Renouvellement urbain – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Secteur des deux portes : les futurs aménagements urbains n’ont pas à renforcer la place de la voiture ! https://lille_old.eelv.fr/2012/01/secteur-des-deux-portes-les-futurs-amenagements-urbains-nont-pas-a-renforcer-la-place-de-la-voiture/ Wed, 18 Jan 2012 17:36:52 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2182 Le groupe EELV de Lille a déposé ce vendredi 6 janvier 2012 sa contribution concernant le projet d’aménagement du secteur dit « des deux portes » (portes des Postes et porte d’Arras). Les contours en ont été présentés le 15 décembre dernier à Lille Sud. Il s’agit à la fois de traiter la coupure du périphérique entre Lille-Sud et le reste de la ville, et de prévoir des aménagements tels que le centre commercial Lillenium – contre lequel le groupe local s’est déjà exprimé, la cité des métiers et de l’artisanat, des programmes de logements, de nouvelles rues…

Pour que ce projet puisse être mené à bien, le Plan local d’urbanisme doit être modifié (par l’assemblée de LMCU), et c’est à ce titre que les citoyens étaient préalablement invités à s’exprimer. Vous trouverez ci-dessous le texte de la contribution du groupe local EELV Lille, qui regrette une procédure publique peu lisible et un projet favorisant l’usage de la voiture, ceci en contradiction avec les objectifs du Plan de déplacements urbains voté en avril 2011.

Lille, le vendredi 6 janvier 2012

Les projets de renouvellement urbain sur le site des « deux portes » sont importants pour notre ville et comptent autant de projets publics que privés. Ils nécessitent une vision d’ensemble de ce vaste secteur et une révision simplifiée du plan local d’urbanisme (qui fait suite à d’autres procédures antérieures).

Tandis que des projets sont exposés à la « maison du projet », la procédure de révision simplifiée fait actuellement l’objet d’une « concertation préalable ». Le tout est assez complexe. Le dossier de concertation du PLU aurait gagné à être plus pédagogique sur l’enchevêtrement des études et des procédures, et à expliciter plus clairement :

  • le déroulé de la procédure de révision simplifiée (la concertation, et après ?),
  • le rôle spécifique de cette procédure pour la réalisation des projets.

 
Symétriquement, les réunions publiques et expositions à destination des habitants évoquent marginalement (quand elles sont évoquées) les procédures règlementaires liées aux projets. Certes, les procédures règlementaires sont « techniques » mais elles sont aussi un espace formel d’expression des citoyens, et leur qualité est importante à cet égard. Notre groupe politique s’était déjà exprimé en ce sens lors de la modification du PLU visant à réduire la « servitude ferroviaire » sur le site du futur «Lillenium».

La révision simplifiée du PLU du secteur entre les deux portes transformant la zone UG en une nouvelle zone UAd concerne un secteur très étendu. Les règles et orientations de cette révision simplifiée s’appliqueront en effet à une zone couvrant 300 hectares d’un seul tenant, dont une grande partie est destinée à être reconstruite. Elle marquera donc profondément et durablement l’environnement urbain de l’ensemble de ce secteur séparant Lille intra-muros du quartier de Lille Sud.

De nombreux projets d’aménagements et économiques sont prévus dans le secteur soumis à la révision du PLU, l’hypermarché Lillénium notamment, contre lequel notre groupe politique se mobilise, mais aussi : une future Cité des métiers, le centre Essensole, un nouveau collège de Moulins et une nouvelle gare TER. Nous regrettons que des informations factuelles, chiffrées, que des descriptifs précis ne soient pas joints au dossier de consultation. Cela semble en effet indispensable pour pouvoir mesurer l’impact des modifications envisagées sur l’urbanisme. La Ville de Lille aurait pourtant déjà « dessiné et estimé » une partie de ces projets (cf article de La Voix du Nord du vendredi 16 décembre 2011).

Sur le fond, un élément retient principalement notre attention : le PLU révisé dans ce secteur ne prend pas en compte les orientations du Plan de Déplacements Urbains (PDU) adopté par le conseil de communauté de Lille Métropole en avril 2011.

Le PDU d’avril 2011 s’impose légalement au PLU. Parmi les orientations majeures de mobilité, le PDU fixe l’objectif de baisser la part modale de la voiture de 56% à 34% de l’ensemble des déplacements en 2020. Aucune référence n’est faite à cet objectif du PDU dans le dossier de consultation. Le dossier préfère insister sur la réalisation de nouvelles passerelles pour les modes doux. Ces « agrafes paysagères » semblent peu fonctionnelles pour des trajets utilitaires. Les tracés ne semblent pas se connecter efficacement aux itinéraires cyclables inscrits au PDU.

Mais pour rendre véritablement attractifs les modes dits doux, avant la réalisation de nouvelles infrastructures piétonnes et cyclables, c’est pourtant bien la réduction de l’usage de la voiture dans l’espace public qui est indispensable.

Pire : lors de la réunion publique au Jardin des modes le jeudi 15 décembre 2011, la Ville de Lille a annoncé étudier en partenariat avec Vicity, promoteur de l’hypermarché Lillénium, la réalisation de voiries et de carrefours plus capacitaires pour les voitures : rue Courtois, rue Simons et percement d’une voie spécifique pour les camions dans le prolongement de la rue Marquillies.

Tout est bien fait pour renforcer la place de l’automobile.

Ce constat est d’autant plus étonnant que la réduction de la part de la voiture dans les déplacements est aussi la condition essentielle d’une amélioration de l’environnement et de la sécurité des déplacements dans un secteur où les aménagements autoroutiers et routiers ont peu épargné la qualité de vie des habitants.

En conclusion, nous demandons que les dispositions contenues dans ce dossier de concertation préalable pour une révision simplifiée du PLU dans le secteur « des deux portes » soient revues ou précisées au regard de l’objectif de la Ville de faire de Lille, une ville véritablement solidaire et durable.

Pour le groupe local Europe Ecologie Les verts de Lille,

Mathilde Steinauer, secrétaire.

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Hypermarché, le débat est ouvert https://lille_old.eelv.fr/2010/10/hypermarche-le-debat-est-ouvert/ Wed, 13 Oct 2010 18:29:11 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4904 Un projet d’hypermarché est en cours à  Lille Sud, à  deux pas de la Porte des Postes. Les élus Verts ont déjà  exprimé leurs inquiétudes et interrogations à  ce sujet. Une ville de gauche doit-elle soutenir la création d’un hypermarché ? Peut-on défendre un modèle économique qui étrangle les producteurs, maltraite ses salariés, et réduit les citoyens au rôle de simples consommateurs ?

Parce que ces questions méritent réponses, les Verts de Lille ont ouvert le débat sur le fond, en organisant une réunion publique à  Lille Sud, le 30 septembre. Plus de cent personnes y ont assisté. Des convaincus et des sceptiques. La parole a beaucoup circulé, favorisant une discussion riche, qui a réuni habitants, commerçants, producteurs…

Cette soirée confirme combien une conférence citoyenne est indispensable à  un projet d’une telle envergure, dont les conséquences doivent être mesurées. Nous avons demandé trés tôt cette participation des citoyens, selon un mode de concertation exigeant, qui a fait ses preuves. Avec le succès de cette soirée, avons-nous enfin été entendus ? Nous le souhaitons.

Sur le fond, nous sommes soucieux de soutenir le commerce de proximité. Comme nos collègues, nous voulons améliorer l’accès à  une offre alimentaire dans le quartier, mais aussi à  des emplois dignes, et à  de meilleurs niveaux de formation.

Penser que la solution se trouve dans les promesses séduisantes d’un promoteur, c’est d’une époque révolue.

A l’inverse de nos amis socialistes et communistes, nous ne croyons pas à  une grande distribution soudain vertueuse à  Lille : qui diminuerait ses marges; imposerait des circuits courts à  sa centrale d’achats; et deviendrait juste envers producteurs et salariés. Les promesses n’engagent d’ailleurs que ceux qui les croient.

Michel Ifri

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Tribune à  paraître dans Lille Magazine N° 69

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Un centre de la petite enfance, trois innovations https://lille_old.eelv.fr/2010/09/un-centre-de-la-petite-enfance-trois-innovations/ Mon, 27 Sep 2010 16:07:15 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2856 Un nouveau Centre de la petite enfance a ouvert ses portes dans l'îlot Magenta Fombelle à Wazemmes, le 1er septembre dernier. Le 11 septembre, une fête de fin de chantier s'y est tenue, histoire de conclure une heureuse expérience menée dans les mois qui ont précédé l'ouverture. ...]]>

Un nouveau Centre de la petite enfance a ouvert ses portes dans l’îlot Magenta Fombelle à Wazemmes, le 1er septembre dernier. Le 11 septembre, une fête de fin de chantier s’y est tenue, histoire de conclure une heureuse expérience menée dans les mois qui ont précédé l’ouverture.

Lise Daleux a de quoi être satisfaite : ce Centre de la petite enfance est le résultat d’une démarche triplement innovante, sur la participation des habitants, sur la qualité de l’accueil, sur l’exigence environnementale.

Pourquoi une fête de fin de chantier ?

Samedi 11 septembre, une fête de fin de chantier réunissait, entre autres, ceux qui avaient participé au comité de suivi des travaux de construction du centre de la petite enfance. Le comité de suivi avait fait ses preuves : autant le fêter !

Retour en arrière : en décembre 2009, Lise Daleux a demandé la mise en place de ce comité de suivi de chantier, au regard du contexte contraignant dans lequel il allait se dérouler.

Le Centre de la petite enfance venait s’implanter en pied d’immeuble, dans un espace resté vacant après le départ d’un commissariat. Une cour d’immeuble peu agréable allait donc se transformer. Mais dans cet espace resserré, les travaux allaient générer des nuisances : poussière, bruit, encombrement… Plutôt que faire subir passivement aux riverains une forte gêne durant des mois, Lise Daleux a souhaité susciter une médiation, qui permette aussi de repérer des problèmes non prévus.

Un comité éclectique a suivi les travaux

Le comité de suivi rassemblait le cabinet d’architecte, les services concernés de la ville, les entreprises de travaux, des agents de médiation, et une dizaine d’habitants des immeubles, parmi lesquels des membres actifs de la CLCV[Un local en rez-de-chaussé destiné aux activités de la CLCV était déplacé, du fait du réaménagement]].

Le comité s’est réuni sur place tous les 15 jours – le mercredi midi – dans le local déplacé et définitif de la CLCV. Lise Daleux a assisté à chacune de ces réunions. La forte implication des participants, et notamment d’agents de la ville, a conduit le comité à organiser des visites de chantier, et à publier une lettre régulière destinée aux habitants de l’immeuble.

Se voir souvent, dans un lieu simple et convivial… Rien de tel pour favoriser la confiance réciproque. Des solutions collectives ont émergé, comme le changement des fenêtres situées au dessus des travaux, ou sur l’heure de commencement du chantier.

Faire entrevoir le futur aspect de l’îlot, franchement amélioré, était un des objectifs. Faire connaitre ce qui allait suivre aidait, aussi, à faire évoluer des comportements peu civiques (comme de jeter des détritus dans cette cour jusqu’alors méprisée).

Un programme de qualité

Le Centre de la petite enfance s’intègre dans un plus large projet d'[ANRUsur Wazemmes et qui prévoit la « résidentialisation »[Résidentialisation : les espaces extérieurs des immeubles sont réaménagés afin d’en faciliter l’usage, de matérialiser les limites entre espaces publics et espaces privés et d’y accroître la sécurité (entrées d’immeuble, parkings, espaces verts, espaces de jeux, local poubelles…). Ainsi, chaque immeuble ou groupe d’immeubles appelé à constituer une « résidence » est entouré d’un espace de transition entre l’espace public, la rue, et les parties communes de l’immeuble. Voir : http://gpu.mairie-lille.fr/#/Wazemmes/]] des immeubles HLM Magenta Fombelle. Le centre participe donc à améliorer fortement l’espace semi public de l’ilôt, qui sera agrémenté d’un jardin. C’est peu dire que les habitants bénéficient maintenant d’une vue embellie.

La qualité de construction était un point fort pour un nouvel espace qui vient occuper des locaux existants en rez-de-chaussé, tout en faisant l’objet d’une extension. L’accent a été mis sur la qualité des matériaux, avec une présence importante du bois. Le confort acoustique a été un élément déterminant.

Bien entendu, la maîtrise de la consommation d’énergie a été prise en compte, avec un système qui permet de profiter du soleil l’hiver et d’atténuer les effets du rayonnement l’été, et avec un niveau de consommation de 50 [kWhep/m2/an(label Batiment basse consommation 2005) [Ce label BBC sera la future norme RT 2012 – La RT 2005 actuelle se fonde sur une consommation de 80 à 250 kWhep/m2/an]]).

Enfin, toute l’attention a été portée à la qualité de l’intérieur. Peintures écologiques et mobilier respectent une exigence environnementale sur la qualité de l’air et des composants. Lise Daleux avait fait adopter une délibération en conseil municipal le 10 mai, qui engage la ville à [commander pour les crèches des matériaux sains, répondant à des critères précis. Le Centre de la petite enfance de Wazemmes est le premier à bénéficier de cette démarche volontariste.

L’accueil innovant des 2-3 ans se poursuit

Enfin, la logique d’un Centre de la petite enfance est de réunir différentes activités autour de cet âge. Il ne s’agit donc pas seulement d’une crèche – avec la création de 25 places – mais d’un lieu diversifié, qui apporte aussi une aide aux aux parents, par exemple. La gestion de l’ensemble a été confiée à la Maison de quartier de Wazemmes.

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Dans le même esprit, le lieu dispose d’espaces de loisirs ouverts les mercredis et pendant les vacances pour les 3-6 ans. Hors de ces périodes, une halte garderie accueillera en 2011 des enfants de 2-3 ans, pour leur permettre de se familiariser avec la collectivité et pour les préparer à entrer en école maternelle.

Ce n’est donc plus la crèche, ce n’est pas encore l’école, mais une passerelle vers l’école. Détail qui a toute son importance : on est loin des jardins d’éveil que veut mettre en place le gouvernement : ici, les conditions d’accueil sont les mêmes qu’en crèches (même taux et qualité d’encadrement), avec, en plus, un temps spécifique pour les plus de 2 ans. Cette expérimentation existe déjà à Fives, Moulins et Faubourg de Béthune.

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Ce tout nouveau Centre de la petite enfance est finalement emblématique d’une politique verte réussie ! Les habitants participent, les avancées écologiques sont manifestes, la démarche expérimentale est partagée. Tant mieux, car dans le domaine de la petite enfance, Lise Daleux a encore mille idées. A suivre donc…

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TIC* et toc ! https://lille_old.eelv.fr/2010/06/tic-et-toc/ Fri, 25 Jun 2010 23:40:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2845 Les TIC, drôles de bestioles. On en recense au moins 3 espèces : les TIC domestiques, élevées dans le luxe de technopôles branchés et vendues à prix d’or ; les TIC publiques, celles que la ville promeut pour que ses services soient accessibles au plus grand nombre, tout en étant vigilante sur la confidentialité des données privées. Et il y a les TIC sauvages, libres, gratuites, partagées par de hardis hackers -Robins des bois de l’informatique- qui considèrent que la toile est à tous au nom du principe du bien commun partagé.

Une poignée de ces TIC sauvages avait élu domicile dans une grande surface commerciale laissée absurdement vide par Zara, à deux pas de la Grand’Place, où les loyers sont si coûteux qu’on redoute qu’il n’y ait plus que des banques pour s’y installer. France Bleu Nord appréciera, contrainte de plier bagages sous peu…

Las, la loi du marché immobilier -plutôt 3000m2 vides que libérés- est sans pitié pour les TIC sauvages. Expulsion : et toc !

Les Hauts Lieux, coopérative informatique artisanale, laboratoire de culture immédiate, havre de solidarité spontanée, ont fait long feu. Les règlements d’urbanisme commercial sont ainsi faits par le Gouvernement qu’ils dépossèdent les villes de toute possibilité de choix en matière d’occupation des lieux. Uniformisation, aseptisation, bancarisation : mornes cités à venir… une poignée de partisans de la biodiversité urbaine a tenté de s’y opposer en réinventant l’art du squat (on se souvient de l’Hôpital éphémère à Paris, le musée d’art moderne de Genève est une « Usine éphémère », heureusement pérennisée).

La discussion n’est pas close, les TIC sauvages s’accrochent ! C’est au groupe Inditex (Zara) qu’il appartient désormais de trancher : loi du marché ou hospitalité ? Plaidons pour de l’éphémère durable…

*TIC : technologies de l’information et de la communication

Marie-Pierre Bresson
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Tribune publiée dans Lille Magazine N° 67 – © 2010

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