Saint Maurice Pellevoisin – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 [RV] DécouVerte du Vieux-Lille samedi 16 juin 🗓 🗺 https://lille_old.eelv.fr/2018/06/decouverte-vieux-lille-samedi-16-juin/ Sun, 10 Jun 2018 16:12:57 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9072 Tous les deux mois, le groupe EELV de Lille propose une découVerte, visite guidée avec un regard écolo d'un quartier de la ville. Le samedi 16 juin, la balade nous mènera dans le Vieux-Lille. ...]]>

Tous les deux mois, le groupe EELV de Lille propose une découVerte, visite guidée avec un regard écolo d’un quartier de la ville. Le samedi 16 juin, la balade nous mènera dans le Vieux-Lille.

Il ne s’agira pas tant d’une visite historique que d’une évocation de la transformation récente du quartier et des enjeux d’aménagement sur les sites ou des bâtiments qui vont évoluer dans les prochaines années, comme le rectorat et ses abords, le palais de justice, l’avenue du Peuple-Belge, l’ancienne usine élévatoire…

Au fil des rues nous reviendrons aussi sur les transformations du Vieux-Lille depuis 40 ans et sur le changement de population qu’elles ont entraîné. Et au passage, nous parlerons aussi de tout ce qui fait la ville : les déplacements, les espaces verts, les commerces, etc.

Rendez-vous à 14 h 30 à la sortie « rue des Canonniers » de la station de métro Lille Flandres. La visite, gratuite, s’achèvera vers 16 h 45 au métro Rihour.

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DécouVerte de Lille Centre 21 avril 2018 https://lille_old.eelv.fr/2018/04/decouverte-lille-centre/ Mon, 30 Apr 2018 10:23:19 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9052 Le rendez-vous est fixé à 14 h 30 au métro Lille Grand Palais. Il fait très chaud pour une fin avril, mais les 36 participant·e·s à la DécouVerte du jour vont surtout devoir affronter le pic de pollution aux particules fines que subit la région depuis deux jours. ...]]>

Le rendez-vous est fixé à 14 h 30 au métro Lille Grand Palais. Il fait très chaud pour une fin avril, mais les 36 participant·e·s à la DécouVerte du jour vont surtout devoir affronter le pic de pollution aux particules fines que subit la région depuis deux jours.

Dominique Plancke, qui, comme à l’accoutumée, guide cette balade, nous présente l’itinéraire du jour qui va nous mener jusqu’à la station de métro Mairie de Lille. Au fil des rues de l’ancien « quartier latin lillois », nous évoquerons l’avenir de la friche St Sauveur et la place de la nature dans une ville qui se densifie sans que la place de l’espace public soit toujours prise en compte.

Sur le boulevard Louis XIV ont été érigés à la fin du XIX ème siècle l’Institut Pasteur, les Arts et Métiers, et de l’autre côté la Gendarmerie et le Collège Franklin. Le boulevard était fermé à son extrémité vers l’actuel siège de région par la porte Louis XIV, édifiée dans les années 1870 et détruite dans les années 1930 lors du démantèlement des remparts. Elle ressemblait à la Porte de Dunkerque, seule témoin qui subsiste aujourd’hui de cette enceinte construite après l’agrandissement de Lille en 1858 avec l’absorption de Wazemmes, Fives, Esquermes et Moulins.

Initialement le Boulevard du Maréchal Vaillant devait rejoindre le boulevard de Belfort, mais la construction de la Gare St Sauveur l’a réduit à un moignon. Les arbres qui l’ornaient ont été malheureusement abattus en mars 2014 dans la semaine qui a suivi les élections municipales, pour gagner quelques malheureuses places de parking. Le monument étrange qui subsiste au milieu du boulevard  est le socle du monument aux morts de la Police qui est parti avec le commissariat de Police à Lille Sud. Le bâtiment du commissariat a été restauré pour abriter la mission locale et la Maison de l’emploi.

Nous nous engageons dans l’avenue Eugène Varlin  qui accueille depuis 1925 le groupe d’Habitat à Bon Marché « Gustave Delory » avec une architecture de grande qualité, aujourd’hui encadré par « les petits gris » petits bâtiments HLM construits dans les années 60.

De l’autre côté de l’avenue Hoover, sur le site entouré de palissades colorées entre le siège de région et Lille Grand Palais, doit s’élever dès l’année prochaine l’immeuble Biotope. Nous étions passés là lors de la Découverte du mois d’août 2017. Le projet devait alors accueillir l’agence européenne du médicament qui doit quitter la Grande-Bretagne pour cause de Brexit. La candidature de Lille n’ayant pas été retenue (seuls les délégués français ont voté pour), le promoteur a proposé son projet à la MEL, qui en quittant son site historique de la rue du Ballon, deviendra donc locataire ici de 30000 mètres carrés de bureau.

L’itinéraire cyclable vers Fives a été rétabli sur le côté du chantier le long de l’hôtel de région, mais il bute quelques centaines de mètres plus loin sur le Pont de Fives officiellement fermé à la circulation des vélos du fait de la dégradation de la voie qui enjambe les voies ferrées. Une pétition a été lancée à Fives pour que l’accès soit rétabli provisoirement.

Nous revenons vers le centre par la rue des déportés, avec une halte devant la Noble Tour, le plus ancien élément d’architecture militaire de la ville, qui faisait partie du plan de défense de Lille lors de la guerre de Cent Ans contre les envahisseurs français. C’est Philippe le Hardi, qui en décide la construction en 1402 et la confie à Jehan Sceutre. La tour souffre du siège de Lille et Vauban la restaure en 1672 afin qu’elle retrouve sa place dans son nouveau schéma défensif de la ville. L’incendie de l’église St Sauveur en 1896 abîme la tour, et déjà une partie du mur s’effondre. Après la deuxième guerre mondiale elle devient un lieu de mémoire de la Résistance inauguré par Charles de Gaulle et Augustin Laurent en 1959. Julien Dubois, adjoint au maire en charge du Patrimoine nous explique que le dimanche 25 mars 2018, un pan de mur s’est effondré de l’édifice dont la restauration était prévue en 2019. Des travaux de mise en sécurité vont être engagés prochainement avant une restauration plus importante.

Un havre de paix

Le square du Réduit est ce qui reste de l’ancien Square Ruault, dessiné dans les années 1870 par le paysagiste Barrillet-Deschamps (qui a aussi dessiné le Jardin Vauban). Il a été amputé par la construction de l’hôtel de ville, mais depuis la mise en place du nouveau plan de circulation en août 2016, c’est devenu un havre de paix, l’un des jardins les plus calmes et agréables de la ville, qui permet aussi d’admirer la magnifique façade arrière de l’hôtel de ville. Derrière les grilles se dressent les bâtiments du Fort St Sauveur, construit à partir de 1673 par Vauban et qui abrite depuis sa création les services du génie. La chapelle au centre (1707) est un bel exemple d’architecture classique française, en pierre de Lezennes, avec une façade décorée d’un bas relief où deux génies soutiennent les écus de France et de Navarre. Plutôt que pour repousser un ennemi extérieur, le Fort a d’abord été conçu pour impressionner la population du quartier populaire de Saint-Sauveur. Dans le square sur le mur d’enceinte du Fort a été incrusté un élément de l’ancienne Porte de Tournai démolie en 1925 . Cette porte de l’agrandissement de 1670 était située à l’extrémité de la rue de Tournai, à -peu près à l’emplacement de la Cité Administrative.

La couverture de la Porte de Paris vient d’être restaurée. Julien Dubois nous explique qu’à l’initiative de l’ancien élus en charge du patrimoine, une trentaine de grenades noires ont été remplacées sur la rambarde en pierre qui l’entoure et qui protège le petit jardin en contrebas, grâce à un accord entre la Ville et l’ENSAM. Pendant 10 ans, ce projet initié par un enseignant de l’école a permis à 500 étudiants de se relayer dans des travaux pratiques de fonderie.

La Gare St Sauveur

En 1862, la Compagnie des Chemins de fer du Nord travaille sur le projet d’une gare de marchandises derrière le fort St Sauveur. L’idée que cette nouvelle gare devienne la seule gare de Lille en accueillant également les voyageurs n’est pas retenue alors. En 1863, le Ministre de la guerre autorise la construction de la gare de marchandises bien qu’elle soit située dans une zone non aedificandi. Les travaux sont engagés en 1864 et s’achèvent en 1865. Dans les années 1980, la gare est devenue un important terminal de transport combiné équipé de plusieurs portiques de transbordement, mais  qui commence à être saturé à partir du début des années 1990, et le trafic des camions sur le boulevard Lebas et la rue de Cambrai provoque des nuisances importantes. Avec la mise en service de la nouvelle plate-forme multimodale Delta 3 à Dourges fin 2003, la gare Saint-Sauveur arrête ses activités.

Pour Lille 2004 la Ville de Lille aménage la halle A, la plus ancienne halle de la gare qui accueille le bistrot de St So et une salle de projection. La halle B (1925) avec une toiture composée de deux coques moulées en béton a été restaurée à la même époque accueille aussi maintenant régulièrement des expositions de Lille 3000 sur une surface de 5000 m2.

Sur la ZAC St Sauveur un projet contesté

La MEL et la Ville de Lille projettent  maintenant de construire 2500 logements, un gymnase, différents équipements et une piscine olympique sur les 23 hectares de la friche St Sauveur.  Ce projet de Zac a été soumis à une nouvelle enquête publique qui s’est achevée le 20 avril. 604 avis ont été déposés, très majoritairement hostiles au projet retenu, et réclamant plus d’arbres, moins de constructions, et une ville plus respirable. EELV a fait part en juin 2017 puis le 18 avril de son opposition à ce projet en demandant un meilleur respect de la biodiversité, une plus grande place consacrée à la nature, une meilleure prise en compte de la santé des lillois et une plus grande qualité des espaces publics.

Le Parc Lebas

Boulevard d’Italie, appelé ensuite boulevard des écoles en raison de la présence d’un côté du collège Jean Macé, ancienne école primaire supérieure de jeunes filles, ensuite lycée de filles puis collège mixte fermé depuis 2003 et de l’autre côté de l’école primaire supérieure de garçons Franklin devenue annexe du lycée de garçons Faidherbe (petit lycée et classes de la 6e à la 3e) et aujourd’hui collège Franklin.  L’espace central avec ses allées de marronniers s’est progressivement dégradé, la place de la voiture est devenue prédominante, de nouvelles voiries sont tracées, les terre-pleins se transformant en parkings sauvages. En 2002 la Ville décide de transformer l’espace central en Parc. De nombreuses réunions avec les riverains aboutissent au projet actuel, avec ses fameuses grilles rouges qui ont fait beaucoup parler. Et l’épisode resté fameux des grenades, qui avaient été apportées avec la terre végétale, et qui on retardé l’ouverture du Parc de plusieurs mois. Mais dès qu’il y a un rayon de soleil, le « parc rouge » est aujourd’hui bondé. Pourtant avant qu’il soit créé, on avait pu entendre que « ce jardin restera vide, il n’y a pas d’habitants à côté, c’est idiot de sacrifier un parking si utile… ». 14 ans après son ouverture le Parc Lebas nous montre bien aujourd’hui sous le soleil l’appétit d’espaces verts des lillois, qui n’est malheureusement pas près d’être satisfait.

Il avait été un temps question d’y installer là le Musée d’Histoire Naturelle à l’étroit dans ses locaux actuels. Mais le temps et la mérule ont fait leur oeuvre.  L’ancien Collège Jean Macé, à l’angle de la rue Gosselet, a été finalement vendu par le Conseil Municipal  de Lille le 25 janvier 2018  au promoteur Projectim, associé à Loger Habitat et Oria Promotion pour 13 millions d’euros (très au-dessus donc de l’estimation de la Direction immobilière de l’État qui était de 9,6  M€). D’ici quelques années on devrait donc avoir ici 175 logements, dont 61 logements sociaux  (parmi lesquels 20 s’adresseront aux personnes âgées), 18 logements locatifs intermédiaires et 96 logements en accession à la propriété, libre ou maîtrisée.

De l’autre côté de la rue Gosselet, les services de l’inspection académique rue Claude Bernard doivent rejoindre d’ici un an le nouvel immeuble du Rectorat en construction rue de Bavay. Que va devenir leur immeuble (propriété du Département) ? Pour l’instant rien n’a été dit officiellement, mais sur internet on peut découvrir un « projet non retenu »  de 65 logements pour 3950m² et 1380 m² de parking.

Quel avenir pour la MRES ?

crédit photos : Marc Santré

La Maison régionale de l’environnement et des solidarités (ex MNE) va fêter ses 40 ans cette année au mois de juin. La MNE est issue d’un accord entre les deux tours des municipales de 1977 entre la liste écolo  et celle de Pierre Mauroy. Il s’agissait pour les écologistes d’obtenir un lieu pour héberger les associations d’environnement, de consommateurs, de défense des droits de l’homme, un lieu pour exercer leur activité, se réunir, se rencontrer, proposer des débats et des expositions. « En aidant à l’organisation et au développement des associations de son réseau, la MRES contribue à renforcer leur capacité d’expression et d’intervention. Support fertile d’un foisonnement d’idées et d’initiatives, la MRES encourage leur mutualisation, leur enrichissement et leur rôle comme moteur de transformation sociale ». Mais aujourd’hui malgré son bilan remarquable, l’avenir de la MRES  qui accueille une centaine d’associations reste menacé : le nouveau Conseil régional a supprimé ses subventions, et la Ville veut récupérer ses locaux pour agrandir le Musée d’Histoire Naturelle.

Rue de Bruxelles, nous passons devant le Musée d’histoire naturelle et après la rue Malus, le groupe s’arrête devant une grande bâtisse carrée en briques peintes. En novembre 2015, l’Etat a cédé à Aréli ce bâtiment inoccupé. C’est l’ancien immeuble de la direction régionale de l’équipement, qui avait abrité à l’origine l’Institut Industriel du Nord (devenu Ecole Centrale partie à la Cité Scientifique). Depuis la mi-2017, c’est un centre d’hébergement et de réinsertion sociale géré par l’association Eole, avec 45 places de CHRS et 6 places de lits halte soin santé. Dans le cadre de la loi de « mobilisation du foncier public », l’Etat avait cédé cet immeuble à un prix inférieur à sa valeur, dans la mesure où le preneur s’engage à y construire des logements sociaux. Dans le cas présent, la vente a été consentie avec une décote du prix à 100%, ce qui constituait une première au plan national. C’est ce qui a permis de proposer à l’association Eole, gestionnaire du CHRS, un loyer acceptable.

L’ancien quartier latin lillois

A l’angle de la rue Jean Bart, place Georges Lyon, des dizaines d’étudiant·e·s prennent le soleil sur les marches de l’ancienne MEP (Maison de l’Education Permanente), qui a retrouvé sa vocation initiale de bibliothèque universitaire depuis l’arrivée de Sciences Po dans l’ancienne faculté de lettres rue Angellier, somptueusement restaurée. La biblio est ouverte 7 jours sur 7 jusque 22 h et est accessible à tous les étudiants des universités publiques. Nous jetons un coup d’oeil à l’intérieur : la grande salle de la MEP, (qui avait accueilli la 2ème assemblée générale de l’histoire du parti Les Verts en 1985), s’est transformée en espace de travail tout blanc.

Le retour d’étudiants sur cette place nous renvoie à une image oubliée : celle du quartier Saint-Michel comme pôle universitaire et laïc de Lille jusqu’à la fin des années 60. En 1858, l’annexion des villages de Wazemmes, Moulins, Esquermes et Fives entraîne l’urbanisation de dizaines d’hectares. C’est là que la Ville et l’Etat décide d’installer les universités qui étaient jusque là à Douai. En 1887, le secteur comprend la fac de médecine et de pharmacie (rue Jeanne d’Arc et Place Lebon), une faculté des sciences naturelles (autour de la rue Gosselet), une autre de droit (rue Paul Duez) et une dernière de lettres (rue Angellier). Dès les années 1910 le secteur est dénommé « le quartier latin ». Avec ensuite la construction du célèbre restaurant universitaire U1 rue de Valmy géré par l’AGEL Unef. La construction de ce quartier universitaire a notamment pour objectif de contrer la construction des établissements catholiques qui investissent Vauban et qu’on connaît aujourd’hui sous le nom de l’Université catholique. Un participant à la visite nous rappelle que c’est l’importance des investissements mobilisés pour la construction de « la Catho » qui a empêché à l’époque l’achèvement de la Cathédrale de la Treille.

Des milliers d’étudiants gravitent autour des places Philippe-Lebon et Jeanne-d’Arc et les riverains se plaignent déjà des nuisances liées au bruit et aux fêtes estudiantines. Dans les années 70, la délocalisation des universités vers Villeneuve-d’Ascq (Cité Scientifique pour Lille 1, Pont de Bois pour Lille 3 et la fac de Droit) et vers le CHR (pour la fac de médecine) voit le secteur St-Michel perdre sa population étudiante..

Rue Angellier la Synagogue fait face au Temple.

Construite par l’architecte lillois Théophile Hannotin, la synagogue, d’inspiration romano-byzantine, a été inaugurée en 1891, sur un terrain mis à disposition par la Ville. Elle a été inscrite comme monument historique en 1984. C’est la première synagogue construite dans le Nord, suite à importante immigration de juifs en provenance notamment d’Alsace après la guerre de 1870.

Place du Temple, le temple protestant, construit sur un terrain mis à disposition par la ville de Lille, a remplacé en 1871 le premier lieu de culte protestant lillois, situé depuis la Révolution dans l’ancienne église des Bons-Fils, rue de Tournai, démolie lors de la construction de la gare Lille Flandres.  Le Temple, d’une capacité prévue est de 800 places, tribunes comprises est bâti selon les plans de l’architecte strasbourgeois Alphonse Roederer. Il est aujourd’hui inscrit comme monument historique. Un site propose un itinéraire protestant dans la ville.

Le retour du façadisme

Sur la Place du Temple, nous découvrons sur la gauche à l’angle de la rue Jeanne d’Arc et de la rue Gauthier de Chatillon ce qu’il reste de l’ancienne faculté de Pharmacie, c’est à dire pas grand chose. Les bâtiments ont été rasés, seules subsistent les façades, renforcées d’une doublure en béton. On pensait cette mode du façadisme abandonnée, mais à l’évidence ce n’est pas le cas. Cédé pour 11,4 millions d’euros par la Ville de Lille au promoteur Finapar, le périmètre était quasiment à l’abandon depuis le départ du CRDP à Fives en 2007. Il n’était plus occupé que par le Lions Club qui y stockait des livres pour sa foire annuelle sur la Place Rihour, par l’institut Avicenne et par le centre culturel britannique qui y avait trouvé refuge depuis la fermeture du Consulat. On nous annonce bientôt ici 200 logements, un hôtel-restaurant avec « un nouveau concept », une galerie d’art et même le retour du Centre culturel britannique.  Mais les quelques très beaux arbres des cours intérieurs qui ont été abattus ne reviendront pas.

Par la rue Jeanne d’Arc, nous rejoignons le boulevard de la Liberté que nous traversons vers la rue de Valmy.

La nature reste une variable d’ajustement à Lille, pas une priorité.

Face à nous la place Jacquard et la place Gentil Muiron étaient il y a encore quelques semaines bordées d’arbres qui ont été sacrifiés pour des projets immobiliers. Nouvelle démonstration qu’à Lille la nature n’est considérée que comme une variable d’ajustement, pas comme un enjeu essentiel pour la vie et la santé des habitants. Du côté de la résidence Jacquard, Vilogia Premium a coupé tous les arbres pour construire City’Art, 19 appartements du studio au 3 chambres. de 31 à 89 m², qui seront vendus en résidence principale exclusivement. De l’autre côté, c’est l’alignement d’arbres sur la voie publique qui a été sacrifié pour faciliter la construction de plusieurs immeubles qui accueilleront au total 150 logements et des locaux d’activité à l’emplacement de l’ancienne maternité Salengro. Il n’est pas question ici de remettre en cause la construction des ces logements, mais il est incompréhensible que la préservation de ces arbres n’ait pas été imposée par la Ville de Lille dans les plans. La prise en compte de la valeur des arbres abattus, imposée par Lise Daleux ne compense malheureusement pas leur qualité. A Lille, on en est encore à compenser au lieu d’éviter et de réduire la perte de biodiversité. La construction de ces immeubles a permis de réaliser des fouilles archéologiques dont les découvertes vont enrichir l’histoire de cette partie de la ville depuis l’époque gauloise. A l’époque de la rénovation de St Sauveur dans les années 1960, aucune fouille n’avait  en effet été réalisée.

Par l’avenue Kennedy (ancienne avenue de la Rénovation) nous rejoignons la rue Pierre Mauroy (ancienne rue de Paris).  Nous jetons un oeil dans l’Hermitage Gantois, toujours propriété du CHR qui  l’a confiée par bail emphytéotique à la SLIH qui l’a restauré et transformé en hôtel. On peut le visiter librement et des visites guidées sont organisées régulièrement part l’association du Musée Hospitalier.

En 2013 le patrimoine privé du CHRU de Lille est composé de 114 immeubles représentant 198 baux d’habitation, 24 baux cx et 79 baux divers pour un revenu de 2 M€ ; 929 h représentant 232 baux ruraux en France, 28 en Belgique et 36 baux de chasse pour un revenu de 0,2 M€ ;

Nous traversons la Résidence du Beffroi construite sur l’ancien quartier St Sauveur entre 1962 et 1965 par les architectes J. Willerval, P. Lagarde et P. Rignol.  Elle compte 258 logements avec des commerces, et des bureaux en rez de chaussée et un parking souterrain sous la dalle centrale.

La DécouVerte s’achève un peu avant 17 h à la station de métro Mairie de Lille.

Prochaine découVerte le samedi 9 juin à 14 h 30

crédit photos : Marc Santré

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[RV] DécouVerte de Lille Centre samedi 21 avril 🗓 🗺 https://lille_old.eelv.fr/2018/04/decouverte-centre-eelv-lille-samedi-21-avril/ Sun, 15 Apr 2018 18:26:51 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9048 Tous les deux mois le groupe EELV de Lille et environs organise une découVerte, visite guidée avec un regard écolo d'un quartier de la ville, avec la participation d'élu.e.s écolos. Samedi 21 avril la balade sera consacrée à l'ancien quartier universitaire à Lille Centre. ...]]>

Tous les deux mois le groupe EELV de Lille et environs organise une découVerte, visite guidée avec un regard écolo d’un quartier de la ville, avec la participation d’élu.e.s écolos. Samedi 21 avril la balade sera consacrée à l’ancien quartier universitaire à Lille Centre.

Au fil du parcours on parlera des premiers HBM de Lille, du projet de l’immeuble Biotope qui va accueillir la MEL, de la Noble Tour qui devra être restaurée rapidement, et du Square du Réduit, du Parc Lebas et de plein d’autres choses.

Ce sera aussi l’occasion de revenir sur la question de la place de l’arbre dans la ville, d’évoquer l’avenir de la friche St Sauveur et de discuter sur que devrait être une ville écolo. Car la densification de la ville s’accélère ici avec la construction engagée de près de 600 logements sur l’ancien collège Jean Macé, sur l’ancienne faculté de Pharmacie et sur le site de la maternité Salengro, et 2500 annoncés sur la friche St Sauveur, sans que les espaces de nature qui font une ville respirable et agréable à vivre pour ses habitants soient prévus dans l’aménagement.

Le rendez-vous est à 14 h 30, à la sortie du métro Lille Grand Palais, boulevard du Maréchal Vaillant.
La visite, gratuite, s’achèvera à 16 h 30 au métro Mairie de Lille

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DécouVerte de Pellevoisin avec EELV Lille samedi 17 février 2018 https://lille_old.eelv.fr/2018/02/decouverte-lille-pellevoisin/ Mon, 26 Feb 2018 10:50:53 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9028 Il fait un temps magnifique en ce samedi 17 février. 56 personnes sont rassemblées à 14 h 30 sur la place de la médiathèque autour de Dominique Plancke pour partir à la DécouVerte de Pellevoisin proposée par EELV. Avant que cet imposant groupe ne quitte la place, notre guide nous dresse un rapide rappel historique : St-Maurice faisait partie jusqu’en 1858 de la commune de Fives, c’était le Faubourg de Roubaix, situé sur une très ancienne voie de Lille à Roubaix qui apparaît sur les plans du début du 18ème siècle. ...]]>

Il fait un temps magnifique en ce samedi 17 février. 56 personnes sont rassemblées à 14 h 30 sur la place de la médiathèque autour de Dominique Plancke pour partir à la DécouVerte de Pellevoisin proposée par EELV. Avant que cet imposant groupe ne quitte la place, notre guide nous dresse un rapide rappel historique : St-Maurice faisait partie jusqu’en 1858 de la commune de Fives, c’était le Faubourg de Roubaix, situé sur une très ancienne voie de Lille à Roubaix qui apparaît sur les plans du début du 18ème siècle.

Un faubourg campagnard et industriel devenu essentiellement résidentiel

Dans la première partie du 19ème siècle, Fives se développe avec la révolution industrielle et l’arrivée du chemin de fer en 1842. Des dissensions se font jour entre les notables de Fives qui se développe plus rapidement et ceux du secteur qui n’est pas encore St-Maurice, dissensions qui se cristallisent autour de la construction de l’église paroissiale Notre Dame de Fives, qui tourne le dos au Faubourg de Roubaix. Les habitants du Faubourg de Roubaix décident de construire leur propre église, St Maurice des Champs et demandent leur autonomie communale. L’absorption de Fives par Lille par décret impérial en 1858 met fin à la querelle. Fives et St-Maurice des Champs deviennent des quartiers de Lille.

Lors de l’installation des 10 mairies de quartier à la fin des années 1970 à Lille, St-Maurice devient St-Maurice Pellevoisin pour prendre en compte le secteur situé au nord du quartier, vers Marcq en Baroeul, autour de l’église ND de Pellevoisin, construite elle en 1909.

Le quartier St-Maurice Pellevoisin est aujourd’hui un quartier essentiellement résidentiel, même s’il compte deux très gros employeurs : la MEL, rue du Ballon, et l’hôpital privé de La Louvière. Mais au 19ème siècle et dans la première partie du 20ème siècle le quartier était aussi industriel. On y comptait en effet deux brasseries, une malterie, une briqueterie, une imprimerie et plusieurs manufactures textiles plus quelques petits ateliers métallurgiques.
Sur la rue du Faubourg de Roubaix, qui reste aujourd’hui la colonne vertébrale du quartier, à l’angle de la rue St Gabriel (là où il y a aujourd’hui le Crédit Mutuel), on trouvait un estaminet à l’enseigne du Chevalier Français. A côté vers l’actuelle rue Gounod s’installe en 1834 sur une parcelle de 8603 mètres carrés la filature Edmond Cox, qui compte 250 ouvriers en 1859, et qui disparaît après la mort de son créateur en 1879.

Sur ce parvis de la médiathèque situé juste devant la sortie du métro, nous sommes sur l’ancien domaine de la famille Lenglart (Charles Lenglart fut entre autres négociant, député, conservateur du Musée de Lille), vendu en 1933 à des religieuses franciscaines pour y abriter un foyer de jeunes et leur Communauté. Celles-ci en vendent une première partie, là où est aujourd’hui la station de métro, puis ne conservent que le fond de la parcelle pour y construire une maison de retraite, cédant le reste à l’Office d’HLM qui y construit en 1977 la résidence du Lion d’Or (numéros impairs). L’autre partie de cette résidence, les numéros pairs, a été construite quant à elle sur un ancien dépôt de tramways fermé en 1966.

Une boîte à livres, qui permet l’échange de livres a été installée il y a quelques mois sur les grilles de cette place par un groupe d’habitants du quartier, le « Collectif autour de la médiathèque », qui avait d’abord été créé sous le nom d’« en attendant la médiathèque » avant l’ouverture de celle-ci en mars 2014. Le Collectif continue à organiser régulièrement des animations autour du livre et de la lecture et envisage de construire d’autres boîtes à livres dans le quartier.

Nous passons entre les numéros pairs et les numéros impairs du groupe HLM par un petit passage malcommode, et souvent gorgé d’eau, mais qui pourtant est le seul accès au métro pour toute une partie du quartier. L’espace sur lequel aboutit ce passage manque d’entretien et donne aujourd’hui l’impression d’être à l’abandon. Le schéma de quartier avait prévu une requalification de cet ensemble, mais pour l’instant rien n’a été fait.

 

Notre groupe jette un regard sur la gauche vers l’Accueil, un EHPAD, établissement pour personnes âgées construit en 1977 par la congrégation religieuse alors propriétaire. L’Accueil est aujourd’hui géré par le Groupement des hôpitaux de l’institut catholique de Lille, et accueillait en 2016 40 résidents, parmi lesquels treize religieuses et seulement quatre hommes. La reconstruction débutée en 2016 et qui vient de s’achever a porté la capacité à 70 lits.

Un quartier qui reste marqué par l’emprise foncière des établissements religieux.


Le grand séminaire a été construit sur une ancienne briqueterie sur un terrain de près de 3,5 hectares. Ancienne briqueterie Liénard-Lefebvre, elle deviendra en 1905 la briqueterie Coisne et Dehem, encore citée en 1926 au 52 rue St Amé. L’exploitation de l’argile pour la fabrication de briques explique le fait que dans certaines rues du quartier et de Fives les jardins soient nettement plus bas que la voirie.

La première pierre du Séminaire a été posée en 1930 et l’inauguration a eu lieu le 28 septembre 1931. La façade porte l’inscription « Spes messis in semine » (l’espoir des moissons est dans la semence). Cet imposant bâtiment hébergeait jusqu’à aujourd’hui 13 séminaristes, mais aussi les archives diocésaines et des locaux pour des formations des laïcs. L’ancien directeur avait remis en état le potager, le verger et installé un rucher qui sont aujourd’hui gérés par une équipe de jeunes chrétiens. Le terrain de football accueille le club de foot du quartier dans le cadre d’une convention avec la Ville de Lille. La chapelle du séminaire, qui avait hébergé quelques temps les répétitions de l’Orchestre National de Lille dans les années 80 a été remise en état, débarrassée du faux plafond et du plancher surélevé installés à l’époque.

Le quartier est très marqué encore aujourd’hui par les emprises foncières des établissements catholiques. Outre le Grand Séminaire et l’Accueil, on y trouve le lycée Ozanam et le centre de formation des maîtres de l’enseignement catholique, la maison de retraite des Buissonnets, la congrégation des Pères du St Esprit, le Couvent des Dominicains, les deux groupes scolaires St Denis et Ste Anne-St Joachim, sans compter la Mosquée El Forkane (qui n’est autre qu’une ancienne chapelle des Dominicaines)

Une urbanisation continue des années 30 aux années 60

Cette partie du quartier est très marquée par les maisons et trois immeubles construits par les Habitations Economiques du Nord, organisme parent du CIL, devenu Vilogia. Rue Branly, rue Euler, rue Fermat, rue Laplace, rue Le Verrier, ce sont plus de 150 maisons en briques, avec de petits jardinets devant, et un jardin à l’arrière, de type F4 et F5 qui ont été construites entre 1955 et 1958. Ce quartier était à l’origine dotée d’une très forte homogénéité sociale, puisque l’accession à la propriété de ces maisons était destinée aux employés du service public ou para-public. Ces maisons accueillaient des familles parfois très nombreuses (jusqu’à 10 enfants). Elles sont aujourd’hui très recherchées. Beaucoup ont été agrandies sur l’arrière et certaines sont aujourd’hui réhaussées d’un étage par leurs nouveaux propriétaires.

La rue Hippolyte Lefebvre comporte quelques belles façades des années 30 et de l’après-guerre. Certaines maisons sur le côté gauche vers la rue Gassendi ont des jardins très profonds. Avant de nous engager rue Gassendi, nous jetons un œil sur la cime des magnifiques arbres du Parc de Buissonnets, ouvert par la Ville de Lille en juin 2009 après qu’elle ait acheté une partie du parc de la résidence des Buissonnets, qui donne sur la rue de la Louvière. Ce parc a notamment conservé son verger de pommiers.

Histoire de caoutchouc

Par la rue Germain Pilon nous rejoignons le square Laplace dont Lise Daleux, adjointe au Maire (EELV) en charge de la nature en ville, nous explique qu’il va faire l’objet en 2018 d’une restauration issue d’une concertation avec les riverains. Elle rassure aussi une participante qui s’inquiétait du démarrage maintes fois annoncé du début des travaux du square des horticulteurs à l’angle de la rue de la Madeleine et de la rue du Faubourg de Roubaix : ces travaux seront bien réalisés cette année.

Au fond de la place se dressent les cheminées de l’usine Borflex, située rue St Luc. Cette usine qui fabrique de petites séries de pièces techniques en caoutchouc pour le ferroviaire ou l’aéronautique s’appelait autrefois la CAFAC. La pollution chronique qu’elle émettait avait provoqué la création d’une association de défense de l’environnement, Hevea, qui avait finalement obtenu la mise aux normes de cette usine qui emploie encore plusieurs dizaines de personnes.

Rue Germain Pilon, le bailleur social Vilogia vient d’achever la construction de deux nouveaux immeubles de logements, après avoir réhabilité les deux immeubles plus anciens qui dataient du début des années 1960.

Mais pourquoi ce nom de Pellevoisin ?

Par la rue Faraday, nous rejoignons le Parvis de l’église Notre Dame de Pellevoisin, dont la façade est en cours de ravalement. Le projet immobilier affiché sur le site de l’ancienne salle paroissiale est en panne depuis deux ans du fait de recours engagés par des riverains.

La paroisse de Pellevoisin fut créée en 1906 en raison de la démographie croissante dans le secteur du Buisson, à cheval sur Lille et Marcq en Baroeul. Son nom provient du village de Pellevoisin, dans l’Indre, où en 1876 une jeune femme nommée Estelle Faguette fut guérie de la tuberculose après avoir vu la Vierge. Le culte de Notre-Dame de Pellevoisin fut autorisé par l’évêque de Bourges dès 1877. Une fresque rappelle la scène du miracle dans le chœur de l’église lilloise. La pose de la première pierre de l’édifice eut lieu en août 1909, quatre ans après la promulgation de la loi sur la séparation des Églises et de l’État, et le bâtiment fut achevé en 1911. Cette église est l’œuvre de l’architecte régionaliste Louis-Marie Cordonnier (1854-1940), auteur de nombreux hôtels de ville et lieux cultuels de la région. Notre-Dame-de-Pellevoisin rompt avec son style de prédilection, qui traduit autant qu’il façonne l’identité architecturale du Nord de la France. Impliqué dans le projet dès 1904, Louis-Marie Cordonnier réalise plusieurs avant-projets où il mêle des influences venues du Moyen Âge.

Rue Alphonse Leroy, nous passons devant le majestueux groupe scolaire Marcel Sembat-Anatole France, qui fut construit avec l’école maternelle Jules Simon par l’architecte Léonce Quesnoy de 1926 à 1931. Il fut victime d’un incendie dans la nuit du 4 au 5 février 1965.

Le Parc Saint Maur un ensemble à part dans le quartier

Rue du Buisson, Mme Dimey et M. Wauquier, habitants de la résidence du Parc St Maur nous présentent leur résidence et son histoire. Jusqu’au début des années 1960, la ferme Courouble occupait toute la superficie du Parc St-Maur actuel. Le corps de ferme principal était situé à peu près à l’emplacement de la résidence Citeaux. Une allée pavée y menait depuis la rue du Buisson face à l’école maternelle Jules Simon. Les pâtures s’étendaient jusqu’à l’avenue de la République près du carrefour St-Maur.

La résidence du Parc St Maur construite dans la deuxième partie des années 60 compte 726 logements avec 4 groupes : Breteuil, Citeaux, Les Andelys,et Dampierre. C’est la plus importante copropriété au nord de Paris. Le projet d’origine prévoyait 1000 logements avec un 5ème groupe qui n’a pas été construit de l’autre côté de l’avenue de Mormal, mais où est toujours installée la chaufferie collective. La résidence comporte un immense parking souterrain sous la pelouse centrale, avec 450 emplacements.

Les deux architectes (Jean Dubuisson et Guy Lapchin) se sont inspirés pour le plan masse de la résidence du labyrinthe de la Funquée, alors situé à l’angle de la rue du Buisson, et de la carrière de la Funquée. Célèbre estaminet qui a fait l’objet de nombreuses cartes postales, il proposait aux lillois le dimanche un grand labyrinthe végétal, des jeux et des grandes balançoires.

Jean Dubuisson, né à Lille en 1914 est le fils de l’architecte Emile Dubuisson qui construisit l’hôtel de ville de Lille, fut l’un des architectes majeurs de la Reconstruction et des Trente Glorieuses ; on lui doit en effet de nombreux grands ensembles de logements sociaux à travers le pays, mais aussi des immeubles de bureaux et des bâtiments publics ou religieux.

L’architecte Guy Lapchin (1903-1991) fut nommé en 1943 architecte en chef du Comité Inter-professionnel du Logement de Roubaix-Tourcoing. Ce comité avait été créé à l’initiative d’Albert Prouvost, industriel du textile, pour résorber l’habitat insalubre du secteur et construire de nouveaux logements pour les ouvriers. Guy Lapchin construit pour le CIL plus de 10 000 logements entre 1943 et 1957 avant d’ouvrir sa propre agence..

L’avenue Duray, une curiosité locale

Nous remontons la rue du Buisson pour nous engager avenue Duray qui continue à arborer une belle plaque rouge « voie privée » qui ne correspond pas à la réalité. Cette voirie fait bien partie du domaine public et vient d’être enfin d’être aménagée par la MEL. Depuis une vingtaine d’années quelques riverains s’y opposaient en prétextant être propriétaires d’une partie de la voirie qui n’était jusqu’ici qu’un chemin en schiste qui se dégradait chaque hiver. Ce sont eux qui avaient obtenu l’apposition de la plaque voie privée, qui s’est avérée ne pas correspondre à la réalité juridique.

Nous saluons au passage devant son club-house Jean Yves Caliez, Président du club de football l’E.S. Lille Louvière Pellevoisin, qui après celui de Fives est le plus important club de foot de Lille en terme de licenciés, et qui dispose de deux terrains : celui en herbe du Séminaire et celui en synthétique de l’avenue Duray.

L’avenue qui est en cul de sac donne accès à une double rangée de petites maisons dos à dos : la cité Ste Anne, et plusieurs magnifiques petites villas de style balnéaire. La dernière est dotée d’un pigeonnier encore en activité. L’un des habitants vient saluer notre groupe : il habite là depuis 10 ans, et se félicite que la rue ait enfin été aménagée. Jusqu’ici les maisons n’étaient pas raccordées au tout à l’égout et les eaux sales se perdaient on ne sait trop où vers le square Wannoschot.

Parc Monceau et avenue Salomon, un couvent et de belles demeures

Nous retournons sur nos pas, reprenons la rue du Buisson et tournons dans la rue de Mormal pour traverser le Parc St Maur jusqu’au square de l’Ermitage, dont les petites maisons sont plus anciennes (1958) que le Parc, qui nous permet de rejoindre l’avenue Emile Zola.

Juste à la limite de la Madeleine se trouve une station de voitures en autopartage Citiz (anciennement Lilas). Les premiers clients de cette station ont été les Dominicains du Couvent de l’avenue Salomon, qui avaient hérité de voitures d’occasion polluantes et coûteuses en entretien. L’autopartage a représenté pour eux une alternative intéressante sur le plan financier et sur le plan écologique.

Par l’avenue du Parc Monceau et l’avenue Salomon, qui sont bien elles, des voies privées, ce qui explique leur manque d’entretien, nous longeons de très belles propriétés. L’avenue du Parc Monceau rejoint la rue du Ballon à proximité du l’ancien jardin botanique de la ville de Lille, sur le territoire de la Madeleine. L’ancienne Orangerie est en cours de transformation en logements.

Avenue du Parc Monceau, le couvent St Thomas d’Aquin, plus connu sous le nom de Couvent des Dominicains a été inauguré en 1957 dans un très beau parc arboré de deux hectares et achevé en 1965. Il est inscrit au titre des monuments historiques et a été le premier bâtiment religieux à recevoir le label « Patrimoine du XXe siècle ». C’est une œuvre des architectes Pierre Pinsard et Neil Hutchinson. Il est fait de briques, de béton mais aussi de lumière et de verdure. La chapelle a été restaurée il y a quelques années. Chaque année l’association Clé de Soleil y propose un concert gratuit en lancement de sa saison estivale.

Sur les hauteurs de Lille

Arrivés au carrefour des rues du Ballon, de la Louvière du Bois et du Buisson, nous sommes sur la ligne de crête qui va d’Hellemmes à Marquette et qui a été utilisée par Louis XIV lors du siège de Lille en 1667. Nous somme ici sur l’un des points hauts de Lille que nous « surplombons » du haut de nos 40 m. Le dénivelé est aujourd’hui peu perceptible, sauf pour les cyclistes !

Le Dieu de Marcq est le nom d’un calvaire érigé au milieu d’un cimetière de soldats. Dans sa monographie de Saint Maurice des Champs, le Chanoine Delrue affirme « qu’il s’agissait de soldats français tués au siège de 1667. En 1899, Monsieur Henri Maes, creusant la terre dans son jardin rue des Vicaires, y trouva un squelette et des monnaies au chiffre d’Henri IV. D’autres squelettes en plus grand nombre étaient réunis le long des fossés qui bordaient la rue de La Louvière ». Le calvaire du Dieu de Marcq détruit à la Révolution sera remplacé en 1856 à l’initiative de Monsieur Louis Salomon, fabricant de tuiles, par le calvaire qui existe toujours à l’angle de la rue du Ballon.

L’hôpital de la Louvière a été construite en partie sur l’emplacement de la Brasserie Maes, fondée en 1881, et dont l’activité s’acheva en 1964 après avoir employé jusqu’à 40 personnes. Il subsiste de la Brasserie une cave en briques sous la pelouse sur le côté gauche du terrain de la Clinique. Comme beaucoup de brasseries de l’époque, la Brasserie Maes possédait une quarantaine de cafés dans la métropole dont elle était le fournisseur exclusif, et elle avait un réseau très développé de livraison à domicile.

C’est aussi rue de la Louvière qu’Alfred Mongy fait construire en 1886 un réservoir de 9500 mètres cubes pour approvisionner en eau le secteur. Jusque là, l’approvisionnement, notamment pour l’industrie se faisait à l’aide de forages dans la nappe. Le réservoir de la rue de la Louvière, toujours en activité, est de type « plat maçonné », avec des références aux fortifications de Vauban. Un autre château d’eau plus récent a été construit juste à côté, et baptisé « la soucoupe volante » par les générations d’enfants du groupe scolaire Jean Zay situé à son pied.

 

La rue du Chevalier Français a été ouverte en 1867 sur des terrains qui appartenaient aux Hospices, c’est à dire au CHR d’aujourd’hui. A l’époque elle conduit aux champs et ne comporte en 1874 qu’un médecin et une savonnerie industrielle. Au n° 8 de la rue s’installeront les ateliers de fonderie Guyot puis la fabrique de pompes Defrance, dont les bâtiments ont été démolies pour laisser la place en 2013 à la nouvelle résidence dont les façades font encore aujourd’hui débat.

La DécouVerte s’achève à son point de départ devant la médiathèque. L’importance du groupe, les rencontres imprévues et le soleil qui incitait à flâner plutôt qu’à se presser expliquent le retard de près de 45 minutes sur l’horaire prévu.

Crédits photos : Philippe Lagatie, Dominique Plancke et D.R.

Pour en savoir plus sur le quartier : deux documents indispensables :

Et sur les brasseries de Lille (et notamment de St-Maurice Pellevoisin)  on trouve des éléments intéressants sur ce site .

Prochaine DécouVerte samedi 14 avril à 14 h 30

 

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[RV] DécouVerte de Pellevoisin avec EELV Lille samedi 17 février 🗓 🗺 https://lille_old.eelv.fr/2018/02/decouverte-pellevoisin-eelv-lille-samedi-17-fevrier/ Tue, 13 Feb 2018 08:56:27 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9026 Tous les deux mois le groupe EELV de Lille et environs organise une découVerte, visite guidée avec un regard écolo d'un quartier de la ville, avec la participation d'élu.e.s écolos. Samedi 17 février, la balade sera consacrée à St-Maurice Pellevoisin et plus particulièrement au secteur de Pellevoisin. ...]]>

Tous les deux mois le groupe EELV de Lille et environs organise une découVerte, visite guidée avec un regard écolo d’un quartier de la ville, avec la participation d’élu.e.s écolos. Samedi 17 février, la balade sera consacrée à St-Maurice Pellevoisin et plus particulièrement au secteur de Pellevoisin.

Au fil des rues de ce quartier devenu aujourd’hui résidentiel, de la Briqueterie à l’avenue Duray, du square Laplace au Dieu de Marcq, nous évoquerons son histoire, son passé agricole et industriel, et son évolution récente. Ce sera aussi l’occasion de présenter des initiatives prises par des habitants du quartier, mais aussi de parler de jardins, de la place des piétons et des cyclistes et de découvrir les réalisations récentes et les projets de ce quartier.

Rendez-vous samedi 17 février à 14 h 30 au métro St Maurice Pellevoisin.

La fin de la découVerte aura lieu au même endroit vers 16 h 30.

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Produire bio à Lille c’est possible! https://lille_old.eelv.fr/2012/05/produire-bio-a-lille-cest-possible/ Thu, 31 May 2012 17:25:27 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2941 Produire bio à Lille, c'est possible! En passant par le parc des Buissonnets à Saint Maurice, vous aurez l'occasion de croiser Iris et Inès, deux brebis Soay venues d'écosse. La municipalité fait depuis peu appel à leur expertise herbivore pour entretenir le parterre. Ce projet, porté par Eric Quiquet est un vrai symbole : il prouve qu'il est possible, en plein paysage urbain, d'avoir un élevage biologique, un circuit court de production. ...]]>

Produire bio à Lille, c’est possible! En passant par le parc des Buissonnets à Saint Maurice, vous aurez l’occasion de croiser Iris et Inès, deux brebis Soay venues d’écosse. La municipalité fait depuis peu appel à leur expertise herbivore pour entretenir le parterre. Ce projet, porté par Eric Quiquet est un vrai symbole : il prouve qu’il est possible, en plein paysage urbain, d’avoir un élevage biologique, un circuit court de production.

Une convention a établie avec Grégory Delassus, qui élève truies, vaches et brebis dans sa Ferme du beau pays à Borre, près d’Hazebrouck. Il vend notamment les produits sur son stand de boucherie bio, sous le marché couvert de Wazemmes. L’utilisation de ses deux brebis comme tondeuse dans les 18 000 m² de leur enclos au parc des Buissonnets permet d’un côté à l’éleveur de disposer de nouveaux espaces de pâturages, et de l’autre, à la municipalité de réduire les côtés d’entretien des espaces verts.

Ces opérations de pâturage extensif avec des races adaptées à l’environnement font le bonheur des petits citadins (comme des grands d’ailleurs). Et ce n’est pas tout : sur le long terme, le pâturage en milieu urbain permet de valoriser les espaces publics et la biodiversité.

D’ici à quelques temps, viendront s’ajouter une vingtaine de moutons sur le Triangle des Rouges Barres et deux moutons vont rejoindre la vache Roussy et son veau à la citadelle.

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« Un petit air de Normandie » à Saint Maurice Pellevoisin https://lille_old.eelv.fr/2009/06/a-un-petit-air-de-normandie-a-a-saint-maurice-pellevoisin/ Wed, 10 Jun 2009 18:59:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4851 Après avoir passé une entrée singulière et bien marquée dans la rue Gassendi, on arrive étonné et ravi dans ce nouveau parc des Buissonnets, vaste jardin public et découverte inattendue pour le visiteur. Racheté par la ville en 2007 à  la maison de retraite de la congrégation des Filles de l'enfant Jésus, le parc est plus particulièrement caractéristique des vastes propriétés bourgeoises du XIXe siècle: il accompagnait le château construit par Edouard decoster-Droulers (1869) et on y retrouve la diversité d'ambiances et les plantations de l'époque (hêtre pourpre, marronniers, arbres pleureurs). ...]]>

Après avoir passé une entrée singulière et bien marquée dans la rue Gassendi, on arrive étonné et ravi dans ce nouveau parc des Buissonnets, vaste jardin public et découverte inattendue pour le visiteur. Racheté par la ville en 2007 à  la maison de retraite de la congrégation des Filles de l’enfant Jésus, le parc est plus particulièrement caractéristique des vastes propriétés bourgeoises du XIXe siècle: il accompagnait le château construit par Edouard decoster-Droulers (1869) et on y retrouve la diversité d’ambiances et les plantations de l’époque (hêtre pourpre, marronniers, arbres pleureurs).

Le service des parcs et jardins a tenu compte de cette forte identité et plutôt que de moderniser à tout va, la paysagiste a misé sur une réflexion autour du quartier. D’une part, la demeure imposante a induit une circulation latérale légèrement surélevée qui longe le parc, face à  un escalier imposant de la maison de retraite qui reste bien visible derrière sa grille.

D’autre part, les maisons familiales de l’îlot qui cachent des jardins agrémentés, ont suscité la même logique: on pénètre donc progressivement via une entrée assez minérale, qui se prolonge par un potager puis s’ouvre sur le parc lui même.

Saint Maurice Pellevoisin Géants

Une ligne de pommiers, un fauchage tardif, incitent le promeneur à  s’allonger dans l’herbe. Pas de bancs ni d’allées tracées à  cet endroit, mais un véritable jardin foisonnant et favorable à  la biodiversité. L’aire de jeu est discrètement installée à  l’abri des arbres, au fond du parc et à  proximité de l’école.

Le jour de l’inauguration, les habitants ont joué le jeu et installé leurs nappes de pique-nique avec plaisir. Musique, théâtre, jongleurs, atelier nature ont permis à tous de profiter pleinement de l’inauguration. Par ailleurs, à l’occasion de la fête des jardins, des sachets de graines de fleurs melliféres (utiles aux abeilles) étaient distribués aux visiteurs. Voilà un mode de sensibilisation économe qui permet aux habitants de concourir par un simple geste à  la biodiversité et au maintien des abeilles en ville.

Le ravissement du visiteur tenait aussi pour beaucoup à la démarche de l’équipe de la ville, notamment au travail conjoint de la paysagiste et de l’écologue de la ville: rencontre avec les habitants, respect de l’identité du lieu, gestion écologique du site (un espace compris entre parcelles privées est même préservé – donc non accessible – afin de laisser un espace de nature livrée à  elle même). Il est important de le signaler car la constitution d’une équipe de parcs et jardins est révélatrice des orientations politiques, des choix de gestions et surtout du regard porté sur la nature en ville.

Parc des buissonnets Lille Saint Maurice

Cela ne fait pas de doute, Eric Quiquet en charge des espaces verts, Cyrille Pradal trés déterminé sur la promotion de la biodiversité, et Dominique Plancke, président du conseil de quartier de Saint Maurice avaient bien cela à l’esprit en portant le projet. Le parc bourgeois est désormais ouvert à tous, allez donc y faire un tour pour une sieste sous les pommiers !

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Fêtes des jardins, les 6 et 7 juin ! https://lille_old.eelv.fr/2009/06/faates-des-jardins-les-6-et-7-juin/ Mon, 01 Jun 2009 17:53:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4848 Le mois de juin invite à la flânerie, et la ville de Lille a voulu appuyer, pour cette manifestation annuelle et nationale, de discrets et paisibles parcs et jardins de quartier. ...]]>

Le mois de juin invite à la flânerie, et la ville de Lille a voulu appuyer, pour cette manifestation annuelle et nationale, de discrets et paisibles parcs et jardins de quartier.

Par ailleurs, vous pourrez vous laisser happer par des animations en divers lieux de Lille: ateliers, découvertes, balades (sorties chauve-souris, des ateliers/expo « art & nature », profiter cirque, visite de la serre équatoriale…) Le programme complet sera disponible la semaine prochaine.

Focus sur les quartiers !

Voici un avant-goût des festivités qui attendent les promeneurs et amoureux des jardins durant le week-end du 6 et 7 juin, avec 4 temps forts dans 4 lieux différents:

 

  • Saint Maurice Pellevoisin

Inauguration du parc des Buissonnets (Cirque, musique, ateliers de création, restauration…)

  • Fives

Square Lardemer (animations autour des arbres, initiation à  la grimpe, repas dans les arbres, avec les Arbronomades…)

  • Moulins

Jardin communautaire des Ajoncs (fête, concert, mini-ciné…)

  • Faubourg de Béthune

Jardin des coccinelles (portes ouvertes, ateliers cerf-volants, fête).

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