Espaces verts – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Produire bio à Lille c’est possible! https://lille_old.eelv.fr/2012/05/produire-bio-a-lille-cest-possible/ Thu, 31 May 2012 17:25:27 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2941 Produire bio à Lille, c'est possible! En passant par le parc des Buissonnets à Saint Maurice, vous aurez l'occasion de croiser Iris et Inès, deux brebis Soay venues d'écosse. La municipalité fait depuis peu appel à leur expertise herbivore pour entretenir le parterre. Ce projet, porté par Eric Quiquet est un vrai symbole : il prouve qu'il est possible, en plein paysage urbain, d'avoir un élevage biologique, un circuit court de production. ...]]>

Produire bio à Lille, c’est possible! En passant par le parc des Buissonnets à Saint Maurice, vous aurez l’occasion de croiser Iris et Inès, deux brebis Soay venues d’écosse. La municipalité fait depuis peu appel à leur expertise herbivore pour entretenir le parterre. Ce projet, porté par Eric Quiquet est un vrai symbole : il prouve qu’il est possible, en plein paysage urbain, d’avoir un élevage biologique, un circuit court de production.

Une convention a établie avec Grégory Delassus, qui élève truies, vaches et brebis dans sa Ferme du beau pays à Borre, près d’Hazebrouck. Il vend notamment les produits sur son stand de boucherie bio, sous le marché couvert de Wazemmes. L’utilisation de ses deux brebis comme tondeuse dans les 18 000 m² de leur enclos au parc des Buissonnets permet d’un côté à l’éleveur de disposer de nouveaux espaces de pâturages, et de l’autre, à la municipalité de réduire les côtés d’entretien des espaces verts.

Ces opérations de pâturage extensif avec des races adaptées à l’environnement font le bonheur des petits citadins (comme des grands d’ailleurs). Et ce n’est pas tout : sur le long terme, le pâturage en milieu urbain permet de valoriser les espaces publics et la biodiversité.

D’ici à quelques temps, viendront s’ajouter une vingtaine de moutons sur le Triangle des Rouges Barres et deux moutons vont rejoindre la vache Roussy et son veau à la citadelle.

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Les multiples bienfaits des toitures végétalisées https://lille_old.eelv.fr/2010/07/les-multiples-bienfaits-des-toitures-vegetalisees/ Tue, 06 Jul 2010 15:13:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4894 ---- Vous êtes propriétaire et vous souhaitez végétaliser une toiture ? Retrouver ici le guide des aides de la ville (voir notamment page 5) ...]]>

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Vous êtes propriétaire et vous souhaitez végétaliser une toiture ? Retrouver ici le guide des aides de la ville (voir notamment page 5)

Pour de plus amples renseignements, contactez le service Habitat de la mairie de Lille : 03.20.49.50.93 – primes-habitatat]mairie-lille.fr

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Cyrille Pradal a tenu le 25 juin dernier une conférence de presse avec Jean Bernard Wasselin, gérant de l’entreprise [Un Jardin sur le toit, engagée dans une démarche écologique, et créée grâce à  un club Cigales.

Et parce qu’une illustration vaut mieux qu’un beau discours, la rencontre s’est faite devant une réalisation de Mr Wasselin (toiture et façade végétalisées, bassin biologique), pour souligner les atouts de la démarche.

Un état des lieux très parlant

On devrait parvenir en France d’ici la fin de l’année à  1 million de m2 de toitures végétalisées. Impressionnant ?

Bien peu en réalité, puisqu’on estime que 22 millions de m2 de surfaces seraient végétalisables aujourd’hui. A titre de comparaison, 13 millions de m2 de toitures sont végétalisées en Allemagne. La France accuse donc un retard certain…

Lille est la première ville en France à  mettre en œuvre une aide à la végétalisation (prime voté le 29 mars 2010). Elle a de plus la particularité de s’adresser notamment aux particuliers. C’est une réelle innovation qui doit favoriser la multiplication de petites surfaces (plutôt qu’une vaste toiture d’entreprise).

Quel est le contexte à  Lille ?

La superficie d’espace Verts est limitée à Lille (350 ha), cela équivaut à  15 M2 par habitant.

Outre le développement au sol prévu, il est donc fort utile d’envisager à  Lille les verticalités (avec l’opération « Verdissons nos murs »), et les toitures. La végétalisation des toitures plates à Lille permettrait de multiplier par 3 les surfaces naturelles !

3 axes guident la ville dans la promotion de cette technique :

  • l’incitation avec la mise en place de la prime
  • l’intégration de toitures végétalisées dans les projets de construction de la ville
  • la recherche de la biodiversité

Ainsi, de nouvelles constructions sont concernées à Fives, à St Maurice, à  Lille Sud (le centre social Lazare Garreau comptera même une toiture jardin)

Par ailleurs la ville travaille avec le conservatoire botanique de Bailleul pour trouver des espèces résistantes, et ne pas se limiter au sédum couramment utilisé. L’objectif est aussi de favoriser la biodiversité, ce qui au départ ne va pas de soi, au regard des orientations générales.

Les atouts des toitures végétalisées sont multiples

>> La durée de vie de la toiture végétalisée, grâce à cet type d’étanchéité, est multipliée par 2 voire 3 !

>> L’isolation thermique induit un confort d’été et des économies de chauffage, donc d’énergie

>> La multiplication des surfaces naturelles engendre du bien-être, par la baisse des températures en été (fameux exemple à  Chicago), le plaisir visuel, la captation des poussières…

>> Les surfaces végétalisées concourent grandement à  la gestion des eaux pluviales. La pluie régulière constitue d’ailleurs à  Lille un avantage considérable pour le choix des espèces et l’entretien.

>> La biodiversité est favorisée pourvu que la végétalisation soit pensée en ce sens.

Jean-Bernard Wasselin, rappelle que cette technique souvent présentée comme une innovation est en réalité une technique bien ancienne. Aujourd’hui, c’est la seule technique à  répondre à 8 recommandation des 14 cibles HQE. La principale complexité réside dans les réhabilitations (le substrat varie selon la capacité de résistance de l’édifice).

Le coût est de 80 à  150 € le m2, c’est à  dire inférieur à celui d’une toiture classique.

Technique de bâtiment ou d’apparat ?

La végétalisation des toitures est au croisement de plusieurs métiers:

  • étancheurs, puisque c’est une technique de bâtiment
  • jardiniers, puisque la partie supérieure est une surface naturelle végétale

Or 98% des toitures végétalisées sont réalisées par des étancheurs ignorants en terme de botanique d’où le recours facile au sédum, aux mono-espèces.

 

Il n’existe en France que 3 jardiniers des toits (dont Un jardin sur le toit), qui combinent donc une double compétence. Les choix de culture varieront selon les possibilités d’entretien (pour le jardinier) et la capacité de résistance du toit. Le bel exemple présenté par Jean-Bernard Wasselin compte une grande variété d’espèces, d’herbes potagères aux orties, des plantes grasses à la pomme de terre ! … ceci dans le cadre d’une gestion écologique et assez libre (le jardin sur le toit vit par lui même).

Alors que subsistent encore quelques freins (manque de pépiniéristes, flou juridique…), il y a des signes ne trompent pas : un entrepreneur allemand a récemment garanti 50 ans ses toitures ! Autant dire que la technique a de beaux jours devant elle.

Des démarches comme celle de la ville, portée par Cyrille Pradal, doivent donc maintenant encourager le développement de la végétalisation des toitures en favorisant une approche qualitative et écologique.

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La ville propose une aide à  la végétalisation des toitures https://lille_old.eelv.fr/2010/04/la-ville-propose-une-aide-a-la-vegetalisation-des-toitures/ Wed, 07 Apr 2010 12:27:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4884 ---- Vous êtes propriétaire et vous souhaitez végétaliser une toiture ? Retrouver ici le guide des aides de la ville (voir notamment page 5) ...]]>

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Vous êtes propriétaire et vous souhaitez végétaliser une toiture ? Retrouver ici le guide des aides de la ville (voir notamment page 5)

Pour de plus amples renseignements, contactez le service Habitat de la mairie de Lille : 03.20.49.50.93 – primes-habitatat]mairie-lille.fr

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Intervention de Cyrille Pradal lors du conseil municipal du 29 mars 2010, à  propos d’une nouvelle prime municipale dédiée à  la végétalisation des toitures [1]

Alors que la végétalisation des toitures reste peu développée en France, la ville de Lille – sous l’impulsion des élus Verts – renforce donc son dispositif d’aides en mettant maintenant l’accent sur la préservation de la biodiversité et la gestion des eaux pluviales. Dans son intervention, Cyrille Pradal revient sur les enjeux et atouts des toitures végétalisées, ainsi que sur les modalités d’application de cette prime.

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Madame le Maire, mesdames, messieurs, mes chers collègues,

Pierre de Saintignon a parlé de la ville durable, Maurice Thoré de la vie en rose, je vais vous parler de la ville verte, de la ville plus verte. Dans notre belle ville flamande de Lille, dense, où les réserves foncières sont rares; nous le savons, nous ne disposons que de 15 m2 d’espaces verts par habitants. C’est peu.

Pourtant les lilloises et les lillois veulent plus de vert, plus de nature de proximité, plus de biodiversité. Alors sans prétendre à  la [Cité végétale de l’architecte Luc Schuiten que nous avons accueilli récemment avec Stanislas Dendievel, il nous faut conquérir les surfaces verticales et les surfaces horizontales supérieures.

Quand on sait que le le total des surfaces des toitures plates ou semi-plates de notre ville représente prés de 3 fois la surface des espaces verts de notre ville, vous comprendrez que l’enjeu est conséquent, essentiel, pour notre trame verte urbaine. Voici tout l’objet de la végétalisation des toitures et de la création de cette prime.

Notre ville est déjà  engagée dans la végétalisation de toitures, quelques exemples :

  • L’entrée du cimetière de l’Est inaugurée en 2009 avec le jardin des géants.
  • La Maison de quartier de Saint Maurice achevée en novembre 2009.

Et de nombreux projets sont prévus pour cette année et 2011 :

  • Les locaux des services espaces verts à Fives, rue de Philadelphie
  • Le Jardin des Sports au Faubourg de Béthune,
  • Le centre social Lazarre Garreau,
  • L’école de musique de Saint Maurice.

Je salue et remercie tous les élus qui s’engagent en ce sens dans la construction neuve. Mais nous le savons, l’enjeu est surtout dans la rénovation.

Au regard des atouts de la végétalisation des toitures, on pourrait se poser la question : Pourquoi (et d’ailleurs l’opposition se l’est posée) cette technique est si peu développée en France?

En effet,

> à  l’échelle de la ville, la végétalisation de toitures :

  • Permet d’optimiser l’usage des surfaces (pour leur verdissement),
  • Améliore la qualité de l’air (capture des poussières et de certains polluants),
  • bien évidemment améliore le cadre de vie, l’esthétique paysagère,
  • Est un support de biodiversité,
  • Permet de réguler les températures (les villes avec un verdissement important souffrent moins des canicules – lors de la dernière canicule on a constaté jusqu’à 6°C de différence entre le centre de la ville et les extérieurs, dans les exemples qui nous ont été donnés), … et bien sûr:
  • Permet de lutter contre les inondations – c’est sûrement le principal enjeu aujourd’hui des toitures végétalisées – par la retenue et le retardement de l’écoulement des eaux pluviales.

Si notre ville développait de grandes surfaces de toitures végétalisées, nous n’aurions pas eu besoin des cathédrales souterraines de récupération des eaux pluviales, dont nous venons de parler, Gutenberg ou Chaude-rivière. En tout cas en faire de plus en plus permettra de limiter le niveau de ces inondations.

> au niveau du bâtiment, il y a également des effets directs :

  • Amélioration des caractéristiques thermiques (isolation – confort thermique d’été avec des saisons plus chaudes et courtes) et acoustiques (c’est important : nous savons que c’est la première nuisance environnementale pour les français),
  • Plus grande durabilité de l’étanchéité de la toiture (la durée de vie de l’étanchéité d’une toiture plate végétalisée est multipliée par 2 voire 3),

Ceci, peut-être, explique cela, aujourd’hui le principal promoteur de la toiture végétalisée est l’ADIVET qui n’est constituée… que d’étancheurs. Or quel intérêt aujourd’hui auraient les étancheurs à  développer des toitures dont l’étanchéité dure… deux fois plus longtemps ? C’est l’une des réponses, il y en a d’autres, au faible développement de la végétalisation de toitures, face à  certains lobbies du bâtiment.

Tous ces atouts confortent ceux de la végétalisation des façades et de la récupération des eaux pluviales, qui sont déjà  en cours dans les primes d’habitat durable de notre ville.

Par la création de cette prime, Madame le Maire, notre ville s’inscrit dans l’innovation à  l’échelle de la France. En effet, si nos voisins allemands et suisses utilisent couramment cette technique – 43% des villes allemandes ont une prime à  la végétalisation des toitures – seules la Région àŽle de France, et le département des Hauts de Seine ont déjà  une prime à  la végétalisation des toitures.

Notre ville, en votant cette délibération, sera la première grande ville de France à  créer une prime municipale à  la végétalisation des toitures. Et je lance un appel aux autres collectivités locales comme LMCU, le département, et également la région, pour qu’ils nous suivent en ce sens.

Nous allons maintenant vous présenter les modalités de cette prime. Les bénéficiaires en sont les particuliers, les associations, les bailleurs sociaux et les promoteurs privés :

  • 30 € TTC/m² pour les particuliers, les associations, les logements individuels de promotion privée et sociaux (neufs ou existants), plafonnée à  50 m² par opération. A l’exemple de ce ce qui existe déjà , cette prime sera bonifiée à  10 € TTC/ m2 si la végétalisation est réalisée conjointement pour deux logements adjacents.
  • 45 € TTC/m² pour les logements collectifs de promotion privée (neuf ou existants), plafonnée à  100 m² par opération,
  • 60 € TTC/m² pour les logements collectifs sociaux (neufs ou existants), plafonnée à  100 m² par opération.

Nous sommes précurseurs, il faut le savoir, et nous entrons dans une démarche d’amélioration : une réflexion est en cours pour envisager le renouvellement de cette prime, avec l’usage d’éco-matériaux.

Aujourd’hui, la France est très en retard sur ces techniques, je vous l’ai dit. C’est pourquoi notre Ville, avec de nombreux partenaires, s’engage d’ores et déjà dans une démarche de progrès pour que les toitures végétalisées soient:

  • plus écologiques, par l’utilisation d’éco-matériaux,
  • plus « biodiversitaires », par le choix et la mosaïque d’espèces végétales régionales (aujourd’hui nous sommes plutôt dans la mono-espéce, à  savoir le sedum)
  • économiques : sur le plan de l’investissement, comme pour leur entretien.

Cette démarche de progrés s’inscrit en partenariat avec le CD2E (Centre de développement des éco-entreprises de Loos en Gohelle), et le Conservatoire botanique de Bailleul.

Un programme de recherche en ce sens, est envisagée avec l’IDDR (l’institut du développement durable et responsable) de l’Université Catholique de Lille.

Cette prime s’inscrit pleinement dans le développement durable de notre ville, avec ce conseil municipal consacré à l’Agenda 21 lillois.

Au plan environnemental, elle permet d’augmenter les supports de biodiversité, de créer des corridors biologiques entre toitures et façades, d’optimiser la gestion des eaux pluviales, de lutter contre l’imperméabilisation,

Cette prime est également économique, puisqu’elle permet de créer de nouvelles filières, nouveaux savoirs faire et nouveaux emplois locaux, contribuer à la maîtrise des charges en améliorant l’isolation, longévité des toitures….

Elle associe santé et qualité de vie : en améliorant la qualité de l’air, en réduisant les nuisances sonores, en embellissant de la Ville.

Enfin, elle a une dimension culturel et pédagogique : en sensibilisant à  la gestion des eaux pluviales et à  la protection du patrimoine bâti.

Cette action et la création de cette prime s’inscrit pleinement dans l’agenda 21 de notre Ville. Je remercie aujourd’hui l’ensemble des élus qui sont en charge de l’habitat durable, et je donne une écoute particulière aux remarques d’Audrey Linkenheld que j’ai reçu récemment par courrier. Je remercie les services de la Ville Développement durable, Espaces verts, Urbanisme et habitat durable, les associations et les professionnels de la végétalisation de toitures, qui sont associés à  ce travail pour qu’ils soient le plus parfait possible.

Je vous donne rendez vous dans un an, pour tirer le premier bilan et voir également les amendements que nous pourrons faire à  cette prime.

Je vous remercie.

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Délibération 10/297 – Primes Habitat Durable – Octroi d’une nouvelle prime municipale aux particuliers, aux associations, aux bailleurs sociaux et aux promoteurs privés pour la végétalisation de toitures (constructions neuves et réhabilitations) pour l’année 2010.

Notes[1] Cette prime rejoint le dispositif existant de primes « Habitat Durable » de la ville.
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Le parc de la Citadelle, refuge de la biodiversité https://lille_old.eelv.fr/2009/07/le-parc-de-la-citadelle-refuge-de-la-biodiversite/ Fri, 17 Jul 2009 20:05:56 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4858 La gestion du Parc de la Citadelle est emblématique des nouvelles orientations choisies pour la nature en ville et elle témoigne d'un changement de pratiques qui sont aussi des changements de culture et de mentalités. Les élus Verts y sont pour beaucoup, d'autant que les délégations dédiées aux espaces verts leur sont assez souvent octroyées. Si la ville de Paris a été exemplaire en la matière  à ses côtés Lille y fait très bonne figure, comment l'a prouvé l'attribution en décembre 2007 du label EVE (Espace Vert écologique) décerné par EcoCert au Parc de la Citadelle et au Parc Matisse, suite à un audit. ...]]>

La gestion du Parc de la Citadelle est emblématique des nouvelles orientations choisies pour la nature en ville et elle témoigne d’un changement de pratiques qui sont aussi des changements de culture et de mentalités. Les élus Verts y sont pour beaucoup, d’autant que les délégations dédiées aux espaces verts leur sont assez souvent octroyées. Si la ville de Paris a été exemplaire en la matière  à ses côtés Lille y fait très bonne figure, comment l’a prouvé l’attribution en décembre 2007 du label EVE (Espace Vert écologique) décerné par EcoCert au Parc de la Citadelle et au Parc Matisse, suite à un audit.

Une évolution flagrante dans la gestion

En 1880 est aménagé le parc de la Citadelle, en suivant le modelé de la Citadelle Vauban, avec diverses fonctions (promenades, loisirs) sur un site militaire qui avait exclu la présence arboricole. De nombreux arbres sont alors plantés qui sont à l’origine du parc boisé actuel.

Dans les années 90, la gestion radicale a été néfaste pour la faune et la flore (abattage en masse des arbustes notamment). Le parc de la Citadelle dépend depuis 1981 du service des fêtes et manifestations.

En 2001, avec le score important des Verts aux municipales (15 % des suffrages) un coup de pouce sérieux est donné à  la reconnaissance du cadre de vie et de l’environnement. Le parc de la Citadelle revient sous la tutelle du service des Parcs et jardins, enfin réunifié et consolidé. (Note : En 1981 le service avait été éclaté, les jardiniers décentralisés par quartier et dépendant du service bâtiments.)

 

Au fur et à  mesure, le projet de gestion différenciée (lancé en 1999), le schéma de développement des espaces verts, l’embauche d’un écologue, le plan biodiversité sont autant de choix qui marquent une évolution dans la gestion de cet espace conséquent de prés de 70 hectares (si l’on comptabilise l’ensemble du site), auquel 4 agents sont affectés sur place.

En effet, le projet de gestion différenciée appliquée à  divers sites de Lille, dont le Parc de la Citadelle, a engagé un ensemble d’actions déterminantes:

  • constitution d’une « équipe-projet » réunissant des techniciens et des jardiniers,
  • plan de formation (visites de sites, formation aux nouveaux outils, connaissances écologiques….),
  • définition de plans de gestion,
  • plan de communication (lettres aux riverains, articles, publication de plaquettes d’information…)

Un pas exemplaire: la gestion écologique

En 2003, un plan de rénovation écologique est lancé, sur base d’une concertation entre les nombreux acteurs concernés par le site (la ville de Lille, la DRAC, l’armée, les voies navigables de France). En effet le site présente alors diverses contraintes et usages: milieu naturel, espace de loisirs, patrimoine, site militaire et fluvial. L’Union européenne, l’Etat, et la région interviennent également, notamment au niveau du financement.

Ainsi, le parc de la Citadelle est mis en valeur de façon écologiquement responsable, par (sans être exhaustif) :

  • des solutions alternatives (sur le fauchage – plutôt que la tonte, feuilles mortes non bralées)
  • le bannissement des produits phytosanitaires
  • des diagnostics écologiques (inventaire des espèces végétales et de groupes faunistiques, indicateurs et/ou remarquables)
  • une gestion pour le retour des espèces historiques (niveaux d’eau par exemple)
  • la création de corridors écologiques, de chemins et sentiers sans ruptures spatiales
  • des espaces réservés pour les chauve-souris
  • le maintien du bois mort, des chandelles, et tas de bois (pour nourrir et héberger la faune)
  • un éclairage bas, ciblé, limité dans le temps
  • la restauration des remparts dans le respect de la végétation qui s’y développe.


Il n’est donc guère surprenant que l’audit mené par Ecocert en 2007 ait été concluant (Note : le label est délivré pour un an, renouvelable après un audit de contrôle). Le parc de la Citadelle est à  ce titre exemplaire en France en terme de réintroduction de la biodiversité. En ce sens, l’installation de nichoirs, la préservation de cavités dans les arbres, la création d’une mare ou l’aménagement de souterrains au sein des fortifications, tout comme la diversification de la strate arbustive, le bois mort, l’éclairage bas produisent un impact décisif pour les insectes, hérissons, chauve-souris, chouettes hulottes, mésange bleue ou plus rares pigeons colombins, voire même plus tard écureuil roux ou renard !

Et cette gestion a contribué plus généralement à  la mise en place d’un observatoire local de la biodiversité, dont on peut s’enorgueillir. Saluons à  ce titre l’engagement passionné du service des parcs et jardins de la ville, prééminent en la matière  Notons aussi l’atout pour les élus Verts de porter à  Lille trois délégations complémentaires pour le parc de la Citadelle : Eric Quiquet avec les espaces Verts, Cyrille Pradal en charge du parc zoologique et de l’apiculture urbaine (essentielle à  la biodiversité) et Dominique Plancke en charge du patrimoine (et donc de la restauration des remparts). Sans oublier enfin qu’en France de nombreux élus Verts en charge de ces thématiques se rencontrent et concourent à  la prise en compte croissante de la biodiversité et du paysage.

Si donc cet été vous irez flâner sur les chemins du parc de la Citadelle, peut-être y porterez-vous un regard différent. Et si vous voyez des citadins peu informés prendre ou brâler du bois mort, dites-leur que cette belle matière abrite beaucoup de vie !

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Sources:

 

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Intervention de Cyrille Pradal en conseil municipal à propos d’une délibération relative au Parc zoologique https://lille_old.eelv.fr/2009/06/intervention-de-cyrille-pradal-en-conseil-municipal-a-propos-dune-deliberation-relative-au-parc-zoologique/ Tue, 30 Jun 2009 15:54:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4856 Madame le Maire, chers collègues, Mesdames, Messieurs,

Je vous rassure, mon intervention se veut volontairement courte. C’est avec plaisir que je présente cette délibération pour l’appel à candidature d’une Assistance à Maîtrise d’Ouvrage pour l’extension et la construction du Parc zoologique: première délibération d’une longue série qui nous mènera au nouveau parc zoologique de notre Ville.

Comme nous nous y sommes engagés devant tous les Lillois, notre projet municipal se concrétise mois après mois. Et cette délibération constitue la première pierre à l’édification d’un nouveau parc zoologique pour Lille, Lomme et Hellemmes.

Maintenant que le positionnement du futur parc zoologique se précise dans le projet de schéma directeur de la Citadelle que vient d’évoquer Eric Quiquet, nous pouvons envisager la phase offensive du projet en vue de sa programmation.

Cette période d’élaboration du schéma directeur de la citadelle a été propice pour affiner le positionnement du zoo au regard de la philosophie à  360° du site et des priorités patrimoniales, de nature, de biodiversité bien sûr et d’accessibilité du public.

Cette période a également été propice à la réflexion sur « quel nouveau zoo pour Lille ? », notamment avec un comité d’expert européen quasi unique (regroupant des Belges Wallons et Flamands, des Suisses et Français) composé de représentants de parcs zoologiques, de muséum d’histoire naturelle, de sociologues étudiant le rapport Homme/animal ; société/animal et d’associations.

Nous serons en mesure dans les prochains mois de vous présenter, je l’espère, un très beau projet de zoo qui sera en deux mots « plus utile » :

  • plus utile sur les aspects écologiques,
  • plus utile pour le loisir,
  • plus utile pour la pédagogie et notamment en lien avec la biodiversité,
  • plus utile pour la conservation des espèces,
  • plus utile pour la restauration de la biodiversité sous nos latitudes et d’autres plus lointaines.

Un parc qui s’inscrira totalement dans la politique que nous menons actuellement de préservation et de restauration de la biodiversité.

Comme je l’ai annoncé au Conseil communal de Concertation – que je remercie pour son premier avis riche sur le positionnement du zoo sur le site de la citadelle – Ce projet, avec le soutien de mon collégue Walid Hanna, fera l’objet d’une large concertation avec les lillois, les quartiers et bien sûr le Conseil communal de Concertation.

Je tiens à remercier Eric Quiquet pour la qualité de nos échanges et de nos travaux lors de l’élaboration de ce projet de zoo sur le projet de schéma directeur sur l’ensemble de la Citadelle, ainsi que l’ensemble des services mobilisés et leur soutien précieux.

Je tiens également à rappeler, comme l’a dit Eric Quiquet, que le zoo de Lille est aujourd’hui le premier site touristique de la région: il accueille non pas 1.5 million de visiteurs par an, mais 1.2 million, ce qui est déjà énorme. Je vous donne donc rendez-vous prochainement pour aborder plus précisément ce dossier et vous remercie Madame le Maire, mes chères collègues pour votre soutien sur ce beau et grand projet pour Lille, les lillois, la métropole et le Nord Pas de Calais.

Merci.

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Conseil municipal du 29 juin 2009

Délibération N° O9/151 Grand Projet Citadelle – Mission d’assistance à  maitrise d’ouvrage pour les prestations de programmation du site-Aménagement du parc zoologique.

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« Un petit air de Normandie » à Saint Maurice Pellevoisin https://lille_old.eelv.fr/2009/06/a-un-petit-air-de-normandie-a-a-saint-maurice-pellevoisin/ Wed, 10 Jun 2009 18:59:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4851 Après avoir passé une entrée singulière et bien marquée dans la rue Gassendi, on arrive étonné et ravi dans ce nouveau parc des Buissonnets, vaste jardin public et découverte inattendue pour le visiteur. Racheté par la ville en 2007 à  la maison de retraite de la congrégation des Filles de l'enfant Jésus, le parc est plus particulièrement caractéristique des vastes propriétés bourgeoises du XIXe siècle: il accompagnait le château construit par Edouard decoster-Droulers (1869) et on y retrouve la diversité d'ambiances et les plantations de l'époque (hêtre pourpre, marronniers, arbres pleureurs). ...]]>

Après avoir passé une entrée singulière et bien marquée dans la rue Gassendi, on arrive étonné et ravi dans ce nouveau parc des Buissonnets, vaste jardin public et découverte inattendue pour le visiteur. Racheté par la ville en 2007 à  la maison de retraite de la congrégation des Filles de l’enfant Jésus, le parc est plus particulièrement caractéristique des vastes propriétés bourgeoises du XIXe siècle: il accompagnait le château construit par Edouard decoster-Droulers (1869) et on y retrouve la diversité d’ambiances et les plantations de l’époque (hêtre pourpre, marronniers, arbres pleureurs).

Le service des parcs et jardins a tenu compte de cette forte identité et plutôt que de moderniser à tout va, la paysagiste a misé sur une réflexion autour du quartier. D’une part, la demeure imposante a induit une circulation latérale légèrement surélevée qui longe le parc, face à  un escalier imposant de la maison de retraite qui reste bien visible derrière sa grille.

D’autre part, les maisons familiales de l’îlot qui cachent des jardins agrémentés, ont suscité la même logique: on pénètre donc progressivement via une entrée assez minérale, qui se prolonge par un potager puis s’ouvre sur le parc lui même.

Saint Maurice Pellevoisin Géants

Une ligne de pommiers, un fauchage tardif, incitent le promeneur à  s’allonger dans l’herbe. Pas de bancs ni d’allées tracées à  cet endroit, mais un véritable jardin foisonnant et favorable à  la biodiversité. L’aire de jeu est discrètement installée à  l’abri des arbres, au fond du parc et à  proximité de l’école.

Le jour de l’inauguration, les habitants ont joué le jeu et installé leurs nappes de pique-nique avec plaisir. Musique, théâtre, jongleurs, atelier nature ont permis à tous de profiter pleinement de l’inauguration. Par ailleurs, à l’occasion de la fête des jardins, des sachets de graines de fleurs melliféres (utiles aux abeilles) étaient distribués aux visiteurs. Voilà un mode de sensibilisation économe qui permet aux habitants de concourir par un simple geste à  la biodiversité et au maintien des abeilles en ville.

Le ravissement du visiteur tenait aussi pour beaucoup à la démarche de l’équipe de la ville, notamment au travail conjoint de la paysagiste et de l’écologue de la ville: rencontre avec les habitants, respect de l’identité du lieu, gestion écologique du site (un espace compris entre parcelles privées est même préservé – donc non accessible – afin de laisser un espace de nature livrée à  elle même). Il est important de le signaler car la constitution d’une équipe de parcs et jardins est révélatrice des orientations politiques, des choix de gestions et surtout du regard porté sur la nature en ville.

Parc des buissonnets Lille Saint Maurice

Cela ne fait pas de doute, Eric Quiquet en charge des espaces verts, Cyrille Pradal trés déterminé sur la promotion de la biodiversité, et Dominique Plancke, président du conseil de quartier de Saint Maurice avaient bien cela à l’esprit en portant le projet. Le parc bourgeois est désormais ouvert à tous, allez donc y faire un tour pour une sieste sous les pommiers !

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Modestes tentatives pour réconcilier l’homme avec la nature https://lille_old.eelv.fr/2008/09/modestes-tentatives-pour-reconcilier-lhomme-avec-la-nature/ Tue, 16 Sep 2008 20:21:34 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4821 Le mot-clé de la délégation attribué à Cyrille Pradal a disparu vers on ne sait quels méandres, un mot évincé de l'énoncé.... néanmoins important: BIODIVERSITE. ...]]>

Le mot-clé de la délégation attribué à Cyrille Pradal a disparu vers on ne sait quels méandres, un mot évincé de l’énoncé…. néanmoins important: BIODIVERSITE.

De fait, l’intitulé de la délégation préfère désigner des structures (zoo, ferme, ruches) et privilégie curieusement la clôture pour les animaux. Cela en dit long sur les représentations mentales et les codes culturels encore à l’œuvre aujourd’hui !

Qu’à cela ne tienne, si le mot a disparu, il reste la clé d’entrée de la délégation pour un un élu Vert qui préfère les animaux en liberté aux bêtes en cage et assume cette contradiction avec partie de sa délégation.

D’emblée, plusieurs constats….

Global:

  • On est dans la 6éme grande extinction des espèces, avec une rapidité sans précèdent.
  • On assiste à une hécatombe des abeilles depuis 10 ans en raison des insecticides, alors que 80% des fruits et légumes sont pollinisés uniquement par des abeilles. En 10 ans, en France, 10 milliards d’abeilles ont été exterminées et 15 000 apiculteurs ont cessé leur activité ; la moitié du miel consommé en France est importé.
  • On observe une raréfaction et une baisse de qualité de l’eau potable, bien inscrit au patrimoine mondial de l’humanité. Les effets du changement climatique provoque des conditions extrêmes auxquelles il faut se préparer (inondations, sécheresse…).

Et à  Lille:

  • La ville n’est pas autonome en eau et doit compter sur les ressources des secteurs de Valenciennes, du Douaisis et d’Aires sur la Lys.
  • Le zoo, lieu le plus visité de la région (1,5 millions de visiteurs par an), présente une « collection » animale d’une grande richesse. Cependant, il est vieillissant, plus aux normes et souffre d’une densité animale peu compatible aux bonnes conditions animales.

Face à ces défis, et pour apporter des réponses qui soient écologiquement viables au sein des structures et des thématiques dont il a la charge, les grandes orientations défendues par Cyrille Pradal porteront sur la biodiversité, l’éducation et la sensibilisation, les partenariats et mesures incitatives

Biodiversité

  • Faire réaliser un inventaire de la biodiversité de la faune et la flore à Lille, la dernière étude en la matière datant de … 1904. Construire des indicateurs pour faire le suivi des espèces (observatoire).
  • Restaurer la biodiversité urbaine en s’appuyant sur la création d’un centre de recherche spécifique, en impliquant les lillois comme vigiles et acteurs de biodiversité.
  • Donner un sens et un rôle au zoo : préservation d’espèces menacées, reproduction et réintroduction d’espèces dans leur milieu naturel, mobilisation des lillois sur ces thèmes…

Pédagogie

  • Renforcer et diversifier les opérations pédagogiques en direction des écoles (classes nature à  Phalempin, abeilles, ferme, zoo) en favorisant la connaissance, la compréhension et l’action sur une pédagogie à l’année.
  • Sensibiliser, éduquer et impliquer les lillois dans la protection de l’environnement, via la protection de la biodiversité.
  • Sensibiliser à la disparition des espèces régionales, réapprendre les espèces locales notamment en diversifiant les espèces au zoo. Les lillois connaissent mieux aujourd’hui les rhinocéros blancs que la martre.

Partenariats et mesures incitatives

  • Limiter la consommation d’eau en ville et favoriser l’utilisation de l’eau du robinet.
  • Favoriser la récupération d’eaux de pluie.
  • Favoriser la végétalisation des toitures (qui retient la pluie, constitue un bon isolant, participe à la biodiversité, améliore la qualité de l’air et le cadre de vie) et des murs.
  • Nouer des partenariats, notamment pour la restauration de la biodiversité en ville.
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