Vélo – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Plan vélo national : des avancées pour poursuivre la politique cyclable à Lille ! https://lille_old.eelv.fr/2014/03/plan-velo-national-des-avancees-pour-poursuivre-la-politique-cyclable-lille/ Thu, 06 Mar 2014 19:41:24 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8044  Mercredi 5 mars, le Ministre des Transports a présenté son Plan d’actions pour les mobilités actives (PAMA), en faveur de la marche et  du vélo, avec \"de nouveaux moyens d'action mis à la disposition des collectivités locales.\" ...]]>

 Mercredi 5 mars, le Ministre des Transports a présenté son Plan d’actions pour les mobilités actives (PAMA), en faveur de la marche et  du vélo, avec « de nouveaux moyens d’action mis à la disposition des collectivités locales.« 

On peut en retenir principalement la volonté d’améliorer la sécurité et le confort des piétons et des cyclistes, en facilitant la mise en place des sas vélo et des « cédez-le-passage » au feu rouge, et en formant les conducteurs de poids lourds à la cohabitation avec les cyclistes.

Ce plan affirme aussi la volonté de valoriser la pratique du vélo par l’expérimentation de l’indemnité kilométrique vélo par les entreprises volontaires, par l’incitation à l’apprentissage du vélo à l’école et dans les centres de loisir, et par l’introduction dans la loi sur la transition énergétique de l’obligation de mettre en place une vélo-école dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants.

On peut également noter que dans ce plan Lille est citée en exemple pour le stationnement des vélos et pour les fiches pédagogiques réalisées par l’ADAV (Association Droit Au Vélo)

Pour Europe Ecologie les Verts, ce plan doit être un levier pour poursuivre dans le prochain mandat la politique cyclable mise en place à Lille depuis 2001 avec les élus écologistes.

La liste écologiste l’Ecologie, Lille en Mieux, conduite par Lise Daleux, propose dans son programme de développer un véritable « système vélo » basé sur des aménagements sécurisés et continus, du stationnement de qualité, et des services dédiés aux vélos .

Le développement du réseau principal cyclable sera poursuivi, afin d’assurer sa continuité entre Lille intra-muros et les quartiers et communes extérieurs, par le traitement des points noirs accidentogènes de notre ville (Pont de Fives, Porte des Postes…) et par l’aménagement cyclable des berges de la Deûle. Ces aménagements seront bien sur réalisés pour améliorer la sécurité des cyclistes et pour apaiser le trafic automobile.

La généralisation des double-sens quelle que soit la largeur de la rue permettra de mieux circuler dans la ville, sans emprunter les trottoirs réservés aux piétons. Le principe du tourne à droite cycliste aux feux sera généralisé à toute la ville.

Pour EELV, il est nécessaire de pouvoir stationner en toute sécurité pour éviter le vol de vélo. Nous continuerons donc de favoriser la création de locaux vélos dans les secteurs où l’habitat ne permet pas de ranger son vélo à domicile mais aussi à la gare Lille Europe .

Nous développerons le principe de vélo école et l’expérimentation d’apprentissage du vélo dans les écoles.

Enfin, le V’Lille, véritable outil de la politique cyclable sera étendu aux quartiers lillois les moins bien desservis et nous favoriserons la possibilité de faire réparer son propre vélo.

Lise Daleux, tête de liste EELV Lille en Mieux 
Vinciane Faber, candidate sur la liste EELV, conseillère municipale déléguée au vélo

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Ensemble en selle : challenge européen du vélo 1er au 30 Mai 2013 ! https://lille_old.eelv.fr/2013/04/ensemble-en-selle-challenge-europeen-du-velo-1er-au-30-mai-2013/ Mon, 29 Apr 2013 09:31:06 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=7511 Du 1er au 31 mai 2013, faites du vélo, enregistrez vos kilomètres et faites gagner Lille Métropole ! ...]]>

Du 1er au 31 mai 2013, faites du vélo, enregistrez vos kilomètres et faites gagner Lille Métropole !

Le challenge européen du vélo met en compétition des villes européennes pour enregistrer le plus de kilomètres à vélo tout au long du mois de mai 2013. Tout le monde peut participer : que vous soyez déjà cycliste ou que vous découvriez le vélo, que vous soyez adepte du V’lille, ou que votre vélo personnel n’attende que vous pour sortir.

 

Pour participer, c’est très simple, il suffit de :

-> Se créer un compte sur www.endomondo.com

-> Rejoindre la team Lilloise : http://www.endomondo.com/challenges/9061077

-> Rentrez ses déplacements en vélo en utilisant le site ou l’application smartphone Endomondo.

 

Le « Coup de pouce Challenge ».

-> Avec Altermove : révision gratuite de votre vélo, une journée à vélo à assitance électrique offerte, une bande réfléchissante en cadeau.

-> Avec Droit au Vélo – l’ADAV : un coaching personnalisé. Informations et inscriptions au 03 20 86 17 25.

 

A gagner (tirage au sort parmi tous les participants) : vélo électrique, vélo de ville, fixie, coupe-vent, sacoches etc…

 

Plus d’infos : http://www.europeancyclingchallenge.eu ou challengevelo[at]lillemetropole.fr

 

 

 

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Les subventions pour la création de locaux à  vélos. https://lille_old.eelv.fr/2012/07/les-subventions-pour-la-creation-de-locaux-a-velos/ Mon, 16 Jul 2012 14:58:19 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4962 Intervention de Vinciane Faber sur les subventions pour la création de locaux à  vélos (Conseil Municipal de Lille du 25 Juin 2012). ...]]>

Intervention de Vinciane Faber sur les subventions pour la création de locaux à  vélos (Conseil Municipal de Lille du 25 Juin 2012).

 

Madame le Maire, cher(e)s collègues, Mesdames et Messieurs, je vais vous présenter ce soir les deux premières subventions pour la création de locaux à  vélos. Donc une prime qui est partie intégrante du plan vélo lillois.

Donc le plan vélo lillois est sur 4 volets importants et complémentaires les uns les autres :
Les aménagements : poursuivre l’aménagement de pistes cyclables, c’est le cas par exemple de l’Avenue Kennedy à  deux pas d’ici.

  • Les services dédiés au vélo : on a parlé tout à  l’heure du vélo en libre service, du vélo à  location longue durée à  l’échelle communautaire, mais c’est également par exemple, l’atelier vélo mobile que nous avons mis en place il y a quelques semaines en lien avec Alter Mouv et Lille Sud insertion.
  • La communication et les partenariats aux associations comme l’ADAV (Association Droit Au Vélo) avec la fête du vélo qui a été un succès en 2012.
  • Et bien sur le stationnement, ce dont nous allons parler aujourd’hui.

Alors, pourquoi est-ce important d’offrir un stationnement sécurisé et adapté au vélo ?
On se rend compte finalement qu’un cycliste sur cinq qui se fait voler son vélo arrêtera la pratique du vélo. C’est un peu dommage et c’est bien pour cela que c’est important de bien travailler sur cette thématique.

Alors pourquoi favoriser le vélo ? Nous avons un plan lillois qui y travaille, car :

  • C’est bon pour le porte-monnaie : le vélo c’est gratuit.
  • C’est bon pour la santé puisqu’on pratique une activité sportive.
  • C’est bon également pour l’environnement car c’est une activité non polluante.
  • C’est également bon pour le commerce de proximité : des études prouvent que les cyclistes font consommer plus et plus facilement dans les commerces de proximité car ils iront moins dans les grandes surfaces.

Donc sur la prime de création pour les locaux vélos : il y a une obligation dans le logement neuf de créer des locaux à  vélos, mais par contre, pour l’existant, il n’y a rien d’obligatoire. Nous avons donc adopté le 20 septembre 2010 l’instauration d’une prime pour l’installation de locaux à  vélos dans les immeubles collectifs. Donc les publics visés sont les bailleurs sociaux et les syndics de copropriété.

Alors bien sûr il y a d’autres possibilités de se stationner : il y a les arceaux sur le domaine public (nous en installons 400 par an), il y a également le projet de locaux avec Numéricable dont les négociations sont en cours actuellement, et donc cette prime qui a pour but de favoriser le stationnement dans les logements existants. Alors bien sûr, il y a des critères à  respecter, puisqu’il faut que le local soit adéquate : accessible, éclairé, fonctionnel, équipé de fixations qui permettent d’accrocher le cadre et la roue (on a souvent vu des vélos sans roue ou des roues accrochées seules à  des arceaux, parce qu’il n’y avait pas ce système adéquate) et composé d’au moins cinq places. Donc lorsqu’on créée un local à  vélos la subvention est de 30% des travaux plafonnée à  180 euros par place de stationnement et lorsqu’on équipe un local existant, la prime et de 30% plafonnée à  120 euros par place de stationnement.

 

Donc vous avez une photo des deux locaux qui sont subventionnés aujourd’hui : un à  la résidence du Bois de Boulogne rue de la Barre dans le quartier du Vieux Lille : 30 places de stationnement créées avec une subvention de 182 euros. Là  on est sur un équipement d’un local existant. Et l’autre concerne la création d’un local à  vélo dans la résidence Carnot dans le centre : 8 places de stationnement créées pour une subvention de 704 euros. Et vous pouvez voir sur les photos que les locaux sont déjà  pleins, c’est donc qu’il y a une demande, que c’est vraiment utile et que c’est attendu par les locataires et les propriétaires.

Alors deux ans entre la délibération, la volonté de cette prime et les premières subventions. Pourquoi deux ans ?
Parce que souvent c’est dans les syndics de copropriété : il faut prendre une décision, faire une AG, cela peut prendre du temps, mais je peux déjà  vous rassurer : nous avons déjà  une réunion la semaine prochaine avec Lille Métropole Habitat pour que ce type de subvention et de création de local puisse avoir lieu dans les logements sociaux.

Je voudrais remercier bien sûr les services de plan de déplacements urbains et plus particulièrement Matthieu Copin qui travaille au quotidien sur ces questions et j’espère que l’instauration de cette prime pourra permettre à  ceux qui n’ont pas d’endroit pour stationner leur vélo de manière sécurisée d’en obtenir un, et donc de pratiquer le vélo au quotidien. C’est déjà  le cas pour tous mes collègues d’Europe Ecologie – Les Verts et d’autres de mes collègues  M. Pierre De Saintignon, 1er Adjoint montre également l’exemple puisque je l’ai vu il y a dix jours sur un V’Lille. J’espère que d’autres collègues prendront l’exemple !

Je vous remercie.

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A fond les guidons https://lille_old.eelv.fr/2011/10/a-fond-les-guidons-2/ Thu, 27 Oct 2011 12:55:16 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2908 Un mois après le lancement du V'Lille, on peut affirmer sans nul doute que les vélos en libre-service ont trouvé preneurs. Le nombre de locations par vélo et par jour a été très élevé dès le départ. C'est un résultat qui va bien au delà des chiffres constatés lors des lancements de systèmes similaires dans d'autres villes, avec par conséquent un impact plus fort sur les bugs inévitables de mise en route. C'est la rançon d'un succès indéniable ! ...]]>

Un mois après le lancement du V’Lille, on peut affirmer sans nul doute que les vélos en libre-service ont trouvé preneurs. Le nombre de locations par vélo et par jour a été très élevé dès le départ. C’est un résultat qui va bien au delà des chiffres constatés lors des lancements de systèmes similaires dans d’autres villes, avec par conséquent un impact plus fort sur les bugs inévitables de mise en route. C’est la rançon d’un succès indéniable !

Le V’Lille en quelques chiffres

106 stations seront mises en service au 31 octobre. Cela correspond à la quasi-finalisation de la première tranche, sur Lille, La Madeleine et Mons en Baroeul. A partir de 2012, elles seront suivies par 100 stations supplémentaires dans les communes de Villeneuve d’Ascq, Marcq-en-Baroeul, Lambersart, Croix, Roubaix, Tourcoing et Wattrelos.

http://lille.lesverts.fr/IMG/pdf/Plaquette2011.pdf

Après un mois …

  • 8.500 abonnés 1 an
  • 40.000 abonnés 1 jour / 7 jours
  • 250.000 locations
  • Taux de rotation (nombre de location/vélo/jour) = 9,5
  • 850 abonnés au VLD (vélo longue durée, conservé chez soi)

>Abonnés « un an » :

  • au 15 septembre > 2192
  • au 25 septembre > 4570
  • au 9 octobre > 6862

Les abonnés 1 an représentent maintenant 80% des locations réalisées
quotidiennement, ce qui indique un ancrage fort.

> Record de locations le jeudi 29 septembre avec 10140 locations

  • Taux de rotation ce jour là = 12,9

> 73 % des déplacements font trois à quinze minutes

Pour améliorer les échanges entre les utilisateurs et le service, un comité d’usagers sera bientôt mis en place, et un groupe facebook existe déjà sur le réseau social.

Guide et plan 2011

 

La ville vient d’éditer deux nouveaux documents, en phase avec l’arrivée du V’Lille.

Le plan indique tous les aménagements vélo, les bonnes adresses pour les cyclistes, ainsi que les stations V’Lille, et le sens de circulation des rues.

Le plan est accompagné de l’édition 2011/2012 de Lille à vélo, une plaquette qui fournit aux cyclistes de bons conseils et des rappels sur la circulation (panneaux, bonne conduite). A mettre entre les mains des nouveaux et nombreux cyclistes qui parcourent désormais la ville, et dont certains gagneraient à davantage de prudence !

Cliquez sur les images pour télécharger les documents.

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A quoi est dû l’engouement constaté à Lille?

D’évidence le vélo en libre-service était attendu, car déjà connu et expérimenté ailleurs en France. Les utilisateurs n’avaient pas à se familiariser avec un système inconnu. Pour mémoire, les délais était liée à la délégation de service public des transports collectifs de la métropole.

La communication a été bien visible, et réalisée en amont de manière efficace, en permettant aux internautes de s’abonner en ligne avant la mise en route. Résultat, dès le premier jour, 2192 personnes avaient déjà souscris un abonnement un an (36€ maxi pour l’année, si vos trajets ne dépassent pas 30 minutes). Elles étaient 200 à Bordeaux lors du lancement de son propre système.

Enfin, les cyclistes lillois le savent : rouler à vélo sur notre territoire est moyen de déplacement rapide et économe, qui ne suppose ni correspondance, ni bouchons, ni difficulté majeure de stationnement. Dans bien des cas à Lille, c’est le moyen le plus performant pour rejoindre un point A à un point B. Les nouveaux cyclistes ont dû bien vite s’en rendre compte, la météo clémente de fin septembre y aidant.

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Plus qu’un vélo, un mode de vie différent https://lille_old.eelv.fr/2011/09/plus-quun-velo-un-mode-de-vie-different/ Mon, 26 Sep 2011 15:35:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4935 Ce vendredi 16 septembre sera inauguré le V’Lille, système de vélos en libre service et en location longue durée.

110 stations seront équipées de 1100 vélos en libre service. Pour 3 euros par mois, vous pourrez dés ce week-end effectuer autant de trajets de moins de 30 minutes que vous souhaitez. 3000 vélos seront aussi disponibles en location longue durée, moyennant 36 euros/an. Des arceaux vélos viendront compléter les 4000 déjà  existants, et des locaux vélos sécurisés seront installés à  proximité de stations de métro.

Les élus Verts ont mené ce projet comme un volet à  part entière des transports publics, à  l’instar du bus, métro et tram. Il n’est pas financé par la publicité, et l’entretien des vélos est réalisé par des entreprises d’insertion.

Ce service est un maillon de notre plan de déplacements urbains et de notre plan Climat. Leurs objectifs ? Réduire la pollution et notre dépendance au pétrole, aboutir à  un meilleur partage de l’espace public. Le V’Lille appuie le plan Vélo qui développe un réseau cyclable structuré et continu. Les prochains parcours de l’avenue Kennedy ou de la rue Jacquemars Giélée viendront d’ailleurs renforcer le réseau lillois déjà  dense de 55 km d’aménagements cyclables.

Sans conteste, la pratique du vélo augmentera. Parce qu’ils seront plus nombreux et donc plus visibles, la sécurité des cyclistes s’en trouvera renforcée. Et nous insisterons bien entendu sur le respect des règles auprès des nouveaux cyclistes et des autres usagers.

D’avance nous nous réjouissons des effets bénéfiques : non seulement d’une activité physique régulière, mais aussi de retrouver la liberté de se déplacer, de s’arrêter, de discuter et s’ouvrir aux autres. En somme, d’adopter un mode de vie différent.

Vinciane Faber

déléguée au plan Vélo et au code de la rue

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Tribune publiée dans Lille Magazine N°77 – Octobre 2011

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Tous à vélo ! Retour sur la journée de réflexion du Congrés de la Fubicy (Lille, 24 avril) https://lille_old.eelv.fr/2009/05/tous-a-velo-retour-sur-la-journee-de-reflexion-du-congres-de-la-fubicy-lille-24-avril/ Wed, 20 May 2009 17:55:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4845 La Fubicy (fédérations des usagers de la bicyclette qui regroupe 156 associations) a tenu son 11e congrès annuel à  Lille, du 24 au 26 avril, notamment avec le concours précieux de l'ADAV [Le congrès de la Fubicy a été organisé avec le concours de l'ADAV, Cht'i vélo, et le soutien de l'ADEME, le MEDDAD, la région Nord Pas de Calais, Lille Métropole et la ville de Lille.]], association du droit au vélo qu'on ne présente plus. Vinciane Faber, élue Verte en charge du vélo à  Lille, a suivi l'affaire de prés ! ...]]>

La Fubicy (fédérations des usagers de la bicyclette qui regroupe 156 associations) a tenu son 11e congrès annuel à  Lille, du 24 au 26 avril, notamment avec le concours précieux de l’ADAV [Le congrès de la Fubicy a été organisé avec le concours de l’ADAV, Cht’i vélo, et le soutien de l’ADEME, le MEDDAD, la région Nord Pas de Calais, Lille Métropole et la ville de Lille.]], association du droit au vélo qu’on ne présente plus. Vinciane Faber, élue Verte en charge du vélo à  Lille, a suivi l’affaire de prés !

La ville de Lille, tout comme LMCU et la région ont soutenu l’événement et cela s’est traduit dans notre ville par un certain nombre d’initiatives qui l’ont accompagné: marquage de vélo contre le vol, projection de films, expositions, conférences, atelier de réparation et de « remise en selle », balades à  vélo… La journée de réflexion du vendredi a été un temps fort qui a permis de faire le point sur les politiques de mobilité cyclable, de confronter des expériences et de mieux connaître ce qui se produit ailleurs en faveur de la pratique du vélo.

Des élus Verts en première ligne pour défendre le vélo

Pour ouvrir sa journée du réflexion « le vélo au service de la ville », la Fubicy a invité le 24 avril trois élus des collectivités territoriales soutenant la tenue de son congrès annuel qui s’est déroulé du 24 au 26 avril au Nouveau Siècle, à  Lille.

Le sait-elle ?… Est-ce un hasard ?… il s’agissait de trois élus Verts: Vinciane Faber, conseillère déléguée à Lille en charge du plan vélo et du code de la rue, Eric Quiquet vice-président à  la communauté urbaine en charge des transports, et Emmanuel Cau vice-président du conseil régional en charge de l’environnement. Alors que ce type d’exercice peut vite se révéler convenu, tous trois ont inscrit leurs interventions dans une dimension nettement politique.

Vinciane Faber, a choisi l’humour, en imaginant une ville de Lille pleinement dévolue au vélo dans 30 ans. Elle a insisté sur les connexions entre choix de mobilité et santé publique, vie économique, urbanisme… Au delà  du mode de déplacement, elle a envisagé le vélo comme un facteur propice au commerce de proximité, au bien-être, au savoir-vivre et à  un espace public partagé par tous, concluant en forme de clin d’œil que la ville se devait aussi d’être au service du vélo.

Eric Quiquet a rappelé l’adoption, le 17 avril dernier, d’une délibération-cadre qui redéfinit la politique de mobilité de la communauté urbaine de Lille pour les 10 ans à venir. Il a mis l’accent sur la nécessité de promouvoir les modes doux et d’articuler les problématiques transports à celles de l’urbanisme, tout en soulignant la perspective très proche de la fin du pétrole bon marché. Ce fut aussi l’occasion d’annoncer la tenue d’Etats généraux de la mobilité métropolitains en septembre 2009.

Emmanuel Cau a introduit une nouvelle articulation, plus écologique, depuis l’effort naturel du cycliste jusqu’à  l’impact environnemental des aménagements cyclables. Les pratiquants réguliers ont ainsi appris qu’ils dépensaient environ 68000 Kcal/an, soit l’équivalent de 12 kg de chocolat ! La promotion du vélo ne doit cependant pas conduire à  un déploiement irréfléchi d’aménagements hors des villes, dans les espaces naturels, nous a-t-il rappelé: en effet les voies vertes apportent aussi des coupures et doivent donc être pensées en fonction des écosystèmes traversés…

Cette déclinaison « naturelle » était bienvenue, car elle insistait à la fois sur l’usage du vélo comme mode de vie, et sur les enjeux spécifiquement urbains qui présidaient à cette journée. Plus de 200 participants, représentants associatifs ou institutionnels, élus, ont fait émerger lors de la table-ronde du matin, deux questions récurrentes, l’une franchement positive pour les nordistes, l’autre insistant sur le chemin qui reste à  parcourir pour tous !… à  savoir: la relation exemplaire avec l’ADAV d’une part, le décalage flagrant de la part du vélo en France comparé à nos voisins européens au nord.

L’ADAV, partenaire à  part entière des collectivités

Décidément, cela aura été dit haut et fort, le travail de concertation mené avec l’ADAV est une singularité lilloise. Les associations n’ont cessé de s’étonner : comment une telle aisance et une telle qualité d’échange est-elle possible ? A tel point qu’un participant a demandé s’il était possible d’obtenir copie des conventions signées par l’association avec la ville de Lille et la communauté urbaine. La réponse est oui, ces documents sont publics.

Au regard des subventions conséquentes attribuées à  l’ADAV (50000 € de LMCU, 36000 € de la ville de Lille), une ancienne militante et désormais élue municipale, en région parisienne, s’est inquiétée des possibles connivences et moindres revendications. Là  aussi, on s’est interrogé sur une clause dans les conventions qui garantissent l’indépendance de l’association. Autant de questions qui paraissaient quasiment saugrenues puisque personne n’a su répondre sur l’existence ou non d’une telle clause.

En fait, quiconque parcourt l’HeurOvélO, le journal trimestriel de l’association, verra comment sa fonction de poil-à -gratter résiste au temps: Eric Quiquet a même reconnu ouvrir le dit journal avec une certaine fébrilité. Benoît Cousin, président de l’ADAV a aussi insisté sur le nombre d’adhérents (plus de 1000 adhérents à  ce jour) et sur l’obligation de rendre comte de l’activité du bureau auprès de ses adhérents, qui ne verraient pas d’un bon œil quelque forme de complaisance. Alors à quoi est due cette entente en bonne intelligence ?

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Tentons ici un début de réponse(s)…

D’une part, l’association est reconnue depuis longtemps comme un interlocuteur essentiel qui a aussi valeur d’expertise. Qu’y-a-il d’absurde, énonce Eric Quiquet, à  recourir à  la connaissance du terrain et au savoir-faire de l’ADAV ? Vaudrait-il mieux s’adresser à  un bureau d’études privé ? Clairement non ! Et cette expertise provient tout autant des orientations rigoureuses que s’est fixées l’association, en développant une équipe salariée, que d’une base militante trés organisée et investie. Ce double atout a renforcé les compétences que l’ADAV a su développer en terme d’aménagements et parcours cyclables, de sécurité routiére, de promotion et de communication auprés du public.

D’autre part, l’ADAV bénéficie sans doute d’une écoute plus attentive de la part d’élus qui expérimentent quotidiennement les joies et aléas des deux-roues. Rappelons ici que tous les élus Verts de Lille ne se déplacent qu’à  pied, en vélo et en transports en commun, et sont même pour certains des cyclistes invétérés [Dans l’HeurOvélO de janvier 2009, l’ADAV se félicite par exemple de compter parmi ses adhérents, le Maire d’Haubourdin, cycliste averti. Ouf, les Verts ne sont pas -complétement – seuls.]]. Les terres nordistes abriteraient-elles davantage d’élus plus réceptifs au vélo ? Ceci explique peut-être cela …

Pourquoi y-a-t-il plus de cyclistes chez nos voisins belges, néerlandais, allemands, suisses ?

Nos élus étant pour une part à  l’image de ceux qui les élisent, force est de constater en France que la défense du vélo n’est pas toujours un argument fédérateur (il suffit de lire le courrier des lecteurs de la presse quotidienne régionale): notre pays compte trop peu de cyclistes. La part modale du vélo dans les déplacements oscille entre 0,.. et 4 % ! Si celle de Lille a connu une nette progression (augmentation de 40 % depuis 1998, pour atteindre …2,3 % en 2006), elle est loin d’atteindre les parts à  deux chiffres de nos voisins nordiques.

La proximité avec la Belgique et les Pays-Bas a été l’occasion pour la Fubicy de convier pour sa journée de réflexion des acteurs européens de la mobilité: Jan Van Embden d’ ENWB, association nationale néerlandaise d’usagers de la bicyclette, Michel Destrée, attaché au département mobilité de la région wallone, Nathalie Blancke conseillère mobilité à  Mouscron).
Si les wallons sont confrontés à  des problématiques similaires aux nôtres, la présentation d’une étude de la ENWB (comparant l’usage du vélo entre différentes villes des Pays-Bas) a en revanche permis de prendre la mesure de l’immense décalage avec la France. Des résultats considérés comme médiocres seraient ici inespérés … et inestimables ! Ainsi, Jan Van Embden regrette que la part du vélo dans les déplacements à  Amsterdam soit tombé de 80 % avant-guerre à  30-40% aujourd’hui !

Mais les chiffres décrivant les parts modales sont insuffisants: l’association néerlandaise a établi une longue liste de critères pour évaluer le niveau de confort, la qualité de service, le type d’usage… Cela va de la mesure de la poussière, du bruit, de la vitesse jusqu’au nombre d’arrêts nécessaires, au taux de détour et à  l’offre de stationnement. On a constaté à  quel point les acteurs concernés (collectivités, associations, usagers, etc….) disposent de données précises. Pour une ville comme Utrecht (300 000 habitants) dont l’étude conclut que le niveau de confort est mauvais, on constate tout de même:

  • 40 % de part modale du vélo pour les déplacements inférieurs à  7,5 km
  • 40% des voyageurs qui prennent le train se rendent à  la gare en vélo
  • Pour répondre aux difficultés posées par les 9000 vélos postés dans l’espace public [1] (cycles mal garés, vandalisme) la ville a décidé d’ouvrir en avril 2009 un garage gratuit avec une capacité de 2500 places, gardé 24h/24h et 7j/7j ! (c’est une première aux Pays-Bas).

Alors que nos climats et nos reliefs sont si similaires, pourquoi une telle différence dans nos usages ? Les réponses sont historiques, sociales, politiques, économiques, in fine culturelles, comme le rappelle Frédéric Héran, chercheur à  l’IFRESI:

  • Il existe d’abord une tradition urbaine hollandaise très forte depuis le XVIIe siècle (à  l’opposé d’une France de tradition rurale), qui implique une culture de la ville, de l’espace public.
  • Plus prés de nous, les années 70 ont été « turbulentes », pour reprendre l’expression de Jan Van Embden : en Allemagne, aux Pays-Bas, les habitants se sont mobilisés trés fortement pour la modération du trafic, en résistance à  la voiture, avec notamment une lutte obstinée pour laisser les enfants jouer dehors, dans la rue.

Signalisation à  Gand

Par conséquent, ces pays bénéficient de réglementations plus favorables au partage de l’espace public:

  • Les zones de rencontre existent depuis 30 ans aux Pays-Bas, alors qu’on commence à  peine à  y recourir en France.
  • Des infrastructures conséquentes favorisent l’usage du vélo: aménagements, stationnement, facilité d’accès aux services de réparation.
  • Des mesures fiscales renforcent les incitations, sous forme de réduction d’impôts.

A l’inverse en France, sous les auspices des Ponts & Chaussées, on a privilégié la logique de la vitesse: le fait de compter 3 grands constructeurs automobiles n’y est certainement pas pour rien, et la transformation du paysage urbain avec le développement massif des centres commerciaux en périphérie des villes à  la fois découle et accentue le phénomène. Une participante n’a d’ailleurs pas manqué de signaler un détail parlant: depuis peu, il n’existe plus de CAP réparation de cycles en France. Hubert Peigné, coordinateur vélo pour le gouvernement, a voulu signaler 2 grandes difficultés internes: d’une part l’inertie des milieux de la santé, d’autre part l’insuffisance du stationnement vélo dans l’habitat collectif.

Si partout en Europe la pratique du vélo a nettement baissé avec l’expansion de la voiture, en France, elle s’est carrément effondrée, pour arriver à  des parts modales de 2-3 % au mieux dans les villes. Relancer l’usage du vélo nous demande donc beaucoup plus d’efforts aujourd’hui en France, notamment pour changer la perception de la bicyclette, encore considérée comme ringarde pour aller au travail, et principalement reléguée aux enfants et aux loisirs. Autant de raisons qui justifie une délégation comme celle de Vinciane Faber qui entend insister durant tout son mandat sur le volet information et communication.

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Pour en savoir plus…

  • Un [compte-rendu détaillé sur son blog de Nicolas Pressicaud, auteur de Le Vélo à  la reconquête des villes. Bréviaire de vélorution tranquille (etc.)
  • Qui a remporté le guidon d’or et le clou rouillé ?
Notes

[1] 6000 sont garés dans des garages payants

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Pourquoi la ville a décidé de revenir sur son soutien à Ch’ti vélo ? https://lille_old.eelv.fr/2009/03/pourquoi-la-ville-a-decide-de-revenir-sur-son-soutien-a-chti-velo/ Mon, 16 Mar 2009 14:02:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4836 Globalement, le motif pour supprimer une subvention est assez logique: tout simplement, elle n’a plus de raison d’être !

On considère que la structure recevant la subvention est parvenue à  mener son activité en pleine autonomie et n’a donc plus besoin de soutien, ou bien on constate que la structure ne remplit plus les missions attendues pour la population et la collectivité.

Malheureusement, la décision de revenir sur l’aide allouée à  Ch’ti vélo depuis 2002 reléve du second cas de figure: la structure (en dépôt de bilan) se trouve en redressement judiciaire depuis novembre 2008 et n’est plus en mesure de mener à  bien ses missions.

La convention qui liait la ville et l’association Ch’ti vélo pointait 3 objectifs:

  • une activité de gardiennage,
  • une activité de location de bicyclettes,
  • et l’entretien de la flotte de vélos de la ville (80 unités).

Or, suite à  ses problémes financiers, la quasi totalité de son parc de deux-roues a été vendu début 2008, et Ch’ti vélo ne compte plus qu’un salarié, ce qui limite désormais l’amplitude horaire pour le gardiennage. En somme, les 2 principaux objectifs ne sont plus ou insuffisamment tenus. L’apport de la ville, en plus du marché sur l’entretien des cycles, se traduisait par une subvention annuelle de fonctionnement de 35000 € (qui est donc supprimée pour 2009), et la mise à  disposition (maintenue) d’un espace de 70 m2 à  proximité immédiate de la gare Lille Flandres (depuis 2004). L’association reçoit par ailleurs des subventions du conseil régional (qui lui loue aussi 40 vélos).

Malgré ces divers apports, l’association n’est pas parvenue à  prendre au fil du temps une part prépondérante dans l’usage du vélo à  Lille; au contraire: la structure est maintenant en péril. Pourquoi ?

Ce que les élus Verts peuvent déjà  dire, c’est que cette situation ne s’est pas créée du jour au lendemain. Au gré des manquements observés (absence de dossiers, subventions demeurées au stade d’acompte faute de réalisation, dispersion dans les projets…) il a bien fallu remettre en question l’efficacité et la pérennité du service attendu et s’interroger sur d’éventuels (voire manifestes) défauts de gestion. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on en vient à  prendre la décision de ne pas renouveler (pleinement) une convention, ce qui fragilise à  la fois une structure, les emplois liés à  celle-ci et une activité que les Verts défendent ardemment, alors même que la part du vélo dans les déplacements à  Lille augmente. Un dégât des eaux en août 2008 dans les locaux à  Lille Flandres n’avait rien arrangé, et là  encore la ville a apporté un soutien en permettant une intervention de ses services techniques pour la réparation.

Mais les élus, comme les services de la collectivité, doivent être garants du bon usage de l’argent public. Or, l’erreur serait bien de maintenir sous perfusion une association, sous prétexte qu’elle a – ici – un rôle à  jouer dans la mobilité et l’intermodalité: si elle ne parvient décidément pas à  remplir ce rôle, la question de son soutien doit être posée. Autrement, on renonce à  nos objectifs (la transformation écologique de la ville), on cède à  l’amateurisme. D’une certaine, façon, ce sera un point d’accord avec Arnaud Delcourt, ancien directeur de Ch’ti vélo et actuel trésorier de l’association, qui a déclaré à  la presse « Psychologiquement, la fin de la subvention nous a libérés ».

Eric Quiquet et Marc Santré lui ont suggéré lors d’une rencontre organisée en janvier 2009 une réorientation vers l’entretien et la réparation. De plus, l’association semble vouloir se concentrer sur d’autres prestations: prêt de vélos longue durée aux étudiants et création d’une vélo-station régionale mobile, consistant en un bus aménagé (bus acquis avec un soutien financier du conseil régional).

On peut regretter que la structure lancée en 1999 ne se soit pas mieux préparée à  l’avenir, et surtout qu’il n’ait pas su profiter d’un emplacement exceptionnel et d’un créneau porteur. Curieusement la structure a décliné alors que les aménagements, manifestations et pratiques du vélo ont sensiblement augmenté à  Lille. A l’issue de la période d’observation, le tribunal de grande instance orientera sa décision vers un plan de continuation, ou au contraire une liquidation (la décision est attendue en juin 2009). Les élus Verts serons très attentifs à  cette décision.

Ce que la presse en a dit:

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