Vauban – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 DécouVerte d’Esquermes avec EELV Lille – le samedi 17 décembre 2016 https://lille_old.eelv.fr/2016/12/decouverte-desquermes-avec-eelv-lille-le-samedi-17-decembre-2016/ Tue, 20 Dec 2016 16:22:57 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8698 C'est un groupe important de 45 personnes qui se rassemble dans une atmosphère très humide devant l'ancien Consulat d'Italie, Place Cormontaigne pour la DécouVerte d'Esquermes proposée par le groupe EELV de Lille. ...]]>

C’est un groupe important de 45 personnes qui se rassemble dans une atmosphère très humide devant l’ancien Consulat d’Italie, Place Cormontaigne pour la DécouVerte d’Esquermes proposée par le groupe EELV de Lille.

Dominique Plancke, notre guide habituel, rend d’abord hommage à Christiane Bailleul, disparue en juillet 2015, ancienne professeur de français au collège Mme de Stael, et qui a souvent participé à nos Découvertes. Amoureuse de son quartier, elle en connaissait tout et publiait chaque jour un billet sur son  blog consacré à Esquermes, blog malheureusement inaccessible depuis quelques semaines.

Au milieu du 19ème, un gros bourg avec de nombreux hameaux, dans une campagne marécageuse.

Au moment de son rattachement à Lille par décret impérial en 1858, Esquermes était un gros village de 3500 habitants qui comprenait plusieurs hameaux au delà du périmètre actuel du quartier : le Faubourg de Béthune, le Faubourg des Postes, les Bois-Blancs, Canteleu, et une partie du Wazemmes actuel. Vauban était en revanche un hameau de Wazemmes. Les habitants d’Esquermes ont longtemps manifesté une vive hostilité à l’absorption de leur commune par Lille.

Sur le territoire que nous allons parcourir aujourd’hui, les innombrables bras de l’Arbonnoise et du Fourchon sillonnaient une campagne marécageuse. Et il y avait de grandes propriétés avec des châteaux, (la Haute Anglée, la Haye d’Esquermes, la Belle Promenade). Après le rattachement à Lille, l’espace est profondément bouleversé, quand il est traversé par les nouvelles fortifications qui entourent le Lille agrandi (à l’emplacement du Boulevard de la Moselle actuel). Les cultures ont perduré quelque temps mais l’industrie en plein essor les a inexorablement conquises. Des tanneries, brasseries, filatures, teintureries n’ont pas tardé à s’établir, exploitant les eaux de l’Arbonnoise dont la qualité était appréciée. L’urbanisation du quartier s’accélère en 1880, cités ouvrières et cours font leur apparition, beaucoup moins nombreuses qu’à Wazemmes. On compte 12000 habitants en 1882. Depuis les années 60-70, les usines et les grandes propriétés sont remplacées par des ensembles immobiliers.

De nombreuses découvertes attestent d’une occupation très ancienne du quartier : des vestiges Gallo-Romains à l’angle de la Place Cormontaigne et de la rue de Turenne, des sépultures des Vème et VIème siècles, des vestiges mérovingiens boulevard de la Moselle, etc..

Le groupe rejoint la rue de Canteleu, une des voies les plus anciennes du quartier, par la rue d’Isly qui est-elle issue de l’agrandissement de 1858.  Sur la gauche nous apercevons l’église St Martin d’Esquermes.

Visite du plus ancien édifice religieux de Lille, en plein chantier.

Nous somme accueillis en plein chantier par deux responsables de l’association des Amis de la Chapelle Notre Dame de Réconciliation, qui nous présentent l’histoire mouvementée de la Chapelle, le plus ancien édifice religieux de Lille, inscrit comme Monument Historique depuis 1926.

Vraisemblablement fondée au 11 ème siècle après une apparition, et profondément remaniée en 1831, la chapelle, propriété du Diocèse après avoir été celle de la communauté religieuse des Clarisses, a fait l’objet depuis une vingtaine d’années de plusieurs campagnes de restauration initiées par l’association des Amis de la Chapelle. Une nouvelle tranche de travaux est en cours portant sur le bas-côté droit et a reçu le soutien de la Fondation du Patrimoine. La chapelle est toujours consacrée au culte, mais accueille aussi des manifestations culturelles.  Le pèlerinage qui menait de Lille à cette Chapelle a donné son nom à la rue des Stations.

La rue de la Bassée est bordée de grandes propriétés, qui témoignent de ce que pouvait être le quartier jusqu’au 19ème siècle. Le Parc Zoologique créé ici à la fin du 19ème n’avait pas rencontré le succès escompté et n’avait pas duré longtemps. Dans cette rue comme dans les rues perpendiculaires, nous apercevons certains immeubles qui se fissurent, du fait de la présence souterraine de l’Arbonnoise.

La dernière exécution en place publique à Lille

Par la rue Vergniaud dont nous pouvons admirer la diversité des façades et la qualité des constructions, nous arrivons sur une petite placette, à l’angle de la rue Boissy d’Anglasemplacement-de-la-guillotine, bien tranquille avec son arbre majestueux, et qui a pourtant une histoire particulière. C’est ici que s’est déroulée la dernière exécution publique à Lille le 28 avril 1938. Un dénommé Fernand Hubert y a en effet été guillotiné après avoir assassiné l’année précédente une rentière de Lambersart de 67 coups d’une mèche d’acier. Le choix de cette placette pour cette exécution de celui qui était détenu à la prison de Loos reste mystérieux. Les exécutions en place publique furent supprimées en France l’année suivante avant que la peine de mort ne soit abolie en 1981.

Juste en face de cette placette deux petites rues parallèles, rue de Dieppe et rue Violette, rejoignent la rue de l’Orphelinat. Constituées de petites maisons ouvrières, elles ont été construites en 1884-1885 par la Compagnie Immobilière de Lille, présidée par Henri Violette, dont le   nom a été donné à l’une d’entre elles. Sur le modèle de ce qu’elle avait expérimenté quelques années plus tôt à Moulins, la CIL a bâti ici 121 maisons de bonne qualité, certaines mansardées. Il était interdit d’y établir un débit de boissons.

Entre les rues de la Bassée et la rue d’Isly il y a plusieurs petites rues calmes dont on imagine ce qu’elles pourraient être si l’emprise de la voiture y était moindre. Rue de Dieppe c’est plutôt un problème de stationnement des vélos qui semble commencer à se poser : sur toutes les barrières et les poteaux sont accrochés des vélos.

La rue de l’Orphelinat était à l’origine une avenue bordée d’arbres qui menait au château de Monsieur Duhau, qui avait fait construire un orphelinat dans sa propriété. La résidence « les Clarisses », qui donne aussi sur le boulevard de la Moselle, occupe bien la place d’un ancien couvent, mais il s’agissait du Carmel ! La rigueur historique n’est pas vraiment la préoccupation des promoteurs immobiliers.

Jusque dans les années 1980, sur le terre-plein central du boulevard de la Moselle, une voie ferrée permettait le transport de marchandises entre la gare St Sauveur et le Port fluvial. Elle fut supprimée lors de la construction de la ligne 2 du métro. A cet endroit, de l’autre côté du boulevard, c’est le Faubourg de Béthune

Rue de la Bassée, un projet contesté par des riverains très mobilisés !

mme-de-staelNous rejoignons l’extrémité de la rue de la Bassée. Devant l’entrée du Collège Mme de Stael aujourd’hui fermé nous attendent Nicolas Ver Eecke et Annick Georget, qui animent l’association des riverains de Mme de Stael, qui s’est créée il y a quelques mois en opposition à un projet immobilier qui prévoit là entre autres une tour d’habitation de 17 étage et 56 m de haut.

affichette-mme-de-staelNous avions eu l’occasion en cheminant dans les rues du quartier de voir que de très nombreux habitants avaient apposé à leur fenêtre des affichettes manifestant leur hostilité à ce projet. Les responsables de l’association nous précisent que les habitants du secteur ne s’opposent pas au principe que des constructions s’élèvent à l’emplacement du collège, ils contestent en revanche la présence de la tour, un projet qu’ils estiment inadapté au bâti existant et même « déraisonnable et abracadabrantesque ». Récemment le Conseil de la MEL a modifié le plan d’urbanisme pour permettre la construction de cette tour. Les élus écologistes se sont abstenus et demandent une concertation plus globale sur les projets d’aménagement du secteur (boulevard de la Moselle, Port fluvial). L’association a déposé un recours gracieux contre cette modification du PLU avant un éventuel recours contentieux.

Résidences et supermarché ont remplacé les industries

Par la très belle rue Alfred de Musset, notre découVerte rejoint le boulevard de la Moselle. La Résidence de Musset occupe l’emplacement d’une grande entreprise de construction. Dans le quartier, à partir des années 70, de nombreuses résidences ont ainsi pris la place d’entreprises industrielles, ou se sont installées dans le parc de grandes propriétés ou de congrégations religieuses.

Sur le boulevard de la Moselle, c’est un supermarché et Pole Emploi qui ont pris la place de la Grande Brasserie coopérative de Lille démolie en 1989. Créée en 1908 par Henri Jooris, également fondateur de la boulangerie L’indépendante Bd Montebello, cette brasserie s’est beaucoup développée entre les deux guerres. En 1956, 493 personnes y travaillent. Elle a été connue ensuite sous le nom de brasserie Excelsior, avant de changer plusieurs fois de propriétaires, de devenir la brasserie Koeniegsbier en 1983 et de fermer ses portes en 1987.

Au bout de l’impasse St Joseph, face à une cité ouvrière s’élève la résidence Ste Claire dans l’enceinte du beau parc de la maison provinciale de la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.

Par la rue de Crimée, nous retrouvons la rue de Canteleu. Face à nous l’ancien Lycée Michel Servet, dont une partie des sections d’enseignement à été transférée dans le nouveau lycée hôtelier de Fives-Cail et d’autres au lycée de La Bassée. Cet hiver le lycée sert pour l’hébergement hivernal de sans-abri. 50 personne seules y sont accueillies par l’ABEJ  jusqu’au 31 mars.  Et nous rejoignons la Place Cormontaigne par la rue de Turenne.

Pour plus d’information sur Vauban Esquermes  : Cahier de territoire Vauban Esquermes, Forum ouvert Vauban Esquermes

Photos : Dominique Plancke, Stéphanie Bocquet et DR Bibliothèque municipale de Lille

]]> Une démarche qualitative pour la Petite Enfance https://lille_old.eelv.fr/2009/06/une-demarche-qualitative-pour-la-petite-enfance/ Fri, 19 Jun 2009 19:18:01 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4852 Une actualité conséquente mérite que l’on revienne sur la démarche qualitative qu’entend mener Lise Daleux au sein de sa délégation. Dans un contexte de désengagement de l’Etat, il est en effet essentiel d’insister sur le nécessaire accompagnement des enfants et des parents. Autrement, le risque est fort de voir le rôle des collectivités se réduira à une pure prestation quantitative.

A ce titre, la logique des centres de la Petite Enfance, la programmation des rendez-vous de la Petite Enfance, la nouvelle formule du guichet unique qui sera renommé, témoignent de la volonté de renforcer et d’améliorer des initiatives lancées durant les mandats précédents, qui insistent sur la mutualisation des expériences, l’implication des parents, l’articulation constante entre service municipal et secteur associatif.

Centre de la Petite Enfance de Vauban

Ouvert au mois de mars, cet espace dédié à  la Petite Enfance (980 m2) est inauguré ce vendredi 19 juin à  17h00. Le lieu associe des temps et des pratiques différentes qui favorisent les échanges et la réflexion: multi accueil 0-3 ans (crèche, halte garderie, de « pédagogie de Loczy »), accueil périscolaire, accueil loisir (pour les 3 – 6 ans, géré par la maison de quartier), et à partir de septembre: protection maternelle infantile, centre de parentalité, permanence de psychologue… Le centre est coordonnée par l’association Premiers Pas qui gère aussi le multi-accueil, et le contrat Petite Enfance signé avec l’Etat (CAF) a permis d’y financer 2 postes: celui d’agent d’accueil et de coordinateur.

L’intérêt de ces centres est d’éviter les cloisonnements d’espaces spécialisés, et favorisent a contrario les passerelles, les rencontres, les échanges d’expériences. Tout est pensé pour que les parents et enfants puissent se sentir à  l’aise, trouver leurs repères: cela va de l’occasion de prendre le temps d’un café le matin en arrivant avec les enfants à  la possibilité de trouver une écoute notamment en cas de difficulté.

Le bâtiment l’ancienne école Littré (édifiée en 1873, place de l’Arbonnoise) présentait une façade de caractère mais nécessitait une restructuration complète à  l’intérieur ce qui a impliqué 15,5 mois de travaux La transformation a favorisé la qualité des espaces (jardin, lumiére…) et intégré des critères environnementaux – avec les contraintes de l’ancien bâti : des panneaux solaires thermiques permettent de produire l’eau chaude, un affichage display sera installé pour mesurer la consommation énergétique.

Nouveau Guichet Unique

Le guichet unique a pour but d’informer les parents sur l’offre existante en matiére d’accueil pour la Petite Enfance, ainsi que sur les activités péri-scolaires et hors temps scolaire, le tout proposé aussi bien par la ville que par le secteur associatif. Un bilan de l’opération 2008 (associant les les présidents de conseils de quartier, les services dédiés à  la Petite Enfance et au PEG) a permis de formuler de nouvelles propositions pour veiller à  toucher encore un plus large public.

Auparavant centré sur une seule et même journée à  la rentrée, dans les mairie de quartier, le « guichet unique » va donc être décliné autour de divers rendez-vous: présence aux fêtes d’école en juin pour les établissements qui ont accepté l’expérimentation, présence à  Lille Ranch et Lille Plage, présence lors des fêtes de quartier sur les lieux et jours proposés par les mairies de quartier elles-mêmes. Un bus itinérant devrait aussi circuler pour se poser à  la rentrée à  proximité des écoles.

Les agents d’accueil devront être en mesure de délivrer des informations diversifiées, de mettre en confiance les parents et de les guider en fonction de leurs attentes. Car il ne suffit de proposer une offre ambitieuse, encore faut-il que tous les habitants concernés puissent l’identifier et en être précisément informés. Cette démarche de diversification relève bien de la volonté profonde des élus et des services d’impliquer le plus possible les parents dans le parcours de leurs enfants.

Les rendez-vous de la Petite Enfance

Dans le même esprit, les rendez-vous de la Petite Enfance, initiés durant le mandat précédent, ont donné l’occasion aux parents comme aux professionnels du secteur de se rencontrer. 3 temps forts ont marqué l’année scolaire 2008 – 2009:

  • Pas toujours facile d’être parent (théâtre forum)
  • Les très jeunes enfants et la télévision (conférence)
  • Prévenir les incivilités et les violences dés la Petite Enfance (conférence de Jean Epstein)

Grâce à une communication accrue et un bon bouche à  oreille, la fréquentation de ces rendez-vous s’est intensifiée au long de l’année (avec 200 personnes présentes à la dernière conférence). Un 4e rendez-vous est prévu en octobre.

Un accompagnement qualitatif désormais en péril

Pourtant, ces démarches qualitatives sont remises en question par le recul significatif de l’Etat en terme de financement. Le Contrat Enfance (0-6 ans), actuellement financé à  63 % par l’Etat, va rejoindre par voie d’avenant le contrat Jeunesse. En 2012, les deux contrats seront fondus au sein d’un seul contrat Enfance-Jeunesse (0-18 ans).

Or il est apparu qu’à  chaque « renégociation », la CAF reviendra sur le financement de certaines opérations en effectuant au final un tri parmi les initiatives énumérées dans le contrat. Et de fait, comme il n’est pas possible de revenir sur le nombre de places en crèches, qui vont d’ailleurs croître, les coupes budgétaires seront réalisées progressivement sur la part « immatérielle » du contrat: qualité de l’accueil, dispositifs d’accompagnement, sensibilisation, formation… Au final, sur 10 ans, cela pourrait représenter un manque à  gagner 1,5 millions d’€.

Cela est d’autant plus préoccupant dans une période où il devient également impératif de porter une attention particulière aux problématiques environnementales, qui vont supposer un nouvel effort financier:

  • sur l’efficacité énergétique à  prendre en compte pour la construction et la rénovation des espaces,
  • sur la nécessité d’éviter certains composants chimiques (peintures, meubles, biberons)
  • sur l’alimentation

A Lille, Lise Daleux travaille sur ces questions avec le service développement durable de la mairie, pour proposer d’ici 6 mois une feuille de route qui cible les actions prioritaires en la matiére.
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Quelques infos complémentaires sur le multi accueil du centre de la Petite Enfance Vauban:

  • Ouverture le : 23 mars 2009
  • Capacité d’accueil : 35 enfants (30 en accueil régulier et 5 en accueil occasionnel)
  • Horaires d’ouverture : Accueil permanent = lundi mardi jeudi et vendredi de 8h00 à  18h30 – Accueil occasionnel = lundi et vendredi de 9h à  12h00 et de 13h00 à  16h30 / Mardi et jeudi de 9h00 à  16h30

 

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