éducation – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Intervention sur les rythmes scolaires https://lille_old.eelv.fr/2013/04/intervention-sur-les-rythmes-scolaires/ Mon, 08 Apr 2013 19:58:48 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=7443 Lors du Conseil Municipal Lillois du 17 Mars 2013, Lise Daleux est intervenue sur la question des rythmes scolaires.

 

Notre groupe est favorable, et ce n’est pas une surprise, au retour à une semaine de 4,5 jours d’école ;
Oui, nous sommes convaincus de l’utilité de cette réforme au vu des dégâts opérés par les décisions brutales et irresponsables de Xavier Darcos et Nicolas Sarkozy. Ils ont supprimé purement et simplement les classes le samedi matin, avec un programme pédagogique basé sur la sélection plutôt que la valorisation, l’individualisme plutôt que la coopération.

Cette diminution du temps scolaire a engendré des dysfonctionnements graves pour les enfants, moins de journées de classe et des journées plus lourdes. Exactement l’inverse de ce que recommandent les chrono-biologistes.

Nous sommes favorables à une autre répartition du temps de travail sur la semaine et sur l’année.

Sur la semaine, la coupure de deux jours en fin de semaine imposée par Darcos a cassé le rythme veille/sommeil des enfants qui se couchent tard le vendredi, le samedi et le dimanche soir, avec des lundis matin difficiles pour des enfants fatigués. Le retour à la matinée du samedi matin nous semble préférable. avec la possibilité d’un moment privilégié pour le rapport entre l’école et les familles. Les parents sont moins pressés que les autres jours et peuvent prendre le temps d’accompagner leur enfant dans l’école.

Sur l’année, la durée des vacances d’été doit être débattue sans tabou ni pression des industries du tourisme

Nous ne sommes pas convaincus non plus par l’allongement de la pause du midi si elle n’est pas pensée dans son contenu et en fonction de l’âge de l’enfant et de ses besoins. Ils ne sont pas les mêmes pour un enfant de 3 ans ou de 7 ans.

Globalement, nous considérons cette réforme comme une avancée mais pour qu’elle se fasse dans de bonnes conditions, nous souhaitons qu’elle soit mise en place en 2014.

Nous avons besoin de temps. Du temps pour que la ville puisse engager une concertation approfondie des différentes parties prenantes. Du temps pour que les équipes éducatives s’impliquent dans cette réforme et lui donne tout son sens au point de vue pédagogique. Du temps pour les parents et les enfants pour qu’ils appréhendent ces changement comme celui d’un mode de vie.

En effet, la question aujourd’hui est moins l’ajustement des rythmes scolaires que l’organisation du temps de l’enfant. Il faut que les parents, les enseignants, les professionnels et les élus des collectivités territoriales mais aussi les associations à but éducatif réfléchissent ensemble aux modalités de mise en œuvre.

Il ne faudra jamais perdre de vue les situations locales réelles, qui peuvent très largement varier et voir comment travailler avec chaque directeur pour accompagner les particularités.
Cette réforme des rythmes doit nous permettre d’explorer tous les champs du possible vers de nouveaux emplois du temps, au service de projets collectifs. En cela, le décret doit pouvoir autoriser un droit à l’innovation et à l’expérimentation et laisser l’intelligence s’exprimer.

Enfin, il faut se donner le temps de définir les moyens nécessaires à la mise en œuvre du projet Avec un double regard à porter sur la capacité de financement de la commune et sur la formation des personnes amenées à intervenir en classe, pour que ça ne soit pas de la garderie.

C’est pourquoi nous ne pouvons pas nous focaliser sur la seule question des rythmes avec le risque d’oublier des questions plus fondamentales sur les contenus, les programmes, la finalité de l’école, la pédagogie… Dans cette optique il faut évidemment repenser les programmes de 2008 qui font l’unanimité contre eux, pour d’autres plus ambitieux et pédagogiquement cohérents. Il s’agit aussi d’articuler intelligemment activités scolaires et périscolaires et travailler sur des parcours plutôt que sur la juxtaposition des temps.

Philippe Meirieu disait « quels enfants laisserons-nous au monde? »
C’est toute la question d’une refondation de l’école face aux grands défis de notre société que nous devons anticiper, car nos enfants devront s’y adapter.

C’est dans cette perspective que les villes éducatrices, comme c’est le cas de Lille, doivent offrir des partenariats éducatifs amenant nos enfants à se confronter aux questions qui détermineront leur mode de vie demain. C’est évidemment le cas des problématiques liées aux économies d’énergie, aux circuits courts de production et de distribution, aux éco-quartiers, à la biodiversité, aux modes de déplacements alternatifs, à la lutte contre la pollution, le gaspillage….Ce sont les enjeux de demain, mais c’est aujourd’hui qu’il faut les amener à l’école.

La refondation de l’école » est un projet attendu des acteurs de terrain, il est essentiel de lui donner toute l’ambition nécessaire : ce sont des moyens, du temps et de la concertation.

Donnons-nous les chances de réussir ce changement !

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Aprés l’alternance, les alternatives https://lille_old.eelv.fr/2012/05/apres-lalternance-les-alternatives/ Tue, 29 May 2012 14:18:42 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4953 Législatives 2012 : meeting des circonscriptions lilloises (mais pas seulement) avec Jean-Vincent Placé et Marie Blandin, tous deux sénateurs. ...]]>

Législatives 2012 : meeting des circonscriptions lilloises (mais pas seulement) avec Jean-Vincent Placé et Marie Blandin, tous deux sénateurs.

 

Sarkozy est parti, les beaux jours sont arrivés. De quoi refaire le monde sur les terrasses de café.
Vendredi 25 mai, les candidat-e-s d’Europe écologie Les Verts des circonscriptions lilloises proposaient davantage et ont esquissé avec les deux parlementaires invités les moyens de transformer la société avec le parlement.

Territoire, emploi, énergie, logement, éducation, démocratie… Ces sujets concernent directement la métropole, comme l’assemblée et le sénat, qui votent des lois déterminantes dans ces domaines. Les solutions avancées par les écologistes en la matière constituent une véritable alternative.

Pourquoi est-on écolo ?

 

Jean-Vincent Placé tient bien à le rappeler. En 1800, le monde comptait 1 milliard d’habitants. En 1930, la population avait doublé. Aujourd’hui nous sommes 7 milliards, et nous devrions être 9 milliards vers 2050. Pas besoin de faire Polytechnique pour comprendre qu’avec les mêmes forêts et les mêmes rivières, dit-il, et dans une lutte concurrentielle qui cherche le profit maximum, on va droit dans le mur.

Les élus écologistes locaux, dans les villes et les régions, le savent bien. Ils apportent des propositions pour anticiper ces défis et leur expertise augmente sans cesse.

Des terres agricoles à préserver

Lise Daleux, candidate sur la 11e circonscription, a évidemment fait référence à l’exemple emblématique du complexe de loisirs HorseLand qui vient occuper des terres anciennement agricoles à Prémesques. Freiner l’artificialisation des terres et préserver les activités agricoles, respectueuses de l’environnement n’est pas une mince affaire. Les conseillers régionaux écologistes vont dans ce sens, mais rencontrent des résistances.

Des mesures actives doivent être validées au niveau national pour permettre et encourager les initiatives locales : taxer l’artificialisation des terres, soutenir fermement l’agriculture biologique (l’objectif européen est aujourd’hui loin d’être atteint), miser sur l’éducation et limiter la publicité qui induit des comportements non soutenables.

Partager le temps de travail

20 % de la population active est en situation de mal emploi en France, le taux de chômage à Lille Sud est de 30 % … Pour autant, indique Elise Jeanne – 1ére circonscription – les écologistes ne défendent pas une politique de l’emploi pour l’emploi, mais un véritable projet de société, où le travail est partagé, à sa juste place. Faire des promesses d’emploi à tout prix, comme pour l’hypermarché de Lille Sud, revient à subventionner la précarité. Avec une productivité croissante, les créations d’emploi ne vont pas de soi en réalité.

Les écologistes proposent donc deux principaux leviers pour favoriser le travail :

  • Soutenir les emplois locaux et d’avenir : notamment dans la rénovation des logements, les services aux personnes, l’agriculture paysanne, l’économie sociale et solidaire, un secteur qui a mieux résisté à la crise…
  • Partager le temps de travail : Alors que l’emploi représente 10 % du temps de vie, il importe de donner sa juste place au travail, en considérant que le temps libre est aussi un temps d’activité, et en défendant un véritable droit à la formation. C’est essentiel, notamment pour les 150.000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans diplôme.

La bonne énergie

Nous sommes devenus accrocs à l’électricité rappelle Vinciane Faber, candidate sur la 4e circonscription. En France, sa consommation a augmenté de 600 % en 50 ans. L’état se fige sur le coûteux et risqué modèle nucléaire, alors que nous avons le second potentiel éolien d’Europe. Résultat : nous dépendons par grand froid d’importations massives d’électricité, au tarif le plus fort, pour répondre à la demande d’un parc de chauffage électrique sans commune mesure. Côté pétrole, nous avons des constructeurs automobiles qui n’ont pas anticipé la fin du pétrole bon marché.

Les conséquences sont lourdes sur le plan économique et environnemental : pollution et dépendance croissantes, secteurs en difficulté, et 8 millions de personnes en situation de précarité énergétique. Pourtant les solutions existent ; elles sont écologistes : développement des énergies renouvelables pourvoyeuses d’emplois locaux, efficacité énergétique des appareils et moteurs, transports publics, construction de véhicules légers et moins rapides, sobriété des comportements.

Les scénarios proposés par les associations Négawatt nationalement et Virage énergie pour le Nord Pas de Calais confirment combien ces mesures sont pragmatiques et souhaitables.

Un logement pour bien vivre

… n’est pas une évidence pour tous. Thérése Koslowski en fournit un exemple désolant sur la 9e circonscription : à Bondues, commune peu encline à respecter la règlementation, a trouvé une parade : pour la construction de logement sociaux, la ville a attribué un terrain coupé du reste de la ville par l’autoroute, sous la ligne à haute tension, et à proximité plus immédiate de Tourcoing, dont les écoles accueilleront vraisemblablement les enfants des futurs HLM.

Parce que la part du budget des ménages consacré au logement augmente, notamment chez les locataires, et parce que l’on prévoit des coûts d’énergie en hausse, l’activité parlementaire devra être rigoureuse : maîtrise des loyers, lutte contre les marchands de sommeil avec des permis de louer, respect du taux de logement social, soutien à la rénovation, appui à l’habitat partagé…

A l’école, s’aider les uns les autres

… au lieu de dire : « ne copie pas sur ton voisin ». Marie-Christine Blandin, présidente de la commission Culture éducation et Communication au Sénat, a défendu la vision d’une école enfin dégagée du stress imposé depuis des années par le gouvernement sortant. Les écologistes prônent des établissements scolaires fondés sur la coopération et non la compétition, accueillant artistes et associations en lien avec des projets pédagogiques, et proposant des activités diverses sur le temps non scolaire : des lieux de vie ouverts au monde.

Un parlement à l’image de la société ?

Pour suivre ces orientations, il faudra compter à l’assemblée des députés suffisamment conscient des ces enjeux. Avec une chambre composée essentiellement de sexagénaires masculins, peu enclins à l’innovation et à aborder certains sujets, comme l’homoparentalité ou HADOPI, il urge d’aller vers la 6e République, insistent Eric Quiquet – candidat dans la 2e circonscription – et Jean-Vincent Placé.

 

Notre démocratie sclérosée souffre d’une vraie crise de la représentation. Le scrutin uninominal à deux tours accentue le bipartisme : grosso modo pour être élu, il faut forcément se trouver parmi les deux premiers. Si on adoptait le mode de scrutin allemand, même à un niveau national de 5-6 % des voix, on compterait environ 25 députés écologistes. Mais en France, les écologistes n’ont pas d’autre choix que de passer un accord pour pouvoir être représentés au parlement.

Fin du cumul des mandats, scrutins avec une dose de proportionnelle suffisante, élection au suffrage direct dans les intercommunalités : voici quelques unes des mesures de base qui permettront des avancées démocratiques sérieuses.

Les lois ne seraient plus rédigées dans les cabinets ministériels mais bien élaborées au parlement avec des députés présents. Des formations politiques moyennes seraient enfin sérieusement représentées, ce qui favoriserait le débat et le courage politique. Les agglomérations comme Lille Métropole (plus d’un milliard d’euros de budget annuel !) bénéficieraient de conseillers élus directement par les habitants et non par leurs pairs : c’est important car leurs compétences concernent des pans majeurs de la vie quotidienne : urbanisme, déplacements, eau, déchets, activité économique. Les décisions seraient certainement prises autrement et seraient mieux débattues, dés les campagnes électorales.

Aujourd’hui les intercommunalités constituent des trous noirs de la démocratie, comme en témoignent les options prises pour le Grand Stade, contre lesquelles les élus Verts se sont toujours opposés. Un cadre démocratique sûr aurait certainement changé la donne, car il en va des intercommunalités comme de l’Europe : l’intérêt des communes (ou des états) n’est pas celui des populations et de l’avenir. L’Europe possède désormais un parlement élu au suffrage direct ; il lui manque une fiscalité propre, un esprit fédéraliste. Les retards démocratiques français sont sur certains points bien plus inquiétants.

Revisiter le terme même de croissance devient nécessaire

… conclut Jean-Vincent Placé. Parce que dans un monde fini et fondé sur la concurrence nous allons droit dans le mur. L’industrie verte (qui n’est pas la croissance), l’agriculture bio, la rénovation des bâtiments sont des enjeux forts à venir. Les écologistes sont les seuls à porter ainsi cette urgence et cette nécessité. Cette force politique doit se faire entendre !

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Le droit à  l’éducation, un enjeu de société ! https://lille_old.eelv.fr/2011/05/le-droit-a-leducation-un-enjeu-de-societe/ Thu, 26 May 2011 11:36:19 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4926 Depuis 10 ans, les mesures successives du gouvernement dépouillent notre système éducatif des moyens nécessaires pour faire du droit à  l’éducation un levier de réduction des inégalités sociales et d’émancipation citoyenne : moins d’heures de cours, moins d’enseignants, moins de classes, moins d’enfants de 2-3 ans accueillis à  l’école maternelle. Au passage, l’état ignore les conséquences de son désengagement, et méprise les parents angoissés pour l’avenir de leurs enfants. « Demain mon enfant pourra -t-il entrer à  l’école maternelle comme je le souhaite ? Demain, qui lui viendra en aide s’il rencontre des difficultés scolaires dans une classe surchargée ? Demain…? »

Au lieu de rassembler les acteurs de l’éducation, l’état divise et décide seul sans consultation préalable. Aujourd’hui il pense résoudre le problème par une nouvelle évaluation de niveau en fin de CM2, remise en cause et refusée par des enseignants qui risquent pour cela des sanctions administratives.

Nous dénonçons cet état d’esprit délétère et comptable et nous plaidons pour un Droit à  l’éducation. Un droit garanti, partagé, doté des moyens nécessaires pour les enfants d’aujourd’hui et les adultes qu’ils seront demain.

Nous plaidons pour un chantier permanent de l’éducation. à€ Lille, il trouve son expression dans la construction de notre Programme Educatif Global, en réunissant l’ensemble de la communauté éducative : parents, professionnels de l’éducation, enseignants, associations d’éducation populaire… Nous plaidons pour un chantier ouvert avec l’ambition de faire de la ville un environnement éducatif, dés la petite enfance, pour – comme le dit Philippe Meirieu – prendre soin de soi et prendre soin du monde.

Lise Daleux

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Tribune publiée dans Lille Magazine N°75 – Juin 2011

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Les enfants victimes des décisions de l’Etat https://lille_old.eelv.fr/2008/09/les-enfants-victimes-des-decisions-de-l8217etat/ Thu, 25 Sep 2008 16:09:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4790 Nos enfants vont plus longtemps à l’école que les autres petits européens. Pour la rentrée scolaire 2008, le ministère de l’éducation nationale a décidé la semaine de 4 jours dans les écoles, décision prise suite au résultat d’un sondage, sans concertation avec les acteurs du terrain. Les Verts s’inquiètent de l’absence de réflexion pédagogique.

Dans les écoles élémentaires de l’enseignement prioritaire, un nouveau dispositif est mis en place. Pour les élèves en difficulté, il y aura deux heures d’accompagnement éducatif réparties sur la semaine, s’ils le désirent et si leurs parents sont d’accord. Ce sera de préférence le soir après l’école.

Deux heures d’activités d’aide aux devoirs, de pratiques sportives, artistiques et culturelles seront mises en place au 1er octobre, quatre jours par semaine dans ces mêmes écoles pour tous les élèves.

Les spécialistes des rythmes de l’enfant s’accordent à dire que la journée de classe est trop longue pour un apprentissage efficace. La solution n’était donc pas de supprimer l’école le samedi mais de raccourcir les journées d’apprentissage. Comment un élève ayant des difficultés supportera-t-il une ½ heure ou une heure supplémentaire?

Si les activités éducatives sont à la charge de l’Education Nationale, les mairies sont, elles, mises devant le fait accompli: il faut ouvrir les écoles plus tard et éventuellement le samedi matin pour des activités que les parents voudraient mener avec leurs enfants. Ces ouvertures nécessiteront des moyens humains et donc financiers supplémentaires, moyens non prévus dans le bulletin officiel cadrant cette décision.

Sylvie Leblanc

Conseillère municipale déléguée

au soutien scolaire, à la lutte contre l’illettrisme, à l’alphabétisation

Publié dans Lille Magazine N° 52 – Septembre 2008

 

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