Philippe Tostain – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 CM du 17 décembre : intervention sur les rapports d’activités de GRDF, d’ERDF et de RESONOR https://lille_old.eelv.fr/2012/12/cm-du-17-decembre-intervention-sur-les-rapports-dactivites-de-grdf-derdf-et-de-resonor/ Tue, 18 Dec 2012 07:12:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=6957 Philippe Tostain est intervenu sur les rapports d’activités de GRDF et d’ERDF, ainsi que sur celui de RESONOR lors du Conseil Municipal du 17 décembre 2012.

Conseil Municipal 17 décembre 2012 Intervention de Philippe TOSTAIN

Délibérations – n°12/6 : Concession de distribution d’électricité – rapport d’activité 2011 du concessionnaire ERDF
- n°12/5 : Concession de distribution de gaz – rapport d’activité 2011 du concessionnaire GRDF
- n°12/4 : Concession de production et distribution de chaleur – rapport d’activité 2011 du concessionnaire RESONOR

Madame le Maire, mes chers collègues,

Le débat national sur la transition énergétique a été lancé par le gouvernement il y a deux semaines.

La stratégie mise en débat y est fondée sur deux principes, je cite : « l’efficacité et la sobriété énergétique d’une part, la priorité donnée aux énergies renouvelables d’autres part ».

Et dès la conférence environnementale qui a introduit ce débat il y a trois mois, le président de la République a mis en avant le rôle du « bloc communal », communes et intercommunalité, pour conduire cette transition énergétique.

Ce contexte doit être rappelé pour examiner les comptes-rendus d’activité au concédant des opérateurs énergétiques chargés de la distribution de l’électricité, du gaz et de la production et de la distribution de la chaleur à Lille, Lomme et Hellemmes.

Après avoir précisé le cadre, les enjeux et les objets de ces concessions, je vous détaillerai quelques éléments significatifs de leur exploitation, aux plans technique et financier. Je conclurai ensuite sur les enjeux de gouvernance qui sont ouverts

Efficacité, sobriété, énergies renouvelables, ces principes se substituent à ceux de l’extraction de ressources fossiles et fissiles pour la production et la distribution d’énergies.

Un nouveau modèle est aujourd’hui porté par les associations d’élus, de collectivités et étudié par les techniciens territoriaux. La Ville de Lille contribue donc à leurs propositions dans le cadre de l’AMGVF et d’Amorce, en lien avec la FNCCR.

Ce nouveau modèle a trois termes : l’appropriation mentale individuelle et collective de l’énergie au niveau local, la maîtrise technique des économies, des productions locales et de la distribution, et la gouvernance de plein exercice des services publics, qui doit succéder à des concessions répondant aux objectifs nationaux ou internationaux de grands groupes, tout en en reconnaissant et valorisant leurs expertises et les acquis pour les usagers.

Ainsi le modèle de service public dont nous bénéficions mais aussi son cadre de représentation, sont surdéterminés par le monopole d’ERDF sur la distribution et d’EDF sur la fourniture d’électricité au tarif réglementé. Ce modèle offre aux ménages français une péréquation et une égalité des tarifs de distribution sur le territoire mais sa comptabilité et son contrôle tant aux niveaux national que local doivent être remis à jour.

A preuve, le 30 novembre, le Conseil d’Etat a invalidé le tarif de distribution, les abonnements que nous payons à ERDF. En effet, l’autorité de régulation avait accepté que les provisions constituées dans les concessions soient rémunérées comme des fonds propres de l’exploitant. Ce sont 3MM€ qui sont en jeu depuis trois ans et qui, ramenés à l’échelle de la concession lilloise, correspondent à 10M€ ou 150€ par ménage.

Au plan juridique, le cahier des charges de la concession est un cahier des charges type imposé en 1990 mais la situation évolue aussi localement puisque le rapport de la CRC qu nous avons acté lors du précédent Conseil Municipal nous enjoignait ainsi que l’opérateur, d’établir une comptabilité du patrimoine qui ne soit pas une simple projection des actifs gérés par l’entreprise à diverses échelles opérationnelles.

Le modèle de GRDF est comparable, mais à une échelle plus réduite, la couverture en gaz n’étant pas générale sur le territoire français.

Quant à Résonor, il s’agit d’une DSP de droit commun, établie localement et librement mais une partie de sa comptabilité provenait à l’instar d’ERDF et GRDF de prestations de sa maison mère Dalkia. Depuis 3 ans, la société a une comptabilité dédiée qui permet à la Ville d’exercer au mieux son rôle d’autorité délégante.

Venons-en à ces délégations de service public qui représentent des investissements annuels importants et dont les travaux induits sont le plus souvent subis comme des contraintes ou des gênes pour le cadre de vie. Or ces chantiers participent à l’économie de la ville, ils sont ouverts pour améliorer le service rendu aux usagers et représentent une augmentation du patrimoine municipal.

Sur les objets et les caractéristiques de ces concessions, quelques données, chiffres et résultats qualitatifs.

ERDF, GRDF, Résonor : 3 concessions de distribution attribuées pour 25, 20 et 34 ans et dont les échéances courent jusqu’en 2021, 2020 et 2024 : Mais Résonor est aussi une concession de production d’énergie et la concession d’électricité est en fait double, distribution avec ERDF, fourniture de tarifs réglementés par EDF ou nous agissons pour le compte de l’Etat. Concrètement, nous intervenons dans cette partie de la concession pour contrôler la mise en œuvre du TPN, le tarif social de l’électricité, et aussi au titre de notre compétence sociale, pilotée par notre collègue Marie-Christine Staniec-Wavrant qui a passé une convention plus globale entre le CCAS et EDF pour la systématisation de ce tarif social et de mesures de prévention et d’accompagnement.

sur le volume des chiffres d’affaires, pour comparer les fonctions de distribution, on peut diviser par 2 le CA de Résonor ou considérer le nombre équivalent de logements desservis, 30.000. L’échelle est donc de 1 pour Résonor, 2 pour GRDF et 5 pour ERDF.

En tendance, le nombre d’abonnés d’ERDF est en légère hausse, correspondant à la population lilloise, celui de GRDF baisse de presque 1% par an, correspondant à la disparition de simple cuisson pour la cuisine, et celui de Résonor augmente de 5% entre 2010 et 2011, correspondant à la politique de densification, de bouclage du réseau et d’extension dans les secteurs d’aménagement.

En termes de patrimoine municipal, qui doit être validé et inscrit dans notre comptabilité, les chiffres sont plus équilibrés de 1 à 2 avec 140M€ pour le réseau de chaleur en valeur de remplacement, contre le double pour les réseaux de gaz ou d’électricité.

En termes de sécurité et de qualité de service,

pour l’électricité, la situation est une des meilleures au niveau national, avec 27 minutes de temps de coupure moyen annuel par abonné, en diminution constante. Les pertes du réseau s’établissent à 4%. En revanche pour le bénéfice du TPN, la situation n’est pas satisfaisante en raison de l’instabilité des procédures.

Pour le gaz, les 26 dommages aux ouvrages lors des chantiers de voirie ont presque doublé depuis 2008. Outre le travail auprès des entreprises, GRDF a mis en place avec les pompiers une procédure dite « gaz renforcée » qui garantit les évacuations nécessaires et l’interruption de la livraison en cas de nécessité. Ceci dit, 97% des accidents sont dûs à des installations intérieures qui ne sont pas de la responsabilité de GRDF. Pour autant, 486 diagnostics ont été pratiqués gratuitement par GRDF en 2011 dont 22 ont conduit à des interventions. Pour le réseau de chaleur, les déperditions sont stables à 40.000 MWh soit à un niveau moyen de 12%, normal.

En conclusion, je reviens sur les enjeux fonctionnels et de gouvernance de ces réseaux.

Pour les trois réseaux, l’enjeu majeur est leur dimensionnement en fonction d’objectifs de consommation maîtrisés et la coordination des investissements correspondants par la puissance publique. Avec LMCU, nous définissons l’équipement du territoire en logements et en activités, nous devons en planifier l’alimentation et la production énergétiques.

Comme l’a recommandé la CRC, la Ville accroîtra sa participation aux stratégies d’investissement de ses concessionnaires :

Pour le réseau électrique, cela signifie développer des opérations de maîtrise de la demande dans le tissu commercial de l’hypercentre afin d’éviter des renforcements coûteux et pénalisants pour l’activité.

Pour le réseau de chaleur, cela signifie le passage à 50% de bois naturel comme source renouvelable d’énergie. Cet objectif n’est pas un effet de mode comme d’aucuns ont pu l’affirmer, c’est un impératif d’indépendance énergétique, de maîtrise des coûts, de respect de nos engagements et de contribution au Schéma Régional Climat Air Energie.

Pour tous nos réseaux, il convient aussi, comme l’écrit et l’a initié ERDF « d’améliorer la présentation des éléments financiers vers plus de lisibilité, en ventilant les coûts d’exploitation au périmètre de la concession et en engageant la localisation du patrimoine » nous le demandons dès 2012.

Pour tous ces réseaux, nous prendrons également des avenants améliorant l’information des usagers, particuliers ou professionnels. Cette information contribuera également à renforcer notre exigence, notre partenariat et notre efficacité.

Madame le Maire, mes chers collègues, je vous remercie de votre attention.

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Conseil Municipal du 21 Mai 2012 Intervention de Philippe Tostain https://lille_old.eelv.fr/2012/05/conseil-municipal-du-21-mai-2012-intervention-de-philippe-tostain/ Tue, 22 May 2012 09:57:47 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2442 Délibération n° 12/8 « Renouvellement du contrat de maintenance globale éclairage public – Procédure de dialogue compétitif – Versement d’une prime aux participants ayant remis une offre finale. »

Madame le Maire, mes chers collègues, Mesdames et Messieurs,

Je vous présente cette délibération pour relancer notre marché d’éclairage public par une procédure de dialogue compétitif : cette procédure d’achat, grâce à un dialogue approfondi avec les candidats, nous permettra de conforter les acquis du marché précédent – vous vous souvenez de l’orientation que lui avait donnée Danielle Poliautre – et d’en renouveler les ambitions. Ces ambitions sont aujourd’hui le fruit d’un travail collectif avec mes collègues qui intègre, en plus de la sécurité, la prise en compte nocturne de toutes les dimensions de l’espace urbain, la culture, le patrimoine, la qualité architecturale, le tourisme, le commerce, les illuminations et la nature. Je remercie tous les collègues et les services concernés, ainsi que le CCC, dont l’avis sur la vie nocturne a complété ou renforcé nos réflexions.

Quels sont les acquis du marché qui s’achèvent, quelles sont les caractéristiques du prochain et quel est le calendrier de cette procédure ?

L’acquis du marché 2004-2012, c’est en plus de la méthode de dialogue, la validation d’une prestation globale d’investissement, de maintenance et de gestion de l’énergie, qui permet d’évaluer globalement le coût et l’efficacité du service, tant pour le prestataire que pour la Ville.

En huit années, avec un nombre de points lumineux qui atteint 24 000 à Lille-Lomme-Hellemmes, leur modernisation, leur standardisation et une gestion affinée ont permis d’économiser 40% de l’électricité, 60 millions de kWh et 8 Millions d’€ en cumulé, soit une année et demie d’exploitation. Ce montant découle des économies d’énergie, mais aussi de la rétrocession de TVA par l’Etat grâce à l’augmentation de la part d’investissement dans ce budget d ‘éclairage, et encore de la valorisation de nos équipements . Par exemple, l’âge moyen des luminaires a diminué de 25 à 9 ans..

Les acquis, ce sont aussi une amélioration de l’efficacité écologique et de la qualité de vie par une réduction de la pollution lumineuse, une coopération matérielle et technique avec la Ville de Saint-Louis du Sénégal, la promotion de sources d’électricité renouvelable, et une transparence et une communication et du travail de terrain avec les conseils de quartier à l’occasion de mises en service.

Et maintenant, quel nouveau cadre pour le prochain contrat ?

Eh bien tout d’abord, il s’agit de conforter ces acquis, c’est-à-dire de fixer aux candidats un budget annuel de référence pour établir leur offre et optimiser encore la gestion de l’existant, comme du programme de rénovation que nous avons établi, au fur et à mesure de sa réalisation.

En second lieu, renouveler l’ambition et rationaliser l’exploitation, c’est assigner au service six nouveaux objectifs, soit qualitatifs, soit d’élargissement du périmètre :

- Premier objectif, mettre en valeur urbaine des façades ou des linéaires particuliers, comme nous l’avons amorcé dans le secteur piétonnier ;
- deuxième objectif, intégrer dans les rues commerçantes le renouvellement de l’éclairage événementiel ;
- troisième, systématiser l’efficacité écologique en assurant la fourniture d’électricité renouvelable et en superposant une trame noire à la trame verte et bleue du plan biodiversité ;
- quatrième, pour éclairer et entretenir juste et au bon moment, moduler l’éclairement dans l’espace et dans le temps, on peut ainsi différencier les zones 30 des rues ou l’on peut rouler à 50 km/h celles-là nécessitant une meilleure visibilité pour les usagers,
- cinquième, optimiser les installations d’éclairage extérieur des équipements sportifs ; enfin sixième et dernier objectif, développer la pédagogie de l’éclairage et en fournir les outils pour valoriser le service auprès des conseils de quartier et des habitants et le faire évoluer en concertation.

Quels acquis, quelles nouvelles orientations, et dans quels délais ?

Deniers points de mon exposé : d’une part, nous avons réduit la durée du contrat de huit à six ans afin de concilier les exigences d’un renouvellement régulier et d’une durée suffisante pour que l’investissement technique et intellectuel du prestataire soit au rendez-vous.

D’autre part, le temps du dialogue compétitif et la transition entre les deux contrats nous amèneront à vous présenter son contenu et son attributaire dans un an.

J’espère alors vous offrir, avec le futur contrat d’éclairage urbain, un nouveau pas pour l’agenda 21, vers la qualité de ville de notre projet urbain et vers les engagements du plan climat pour 2020, le triple 20 : 20% d’économies d’énergie, 20% de diminution du CO2 émis et 20% d’énergie renouvelable.

Madame le Maire, mes chers collègues, Mesdames et Messieurs, je vous remercie

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Quiz spécial Fukushima : où voulons nous vivre ? https://lille_old.eelv.fr/2011/04/quiz-special-fukushima-oa%c2%b9-voulons-nous-vivre/ Mon, 18 Apr 2011 10:23:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4924 > Qu’est-ce qu’un être humain ?

Le seul être vivant capable d’imaginer son avenir.

> Quelle est la différence entre une centrale nucléaire et une télévision ?

Dans une centrale nucléaire, il n’y a pas de bouton OFF.

> Qu’est-ce que la planète B ?

La Terre de la consommation, la Terre des besoins infinis, où l’humanité consume en un an autant d’énergie qu’il en a été stocké en un million d’années. Dans cette Utopie, un kWh d’électricité éolienne revient à  6 centimes et un kWh nucléaire à  4 centimes… En oubliant de compter le démantèlement des centrales, l’éternité des déchets et la mutuelle internationale contre les accidents.

> Qu’est-ce que la planète A ?

La Terre du mode de vie durable et solidaire qu’il nous appartient d’imaginer et de partager.

> Quelle bonne idée pour économiser l’énergie a été mise de côté ?

Mettre en place une taxe carbone : en Suède, c’est devenu une réalité en 1991. Depuis, la proportion d’énergie renouvelable y a augmenté de 20 à  40% et atteindra 50% en 2020

> Est-ce qu’on peut changer, descendre de la planète B et monter sur la planète A ?

Oui, quels que soient vos résultats à  ce quiz, vous pouvez :

  • encourager la Ville de Lille dans ses efforts d’économie d’énergie dans ses bâtiments et ses services,
  • bénéficier de ses conseils et de ses aides pour rénover votre logement et diminuer vos factures énergétiques
  • vous engager individuellement en modifiant vos consommations : http://www.coachcarbone.org/
  • rejoindre virage-énergie http://www.virage-energie-npdc.org/
  • participer à  la tournée DECLIC de LMCU : Démarche d’Echange sur le CLImat avec les Citoyens (quatre rendez-vous publics, dont le 12 mai à  Villeneuve d’Ascq, Salle Concorde, 16h – 22h)
  • nous contacter !

Philippe Tostain
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Tribune publiée dans Lille Magazine N°74 – Avril 2010

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Graves mais confiants https://lille_old.eelv.fr/2010/01/graves-mais-confiants/ Wed, 27 Jan 2010 16:31:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2817 Chers concitoyens,

L’année et la décennie qui s’achèvent marquent un tournant pour l’humanité, un moment de vertige comme l’Europe n’en a pas connu depuis la Renaissance ou le Siècle des Lumières. Avec ce nouvel horizon, nos bonnes résolutions prennent un relief et une densité inégalés : à l’écoute de son corps, chacun trouve un courage insoupçonné. A l’écoute de ses partenaires, on redécouvre la force de la fraternité. Et au fond de chaque cœur, la joie est une énergie inépuisable.

Notre pensée va d’abord à ceux déjà soumis à de rudes épreuves, ici et là-bas. Le drame haïtien actuel nous rappelle de manière aiguë combien le courage, l’anticipation et la coopération sont nécessaires à tous, pour affronter les situations d’adversité.

Face à ces défis, notre souhait est que la municipalité, et nous, les onze élus Verts, prenions notre part et soyons à même de porter un nouvel imaginaire.

C’est en ce sens que s’entendent les projets et actions que nous porterons durant cette année 2010 parmi lesquels:

  • la poursuite d’une politique écologique forte pour la Petite Enfance,
  • le lancement du Plan lillois pour la biodiversité,
  • la production citoyenne d’électricité solaire grâce à une société d’investissement coopératif,
  • la généralisation des doubles-sens cyclables dans les zones 30,
  • l’écriture collective du projet de métamorphose du site de la Citadelle,
  • le soutien à l’émancipation citoyenne (lors de la journée mondiale de l’alphabétisation le 8 septembre, entre autres)
  • une offre solidaire de vacances pour tous,
  • une solidarité internationale qui permette à ceux qui en sont les moins responsables de faire face au changement climatique.

Graves mais forts, confiants et joyeux, nous vous souhaitons une décennie palpitante !

Philippe Tostain

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Tribune publiée dans Lille Magazine N° 63 – Janvier 2010

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Deux crises, deux mobilisations, un espoir https://lille_old.eelv.fr/2009/01/deux-crises-deux-mobilisations-un-espoir/ Wed, 28 Jan 2009 15:32:36 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2717 La crise était là, elle frappait les plus fragiles… Aujourd’hui, l’ensemble de notre société est atteinte. Alors, la crise, on la voit. Pour les Verts, c’est celle d’une économie bâtie quand il n’y avait qu’un milliard d’hommes sur la planète. Où le mirage de richesses illimitées se heurte à la réalité de leur épuisement et de leur accaparement.

Nous retrouvons cet aveuglement dans l’illusion du processus de paix entre Israël et la Palestine. Les Israéliens sont nos amis, et trop ont accepté qu’ils grignotent la Palestine pour leur sécurité. Avec les victimes civiles de l’intervention à Gaza, les yeux se sont ouverts et l’appel au respect du droit international est massif.

Pour la vie, pour la paix, nous sommes responsables des alternatives et de la solidarité.

A Lille, une alternative pour le renouveau de l’économie, c’est le plan climat voté par le Conseil Municipal, qui mobilise toutes les politiques de la Ville pour des services, des logements, des équipements économes en énergie et créateurs d’emplois.

En solidarité avec la Palestine, Lille va coordonner la coopération des villes européennes jumelées avec Naplouse, pour dire à Israël combien tous les habitants du territoire palestinien comptent pour nous, combien un Etat palestinien viable est la condition de la paix.

L’espoir, ce sont les élections européennes en juin, pour une Europe en pointe pour une économie solidaire et écologique, forte de soixante ans de paix pour unir sa diplomatie et ses forces au service des droits de l’homme.

Nous vous souhaitons cette année lumineuse et riche en émotions.

Philippe Tostain

Groupe « les Verts »

Paru dans Lille Magazine N° 55 – février 2009

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Comment relever le défi énergétique, ici à Lille ? https://lille_old.eelv.fr/2009/01/comment-relever-le-defi-energetique-ici-a-lille/ Tue, 13 Jan 2009 12:35:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4794 Le 15 décembre dernier a été voté à l’unanimité au conseil municipal le Plan Climat Lillois, présenté à cette occasion par Philippe Tostain. Si les échelons nationaux et supra-nationaux constituent un cadre nécessaire pour répondre au défi climatique (ce n’est pas pour rien que les écologistes se rassemblent), l’échelon local est tout aussi pertinent pour mettre en œuvre des actions significatives, au regard des compétences des villes (urbanisme, gestion des bâtiments publics, déplacements) et en terme de proximité et d’exemplarité.

Le Plan Climat lillois et la signature en février 2009 du pacte des Maires s’inscrivent dans une démarche européenne. En effet, le 29 janvier 2008, Andris Piebalgs, membre de la Commission européenne chargé de l’énergie, lançait le « pacte des maires », dans la foulée de la 2e semaine européenne de l’énergie durable.
En adhérant à ce pacte, les municipalités s’engagent à dépasser l’objectif de 20% de réduction des émissions de CO2 fixé par l’Union européenne, grâce à des actions en faveur de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables. Environ 100 villes à travers l’Europe, y compris 15 capitales, ont souhaité y participer.

Le Plan Climat a pour vocation de définir des objectifs et des lignes d’action. Il ne peut résumer à lui seul la prise en compte des effets du dérèglement climatique par les collectivités. A charge pour les élus et les services d’en décliner les réponses en mesures concrètes dans leurs domaines respectifs, en insistant sur les volets éducatifs et informatifs, afin de faire participer la population à la lutte contre le réchauffement climatique.

Par la délibération 08/1155 la ville de Lille fixe dans son programme municipal des objectifs ambitieux en faveur des économies d’énergie et du développement des énergies renouvelables. Ce Plan Climat Lillois s’inscrit dans le renouvellement de l’Agenda 21 de la Ville:

« Le Plan Climat Lillois doit permettre la mise en cohérence des actions pour susciter leur efficacité. Il s’agit d’un ensemble: actions techniques, informations et pédagogie, qui est coordonné et assure la promotion des objectifs et ambitions de la Ville. Ce Plan implique l’ensemble des délégations thématiques et des acteurs territoriaux. Construit de manière progressif, il anticipe et facilitera la contribution aux Plans Climats Régionaux et de la Métropole et à s’engager dans le Pacte des Maires. La signature du Pacte des Maires contribue à la réalisation du Plan Climat Lillois. »

Durant son intervention en conseil municipal le 15 décembre, Philippe Tostain a rappelé que :

«…nous affrontons aujourd’hui la cinquième crise du capitalisme moderne. Cette crise est une crise mondiale et sur tous les continents, chacun appelle la réponse qui ira aux sources de cette crise.

Deux sources en sont notables, la crise des matières premières, puis la crise du crédit accordé aux Etats-Unis, qui recouvrent à mon sens la fin de la confiance dans un modèle économique et industriel bâti sur des ressources et sur la spéculation (…) Cette crise est donc une crise économique, qui appelle à restructurer des quantités ou des rapports de production, mais d’une dimension géopolitique inégalée.

Cette crise est aussi la crise de l’économie, qui appelle à réécrire un contrat écologique de production et de consommation entre l’humanité et sa planète. Elle nous confronte à l’adaptation des outils de production et à l’immense solidarité des reconversions, mais également à l’invention avant 2050 de nouveaux modes de vie, de consommation et de production, basés sur l’économie des ressources biologiques, des matières premières et de l’énergie. »

1er enjeu: une part de relocalisation, (Décathlon), se traduisant notamment par la présence sur le territoire d’industries et services de décentralisation de l’énergie et développement des énergies renouvelables, par les filières du bâtiment durable, sources de nouveaux emplois locaux.

2nd enjeu: « l’économie des ressources et sa dimension énergétique ont aussi en commun d’apparaître abstraites, alors qu’elles sont les pierres même de notre maison. La pédagogie de la valeur de ces ressources est donc en soi un enjeu. »

« Le plan climat lillois anticipe la démarche de Plan climat prévue par la loi, par ses dimensions techniques, mais également sociales et comportementales. Construit de manière progressive, il anticipe et abondera la mise en œuvre du plan climat LMCU et contribuera à la méthodologie expérimentée par la Région. Il permet enfin de s’engager dans le Pacte des Maires pour l’énergie en Europe. »

OBJECTIFS

Union européenne:3 x 20 entre 2012 et 2020:

  • 20 % d’énergies renouvelables
  • 20% de diminution des consommations (efficacité énergétique)
  • 20% de réduction des gaz à effet de serre

Objectifs du mandat :

  • Développement des énergies renouvelables : 25 % d ’énergie renouvelable,
  • Limitation des consommation à 50 kwh/m².an pour les constructions neuves et à 80 kwh/m².an pour les réhabilitations,
  • Réduction des consommations de 15% pour le chauffage et de 50% pour l’éclairage,
  • Sensibilisation au développement durable

Signature du Pacte des Maires:

  • Respect des « 3×20 »
  • Bilan : Rapport Energie Rapport Energie
  • Plan d’actions : Plan Climat Lillois Plan Climat Lillois
  • Journée annuelle de l’énergie

Volet Energie de l’Agenda 21:

  • Performance énergétique des équipements municipaux
  • Performance énergétique des logements
  • Planification énergétique et fourniture d’énergie
  • Plan solaire
  • Sensibilisation et accompagnement des acteurs économiques, des usagers et des citoyens
  • Lutte contre la précarité énergétique
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