Saint sauveur – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 [COMMUNIQUÉ] Pour EELV l’avis du commissaire enquêteur ne change rien à la demande d’un moratoire sur le projet Saint-Sauveur https://lille_old.eelv.fr/2018/05/saint-sauveur-eelv-demande-moratoire-2/ Thu, 31 May 2018 12:59:42 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9068 Communiqué de presse d'Europe Ecologie Les Verts du jeudi 31 Mai 2018  Pour EELV l'avis du commissaire enquêteur n'est pas une surprise. ...]]>

Communiqué de presse d’Europe Ecologie Les Verts du jeudi 31 Mai 2018 

Pour EELV l’avis du commissaire enquêteur n’est pas une surprise.

Lors de notre conférence de presse du 18 mai sur Saint-Sauveur, nous avions annoncé que le plus vraisemblable était que le commissaire enquêteur, qui ne prétendait par ailleurs à aucune compétence spécifique en matière d’urbanisme, donnerait un avis favorable assorti de réserves.

La procédure d’enquête publique est telle en France qu’un commissaire unique considère quasiment toujours qu’un projet proposé par une puissance publique est d’intérêt général. Au mieux il émet des réserves sur certains points, ce qui est le cas ici.

Mais pour EELV, le problème n’est plus technique, il est bien politique.
Les élus socialistes lillois ne peuvent pas balayer avec mépris d’un revers de main les centaines d’avis argumentés exprimés au cours de l’enquête publique, avis qui expriment un sentiment d’étouffement, un besoin de nature et d’espaces de respiration dans la ville. Ce serait une faute politique de refuser de prendre en compte les contributions de très grande qualité qui ont été rédigées à cette occasion en faveur d’une ville plus verte et plus vivable .

EELV maintient donc sa demande de moratoire sur le projet de ZAC Saint-Sauveur.
Les élus EELV présenteront au prochain conseil municipal un voeu en ce sens.

Dominique Plancke et Charlotte Talpaert, porte-parole du groupe EELV de Lille et environs
EELV, 30 rue des Meuniers 59000 Lille

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[COMMUNIQUÉ] Projet Saint-Sauveur : Europe Ecologie Les Verts demande un moratoire 🗺 https://lille_old.eelv.fr/2018/05/saint-sauveur-eelv-demande-moratoire/ Fri, 18 May 2018 12:39:25 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9063 Communiqué de presse d'Europe Ecologie Les Verts du vendredi 18 Mai 2018  Le groupe Europe Ecologie Les Verts de Lille demande un moratoire sur le projet de ZAC Saint-Sauveur actuel afin de le réinterroger en profondeur. L'ampleur et la nature des contributions déposées lors de l’enquête publique confortent notre appel à suspendre le projet. ...]]>

Communiqué de presse d’Europe Ecologie Les Verts du vendredi 18 Mai 2018 

Le groupe Europe Ecologie Les Verts de Lille demande un moratoire sur le projet de ZAC Saint-Sauveur actuel afin de le réinterroger en profondeur. L’ampleur et la nature des contributions déposées lors de l’enquête publique confortent notre appel à suspendre le projet.

Ce sont plus de 600 contributions qui ont été déposées du 19 mars au 20 avril lors de l’enquête publique ; 600 contributions, c’est exceptionnel pour une enquête publique de ce type.

De ces contributions, dont la grande majorité demande plus d’espaces verts à Saint-Sauveur et à Lille en général, nous retenons quelques mots qui reviennent sans cesse : oxygène, poumon, respirer, cœur de ville, étouffer, souffle… et qui traduisent un nécessaire besoin d’espaces de respiration dans notre ville si minérale, et dont l’atmosphère est régulièrement frappée d’épisodes de pollution.

600 contributrices et contributeurs, cela ne peut pas être balayé d’un revers de main dans une ville qui se targue d’être passée au deuxième âge de la démocratie participative. Il n’est pas admissible de les mépriser en qualifiant de « forme de radicalisation » et de « minorité râleuse » les opposants au projet.

A la lecture des contributions, on notera aussi que personne n’est opposé à la construction de logements sociaux à Lille.

Nous l’avions précisé dans notre contribution écrite à la suite d’un atelier citoyen sur le devenir de Saint-Sauveur dès juin 2016, « EELV demande une réorientation complète et profonde du projet pour la préservation des espaces de biodiversité abritant une richesse faunistique et floristique que l’on ne retrouvera plus sur notre territoire ». Et au nom de la préservation du jardin dit du Belvédère, seul jardin arboré accessible dans l’environnement de la porte de Valenciennes, nous réaffirmons notre opposition au site retenu pour construire une piscine olympique.

EELV le dit depuis longtemps : l’attractivité d’une ville, c’est un ensemble dynamique où toutes les pièces sont essentielles : l’activité économique, le logement, mais aussi la qualité de vie, qui préserve la santé de ses habitants actuels et à venir, les espaces de respiration, la richesse en parcs et jardins, la capacité à permettre les expérimentations et les innovations proposées par les habitants eux-mêmes en co-construisant ses aménagements futurs.

Manifestement le projet défini il y a plus de 4 ans, même amendé, ne correspond pas à ces exigences. EELV appelle donc à le suspendre et à organiser une conférence de citoyens à l’échelle de la ville, pour redéfinir le projet au regard des demandes sociales et environnementales exprimées par ces contributions.

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Lille – ZAC St Sauveur – Contribution du groupe Europe Ecologie Les Verts de Lille à l’enquête publique sur la déclaration de projet valant mise en compatibilité du plan local d’urbanisme (PLU) https://lille_old.eelv.fr/2018/04/lille-zac-st-sauveur-contribution-du-groupe-europe-ecologie-les-verts-de-lille-a-lenquete-publique-sur-la-declaration-de-projet-valant-mise-en-compatibilite-du-plan-local-durbanisme-plu/ Wed, 18 Apr 2018 21:39:56 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9050 Europe Ecologie Les Verts confirme son opposition au projet St Sauveur soumis à enquête, pas assez vert et déjà dépassé. ...]]>

Europe Ecologie Les Verts confirme son opposition au projet St Sauveur soumis à enquête, pas assez vert et déjà dépassé.

Lors de l’enquête publique précédente sur la modification de la Zac St-Sauveur en juin 2017, la contribution d’EELV était claire : opposition au projet proposé par la ville de Lille et la MEL (annexe 1)

Ces arguments ont été présentés lors d’une conférence de presse le 27 juin et lors de la réunion publique organisée par la Ville de Lille à la brasserie St So le 13 septembre 2017.

Aujourd’hui, nul ne peut nier les impacts du dérèglement climatique, des pollutions diverses sur notre santé, sur la biodiversité ; c’est pourquoi EELV Lille ne peut accepter que les constructions aient lieu de plus en plus systématiquement sur des espaces de biodiversité existants, faisant baisser le nombre de m² d’espaces verts, déjà fort bas, par lillois·e.

Eviter les îlots de chaleur urbains , sanctuariser et développer les espaces de loisirs et de détente, préserver la biodiversité ici et maintenant : ceci n’est aucunement incompatible avec une indispensable politique de logement sur notre ville.

EELV est favorable à une ville qui se reconstruit sur elle-même, pas à une ville étouffante et irrespirable. La biodiversité est indispensable à la ville et à ses habitant·e·s.
Il y a donc urgence écologique, sanitaire et sociale à modifier profondément la destination des 23 hectares de St Sauveur.

A la lecture des dossiers présentés pour l’enquête publique concernant l’évolution du PLU, voici les réserves, remarques et propositions d’Europe Ecologie Les Verts :

A propos de la finalisation de l’urbanisation du Sud Est de Lille

A la lecture du dossier d’enquête, on trouve un leitmotiv récurrent : « il n’est qu’urbanisation qui puisse valoriser un territoire ».
On peut ainsi y lire qu’il s’agit de finaliser l’urbanisation du Sud Est de Lille : « de développer et de renforcer le centre de la métropole et de constituer une nouvelle articulation urbaine », et que « le site constitue une enclave urbaine sous-valorisée » et qu’il présente un « caractère imparfait au niveau environnemental ».
Nous sommes d’accord, cette friche est imparfaite et doit être mise en valeur : nous ne sommes juste pas d’accord sur le contenu de la valorisation proposé à l’enquête.

Concernant le logement

Bien évidemment, EELV n’est pas opposé au logement ! Et bien sûr qu’il faudra construire des logements à St Sauveur, mais pour permettre une ville « désirable » il faut bien moins que 2 400 ou 2 500 logements. Par ailleurs le projet ne parle que de logements pour les familles. EELV répète qu’il faut également des logements spécifiques comme des logements étudiants (ce qui limiterait la « parcellisation » des maisons sur Lille) ou encore le logement de personnes en difficultés (centres d’hébergement, centre d’accueil et d’orientation).

Aller voir plus loin que le bout de son nez… : il faut avoir une vision métropolitaine

Il est incohérent de défendre la ville dense à St Sauveur quand en même temps au niveau métropolitain, les mêmes élus promeuvent la multiplication des projets qui favorisent l’étalement urbain et la disparition de terres agricoles (centres commerciaux, parkings, entrepôts… ) : le SCOT de la MEL prévoit chaque année l’artificialisation de 135 ha, soit 6 fois la surface de St Sauveur.
Qu’en est-il de la politique métropolitaine de rénovation et d’aide à la commercialisation des 30 à 40 000 logements vacants mais surtout des 80 000 m2 de bureaux neufs et 215 000 m2 de bureaux de seconde main vacants sur la métropole ?

Concernant la place de la nature en ville

EELV dénonce le non-respect de la séquence Eviter-Réduire-Compenser inscrit au titre de la loi Biodiversité

Le projet est basé sur une interprétation limitative, et donc erronée, de la loi biodiversité de 2016, qui inscrit la séquence Eviter-Réduire-Compenser dans la loi. Le respect de cette séquence implique la mise en œuvre de mesures visant en premier lieu à éviter les impacts (aucune mesure n’est indiquée en ce sens), à en réduire la portée (aucune mesure suffisante n’est indiquée). Le principe de compensation n’est que la dernière étape de cette séquence qui implique de ne pas porter atteinte à la biodiversité, qu’elle soit remarquable ou ordinaire.
Or, le projet exclut toute mesure d’évitement et base l’intégralité de son approche sur ce dernier maillon qu’est la compensation,, sans justifier de l’étude de solutions alternatives ayant permis de valider, ou d’invalider, de telles mesures. Celles-ci auraient pu porter sur la densité bâtie, l’implantation des bâtiments, sur la préservation des habitats écologiques et des fonctionnalités qui se sont développées sur le site. Ainsi, et par exemple, le choix du site du Belvédère pour l’implantation de la piscine est en totale contradiction avec l’esprit de la loi, dans la mesure où ce site est l’un des seuls au droit du projet n’ayant pas fait l’objet d’une urbanisation, d’une imperméabilisation antérieure et présente de faibles pollutions du sol contrairement à la zone située au pied de celui-ci (zone du CREM).
Concernant les espèces et habitats, l’étude d’impact est également remarquablement silencieuse quant au cycle de re-végétalisation observable sur le site : soit une couverture du site par des plantes pionnières ayant créé un substrat végétal permettant la colonisation par un couvert arbustif.
Il est à ce titre curieux, et dommageable, que le second avis de l’Autorité Environnementale n’ait pas fait davantage écho aux mesures à prendre au regard de la biodiversité, comme elle l’avait fait dans son premier avis : effectivement, une relecture des deux versions de l’étude d’impact ne permet pas de démontrer une évolution significative quant à la prise en compte des enjeux de biodiversité sur le site, en dehors d’études écologiques supplémentaires in situ.
Il est à ce titre significatif que le dossier de demande de dérogation pour la destruction et le déplacement d’espèces protégées, ne soit réalisé qu’au titre de quatre espèces et d’un cortège d’espèces d’oiseaux protégés, alors même que 10 espèces protégées ont été recensées dans les documents fournis, d’autant que les deux espèces concernées par cette demande ne sont pas celles bénéficiant du plus haut niveau de protection. Ainsi, deux espèces de chiroptères doivent bénéficier d’une protection stricte au titre de la Directive Habitat 1992/43/CE, tandis que d’autres espèces sont jugées déterminantes pour la biodiversité du Nord-Pas de Calais. Pour ces raisons, et au regard de la séquence ERC déterminée par la loi Biodiversité de 2016, le motif de dérogation (« Dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publique ou pour d’autres raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement ; ») n’est pas valable.
Et cela, alors même qu’on connaît le déclin précipité des oiseaux dans notre région : une étude du Museum d’histoire naturelle et du CNRS parle de cataclysme écologique.
Concrètement, ce sont 29 espèces d’oiseaux qui ont été observées en 2012 (dont 24 nicheuses probablement sur place) et de nombreuses espèces de plantes.
C’est un patrimoine floristique et faunistique qui va disparaître totalement du patrimoine lillois ; merci à Roubaix qui recueillera une infime partie de la flore protégée.

Concernant les îlots de chaleur urbains (ICU)

Pour rappel, dans le cadre de l’enquête publique Loi sur l’eau (laquelle n’apparaît pas dans la phase de concertation décrite page 8), en décembre dernier, l’association Entrelianes notait l’incohérence de la MEL quant aux impacts des îlots de chaleur urbains : « en matière d’îlot de chaleur urbain, la dernière étude produite en juin 2017 par l’Agence d’Urbanisme de Lille Métropole et financée par la MEL (via la Vice-Présidence de Christiane Bouchart) n’y était pas intégrée. Ainsi les commentaires de l’étude d’impact reprenaient des analyses très anciennes complètement invalidées par la dernière étude. Comment est-ce possible ? Dans l’étude de l’ADULM, l’importance du Belvédère en matière de régulation thermique y est très nette et donc non reconnue dans l’étude d’impact. La MEL peut-elle laisser passer cette absence de prise en compte d’une étude qu’elle a elle-même financée ?
Là encore, pour EELV il faut voir plus loin que le bout de son nez : on segmente par ZAC ou projet pour parler d’impact ICU mais on ne parle pas de l’impact des constructions sur l’ensemble du territoire lillois, c’est à dire que l’on n’intervient que sur le périmètre de la ZAC et non d’un point de vue plus global. Quant à conclure dans l’étude d’impact que le projet répond de manière positive à l’ICU…
A la page 124 de l’étude d’impact, il est écrit que les « facteurs topoclimatiques de l’agglomération lilloise ne sont pas favorables à l’existence d’un îlot de chaleur urbain en raison de la proximité de la mer (une centaine de kilomètres) qui explique la force des vents qui ne sont arrêtés par aucun relief en raison d’une topographie relativement plane, les altitudes sont comprises entre 20 et 50 mètres. Les vents ont tendance à homogénéiser les variations thermiques locales. ».
Cette phrase est inexacte. De manière générale, on observe un écart important entre la température des centres urbains et la température des zones non urbanisées environnantes (et donc une amplitude d’îlot de chaleur urbain importante) en conditions anticycloniques, à savoir lorsque les vents et la nébulosité sont faibles. Ainsi, il est vrai que la présence de vent a tendance à diminuer l’amplitude de l’ICU. Cependant, ce sont les conditions météorologiques à un instant donné qui ont une influence sur l’amplitude de l’ICU, et non la proximité avec le littoral. En effet, la littérature scientifique des 30 dernières années présente de nombreux exemples de villes côtières pouvant présenter un ICU important.
Il y a 40 ans, Tim Oke démontrait déjà dans son livre « Boundary Layer Climates » que l’intensité des ICU est globalement proportionnelle à la taille des agglomérations. L’agglomération lilloise pourrait donc atteindre des niveaux d’ICU proches des villes de même taille situées sous le même climat (cf. les études menées en France, en Angleterre, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne).
Toujours page 124, les auteurs indiquent que « les écarts de température avec le centre-ville de Lille sont de l’ordre de 1 à 2°C. Ce n’est qu’en s’éloignant sensiblement de l’agglomération que les écarts de température deviennent importants. Les campagnes réalisées en zone rurale ont permis d’enregistrer des températures inférieures de 3 à 4,5°C par rapport au centre-ville de Lille. ».
L’îlot de chaleur urbain connaît un cycle journalier. En Europe de l’ouest, l’amplitude maximale de l’ICU est souvent observée entre 3h et 5h après le coucher du soleil. Ainsi, le fait de citer des écarts de température n’a que peu d’intérêt si on oublie de préciser à quelle heure et dans quelles conditions les mesures ont été réalisées.
Par ailleurs, la taille des parcs urbains a une influence positive sur l’îlot de fraîcheur qu’il génère. En outre, le bénéfice thermique est plus élevé pour un parc que pour des arbres d’alignement. Si le projet d’aménagement consiste à construire sur la quasi-totalité de la friche, le petit espace laissé à la végétation ne générera qu’un îlot de fraîcheur très localisé. A l’inverse, la création d’un vaste espace végétalisé permettrait de générer une baisse de température plus significative par rapport aux quartiers environnants. Ici encore, la littérature scientifique fournit des informations détaillées sur l’influence de la taille et de la nature des parcs urbains sur l’atténuation des ICU.
Les auteurs prennent en compte les recommandations classiques faites aux aménageurs sur les ICU. Cependant, il est incorrect de laisser penser que le remplacement d’une zone arborée par des logements va contribuer positivement à l’atténuation des ICU.

Concernant la mobilité et la qualité de l’air :

Les enjeux sont insuffisamment appréhendés dans le dossier car ils sont basés sur une évaluation ex-ante qui pêche par optimisme et qui ne prend pas en compte les données actualisées (Cf. rapport de la MIE – Mission d’Information et d’Evaluation sur le PDU, document annexé à la délibération de la MEL 17C 1050 du 15 décembre 2017, pages 9 et 10) :

« En termes de projection et selon la progression des actions observées depuis 2012, le programme d’actions du PDU 2010-2020 ne pourra être mis en œuvre à 100% d’ici à 2020. (…) Dans le meilleur des cas, le programme d’actions sera mis en œuvre à 81% d’ici 2020, toutefois il apparaît plus vraisemblable d’atteindre 61%. »
Par ailleurs, l’enquête déplacement de 2016 a révélé les tendances suivantes sur l’évolution des parts modales, montrant un différentiel important au regard des projections du PDU 2010-2020 (sur l’ensemble de la MEL, marche : de 31 à 35%, vélo : de 2 à 10%, transports en commun de 10 à 20%, voiture : de 56 à 35%), soit pour Lille les résultats suivants :

  • Voiture conducteur : +2%
  • Voiture passage : +5%
  • Transports en commun : +8%
  • Vélo : +39%
  • Marche : +6%

Concernant l’appréciation des effets des transports routiers : le bruit, un enjeu de santé publique appelé à se renforcer

Les riverains de la rue de Cambrai ont constaté une forte augmentation du trafic routier sur cette voie, suite à la mise en œuvre du Plan de Déplacement lillois qui a eu pour effet de déplacer et de concentrer certains flux sur des voies n’ayant pas la capacité suffisante :

  • La rue de Cambrai est composée actuellement de deux voies bidirectionnelles, avec une chaussée trop étroite pour permettre le passage simultané dans le même sens d’un vélo et d’une voiture.
  • L’étude d’impact indique que la largeur de la voie, de 27 mètres, est suffisante pour accueillir un boulevard urbain de deux fois deux voies, pour accueillir dans chaque sens un couloir vélo, un couloir bus et un couloir voiture. Cette modification de la chaussée ne pourra se faire, sur la base du gabarit actuel, sans supprimer le stationnement de part et d’autre de la chaussée.
  • Une confirmation des nuisances générées par les riverains est apportée par les mesures du bruit présentées dans l’étude d’impact à l’entrée, au milieu et à la sortie de la rue de Cambrai : la moyenne sonore de l’état initial de l’environnement sur cette voie est comprise entre 70 à 75 décibels sur la tranche horaire 6h-22h, sur la base des mesures réalisées en 2012 et 2014, soit antérieurement au Plan de déplacement lillois. Ces seuils sont supérieurs aux seuils préconisés par la réglementation, sans que l’étude d’impact ne présente de mesures correctrices pour les riverains du projet (éloignement de la chaussée, isolation acoustique des logements)
  • Les risques d’augmentation des volumes sonores enregistrés sont d’ores et déjà fortement avérés, avec un risque d’augmentation lié à l’impact du projet, qui aurait potentiellement pour effet de maintenir, voire de renforcer, la fracture actuelle de part et d’autre du futur boulevard urbain rue de Cambrai.
  • Enfin, l’élargissement de la chaussée proposé ne traite pas des effets sur le stationnement sur le secteur de la rue de Cambrai pour les résidents actuels.

Ainsi, et conformément au premier avis de l’Autorité Environnementale, l’étude d’impact et les documents fournis dans le cadre de l’enquête publique semblent insincères et donc irrecevables en l’état : a minima, les données de l’enquête ménage déplacements, l’évaluation du PDU 2010-2020 et des données de comptage du trafic sur la rue de Cambrai doivent pouvoir enrichir une réflexion visant à véritablement garantir l’innocuité, et si possible les améliorations apportées par le projet vis-à-vis des résidents de la rue de Cambrai et des rues proches.
En l’état actuel des données et traitements envisagés au droit du projet, le traitement de voirie ne peut être jugé comme étant équilibré au vu des enjeux de développement de mobilité douce et des enjeux de stationnement sur le secteur, sans compter les enjeux de santé publique causés par une exposition prolongée à des dépassements sonores.

Nous avons aussi noté que le projet soumet deux plans de circulation :
Le plan de circulation 1 par son gabarit à double sens (emprise au sol) et son positionnement entre la rue de Cambrai et le boulevard Jean-Baptiste Lebas amènera à la constitution d’une voirie de trafic de transit en coeur de ZAC. EELV en demande son abandon.
Afin que le plan de circulation 2 soit en cohérence avec les attendus d’un quartier apaisé, EELV demande que l’ensemble de la voirie soit classée en zone de rencontre et constituée de boucles de desserte sans possibilité quelconque de relier via le cours l’est à l’ouest de Saint Sauveur (et réciproquement).

En matière de qualité de l’air : ce projet va apporter une superposition et le renforcement des inégalités environnementales et sociales pour les riverains.

Pour compléter cette approche des nuisances sonores, il est nécessaire d’évoquer les données publiées par Santé Publique France qui présente des données évaluées à 1689 morts prématurées par an sur la métropole lilloise en raison des polluants de l’air. Ces données datent de juin 2016 et peuvent être utilement complétées par d’autres articles scientifiques évoquant des cas d’asthme supérieurs de 40% parmi la population enfantine dans les quartiers Sud et Est de Lille.
Il semble donc fortement dommageable que l’étude d’impact sur l’environnement ne traite pas des effets sur la santé du projet, qu’il s’agisse des futurs habitants ou des riverains (par exemple, rue de Cambrai).
Les données d’analyse de la qualité de l’air sont quant à elles très insuffisamment documentées, avec des données de valeur pour le NO2 (dioxyde d’azote) et le benzène, mais aucune valeur pour les particules en suspension PM10 et PM2,5, les plus impactantes pour la santé.
Les données pour le NO2 confirment les données liées au bruit routier, et particulièrement le long de la rue de Cambrai, avec des dépassements vis-à-vis des valeurs seuils de l’UE pendant la campagne de mesure hivernale d’environ 25 microgrammes/m3 pour les points de mesure situées à l’entrée de la rue de Cambrai, à sa sortie, Porte de Valenciennes, mais aussi au sein du parc Lebas, présenté comme le deuxième poumon vert du futur quartier.
Il est également à relever que les campagnes hiver et été ont été réalisées à deux années d’intervalle, ne permettant pas de comparer ces mesures aux données Air de l’agglomération pour établir le profil d’une année complète.

Les simulations présentées ne peuvent donc être rapportées aux données présentées pour le NO2 dont les résultats de la campagne de mesure diffèrent très sensiblement des données annualisées, sans que la méthode ne soit justifiée.

Les hypothèses d’évolution de trafic sont amenées à contribuer significativement à l’augmentation des valeurs présentées sur le site du projet et pour les secteurs riverains.
Le projet ne respecte ainsi pas le point de vigilance formulé par le Schéma Régional Climat Air Energie : « Cette densification doit s’accompagner de mesures dans les secteurs du bâtiment et du transport routier, permettant de contrebalancer l’augmentation de population. La bonne intégration de la composante « qualité de l’air » dans les projets devra y contribuer, notamment par la place donnée à la nature en ville ».

Considérant les travaux en cours de modélisation de la qualité de l’air sur la métropole (il est notamment à noter que le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement de la MEL est assorti d’une carte stratégique air/bruit sur le territoire de Lille-Lomme-Hellemmes, à laquelle il n’est pas fait référence malgré le fait que ces données sont antérieures à la mise à jour de l’étude d’impact), il aurait été nécessaire de fournir des données complètes sur le profil qualité de l’air du site, afin d’être en mesure d’analyser la circulation des masses d’air sur le territoire du projet, les impacts pour les nouvelles populations et riverains du site, et ainsi être en mesure de détailler les mesures préventives et correctrices pour les riverains.

Ainsi, le projet ne tient pas suffisamment compte des effets connus pour la santé humaine des nuisances sonores et pollutions atmosphériques, et ce en dépit de l’obligation de moyens découlant de la directive cadre européenne sur la qualité de l’air et de son application dans les projets d’urbanisme. Cette prise en compte insuffisante constitue un risque juridique, financier en cas de mise à l’amende par l’Europe, et un risque sanitaire inacceptable pour les riverains actuels, ainsi que les 5000 futurs habitants du quartier.

La longue durée des travaux, et des nuisances qui s’ensuivront, constitue un facteur de superposition des risques insuffisamment évalué, et donc anticipé et compensé.

La mise en danger de la ressource en eau des habitants de la métropole

Le dossier d’étude d’impact indique que deux aquifères principaux sont situés au droit du projet :

  • la nappe de la craie, important réservoir pour l’alimentation en eau, nappe peu protégée et « directement vulnérable aux pollutions ». La carte d’interprétation représentant la profondeur du toit de la craie par rapport au terrain naturel, indique que le toit de la craie est plus profond à l’ouest qu’à l’est. Il est également à mentionner que cette nappe présente des caractéristiques très similaires à celles situées sur le secteur de Lille sud, nappe qui bénéficie quant à elle de mesures de protection,
  • la nappe du carbonifère, située à 60 mètres de profondeur, d’où provient une grande partie de l’eau potable consommée sur la métropole lillois, nappe bénéficiant d’une protection naturelle relativement bonne.

Cependant, considérant :

  • qu’il est connu, qu’au niveau de certaines zones fissurées, les deux nappes peuvent être en connexion,
  • qu’il est indiqué dans l’étude d’impact que « l’est du site semble plus propice à l’implantation de bâtiments légers (sur fondations superficielles) que l’ouest du site où des bâtiments lourds (sur fondations profondes) seraient plus adaptés »,
  • que les données du BRGM indiquent que les eaux souterraines au niveau du site de Saint Sauveur présentent une très forte vulnérabilité (ce qui traduit une grande sensibilité des eaux souterraines aux pollutions générées par les activités humaines),

l’implantation de la piscine et d’une fosse à plongée sur le secteur du Belvédère ne peut se faire sur la partie Est du site (qui de plus n’a jamais été urbanisée), en raison à la fois de la sensibilité de la nappe, des risques élevés de transfert de pollutions entre une nappe vulnérable et une nappe protégée naturellement, de la faible épaisseur et de la fragilité de la nappe de la craie sur le secteur du Belvédère et plus globalement, des données transmises par le BRGM.
Une telle implantation est ainsi susceptible d’être contraire à l’atteinte des objectifs de la directive cadre sur l’eau et l’obligation de bon état des masses d’eau à l’horizon 2027.

Concernant les modifications du projet depuis 2015

Le projet de ZAC a déjà évolué depuis 2015, date de son lancement : quelques avancées ont été apportées au projet en réponse notamment à la mobilisation citoyenne et associative.

Malheureusement, les amendements pour augmenter le coefficient de biodiversité par surface (CBS) et la modification du nombre de places de stationnement par logement créé, proposés par le groupe des élus EELV au Conseil Municipal de Lille, dans le cadre du débat sur le PLU 2 (plan local d’urbanisme 2), ont été rejetés (annexes 2 et 3).

Quant au passage sémantique de Jardin de la Vallée à Parc de la Vallée, inutile de préciser qu’il ne saurait masquer la réalité : le nombre de mètres carrés d’espace vert par habitant reste désespérément insuffisant.

Le projet intègre aujourd’hui la construction d’une piscine olympique sur le site dit du Belvédère. Au vu des impacts sur la ressource en eau, il serait irresponsable de placer une telle piscine olympique sur l’emplacement qui lui est aujourd’hui destiné ; d’autre part, au vu des impacts des dérèglements climatiques, de la maltraitance des espaces de nature existants de notre ville, Europe Ecologie Les Verts demande une réorientation complète du projet pour la préservation des espaces de biodiversité abritant une richesse faunistique et floristique que l’on ne retrouvera plus sur notre territoire.

Rappelons que le Belvédère était initialement incorporé dans la ZAC de la porte de Valenciennes où il constituait le principal espace vert dont les habitants de cette ZAC sont donc privés.

A nouveau EELV regrette le manque de vision globale sur la construction de logements et de réflexion sur les espaces publics.

La Zac St Sauveur est considérée comme un élément détaché de son environnement. Or, de part et d’autre de la ZAC il y a aussi de nouveaux habitants. Sur la ZAC de la porte de Valenciennes, le solde entre les destructions et les constructions est de 780 nouveaux logements représentant une augmentation de la population d’environ 1600 personnes. De l’autre côté du site, à moins de 500 mètres de St Sauveur, les opérations immobilières en cours ou à venir (CRDP, Jean Macé, inspection académique, Malpart, Jacquard…) se multiplient et totalisent plus de 600 logements qui hébergeront environ 1200 habitants supplémentaires en première couronne de Saint Sauveur. Cette projection d’une augmentation totale de plus de 8000 habitants supplémentaires (équivalent à 40 % de la population actuelle du quartier de Moulins) provoquera des nuisances (trafic automobile) et une pression sur l’espace public incompatibles avec les défis d’une ville en transition. A titre d’exemple page 21, il est mentionné que le programme Saint-Sauveur devrait engendrer notamment la circulation d’environ 6 800 voitures (7140 voitures en incluant la piscine). En intégrant les projets immobiliers de la première couronne, c’est une augmentation de plus de 11 000 voitures par jour qui devrait être projeté.

Plutôt qu’un équipement sportif d’intérêt métropolitain, nous proposons donc la création d’un espace de nature d’intérêt métropolitain.

La biodiversité est indispensable à notre ville. Pour Europe Ecologie Les Verts, l’attractivité d’une ville, ce n’est pas que l’offre de toujours plus de logements, c’est aussi et d’abord sa qualité de vie, qui préserve la santé de ses habitants actuels et à venir, ses espaces de respiration, sa richesse en parcs et jardins, sa capacité à permettre les expérimentations et les innovations proposées par les habitants eux-mêmes.

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[RV] Atelier participatif avec EELV sur l’avenir de la friche de la gare St Sauveur – mardi 14 juin de 19 à 21 h à la MER 🗓 https://lille_old.eelv.fr/2016/06/rv-atelier-participatif-avec-eelv-sur-lavenir-de-la-friche-de-la-gare-st-sauveur-mardi-14-juin-de-19-a-21-h-a-la-mer/ Thu, 09 Jun 2016 09:55:03 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8590 L'ancienne gare de marchandises de Lille St Sauveur est un site d'une rare qualité au coeur de la métropole, entre les quartiers de Fives, du Centre et de Moulins. Son aménagement marquera la ville pour des dizaines d'années. La Ville de Lille a retenu l'urbaniste Ghel pour élaborer un projet qui ne se réalisera que dans plusieurs années. ...]]>

L’ancienne gare de marchandises de Lille St Sauveur est un site d’une rare qualité au coeur de la métropole, entre les quartiers de Fives, du Centre et de Moulins. Son aménagement marquera la ville pour des dizaines d’années. La Ville de Lille a retenu l’urbaniste Ghel pour élaborer un projet qui ne se réalisera que dans plusieurs années.

Pour Europe Ecologie Les Verts, ce projet, qui manque aujourd’hui d’ambition pour une ville qui doit prendre en compte la transition écologique et énergétique, doit évoluer en prenant mieux en compte aussi les propositions des habitants. La question d’usages provisoires du site dans l’attente de son aménagement est aussi posée.

EELV vous propose donc d’en débattre au cours d’un atelier participatif

mardi 14 juin à 19 h

à la MER, 30 rue des Meuniers à Lille.

Animé par Myriam Cau, urbaniste, cet atelier fera notamment intervenir des représentants de la MRES et du Collectif Fête la Friche.

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DécouVerte d’Euralille samedi 15 août https://lille_old.eelv.fr/2015/08/decouverte-euralille-samedi-15-aout/ Mon, 31 Aug 2015 08:57:45 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8412 Rendez-vous à 14 h 30 en ce jour férié estival pour la traditionnelle DécouVerte d'Euralille de la mi-août. ...]]>

Rendez-vous à 14 h 30 en ce jour férié estival pour la traditionnelle DécouVerte d’Euralille de la mi-août.

Ce rendez-vous régulier (dont le premier remonte à 1995) proposé par EELV Lille a permis de suivre année après année l’évolution d’un quartier qui continue à se transformer. Dès 1989 Les Verts de Lille avaient fait part de leurs réserves sur le projet d’urbanisme fondé sur la « rupture » avec la ville existante proposé par Rem Koohlaas. L’avenir leur a donné raison. Depuis plus de 15 ans les aménageurs de la société Euralille s’évertuent à corriger les erreurs initiales et à recoudre les liens entre Euralille et les autres quartiers.

Aujourd’hui nous remonterons le temps en allant de la Porte de Valenciennes à la gare Lille Europe. La Zac de la Porte de Valenciennes créée en 2006 a en effet prolongé les ZAC Euralille 2 et Euralille 1 engagées dès le début des années 90.

32 personnes se rassemblent autour de Dominique Plancke au départ de la visite à la sortie de la station de métro de la Porte de Valenciennes. Quelques gouttes de pluie nous accompagneront sporadiquement tout au long du parcours.

Porte de Valenciennes : un paysage urbain complètement transformé en quelques années.

présentation Porte de Valenciennes 150815La configuration de la Porte de Valenciennes a été complètement transformée depuis deux ans. La tour Clémenceau a été réhabilitée. Elle abrite toujours au rez de chaussée la Galerie Carré Bleu qui travaille beaucoup avec les habitants du quartier et la Pharmacie du Sud qui profite de la proximité de l’hôpital St Vincent. Les barres dites du Petit et du Grand Clémenceau ont été démolies quelques années après les barres Marne et Somme. Au total en quelques années ce sont 346 logements qui ont été démolis ici. Le relogement des dernières familles du Grand Clémenceau a été long et compliqué. Le siège de LMH est vide depuis le déménagement sur la zone de l’Union à Tourcoing le 11 mai dernier.

noue bd painlevé150815Le double rond-point qui reliait la rue de Cambrai à Fives et l’ancien périphérique est en train d’être démantelé : un nouveau boulevard planté d’arbres et avec une noue de récupération des eaux de pluie en son milieu rejoint le Boulevard Painlevé (qui fut boulevard périphérique pendant presque 30 ans) et le boulevard de Belfort, assurant la jonction directe entre Euralille et le quartier de Moulins.

L’ONERA, vestige d’un vaste programme dédié à l’enseignement et à la recherche

A droite, la rue des Alouettes (du nom d’un ancien passage souterrain qui reliait Moulins au Mont de Terre sous l’ancien périphérique) donne sur la façade de l’Onéra, ancien Institut de Mécanique des Fluides. Ce passage avait lui même repris le nom d’un chemin qui menait à un moulin.
L’Institut de mécanique des Fluides a été construit en 1934, à proximité de l’aérodrome aujourd’hui disparu et constituait un ensemble consacré à la recherche aéronautique. L’espèce de grand silo construit en 1938 abrite la soufflerie verticale. L’ONERA qui est aujourd’hui sous tutelle du Ministère de la Défense a été rénové en 2004.
L’Institut faisait partie d’un vaste programme décidé par la municipalité lilloise après la première guerre mondiale et dédié principalement à l’enseignement et à la recherche. La construction du périphérique en 1970 et les démolitions successives renstreet art150815dent illisibles le plan d’origine. Mais on y trouvait l’Institut de Médecine légale, et la résidence universitaire Georges Lyon,  (aujourd’hui disparues), l’IMF, l’école de Plein Air, l’Observatoire et le Jardin des Plantes.

De part et d’autre du nouveau boulevard s’élèvent des immeubles : 1000 logements sont attendus en 2020, dont un tiers de logements sociaux, mais aussi des bureaux (avec le siège de Partenor), un groupe scolaire et des équipements collectifs. Les premiers habitants sont arrivés en 2012, et certains ont l’impression de vivre depuis dans un chantier. Lors de la campagne municipale de mars 2014 la liste EELV conduite par Lise Daleux avait proposé l’utilisation des espaces situés sous le viaduc du métro en espaces plantés et en espaces sportifs de proximité. Cela sera fait ici avec un espace sportif à proximité de la rue de Valenciennes.

Trois équipements en un 

CISE Auberge 150815Entre le Boulevard, la rue Jean Prouvé et l’avenue Denis Cordonnier s’achève un bâtiment qui intrigue les passants, de par son architecture et de par les matériaux qui recouvrent ses façades, dont l’une  est très colorée. Le Centre Stéphane Hessel qui doit être livré en octobre doit abriter trois équipements : le CISE (centre des innovations socio-économiques) qui regroupera des entreprises liées à l’économie sociale et solidaire, l’Auberge de Jeunesse (qui quittera ses locaux de l’ancienne maternité Salengro) avec une capacité de 200 lits, et un centre de la petite enfance de 70 places.

Parmi les élus à l’origine du projet il y a Lise Daleux (qui était adjointe chargée de la petite enfance dans le mandat précédent) et  Christiane Bouchart, conseillère municipale EELV en charge de l’économie sociale et solidaire. Celle-ci l’avait présenté il y a quelques mois lors d’une visite de chantier : L’Auberge de Jeunesse et le CISE partageront des espaces communs : salle d’exposition, de réunions et de conférences. L’équipement dédié à la petite enfance sera autonome, pour des raisons règlementaires.

Ce nouveau bâtiment est situé à peu près à l’emplacement de la Maison Georges Lyon construite dans les années 30, qui était réservée aux étudiants qui « y trouveront les conditions matérielles, le milieu intellectuel les plus propices à leurs études. Construite spécialement pour son affectation particulière, elle dispose de 200 chambres meublées, pourvues de tout le confort moderne : chauffage central, électricité, distribution d’eau chaude et froide. La Maison comporte également des services annexes : restaurant, salle de réunion, salle de jeux, bibliothèque de culture générale, salles de bains et de douches, infirmerie, salles d’éducation physique, jardin, installations sportives.  » Avec la Maison Georges Lefevre qui existe toujours à l’extrémité du Bd Louis XIV, qui est elle alors réservée aux étudiantes, elle constitue la Cité Universitaire de l’époque.

L’enjeu de la Gare St Sauveur

En franchissant le pont qui enjambe les voies de chemin de fer qui menaient autrefois à la gare de marchandises St Sauveur, on prend conscience de l’emprise de ce site aujourd’hui en friche qui rejoint le boulevard Lebas.
La Ville de Lille a retenu un cabinet d’architecture danois, celui de Jan Gehl, pour élaborer un plan masse du futur quartier qui doit y prendre place. Après plusieurs réunions de présentation et de concertation du projet, le projet construit ne fait pas l’unanimité, considéré par beuacoup comme trop dense et ne faisant pas assez le lien avec Fives. Un architecte lillois, Antoine Kubiak rejette le projet Gehl et propose de transformer l’ensemble du site en parc urbain qui prolongerait le parc Lebas vers Fives.
Sans retenir l’idée d’un parc sur l’ensemble du terrain, Lise Daleux, adjointe EELV chargée de l’environnement, estime que la superficie réservée à la nature est trop réduite dans le projet Gehl. Elle précise sa position dans un article publié au printemps dans Croix du Nord. S’agissant d’un  projet qui doit aboutir au mieux à l’horizon 2030, il est pour EELV encore temps d’amender le projet de Gehl.

La ZAC Euralille 2

De l’autre côté du pont (sous lequel survivent plusieurs personnes sans abri), nous entrons dans la ZAC Euralille 2 qui s’étend sur 22 hectares. Le CNFPT qui était anciennement rue Meurein, est installé rue de Bavay depuis un an, isolé aujourd’hui. Les services du Rectorat et de l’inspection académique devraient le rejoindre sur le terrain situé à côté, d’ici deux ans.

Le Bois-Habité, un quartier qui finit par se boiser, mais dont la vie reste absente.

bois habité 150815Nous cheminons à travers les allées piétonnes du Bois Habité. Toutes les constructions de ce quartier sont aujourd’hui achevées. Les premiers habitants ont vécu dans un chantier pendant 6 ou 7 ans. Les arbres ont poussé, commençant à justifier l’appellation de « Bois », mais pour certains, plantés trop près des façades commencent à poser des problèmes aux habitants. Si des restaurants et une supérette se sont finalement installés sur l’avenue Hoover, on ne peu pas dire la vie de quartier se soit vraiment développée dans ce quartier coupé du Centre et de Fives. Les gens qui travaillent dans les bureaux autour (URSSAF, Conseil Régional, France Bleu, Lutti,…) ne font que croiser ceux qui habitent là (près de 600 logements ont été construits, sans compter un hôtel et une résidence hôtelière). Il faudra voir si à l’avenir ce micro-quartier pourra créer des liens avec Moulins par la Porte de Valenciennes ou avec le Centre par St Sauveur.

Le siège de la région Nord Pas de Calais accueillera à partir de janvier 2016 les réunions du  Conseil Régional de la nouvelle région Nord Pas de Calais Picardie. Il faudra ajouter les noms des communes de Picardie aux noms des communes du Nord Pas de Calais qui sont inscrits sur les vitre du bâtiment. Aujourd’hui tous les services de la Région Nord Pas de Calais n’ont pas trouvé place dans le siège, du fait des transferts de compétences qui ont été opérés depuis la décision de construire le siège (Ports, aéroports, personnels TOS des lycées, service de l’inventaire de la DRAC…). Le beffroi du siège de région a été adopté par les faucons pèlerins qui nichent à nouveau à Lille : ils viennent souvent y déguster leurs proies.

D’Euralille 2 à Euralille 1

mouvement tellurique 150815Petite curiosité : un mouvement tellurique a affecté le pavage entre la Région et Lille Grand Palais. Début juillet au cours d’une période de canicule, une espèce de vague de quelques centimètres de haut s’est formée sur toute la largeur du passage. Quelques jours plus tard les services de la Métropole, craignant sans doute une éruption volcanique, sont venus l’entourer complètement de barrières métalliques. Les paris sont maintenant ouverts sur le temps qui va se passer avant que la situation évolue.

Le terrain en friche entre le Siège de Région et Lille Grand Palais, le long de la rue des Cités Unies est répertorié dans les documents d’Euralille comme « le champ libre » . Le Plan local d’urbanisme a été modifié il y a deux ans pour y permettre la construction d’un hôtel de grande capacité. Mais depuis rien n’a bougé. Il est aussi prévu que le fond de la parcelle puisse accueillir une extension des surfaces d’exposition de Lille Grand Palais. Mais là aussi on en parle depuis 15 ans.

En arrivant à Lille Grand Palais, on rejoint la ZAC Euralille d’origine. Lille Grand Palais est le seul bâtiment conçu à Lille par Rem Koolhaas, l’architecte et urbaniste néerlandais qui a été chargé par Pierre Mauroy en 1989 de la conception d’Euralille. Le bâtiment abrite trois équipements : le Zénith, un centre de Congrès et un centre de Salons.
Aujourd’hui l’ensemble Grand Palais-Siège de Région crée de fait une coupure dans la continuité urbaine entre Lille Europe et le Bois Habité. A pied, c’est une promenade très peu agréable.

Une fois les voies de chemins de fer qui desservent Lille Flandres franchies, par un petit escalier le long de l’immeuble de la Caisse d’Epargne, nous accédons à l’avenue Willy Brandt. Dans les projets de la SPL Euralille, cette avenue ne devrait prochainement plus déboucher Place des Buisses, mais servir uniquement de desserte.

La ferme Marcel Dhénin une rescapée d’Euralille

Remontant l’allée du fort Ste Agnès (du nom d’un ouvrage fortifié avancé détruit pour permettre le passage du TGV), nous accédons par un petit escalier en bois au Parc des Dondaines. Cette partie qui longe le Casino n’a pas aujourd’hui d’affectation. Selon Lise Daleux, elle devrait bientôt servir de pâture aux animaux de la Ferme des Dondaines.
dondaines 150815Le Parc des Dondaines était un bidonville jusqu’au début des années 70. C’est devenu un « parc de loisirs », qui a été rogné une quinzaine d’années plus tard par le TGV et la déviation du périphérique. Mais la Ferme des Dondaines, qui porte aujourd’hui le nom de son initiateur, Marcel Dhenin, créateur d’Animavia, longtemps menacée, a survécu, en partie grâce à la crise financière qu’a connu Euralille en 1995, mais aussi grâce à la mobilisation des écologistes. Ouverte tous les jours sauf l’hiver, 50.000 personnes la fréquentent maintenant chaque année, notamment les enfants des écoles et des centres de loisirs. Elle abrite aussi le Rucher école municipal qui forme chaque année une promotion de 20 apiculteurs amateurs. La liste d’attente est longue…

De l’autre côté de la rue Eugène Jacquet, SPL Euralille travaille depuis plusieurs années sur une « reprise » de la ZAC Euralille 1, autour des 2 gares. Baptisé Euralille 3000  (3000 est un nombre qui plaît au Maire de Lille) ce projet prévoit entre autres de repenser complètement l’entrée de la Gare Lille Europe du côté de l’inepte Place de Valladolid, de construire des immeubles de bureaux à cheval sur le périphérique côté St Maurice-Pellevoisin, une nouvelle passerelle entre le Jardin des Géants et le Parc Matisse, des constructions autour du Parc Matisse, et autour de la caserne Souham. Le projet très contesté lors de notre DécouVerte de l’an passé d’un barre le long du viaduc Le Corbusier semble abandonné.

Quand il y a une faille, la voiture s’engouffre toujours

Il y avait une zone de dépose-minute le long de la place de Valladolid très utile pour déposer ou récupérer un passager à la gare Lille-Europe : malheureusement la barrière a été arrachée depuis 2 ans et depuis c’est devenu une zone de stationnement longue durée gratuite. Personne ne semble en mesure que ce soit à la SPL Euralille, à la Ville de Lille ou à la MEL de trouver une solution.

De la même façon, depuis 1994, personne n’a trouvé de solution pérenne pour empêcher le stationnement sauvage sur l’allée de Liège et la Place François Mitterrand : la dernière tentative avec des bornes amovibles à l’entrée de l »allée de Liège n’a tenu que quelques semaines. Et aujourd’hui le stationnement sauvage a hélas repris ses droits.

loi macron Cars ! 150815Conséquence de la loi Macron (qu’EELV a combattu) : la MEL vient de réaménager l’avenue de Turin devant Lille-Europe pour accueillir les 3 opérateurs d’autocars qui ont annoncé leur venue à la suite d’IDBus et d’Eurolines.

Place de Rotterdam un panneau nous annonce l’aménagement d’un café brasserie à l’extrémité du hall de la gare Lille Europe, au pied de la Tour du même nom. Lors de la DécouVerte d’août 2014, nous nous étions moqués de cette volonté de la SPL Euralille de mettre des cafés et des brasseries dans tous les lieux ou Euralille ne vivait pas bien.
Cet aménagement va en tout cas faire disparaître ici l’ahurissante façade en troncs, rondins et plastique qui fermait cette façade de la gare depuis 20 ans.

Rendez-vous pour la prochaine découVerte samedi 10 octobre à 14 h 30.

Photos de Martine Verquère, Marc Santré et Dominique Plancke.

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Intervention sur la gestion de Saint Sauveur https://lille_old.eelv.fr/2013/04/intervention-sur-la-gestion-de-saint-sauveur/ Mon, 08 Apr 2013 20:02:43 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=7445 Marie-Pierre Bresson est intervenue lors du Conseil Municipal du 18 Mars 2013 sur la délibération 13 154 sur la question de la gestion de Saint Sauveur par Lille 3000.
Le groupe Europe Ecologie les Verts s’abstiendra sur la délibération 13154  Lille 3000 pour St Sauveur.
Nous avons pris bonne note de l’information passée en commission culture sur le fait que les 300000€ d’économies ne seront pas supportés par les associations qui animent la gare St Sauveur, mais par Lille 3000 qui organisera donc une exposition de moins, c’est à dire une seule au lieu des 2 habituellement programmées.
Nous rappelons néanmoins qu’il nous semblerait plus pertinent que la gestion de St Sauveur soit assurée directement par la ville comme l’est celle des Maison Folie, incontournables outils d’animation des quartiers et fabriques culturelles aussi audacieuses que de proximité, ou bien que cette gestion soit le fait d’une coopérative d’acteurs culturels.
En période de crise, promouvoir l’intelligence collective serait un gage de soutien à leur égard en même temps que l’assurance d’une vitalité renouvelée.
Enfin, si la Halle de glisse revient en régie directe et que le Grand Sud est également administré de la sorte, il n’est pas incongru d’imaginer pareille solution pour St Sauveur.
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Conseil municipal du 2 Avril 2012. https://lille_old.eelv.fr/2012/04/conseil-municipal-du-2-avril-2012/ Thu, 05 Apr 2012 08:45:22 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2315 Un conseil municipal classique a eu lieu le lundi 2 Avril 2012.

Les élus EELV sont intervenus sur différents sujets :

  •  Cyrille Pradal a pris la parole au nom des élus EELV sur la motion sur l’amiante pour rappeler leur soutien aux associations de victimes de l’amiante et souligner leur indignation vis-à-vis de la demande de remboursement adressée à 17 victimes par le FIVA (Fonds d’Indemnisation des Victimes de l’Amiante).

 

  • Lise Daleux est intervenue pour le groupe des élus EELV sur la subvention versée à l’association Lille 3 000 pour l’animation de la gare Saint-Sauveur.

Les élus EELV se sont abstenus sur cette délibération et ont proposé une nouvelle gestion, innovante, de l’animation de Saint-Sauveur : la mise en œuvre d’une coopérative culturelle sans intermédiaire afin que la gestion soit assurée par un collectif pluriel.

  • Marie-Pierre Bresson est revenue sur les Assises Franco-Palestiniennes de la coopération décentralisée qui ont eu lieu du 22 au 24 Janvier à Hébron.

 

Intervention de Cyrille Pradal au nom du groupe des élu-e-s EELV concernant la motion sur l’amiante.

EELV Ville de Lille – Victimes de l’amiante, la triple peine.

Alors que l’amiante fait aujourd’hui dix morts par jour en France, de sorte que, selon les prévisions de l’Institut de veille sanitaire, elle aura malheureusement tué 100 000 personnes d’ici à 2025, ses victimes sommées de rembourser des sommes astronomiques subissent une triple peine.
Première peine, alors qu’un rapport de l’inspecteur du travail Auribault avait évoqué, dès 1906, les poussières pernicieuses et mortelles de l’amiante dans une usine de Condé-sur-Noireau, et que les risques cancérigènes de ce minéral étaient connus depuis les années 1950-1960, il a fallu attendre 1997 pour que la France en interdise définitivement l’utilisation. La santé de millions de nos concitoyens a donc été sacrifiée aux intérêts de quelques multinationales françaises, du fait de l’immobilisme des industriels et de l’État, ce dernier ayant été la cible d’un lobbying intensif.
Deuxième peine, les victimes de l’amiante et leur famille ont dû, malgré leur affaiblissement physique, psychologique et financier, mener un combat long et douloureux contre le lobby industrie pour faire reconnaître leurs souffrances. Aujourd’hui, c’est un nouvel affront qui leur est fait avec cette demande de remboursement adressée, dans la froideur la plus totale, à dix-sept victimes, d’autant que cette demande pourrait, à terme, en concerner plusieurs centaines.
Troisième peine, alors qu’à Turin, le célèbre procès Eternit se terminait… par la réquisition de 20 ans de peines de prison pour les responsables de la société Eternit. Le jugement est attendu pour 13 février 2012. Les responsables de la contamination par l’amiante peuvent donc être jugés. Le 16 décembre 2011 : autre instance, autre pays, autre résultat. La cour d’appel de Paris annule la mise en examen des anciens dirigeants d’Eternit « en raison de l’insuffisance de précision sur la période de temps couvrant les faits reprochés, ainsi que sur l’absence de spécification des lois invoquées pour justifier la qualification des mises en examen ».

Depuis de nombreuses années Europe Ecologie le Verts est engagé pour faire reconnaître la dangerosité de l’amiante, défendre les victimes et soutenir leurs collectifs. Et ce, à tous les nouveaux politiques comme au Sénat où Marie Christine Blandin s’est activement mobilisé pour le Rapport du Sénat sur le « Drame de l’amiante en France » en 2005-2006 ou encore Aline Archimbaud, sénatrice EELV de Seine Saint Denis, par sa question au ministre du travail, de l’emploi et de la santé Xavier Bertrand le 21 février dernier afin qu’il demande au fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante de renoncer à réclamer les sommes en questions. Ministre qui s’est contenté d’un insatisfaisant « les situations seront examinés au cas par cas »

Face à la détresse financière et psychologique dans laquelle sont plongées les victimes de l’amiante, Le Groupe des élus EELV s’indigne de cette situation et sur le fait que le FIVA se retourne vers les victimes pour résorber ses problèmes financiers, en lieu et place de se retourner vers les employeurs, responsables d’empoisonnements à l’amiante.
Nous voterons donc ce vœux et restons mobilisés auprès des associations de victimes de l’amiante : l’ARDEVA et l’ANDEVA Nord Pas de Calais.

 

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Intervention de Lise Daleux au nom du groupe des élu-e-s EELV sur la subvention versée à Lille 3 000 pour l’animation à Saint Sauveur. (Délibération 12/205).

 

Concernant les financements de la programmation de l’événementiel, nous avons une association, Lille 3000, chargée de la Triennale du même nom. De sa contribution au rayonnement de la ville de Lille et de la communauté urbaine, nous avons pleinement conscience.

En revanche nous considérons que la gestion et l’animation du lieu St Sauveur, lieu pérenne de développement culturel, devraient être prises en charge directement par les acteurs culturels qui y travaillent ou auraient vocation à y travailler. Rendre les outils aux artistes et aux lillois, c’est permettre le développement d’une politique culturelle dont la portée ne se limite pas à l’attractivité de la ville. En outre, la somme importante allouée aujourd’hui à l’association Lille 3000 – qui je le rappelle a déjà perçu 1,9 millions pour le projet Fantastic en février dernier – cette somme pourrait ainsi devenir un véritable levier au service de l’inventivité.

Lille bouillonne d’artistes et d’associations dont le talent ne demande qu’à s’exprimer. Ce n’est qu’en les impliquant au cœur des projets culturels de la ville que nous profiterons de ces richesses. Pour cela, nous proposons la création d’une coopérative culturelle sans intermédiaire, afin que la programmation de Saint Sauveur ne soit pas gérée par une seule association mais bien par un collectif pluriel. Ce lieu permanent pourrait alors devenir exemplaire de la co- construction d’une politique publique de la culture à Lille, un lieu de travail et d’expression des artistes des structures sociales et culturelles de la ville et des environs.

La création artistique se nourrit de la diversité, et il est de notre devoir dans l’intérêt de tous et des Lillois en particulier de favoriser l’émergence de cette dernière au sein de l’espace public. Mme le Maire,  prenons une longueur d’avance, les financements publics doivent inciter à la diversification des formes économiques existantes dans le secteur culturel. Mettons en œuvre les nouveaux modèles de la culture du 21me siècle, expérimentons de nouvelles formes d’entreprises artistiques sous forme coopératives en favorisant une structure qui relève de l’économie sociale et solidaire.

Fidèles à nos convictions et à nos engagements, nous faisons aujourd’hui cette proposition qui pourrait être la votre tant elle est proche dans l’esprit et la lettre aux  propositions de votre programme . Nous nous abstenons donc ce soir sur la délibération en l’état mais nous sommes prêts à participer à ce chantier collectif  avec le monde artistique et culturel Lillois.

 

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Intervention de Marie-Pierre Bresson : retour sur les Assises Franco-Palestiniennes de la coopération décentralisée qui ont eu lieu du 22 au 24 Janvier à Hébron.

Je devais lors du dernier Conseil Municipal revenir sur notre participation aux Assises franco-palestiniennes de la coopération décentralisée, conjointement avec la Région Nord-Pas de Calais, du 22 au 24 janvier à Hébron, comme je l’avais fait à l’issue des Assises franco-israéliennes qui ont eu lieu du 25 au 28 octobre 2011 à Haïfa.

A signaler, parmi les points positifs :

– Une très forte mobilisation des collectivités françaises représentées par plus de 200 élus et techniciens.

– Présence de M. Henri de Raincourt, Ministre français en charge de la coopération, M. Salam Fayyad, Premier ministre de l’Autorité palestinienne, et de nombreux partenaires palestiniens, parmi lesquels les maires de toutes les grandes villes palestiniennes

Une grande reconnaissance pour le positionnement de la France en faveur de l’adhésion de la Palestine à l’UNESCO ce qui ouvre de nouvelles perspectives notamment la possibilité, à l’exemple de ce qu’a entrepris la Ville d’Hébron, de solliciter un classement au Patrimoine mondial pour protéger les villes palestiniennes les plus anciennes dont le patrimoine est actuellement menacé par la situation d’occupation .

Des avancées encourageantes réalisées par l’Autorité locale palestinienne et les collectivités palestiniennes pour développer de façon démocratique et décentralisée les services aux citoyens et compenser les impacts de l’occupation, y compris dans la Ville de Naplouse.

Développement des coopérations franco-palestininennes :
– la Région Nord Pas de Calais a fait voter une motion en ce sens,
– Roubaix a signé un partenariat avec Qabatia
– 90 partenariats à ce jour , 2 millions € sur des projets vitaux :
L’eau, la santé publique, le développement économique, le développement social, la lutte contre l’enfermement.

– Une position française unanime, au-delà des clivages politiques, sur l’appui à création de deux Etats cohabitant pacifiquement avec leurs capitales respectivement à Jérusalem-Ouest et Jérusalem-Est ;

Diplomatie des villes laquelle s’appuie sur la création de réseaux nationaux et palestiniens (CUF, COEPPO, EUROGAZA, EURONAPLOUSE, lancé à Lille en février 2009 et que j’ai présenté avec ma collègue de Stavanger. Anndi Jacobsen travaille activement à la promotion de la paix).
Dégradation des conditions de vie palestiniennes :

Il me revient cependant de vous rapporter le constat d’une dégradation rapide de la situation palestinienne qui menace de façon irréversible les chances de construction de 2 états cohabitant pacifiquement sur ce territoire.

Face à cette urgence, nous devons prendre nos responsabilités dans le cadre de la diplomatie des villes.

Les collectivités et acteurs présents ont plaidé de manière unanime en faveur de l’arrêt immédiat de :

– la colonisation qui ne cesse de croître au mépris de la 4ème Convention de Genève, des démolitions, des confiscations de terres, des expulsions et déplacements forcés sur l’ensemble du territoire

Plus particulièrement la mainmise sur Jérusalem a pour conséquence de réduire chaque jour un peu plus la possibilité d’en faire la capitale d’un futur état palestinien. Jérusalem-est a été, comme vous le savez, annexée par Israël et fermée aux Palestiniens non résidents. Une colonisation intensive y est menée tandis qu’une succession de mesures ont pour conséquence d’y réduire la présence palestinienne (1400 d’entre eux ont déjà perdu leur permis de résidence et plusieurs milliers sont actuellement menacés)

D’une façon générale, l’économie palestinienne est étouffée. Les pertes économiques dues à l’occupation sont estimées à 7 milliards de $/an selon Dr Jad Ishaq, applied research Jerusalem)., provoquant une situation humanitaire critique, malgré l’ouverture des checkpoints.
Conclusion

– Les collectivités françaises et palestiniennes se sont réjouies de l’avancée que représente l’adhésion de la Palestine à l’UNESCO et appellent maintenant à un soutien de la France pour leur adhésion à l’ONU

– Un appel a été lancé pour qu’elles poussent les instances nationales et européennes à faire respecter les droits des Palestiniens

– Les collectivités françaises ont aussi été sollicitées par l’ensemble des acteurs de la coopération, en commençant par les Ministres français et palestiniens pour développer en urgence des liens avec les collectivités palestiniennes situées dans les zones C (rurales les plus menacées), à Jérusalem Est et Gaza.

Propositions

– Une proposition est donc faite à toutes les collectivités ayant déjà un partenariat en Palestine de mener une action conjointe symbolique à Jérusalem-Est, laquelle reste à définir mais pourrait concerner la préservation du patrimoine.

Enfin, plus que jamais il nous est apparu indispensable de :
renforcer notre présence auprès de la société israélienne, approfondir nos liens avec nos villes partenaires Safed et Haïfa pour continuer à y faire progresser l’information réciproque.
– Et de persévérer dans notre coopération très active et très dynamique avec Naplouse.

RDV est pris pour Dunkerque en 2013 pour les 10 ans du réseau COEPPO (Réseau des Collectivités Europénnes pour la Paix au Proche Orient).

 

 

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