Déchets radioactifs – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Passage d’un train de déchets nucléaires – Lomme Délivrance https://lille_old.eelv.fr/2012/12/passage-dun-train-de-dechets-nucleaires-lomme-delivrance/ Mon, 10 Dec 2012 22:47:38 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=6962

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 11DECEMBRE 2012

 

Le mardi 11 décembre, un train transportant du combustible usé hautement radioactif néerlandais doit quitter Borssele, aux Pays-Bas, pour rejoindre le terminal ferroviaire de Valognes, dans la Manche. Alors que le débat national sur l’énergie qui s’engage n’est apparemment pas censé prendre en compte ce type d’enjeux et de risques,

Les militants d’Europe Ecologie les Verts Nord de Lomme, avec le Réseau « Sortir du nucléaire », se mobilisent pour obtenir l’arrêt du nucléaire et de ses transports dangereux.

Ce convoi de déchets nucléaire traversera notre commune de Lomme dans la nuit du 11 au 12 décembre 2012 et stationnera à la gare de Lomme Délivrance entre 22h30 et 6h30.

Europe Écologie les Verts dénonce ce passage en force sans information des populations et des élus.

Ce convoi sera composé de combustible usé, issu de la centrale de Borseele au Pays-Bas.

Un transport tenu secret au mépris des élus, des cheminots et de la population.

Malgré les risques de ce transport, la population n’est pas informée du passage de ce train. Comme à leur habitude, les autorités et l’industrie nucléaire ont fait le choix du secret et de l’opacité, tenant les élus, les cheminots et les riverains dans l’ignorance la plus totale.

Un transport absurde et dangereux

Composé majoritairement d’uranium, mais aussi de plutonium et de produits de fission et actinides mineurs, le combustible usé dégage énormément de chaleur et de radioactivité. Ce convoi comporte des risques importants en termes de sûreté et de sécurité. Il devrait en outre traverser des zones urbaines densément peuplées.

Les rayonnements radioactifs “Gamma“ émis par les conteneurs »CASTOR » (Cask for storage and transport of radioactive material)se propagent à plusieurs dizaines de mètres du wagon, entraînant un risque pour les personnes se trouvant à proximité, riverains comme cheminots.

Enfin, les normes de résistance aux chocs et au feu des « CASTOR » s’avèrent ridiculement basses et ne prennent pas en compte bon nombre de situations qui pourraient se présenter en cas d’accident ferroviaire grave.

Europe écologie les Verts Nord Pas de Calais avec le Réseau « Sortir du nucléaire » et le syndicat SUD-Rail tiennent d’ailleurs à rappeler qu’il est conseillé aux agents et au public de se tenir éloignés d’un convoi hautement radioactif stoppé en gare, et incitent les cheminots à exercer leur droit de retrait en cas d’intervention sur ces convois. Non seulement le traitement à l’usine de La Hague ne diminue pas la radioactivité des déchets, mais il augmente leur volume. Cette activité est également extrêmement polluante et contamine l’eau et l’environnement.

De plus, les wagons spéciaux, restent irradiés pleins ou vides et il est fortement déconseillé de s’en approcher à moins de deux mètres ou d’intervenir sur le train. En outre, transporter ces déchets est extrêmement risqué : le combustible usé transporté dans les conteneurs étant hautement

Face à cette impasse une seule solution : arrêter d’en produire et sortir du nucléaire

Il existe aujourd’hui une solution : ne surtout pas les enfouir, arrêter d’en produire et sortir dès maintenant du nucléaire, en économisant l’énergie et en développant les énergies renouvelables. Europe Écologie les Verts avec le Réseau « Sortir du nucléaire » et le syndicat SUD-RAIL se mobilisent pour obtenir l’arrêt du nucléaire et de ces transports dangereux.

En conséquence :

- Nous demandons au Maire de Lomme de prendre un arrêté d’interdiction de passage de ce train, comme d’autres communes l’ont déjà fait.

- Nous informerons la population de Lomme par affichage du passage de ce train à proximité de leur habitation.

Pour Europe Écologie les Verts – Lomme

Vincent Dhelin, Guy Oriol et Lise Daleux

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11 mars, Fukushima – Loos : un Ginkgo pour sortir du nucléaire https://lille_old.eelv.fr/2012/03/11-mars-fukushima-loos-un-ginkgo-pour-sortir-du-nucleaire-2/ Sat, 17 Mar 2012 22:46:33 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2295 Par Elise Jeanne, candidate EELV aux législatives sur la 1ère circonscription du Nord. Nous sommes ici réunis pour planter un Ginkgo Biloba, une des 1ères essences sur notre planète apparue il y a près de 300 millions d’années, juste après les fougères. Cet arbre à la durée de vie exceptionnelle est surtout connu pour son extrême résistance. Il résiste aussi bien à la pollution chimique qu’à la destruction nucléaire et fut l’une des rares espèces à avoir survécu à l’explosion de la bombe atomique à Hiroshima. ...]]>
Par Elise Jeanne, candidate EELV aux législatives sur la 1ère circonscription du Nord.
Nous sommes ici réunis pour planter un Ginkgo Biloba, une des 1ères essences sur notre planète apparue il y a près de 300 millions d’années, juste après les fougères. Cet arbre à la durée de vie exceptionnelle est surtout connu pour son extrême résistance. Il résiste aussi bien à la pollution chimique qu’à la destruction nucléaire et fut l’une des rares espèces à avoir survécu à l’explosion de la bombe atomique à Hiroshima.

Jean-Luc Munro a rappelé pourquoi nous avions choisi ce site, à côté de l’usine PCL. Nous plantons cet arbre ici, à proximité d’un terrain pollué (pollution chimique et déchets radioactifs dans la lagune de Vernay), en symbole d’espoir.

 

à Loos, plantation de Ginkgo en présence de la Sénatrice Marie Christine Blandin

Ce n’est pas le seul Ginkgo qui est planté aujourd’hui dans la région : Villeneuve d’AscqCalaisLillersBethuneEscautpont…(retrouvez quelques photos ici) et nous venons d’en planter un à Lomme, juste en face, de l’autre côté de la Deûle, au bord de la voie ferrée où passent les convois de déchets nucléaires, au pied du “Pont supérieur”.

à Lomme, un autre Ginkgo est planté par Lise Daleux et Julien Dubois, candidats sur la 11ème circonscription du Nord

 


Ce train de déchets nucléaires illustre des choix politiques pris à une autre époque. Nous ne voulons pas de cet héritage, de ces déchets radioactifs extrêmement dangereux que nous ne savons pas stocker.Pour mémoire, en Allemagne le site de stockage d’Asse a connu en 2010 des infiltrations d’eau qui risquaient de contaminer la nappe phréatique. Ce sont 126 000 barils emmagasinés depuis trente ans qui doivent être ramenés à la surface et stockés ailleurs, pour un coût exorbitant, au moins 2 milliards d’euros… aux frais du contribuable. L’accumulation de déchets nucléaires engage l’avenir pour des siècles.

Malgré Tchernobyl et Fukushima, les politiques au pouvoir persistent dans leur aveuglement vis-à-vis du nucléaire et des autres risques de pollution, alors même que les mythes s’effondrent : mythe du risque 0, de l’indépendance énergétique, du nucléaire bon marché. Nous souhaitons mettre l’enjeu environnemental au cœur du débat politique car il impacte notre quotidien à tous. Il impacte notre santé et notre qualité de vie.

Ici le risque principal est celui de la pollution du sol. Il y a potentiellement un risque de pollution des nappes phréatiques par des métaux lourds. Le risque est que cette pollution se diffuse.

Cela nous inquiète. Nous ne voulons pas que la population qui vit près de ce site en subisse les conséquences. La santé et la sécurité sanitaire des habitants en dépendent. Par ailleurs des jardins ouvriers sont cultivés juste à côté d’ici. Nous en appelons donc à la responsabilité de l’Etat et des élus locaux. Nous demandons au Préfet de Région et au maire de Loos d’être responsables vis-à-vis de ce devoir de mémoire, nous leur demandons de surveiller de près la pollution des sols et de s’assurer que le sol des jardins ouvriers n’est pas pollué.

Tout comme le nucléaire sûr n’existe pas, on ne peut pas être assuré que les pollutions de ce site à Loos ne contamineront jamais les alentours.

Les scientifiques savent évaluer les risques. Mais les conditions pour que les évaluations restent valables, c’est qu’on ne les oublie pas et qu’on continue à contrôler l’état du stockage des déchets, à surveiller leur diffusion.

Nous revendiquons un droit à l’information, à la transparence. Il en va de la bonne vie de notre démocratie. Se souvenir et contrôler est nécessaire pour que les générations futures ne soient pas laissées dans l’ignorance et qu’elles en fassent les frais.

Il y a 1 an se produisait la catastrophe nucléaire de Fukushima. Cela n’a pas pour autant changé en France la réflexion sur les politiques énergétiques. Il n’y a pas eu de débat démocratique, pas de remise en question de la part du gouvernement sur l’engagement dans le nucléaire et sur nos consommations énergétiques électriques.

Encore aujourd’hui, trop de responsables politiques de gauche comme de droite refusent de voir la réalité en face.

Nous, écologistes, nous n’oublions pas. Quand on voit que le nombre de maladies chroniques liées à la dégradation de notre environnement explose, que les riverains de La Hague ont 30% de plus de malchance de développer une leucémie que le reste de la population, alors nous disons : il est temps d’agir !

Avec EELV, nous sommes la force politique d’action pour sortir du nucléaire et pour prévenir les risques sanitaires. Des solutions crédibles existent.

Nous savons maintenant que la sortie du nucléaire ne nous coûtera pas plus cher que son maintien : son coût est évalué à 410 Mds E contre 470 Mds pour le renouvellement du parc. La Cour des comptes a d’ailleurs récemment insisté sur l’importance des surcoûts liés à la maintenance du parc nucléaire, avec au moins 55 milliards d’euros d’investissements nécessaires entre 2011 et 2025. Le plus inquiétant, c’est que malgré une augmentation des coûts pour améliorer la sûreté, le risque zéro ne disparaît pas pour autant. Le nucléaire est la seule technologie dont le coût augmente dans le temps. Ne gaspillons pas des milliards et notre temps pour remplacer le parc nucléaire vieillissant.

Nous pensons aussi que la prévention est l’avenir de notre santé.

Nous proposons :

- D’organiser la sortie du nucléaire sur 20 ans, en commençant par l’arrêt des centrales les plus anciennes, Fessenheim et Bugey, l’arrêt progressif mais définitive des 58 réacteurs français, l’arrêt immédiat des projets en cours : EPR de Flamanville et de Penly, Astrid.

- De faire de la France un leader des énergies renouvelables en produisant 40% de notre énergie par des sources renouvelables dès 2020

- Et oui nous créerons les emplois de demain : la transition énergétique permettrait de créer plus de 500 000 emplois qualifiés et non délocalisables d’ici 2020, dans les énergies renouvelables et la rénovation du bâti (aujourd’hui, le secteur nucléaire représente 410 000 emplois), nous proposons la création d’une filière de démantèlement des installations. En Allemagne, les énergies renouvelables électriques créent six fois plus d’emploi que le nucléaire français, par unité d’énergie produite.

- Nous proposons un plan d’urgence contre le gaspillage énergétique, avec la rénovation d’1 million de logements chaque année ; cette rénovation réduirait d’autant les factures

- La mise en place d’une tarification progressive de l’électricité et du gaz pour aider les plus modestes tout en pénalisant le gaspillage.

Conclusion :

Malgré la pollution du sol, nous espérons que ce Ginkgo prendra racine. Nous espérons qu’il ne deviendra pas toxique à cause de la pollution, comme l’imaginait le réalisateur japonais Miyazaki dans son film d’animation Le Chateau dans le ciel.

Par Elise Jeanne, candidate EELV aux législatives sur la 1ère circonscription du Nord. Nous sommes ici réunis pour planter un Ginkgo Biloba, une des 1ères essences sur notre planète apparue il y a près de 300 millions d’années, juste après les fougères. Cet arbre à la durée de vie exceptionnelle est surtout connu pour son extrême résistance.

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La pollution du site de Kuhlmann-PCL à Loos n’est pas une fatalité https://lille_old.eelv.fr/2012/03/la-pollution-du-site-de-kuhlmann-pcl-a-loos-nest-pas-une-fatalite/ Sat, 17 Mar 2012 22:26:54 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2283 Dimanche 11 mars, en commémoration du triste anniversaire de la catastrophe de Fukushima, Elise Jeanne, accompagnée de militants écologistes, dont Jean-Luc Munro (élu Europe Ecologie les Verts de Loos), ont été planter un Ginkgo Biloba devant l’usine Kuhlmann-PCL. Jean-Luc Munro nous rappelle l’historique du site et les revendications portées par les écologistes.

 

Nous sommes partis de la place du marché à côté de la friche Danel lieu d’une imprimerie datant de 1894 avec des terres polluées entre autre par des solvants ;

Nous sommes maintenant face à l’usine PCL classée Seveso 2 ;

Nous ne pouvons pas oublier le lourd passé industriel de notre région et ici à Loos. Nous sommes à la naissance de l’industrie chimique. L’usine a été créée en 1825 par Fréderic Kuhlmann… Mais on a déjà oublié les ouvriers, ouvrières qui ont travaillé très durement dans ces usines chimiques, textiles principalement…

L’usine de Produit Chimique de Loos PCL utilise un procédé très ancien et polluant et produit essentiellement du chlore. La convention OSPAR de 1992, ratifiée par la France et approuvée par l’Union Européenne recommandait que les installations utilisant encore cette technique ancienne au mercure soient abandonnées en 2010.

Les pouvoirs publics ont conclu un accord visant à reporter cette date à… 2020 sous condition que les industriels prennent en charge les études de toxicologie et d’éco toxicologie, les sols, les eaux et l’air.

Les études faites sur le chlore et le mercure ne concernent pas les déchets radioactifs.

L’exploitation de 1934 à 1964 d’un atelier de traitement de minerai a généré des résidus de faible radioactivité qui ont été mélangés avec d’autres déchets industriels minéraux. Ces déchets sont stockés sur site et conditionnés dans une lagune, appelée De Vernay. le site figure au registre de l’ANDRA, (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). La radioactivité provenant de thorium et d’uranium est classée « Très Faible Activité » pour un volume conditionné de 14 000 m3. Cela représente un terrain de foot de 100 m par 50  m et profond de 2,8  m. On sait que la radioactivité, même à très faible dose peut avoir des conséquences sur la santé…

Des associations écologiques locales ont posé en 2009 puis en 2011 des questions sur cette lagune, sans réponse… De l’aveu même de l’ancien directeur cette friche a été redécouverte en 1992 ! (voir à ce sujet les articles de la Voix du Nord datant du 24 mars 2011 et pour la réponse du Maire de Loos, celui du 9 avril 2011.)  Et effectivement découverte à l’air libre ; juste « protégée » par une clôture en ciment et on nous parle d’ « infiltrations contrôlées ».

Alors lorsque l’on pense aux déchets radioactifs laissés en héritage aux générations futures et à surveiller pendant plusieurs milliers d’années, nous constatons dans notre agglomération des déchets datant d’un demi-siècle sont oubliés !

- Nous demandons des études de toxicologie, pour les eaux, les sols et l’air par un organisme indépendant pour les déchets radioactifs entreposés dans la lagune.
- D’envisager dès aujourd’hui (et non après la fermeture du site) la dépollution et la réhabilitation du site.
- L’étude de l’avenir de l’ensemble des usines de chaque côté de la Deule permettant par la suite d’établir la continuité d’un espace vert de Lille jusqu’au parc Mosaïc.
- La reconversion de cette zone en un pôle «   EuraEcologie   » dédiée aux énergies vertes et à la dépollution.
- La concertation entre partenaires sociaux pour la préparation à la reconversion pour les salariés de PCL actuels en fonction des nouvelles activités en vue de maintenir l’emploi…

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