Cyrille Pradal – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Conseil Municipal du 17 décembre 2012 : prix et qualité du service public de l’eau potable https://lille_old.eelv.fr/2012/12/conseil-municipal-du-17-decembre-2012-prix-et-qualite-du-service-public-de-leau-potable/ Tue, 18 Dec 2012 20:21:57 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=6937 Présentation du rapport sur le prix et la qualité du service public de l’eau potable et du service public de l’assainissement de l’année 2011 ...]]>

Présentation du rapport sur le prix et la qualité du service public de l’eau potable et du service public de l’assainissement de l’année 2011

Conseil Municipal de Lille du 17 décembre 2012

Madame le Maire, mes chers collègues,

Quatre préambules, l’un au regard de la gouvernance, et trois au regard de l’actualité,

Au regard de la gouvernance, Depuis le début de ce mandat nous avons pris acte du rapport sur le prix et la qualité du service public d’eau et d’assainissement transmis par LMCU sans qu’il nous soit présenté dans sa globalité, sans débattre de celui-ci. Bien qu’il concerne au quotidien chacun de nos concitoyens lillois, lommois et hellemmois, cette absence de présentation et de débat depuis 2008 montre, s’il le fallait, que le transfert de compétence à LMCU, provoque au sein de notre conseil municipal, une délégation de débat.

Au regard de l’actualité, Alors que la Délégation de Service Public de l’eau potable faite à la Société des Eaux du Nord, filiale du groupe Suez, arrive à son terme en février 2015. Pour mémoire, cette délégation de service public a été Voté en 1985 unanimement par les groupes politiques de LMCU du PC au RPR ( Les Verts n’étant pas présent cette époque), Et oui 30 années de DSP d’un coup !

Au regard de l’actualité, Alors que cette fin de délégation se termine par un contentieux engagé contre LMCU par le délégataire et que LMCU est dans l’attente du jugement du tribunal administratif : en jeu le remboursement de 115 millions d’euros à LMCU perçu comme produits financiers sur la trésorerie des provisions pour renouvellement non utilisées. On dit que l’eau paie l’eau, pour l’heure dans ce cas de figure l’eau n’a pas payé que l’eau. Heureusement q’Arthur Notebart, président de la communauté de l’époque précisait à l’issue du vote de cette DSP en 1985 : il n’ y a que des gens sérieux dans ce conseil communautaire ! Je vous invite à aller relire ces échanges…forts instructifs !

Au regard de l’actualité, Alors que LMCU mène depuis septembre de cette année un débat sur l’eau (Je salue Alain Cacheux, vice-président à l’eau à LMCU) en vue de voter au premier semestre 2013 sur une délibération cadre Eau qui réorientera la politique globale de la Métropole pour nos concitoyens en matière de préservation de la ressource en quantité comme en qualité, d’accès à l’eau pour tous, et de mode gestion,

Vous comprendrez, pourquoi il nous est apparu essentiel de vous présenter cette année ce rapport adopté en juin dernier à LMCU, afin d’appréhender au mieux la situation de notre métropole en la matière et d’en échanger largement au regard des échéances futures.

Voir le document ci-joint pour les diaporamas.


 

 

Diapo 2 : Ce rapport est scindé en deux segments : la production et la distribution d’eau potable / l’assainissement des eaux usées.

Diapo 3 : Deux contextes de gestion : Production et la distribution de l’eau potable est par délégation de service public confiée à la société des Eaux du Nord pour 60 communes (dont Lille/Lomme et Hellemmes) et à Noréades pour 2 autres communes. Les autres communes de LMCU étant en Régie avec Noréades. L’assainissement des eaux usées est en Régie par LMCU.

Diapo 4 : quelques chiffres clés : Origine et consommation

Notre eau potable à trois origines :

  • à 60% de l’eau souterraine de la nappe de la craie,
  • à 15% de l’eau souterraine de la nappe des calcaires carbonifère,
  • à 25% de l’eau de surface provenant de la Lys.

Ces trois origines constituent une force par la différenciation des approvisionnements sachant que la ressource la plus fragile et la plus sensible aux pollutions, aux aléas climatiques (dont sécheresse) est la Lys, puis la nappe de la craie puis la nappe des calcaires carbonifères. Les deux nappes souterraines, évoluent à des temps différents. Toutes actions de reconquête de la qualité de ces eaux pourraient avoir des effets en quelques années sur la nappe de la craie, en dizaine d’année pour la nappe des calcaires du carbonifère.

En éléments essentiel : une consommation domestique moyenne en baisse constante depuis 2004 passant de près de 40 m3/an.hbt à près de 34 m3/an.hbt. Plusieurs explications : nouveaux équipements plus économes, plus grande sensibilisation à ces sujets, une volonté d’économie financière (3% du budget de la famille seuil de la précarité eau).

Diapo 5 : le coût

En 2011, le prix du m3 était de 3.60€. Prix plutôt bas comparé au reste du Bassin Artois Picardie qui est à 4.12€/m3 en moyenne (4.05 pour la Nord et 4.42 pour le Pas-de-Calais)

Une facture d’eau 2011 se décompose en 5 parts : 1/ assainissement pour 41% 2/ la part variable à la consommation d’eau pour 29% 3/ les redevances (AEAP, VNF…) pour 17% 4/ la part fixe eau potable pour 8% (entretien du branchement, location du compteur…) 5/ la TVA pour 5%

La différence 2011/2010 confirme la tendance : +3% pour l’assainissement, -3% pour l’eau potable. L’assainissement premier poste variable de la facture d’eau.

Diapo 6 : l’eau potable

Diminution de la production de 10% entre 10 ans en raison de la diminution de la consommation par habitant et du travail de résorption des fuites.

Suite aux derniers investissements, le rendement du réseau s’est amélioré passant de 80.3% en 2010 à 81.7% en 2011. Cependant le rendement brut (incluant les eaux de services comptées en perte) est de 80,3% et en deçà de l’objectif fixé au contrat de 82%. Nous avons encore des marges de progrès.

Sur le plan de la qualité, bien sûr toutes les eaux potables distribuées répondent à toutes les normes sanitaires. Cependant nous devons être vigilants car cette potabilisation générale provient d’un savant mélange des eaux de différentes sources de production. Ceci doit nous alerter sur l’urgence de protéger encore davantage dans les prochaines années notre ressource en eau potable …

Diapo 7 : l’assainissement

Cf chiffre sur la Diapo

Un très bon taux de desserte avec 99.2% des 327 408 abonnés desservis par le réseau d’assainissement.

Diapo 8 : Evolution

Mise en route de la station de Marquette lez Lille en 2013 qui nous permettra de répondre aux exigences règlementaires de traitements des eaux usées. 172 M€

ORQUE : opération qui se développe depuis 2008, sur les champs captant du sud de la métropole, champ captant qui assurent 40% de l’approvisionnement en eau potable de la métropole. Après un diagnostic multi-pressions en 2008/2009, un plan d’action est engagé depuis 2010 jusque 2015 auprès des communes, des entreprises, des agriculteurs et des milieux naturels.

La Ville salue enfin le lancement du SAGE Marque Deûle, outil pour atteindre les objectifs de bon état des masses d’eau impulsées par l’Union européenne. La Ville contribue à ces travaux.

Pour conclure, je dirai que nos regards se tournent vers LMCU…

Le grand débat, la délibération cadre et particulièrement le mode de gestion…c’est l’esprit du vœu qu’a initié le groupe EELV et qui est déposé conjointement avec le Groupe Communiste.

Ce vœu s’inscrit dans une vision écologique et social du global au local, En cette année ou s’est tenue le forum mondial de l’eau et surtout le forum alternatif de l’eau montrant deux mondes, deux visions opposées dans les valeurs de la gestion des eaux : privée et publique, voire publique citoyenne. Alors qu’un milliard d’individu n’a pas accès à l’eau potable, 2 milliards prévoit on en 2025, que l’Unesco a inscrit l’eau comme bien commun de l’humanité et promeut les premiers litres vitaux gratuits, que 600 000 foyers connaissent une coupure d’eau chaque année en France, que les plus de 70% de DSP eau en France est un cas atypique dans le monde où 90% de l’eau est en gestion publique directe, que le premier tarif social est celui le moins cher au mètre cube, c’est le cas pour la gestion publique directe. Un exemple : Aix en Provence en Régie, Marseille en DSP (Véolia), même origine en eau potable, aqueduc de Roquefavour construit en 1847 autant mieux dire qu’il est amorti. Le mètre cube à Aix en Provence est à plus 40% moins chère qu’à Marseille. Don’t act !

Alors que des collectifs se sont constitués pour porter ces valeurs citoyennes essentielles pour ce bien commun qu’est l’eau, pour que le débat soit largement ouvert aux citoyens de la métropole : le collectif eau et le collectif eau équitable, nous vous présentons ce vœu pour 2013.

Je vous remercie

 

Cyrille Pradal,

Conseiller délégué

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Lille : le développement durable ici…et là-bas ? https://lille_old.eelv.fr/2012/04/lille-le-developpement-durable-iciet-la-bas/ Sun, 22 Apr 2012 09:57:48 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=6639 Plus de huit Français sur dix (84%) se déclarent préoccupés par la crise écologique (Enquête Fondation Nicolas Hulot – avril 2012). Crise écologique? Oui, vous avez bien lu, préoccupation majeure des français et pourtant grande absente de cette campagne présidentielle. ...]]>

Plus de huit Français sur dix (84%) se déclarent préoccupés par la crise écologique (Enquête Fondation Nicolas Hulot – avril 2012). Crise écologique? Oui, vous avez bien lu, préoccupation majeure des français et pourtant grande absente de cette campagne présidentielle.

Après l’échec des Etats à Copenhague pour le Climat alors que la société civile internationale appelait de ses vœux un accord ambitieux et solidaire, c‘est tristement prévisible : les Etats ne seront pas à la hauteur du rendez vous de Rio+20 – 3ème Sommet pour le Terre.

Rappelons nous, il y a 20 ans, alors que tous les indicateurs environnementaux sont dans le rouge, plus de 100 pays et de 1500 ONG redonnaient un espoir pour la Planète et donc pour l’Humanité en s’engageant collectivement pour la biodiversité, le climat, la lutte contre la désertification et en appelant tous les pouvoirs locaux à s’inscrire dans le Développement Durable au travers d’Agendas21, véritable plan d’actions pour le XXIème siècle.

Notre Ville, avec l’engagement et le soutien continu des élus EELV, s’est dotée d’un Agenda21 dès 2000 et d’une 2ème génération en 2010. Année après année, au plus près desLillois, cette dynamique enrichit notre action municipale locale pour le bien être et le respect de chacun, tout en répondant de mieux en mieux aux enjeux globaux planétaires. Le logement, l’emploi, la santé, la culture, l’eau, l’énergie, la nature… besoins essentiels sont enfin abordés par d’autres prismes que le profit, le coup médiatique, le bling bling ou l’assistanat. Du chemin reste à parcourir…ici et là-bas.

C’est pourquoi, être à Rio, auprès des ONG et des pouvoirs locaux du 20 au 22 juin 2012 sera un acte politique fort pour peser sur les Etats et rappeler l’évidence : l’Homme et la Planète doivent l’emporter sur les intérêts politiques et économiques de court terme. Danielle Poliautre, notre regrettée adjointe, en était persuadée et représentait Lille en 2002 au 2ème Sommet à Johannesburg.

La Délégation régionale emmenée par la Région ne s’y est pas trompée, dommage que la Ville de Lille ait décliné l’invitation.

 

Cyrille Pradal

Conseiller Municipal Délégué

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Biodiversité : Lille franchit une nouvelle étape https://lille_old.eelv.fr/2011/07/biodiversite-lille-franchit-une-nouvelle-etape/ Wed, 20 Jul 2011 18:34:18 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4932 Après Paris, Montpellier et Orléans, Lille est la 4e ville de France à  s'engager dans un plan local pour la biodiversité. C'est le fruit d'une démarche engagée par les élus Verts depuis 2001, avec toujours un temps d'avance, et qui a vu la ville de Lille récompensée à  plusieurs reprises pour son volontarisme en la matière. Le plan Biodiversité présenté par Cyrille Pradal en conseil municipal du 27 juin 2011 a été voté à  l'unanimité. ...]]>

Après Paris, Montpellier et Orléans, Lille est la 4e ville de France à  s’engager dans un plan local pour la biodiversité. C’est le fruit d’une démarche engagée par les élus Verts depuis 2001, avec toujours un temps d’avance, et qui a vu la ville de Lille récompensée à  plusieurs reprises pour son volontarisme en la matière. Le plan Biodiversité présenté par Cyrille Pradal en conseil municipal du 27 juin 2011 a été voté à  l’unanimité.

Un défi mondial

La notion de biodiversité est récente (1985) ; cependant l’enjeu est de taille. La biodiversité désigne la variété du vivant : gènes, bactéries, espèces végétales et animales, écosystèmes… Cette variété et les interactions au sein du vivant sont déterminantes pour la bonne santé des écosystèmes, dont l’espèce humaine fait partie. Or ces écosystèmes sont aujourd’hui détruits, fragmentés, fragilisés, à  tel point qu’on assiste à  une sixième extinction des espèces.

L’activité humaine est à  la fois responsable et dépendante de cette situation. La pollution, le changement climatique, la surexploitation des ressources, l’agriculture intensive appauvrissant les sols, la modification des milieux naturels, etc. sont autant de facteurs de la dégradation. Dans le même temps, la biodiversité apportent des services essentiels : nourriture, médicaments, qualité de l’air, de l’eau, de la terre, matières premières, culture…

Les capacités d’adaptation et de résistance des espèces sont sérieusement amoindries. Il appartient à  l’humanité d’y remédier pour des raisons pragmatiques (biodiversité et humanité sont liées) aussi bien qu’éthiques (solidarité et responsabilité). Cet enjeu planétaire est reconnu par des accords mondiaux et internationaux, issus de la conférence mondiale de Nagoya (octobre 2010), qui réunit 193 pays autour de 20 objectifs pour 2020.

Une réponse locale

Si l’enjeu est global, les politiques municipales n’en sont pas moins parties prenantes. Parce qu’elles agissent directement sur la nature et sur l’aménagement urbain, et parce que l’administration municipale est la plus proches des habitants. Les villes ont donc un rôle de gestion et d’information en la matière. Et puisqu’en France, 80% de la population est urbaine, la mobilisation des citadins est essentielle.

Depuis 2001, sous l’impulsion des élus écologistes, la ville de Lille s’engage pour la biodiversité avec :

En 2011, Lille adhère à  la stratégie nationale pour la biodiversité, pour apporter une plus grande cohérence à  son action et pour aller plus loin. Ce Plan Biodiversité est le pendant du Plan Climat adopté en 2009. En vue d’une prise de conscience et d’une mobilisation collectives, le plan Biodiversité poursuit 4 objectifs :

> Connaître pour faire aimer

> Contribuer à  la réconciliation Homme / nature

> Augmenter la robustesse de la ville

> Inscrire la ville dans l’infrastructure naturelle métropolitaine et régionale.

Pour ce faire, le plan se décline en 5 axes-clés :

> Connaître > Transmettre et mobiliser > Aménager > étudier > évaluer

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1/ Connaître…

Savoir d’où l’on part est un préalable indispensable. Le dernier grand inventaire botanique sur Lille remonte à … 1901 ! Avec l’observatoire de la biodiversité lillois sont lancés des inventaires d’espèces avec un suivi annuel, de même qu’une évaluation des pratiques au sein des services.

2/ Transmettre et mobiliser…

Des dispositifs diversifiés doivent permettre à  chacun de s’impliquer comme il l’entend. Observatoires citoyens, « portraits nature », chantier nature, « verdissons nos murs » : ces opérations sont renforcées ou initiées en lien avec le réseau Naturenville de Lille Lomme Hellemmes qui propose 200 sorties-nature en 2011. Cette mobilisation s’appuie sur les rencontres croisées entre services, associations, bureaux d’études et habitants.

3/ Aménager…

Il s’agit de construire la ville de demain, en inscrivant la biodiversité comme une nouvelle préoccupation des services. Cette nouvelle donne implique une remise en question de l’ensemble des savoir-faire de la collectivité, depuis les gestes techniques quotidiens les plus anodins jusqu’à  la planification urbaine.

Cela dépasse donc la gestion des espaces verts [1] et vient concerner l’aménagement de la ville. Des prescriptions techniques seront définies pour la conception des nouveaux aménagements, en faveur de véritable corridors écologiques [2]. Les noues, mares, végétalisations de façades, installations de nichoirs, seront ainsi pensées en amont.

4/ Etudier…

Quelle est la toiture végétalisée la plus pertinente en terme de biodiversité et de faculté épuratrice? Difficile de répondre, tant la connaissance naturaliste s’est perdue. S’interroger sur la biodiversité en milieu urbain est nouveau et appelle un programme de recherche conséquent. Des travaux sont déjà  engagés avec la faculté de pharmacie, Lille 1, l’Institut catholique….

5/ évaluer…

Pour assurer sa mise en œuvre effective, le suivi et la communication du plan feront l’objet d’une attention soutenue. Cela passera par la définition de critère pertinents, par l’évaluation annuelle de chaque axe, avec un retour en conseil municipal. Enfin, la communication des résultats mettra l’accent sur le baromètre lillois de la biodiversité, qui rapportera l’état de santé de la biodiversité lilloise pour l’année passée, en passant au crible oiseaux, papillons, libellules, amphibiens, chauve-souris, criquets/sauterelles, abeilles et flore…

Ce baromètre est unique, c’est une création du service des parcs et jardins de la ville de Lille. Il présente le nombre d’espèces présentes, le nombre d’espèces potentielles, celles en dangers d’extinction en ville, l’état de conservation et les tendances évolutives (nombre d’espèces et d’individus).

Un plan pour prendre la mesure des enjeux

Avec son plan Biodiversité, Lille apporte une partie de la réponse à  un enjeu planétaire. La ville y trouve aussi des atouts locaux : sanitaires (captation des pollutions et des poussières, diminution des souches virales…), sociaux (meilleur cadre de vie, liens intergénérationnels…), économiques (secteur avide en main-d’œuvre, tourisme…).

Avec ce plan, les élus d’Europe Ecologie les Verts veulent aussi convaincre leurs collègues que la biodiversité ne se limite pas aux « oiseaux et petites fleurs », ni à  un reportage animalier sur une espèce lointaine en danger. La biodiversité n’est pas un supplément d’âme, mais la condition même du vivant.

Notes[1] zéro phytosanitaires en 2014, prise en compte des cycles de la nature, gestion future des cimetières, etc.[2] voir à  ce titre la prise en compte d’une coulée verte dans le GPU de Lille Sud
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Bonne année 2011, surtout la santé ! https://lille_old.eelv.fr/2011/01/bonne-annee-2011-surtout-la-sante/ Fri, 28 Jan 2011 16:46:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4784 2010 a rappelé les consanguinités du gouvernement Sarkozy avec les firmes pharmaceutiques et pétrochimiques, aux dépens des malades, tout en dilapidant l’argent public. Tout y est : démesure de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1, complaisance du rapport « pesticides et santé », obscurantisme autour du dernier scandale sanitaire du Médiator…

Aprés avoir tenté de faire passer un cavalier législatif sur la médecine du travail, censuré par le Conseil d’Etat, le budget santé 2011 confirme le tir ! Résultat :

  • Moins 5% sur le programme prévention, sécurité sanitaire et offre de soins,
  • Moins 10% pour l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail,
  • Déremboursement de médicaments,
  • Un impôt sur les indemnités journalières des accidentés du travail,
  • Une nouvelle taxe de 3.5% sur les contrats de mutuelle santé…

Ces mesures s’ajoutant aux franchises médicales et autres taxes déjà  instaurées depuis 2007.

Dans la continuité des lois Besson/Hortefeux indignes des droits de l’Homme, les personnes bénéficiant de l’Aide Médicale d’Etat (AME)1 devront dorénavant s’affranchir de 30€ par an pour y accéder. Inhumain quand on sait que parmi les 200 000 bénéficiaires de l’AME, déjà  en extrême précarité, les pathologies graves – cardiaques, neurologiques, VIH – sont sur-représentées.

Une fois encore le gouvernement démontre son incapacité à  réformer notre système de santé au-delà  de mesures comptables sans fondement médical, sanctionnant encore et toujours les plus fragiles, les plus pauvres.

En attendant des temps meilleurs où santé rimera avec prévention, solidarité, intérêt général, qualité de l’environnement et de l’offre : Bonne année, surtout la santé !

Cyrille Pradal
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Tribune publiée dans Lille Magazine N°72 – Janvier 2011

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L’eau du robinet, ça se boit… Les bouteilles sont tombées en carafe https://lille_old.eelv.fr/2010/11/leau-du-robinet-a%c2%a7a-se-boit-les-bouteilles-sont-tombees-en-carafe/ Mon, 29 Nov 2010 13:24:06 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4912 Le moment est arrivé pour un premier bilan de l'action menée à  la ville, pour limiter l'usage des bouteilles d'eau et promouvoir l'usage de celle du robinet. ...]]>

Le moment est arrivé pour un premier bilan de l’action menée à  la ville, pour limiter l’usage des bouteilles d’eau et promouvoir l’usage de celle du robinet.

En 2006 était lancée un projet de distribution de carafes d’eau, à titre expérimental. Un élu Vert – Christian Fleiszerowicz – était déjà en charge du sujet. 5 ans et 9814 carafes d’eau plus tard, les résultats sont probants.

D’une part, à  chaque accueil des nouveaux habitants en mairie de quartier, des carafes d’eau sont offertes, et Cyrille Pradal dit quelques mots pour expliquer l’opération, et promouvoir l’usage de l’eau du robinet.

D’autre part, la mairie s’applique à elle même ce qu’elle préconise pour les autres. Mine de rien, nombreuses sont les personnes concernées : personnel des services municipaux, instances de concertation, clubs, manifestations publiques etc. La direction de développement durable, la centrale d’achat et le Protocole ont recensé les services les plus consommateurs.

3264 carafes leur ont été distribuées. Les carafes remplacent progressivement les bouteilles, qui sont d’abord utilisées quand l’utilisation de la carafe est impossible (déplacements, manifestations extérieures ou non équipées etc.)

La consommation de bouteilles d’eau a fortement diminuée. En 5 ans, celle des bouteilles de 1,5 l. a été divisée par 12, et celle des bouteilles de 50 cl par 3 ! On est passé d’un achat de 27.852 grandes bouteilles en 2006 à  2.280 en 2010 (comptabilisées jusqu’au 4 octobre) [1]. Pour donner un ordre de grandeur, ces chiffres sont à  mettre en face des dizaines de milliers de personnes consommatrices dans le cadre des manifestations publiques, activités des clubs, des équipements municipaux, événements, invitations etc.

Depuis 2006, on a évité l’achat de prés de 44 000 bouteilles d’eau (en 50 cl et 1,5l). Soit 3,1 tonnes de CO2 évitées, et une économie de quasiment 10.000 €. Les calculs prennent bien entendu en compte les frais et émissions induits par les carafes (fabrication, achat, consommation d’eau).

Au final les bénéfices sont multiples : baisse des émissions de CO2 et des déchets, sensibilisation aux avantages environnementaux et budgétaires, économies pour la ville. L’opération se poursuit donc, en menant une enquête de satisfaction auprès des agents de la ville.

Notes[1] Et 8040 bouteilles de 50 cl achetées en 2010 jusqu’au 4 octobre.
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Politique apicole en plein vol https://lille_old.eelv.fr/2010/10/politique-apicole-en-plein-vol/ Thu, 28 Oct 2010 16:20:04 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2865 Lors du mandat précédent, Eric Quiquet a engagé la ville dans la campagne \"Abeille, sentinelle de l'environnement\". Cyrille Pradal a repris le flambeau avec entrain. ...]]>

Lors du mandat précédent, Eric Quiquet a engagé la ville dans la campagne « Abeille, sentinelle de l’environnement ». Cyrille Pradal a repris le flambeau avec entrain.

4 ans plus tard, les résultats sont parlants :

  • 57 ruches installées à Lille sur des lieux mis à disposition par la ville et ses partenaires;
  • un rucher-école municipal et 23 élèves diplômés, 40 inscrits cette année;
  • des actions éducatives;
  • des apiculteurs qui se rencontrent davantage;
  • le Mois de l’abeille…

En somme, une curiosité et une compréhension croissantes, pour un enjeu décisif : 84% des plantes cultivées en Europe dépendent de la pollinisation ! Les insectes pollinisateurs contribue à 35% de la production alimentaire mondiale, à 65% de la diversité alimentaire. Il appartient aussi aux élus d’en faire prendre la mesure. D’où une politique volontaire à Lille, qui passe par la formation d’apiculteurs, dont les abeilles ont grandement besoin.
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La première remise des diplômes du rucher-école municipal a eu lieu le 9 octobre 2010 à la ferme pédagogique, où se déroulent les cours. 23 élèves forment la promotion « Eric Quiquet », ainsi nommée pour saluer l’initiateur de la campagne à Lille. Cyrille Pradal a rappelé à cette occasion les grands principes et objectifs qui guident sa délégation sur l’apiculture urbaine.

 

Retour, en texte et en images, sur 2 années de politique apicole.

Rucher Ecole Municipal de Lille / Remise des diplôme promo 2009/2011 le samedi 9 octobre 2009 à la ferme Marcel Dhenin / Intervention de Cyrille Pradal

Le 10 octobre 2009, nous étions réunis, ici, à la Ferme Marcel Dhénin pour l’inauguration de ce rucher-école, du premier rucher-école municipal de France.

1 an après, 25 samedis après-midi de cours plus tard, 24 heures de cours théoriques et 51 heures de cours pratiques donnés aux élèves par Simon Gorny, apiculteur professionnel et professeur du rucher école […]

Cette manifestation s’inscrit dans le 4ème mois de l’abeille sur le thème de « la grande famille des pollinisateurs » co-organisé par la MRES et la Ville dans le cadre du réseau Naturenville Naturalille et qui s’achève demain. Plus de 25 animations se seront égrainées du 10 septembre au 10 octobre, mobilisant les services de la Ville, les associations, mais aussi de nouveaux partenaires comme l’institut catholique de Lille ou le lycée Michel Servet. 2010 fût un excellent cru, soyez en tous remerciés. […]

Commençons par les bonnes nouvelles :

1/ Grâce à la Ville, après 23 élèves en 2009/2010, vous serez 40 pour cette nouvelle promo 2010/2011, avec Simon Gorny, formateur, passé à temps plein sur le rucher. Ainsi, le rucher sera actif samedi matin et samedi après midi, 1 semaine sur 2 dans l’année.

Avec les week-end portes ouvertes Animavia/ferme, cela va dans le sens d’une plus large ouverture au public le week end de ce magnifique endroit; encore trop méconnu par beaucoup de lillois. C’est la volonté de la Ville.

2/ D’anciens élèves du rucher s’engagent dans la création de l’association des anciens élèves du rucher école. La volonté est là, les missions sont déjà claires : formation continue, achat groupé, partage de matériel apicole, soutien au rucher école. Cette association sera essentielle pour le rucher-école municipal, la Ville vous le savez vous soutiendra. Alors rendez-vous dans les prochains mois pour sa création officielle. Merci encore.

Continuons par le coté politique et militant du rucher-école. Nous sommes tous ici, intéressés, passionnés, ou futur passionnés de l’abeille : apis mélifera mélifera.

Le corps de l’abeille.

Nous sommes tous ici sensibilisés à son rôle indispensable de pollinisateur pour l’humanité et aux dangers qui pèsent sur elle, comme sur l’ensemble de la biodiversité.

Elle est notre sentinelle de l’environnement. La disparition des milieux naturels, l’usage massif des produits phytosanitaires (notamment neurotoxiques) sont à l’origine de l’affaiblissement des colonies d’abeilles et de leur surmortalité. Abeilles plus souvent malades, plus souvent parasitées, ayant parfois des difficultés à accumuler leurs propres réserves de miel pour l’hiver…

Il faut de jeunes apiculteurs biens formés, il faut des anciens apiculteurs avec des piqûres de rappel en formation sur les nouvelles techniques, afin de gérer au mieux son rucher, et de contribuer au sauvetage de cette espèce.

Ici nous ouvrons une poche de résistance – mais bien sûr les grands combats sont ailleurs, envers le gouvernement et le ministre de l’agriculture actuel qui par le grenelle 2 renforcent les produits chimiques dangereux pour les abeilles, envers les lobbies de ces firmes pétrochimiques.

Il nous faut accompagner nos agriculteurs, premières victimes de ce système, à tendre vers la seule agriculture raisonnablement raisonnée et durablement durable : l’agriculture bio.

J’ai une pensée particulière pour nos amis apiculteurs qui comparaîtront du 10 au 13 octobre prochain au procès de Marmande pour fauchage de Maîs transgénique, alors que la France était en moratoire sur les OGM. J’ai une pensée pour Dominique Plancke, conseiller municipal Verts de Lille qui comparaîtra également. Qu’il soit assuré de mon soutien.

Remise des diplômes, 9 octobre 2010

Pour l’apiculture, pour l’abeille, la ville de Lille agit !

  • Lille est terre d’accueil des abeilles :

>> par la gestion de ses espaces verts. Deux parc sont labellisés bio, un végétal sur 2 planté en ville est mellifère, 135 jardiniers sont formés à la gestion différenciée, etc…

  • Lille est terre d’accueil des apiculteurs :

Par le rucher école, par la mise à disposition de sites dans la Ville pour implanter son rucher : 57 ruches et 14 apiculteurs amateurs sont déjà accueillis.

  • Lille est terre de pédagogie à l’abeille, avec notamment ce mois de découverte de l’abeille lilloise.

Pourtant tout cela ne serait pas arrivé, sans deux hommes, et une action. Pas de conseiller municipal à l’apiculture urbaine, pas de ruche sur l’opéra, pas de rucher école, pas de remise de prix.

Ces deux hommes sont Eric Quiquet et Henri Clément, Président de l’Union nationale de l’apiculture française.

Henri Clément a impulsé l’opération « abeille sentinelle de l’environnement » et Eric Quiquet y a fait adhérer la Ville en 2007. C’était la première Ville de France à le faire! C’est pour cela que j’ai sollicité Eric en lui demandant d’être le parrain de la première promotion du rucher école, ce qu’il a accepté immédiatement et je l’en remercie.

atelier découverte, ruches de St Maurice Pellevoisin, juin2010

Voilà avant de lui passer la parole, je tenais à vous remercier pour votre intérêt pour l’abeille et l’apiculture.
Dans un an, le test de l’allumette, le remérage, les tubes de Malpighi, la supersédure, ou la glande de Nassanov, n’auront plus aucun secret pour vous. Dans un an, l’art de l’enfumage vous sera acquis, et vous sourirez en admirant l’abeille battre le rappel.

Merci aux futurs diplômés,
Bienvenue et bonne année scolaire aux nouveaux,
Merci aux services pour l’organisation : Charlotte, Marie, Simon et Maud,
Merci au service du protocole, toujours impeccable !

Eric Quiquet et Cyrille Pradal – 9 octobre 2010, première remise des diplômes du rucher-école

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Abeilles, sentinelles de l’environnement https://lille_old.eelv.fr/2009/10/abeilles-sentinelles-de-lenvironnement/ Fri, 16 Oct 2009 16:35:09 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2797 En 2006, Eric Quiquet répondait présent à l'appel de l'UNAF auprès des collectivités pour le projet « Abeille, sentinelle de l'environnement ». En juillet de la même année 3 ruches étaient installées sur les toits de l'opéra. A l'époque, cela faisait sourire, gentiment... ...]]>

En 2006, Eric Quiquet répondait présent à l’appel de l’UNAF auprès des collectivités pour le projet « Abeille, sentinelle de l’environnement ». En juillet de la même année 3 ruches étaient installées sur les toits de l’opéra. A l’époque, cela faisait sourire, gentiment…

3 ans plus tard, alors que Cyrille Pradal présente l’action de la ville pour les abeilles en conseil municipal, les mines des élus et conseillers de quartier sont bien plus soucieuses et attentives, malgré les cinq heure de palabres qui viennent de passer. Cela vaudra même des applaudissements à l’élu Vert à l’issue de sa présentation : on mesure à quel point l’opération Abeille, sentinelle de l’environnement semble avoir porté ses fruits.

Pour autant rien n’est terminé, bien au contraire ! … et l’actualité particulièrement chargée de cette délégation d’apiculture urbaine portée par Cyrille Pradal, unique en France, comme aime à le souligner l’UNAF, mérite que l’on y revienne pleinement.

Pourquoi un tel projet ?

« Le miel on peut s’en passer, la pollinisation non » … Ainsi s’exprimait Henri Clément, président de l’UNAF à l’occasion de la récolte du miel de l’opéra le 29 septembre dernier. Cette récolte est un temps fort qui donne l’occasion à des élèves d’observer le travail de l’apiculteur et de goûter au miel. C’est aussi l’occasion d’inviter la presse et d’insister sur le rôle essentiel des abeilles, pour la biodiversité, pour l’alimentation.

Car il s’agit bien de faire connaître la situation de grave péril que connaissent notamment les abeilles. Il est établi que nous nous trouvons dans l’ère de la 6e extinction des espèces, et quelques chiffres nous disent bien en quoi la population des abeilles est décimée :

  • On observe aujourd’hui 30 % de pertes dans les colonies, et jusqu’à 80 % dans certains pays.
  • On estime que 14 milliards d’abeilles ont disparu en 10 ans en France.

Cette disparition affecte les apiculteurs, elle a aussi – ni plus ni moins – des conséquences sur le devenir de l’humanité. Car l’abeille ne produit pas que du miel, elle pollinise, c’est à dire qu’elle joue un rôle dans la reproduction des plantes en transportant d’une fleur à l’autre du pollen qui rend possible la fécondation.

Alors quand l’abeille n’est plus là, la production agricole décline. Aux Etats-Unis, indique Henri Clément, la production de concombre s’est effondrée de 50 %, en Californie celle de l’amande a chuté de 30 %. Aujourd’hui, les campagnes sont si pauvres que les horticulteurs doivent faire appel à des apiculteurs qui se déplacent avec leurs colonies pour permettre une bonne pollinisation des arbres fruitiers.

Lille, ville parmi les plus réactives

Cyrille Pradal a donc repris le flambeau avec le nouveau mandat en recevant la délégation d’apiculture urbaine. Il met en avant 3 grands axes :

  • Lille, terre d’accueil des abeilles
  • Lille, terre d’accueil des apiculteurs,
  • Lille, terre de pédagogie

La politique en faveur des abeilles se poursuit aussi avec la mise à disposition d’espaces à destination d’apiculteurs amateurs, via des conventions. Aujourd’hui 11 sites de la ville accueille des ruches pour 9 apiculteurs. On compte 52 ruches au total, dont 3 à l’opéra, 3 au jardin botanique, 6 à la ferme pédagogique. Des apiculteurs de l’UNAF, de la Ville ou amateurs en prennent soin.

Par ailleurs, d’autres actions favorisent le retour des abeilles, notamment via la politique des espaces verts, avec la suppression totale ou progressive des phytosanitaires et le choix de fleurs mellifères (1 espèce sur 2) dans les plantations. Les habitants sont aussi invités à semer des graines d’espèces mellifères, avec notamment la distribution de sachets ad hoc lors de certaines manifestations (distribution à la Fêtes des jardins par exemple).

Un nouveau rucher-école

Le constat a été vite fait du manque d’apiculteurs répondant à l’appel de la ville, qui en a tenu compte en décidant d’ouvrir un rucher-école municipal, de nouveau une première en France (les ruchers-école sont soit syndicaux, soit associatifs). Il a été inauguré joyeusement samedi 10 octobre à la ferme pédagogique Marcel Dhenin. A l’occasion, un cours public et ouvert à tous a eu lieu, qui a engendré un bel échange.

C’est le 4e rucher-école de la région et pour l’occasion des représentants des ruchers-école de Villeneuve d’Ascq et de Dunkerque étaient présents. Simon Gorny, un apiculteur de la ville, véritablement passionné, assurera les sessions de formation qui affichent déjà complets ! 25 élèves sont inscrits, 27 se trouvent sur liste d’attente. Les cours se déroulent d’octobre à septembre avec 6 sessions théoriques et 5 pratiques.

les ruches à  la ferme pédagogique Marcel Dhénin

Information, pédagogie, connaissance

La politique apicole suppose un troisième volet essentiel : la connaissance. La ville engage donc des actions auprès des écoles et du grand public. L’opération « A la découverte des abeilles lilloises » réalisée avec les acteurs du réseau Naturenville propose du 19 septembre au 30 octobre des sorties, expos, animations pour partir à la découverte des abeilles :

  • exposition « Cueilleurs de miel » – photographies d’Eric Tourniret
  • extraction de miel
  • observation de ruches
  • découverte de la diversité végétale et de la pollinisation

Cyrille Pradal s’est par ailleurs rendu au congrès mondial de l’apiculture qui se tenait à Montpellier début octobre. Cette manifestation a réuni 10.000 participants, 500 chercheurs, 200 exposants avec 100 pays représentés.

Surtout, un consensus a enfin émergé sur les causes multifactorielles de la disparition des abeilles, à savoir :

  • les pesticides,
  • la monoculture intensive,
  • les parasites (acariens, champignons) et le frelon asiatique,
  • les croisements génétiques qui affaiblissent l’espèce (brassage de reines),
  • les OGM (les abeilles « s’épuisant » sur des plantes stériles).

Pour autant si la prise de conscience dépasse maintenant largement le cercle des spécialistes, il n’en reste pas moins que des mesures fermes restent à prendre, en France notamment sur les pesticides (puisqu’on autorise encore le Cruiser dont on a pourtant reconnu la nocivité). De même il est déplorable de constater qu’aucune stratégie nationale n’est encore à l’œuvre pour contrer l’invasion du frelon asiatique.

On n’a donc pas fini de s’interroger en voyant les abeilles, vieilles de 60 millions d’années, dépérir … dans les grandes zones naturelles.

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L’indispensable réussite à Copenhague https://lille_old.eelv.fr/2009/09/lindispensable-reussite-a-copenhague/ Sun, 13 Sep 2009 23:38:37 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4789 Tous les regards se tournent vers Copenhague où se tiendra le Sommet pour le climat du 7 au 18 décembre, alors que les scientifiques font état d’un réchauffement de notre planète plus rapide qu’envisagé. Objectif : acter un plan planétaire ambitieux pour que l’augmentation des températures demeure en deçà  de 2°C, seuil au delà  duquel l’emballement climatique aura des conséquences néfastes.

Nous maîtrisons la majorité des solutions d’ordre technique (isolation, énergies renouvelables…) et comportementale (déplacements, alimentation…). Il nous manque une ambition politique mondiale partagée, déclinée localement.

Or, les tergiversations sur la Taxe Carbone montrent le peu d’ambition du gouvernement. Les Verts défendent une « contribution climat énergie » qui tienne compte aussi de l’électricité. Pour être socialement juste et écologiquement efficace, le taux de cette taxe doit être élevé, son produit exclusivement dédié à  la lutte contre le dérèglement climatique, sous la forme de chèques verts pour les ménages modestes et d’investissements collectifs (transports collectifs, modernisation du réseau ferré…).

Ce défi climatique ne sera relevé qu’en opérant à  tous les niveaux, du mondial au local. A Lille, les élus Verts agissent: avec les Plans Climats lillois et métropolitain, mais aussi en recherchant une efficacité énergétique des bâtiments municipaux, en développant les modes doux, ou en instaurant une « compensation carbone » aux déplacements aériens.

Les citoyens peuvent aussi signifier à  leurs gouvernements combien cet ultimatum climatique n’admet pas de réponses molles, en signant l’appel des ONG sur http://www.copenhague-2009.com/ !

Cyrille Pradal

Conseiller Municipal Délégué à  la Biodiversité.
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Tribune publiée dans Lille Magazine N° 60 – Septembre 2009

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Le parc de la Citadelle, refuge de la biodiversité https://lille_old.eelv.fr/2009/07/le-parc-de-la-citadelle-refuge-de-la-biodiversite/ Fri, 17 Jul 2009 20:05:56 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4858 La gestion du Parc de la Citadelle est emblématique des nouvelles orientations choisies pour la nature en ville et elle témoigne d'un changement de pratiques qui sont aussi des changements de culture et de mentalités. Les élus Verts y sont pour beaucoup, d'autant que les délégations dédiées aux espaces verts leur sont assez souvent octroyées. Si la ville de Paris a été exemplaire en la matière  à ses côtés Lille y fait très bonne figure, comment l'a prouvé l'attribution en décembre 2007 du label EVE (Espace Vert écologique) décerné par EcoCert au Parc de la Citadelle et au Parc Matisse, suite à un audit. ...]]>

La gestion du Parc de la Citadelle est emblématique des nouvelles orientations choisies pour la nature en ville et elle témoigne d’un changement de pratiques qui sont aussi des changements de culture et de mentalités. Les élus Verts y sont pour beaucoup, d’autant que les délégations dédiées aux espaces verts leur sont assez souvent octroyées. Si la ville de Paris a été exemplaire en la matière  à ses côtés Lille y fait très bonne figure, comment l’a prouvé l’attribution en décembre 2007 du label EVE (Espace Vert écologique) décerné par EcoCert au Parc de la Citadelle et au Parc Matisse, suite à un audit.

Une évolution flagrante dans la gestion

En 1880 est aménagé le parc de la Citadelle, en suivant le modelé de la Citadelle Vauban, avec diverses fonctions (promenades, loisirs) sur un site militaire qui avait exclu la présence arboricole. De nombreux arbres sont alors plantés qui sont à l’origine du parc boisé actuel.

Dans les années 90, la gestion radicale a été néfaste pour la faune et la flore (abattage en masse des arbustes notamment). Le parc de la Citadelle dépend depuis 1981 du service des fêtes et manifestations.

En 2001, avec le score important des Verts aux municipales (15 % des suffrages) un coup de pouce sérieux est donné à  la reconnaissance du cadre de vie et de l’environnement. Le parc de la Citadelle revient sous la tutelle du service des Parcs et jardins, enfin réunifié et consolidé. (Note : En 1981 le service avait été éclaté, les jardiniers décentralisés par quartier et dépendant du service bâtiments.)

 

Au fur et à  mesure, le projet de gestion différenciée (lancé en 1999), le schéma de développement des espaces verts, l’embauche d’un écologue, le plan biodiversité sont autant de choix qui marquent une évolution dans la gestion de cet espace conséquent de prés de 70 hectares (si l’on comptabilise l’ensemble du site), auquel 4 agents sont affectés sur place.

En effet, le projet de gestion différenciée appliquée à  divers sites de Lille, dont le Parc de la Citadelle, a engagé un ensemble d’actions déterminantes:

  • constitution d’une « équipe-projet » réunissant des techniciens et des jardiniers,
  • plan de formation (visites de sites, formation aux nouveaux outils, connaissances écologiques….),
  • définition de plans de gestion,
  • plan de communication (lettres aux riverains, articles, publication de plaquettes d’information…)

Un pas exemplaire: la gestion écologique

En 2003, un plan de rénovation écologique est lancé, sur base d’une concertation entre les nombreux acteurs concernés par le site (la ville de Lille, la DRAC, l’armée, les voies navigables de France). En effet le site présente alors diverses contraintes et usages: milieu naturel, espace de loisirs, patrimoine, site militaire et fluvial. L’Union européenne, l’Etat, et la région interviennent également, notamment au niveau du financement.

Ainsi, le parc de la Citadelle est mis en valeur de façon écologiquement responsable, par (sans être exhaustif) :

  • des solutions alternatives (sur le fauchage – plutôt que la tonte, feuilles mortes non bralées)
  • le bannissement des produits phytosanitaires
  • des diagnostics écologiques (inventaire des espèces végétales et de groupes faunistiques, indicateurs et/ou remarquables)
  • une gestion pour le retour des espèces historiques (niveaux d’eau par exemple)
  • la création de corridors écologiques, de chemins et sentiers sans ruptures spatiales
  • des espaces réservés pour les chauve-souris
  • le maintien du bois mort, des chandelles, et tas de bois (pour nourrir et héberger la faune)
  • un éclairage bas, ciblé, limité dans le temps
  • la restauration des remparts dans le respect de la végétation qui s’y développe.


Il n’est donc guère surprenant que l’audit mené par Ecocert en 2007 ait été concluant (Note : le label est délivré pour un an, renouvelable après un audit de contrôle). Le parc de la Citadelle est à  ce titre exemplaire en France en terme de réintroduction de la biodiversité. En ce sens, l’installation de nichoirs, la préservation de cavités dans les arbres, la création d’une mare ou l’aménagement de souterrains au sein des fortifications, tout comme la diversification de la strate arbustive, le bois mort, l’éclairage bas produisent un impact décisif pour les insectes, hérissons, chauve-souris, chouettes hulottes, mésange bleue ou plus rares pigeons colombins, voire même plus tard écureuil roux ou renard !

Et cette gestion a contribué plus généralement à  la mise en place d’un observatoire local de la biodiversité, dont on peut s’enorgueillir. Saluons à  ce titre l’engagement passionné du service des parcs et jardins de la ville, prééminent en la matière  Notons aussi l’atout pour les élus Verts de porter à  Lille trois délégations complémentaires pour le parc de la Citadelle : Eric Quiquet avec les espaces Verts, Cyrille Pradal en charge du parc zoologique et de l’apiculture urbaine (essentielle à  la biodiversité) et Dominique Plancke en charge du patrimoine (et donc de la restauration des remparts). Sans oublier enfin qu’en France de nombreux élus Verts en charge de ces thématiques se rencontrent et concourent à  la prise en compte croissante de la biodiversité et du paysage.

Si donc cet été vous irez flâner sur les chemins du parc de la Citadelle, peut-être y porterez-vous un regard différent. Et si vous voyez des citadins peu informés prendre ou brâler du bois mort, dites-leur que cette belle matière abrite beaucoup de vie !

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Sources:

 

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Vers une démocratie locale exigeante https://lille_old.eelv.fr/2008/07/vers-une-democratie-locale-exigeante/ Fri, 04 Jul 2008 15:44:41 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4814 La Ville écologique est une ville plus démocratique car la démocratie permet aux citoyens de mieux vivre ensemble sur un même territoire. Pour cela, elle doit être proche et susciter l’adhésion.

En ce sens, les conseils de quartiers doivent constituer l’outil de base de la démocratie participative.

Le 23 juin dernier, la démocratie sur Lille a fait un pas complémentaire par la désignation des 10 Conseils de Quartier suivant de nouvelles modalités. Désormais, un tiers des conseillers de quartiers sont des lilloises, des lillois volontaires suite à un tirage au sort. Fruits du hasard, c’est un nouveau souffle qui entre dans les conseils de quartiers ; une respiration démocratique. Nous serons vigilants à leur intégration et formation.

Le Groupe des élus Verts souhaite un mandat riche à tous les conseillers de quartiers : habitants, forces vives et politiques.

D’ici leur renouvellement à mi-mandat, nous suivrons de prés leur fonctionnement et défendrons leur évolution pour davantage de démocratie : représentation des lillois de communautés étrangères, animation du Conseil par un conseiller de quartier désigné, séance publique du conseil de quartier…

Quant aux communes associées de Lomme et d’Hellemmes, après l’expérimentation intéressante des Comités de Quartiers sur Lomme, nous serons attentifs à leur modalité de création et de fonctionnement sur Hellemmes pour qu’ils fassent vivre pleinement la démocratie locale.

Cyrille PRADAL

Conseiller municipal délégué

Publié dans Lille Magazine N° 50 – Juin 2008

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