Les actions – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Rejoignez-nous ! https://lille_old.eelv.fr/2019/06/rejoignez-nous/ https://lille_old.eelv.fr/2019/06/rejoignez-nous/#respond Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9461 Depuis 1984, Europe Écologie Les Verts se bat pour une justice sociale et environnementale. Le groupe local de Lille, Lomme, Hellemmes regroupe plus de 150 adhérents. ...]]>

Depuis 1984, Europe Écologie Les Verts se bat pour une justice sociale et environnementale.

Le groupe local de Lille, Lomme, Hellemmes regroupe plus de 150 adhérents.

Le lien pour adhérer est ici : https://soutenir.eelv.fr/adherez-a-prix-libre-en-npdc

Vous pouvez saisir n’importe quel montant d’adhésion à partir de 1 €.

Pour information, le fonctionnement d’EELV est assuré à partir 36 € par adhérente et le montant de cotisation annuelle conseillé est égal à 10 % des revenus mensuels (ex : je gagne 1500 €/mois, ma cotisation annuelle conseillée est de 150 €).

 

]]>
https://lille_old.eelv.fr/2019/06/rejoignez-nous/feed/ 0
DERNIÈRE LIGNE DROITE – Participez à la campagne des européennes ! https://lille_old.eelv.fr/2019/05/participez-a-la-campagne-des-europeennes-2/ Tue, 21 May 2019 21:08:08 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9426 Campagne Européenne 26 mai 2019 La campagne pour l’élection des député.e.s européen.ne.s est lancée! ...]]>

Campagne Européenne 26 mai 2019

La campagne pour l’élection des député.e.s européen.ne.s est lancée!
Consultez le site de campagne et partager le projet pour l’Europe et l’écologie !
https://www.pourleclimat.eu/

La lettre quotidienne d’information CLIMAX ! permet de suivre l’actualité de la campagne toute la semaine.

Pour la recevoir, cliquez ici :https://www.pourleclimat.eu/agirpoursauverleclimat/restez-informe-e

Ailleurs sur Internet :

Pour les plus jeunes c’est media Chico !

__________________

Donnez un coup de main

Vous souhaitez nous donner un coup de main pour la campagne ? 

  • Mercredi 22 mai :
– Matin : tractage au marché Sébastopol (sous réserve)
– Die in pour la journée mondiale de la biodiversité (avec des tracts « grainés » à planter) à 12h30, Grand’Place à Lille Lien de l’événement
– boîtage le midi, à proximité de là où vous êtes (nous en faire part SVP pour ne pas doublonner les passages, contact 0676364355lm.binju@gmail.com)
– Porte à porte à partir de 17h30, Julien Tabareau julientabareau@gmail.com
  • Jeudi 23 mai :
– 4ème Vague Verte à la Gare Lille Flandre à partir de 6h30 jusque 8h30 ! Jérémie Crépel 0676329215, Inscription en ligne, lien de l’événement
– boîtage le midi, à proximité de là où vous êtes (nous en faire part SVP pour ne pas doublonner les passages, contact 0676364355lm.binju@gmail.com)
– tractage à 16h15 à République Beaux Arts, avec les Jeunes Écologistes, Maroin Dandachi 0669595130 maroin.aldandachi@gmail.com
– Porte à porte à partir de 17h30, Julien Tabareau julientabareau@gmail.com
– à partir de 18h30 (accueil, démarrage de la projection à 19h) : soirée débat autour de la projection de Cowspiracy au Moulin de Wazemmes : Panique Écolo dans nos assiettes, Carnistes, Végans, tous coupables ? Lien de l’événement
  • Vendredi 24 mai :
– tractage de 8h à 9h au Métro Lille Grand Palais (Conseil Régional)
– boîtage le midi, à proximité de là où vous êtes (nous en faire part SVP pour ne pas doublonner les passages, contact 0676364355lm.binju@gmail.com)
– à 14h, rendez-vous sur la Grand Place pour la grève mondiale pour le climat ! Die in, marche… et tractage ! Lien de l’événement
– Porte à porte à partir de 17h30, Julien Tabareau 0664780521julientabareau@gmail.com

 

Agenda de campagne

Jeudi 23 mai : 4eme VAGUE VERTE « le 26 mai, je vote pour le climat »

Vendredi 24 mai : Grand live en mode réunions d’appartement « Le climat compte sur vous »

Dimanche 26 mai : On vote  ! Élections européennes

 

]]>
Challenge métropolitain du vélo 🗓 https://lille_old.eelv.fr/2019/04/challenge-metropolitain-du-velo/ https://lille_old.eelv.fr/2019/04/challenge-metropolitain-du-velo/#comments Thu, 25 Apr 2019 07:09:31 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9391 C'est le retour du challenge métropolitain du vélo : l'occasion de se mettre en selle avec les couleurs des écolos ! ...]]>

C’est le retour du challenge métropolitain du vélo : l’occasion de se mettre en selle avec les couleurs des écolos !

Cette 2ème édition du Challenge métropolitain du vélo aura lieu du 1er au 31 mai.

Nous avons créé au niveau métropolitain, un groupe nommé

Vague Verte à 2 roues

Pour s’inscrire, c’est très simple :

Solution 1, avec un smartphone :

  • tu télécharges Naviki : naviki.org
  • tu te crées un profil
  • dans l’application : paramètres > concours > Challenge Métropolitain du Vélo 2019 > actionnes l’interrupteur « rejoindre » > choisis l’équipe « Vague Verte à 2 roues! »

Solution 2, sur internet sans smartphone :

  • tu rejoins naviki.org
  • tu te crées un profil où tu t’identifies
  • tu rejoins le concours Challenge Métropolitain du Vélo 2019 et tu choisis l’équipe Vague Verte à 2 roues!

Pour rappel, les modalités ci-après :  https://www.lillemetropole.fr/fr/challenge-metropolitain-du-velo-enregistrer-son-equipe

A vos vélos, prêts, partez ! 🙂

]]>
https://lille_old.eelv.fr/2019/04/challenge-metropolitain-du-velo/feed/ 1
Participez à la campagne des européennes ! https://lille_old.eelv.fr/2019/04/participez-a-la-campagne-des-europeennes/ Tue, 16 Apr 2019 14:47:23 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9381 Campagne Européenne 26 mai 2019 La campagne pour l’élection des député.e.s européen.ne.s est lancée! ...]]>

Campagne Européenne 26 mai 2019

La campagne pour l’élection des député.e.s européen.ne.s est lancée!
Consultez le site de campagne et partager le projet pour l’Europe et l’écologie !
https://www.pourleclimat.eu/

La lettre quotidienne d’information CLIMAX ! permet de suivre l’actualité de la campagne toute la semaine.

Pour la recevoir, cliquez ici :https://www.pourleclimat.eu/agirpoursauverleclimat/restez-informe-e

Ailleurs sur Internet :

Pour les plus jeunes c’est media Chico !

__________________

Donnez un coup de main

Vous souhaitez nous donner un coup de main pour la campagne ? 

Au menu : Tractage, collage d’affiche, tenue de stand, porte à porte, réseaux sociaux

Contactez-nous sur lille@eelv.fr 

Agenda de campagne

Mardi 16 avril : Dernière session du Parlement Européen : Grand live européen (télé-diffusion) de nos 3 député.es

Mercredi 24 avril : Déplacement de David Cormand dans l’Avesnois

Lundi 29 avril : Déplacement de Karima Delli à Roubaix et Tourcoing

Mardi 30 avril : 2eme VAGUE VERTE « fin du monde, fin de mois, même combat »

Vendredi 3 et samedi 4 mai : Actions « Nous sommes la nature qui se défend » ; action partout en France sur la protection de l’environnement en amont du G7

Jeudi 9 mai, 19h : Agora « Garantir les droits des femmes » en présence des candidat.es et de notre tête de liste Yannick Jadot – Salle Courmont, rue Courmont, quartier Lille Moulins

Jeudi 16 mai : 3éme VAGUE VERTE « le 26 mai, je vote pour le climat »

Mercredi 22 mai : Meeting de clôture à Paris « Tout doit changer » => 19h30 – 22h : Retransmission au Moulin de Wazemmes à Lille

Jeudi 23 mai : 4eme VAGUE VERTE « le 26 mai, je vote pour le climat »

Vendredi 24 mai : Grand live en mode réunions d’appartement « Le climat compte sur vous »

Dimanche 26 mai : On vote  ! Élections européennes

 

]]>
EELV demande l’interruption immédiate des travaux de clôture du Belvédère de la friche St-Sauveur https://lille_old.eelv.fr/2019/02/eelv-demande-linterruption-immediate-des-travaux-de-cloture-du-belvedere-de-la-friche-st-sauveur/ Thu, 21 Feb 2019 21:45:13 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9328 Communiqué de presse EELV du lundi 18 février 2019 Le 5 octobre dernier, le juge des référés du tribunal administratif de Lille a suspendu la délibération du conseil de la métropole européenne de Lille déclarant le projet Saint-Sauveur d’intérêt général. Une  enquête complémentaire va s'ouvrir vendredi 22 février, pour deux semaines seulement. ...]]>

Communiqué de presse EELV du lundi 18 février 2019

Le 5 octobre dernier, le juge des référés du tribunal administratif de Lille a suspendu la délibération du conseil de la métropole européenne de Lille déclarant le projet Saint-Sauveur d’intérêt général. Une  enquête complémentaire va s’ouvrir vendredi 22 février, pour deux semaines seulement.
Mais ce matin, lundi 18 février, une entreprise a commencé les travaux de clôture du site du Belvédère, censé accueillir une piscine olympique.
Pour EELV, le début des travaux à 4 jours du début de l’enquête publique est une provocation grossière qui témoigne du mépris de la Ville de Lille et de la MEL pour la justice administrative et pour les procédures de concertation du public.
EELV réclame l’arrêt immédiat des travaux, et se joint au rassemblement appelé sur place ce mardi 19 février à 10 h par le collectif Fête la friche.
EELV appelle aussi bien sûr à participer à l’enquête publique à partir de vendredi.

Dominique Plancke et Charlotte Talpaert, porte-parole d’EELV Lille

]]>
[communiqué] Il faut sauver les cèdres du Jardin des Arts (square du boulevard Carnot) https://lille_old.eelv.fr/2018/09/communique-il-faut-sauver-les-cedres-du-jardin-des-arts-square-du-boulevard-carnot/ Mon, 10 Sep 2018 03:51:17 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=9131 Communiqué de presse du lundi 10 septembre 2018 Le groupe EELV de Lille a lancé juste avant la Braderie une pétition pour sauver les cèdres du Jardin des Arts (square du boulevard Carnot à Lille) menacés par le projet de la MEL de construire un nouvel ascenseur pour le parking souterrain Opéra. Cette pétition a déjà recueilli plus de 900 signatures sur change.org. ...]]>

Communiqué de presse du lundi 10 septembre 2018

Le groupe EELV de Lille a lancé juste avant la Braderie une pétition pour sauver les cèdres du Jardin des Arts (square du boulevard Carnot à Lille) menacés par le projet de la MEL de construire un nouvel ascenseur pour le parking souterrain Opéra. Cette pétition a déjà recueilli plus de 900 signatures sur change.org.

Samedi dernier les milliers de manifestants de la marche pour le climat ont marqué symboliquement un arrêt devant les cèdres menacés pour dénoncer ce projet et demander à la MEL de revoir son projet afin que les arbres soient préservés.

Aujourd’hui EELV a écrit à Damien Castelain et à Martine Aubry pour leur demander de prendre en compte ce refus de voir encore des arbres magnifiques dans une ville qui en compte trop peu, alors que Lille prépare une candidature au titre de capitale verte.

Dominique Plancke et Charlotte Talpaert, porte-parole du groupe EELV
Florence Lallemant et Julien Tabareau, conseillers de quartier du Vieux-Lille

]]>
LE SAMEDI 1ER AVRIL 17, TOUTES ET TOUS DANS LA RUE POUR LE DROIT AU LOGEMENT ET CONTRE LA REPRISE DES EXPULSIONS ! https://lille_old.eelv.fr/2017/03/le-samedi-1er-avril-17-toutes-et-tous-dans-la-rue-pour-le-droit-au-logement-et-contre-la-reprise-des-expulsions/ Mon, 20 Mar 2017 20:02:56 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8772 Comme chaque année, l’arrivée du printemps sonne la reprise des expulsions, la fermeture des places d’hébergement et le retour au bas des agendas politiques de la question du logement. ...]]>

Comme chaque année, l’arrivée du printemps sonne la reprise des expulsions, la fermeture des places d’hébergement et le retour au bas des agendas politiques de la question du logement.
L’époque n’est pas à la fête, et ce premier avril, nous n’avons pas envie de blaguer car cette année les expulsions seront encore plus nombreuses et ce sont des centaines de familles qui risquent de se retrouver à la rue ! Car si on parle de « trêve » hivernale, c’est bien que le reste du temps, c’est une « guerre » silencieuse, de basse intensité qui fait rage. Une guerre dans laquelle les plus démunis ont un objectif : obtenir un logement digne.

« Mais le logement est en crise », nous dit-on. Foutaises ! Voilà un constat qui a perdu de son sens à force de le répéter depuis plus d’un demi-siècle. La crise du logement existera tant que le logement sera une marchandise. Le droit au logement ne sera pas respecté tant que cette marchandise sera aux mains de spéculateurs pour qui il s’agit de rentabiliser des investissements sur un marché.

Les dernières réformes locales et nationales restent des « pansements sur une jambe de bois ».

Un encadrement des loyers ? Effectivement des volontés locales ont tenu tête à la capitulation du gouvernement devant les professionnels de l’immobilier et l’encadrement des loyers est applicable à Lille depuis le 01/02/2017 mais cela arrive bien tard!
Les prix de l’immobilier ont explosé depuis plusieurs années à Lille et le prix de référence au M2 est déjà inaccessible pour nombre d’entre nous et surtout les plus modestes! »

Un droit au logement opposable ? A la bonne heure ! Encore faudrait-il qu’il soit appliqué.
Voilà dix ans que la loi DALO est votée et aujourd’hui tout reste bloqué. Les chiffres du nombre d’expulsions explosent dans le Nord et dans toute la France (33% d’augmentation du nombre d’expulsions et 25% de concours de force public octroyé en plus en un an avec un chiffre record enregistré en 2015!)
Les familles en situation d’expulsion se voient trop souvent exclues de ce recours au nom du sacro saint principe de « bonne foi ». Quand on ne veut pas assumer ses carences (absence de constructions de logements, encadrement des loyers …) il est aisé de culpabiliser les pauvres ! A l’éradication de la pauvreté, nos élites ont préféré la chasse aux pauvres !

La construction de logements sociaux ? Comment y croire encore, tant chaque nouveau « plan d’action » renouvelle des objectifs jamais atteints. Où sont les 500 000 logements construits par an ? Pourtant, ce que nous dénonçons depuis des années estaujourd’hui partagé par tous. En ce mois de février 2017 un rapport de la cour des comptes vient alerter sur l’évolution du logement social. Le constat est sans appel : dans un contexte de pénurie criante, on ne loge pas les plus pauvres.

L’hébergement ? Les places « grand froid » vont fermer et ce sont des centaines de personnes qui retrouveront la rue ce 31 mars. L’actuelle ministre du logement ne s’en émeut même plus. Ce triste constat de défaillance de l’Etat dans son obligation à garantir le droit à l’hébergement est devenu « normal ». Chacun se renvoie la balle (Etat, Département), la situation inhumaine réservée aux MNA (Mineurs Non Accompagnés) illustre ô combien les carences de l’Etat sont odieuses et indignes d’un Etat de droit. Contre la fermeture des places « grand froid » et pour l’application de l’inconditionnalité de l’accueil et du droit à l’hébergement un premier rendez-vous :

UNE MOBILISATION MILITANTE APPELLE AU RASSEMBLEMENT DEVANT LA DDCS (175 rue Gustave Delory à Lille) LE 23 MARS A 10H : SOYONS NOMBREUX!

En France aujourd’hui ce sont 4 millions de personnes mal logées (logement insalubre, personnes à la rue, hébergement contraint chez un tiers…) 12,1 millions de personnes fragilisées par rapport au logement (en impayés avec risque imminent d’expulsion, surpeuplement, précarité énergétique, logement trop cher…).
La question du logement est la grande absente de la campagne présidentielle. Alors que la question du logement est au centre des préoccupations des habitants des quartiers populaires et de l’ensemble de la ville, les débats sont monopolisés par les « affaires », ou par les sujets polémiques imposés par l’extrême droite!

Il est donc urgent de se faire entendre pour recentrer les débats sur les questions qui nous concernent et notamment le DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS!

C’EST DONC DANS LA RUE QU’IL FAUDRA SE FAIRE ENTENDRE ! SOYONS NOMBREUX GRAND PLACE A LILLE A15H SAMEDI 1ER AVRIL 2017

EXIGEONS ENSEMBLE :

L’arrêt de toutes les expulsions domiciliaires – L’arrêt des coupures d’énergie – L’accès à des logements dignes et abordables pour tous ! L’application des lois de réquisitions des logements vides – La Construction massive de vrais logements sociaux !

A l’appel de : APU Fives, APU Moulins, APU Vieux Lille, CNL 59 et INDECOSA CGT Nord
Signataires : Collectif des SDF de Lille – CGT Educ’Action Nord – JC Nord – FUIQP – SUD Santé-Sociaux 59 – T’OP ! Théâtre de l’Opprimé – PCF Lille – SUD Solidaires étudiant.e.s Lille – MRAP Lille – Coordination Communiste 59/62 – Europe Ecologie Les Verts Lille –

]]>
Compte rendu de la DécouVerte du samedi 11 février 2017 https://lille_old.eelv.fr/2017/02/decouverte-avec-eelv-lille-samedi-11-fevrier/ Mon, 13 Feb 2017 06:28:10 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8740 Rendez-vous à 14 h 30 métro Porte de Douai pour plus d'une trentaine de personnes chaudement vêtues, malgré le pic de pollution aux particules fines que subit toute la région depuis 3 jours. ...]]>

Rendez-vous à 14 h 30 métro Porte de Douai pour plus d’une trentaine de personnes chaudement vêtues, malgré le pic de pollution aux particules fines que subit toute la région depuis 3 jours.

De la Porte de Douai à la Porte d’Arras, par le Jardin des Plantes et Filbertville.

Le quartier que nous allons arpenter aujourd’hui, toujours guidés par Dominique Plancke, se situe en partie sur le quartier de Moulins et en partie sur Lille Sud, la voie ferrée Lille-Béthune marquant la limite. Nous serons sur le territoire de l’ancienne commune de Wazemmes puis de Moulins après la création de celle-ci. Et enfin à Lille depuis l’absorption de Wazemmes et de Moulins par celle-ci lors de l’agrandissement de 1858. La station de métro est située quasiment à l’emplacement de la Porte de Douai. En effet avant l’arasement des fortifications dans l’entre deux guerres, la rue du Faubourg de Douai empruntait le tracé actuel de l’impasse de l’observatoire puis de la rue du Jardin des Plantes. Pour des raisons stratégiques, les portes portes de Lille n’étaient pas dans l’axe des rues qui y menaient pour ne pas permettre à un éventuel ennemi de les prendre en enfilade. La rue Armand Carrel qui est aujourd’hui l’axe principal n’existait pas dans sa configuration actuelle, elle a été ouverte après la disparition des remparts.

Au bout de la rue Louise Michel, le groupe emprunte la passerelle qui permet d’enjamber le boulevard périphérique sud creusé à la fin des années 60 à l’emplacement du Boulevard des défenseurs de Lille. Le bruit de la circulation est assourdissant et couvre les voix.

Entre sciences et éducation : l’école de plein air et l’observatoire

Devant nous au pied de la passerelle s’élève l’ancienne Ecole de Plein Air construite en 1931. Voulue par le Docteur Désiré Verhaeghe, adjoint au Maire de l’époque, qui convainc Roger Salengro de l’intérêt de la construction d’écoles de plein-air pour les enfants les plus fragiles, elle s’inscrit dans un contexte national hygiéniste. Il s’agit notamment de tenter d’éradiquer des épidémies telle que la tuberculose encore très présente. On crée ici des bâtiments dotés de grandes baies vitrées qui permettent aux enfants de 7 à 12 ans, qui viennent ici sur prescription médicale, de profiter au maximum de la lumière naturelle et faire le plein de vitamine D. Avec la proximité du périphérique, on a du mal à imaginer aujourd’hui que l’emplacement avait été choisi pour faire bénéficier les enfants de la verdure et du bon air. L’école est transférée en 1976 à Lambersart avant de fermer en 1985. Les bâtiments abritent aujourd’hui l’institut médico-éducatif « la Roseraie » qui accueille des enfants et des adultes en situation de handicap.

Comme l’Ecole de plein air, l’Observatoire fait partie des équipements voués à la science et à l’éducation et s’appuyant sur les valeurs de l’hygiénisme, créés par la municipalité de Roger Salengro à l’emplacement des remparts dans les années 30, en réponse à l’entassement industriel  et urbain dont souffre alors notamment le quartier de Moulins (Institut de mécanique des fluides, Institut Diderot…)

Julien Dubois, actuel adjoint au Maire en charge du Patrimoine, nous explique l’histoire de l’Observatoire, propriété de la ville de Lille, construit en 1934. il est toujours confié au laboratoire d’astronomie de l’université de Lille 1, et animé par l’association Jonckheere (du nom d’un négociant roubaisien passionné d’astronomie qui avait créé un observatoire à Hem) Il se visite notamment lors des journées du patrimoine. Le bâtiment, d’une grande qualité architecturale, mêlant éléments art déco et modernistes a fait l’objet de restauration en 2015-2016. Il est inscrit monument historique depuis 2001.

Le jardin des plantes

Nous entrons dans le Jardin des Plantes aménagé ici par la municipalité entre 1948 et 1951, sur les plans de Jean Dubuisson (architecte) et de Jacques Marquis (paysagiste).

Lise Daleux, adjointe au maire en charge de la nature en ville, nous explique que le rucher école municipal jusqu’ici à la Ferme Marcel Dhenin, rue Eugène Jacquet à Fives vient d’être installé au jardin des plantes. Il utilise d’ailleurs la salle de cours de l’observatoire. Le Jardin des plantes est après le parc de la Citadelle le plus grand parc de la ville avec 10 hectares. Et même si le calme espéré n’est pas toujours au rendez-vous entre voie ferrée et périphérique, le Jardin des Plantes est un beau lieu de promenade qui abrite aussi de très riches collections botaniques et de splendides roseraies et des aires de jeux pour enfants. On y trouve même comme à la Citadelle de grosses pierres rescapées de la démolition de l’ancien palais de justice de Lille. Les bassins inutilisés vont prochainement être transformés en lagunages. La serre équatoriale construite en 1970 vaut elle aussi la visite.

Le grand bâtiment de l’orangeraie accueille les plantes les plus fragiles qui doivent être protégées du froid l’hiver. Les serres de production municipales qui étaient situées derrière l’Orangeraie le long de la voie ferrée vont être prochainement reconstruites. Le jardin est inscrit comme monument historique depuis 1997.

Moulins et maisons en bois

La dénomination de la rue Cervantes, qui est en réalité une impasse, est sans doute un clin d’oeil à Don Quichotte. A proximité s’élevaient en effet quelques uns des nombreux moulins qui ont donné leur nom au quartier. A l’emplacement de l’observatoire s’élevait aussi une perche de tir à l’arc.

Par l’actuelle rue du Capitaine Ferber, le chemin de l’évêque, permettait à l’évêque de Tournai (dont dépendait Lille) de se rendre à sa résidence de Wazemmes (du côté de la Place de Girard actuelle), via la rue de Bapaume et la rue de la Justice, et la place de la solidarité.

La rue du Jardin-des-plantes compte encore sur le côté gauche en venant du Jardin quelques maisons en bois, comme on en trouve encore quelques unes à Fives ou à St-Maurice Pellevoisin. Ces maisons étaient construites dans la zone de servitude militaire présente à proximité des remparts et devaient être construite en bois pour pouvoir être démolies rapidement en cas de conflit.

Les mystérieux doubles trottoirs de la rue du Faubourg de Douai

Avant la voie ferrée qui mène de Lille à Béthune traversait la rue à un passage à niveau. En 1950 la voie est surélevée et franchit la rue sur un pont métallique réalisé et posé par l’entreprise Paindavoine. A cette occasion, pour limiter le remblai de la voie de chemin de fer, la chaussée est aussi creusée jusqu’à 1,5m, ce qui explique le curieux double trottoir de part et d’autre du Pont de chemin de fer. C’est à cette époque aussi qu’est créée la halte ferroviaire de la Porte de Douai.

Et nous arrivons à Filbertville

Passé le Pont de chemin de fer, un peu plus loin c’est Ronchin. La rue est bordée de très belles maisons du début du 20ème siècle art déco ou art nouveau. Nous empruntons à gauche la rue Abélard et tout de suite encore à gauche la rue des Hannetons. A la fin du 19 ème siècle il n’y avait ici que des sentiers à travers champs et bordés de haies connues pour abriter des hannetons qu’on appelait « bruants » en picard. D’où l’appellation de bruants utilisée pour dénommer les habitants de Ronchin. le n*28 abrite une chambre d’hôtes et au 51 s’élevait la dernière ferme de la rue.
A l’angle de la rue Lesage-Senault, on peut encore deviner l’inscription « boucherie-charcuterie » au dessus de la porte sur le pan coupé. En 1965 le quartier comptait dans sa partie lilloise une cinquantaine de commerces pour 3500 habitants, dont quatorze  cafés et six épiceries.
La Ville de Lille a engagé une réflexion pour  redonner une cohérence urbaine au site qui comprend l’école Moulin-Pergaud, la résidence ICF, le collège Verlaine, le local associatif de Filberjoie, et les équipements sportifs (terrain et salle de sports) où l’on accède par le chemin des Margueritois. Tous ces équipements ont été construits de façon un peu aléatoire au fil des années sur une partie des terrains de l’entreprise Paindavoine, expropriés à l’époque où l’entreprise était en difficulté, terrains sur lesquels se situait le Stade Paindavoine et des jardins ouvriers.

La saga Paindavoine

L’entreprise Paindavoine s’est installée rue Berthelot sur des terrains achetés aux hospices de Lille en 1923, après avoir été créée rue de Douai et après une installation à l’angle de la rue des Meuniers et du Bd Victor Hugo. Elle construit des ponts et des charpentes métalliques, concurrente de la société Eiffel. A partir de 1931 elle se lance dans la construction d’engins de levage. Après la 2ème guerre mondiale, les nouveaux dirigeants Paul et Jacques, neveux des fondateurs, se lancent dans de grands chantiers à l’international (Iran, Amérique Centrale et du Sud, Asie, Afrique). L’entreprise Paindavoine a compté jusqu’à 800 salariés. Elle occupait presque tout l’espace entre le prolongement de la rue des Hannetons et la rue Victor Renard et entre la rue Berthelot et la rue des Margueritois. C’est le pont d’Onitsha, le plus grand d’Afrique, au Nigeria qui provoquera la perte de l’entreprise, mal assurée. La destruction du pont, pas encore payé, dans le conflit du Biafra entraîne la fermeture de l’entreprise et le licenciement de tout le personnel en mars 1965. Jacques Pandavoine se lance dans la location de hangars et des bureaux. En 1989 l’ensemble du site est acheté par le groupe Garonor, qui rase les bâtiments en 1997. Seuls les bureaux sont conservés, et sont devenus le domaine Paindavoine, pépinière d’entreprises gérée par la société Mémoire de Pierre depuis 2001, et sont ouverts au public lors des journées du patrimoine. On peut y visiter le bureau des directeurs conservé « dans son jus », mais aussi découvrir sur les murs les photos des réalisations de l’entreprise Paindavoine, dont les archives sont conservées aux archives du monde du travail à Roubaix.

En 2011 un ouvrage sur l’entreprise : « Paindavoine, une mémoire de fer » a été publié par Marc Paindavoine et Hervé Leroy. A Lille, Paindavoine a construit le siège de La Voix du Nord sur la Grand-Place, le beffroi et la verrière de la Chambre de Commerce ou encore l’immense bâtiment de la foire commerciale, ou l’immeuble du Rectorat rue St Jacques.

Au début du 20ème siècle, seuls les grands axes de la rue du Faubourg de Douai (RN17) et du Faubourg d’Arras (RN25) sont habités. Le diocèse décide en 1908 de construire une église à mi chemin entre ces deux axes sur ce qui n’est pas encore la rue Berthelot. L’église est achevée en juillet 1911 et est consacrée à St Philibert, en hommage à Philibert Vrau, industriel lillois (« le fil au chinois »), un des promoteurs de la faculté catholique de Lille et des sociétés St Vincent de Paul, décédé en 1905. Les rues Michel-Ange, Berthelot, Caventou, Le Fort et Louis-Spriet sont ouvertes tour à tour à cette époque dans un quartier bientôt dénommé quartier St Philibert. Plus tard le quartier deviendrait « le quartier Fllbertville », puis en 1948, la commune libre de Filbertville fut inaugurée solennellement en juillet 1948 lors de la kermesse des écoles. L’identité villageoise reste forte aujourd’hui dans ce quartier qui, même s’il est officiellement à Lille Sud, revendique sa personnalité propre, aux limites de Ronchin et de Faches-Thumesnil. Dans les années 60, c’est la rue Jeanne Godart qui est ouverte pour accueillir des petites maisons avec jardins et garage.

A l’emplacement d’une ancienne briqueterie, autour de l’église Saint-Philibert et du presbytère construits en 1911 et aujourd’hui restaurés après avoir failli disparaître dans les années 2000, sont érigées en janvier 1914 l’école maternelle et l’école des filles Sainte-Marie aujourd’hui remplacées  par un immeuble de logements en construction, en 1927 l’école des garçons Saint-Philibert et en 1933 le foyer-théâtre, salle des fêtes, dont seul le pignon a été conservé.

Au 44, rue Michel-Ange (et non Michel ANGE, comme noté sur les plaques de rue), nous sommes gentiment accueillis par le propriétaire de la maison dont la façade est ornée de deux visages – l’un grimaçant, tourné vers l’église, l’autre réjoui, tourné vers l’ancien café situé presqu’en face. Il nous explique que c’est son grand-père qui a sculpté ces deux visages, et que son grand oncle a sculpté les visages figés d’une autre maison rue Caventou. Au 13-15, rue Le Fort nous admirons l’étonnante villa Sainte-Marthe, habitée après-guerre par René Gaifie, maire RPF de Lille de 1947 à 1955, villa qui  hébergea pour une nuit le général de Gaulle. René Gaifié dut démissionner après avoir été accusé de mauvaise gestion. Il fut remplacé par Augustin Laurent (SFIO).
En 1950, une « Petite Histoire locale, Filbertville » est publiée par J. Van Agt, curé de St Philibert, reproduisant les notes qu’il avait publié depuis 1947 dans « Le Filbertois », journal du quartier.

La Zac des Margueritois

Dès la fin des années 90, on parle de construire des logements entre la rue Berthelot et Faches-Thumesnil sur le site libéré après la démolition des hangars Paindavoine. Mais les études de sols révèlent qu’ils sont très pollués, non pas par l’activité de l’usine elle- même, mais du fait des remblais apportés dans les années 20  pour la construction de l’usine. Plusieurs promoteurs jettent donc l’éponge et ce sont les pouvoirs publics, via l’EPF qui prend en charge la dépollution, puis via la SORELI qui aménagent le site avec la construction de trois rues et la réalisation d’un square. Au total 265 logements ont été construits mêlant logements sociaux, logements en accession aidée et logements « libres ». Les rues qui portent les noms de Filbertville, de Paul et Elisée Pandavoine et de Renée Lambert, syndicaliste féministe décédée en 2008, sont bordées de noues plantées qui récupèrent les eaux de pluies. Quelques uns des nouveaux logements portent un autocollant « voisins vigilants », initiative qui veut assurer la sécurité des nouveaux habitants.

Une autre association, aux objectifs nettement plus positifs, s’est créée en 2014 dans le quartier, l’association des deux faubourgs qui a en projet entre autres un café associatif, une donnerie, des échanges de savoir-faire.

Rue Abélard, du côté de la voie ferrée, a été ouvert il y a deux ans l’Atri-Home, qui a remplacé l’Atrium qui avait été construit au pied des Biscottes. C’est un foyer de Jeunes Travailleurs qui accueille 300 locataires.

La Ferblanterie, lieu de création indépendant

Au 16 rue Abélard est installée depuis 2010 la Ferblanterie, lieu de création et d’expérimentation géré par un collectif disposant d’un hangar en location. Elle se définit comme une fabrique artistique de 1200m² composée d’ateliers, lieu de travail pour la soixantaine de résidents. « Artistes, artisans et compagnies d’arts vivants se côtoient au quotidien, se partageant les locaux agencés en espace d’ateliers individuels et collectifs, et en espaces communs composés : d’un hall d’exposition, d’un plateau modulable, d’une cour, et d’espaces de convivialité. La Ferblanterie est un lieu pour échanger, rebondir, soutenir, un lieu pour inventer d’autres possibles. » Mais le bail de la Ferblanterie arrive à terme au 1er janvier 2018 et le collectif réfléchit à la mise en place de dispositifs permettant des mises à disposition temporaires ou plus pérenne. D’une part en vue de pérenniser ou redéployer le projet de l’association Ferblanterie, d’autre part en lien avec de futurs projets en gestation, favorisant l’émergence de lieux intermédiaires et indépendants. En 2009 le collectif était installé à Moulins dans un ancien atelier de fabrication de fer blanc, dont il a gardé le nom.

De l’autre côté de la rue Abélard s’achève le premier bâtiment de la Cité des métiers et de l’artisanat, projet lancé en 2006 et qui a eu du mal à se concrétiser. La Cité de l’artisanat et des métiers, parfois dénommée Eurartisanat, accueillera d’ici la fin de l’année la chambre des métiers, le Centre de formation d’apprentis de la restauration, une université régionale des métiers et le centre de formation continue des artisans. L’intégration de cet équipement dans le quartier devra être travaillée pour éviter qu’il ne soit « hors-sol ». Une place est prévue à l’angle de la rue Abélard.

Les pieds dans la boue répandue sur le trottoir (signe d’un chantier pas très bien tenu), nous rejoignons le pont qui enjambe la voie ferrée et qui a remplacé en 1950 le passage à niveau de la gare du Faubourg d’Arras qui était jusque là située à l’extrémité de la rue Abélard.

De l’autre côté de la rue du Faubourg d’Arras, rue de Carvin, s’achève un autre bâtiment, dont un panneau nous explique qu’il s’agit de « Décathlon Jardin des Plantes ». Le projet d’usine de fabrication de chaussures Essensole et ses 120 emplois annoncés en 2008 n’est plus à l’ordre du jour semble-t-il.

Ici la voiture a pris le pas sur la ville

Avant de rejoindre le terme de notre Découverte, le métro Porte d’Arras, nous nous arrêtons quelques instants sur l’un des pires lieux  qui soient pour les piétons à Lille : la traversée de la rue Jussieu entre Moulins et Lille Sud, un vaste endroit où les bretelles d’accès au périphérique sont une négation de la ville et gaspillent l’espace.  Pour EELV, il faut d’urgence couvrir à cet endroit le périphérique pour permettre un accès facile depuis Moulins et le métro au Jardin des Plantes et à Lille sud.

Rendez-vous est pris pour la prochaine DécouVerte, samedi 1er avril à 14 h 30 au métro Canteleu.

Photos Marc Santré

]]>
Compte rendu de la DécouVerte du samedi 23 janvier 2016 https://lille_old.eelv.fr/2017/02/compte-rendu-de-la-decouverte-du-samedi-23-janvier-2016/ Wed, 01 Feb 2017 09:18:43 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8756 De Capinghem à Lomme, d’Humanicité au Parc Urbain et à l’Ecole du cirque. Avant de commencer la découVerte, un peu d’histoire locale sur la plaine du Grand But de Lomme. ...]]>

De Capinghem à Lomme, d’Humanicité au Parc Urbain et à l’Ecole du cirque.


Avant de commencer la découVerte, un peu d’histoire locale sur la plaine du Grand But de Lomme.

La station St Philibert est  le terminus de la ligne 2 du nom de l’hôpital attenant qui est ouvert dans la plaine  du Grand But en 1977. L’idée d’un métro avait germé quelques années auparavant  et un réseau  de 4 lignes était initialement prévu  par la Communauté Urbaine et son président, le bouillant maire de Lomme Arthur NOTEBART dont il est prévu de célébrer le souvenir lors d’un prochain changement de nom pour la station Lomme-Lambersart.

Au milieu des champs de céréales, pommes de terre et betteraves une drève menait au  château d’Isenghien, qui va devenir KINEPOLIS. Entre 1970 et 1976 ,  la municipalité  souhaite s’étendre et établir un  nouveau quartier non loin du parc urbain.  Le groupe d’immeubles collectifs des Arbres est construit, on ouvre une nouvelle école mais le maire souhaite préserver le patrimoine existant et  la place de l’église du Bourg est repavée et requalifiée, en 1978. Le rappel historique dans ce quartier se poursuit  dans l’actuelle station de métro du Bourg  par une exposition des photos du siècle dernier montrant une avenue de Dunkerque exempte de toute circulation où les habitants prennent la pose au milieu de la chaussée où passe un  troupeau de moutons.
En 1980,  les premiers ouvrages d’arts de la rocade NO sortent de terre et le chantier du nouveau parc urbain est décidé. Le maire aime  poser dans le sillage des engins qui bouleversent la plaine. La rocade achevée, Euromarché qui deviendra Carrefour peut enfin s’installer face à l’hôpital et se mesurer à la marque frappée de l’ oiseau rouge d’Englos !

Le parc d’attractions LILLOM, contraction des futures villes associées  ouvre en 1985 et on y élit la Miss locale  de l’année. Cependant l’entreprise n’arrive pas à atteindre la rentabilité, vivotera deux  années avant d’être revendue pour fermer définitivement en 1988. IKEA installe son premier magasin en région du Nord  en 1989 et la station de métro St Philibert devient  opérationnelle, l’année suivante. La clinique de La Mitterie s’ouvre rue Defrenne et la ferme Béharel,  future ferme pédagogique est acquise par la municipalité.  C’est également à cette époque que commencent en ville les cours de l’Ecole du Cirque qui rejoindra en 1993 le château-fort de l’ancien parc d’attraction près de l’étang.
1996 voit l’ouverture du complexe cinématographique de la société Bert et Claeys, entreprise familiale belge qui gérait un petit cinéma à Harelbeke et possède à présent plus  46 complexes en Belgique, France, Espagne, Suisse et Pologne. Cet accueil des grand groupes financiers  n’est pas toujours bien compris par les administrés et Yves Durand communique beaucoup sur l’utilisation des loyers pour financer les  bourses des étudiants de la commune.

C’est également l’ouverture de la Ferme Educative, des jardins familiaux puis du club canin en 1997. Autour du  centre commercial et du complexe multi-salles, une trentaine d’enseignes viennent s’installer bientôt rejointes par des chaines d’hôtels bon marché , un magasin de sports et des salles d’activités sportives.
Le parc urbain résiste à la pression exercée par les enseignes présentes pour s’agrandir, cependant  la zone « ludique et marchande » n’est accessible qu’aux voitures et une étude est confiée à la SOPIC en vue de la requalifier, et la rendre plus accueillante aux piétons, handicapés et cyclistes.

L’hôpital St Philibert et le nouveau quartier d’Humanicité….

Les participants, guidés par Robert Herman et Vincent Dhélin, découvrent les abords de la station de métro terminant la ligne 2 et il est remarqué que les lignes du métro communautaire semblent rejoindre les hôpitaux entre eux. A la différence des maladreries du moyen-âge  où les pestiférés étaient éloignés du centre de la ville, l’hôpital va être le déclencheur d’une nouvelle expansion urbaine et ici même, d’un éco-quartier. En effet à partir de l’hôpital, et des besoins d’implantation de divers organismes dispensant des soins  dans des structures répondant à des normes nouvelles,  l’université privée va être amenée à conduire le plan d’aménagement des établissement de soins et des quartiers d’habitation attenants.

Une maison d’église multi-fonctions

Le premier arrêt se fera à la maison d’Eglise  Marthe et Marie qui occupe l’entrée du site au rez-de-chaussée : un espace-accueil bienvenu dans ce quartier en devenir qui propose des activités telles un café littéraire, du qi gong, tricot, peintures et perles, un dépôt-vente de librairie en partenariat avec une librairie lilloise spécialisée, une grande salle de 300 places destinée à accueillir des manifestations diverses.
à l’étage : une salle de réunion de 19 places, une chapelle de 170 places pour le recueillement, la prière et les célébrations liturgiques. Une présence de prière y est assurée par les Soeurs de la Fraternité Oecuménique voisine. Une mezzanine permet aux patients de la Maison Médicale Jean XXIII ainsi qu’à leurs familles de participer aux offices. Cette dernière dont le coeur de métier est le soin palliatif depuis 46 ans a quitté Frelinghien pour trouver à Lomme des locaux neufs et une capacité d’accueil étendue.

Les visiteurs longent ensuite le centre d’accueil médicalisé « Hélène Borel » qui dispose de 64 lits pour personnes lourdement handicapées, (l’Association Centre Hélène Borel née de la volonté d’un groupe de personnes (de Lille et sa région), sensibilisées à ce qui se fait en Angleterre pour les patients atteints de sclérose en plaques, et souhaitant reproduire un modèle similaire en France) le nom de l’association est celui de l’épouse du fondateur décédée peu avant l’ouverture du centre de Raimbeaucourt dans le Douaisis. Malheureusement, on peut noter les grandes difficultés rencontrées par les personnes en fauteuil roulant pour se déplacer dans le quartier : pour sortir de la station de métro, pour se déplacer sur les trottoirs exigus souvent colonisés par des voitures ne trouvant pas à se garer, pour se rendre au centre commercial ou encore rejoindre le parc Urbain et le Centre Régional des Arts du Cirque.
La promenade se poursuit le long de Prévenlys, centre de prévention financé par les caisses de retraites Agirc –Arrco et qui propose des bilans individuels et des ateliers de santé à l’intention des seniors.

Une fois le panneau d’entrée de ville de Capinghem une fois franchi, Vincent Dhélin évoque le problème de l’enclavement de ce nouveau quartier éloigné du centre de Capinghem dont il est séparé par des friches et des champs. En effet la nouvelle municipalité dernièrement élue a refusé de  poursuivre l’urbanisation de ce secteur mais aussi de financer une voirie douce pour relier cette partie de la ville à la mairie et à ses établissements scolaires.

Le groupe s’arrête devant  le foyer d’accueil médicalisé de l’ ABEJ  ( Association Baptiste pour l’Entraide et la Jeunesse) qui dispose également de 36 studios à l’intention des sans domicile fixe. L’annonce de la venue cette association avait fédéré  l’opposition de certains riverains lommois et capinghemois au projet  et  la présence de sdf conjointement à  celle des fauteuils roulants était censée donner  au site, un aspect de « cour des miracles ». en fait, l’établissement  et ses occupants a rapidement trouvé sa place dans le paysage.
Au passage il est remarqué l’espace restreint réservé aux piétons sur la voirie et l’impossibilité de traverser les jardins des différents îlots d’habitation ou d’unités de soins .
Mention est faite au passage devant leur bâtiment, des Ateliers d’Humanicité organisés par l’université catholique afin de faire participer habitants, patients et professionnels de la santé à la vie du nouveau quartier; les habitants des appartements sont à 98% locataires et la taille actuelle relativement petite des logements proposés ne favorise pas leur maintien dans le quartier et semblent freiner  leur implication dans la vie de ce dernier.
Face à la mairie de Capinghem, au-delà des champs fraîchement labourés est évoquée la prolongation de la voie  vers la mairie et croisée l’unique cellule commerciale du quartier: le salon de coiffure attenant à l’Ehpad St François de Sales. En effet, la proximité du centre commercial et le nombre d’habitants pour le moment relativement restreint ( moins de 2000) ne favorisent pas l’arrivée de nouveaux commerces de proximité.

L’Ehpad Saint-François-de-Sales accueille quatre-vingt-deux personnes dont la moitié atteintes de surdité de naissance.
Le groupe remonte la rue du Tournebride et longe une résidence pour seniors en construction puis  l’école IF Santé qui forme aide-soignant(e)s infirmier(e)s, sages-femmes et cadres de santé soit plus de 600 étudiants.
La visite du quartier s’achève dans le parking relais de Transpole qui peut accueillir 330 véhicules et qui est complet chaque matin à partir de 8:00, un garage à vélos de 30 places est également disponible.
La traversée de la rue du Grand But afin de rejoindre le chemin paysager menant au Parc Urbain se passe sans problème en cette heure de samedi après-midi mais peut s’avérer très  dangereuse pour le piéton en période de pointe du trafic.

A travers le parking peu accueillant du Centre Commercial

La ferme de la Vie Devant soi est laissée sur la gauche :  en 2004, la famille Torck  (groupe Camaieu) choisit d’allouer une somme pour promouvoir un projet à but non lucratif apportant une réponse à des personnes en marge de la société. Leur attention se tourne plus particulièrement vers des personnes en situation de handicap après un accident de la route . Un représentant de la famille porte ce projet dans la prospection, la conception et la mise en œuvre. L’association est née de cette rencontre en juin 2005. Son objet est de créer un lieu de vie et de projets pour des personnes cérébro-lésées, suite à un traumatisme crânien ou suite à d’autres causes comme un AVC.

Le groupe s’arrête à présent face aux bâtiments du campus Véolia et de la chaudière biomasse qui apporte le chauffage urbain au nouveau quartier. La petite cité pédagogique lommoise regroupe des équipements utilisés par le groupe. Dans la halle technique, force brûleurs emplissent toute une salle. Un peu plus loin, un banc de démonstration du cycle frigorifique voisine avec un panneau solaire, dont une maquette sur roulette peut être déplacée à l’extérieur. Une station d’épuration complète est utilisée à des fins pédagogiques et, dans la chaufferie biomasse, une chaudière au centième répond aux mêmes usages.
Côté bois, Véolia a créé sa propre filière, qui consomme 5 000 tonnes par an (bois de récupération, bois d’élagage…). Elle a ainsi volontiers pris possession des chutes végétales issues du récent et sévère élagage des talus de la rocade Nord-Ouest. Enfin, le campus, qui forme à 17 diplômes et espère ajouter, à la rentrée, celui de la stérilisation en milieu hospitalier, éduque ses chauffeurs à l’écoconduite, simulateur à l’appui.

Le parking est atteint par le groupe des visiteurs et c’est l’occasion d’annoncer sa cession dernière par les villes associées aux enseignes opérant sur la zone.

La Parc Urbain et l’école du cirque, havres de paix au bord d’une zone commerciale

Le Parc Urbain s’offre à présent aux visiteurs : son intérêt paysager et naturel est qu’il présente une variété de milieux, de nombreuses zones boisées , des plans d’eau , le tout sillonné par deux sentiers pédestres qui font découvrir cette diversité aux visiteurs : pêche, école du cirque, la zone de pique-nique, découverte de la faune et de la flore et des espaces nouvellement aménagés pour  la marche nordique et de parcours sportifs. Son seul problème est de ne pas être connu des lillois et des lommois et parce que situé à l’écart des habitations et au-delà d’une  zone commerciale à l’architecture paysagère datée et vieillissante.

Le groupe pénètre enfin dans la cour de l’Ecole du Cirque et est accueilli par le Président de l’association de gestion « Et vous trouvez cela drôle » qui brosse un petit historique du lieu et de l’école :
1990 Quatre passionnés de cirque dont Pascal Croain, formateur sportif et Christophe Crampette, instituteur, créent l’association “Et vous trouvez ça drôle – Les Ateliers du cirque”.
1992 Une petite salle est mise à leur disposition par la mairie de Lomme pour proposer des ateliers de formation aux arts ducirque pour une soixantaine d’enfants et adultes. Bernard Séname, adjoint au maire de Lomme chargé des Affaires Culturelles et Arlette Gruss en sont les parrains.
1993 L’association crée à Lomme le 1er Festival international de clowns.
1998  Une nouvelle étape est franchie avec l’installation sur le site du parc Urbain de Lomme. L’association dispose là d’une structure unique en France regroupant 3 salles d’enseignement, des bureaux, un chapiteau permanent de 400 places, un espace caravanes et chapiteaux.
2000 Le Centre des arts du cirque accueille sa première promotion d’élèves en formation professionnelle aux métiers des arts du cirque.
2001 Il devient le 1er Centre de formation de loisirs aux arts du cirque en France grâce à 950 adhérents, 50 cours hebdomadaires et 25 formateurs. Le Centre des arts du cirque accueille les 29/30 juin et 1er juillet 2001 les 1ères Rencontres Nationales des Ecoles de Cirque : 30 écoles venant de toute la France, 250 jeunes de 8 à 25 ans, 3 spectacles ouverts au public.
2002 Dans le cadre de sa programmation annuelle, le Centre accueille une trentaine de spectacles dont Les Bleus de Travail, La Famille Morallès et Gosh.
2004 Le Centre des arts du cirque accueille du 24 au 27 juin 2004 les Premières Rencontres Nationales et Européennes des Ecoles de Cirque dans le cadre de Lille 2004 et coproduit également avec Lille 2004 Rushs, le nouveau spectacle de la Cie de l’Ebauchoir.
2005 Création au Centre régional des arts du cirque de Laissez porter, première création de la cie XY é avec 4 étudiants de la formation professionnelle du CRAC et deux professeurs. Le succès de ce premier spectacle sera suivi du Grand C et Il n’est pas encore minuit qui réuniront des douzaines d’anciens étudiants du CRAC.Le Fardeau, studio de création 2004, piste d’or à la Piste aux Espoirs de Tournai.
2007 Le Fardeau, studio de création 2004, Médaille d’argent au Festival Mondial du Cirque de Demain de Paris.
2008 Mise en place du BJJEPS activités du cirque.
2009 Antoine Tyrion et Aurore Liotard : médailles d’argent au Festival Mondial du Cirque de Demain et médaille d’or au Festival de Moscou.
2010  Signature de la convention  ERPAC (Etablissement Régional pour la Pédagogie des Arts du Cirque) avec la Fédération Française des Ecoles de Cirque.
2010/2011 Début du partenariat médical entre le Centre régional, l’école d’ostéopathie du CHR, Florence Delahousse et Bechir Boudjemaa en ce qui concerne les formations artistiques.
2012 Ouverture d’un nouveau créneau : les seniors.
2013 Soirée de soutien à la Cie Le Fardeau suite au vol de « La machine », objet phare de leur dernière création. En décembre, Simon Heulle, élève du CRAC remporte l’émission »La France a un incroyable talent » grâce à ses prestations au mât chinois.
2014  Le Centre de documentation des arts du cirque migre dans « La roulotte » fraîchement installée sur le site.
2014/2015  Mise en place du projet « roulottes-musées », en partenariat avec le musée du cirque La Gardine, à Wasquehal

La visite s’achève par un moment de convivialité sous le chapiteau  autour d’un vin chaud revigorant gracieusement  offert par nos hôtes.

]]>
DécouVerte d’Esquermes avec EELV Lille – le samedi 17 décembre 2016 https://lille_old.eelv.fr/2016/12/decouverte-desquermes-avec-eelv-lille-le-samedi-17-decembre-2016/ Tue, 20 Dec 2016 16:22:57 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8698 C'est un groupe important de 45 personnes qui se rassemble dans une atmosphère très humide devant l'ancien Consulat d'Italie, Place Cormontaigne pour la DécouVerte d'Esquermes proposée par le groupe EELV de Lille. ...]]>

C’est un groupe important de 45 personnes qui se rassemble dans une atmosphère très humide devant l’ancien Consulat d’Italie, Place Cormontaigne pour la DécouVerte d’Esquermes proposée par le groupe EELV de Lille.

Dominique Plancke, notre guide habituel, rend d’abord hommage à Christiane Bailleul, disparue en juillet 2015, ancienne professeur de français au collège Mme de Stael, et qui a souvent participé à nos Découvertes. Amoureuse de son quartier, elle en connaissait tout et publiait chaque jour un billet sur son  blog consacré à Esquermes, blog malheureusement inaccessible depuis quelques semaines.

Au milieu du 19ème, un gros bourg avec de nombreux hameaux, dans une campagne marécageuse.

Au moment de son rattachement à Lille par décret impérial en 1858, Esquermes était un gros village de 3500 habitants qui comprenait plusieurs hameaux au delà du périmètre actuel du quartier : le Faubourg de Béthune, le Faubourg des Postes, les Bois-Blancs, Canteleu, et une partie du Wazemmes actuel. Vauban était en revanche un hameau de Wazemmes. Les habitants d’Esquermes ont longtemps manifesté une vive hostilité à l’absorption de leur commune par Lille.

Sur le territoire que nous allons parcourir aujourd’hui, les innombrables bras de l’Arbonnoise et du Fourchon sillonnaient une campagne marécageuse. Et il y avait de grandes propriétés avec des châteaux, (la Haute Anglée, la Haye d’Esquermes, la Belle Promenade). Après le rattachement à Lille, l’espace est profondément bouleversé, quand il est traversé par les nouvelles fortifications qui entourent le Lille agrandi (à l’emplacement du Boulevard de la Moselle actuel). Les cultures ont perduré quelque temps mais l’industrie en plein essor les a inexorablement conquises. Des tanneries, brasseries, filatures, teintureries n’ont pas tardé à s’établir, exploitant les eaux de l’Arbonnoise dont la qualité était appréciée. L’urbanisation du quartier s’accélère en 1880, cités ouvrières et cours font leur apparition, beaucoup moins nombreuses qu’à Wazemmes. On compte 12000 habitants en 1882. Depuis les années 60-70, les usines et les grandes propriétés sont remplacées par des ensembles immobiliers.

De nombreuses découvertes attestent d’une occupation très ancienne du quartier : des vestiges Gallo-Romains à l’angle de la Place Cormontaigne et de la rue de Turenne, des sépultures des Vème et VIème siècles, des vestiges mérovingiens boulevard de la Moselle, etc..

Le groupe rejoint la rue de Canteleu, une des voies les plus anciennes du quartier, par la rue d’Isly qui est-elle issue de l’agrandissement de 1858.  Sur la gauche nous apercevons l’église St Martin d’Esquermes.

Visite du plus ancien édifice religieux de Lille, en plein chantier.

Nous somme accueillis en plein chantier par deux responsables de l’association des Amis de la Chapelle Notre Dame de Réconciliation, qui nous présentent l’histoire mouvementée de la Chapelle, le plus ancien édifice religieux de Lille, inscrit comme Monument Historique depuis 1926.

Vraisemblablement fondée au 11 ème siècle après une apparition, et profondément remaniée en 1831, la chapelle, propriété du Diocèse après avoir été celle de la communauté religieuse des Clarisses, a fait l’objet depuis une vingtaine d’années de plusieurs campagnes de restauration initiées par l’association des Amis de la Chapelle. Une nouvelle tranche de travaux est en cours portant sur le bas-côté droit et a reçu le soutien de la Fondation du Patrimoine. La chapelle est toujours consacrée au culte, mais accueille aussi des manifestations culturelles.  Le pèlerinage qui menait de Lille à cette Chapelle a donné son nom à la rue des Stations.

La rue de la Bassée est bordée de grandes propriétés, qui témoignent de ce que pouvait être le quartier jusqu’au 19ème siècle. Le Parc Zoologique créé ici à la fin du 19ème n’avait pas rencontré le succès escompté et n’avait pas duré longtemps. Dans cette rue comme dans les rues perpendiculaires, nous apercevons certains immeubles qui se fissurent, du fait de la présence souterraine de l’Arbonnoise.

La dernière exécution en place publique à Lille

Par la rue Vergniaud dont nous pouvons admirer la diversité des façades et la qualité des constructions, nous arrivons sur une petite placette, à l’angle de la rue Boissy d’Anglasemplacement-de-la-guillotine, bien tranquille avec son arbre majestueux, et qui a pourtant une histoire particulière. C’est ici que s’est déroulée la dernière exécution publique à Lille le 28 avril 1938. Un dénommé Fernand Hubert y a en effet été guillotiné après avoir assassiné l’année précédente une rentière de Lambersart de 67 coups d’une mèche d’acier. Le choix de cette placette pour cette exécution de celui qui était détenu à la prison de Loos reste mystérieux. Les exécutions en place publique furent supprimées en France l’année suivante avant que la peine de mort ne soit abolie en 1981.

Juste en face de cette placette deux petites rues parallèles, rue de Dieppe et rue Violette, rejoignent la rue de l’Orphelinat. Constituées de petites maisons ouvrières, elles ont été construites en 1884-1885 par la Compagnie Immobilière de Lille, présidée par Henri Violette, dont le   nom a été donné à l’une d’entre elles. Sur le modèle de ce qu’elle avait expérimenté quelques années plus tôt à Moulins, la CIL a bâti ici 121 maisons de bonne qualité, certaines mansardées. Il était interdit d’y établir un débit de boissons.

Entre les rues de la Bassée et la rue d’Isly il y a plusieurs petites rues calmes dont on imagine ce qu’elles pourraient être si l’emprise de la voiture y était moindre. Rue de Dieppe c’est plutôt un problème de stationnement des vélos qui semble commencer à se poser : sur toutes les barrières et les poteaux sont accrochés des vélos.

La rue de l’Orphelinat était à l’origine une avenue bordée d’arbres qui menait au château de Monsieur Duhau, qui avait fait construire un orphelinat dans sa propriété. La résidence « les Clarisses », qui donne aussi sur le boulevard de la Moselle, occupe bien la place d’un ancien couvent, mais il s’agissait du Carmel ! La rigueur historique n’est pas vraiment la préoccupation des promoteurs immobiliers.

Jusque dans les années 1980, sur le terre-plein central du boulevard de la Moselle, une voie ferrée permettait le transport de marchandises entre la gare St Sauveur et le Port fluvial. Elle fut supprimée lors de la construction de la ligne 2 du métro. A cet endroit, de l’autre côté du boulevard, c’est le Faubourg de Béthune

Rue de la Bassée, un projet contesté par des riverains très mobilisés !

mme-de-staelNous rejoignons l’extrémité de la rue de la Bassée. Devant l’entrée du Collège Mme de Stael aujourd’hui fermé nous attendent Nicolas Ver Eecke et Annick Georget, qui animent l’association des riverains de Mme de Stael, qui s’est créée il y a quelques mois en opposition à un projet immobilier qui prévoit là entre autres une tour d’habitation de 17 étage et 56 m de haut.

affichette-mme-de-staelNous avions eu l’occasion en cheminant dans les rues du quartier de voir que de très nombreux habitants avaient apposé à leur fenêtre des affichettes manifestant leur hostilité à ce projet. Les responsables de l’association nous précisent que les habitants du secteur ne s’opposent pas au principe que des constructions s’élèvent à l’emplacement du collège, ils contestent en revanche la présence de la tour, un projet qu’ils estiment inadapté au bâti existant et même « déraisonnable et abracadabrantesque ». Récemment le Conseil de la MEL a modifié le plan d’urbanisme pour permettre la construction de cette tour. Les élus écologistes se sont abstenus et demandent une concertation plus globale sur les projets d’aménagement du secteur (boulevard de la Moselle, Port fluvial). L’association a déposé un recours gracieux contre cette modification du PLU avant un éventuel recours contentieux.

Résidences et supermarché ont remplacé les industries

Par la très belle rue Alfred de Musset, notre découVerte rejoint le boulevard de la Moselle. La Résidence de Musset occupe l’emplacement d’une grande entreprise de construction. Dans le quartier, à partir des années 70, de nombreuses résidences ont ainsi pris la place d’entreprises industrielles, ou se sont installées dans le parc de grandes propriétés ou de congrégations religieuses.

Sur le boulevard de la Moselle, c’est un supermarché et Pole Emploi qui ont pris la place de la Grande Brasserie coopérative de Lille démolie en 1989. Créée en 1908 par Henri Jooris, également fondateur de la boulangerie L’indépendante Bd Montebello, cette brasserie s’est beaucoup développée entre les deux guerres. En 1956, 493 personnes y travaillent. Elle a été connue ensuite sous le nom de brasserie Excelsior, avant de changer plusieurs fois de propriétaires, de devenir la brasserie Koeniegsbier en 1983 et de fermer ses portes en 1987.

Au bout de l’impasse St Joseph, face à une cité ouvrière s’élève la résidence Ste Claire dans l’enceinte du beau parc de la maison provinciale de la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.

Par la rue de Crimée, nous retrouvons la rue de Canteleu. Face à nous l’ancien Lycée Michel Servet, dont une partie des sections d’enseignement à été transférée dans le nouveau lycée hôtelier de Fives-Cail et d’autres au lycée de La Bassée. Cet hiver le lycée sert pour l’hébergement hivernal de sans-abri. 50 personne seules y sont accueillies par l’ABEJ  jusqu’au 31 mars.  Et nous rejoignons la Place Cormontaigne par la rue de Turenne.

Pour plus d’information sur Vauban Esquermes  : Cahier de territoire Vauban Esquermes, Forum ouvert Vauban Esquermes

Photos : Dominique Plancke, Stéphanie Bocquet et DR Bibliothèque municipale de Lille

]]>