Miser plus, pour s’endetter plus !.. 40 000m² dédiés aux jeux de hasard

mathilde — Sat, 04 Feb 2012 08:29:07 +0000

C’est simple. Suivez le calendrier : Chandeleur, St Valentin, Fête des grands-mères, Journée de la femme… Vous n’avez jamais misé ? Pas de souci, des Coachs Casino sont à votre « service » au sein d’un Corner Coach, espace d’initiation… Pas de billets de banque de 500, 200 ou 100€ ? Mais vous avez bien quelques pièces de 2cts … il y a des machines à 2cts… pour commencer, bien-sûr ! Et si vous hésitez, un speed voyance, gratuit, est à votre disposition pour vérifier que vous êtes chanceux ! Enfin, entre deux mises, vous pourrez vous restaurer : des jetons sont offerts !

BREF !

Avec un magazine diffusé toutes boites cette semaine, Casino Barrière profite de son anniversaire pour attirer de nouveaux patients – pardon ! De nouveaux clients.

Rappelons que le Groupe Lucien Barrière est une SAS au capital de 1 215 144.68€ dont 40% du capital détenus par Fimalac, holding qui développe 3 pôles d’activités : services financiers, activités immobilières et investissements diversifiés (et acoquiné avec Fitch Ratings, 3ème agence de notation financière dans le monde). Beaucoup disent que cette « société lilloise d’animation touristique » est une formidable opportunité pour la ville … même si ce n’est pas leur tasse de thé… Mais opportunité pour qui ?

En 2003, le groupe des élus Verts de Lille votait contre la décision d’implantation de cet équipement au sein d’une ville touristique d’art et d’histoire. Avec de vraies valeurs de gauche nous nous sommes opposés au système du fric roi qui enrichit quelques uns, un peu la Ville, en fragilisant les plus précaires tout en développant l’addiction au jeu.

En effet les jeux d’argents sont devenus banals : 3% de la population jouent aux machines à sous et 60% jouent une fois par an à un jeu de la Française des Jeux. Seulement voilà : ils jouent 38€ en moyenne dans les casinos contre 4,5€ pour la FDJ. 40% des gens qui jouent au casino sont inactifs (sans emploi ou retraités) contre 24% pour la FDJ. Et ils sont plus dépendants : 20% dépassent la limite de mise qu’ils se sont fixée au début du jeu.

Aujourd’hui, EELV Lille persiste et signe en s’opposant à la vulgarisation de ces pratiques par la publicité et porte avec sa candidate Eva Joly une autre France où l’économie est indépendante de la finance avec des valeurs sociales et environnementales pour aller vers un mieux vivre pour tou-te-s, vers une société émancipatrice et solidaire. Ne nous laissons pas berner par de potentiels enrichissements artificiels.

Europe Ecologie Les Verts de Lille

Gratuit, mais à quel prix ?

nathsedou — Wed, 18 Jan 2012 17:25:24 +0000

La crise économique remet au premier plan le slogan du « tout gratuit ». Hormis le soleil et le vent, rien n’est gratuit. Tout a un coût, et c’est à la puissance publique d’organiser la juste répartition des richesses pour y faire face.

A ce titre, était-il justifié qu’un ménage lillois argenté ne paie que 2,20 € pour un repas de cantine dont le coût total se situe autour de 8 € ? Etait-il logique qu’un fils de smicard vivant à 2,9 km de son lycée n’ait droit à aucune aide au déplacement, alors que les enfants de familles aisées bénéficiaient d’un aller-retour gratuit, s’ils habitaient à plus de 3 km du lycée ? Assurément non.

Nous plaidons pour une révision des tarifs publics, afin que chaque famille paie à hauteur de ses revenus. Nous avons proposé des tarifs de cantine (ré)adaptés avec la ferme volonté d’atteindre 50% de produits bio dans les repas en 2014. Nous préférons un abonnement de transport mensuel à 9 ou 18 € selon les revenus pour tous les lycéens, plutôt que d’en exclure les deux-tiers de façon arbitraire.

Invoquer sans cesse le bas prix est un leurre, que nous laissons aux hypermarchés. Des enfants de ménages démunis devraient-ils se satisfaire de produits industriels à la cantine et d’un strict aller-retour entre la maison et le lycée ? N’ont-ils pas droit, comme les autres, au goût, à la qualité, à la mobilité ?

Un siècle de consumérisme a ancré dans nos esprits que tout serait accessible à peu de frais, au mépris de la qualité, des besoins réels, et des limites de la planète. Ainsi, les cafés du centre-ville étalent leurs terrasses qu’ils s’évertuent à chauffer : le tout-marchand continue d’envahir notre espace social. Nous ne sommes pas obligés de l’accepter. Le sacro-saint chiffre d’affaires n’explique ni ne justifie de telles pratiques.

Michel Ifri

Tribune politique à paraître dans Lille Magazine.

Consommation – Europe Ecologie Les Verts – Lille

Miser plus, pour s’endetter plus !.. 40 000m² dédiés aux jeux de hasard

Gratuit, mais à quel prix ?