Sarkozy est parti, les beaux jours sont arrivés. De quoi refaire le monde sur les terrasses de café.
Vendredi 25 mai, les candidat-e-s d’Europe écologie Les Verts des circonscriptions lilloises proposaient davantage et ont esquissé avec les deux parlementaires invités les moyens de transformer la société avec le parlement.
Territoire, emploi, énergie, logement, éducation, démocratie… Ces sujets concernent directement la métropole, comme l’assemblée et le sénat, qui votent des lois déterminantes dans ces domaines. Les solutions avancées par les écologistes en la matière constituent une véritable alternative.
Jean-Vincent Placé tient bien à le rappeler. En 1800, le monde comptait 1 milliard d’habitants. En 1930, la population avait doublé. Aujourd’hui nous sommes 7 milliards, et nous devrions être 9 milliards vers 2050. Pas besoin de faire Polytechnique pour comprendre qu’avec les mêmes forêts et les mêmes rivières, dit-il, et dans une lutte concurrentielle qui cherche le profit maximum, on va droit dans le mur.
Les élus écologistes locaux, dans les villes et les régions, le savent bien. Ils apportent des propositions pour anticiper ces défis et leur expertise augmente sans cesse.
Lise Daleux, candidate sur la 11e circonscription, a évidemment fait référence à l’exemple emblématique du complexe de loisirs HorseLand qui vient occuper des terres anciennement agricoles à Prémesques. Freiner l’artificialisation des terres et préserver les activités agricoles, respectueuses de l’environnement n’est pas une mince affaire. Les conseillers régionaux écologistes vont dans ce sens, mais rencontrent des résistances.
Des mesures actives doivent être validées au niveau national pour permettre et encourager les initiatives locales : taxer l’artificialisation des terres, soutenir fermement l’agriculture biologique (l’objectif européen est aujourd’hui loin d’être atteint), miser sur l’éducation et limiter la publicité qui induit des comportements non soutenables.
20 % de la population active est en situation de mal emploi en France, le taux de chômage à Lille Sud est de 30 % … Pour autant, indique Elise Jeanne – 1ére circonscription – les écologistes ne défendent pas une politique de l’emploi pour l’emploi, mais un véritable projet de société, où le travail est partagé, à sa juste place. Faire des promesses d’emploi à tout prix, comme pour l’hypermarché de Lille Sud, revient à subventionner la précarité. Avec une productivité croissante, les créations d’emploi ne vont pas de soi en réalité.
Les écologistes proposent donc deux principaux leviers pour favoriser le travail :
Nous sommes devenus accrocs à l’électricité rappelle Vinciane Faber, candidate sur la 4e circonscription. En France, sa consommation a augmenté de 600 % en 50 ans. L’état se fige sur le coûteux et risqué modèle nucléaire, alors que nous avons le second potentiel éolien d’Europe. Résultat : nous dépendons par grand froid d’importations massives d’électricité, au tarif le plus fort, pour répondre à la demande d’un parc de chauffage électrique sans commune mesure. Côté pétrole, nous avons des constructeurs automobiles qui n’ont pas anticipé la fin du pétrole bon marché.
Les conséquences sont lourdes sur le plan économique et environnemental : pollution et dépendance croissantes, secteurs en difficulté, et 8 millions de personnes en situation de précarité énergétique. Pourtant les solutions existent ; elles sont écologistes : développement des énergies renouvelables pourvoyeuses d’emplois locaux, efficacité énergétique des appareils et moteurs, transports publics, construction de véhicules légers et moins rapides, sobriété des comportements.
Les scénarios proposés par les associations Négawatt nationalement et Virage énergie pour le Nord Pas de Calais confirment combien ces mesures sont pragmatiques et souhaitables.
… n’est pas une évidence pour tous. Thérése Koslowski en fournit un exemple désolant sur la 9e circonscription : à Bondues, commune peu encline à respecter la règlementation, a trouvé une parade : pour la construction de logement sociaux, la ville a attribué un terrain coupé du reste de la ville par l’autoroute, sous la ligne à haute tension, et à proximité plus immédiate de Tourcoing, dont les écoles accueilleront vraisemblablement les enfants des futurs HLM.
Parce que la part du budget des ménages consacré au logement augmente, notamment chez les locataires, et parce que l’on prévoit des coûts d’énergie en hausse, l’activité parlementaire devra être rigoureuse : maîtrise des loyers, lutte contre les marchands de sommeil avec des permis de louer, respect du taux de logement social, soutien à la rénovation, appui à l’habitat partagé…
… au lieu de dire : « ne copie pas sur ton voisin ». Marie-Christine Blandin, présidente de la commission Culture éducation et Communication au Sénat, a défendu la vision d’une école enfin dégagée du stress imposé depuis des années par le gouvernement sortant. Les écologistes prônent des établissements scolaires fondés sur la coopération et non la compétition, accueillant artistes et associations en lien avec des projets pédagogiques, et proposant des activités diverses sur le temps non scolaire : des lieux de vie ouverts au monde.
Pour suivre ces orientations, il faudra compter à l’assemblée des députés suffisamment conscient des ces enjeux. Avec une chambre composée essentiellement de sexagénaires masculins, peu enclins à l’innovation et à aborder certains sujets, comme l’homoparentalité ou HADOPI, il urge d’aller vers la 6e République, insistent Eric Quiquet – candidat dans la 2e circonscription – et Jean-Vincent Placé.
Notre démocratie sclérosée souffre d’une vraie crise de la représentation. Le scrutin uninominal à deux tours accentue le bipartisme : grosso modo pour être élu, il faut forcément se trouver parmi les deux premiers. Si on adoptait le mode de scrutin allemand, même à un niveau national de 5-6 % des voix, on compterait environ 25 députés écologistes. Mais en France, les écologistes n’ont pas d’autre choix que de passer un accord pour pouvoir être représentés au parlement.
Fin du cumul des mandats, scrutins avec une dose de proportionnelle suffisante, élection au suffrage direct dans les intercommunalités : voici quelques unes des mesures de base qui permettront des avancées démocratiques sérieuses.
Les lois ne seraient plus rédigées dans les cabinets ministériels mais bien élaborées au parlement avec des députés présents. Des formations politiques moyennes seraient enfin sérieusement représentées, ce qui favoriserait le débat et le courage politique. Les agglomérations comme Lille Métropole (plus d’un milliard d’euros de budget annuel !) bénéficieraient de conseillers élus directement par les habitants et non par leurs pairs : c’est important car leurs compétences concernent des pans majeurs de la vie quotidienne : urbanisme, déplacements, eau, déchets, activité économique. Les décisions seraient certainement prises autrement et seraient mieux débattues, dés les campagnes électorales.
Aujourd’hui les intercommunalités constituent des trous noirs de la démocratie, comme en témoignent les options prises pour le Grand Stade, contre lesquelles les élus Verts se sont toujours opposés. Un cadre démocratique sûr aurait certainement changé la donne, car il en va des intercommunalités comme de l’Europe : l’intérêt des communes (ou des états) n’est pas celui des populations et de l’avenir. L’Europe possède désormais un parlement élu au suffrage direct ; il lui manque une fiscalité propre, un esprit fédéraliste. Les retards démocratiques français sont sur certains points bien plus inquiétants.
… conclut Jean-Vincent Placé. Parce que dans un monde fini et fondé sur la concurrence nous allons droit dans le mur. L’industrie verte (qui n’est pas la croissance), l’agriculture bio, la rénovation des bâtiments sont des enjeux forts à venir. Les écologistes sont les seuls à porter ainsi cette urgence et cette nécessité. Cette force politique doit se faire entendre !
]]>Durant les 2 heures de débat, j’ai abordé la situation des personnes transsexuelles en proposant un travail parlementaire urgent sur la simplification administrative pour la modification de la mention du sexe à l’état civil, la complète dépsychiatrisation de la procédure; Esther Benbassa, Sénatrice EELV ayant d’ores et déjà engagé la réflexion en demandant aux services du Sénat une étude de législation comparée portant sur le « droit à l’identité de genre » votée par le Sénat argentin la semaine dernière. (voir ICI)
J’ai pu également réaffirmer les positions d’EELV qui ne datent pas d’hier matin :
Nous n’avons pas eu le temps d’aborder le délai de prescription pour les injures homophobes et transphobes, la sensibilisation à la diversité des relations amoureuses et à la question du genre dés la maternelle, ou encore le taux élevé de tentatives de suicide chez les jeunes gens homosexuels, mais qui sont néanmoins au cœur de nos préoccupations.
Ce jeudi 17 mai, c’est la journée internationale de lutte contre l’homophobie qui permettra d’informer nos concitoyens sur la nécessaire évolution de nos lois et de nos politiques publiques!
Samedi 2 juin à Lille, la Lesbian & Gay Pride, marche des Fiertés sera également un beau moment festif pour échanger sur les droits des personnes LGBT.
Les candidats EELV aux législatives vous y donnent rendez-vous.
Thérése KOZLOWSKI,
Candidate de la 9éme circonscription du Nord
pour aller plus loin :
]]>
Après la victoire de François Hollande aux élections présidentielles, à laquelle les écologistes ont pleinement participé, nous restons mobilisés pour confirmer l’alternance politique et donner une majorité à la gauche… qui prenne en compte le projet écologiste !
Pour faire avancer l’écologie, les 10 et 17 juin 2012 vous pourrez voter pour un(e) candidat(e) Europe Ecologie Les Verts. Présentation.
jeudi 10 mai à 19h: la 6ème république avec Bastien François
Vendredi 25 mai à 19h :
Meeting commun aux 5 circonscriptions lilloises, avec JV Placé et MC Blandin : retrouvez ICI notre compte rendu
Mardi 29 mai à 19h30 :
Réunion publique avec Pascal Canfin, et en présence d’Hélène Flautre, députée Européenne. Retrouvez les retours presse sur le site d’Elise Jeanne
Jeudi 31 mai à 19h :
Dîner-débat avec JL Robillard, vice président du Conseil Régional, à la Ferme d’en Haut, 268 rue Jules Guesde à Villeneuve d’Ascq. Plus d’infos ICI
Lundi 4 juin à 19h :
Meeting avec Dany Cohn-Bendit, Salle Marianne à Villeneuve d’Ascq. Plus d’infos ICI.
Mercredi 6 juin à 19h30 :
à l’initiative d’EELV, un débat entre tous les candidats de la 4ème sur le thème « quelles solutions à la crise? », Salle du Moulin à La Madeleine. Plus d’infos ICI.
Jeudi 7 juin à 19h :
Réunion publique avec Marie Blandin : Pour une société émancipatrice : éducation, jeunesse, culture pour donner de l’avenir à notre futur ! Salle Philippe Noiret, Wazemmes. Plus d’infos ICI.
A Lille, selon votre quartier, vous voterez dans l’une ou l’autre des cinq circonscriptions qui composent la ville. Dans tous les cas, Europe Ecologie Les Verts vous propose un(e) candidat(e) :
Elise Jeanne dans la 1ère circonscription du Nord : Lille (Centre, Wazemmes, Moulins, Lille-Sud), Fâches-Thumesnil et Loos
(suppléant : Frédéric Louchart)
Eric Quiquet dans la 2ème circonscription du Nord : Villeneuve d’Ascq, Lezennes, Ronchin, Mons en Baroeul, Hellemmes et Lille (Fives et Centre)
(suppléante : Nathalie Constant)
Vinciane Faber dans la 4ème circonscription du Nord : Vieux-Lille, La Madeleine, Saint-André, Lambersart, Marquette, Wambrechies, Verlinghem, Lompret, pèrenchies, Quesnoy sur Deûle, Delémont, Warneton, Comines, Wervicq-Sud.
(suppléant : David Basseux)
Thérèse Kozlowski dans la 9ème circonscription du Nord : Lille (Centre, Fives, Saint Maurice Pellevoisin), Marcq en Baroeul, Bondues, Mouveaux, Tourcoing (Epidême, Virolois, Marlière, Gambetta, Flocon, Centre-Ville, Blanc-Seau)
(suppléant : Daniel Compère)
Lise Daleux dans la 11ème circonscription du Nord : Lille (Wazemmes, Vauban Esquermes, Bois Blancs, Faubourg de Béthune, Lille-sud), Lomme, Capinghem, Sequedin, Englos, Hallennes lez Haubourdin, Escobecq, Erquinghem le Sec, Beaucamps Ligny, Le Maisnil, Radinghem en Weppes, Ennetières en Weppes, Prémesques, Frelinghien, Houplines, La Chapelle d’Armentières, Bois Grenier, Erquighem Lys, Armentières
(suppléant : Julien Dubois)
]]>
Jean-Luc Munro a rappelé pourquoi nous avions choisi ce site, à côté de l’usine PCL. Nous plantons cet arbre ici, à proximité d’un terrain pollué (pollution chimique et déchets radioactifs dans la lagune de Vernay), en symbole d’espoir.
Ce n’est pas le seul Ginkgo qui est planté aujourd’hui dans la région : Villeneuve d’Ascq, Calais, Lillers, Bethune, Escautpont…(retrouvez quelques photos ici) et nous venons d’en planter un à Lomme, juste en face, de l’autre côté de la Deûle, au bord de la voie ferrée où passent les convois de déchets nucléaires, au pied du “Pont supérieur”.
à Lomme, un autre Ginkgo est planté par Lise Daleux et Julien Dubois, candidats sur la 11ème circonscription du Nord
Ce train de déchets nucléaires illustre des choix politiques pris à une autre époque. Nous ne voulons pas de cet héritage, de ces déchets radioactifs extrêmement dangereux que nous ne savons pas stocker.Pour mémoire, en Allemagne le site de stockage d’Asse a connu en 2010 des infiltrations d’eau qui risquaient de contaminer la nappe phréatique. Ce sont 126 000 barils emmagasinés depuis trente ans qui doivent être ramenés à la surface et stockés ailleurs, pour un coût exorbitant, au moins 2 milliards d’euros… aux frais du contribuable. L’accumulation de déchets nucléaires engage l’avenir pour des siècles.
Malgré Tchernobyl et Fukushima, les politiques au pouvoir persistent dans leur aveuglement vis-à-vis du nucléaire et des autres risques de pollution, alors même que les mythes s’effondrent : mythe du risque 0, de l’indépendance énergétique, du nucléaire bon marché. Nous souhaitons mettre l’enjeu environnemental au cœur du débat politique car il impacte notre quotidien à tous. Il impacte notre santé et notre qualité de vie.
Ici le risque principal est celui de la pollution du sol. Il y a potentiellement un risque de pollution des nappes phréatiques par des métaux lourds. Le risque est que cette pollution se diffuse.
Cela nous inquiète. Nous ne voulons pas que la population qui vit près de ce site en subisse les conséquences. La santé et la sécurité sanitaire des habitants en dépendent. Par ailleurs des jardins ouvriers sont cultivés juste à côté d’ici. Nous en appelons donc à la responsabilité de l’Etat et des élus locaux. Nous demandons au Préfet de Région et au maire de Loos d’être responsables vis-à-vis de ce devoir de mémoire, nous leur demandons de surveiller de près la pollution des sols et de s’assurer que le sol des jardins ouvriers n’est pas pollué.
Tout comme le nucléaire sûr n’existe pas, on ne peut pas être assuré que les pollutions de ce site à Loos ne contamineront jamais les alentours.
Les scientifiques savent évaluer les risques. Mais les conditions pour que les évaluations restent valables, c’est qu’on ne les oublie pas et qu’on continue à contrôler l’état du stockage des déchets, à surveiller leur diffusion.
Nous revendiquons un droit à l’information, à la transparence. Il en va de la bonne vie de notre démocratie. Se souvenir et contrôler est nécessaire pour que les générations futures ne soient pas laissées dans l’ignorance et qu’elles en fassent les frais.
Il y a 1 an se produisait la catastrophe nucléaire de Fukushima. Cela n’a pas pour autant changé en France la réflexion sur les politiques énergétiques. Il n’y a pas eu de débat démocratique, pas de remise en question de la part du gouvernement sur l’engagement dans le nucléaire et sur nos consommations énergétiques électriques.
Encore aujourd’hui, trop de responsables politiques de gauche comme de droite refusent de voir la réalité en face.
Nous, écologistes, nous n’oublions pas. Quand on voit que le nombre de maladies chroniques liées à la dégradation de notre environnement explose, que les riverains de La Hague ont 30% de plus de malchance de développer une leucémie que le reste de la population, alors nous disons : il est temps d’agir !
Avec EELV, nous sommes la force politique d’action pour sortir du nucléaire et pour prévenir les risques sanitaires. Des solutions crédibles existent.
Nous savons maintenant que la sortie du nucléaire ne nous coûtera pas plus cher que son maintien : son coût est évalué à 410 Mds E contre 470 Mds pour le renouvellement du parc. La Cour des comptes a d’ailleurs récemment insisté sur l’importance des surcoûts liés à la maintenance du parc nucléaire, avec au moins 55 milliards d’euros d’investissements nécessaires entre 2011 et 2025. Le plus inquiétant, c’est que malgré une augmentation des coûts pour améliorer la sûreté, le risque zéro ne disparaît pas pour autant. Le nucléaire est la seule technologie dont le coût augmente dans le temps. Ne gaspillons pas des milliards et notre temps pour remplacer le parc nucléaire vieillissant.
Nous pensons aussi que la prévention est l’avenir de notre santé.
D’organiser la sortie du nucléaire sur 20 ans, en commençant par l’arrêt des centrales les plus anciennes, Fessenheim et Bugey, l’arrêt progressif mais définitive des 58 réacteurs français, l’arrêt immédiat des projets en cours : EPR de Flamanville et de Penly, Astrid.
De faire de la France un leader des énergies renouvelables en produisant 40% de notre énergie par des sources renouvelables dès 2020
Et oui nous créerons les emplois de demain : la transition énergétique permettrait de créer plus de 500 000 emplois qualifiés et non délocalisables d’ici 2020, dans les énergies renouvelables et la rénovation du bâti (aujourd’hui, le secteur nucléaire représente 410 000 emplois), nous proposons la création d’une filière de démantèlement des installations. En Allemagne, les énergies renouvelables électriques créent six fois plus d’emploi que le nucléaire français, par unité d’énergie produite.
Nous proposons un plan d’urgence contre le gaspillage énergétique, avec la rénovation d’1 million de logements chaque année ; cette rénovation réduirait d’autant les factures
La mise en place d’une tarification progressive de l’électricité et du gaz pour aider les plus modestes tout en pénalisant le gaspillage.
Malgré la pollution du sol, nous espérons que ce Ginkgo prendra racine. Nous espérons qu’il ne deviendra pas toxique à cause de la pollution, comme l’imaginait le réalisateur japonais Miyazaki dans son film d’animation Le Chateau dans le ciel.
Par Elise Jeanne, candidate EELV aux législatives sur la 1ère circonscription du Nord. Nous sommes ici réunis pour planter un Ginkgo Biloba, une des 1ères essences sur notre planète apparue il y a près de 300 millions d’années, juste après les fougères. Cet arbre à la durée de vie exceptionnelle est surtout connu pour son extrême résistance.
Pour la mise en œuvre effective, aujourd’hui et demain du principe de l’accessibilité universelle inscrit dans la loi de février 2005
Samedi 11 février, à l’invitation des Associations Papillons Blancs du Nord – Pas-de-Calais, Elise JEANNE -candidate sur la 1ère circonscription- et Stéphanie BOCQUET -représentant le Bureau régional EELV et membre de la commission nationale Handicap & Citoyenneté d’Europe Ecologie Les Verts- avaient répondu présentes pour échanger durant 5 heures avec quelque 500 personnes rassemblées à Lille Grand Palais.
Une première partie consacrée aux témoignages de personnes handicapées, parents et associations sur l’éducation, le travail, la santé ou encore le vieillissement des personnes handicapées mentales a confirmé le travail formidable des associations locales, la richesse des liens sociaux développés mais également les interrogations réelles sur l’inclusion effective des personnes en situation de handicap au sein de notre société.
La seconde partie, réservée à l’interpellation des partis politiques présents (UMP, Modem, Front de Gauche et PS) a permis de relayer le projet écologiste d’Eva JOLY, candidate à la présidentielle.
La défense des droits et la reconnaissance de la diversité, quelle qu’elle soit : nous basons notre modèle de société sur la diversité, en précisant bien que nos différences de perception, d’expression, de façon d’être sont des richesses pour la mosaïque commune, notre société. Ces différences ne sauraient être des indicateurs de hiérarchie pour un monde où les uns tiendraient les autres à l’écart.
L’éducation qui est un investissement et non un coût : moratoire sur la casse de l’éducation nationale (80 000 suppressions de postes pour un quinquennat) ; 13000 enfants en situation de handicap sans solution de scolarité. Scolarisation au rabais…
Droit au travail – pour le coup, les personnes handicapées subissent -comme les valides- les inégalités de sexe : en Europe, le taux d’emploi des femmes handicapées est de 2%, il est de 36% pour les hommes.
Des ESAT dont le budget n’est même pas indexé sur le coût de la vie.
Nous demandons la transparence sur les fonds de l’AGEFIPH : combien et pour quels retours pour les personnes en situation de handicap ?
Un réel accès aux soins avec la sensibilisation du monde médical pour accueillir les personnes en situation de handicap (dentistes, ophtalmologistes, gynécologues etc.) et un arrêt des mesures de régressions sociales : franchises médicales et participation forfaitaires, forfait hospitalier, déremboursement de médicaments, de produits médicaux.
De belles aventures existent : Elise JEANNE et Stéphanie BOCQUET l’ont notamment rappelé au travers de 2 illustrations locales :
La coopérative Baraka : restaurant à la fois Bio, social et coopératif (éco-construction, alimentation biologique, économie sociale et solidaire et chantier école intégrant notamment des personnes en situation de handicap mental).
La Compagnie de l’oiseau mouche qui met en scène depuis 30 ans des personnes en situation de handicap mental, sans aucune concession sur la qualité de l’œuvre, de l’artiste ou du spectacle. Cette compagnie ne revendique pas l’art comme thérapie mais comme un droit et un exercice des talents au service de toute la société.
Chiffres UNAPEI
L’accessibilité des personnes handicapées mentales : 700 000 citoyens invisibles en France
Chiffres en Nord – Pas-de-Calais
1 enfant sur 5 accueilli en établissement spécialisé n’est pas scolarisé.
576 places sont en attente d’être créées dans le secteur adulte.
3.6% des placements en entreprise par les CAP emploi concernent les personnes déficientes intellectuelles.
Le corps médical et paramédical n’est pas informé ni formé au handicap mental. Seul un module de 6 heures leur est proposé au cours du 2ème cycle d’études de médecine.