Conseil Municipal – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 La parentalité, une dimension essentielle à la cohésion sociale https://lille_old.eelv.fr/2012/02/la-parentalite-une-dimension-essentielle-a-la-cohesion-sociale/ Wed, 08 Feb 2012 14:18:52 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4945 Intervention de Lise Daleux au Conseil Municipal du 6 février 2012

 

Madame le Maire, Mesdames et Messieurs, mes chers collègues,

 

Je poursuivrai quant à  moi, rapidement, sur un aspect essentiel du contrat urbain de cohésion sociale : celui qui concerne le volet de la réussite éducative et sociale des enfants et des jeunes.

Comme les différents champs investis par le CUCS ont déjà  été largement évoqués, je développerai davantage mon propos sur les actions menées en faveur de la parentalité, actions primordiales dont on ne parle pas suffisamment et qui passent souvent inaperçues.

Pour que ce terme de parentalité soit plus clair, je vous citerai 3 exemples :

  • D’abord, le travail de médiation parents/enfants réalisé par l’ARPEJ avec des intervenants en partenariat avec les acteurs sociaux de terrain dans les quartiers, et Lille Sud Insertion.
  • Ou encore celui qui est réalisé autour de la relation parents et écoles grâce à  la création de « cafés de parole » à  Moulins par exemple, pour aborder – entre parents – les choses liées à  la scolarité des enfants; le rapport à  l’école; aux enseignants; l’accompagnement des enfants dans leurs études.
  • Il y a aussi les « Cafés des Enfants » avec Potes en Ciel à  Fives, un lieu alternatif propice à  la rencontre créative entre enfants et parents. Un lieu favorisant l’éveil et la confiance, un lieu favorable à  la mixité sociale.

Dans l’accompagnement et le soutien aux familles le nom ambitieux du «Contrat Urbain de Cohésion Sociale» prend tout son sens. Et on voit bien sûr que, pour garantir la cohésion sociale, il faut soigner la famille, premier lieu de création de sociabilité, premier lieu de la solidarité et premier rempart contre les difficultés rencontrées.

Les actions du CUCS en faveur de la parentalité ont ceci de précieux qu’elles visent à  construire un bon relationnel, paisible et porteur d’avenir, entre parents et enfants. Elles visent aussi à  construire un relationnel serein dans le rapport à  l’autre et à  l’institution comme l’école ou les structures du quartier.

S’engager à  soutenir l’accompagnement des parents c’est construire une base solide, édifiée sur des rapports de confiance, apaisés et responsables. C’est ce qui fonde le vivre-ensemble que nous érigeons en priorité à  Lille.

Et le vivre-ensemble n’est jamais acquis, c’est un exercice de tous les jours qui se cultive sur un terreau favorable. La capacité à  gérer les incompréhensions intergénérationnelles, à  anticiper les périodes de crise, à  prévenir les conflits et éviter les explosions et débordements, le mal-être et les difficultés à  vivre tout simplement est un travail qui nécessite de moyens mais qui n’a pas de prix.

En réalisant le CUCS par le soutien aux familles et leurs enfants, nous posons un acte responsable de prévention des conflits sociaux et débordements qui nécessiteraient de la réparation, bien plus coûteuse pour la société, nous le savons, si nous n’avions pas cet engagement.

C’est pourquoi Mme le Maire, chers collègues, nous votons cette délibération.

]]>
Intervention d’Eric Quiquet au Conseil Municipal du 28 Juin 2010 https://lille_old.eelv.fr/2010/06/intervention-deric-quiquet-au-conseil-municipal-du-28-juin-2010/ Mon, 28 Jun 2010 11:08:32 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=6663 (Voir également l’article lié : Top départ pour le réaménagement du site Champ de Mars / Citadelle)

Madame le Maire, chers collègues, je suis très heureux de revenir devant le conseil municipal ce soir pour cette présentation du schéma directeur du Parc de la Citadelle.

Comme vous le savez, depuis 2003 la ville n’est pas restée inactive dans la partie boisée du parc, comme l’attestent les images que nous allons vous diffuser. La ville a beaucoup investi dans la rénovation des allées, les bancs, le mobilier urbain, l’éclairage public. Nous sommes également engagés dans une gestion écologique de ce premier poumon vert lillois, qui a abouti à  l’obtention du label espace vert écologique (EVE) ce qui est assez rare au Nord de Paris.

Dernièrement, avec mes collègues Martine Fillleul et Dominique Plancke, j’ai eu l’occasion de présenter à  la presse le [lancement important du chantier de la rénovation de la Contre-garde dite 157, Contre-garde du Roy. Comme vous le montre l’image en bas à  droite, vous avez la date de 1828, c’est effectivement la dernière fois qu’une autorité municipale à  Lille avait engagé la restauration de ces remparts extérieurs. Vous voyez l’activisme dont nous faisons preuve sur la gestion et la restauration de ce patrimoine important, puisque comme vous le savez les remparts extérieurs sont propriété municipale.

L’ensemble de ces opérations inédites conduites par la ville nous donne aujourd’hui non seulement une certaine légitimité mais aussi une certaine confiance pour attaquer la suite des opérations prévues dans le schéma de développement du Parc de la Citadelle.

D’ailleurs nous poursuivons actuellement nos recherches et nos investigations pour appréhender toujours mieux le génie d’un lieu aussi singulier. Trois études sont actuellement en cours :

  • L’étude complète sur les remparts confiée à  François Bissement, elle est terminée.
  • une étude complète sur l’hydraulique du lieu
  • et enfin une étude très poussée sur la faune et la flore

La déconstruction complète de feu Grimoprez Jooris et de ses abords sera effective quant à  elle pour avril 2011.

Sur cette base, nous voilà  donc porteurs d’une responsabilité historique. Un Champ de Mars de 21 hectares où se sont stratifiés les objets et les fonctions se livre à  nous. Nous, élus lillois et métropolitains, avons donc la mission historique de rendre à  ce lieu sa vocation patrimoniale et naturelle, en prenant en compte les usages dans une métropole qui se projette dans le 21 siècle.

Notre fil conducteur reste donc la conciliation entre les usages, le patrimoine historique et la biodiversité, en prenant en compte dans sa globalité le site à  360°.

3 sujets sont sur la table ce soir :

  • La rénovation du Champ de Mars
  • La création d’une plaine des sports en lieu et place de Grimonprez-Jooris,
  • L’extension du zoo vers le secteur dit des Pyramides

Voilà  3 sujets majeurs qui sont au cœur du schéma-directeur de la Citadelle.

La problématique nous l’avions déjà  évoquée ici-même dans ce conseil. 80 % des usagers se concentrent sur 10 % du Parc de la Citadelle. Je précise par ailleurs que 80 % des visiteurs sont des métropolitains non lillois.

Ce lieu est donc par essence un lieu métropolitain. D’ailleurs nous avons pu accueillir cette année l’arrivée du Louvre-Lens, ce qui justifie encore, s’il le fallait, l’investissement communautaire sur ce projet.

Les intentions du schéma-directeur pour le Champ de Mars sont multiples :

  • D’abord le souhait de conserver la Foire aux Manèges sur son site, à  l’heure où de nombreuses métropoles exportent en périphérie ces manifestations populaires. Cela concerne une superficie de 5,3 hectares.
  • Nous souhaitons créer un glacis végétal de 5 hectares et recréer une promenade bord à  canal sur la moyenne Deûle d’un peu plus de 2 hectares.
  • S’y ajoutent deux poches de stationnement à  chaque extrémité du Champ de Mars. Je précise également que le stationnement est cantonné à  ces deux poches, ce qui fait que dans la partie centrale, lorsqu’il n’y a pas de Foire aux manèges, il y a un vide. Et je dois reconnaître que dans cette ville, on a aussi besoin de vide, d’endroits pas forcément réaffectés.

Je précise qu’actuellement avec nos collègues de la communauté urbaine, nous procédons au choix d’une équipe d’architectes. Aujourd’hui, 5 équipes ont été sélectionnées : elles devront rendre chacune une esquisse, et à  la fin de l’année nous choisiront l’une de ces 5 équipes.

J’arrive donc maintenant à  la plaine des sports, donc en en lieu et place de Grimonprez-Jooris. J’en profite pour dire que le mur de communication qui sépare le Champ de Mars de cette plaine des sports en devenir fera l’objet comme la Contre-garde du Roy d’une restauration complète.

Nous sommes avec mes collègues élus, avec ma collègue chargée des sports Michelle Demessine, en train de définir le cahier des charges que nous allons donner au concepteur, pour cette plaine des sports. Nous souhaitons là  une plaine des sports sans véritable émergence, avec des activités de plein air, des jeux de ballons de la couse, qui se pratiquent en famille.

Sur le zoo, je n’y reviens pas; nous ne serons pas dans le cadre de ce mandant dans une phase opérationnelle. Cela appartiendra au prochain mandat mais les intentions du schéma-directeur sont claires : aujourd’hui – Cyrille Pradal qui est en charge de ce dossier le sait bien – le zoo étouffe dans ses murs, coincé par les remparts de la Citadelle. Nous souhaitons relocaliser le cœur de cet équipement sur la zone dite des Pyramides.

Voilà  Madame le maire, mes chers collègues à  grand traits, les principaux éléments de ce schéma-directeur.

Nous entrons désormais – avec cette délibération présentée conjointement ici-même et vendredi dernier à  la communauté urbaine – dans une phase de concertation préalable. Une réunion publique se tiendra à  l’automne.

Dés avant cette phase, nous avons déjà  beaucoup concerté. La semaine dernière, avec un certain nombre de mes collègues je réunissais à  St Sauveur le comité des usagers du Parc de la Citadelle que nous avions crée dans le précédent mandat. Une quarantaine d’usages du site sont venus à  la présentation de ce document. Nous avons rencontré l’ensemble des associations; les 3 conseils de quartier : Vieux Lille, Bois Blancs Vauban; le conseil municipal d’enfants, les autorités de l’Etat à  travers la DIREN et la DRAC.

Face à  un tel projet – j’en conclurai de cette façon – il faut faire preuve d’écoute. Nous n’avons pas à  ce stade toutes les réponses à  toute les questions. Simplement, la responsabilité de revisiter 3 siècles d’histoire est énorme.

Elle nécessite beaucoup d’humilité et beaucoup de modestie. Je suis persuadé que la poursuite du dialogue avec mes collègues du conseil municipal, avec les usagers du site, et avec les équipes d’architectes permettra d’affiner un projet de grande qualité pour une grande métropole. Je vous remercie.

—-
Délibération N° 10/530 : Parc de la Citadelle – Projets d’aménagement du Champ de Mars, de la plaine des sports et de loisirs et du parc zoologique – Principes d’aménagement – Modalités de la concertation préalable

]]>
Du local au global : Lille se dote d’un fonds carbone solidaire https://lille_old.eelv.fr/2010/04/du-local-au-global-lille-se-dote-dun-fonds-carbone-solidaire/ Thu, 01 Apr 2010 16:50:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2832 —-

Intervention de Marie Pierre Bresson lors du conseil municipal du 29 mars 2010

—-

Mme le Maire, mes chers collègues, Mesdames, Messieurs

Ça n’a étonné personne quand le président l’a déclaré tout net au salon de l’agriculture qui décidément ne lui réussit pas,  » l’environnement, ça commence à bien faire » !

Après le camouflet infligé par le conseil constitutionnel sur la taxe carbone, le gouvernement abandonne purement et simplement tout projet de fiscalité carbone (ou écologique ?), et Chantal Jouanno est désespérée !!!

La ville de Lille au contraire, en cohérence avec son plan climat et l’agenda 21 présenté ce soir, se dote d’un fonds de compensation volontaire des émissions de dioxyde de carbone produites par les déplacements des élus, des agents et des partenaires de la ville engagés avec elle à l’international : coopération décentralisée, sports, culture, mobilité des jeunes, etc.

Il s’agit, pour ces déplacements indispensables – que nous limitons cependant au maximum – de calculer pour chacun d’eux leur équivalent carbone en euros et de doter un fonds volontaire qui fera l’objet, dans le cadre de notre politique de solidarité internationale, d’un appel à projets annuel, à visée climatique et à destination de nos zones de coopération. Je pense par exemple à l’association des lycéens de Baggio qui se rendront à St Louis pour former leurs homologues aux techniques du photovoltaïque et équiperont le lycée Peytavin de St Louis de panneaux solaires.

Solidarité climatique, recherche et éducation au développement, énergies renouvelables, reforestation, etc. autant de domaines qui pourront bénéficier de ce fonds.

Il va de soi que cette initiative singulière, Lille créant un fonds propre et identifié, s’inscrit dans une réflexion plus générale sur les déplacements municipaux et la réduction de leur empreinte écologique. Il y a ce que nous faisons, et comment nous le faisons : l’environnement, continuons à en faire !

Je vous remercie.
—-
Délibération 10/200 – création d’un fonds de compensation carbone solidaire.

]]>
Stationnement: intervention de Marc Santré au conseil municipal du 23 mars 2009 https://lille_old.eelv.fr/2009/04/stationnement-intervention-de-marc-santre-au-conseil-municipal-du-23-mars-2009/ Wed, 15 Apr 2009 15:29:25 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4839 Madame le Maire, Mesdames, Messieurs, chers collègues.

Quelques mots pour vous présenter les ajustements tarifaires en matiére de stationnement payant sur la voie publique qui vous sont proposés ce soir. Cette délibération a fait couler beaucoup d’encre avant même que d’exister. C’est pourquoi avant d’en venir plus précisément à  son contenu je souhaite l’inscrire dans un analyse plus globale .

Pour ne pas être trop long ce soir, je ne reviendrai toutefois pas sur la triple crise qui frappe nos sociétés : écologique, économique et sociale. Mais bien entendu il nous faut en tenir compte dans les décisions prises pour aujourd’hui et pour demain.

La politique du stationnement à  Lille doit d’abord s’apprécier en cohérence avec nos orientations stratégiques pour la ville et en premier lieu notre projet urbain : plus de logements diversifiés et de qualité, mixité fonctionnelle et espaces publics de qualité et conviviaux dans tous les quartiers. La mise en œuvre de ce projet se traduit par l’adoption régulière de délibérations, comme ce soir sur le futur aménagement des boulevards de la Lorraine et de la Moselle à  Vauban-Esquermes, ou encore l’aménagement du site des Margueritois à  Lille sud. Ces délibérations ayant été approuvées en commission d’urbanisme, je n’y reviens pas ce soir. En second lieu avec les objectifs de mobilité à  l’échelle de la métropole, que nous proposera Eric QUIQUET 1er Vice-Président en charge des transports, et que nous définirons pour les 10 ans à  venir lors du conseil de communauté du 17 avril prochain.

Mais, est-ce rassurant, les questions que pose l’occupation parfois abusive de l’espace public par l’automobile en stationnement ne sont pas nouvelles.
Le 22 octobre 1920, nos illustres prédécesseurs évoquaient déjà  au sein de CE conseil la question du stationnement sur la Grand Place et de l’éventualité pour la ville de percevoir un droit d’occupation !
Dés 1922 le Code de la Route stipulait le principe général « d’interdiction de laisser sans nécessité un véhicule stationner sur la voie publique ».
J’invite d’ailleurs celles et ceux qui souhaitent ce soir ou ultérieurement contribuer positivement au débat à  se reporter à  la thèse que Madame Sylvie MATHON a soutenu en septembre dernier, portant sur le stationnement résidentiel sur l’espace public. Madame MATHON travaillant au CETE de Lille, le document est très documenté sur la situation de notre ville et de notre métropole. Cela aide à mieux comprendre de quoi l’on parle.

Toutefois, 90 ans plus tard la question reste d’actualité, avec une autre ampleur, et force est de constater que la voiture en stationnement a progressivement grignoté sur tous les autres usages des parts considérables d’espaces publics. Aujourd’hui, malgré des pratiques de déplacements plus vertueuses, le constat est sans appel. Le nombre de véhicules stationnés sur voirie est en constante augmentation, tandis qu’à  contrario de l’accroissement de l’offre le stationnement hors voirie diminue, au détriment de la qualité de notre cadre de vie et du vivre ensemble.
Sans ouvrir ici le débat, ce constat souligne l’inadaptation des mesures inscrites à  l’article 12 de nos Plans Locaux d’Urbanisme. Faut-il encore, dans une ville ou 40% des adultes appartiennent à  un foyer non motorisé, lier le stationnement au logement plutôt qu’à  la possession d’une voiture ?

Dans ce contexte, les propos démagogiques sur une prétendue « chasse à  l’automobiliste » ne sont vraiment pas à  la hauteur des enjeux. Renoncer, ne rien faire c’est toujours entériner la loi du plus fort. C’est acter d’un prétendu droit universel à  stationner, au final ingérable, contre le simple droit pour les piétons à déambuler confortablement et en sécurité. Se satisfaire de la situation actuelle avec plus de 50% de véhicules en infraction au stationnement dans nos villes, c’est signer une véritable assignation à résidence pour toutes les personnes à  mobilité réduite, malgré les efforts faits par les collectivités sur l’accessibilité. Est-ce cela que nous voulons ? A l’évidence non !

Nous devons donc veiller à la cohérence entre notre volontarisme en matiére d’aménagement de la ville, de développement du réseau de transport et le cadre défini en matiére de gestion et d’usages des espaces publics existants ou à  venir.
C’est un choix politique, entre intérêt général et les petits égoïsmes du quotidien. Cela pose aussi la question du respect des règles établies, de la tolérance collective à  l’infraction, de l’amélioration de la surveillance et au besoin de la sanction des contrevenants. Sur ce dernier point, nous évoluons dans un contexte réglementaire national totalement inadapté aux réalités du XXIème siècle que nos parlementaires devraient faire évoluer.

La tarification du stationnement doit donc viser à :

  • pour la planète, encourager l’usage de toutes les alternatives à la voiture solo en ville,
  • pour l’automobiliste, favoriser la rotation du stationnement sur voirie et donc la disponibilité en privilégiant le stationnement dans les parkings pour les moyennes et longues durées.
  • pour les lillois, répondre aux besoins des résidents tout en les incitant à  stationner autant que possible hors de la rue.
  • pour tous, lutter contre l’occupation abusive des espaces publics en redonnant sécurité et confort aux cyclistes, piétons et en premier lieu aux personnes à mobilité réduite.

J’insiste sur ce dernier point, car dans une ville ou 70% des déplacements internes se font à  pieds, les trottoirs doivent être sanctuarisés. Il nous faut entendre l’exaspération même silencieuse des piétons. Même si cela commence à  changer, leurs légitimes revendications sont beaucoup moins médiatisées que le supposé acharnement contre les automobilistes. Cessons d’être caricaturaux. D’ailleurs utiliser à  meilleur escient sa voiture c’est aussi bon pour le pouvoir d’achat de l’automobiliste.

Les mesures proposées ce soir vont dans ce sens, mais tiennent aussi compte des faibles capacités d’évolution de notre dispositif actuel.
Les 650 horodateurs de notre ville sont pour la plupart anciens, leur maintenance devient difficile à assurer et sera bientôt impossible. Nous devrons donc dans les prochaines années procéder à  leur renouvellement.
Cette contrainte technique doit être transformée en opportunité pour affirmer les cohérences que j’évoquais au début de mon intervention avec l’urbanisme, les déplacements et le développement de notre ville en général.

Il nous faudra alors, collectivement, avec intelligence et sans tabous:

  • revoir le périmètre du stationnement payant, notamment dans les zones d’attractivité des transports collectifs, et plus globalement dans les secteurs ou l’offre et la demande sont déséquilibrés et où il nous faut hiérarchiser les usages.
  • revoir les horaires en adéquation avec la réalité de la vie économique et locale
  • adapter les tarifications, le tarif horaire pouvant devenir progressif,
  • et envisager l’introduction de nouveau modes de paiements (internet, téléphonie mobile…) plus souples, sans nuire à la lisibilité de tarifications adaptées aux différentes catégories d’usagers.

Pour l’information de notre Conseil la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage sur le renouvellement des horodateurs, lancée dans le précédent mandat, se termine.

Je pourrai donc, Madame le Maire, vous faire des propositions sur tous ces sujets, puis ouvrir une large concertation avec les conseils de quartiers et les acteurs de notre ville avant de revenir vers notre Conseil.

En attendant j’en reviens aux quatre mesures soumises ce soir à votre approbation :

  • En premier lieu il vous est proposé de porter le tarif horaire en zone orange de 1.70 à  1.90 euros. Cette augmentation couvre l’inflation depuis mars 2006, date de la dernière révision tarifaire. La zone orange correspondant au centre ville, pourvu de nombreux parkings, le nouveau tarif est cohérent avec notre volonté d’optimiser l’usage de ces derniers.
  • En second lieu il vous est proposé de prolonger la période de paiement de 18h30 à 19h le soir, tenant mieux compte de l’heure de fermeture des commerces. Le stationnement payant est bien entendu un atout pour l’attractivité commerciale et non un frein.
  • Troisièmement, nous ne renouvelons pas l’expérience menée depuis 2 ans de la gratuité au mois d’août. En effet, en l’absence de réglementation nous avons constaté davantage de stationnements abusifs, voire gênants, notamment dans la deuxiéme quinzaine du mois à  l’approche de la braderie.
  • enfin, la derniére mesure découle des trois précédentes. Les tarifs horaires en zone verte, les tarifs résidents pour les lillois, et ceux accordés à certains professionnels sont maintenus à  leurs niveaux actuels, sans application de l’inflation.

En conclusion, cette nouvelle étape, modeste, tient compte du contexte économique et social sans remettre en cause une cohérence de plus long terme. Elle est assumée, et j’en suis convaincu comprise de la population qui aujourd’hui porte un autre regard sur la place de la voiture en ville.

J’en profite d’ailleurs pour attirer votre attention sur une autre délibération que je présente ce soir. Il s’agit d’une subvention à  la société Lilas Autopartage, dont le succés ne se dément pas après 2 années d’existence. Les perspectives d’extensions, sur Lille et la métropole doivent permettre d’atteindre l’équilibre économique, comme initialement prévu.
Avec bientôt un millier d’utilisateurs, particuliers ou professionnels, aujourd’hui majoritairement lillois, c’est aussi une réponse que nous apportons à  la question du stationnement en ville, chaque voiture autopartagée libérant une dizaine de places dans nos rues.

Je vous remercie de votre attention.
—-
Délibération N°09/191 : Stationnement payant sur voirie – Tarifs et périodes de paiement.

]]>