Hypermarché – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Lillenium : la politique du caddie et du pot d’échappement https://lille_old.eelv.fr/2012/07/lillenium-la-politique-du-caddie-et-du-pot-dechappement/ Thu, 19 Jul 2012 13:45:13 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4961 Les deux enquêtes publiques du mois de juin 2012 marquent des pas de plus dans l’avancée de ce projet d’hypermarché contre lequel le groupe local d’Europe écologie Les Verts de Lille est mobilisé…
Vous trouverez ci-dessous notre contribution à l’enquête publique sur le
Permis de Construire de Lillenium et celle concernant les projets de voirie.

à lire également :

Notre contribution à l’enquête publique sur le permis de construire de Lillenium – Lille le 4 juin 2012

Europe Ecologie Les Verts de Lille rappelle son opposition au projet Lillénium, antagoniste avec un développement soutenable : la localisation en centre ville plutôt qu’en périphérie, ne diminue en rien le caractère insoutenable du modèle de la grande distribution, surtout dans l’organisation en amont des filières. EELV Lille s’est déjà manifesté dans ce sens et a regretté l’absence de débat public en amont du projet, puis autour des procédures (modifications ou révisions du PLU) rendues nécessaires par le projet.

Aujourd’hui le permis de construire de Lillénium fait l’objet d’une enquête publique : on n’en est donc plus à une phase de dénonciation du projet en ce qu’il porte de néfaste pour la ville, ses habitants et son économie, mais à vérifier que sa coquille rentre bien dans les petites cases des règles, au premier rang desquelles, celles fixées par le Plan Local d’Urbanisme.

A cet égard, nous regrettons l’absence d’un document synthétique permettant de mettre en vis à vis les 14 règles de la zone du PLU dans laquelle est situé Lillénium et les caractéristiques du projet afin d’en démontrer simplement le respect. A ce stade, soulignons la « connivence » entre le pouvoir politique qui délivre le permis de construire (après avoir opéré moult changements dans le PLU) et les promoteurs du projet.

Nous constatons que le dossier comporte encore des énormités non démontrées visant à en louer les bienfaits, y compris environnementaux ! Par exemple, le dossier stipule que l’impact sur la qualité de l’air, s’il est négatif (accroissement de circulation) au niveau local (ce qui est étayé par des analyses), est globalement positif à une échelle plus vaste car la création d’un hypermarché à Lille sud éviterait aux habitants de prendre leur voiture pour aller faire leurs courses à l’extérieur. Cet argument relève de la pensée magique, sans démonstration, comme si la grande distribution et la présence d’hypermarché était l’alpha et l’oméga du ravitaillement des habitants. Or c’est bien ce modèle que nous récusons.

Les promoteurs du projet semblent volontairement ignorer l’aire de chalandise véritable de Lillénium qui va bien au-delà du quartier. Ce nouvel hypermarché sera en compétition avec les hypermarchés existants de Wattignies (déjà économiquement fragile), de Faches-Thumesnil et d’Englos. En détournant ces clientèles, l’hypermarché de Lille-sud ne diminuera donc pas les flux motorisés mais simplement les inversera de la périphérie vers le centre. De plus en se rapprochant des centres urbains denses, Lillénium sera encore plus directement en concurrence avec les commerces indépendants de proximité de Lille, Loos, Faches-Thumesnil et Ronchin.

Sans vouloir nous positionner sur la couleur d’un projet que nous contestons sur le fond, nous constatons que le volet « insertion dans son environnement » n’est en fait qu’une compilation de vues avant/après tendant à montrer qu’un bâtiment moderne est bien plus beau… qu’une friche ! Mais même pour arriver à ce résultat, il a fallu que les vues avant/après n’aient pas tout à fait le même angle ni le même champ… Plus sérieusement ce volet n’interroge même pas l’effet d’une entrée de quartier constituée -autour d’un carrefour aux caractéristiques routières renforcées- du commissariat central d’un côté et d’un complexe commercial de l’autre! Les rapports entre le bâtiment neuf à la volumétrie hors de proportion, et le bâti environnant ne sont pas le moins du monde explorés.

 

Notre contribution à l’enquête publique sur les travaux de voirie – Lille le 9 juin 2012

Europe Ecologie Les Verts de Lille rappelle son opposition au projet Lillénium, antagoniste avec un développement soutenable : la localisation en centre ville plutôt qu’en périphérie, ne diminue en rien le caractère insoutenable du modèle de la grande distribution, surtout dans l’organisation en amont des filières. EELV Lille s’est déjà manifesté dans ce sens et a regretté l’absence de débat public en amont du projet, puis autour des procédures (modifications ou révisions du PLU) rendues nécessaires par le projet.

Opposé à l’hypermarché Lillénium et à son modèle de société, Europe écologie Les Verts de Lille contestent les projets de réaménagements des voiries soumis à l’enquête principalement dans :

  • leur objectif d’augmentation de capacité des différents carrefours obligeant à la reprise d’aménagements récents (ex place de Verdun)
  • leur calendrier imposé par le projet commercial, alors que leur financement par Lille Métropole, non acquis à ce jour, imposera le report de projets de voirie plus attendus par les habitants.

1/ Les réaménagements des voiries assurant la desserte de l’hypermarché n’est pas compatible avec le Plan de Déplacements Urbains 2010 2020.

Le PDU, adopté par le Conseil de Communauté de Lille Métropole en avril 2011, fixe des objectifs très précis de réduction de la part modale de la voiture : celle-ci doit passer en 2020 à 34% contre 56% en 2006. La mise en œuvre de ce scénario volontariste doit aboutir à une réduction moyenne de 24% du trafic routier métropolitain en 2020. Cela nécessitera notamment« des contraintes fortes pour l’automobile » (PDU 2010 2020, Les objectifs et les actions, page 25).

Le projet de voiries accompagnant l’implantation de Lillénium est en contradiction avec cet objectif puisque, au contraire, les capacités d’écoulement du trafic automobile des carrefours réaménagés sont partout augmentées pour accueillir une clientèle extérieure au quartier. Le vendredi-soir, heure de pointe commerciale, ce sont jusqu’à 1790 véhicules/heure qui sont prévus rue du Faubourg des Postes, soit une augmentation de 72% du trafic.

Ces flux automobiles seront donc facilités au détriment des autres modes de déplacements plus écologiques privilégiés par le PDU. Ce sera notamment le cas du nouveau carrefour de la Place de Verdun annoncé comme surcapacitaire de 30% au trafic prévu. Loin d’assurer la fluidité du trafic espérée, ces capacités routières nouvelles seront perçues par les habitants comme un encouragement à utiliser plus fréquemment et depuis plus loin leur voiture.

L’augmentation de la circulation ainsi provoquée participera à l’encombrement du réseau routier du secteur, avec un risque particulier de diminution de l’accessibilité du Centre Hospitalier Régional.

2/ Les réaménagements des voiries ne réduisent pas la coupure urbaine entre Lille sud et le reste de la ville.

Contrairement à ce qu’ont pu laisser entendre à plusieurs reprises les promoteurs du projet lors des différentes réunions publiques, la nouvelle passerelle piéton vélo prévue dans le cadre de la requalification urbaine du secteur n’est pas intégrée au projet. Les investissements publics sont utilisés prioritairement pour faciliter et renforcer la circulation automobile, principale cause de l’effet de coupure du secteur. Piétons et cyclistes ne retireront aucune amélioration dans leurs déplacements nord-sud.

3/ L’élargissement de la branche d’insertion sur l’anneau du giratoire de la place Barthélémy Dorez depuis la rue du Faubourg des Postes augmente les risques d’accident pour les piétons et les cyclistes.

Le giratoire de la place Barthélémy Dorez est actuellement le principale obstacle des habitants de Lille-sud souhaitant se rendre à pied ou à vélo à Lille. Ses caractéristiques autoroutières et son sur-dimensionnement en font le principal « point noir » à Lille pour les déplacements actifs. La dangerosité de la place Barthélémy Dorez a d’ailleurs été dénoncée récemment par l’Association Droit Au Vélo, association d’usagers cyclistes du Nord Pas-de-Calais, lors d’une manifestation organisée le 10 septembre 2011.

Or le projet de réaménagement des voiries accompagnant Lillénium augmente encore les risques d’accidents pour les piétons et les cyclistes de la place Barthélémy Dorez. Afin d’augmenter un peu plus les capacités routières, la branche d’insertion sur l’anneau du giratoire de la place Barthélémy Dorez doit être élargie d’une à deux voies de circulation. La largeur de la chaussée et son évasement n’incitent pas les automobilistes à ralentir à l’approche du giratoire. De plus les personnes engagées sur le passage piéton sont moins visibles des automobilistes en manœuvre de doublement. Les piétons sont mis en danger car ils sont masqués par la file de véhicules. Ce phénomène de « masque à la visibilité » concerne aussi les cyclistes circulant dans l’anneau du giratoire et longeant le passage piéton. Cette configuration est donc très dangereuse pour les piétons et les cyclistes. C’est pour ces raisons de sécurité que le CERTU (Centre d’études et de Recherche sur les Transports Urbains) recommande de limiter à une seule voie la largeur des branches d’insertion dans les giratoires.

Europe écologie les Verts de Lille dénonce cet aménagement dont le seul objectif est d’assurer la fluidité du trafic du centre commercial au mépris de la sécurité des piétons et des cyclistes.

4/ Les réaménagements des voiries ne sont pas conformes au Code de la Route et à l’article L228-2 du Code de l’Environnement

La circulation des voitures étant privilégiée sur tous les autres modes de déplacement, les cyclistes sont séparés de la chaussée sur des pistes cyclables bidirectionnelles en site propre. Dans la majorités des intersections du périmètres du projet (place de Verdun, faubourg des Postes/ Marquillies, etc.), ces pistes cyclables disparaissent à l’approche des carrefours. Les cyclistes circulent alors sur les trottoirs qualifiés abusivement par l’aménageur d’ « aires piétonnes ». Cette configuration est pourtant strictement interdite par le Code de la Route. L’aire piétonne est définie comme « une section ou un ensemble de section de voies en agglomération affectée à la circulation des piétons » (art. R. 110-21 du Code de la Route). Dans une aire piétonne, les piétons doivent pouvoir circuler sur toute la largeur de l’espace public, « de façade à façade ». règlementairement, une aire piétonne ne peut donc pas être longée par une chaussée. Seul le trottoir peut être aménagé au bord de la chaussée pour les piétons et la circulation des cyclistes y est interdite par le Code de la Route.

Europe Ecologie Les Verts de Lille dénonce ces « aires piétonnes » non règlementaires et in-sécurisantes pour les piétons et rappelle que la responsabilité du gestionnaire de la voirie pourrait être engagée en cas d’accident s’il peut être prouvé que ces aménagements non conformes sont cause de l’accident.

De plus en interrompant brutalement les pistes cyclables à l’approche des carrefours, l’aménageur ne respectent pas l’article L228-2 du Code de l’Environnement : « A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. »

Trois jurisprudences ont depuis précisé le champ d’application de cet article du Code de l’Environnement, en confirmant l’obligation pour l’aménageur de réaliser des aménagements cyclables et le caractère nécessairement continu d’un itinéraire cyclable.

Europe Ecologie Les Verts de Lille dénonce l’absence illégale d’aménagements cyclables dans les carrefours réaménagés.

5/ Les réaménagements de voiries augmentent le risque d’inondation à Lille sud.

Le projet Lillénium est prévu à l’une des extrémités de la rue de Marquillies. Lors d’événement hélas régulier de forte précipitation, les eaux de ruissellement provenant de Faches-Thumesnil, voire de Wattignies et bien sûr du quartier de Lille sud convergent vers le point bas que constitue la rue de Marquillies provoquant de graves inondations. Le projet Lillénium et les voiries consécutives constituent une imperméabilisation complémentaire augmentant ce risque et la gravité des inondations futures. En matière de politique de gestion pluviale seul un plan de prévention par des techniques alternatives s’inscrivant dans le long terme est une réponse durable au plan technique, économique et social. Dans le cas présent, aucun plan de prévention des inondations de ce type n’existe sur le secteur, et les projets coûteux curatifs (bassin de rétention) envisagés par LMCU ne sont plus à l’ordre du jour en raison des contraintes budgétaires communautaires.

Europe Ecologie les Verts de Lille s’inquiète sur la non prise en compte globale de ce risque augmenté par le projet Lillénium et les voiries liées et alerte sur les inondations futures et leurs impacts humains, économiques et environnementaux.

6/ Un manque d’ambition en matière de réduction des risques sanitaires liés à la dégradation de l’environnement

Nous souhaitons souligner ici le manque de vision que constitue l’amoncellement de procédures ponctuelles sur des objets précis et ponctuels. Ils aboutissent à la fourniture de dossiers techniques parcellaires au regard étroit au vu des enjeux de notre ville. Ainsi l’étude d’impact ne fait que justifier de la non aggravation de la situation sur l’environnement (air, bruit etc…). Cette approche limitative ne saurait nous aider à relever le défis de l’amélioration de notre environnement, indispensable à la diminution des risques sanitaires liés à l’environnement.

Par ailleurs, cette vision étroite aboutit à des énoncés étranges. Par exemple l’étude d’impact de ce dossier de voirie comporte en son sein des incohérences sur les conséquences des travaux :

  • dans le paragraphe qui traite de l’impact sur la pollution de l’air, l’étude d’impact conclue à une non dégradation de la situation. Le raisonnement est le suivant : puisque les travaux consistent simplement à des travaux sur l’existant, il n’y a pas de création de circulation supplémentaire donc pas de pollution supplémentaire.
  • le paragraphe qui traite de l’impact sur la circulation conclue quant à lui à l’augmentation de la circulation sur les voiries rendues plus fluides.

En conclusion :

Imposés par l’implantation d’un centre commercial, ces projets de réaménagements des voiries sont donc incompatibles avec le Plan de Déplacements Urbains, dangereux pour les habitants, non conformes au Code de la Route et au Code de l’environnement et augmentent les risques d’inondation.

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Lillenium : Lancement de deux enquêtes publiques https://lille_old.eelv.fr/2012/06/lillenium-lancement-de-deux-enquetes-publiques/ Tue, 05 Jun 2012 16:18:48 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2455 Lillenium franchit une phase supplémentaire : une enquête publique s’est ouverte le 4 juin sur le permis de construire (voir ICI). Parallèlement, une autre enquête publique sur les modifications de voirie nécessitée pas ce projet (du 9 juin au 9 juillet). Lundi 4 juin, la ville de Lille avait organisé une réunion publique. Voici le compte rendu de Julien Dubois :

Ce soir à Lille-sud, nous avons participé à une réunion « d’information » sur Lillénium et non pas à une réunion de « concertation » qui nécessiterait la présence du commissaire-enquêteur, l’enquête publique ayant commencé officiellement.

Environs 30 personnes présentes. 5 élus : Marie-Christine Stanieck Wawrant, Pierre de Saintignon, Stanislas Dendievel, Bernard Charles et Wallid Hanna. 2 journalistes : Nord Éclair et Voix du Nord.

L’objet de la réunion, c’est l’urbanisme, l’espace public. Wallid Hanna insiste lourdement : « le centre commercial en lui-même ce n’est pas le sujet, la concertation avec les habitants a déjà eu lieu ».

Présentation des projets de nouvelles voiries :

- création d’un gros giratoire percé (les voitures pourront gagner du temps en traversant l’ilôt central, les piétons feront le grand tour) place de Verdun (CHR).
- élargissement du carrefour existant devant le commissariat avec création de voies tourne à gauche/tourne à droite pour fluidifier le trafic.
- création de 2 voies auto supplémentaire pour s’insérer sur le giratoire de la Porte des Postes depuis Lille-sud (qualifiée d’accidentogène par l’ingénieur LMCU, en apparté après la réunion).

J’ai pris la parole pour EELV :

2/ L’implantation d’un hypermarché, qui va détruire l’emploi local et qui va drainer des flux automobiles de toute la métropole, est-elle compatible avec la ville dense des courtes distances et de la proximité ?

Réponse de Pierre de Saintignon : création d’emplois et activité économique à Lille-sud, réintégration du quartier. « Comme vous (les écolos), nous sommes pour le développement. »

1/ A combien estime-t-on le flux automobile supplémentaire provoqué par l’hypermarché ?

Réponse de l’ingénieur LMCU, Eric Forestier : « réponse de normand » (sic) variable 5% en moyenne, mais le samedi augmentation de la circulation de 50% dans le secteur !

Suite à cette réponse, quelques intervention d’habitants pour s’inquieter du trafic supplémentaire dans le quartier.

Une dame demande quand va être réalisée la nouvelle liaison piéton-vélo au-dessus de l’A25 « promise par Martine Aubry » et représentée dans tous les visuels du projet de requalification des 2 Portes.

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LilleSud_2Portes

Réponse de l’adjoint à l’urbanisme, Stanislas Dendievel : contrairement aux projets de voirie présentés ce soir, il n’y a pas d’échéances précises pour ce recouvrement partiel du périphérique.

Julien Dubois

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Lillenium : Lille Sud mérite mieux ! https://lille_old.eelv.fr/2012/06/2449/ Mon, 04 Jun 2012 16:12:04 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2449 Ce lundi 4 juin s’ouvre à la Mairie de Lille une enquête publique, suite à la demande de permis de construire par le promoteur Vicity pour le projet de pôle commercial « Lillénium » à Lille Sud. Les candidats d’Europe Ecologie Les Verts sur les 1ère et 11ème circonscriptions réagissent.

Cette nouvelle implantation d’un hypermarché est présentée par la Ville de Lille comme un projet urbain innovant et créateur d’emplois.

Nous rappelons que cette nouvelle implantation n’a rien d’innovant, bien au contraire. Cet hypermarché est un modèle du passé dont la périphérie urbaine est saturée.

Situé à 5 min de Cora Wattignies, à 10 min d’Auchan Fâches, d’Auchan Englos, d’Auchan V2 et de Carrefour Euralille, un futur hypermarché Leclerc et sa galerie commerciale devraient voir le jour à Lille Sud. Encore un. Un de trop, selon le contrat de gestion municipale Verts – PS de 2008.

La France est déjà championne de la grande distribution, avec un bilan désastreux : ruine des commerces et des fournisseurs, absence de concurrence et avec ça, des prix supérieurs au reste de l’Union Européenne (rapport Charié, député du Loiret, rédigé en mars 2009). La grande distribution perd du terrain en périphérie et veut se développer en ville. Lillenium fera donc concurrence aux 5 autres hypermarchés, dont les employés habitent la métropole.

Au-delà d’un modèle productiviste et chantre de l’hyper consommation, sans avenir, ce projet pose la question de l’emploi. Comme d’habitude, on promet des emplois de qualité et un engagement “moral” de l’hypermarché. Naïveté ou mauvais calcul ? Sur les 900 emplois promis, une petite moitié devrait voir le jour, avec son lot habituel de précaires et de temps partiels subis. Si les promesses servent à tout faire accepter, elles n’engagent que ceux qui y croient. Les autres auront bien compris que la grande distribution ne changera rien à ses habitudes. La création durable d’emplois, ce n’est pas créer ici pour détruire ailleurs : les chiffres montrent qu’un emploi créé dans la grande distribution, ce sont 3 à 5 emplois détruits à proximité.

Des emplois oui, mais pas n’importe lesquels ! Emplois et commerces de proximité qui créent du lien social et des solidarités, industrie verte non délocalisable, innovation, rénovation des bâtiments, agriculture de proximité : là sont les emplois d’avenir ! Du concret et non des emplois chimériques de mauvaise qualité, qui mettent en danger la santé de ceux qui doivent les accepter.

Une opération Green Washing

Réduits au statut de consommateurs, les 20.000 habitants du quartier sont qualifiés de “zone de chalandise” par les promoteurs du projet. Le projet économique de Lille pour le XXIe siècle renoue ainsi avec un système qui alourdit le poids de l’automobile, concentre déjà 80% du commerce alimentaire, spolie les producteurs, et nécessite une agriculture polluante. D’après ses promoteurs, Lillenium serait durable : accès en vélo ou à pied, matériaux qui durent, etc. En réalité, on construira un parking de 1100 places pour un hypermarché de 5000 m2, situé sur le périphérique, et sans aucune autre contrainte que le profit habituel d’une grande surface.

Paradoxal, ce projet qui se prétend super écolo mais qui exige une accessibilité routière tous azimuts ! Et de l’argent public gaspillé, puisqu’il va falloir refaire complètement des voiries quelques années seulement après leur remise en état. Casser ce qui vient d’être fait : où est le bon sens ?

On nous vend un projet innovant, nous voilà revenus à l’époque pompidolienne ! Réalisation de carrefours toujours plus capacitaires pour les voitures – de vraies usines à gaz – au détriment des modes doux. Tout est bien fait pour renforcer la place de l’automobile, envers et contre les objectifs du Plan de Déplacements Urbains adopté par Lille Métropole en avril 2011.

Tout change à l’extérieur, pour que rien ne change à l’intérieur. En matière d’écologie, il y a ce que l’on dit (engagement de Lille à réduire ses GES de 30%) et il y a ce que l’on fait (développement du trafic automobile autour de Lillenium et d’un futur Drive).

Lille Sud mérite mieux !

Lise Daleux et Julien Dubois, candidats EELV sur la 11ème circonscription

Elise Jeanne et Frédéric Louchart, candidats EELV sur la 1ère circonscription

 

P.-S.

lire également :

Hypermarché de Lille Sud : beaucoup de discrétion pour une étape décisive !

Un hypermarché à Lille Sud ? Indispensable débat !

Notre n°14 de Ville Verte

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Secteur des deux portes : les futurs aménagements urbains n’ont pas à renforcer la place de la voiture ! https://lille_old.eelv.fr/2012/01/secteur-des-deux-portes-les-futurs-amenagements-urbains-nont-pas-a-renforcer-la-place-de-la-voiture/ Wed, 18 Jan 2012 17:36:52 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2182 Le groupe EELV de Lille a déposé ce vendredi 6 janvier 2012 sa contribution concernant le projet d’aménagement du secteur dit « des deux portes » (portes des Postes et porte d’Arras). Les contours en ont été présentés le 15 décembre dernier à Lille Sud. Il s’agit à la fois de traiter la coupure du périphérique entre Lille-Sud et le reste de la ville, et de prévoir des aménagements tels que le centre commercial Lillenium – contre lequel le groupe local s’est déjà exprimé, la cité des métiers et de l’artisanat, des programmes de logements, de nouvelles rues…

Pour que ce projet puisse être mené à bien, le Plan local d’urbanisme doit être modifié (par l’assemblée de LMCU), et c’est à ce titre que les citoyens étaient préalablement invités à s’exprimer. Vous trouverez ci-dessous le texte de la contribution du groupe local EELV Lille, qui regrette une procédure publique peu lisible et un projet favorisant l’usage de la voiture, ceci en contradiction avec les objectifs du Plan de déplacements urbains voté en avril 2011.

Lille, le vendredi 6 janvier 2012

Les projets de renouvellement urbain sur le site des « deux portes » sont importants pour notre ville et comptent autant de projets publics que privés. Ils nécessitent une vision d’ensemble de ce vaste secteur et une révision simplifiée du plan local d’urbanisme (qui fait suite à d’autres procédures antérieures).

Tandis que des projets sont exposés à la « maison du projet », la procédure de révision simplifiée fait actuellement l’objet d’une « concertation préalable ». Le tout est assez complexe. Le dossier de concertation du PLU aurait gagné à être plus pédagogique sur l’enchevêtrement des études et des procédures, et à expliciter plus clairement :

  • le déroulé de la procédure de révision simplifiée (la concertation, et après ?),
  • le rôle spécifique de cette procédure pour la réalisation des projets.

 
Symétriquement, les réunions publiques et expositions à destination des habitants évoquent marginalement (quand elles sont évoquées) les procédures règlementaires liées aux projets. Certes, les procédures règlementaires sont « techniques » mais elles sont aussi un espace formel d’expression des citoyens, et leur qualité est importante à cet égard. Notre groupe politique s’était déjà exprimé en ce sens lors de la modification du PLU visant à réduire la « servitude ferroviaire » sur le site du futur «Lillenium».

La révision simplifiée du PLU du secteur entre les deux portes transformant la zone UG en une nouvelle zone UAd concerne un secteur très étendu. Les règles et orientations de cette révision simplifiée s’appliqueront en effet à une zone couvrant 300 hectares d’un seul tenant, dont une grande partie est destinée à être reconstruite. Elle marquera donc profondément et durablement l’environnement urbain de l’ensemble de ce secteur séparant Lille intra-muros du quartier de Lille Sud.

De nombreux projets d’aménagements et économiques sont prévus dans le secteur soumis à la révision du PLU, l’hypermarché Lillénium notamment, contre lequel notre groupe politique se mobilise, mais aussi : une future Cité des métiers, le centre Essensole, un nouveau collège de Moulins et une nouvelle gare TER. Nous regrettons que des informations factuelles, chiffrées, que des descriptifs précis ne soient pas joints au dossier de consultation. Cela semble en effet indispensable pour pouvoir mesurer l’impact des modifications envisagées sur l’urbanisme. La Ville de Lille aurait pourtant déjà « dessiné et estimé » une partie de ces projets (cf article de La Voix du Nord du vendredi 16 décembre 2011).

Sur le fond, un élément retient principalement notre attention : le PLU révisé dans ce secteur ne prend pas en compte les orientations du Plan de Déplacements Urbains (PDU) adopté par le conseil de communauté de Lille Métropole en avril 2011.

Le PDU d’avril 2011 s’impose légalement au PLU. Parmi les orientations majeures de mobilité, le PDU fixe l’objectif de baisser la part modale de la voiture de 56% à 34% de l’ensemble des déplacements en 2020. Aucune référence n’est faite à cet objectif du PDU dans le dossier de consultation. Le dossier préfère insister sur la réalisation de nouvelles passerelles pour les modes doux. Ces « agrafes paysagères » semblent peu fonctionnelles pour des trajets utilitaires. Les tracés ne semblent pas se connecter efficacement aux itinéraires cyclables inscrits au PDU.

Mais pour rendre véritablement attractifs les modes dits doux, avant la réalisation de nouvelles infrastructures piétonnes et cyclables, c’est pourtant bien la réduction de l’usage de la voiture dans l’espace public qui est indispensable.

Pire : lors de la réunion publique au Jardin des modes le jeudi 15 décembre 2011, la Ville de Lille a annoncé étudier en partenariat avec Vicity, promoteur de l’hypermarché Lillénium, la réalisation de voiries et de carrefours plus capacitaires pour les voitures : rue Courtois, rue Simons et percement d’une voie spécifique pour les camions dans le prolongement de la rue Marquillies.

Tout est bien fait pour renforcer la place de l’automobile.

Ce constat est d’autant plus étonnant que la réduction de la part de la voiture dans les déplacements est aussi la condition essentielle d’une amélioration de l’environnement et de la sécurité des déplacements dans un secteur où les aménagements autoroutiers et routiers ont peu épargné la qualité de vie des habitants.

En conclusion, nous demandons que les dispositions contenues dans ce dossier de concertation préalable pour une révision simplifiée du PLU dans le secteur « des deux portes » soient revues ou précisées au regard de l’objectif de la Ville de faire de Lille, une ville véritablement solidaire et durable.

Pour le groupe local Europe Ecologie Les verts de Lille,

Mathilde Steinauer, secrétaire.

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Ville Verte n°14 : un hypermarché à Lille sud? https://lille_old.eelv.fr/2010/10/ville-verte-n14-un-hypermarche-a-lille-sud/ Tue, 19 Oct 2010 17:45:19 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=6727 Au sommaire de ce numéro 14 de Ville Verte… un unique sujet, et pas le moindre. Voulons-nous vraiment un hypermarché à Lille Sud ? La question mérite débat !

Ce numéro spécial fait suite à la réunion publique organisée à Lille Sud le 30 septembre 2010. Les Verts ne sont pas favorables à un énième centre commercial à Lille. Ils ont voulu en débattre avec leurs concitoyens.

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Hypermarché, le débat est ouvert https://lille_old.eelv.fr/2010/10/hypermarche-le-debat-est-ouvert/ Wed, 13 Oct 2010 18:29:11 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4904 Un projet d’hypermarché est en cours à  Lille Sud, à  deux pas de la Porte des Postes. Les élus Verts ont déjà  exprimé leurs inquiétudes et interrogations à  ce sujet. Une ville de gauche doit-elle soutenir la création d’un hypermarché ? Peut-on défendre un modèle économique qui étrangle les producteurs, maltraite ses salariés, et réduit les citoyens au rôle de simples consommateurs ?

Parce que ces questions méritent réponses, les Verts de Lille ont ouvert le débat sur le fond, en organisant une réunion publique à  Lille Sud, le 30 septembre. Plus de cent personnes y ont assisté. Des convaincus et des sceptiques. La parole a beaucoup circulé, favorisant une discussion riche, qui a réuni habitants, commerçants, producteurs…

Cette soirée confirme combien une conférence citoyenne est indispensable à  un projet d’une telle envergure, dont les conséquences doivent être mesurées. Nous avons demandé trés tôt cette participation des citoyens, selon un mode de concertation exigeant, qui a fait ses preuves. Avec le succès de cette soirée, avons-nous enfin été entendus ? Nous le souhaitons.

Sur le fond, nous sommes soucieux de soutenir le commerce de proximité. Comme nos collègues, nous voulons améliorer l’accès à  une offre alimentaire dans le quartier, mais aussi à  des emplois dignes, et à  de meilleurs niveaux de formation.

Penser que la solution se trouve dans les promesses séduisantes d’un promoteur, c’est d’une époque révolue.

A l’inverse de nos amis socialistes et communistes, nous ne croyons pas à  une grande distribution soudain vertueuse à  Lille : qui diminuerait ses marges; imposerait des circuits courts à  sa centrale d’achats; et deviendrait juste envers producteurs et salariés. Les promesses n’engagent d’ailleurs que ceux qui les croient.

Michel Ifri

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Tribune à  paraître dans Lille Magazine N° 69

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