Coup de pouce clé : remise des certificats d’assiduité à  la Mairie.
Ce mardi 18 juin 2012, des dizaines d’enfants, accompagnés de leurs parents et des animateurs des clubs de lecture, ont envahi le hall de l’Hôtel de Ville. Ils sont venus nombreux pour assister à  la cérémonie de remise des certificats d’assiduité des clubs coup de pouce clé. Cette cérémonie permet de clôturer l’année et de valoriser les enfants ayant participé aux clubs : ils sont accueillis en Mairie, reçoivent un document officiel signé de la main d’un(e) élu(e) attestant de leur participation au club ainsi que deux livres pour poursuivre la lecture cet été.

Coup de pouce clé, ce sont des clubs qui se réunissent tous les soirs aprés l’école pour des enfants de CP ayant besoin d’un coup de pouce pour bien démarrer l’apprentissage de la lecture. Il permet de prévenir le décrochage scolaire en offrant aux enfants des ateliers de lecture le soir à  l’école. Découpés en trois temps (le goà»ter, la reprise de la lecture du jour, un jeu), ces ateliers visent à  redonner confiance à  l’enfant et stimuler son intérêt pour la lecture. Chaque mois, les enfants se rendent à  la médiathéque où ils peuvent emprunter des livres, grace au partenariat mis en place cette année avec le réseau des médiathéques de la ville de Lille.

Les clubs coup de pouce, mis en place par l’Apfée (Association pour Favoriser l’Egalité des chances à  l’Ecole) avec laquelle la Mairie a signé un partenariat, visent également à  investir les parents sur l’accompagnement de leurs enfants dans l’apprentissage de la lecture. En effet lors de la signature du contrat, ils s’engagent à  participer à  trois ateliers sur l’année, et à  être présents aux cérémonies de démarrage et de clôture. La cérémonie de démarrage, qui a lieu en début d’année scolaire, créée le lien entre les différents acteurs de l’action (l’enfant, ses parents, le club), et permet de faire découvrir la médiathéque en y invitant les enfants et leurs familles (à  cette occasion, chaque enfant reçoit sa carte pour emprunter des livres).

La cérémonie de clôture permet de faire le bilan de l’année et d’inciter les enfants et leurs parents à  poursuivre l’effort réalisé.

Ces clubs autour de la lecture rencontrent un véritables succés. Aujourd’hui, 15 clubs sont présents sur la ville de Lille, au sein de 12 écoles élémentaires. Avant réservée aux quartiers prioritaires, cette action a pu être étendue à  d’autres quartiers comme Lille Centre grace au Projet Educatif Global 2.

L’apprentissage de la lecture est une étape essentielle de la scolarité, les clubs coup de pouce clé permettent d’assurer un suivi des enfants les plus fragiles, afin d’éviter un décrochage. Et les chiffres sont éloquents : plus de 90% des enfants suivis par cette action ont évité l’échec précoce en lecture, plus de 75% étaient bons ou moyens lecteurs dés la fin du cours préparatoire.

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Madame le Maire, Chers collègues

Les élus Europe Ecologie Les Verts voudraient saluer une nouvelle fois le travail réalisé en commun autour de l’élaboration du Projet Educatif Global (PEG 2). Le cabinet CIRESE avait pointé des faiblesses dans le PEG première génération. Dans le PEG1, les thèmes de la famille et de la parentalité devaient être consolidés.

Je voudrais ce soir mettre en lumière deux actions du PEG2 qui participent à cette consolidation : Parler Bambin et Coup de pouce Clé.

Sous ces appellations mystérieuses se cachent des méthodes d’apprentissage, différentes, transversales et efficaces, qui s’inscrivent parfaitement dans l’esprit du nouveau PEG 2.

Parler Bambin

Commençons par « Parler Bambin », projet pour lequel une délibération vous est proposée ce soir. « Parler Bambin » a pour objectif d’enrichir le vocabulaire des enfants fréquentant les crèches lilloises. Ceci n’est pas anecdotique quand on sait qu’à 2 ans, un enfant possède en moyenne 200 mots, qu’un enfant de trois ans possède environ 1200 mots et que parfois, il peut y avoir une différence de 9 mois entre 2 enfants du même âge en terme de compétences langagières selon le milieu social d’appartenance.

L’enjeu est donc de lutter contre les inégalités sociales mais aussi contre l’échec scolaire car des travaux menés ces 20 dernières années montrent que le niveau de développement de la capacité langagière d’un enfant est très prédicteur de sa réussite scolaire future.

Concrètement, grâce à cette méthode langagière, les enfants dits « petits parleurs » sont accompagnés lors d’ateliers de stimulation de langage. L’ensemble du personnel des crèches est familiarisé avec le dispositif, tout comme les parents, pour que l’apprentissage ne s’arrête pas à la porte de la crèche. L’objectif étant que l’enfant, qu’il parle ou non, soit ainsi sollicité dans ses gestes du quotidien afin qu’il utilise son vocabulaire et l’enrichisse chaque jour.

A ce jour, grâce au PEG 2, deux personnes ont été formées et vont diffuser leur savoir dans les crèches lilloises et auprès des parents. Deux structures sont déjà opérationnelles, et en 2012 nous prévoyons que trois structures supplémentaires viennent s’y ajouter, sachant que nous souhaitons que d’ici 3 ans tout le monde soit outillé. Des bilans seront réalisés tout au long de cette intégration. Des échanges réguliers seront réalisés entre parents et professionnels de la petite enfance pour évaluer la progression des acquis de l’enfant.

La possibilité d’associer d’autres structures ou associations recevant des enfants est à l’étude afin que chaque petit lillois puisse participer à la dynamique insufflée par Parler Bambin.

J’en profite pour saluer le partenariat que nous avons mené avec la ville de Grenoble et le docteur Zorman. Le Dr Zorman, créateur de la méthode, a accepté d’échanger son savoir faire avec les responsables des crèches de notre Ville.

Autre apprentissage, autre action : le coup de pouce Clé.

Pour l’apprentissage, de la lecture cette fois, nous mettons en œuvre de nouveaux clubs « coup de pouce Clé ».

Coup de pouce, ce sont des clubs qui se réunissent tous les soirs après l’école pour des enfants de CP ayant besoin d’un coup de pouce pour bien démarrer l’apprentissage de la lecture. Cette action était réservée aux quartiers prioritaires. Grâce au PEG2, nous avons pu créer un club à Lille Centre en collaboration avec l’Education Nationale qui cible les écoles qui en ont besoin.

Cette année, pour la première fois, la cérémonie d’ouverture des clubs prévue dans le protocole de l’ APFEE (Association pour favoriser l’égalité des chances à l’école) qui nous accompagne sur cette action, s’est tenue dans les médiathèques. Ainsi, chaque enfant a signé sa carte d’engagement à participer activement aux ateliers. Les parents s’engagent à épauler leurs enfants et à participer aux échanges prévus entre les animateurs des clubs et les enseignants impliqués dans le dispositif. Les enfants ont également reçu une carte de bibliothèque qu’ils se sont empressés d’utiliser.

Toutes ces actions sont très positives et existe entre autre grâce au PEG2.
J’en profite pour saluer à nouveau, au nom du groupe des élus EELV, le travail en commun mené autour de cette politique éducative et je remercie les services éducatifs de la Ville de Lille dans leur ensemble pour leur mobilisation.

Notre groupe se réjouit également du travail mené par le conseil général qui élabore son premier PEG en concertation avec les acteurs de terrain. Cela permettra une meilleure lisibilité des actions de chaque collectivité pour une meilleure cohérence des actions sur le territoire.

Je vous remercie.

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Madame le Maire, chers collègues, Mesdames, Messieurs,

Ce 8 septembre 2010, la ville de Lille s’est associée à  la 45iéme Journée internationale de l’alphabétisation.

L’UNESCO a décidé de cette journée internationale pour mettre à  l’honneur tous les intervenants en alphabétisation qui travaillent au quotidien auprès des personnes qui ne maîtrisent pas la lecture, l’écriture et le calcul.

L’alphabétisation est un travail quotidien peu connu, voire peu reconnu.
Bénévoles et professionnels lillois se sont engagés dans cette lourde mission d’aider leurs concitoyens à gagner leur autonomie. Leur présence dans le hall de l’hôtel de ville avait pour objectif d’informer, de convaincre qu’il est possible d’apprendre à tout age et de trouver des Lillois qui souhaitent s’investir.

La ville de Lille, à l’occasion de cette journée, a édité un livret répertoriant les acteurs travaillant sur l’alphabétisation et la lutte contre l’illettrisme. Ce document servira de support à  toute personne ou association pour les aider à  diriger, vers une formation adaptée, les personnes qu’elles auraient repérées avec des difficultés dans la maîtrise des savoirs de base.

Il est à  disposition à  l’hôtel de ville, dans les mairies de quartier, les médiathèques. Il est le fruit d’un travail mené avec la commission culture du Conseil Communal de Concertation. En 2008, celle-ci avait posé la question de l’accessibilité des médiathèques lilloises, lommoises et hellemmoises aux personnes en difficulté avec la lecture.

Ce livret est téléchargeable sur le site internet de la ville de Lille. Des mises à jour de ce document peuvent être demandées.

Quelques chiffres :

• Dans le monde, il y a 760 millions d’adultes analphabètes. Soit, 1 adulte sur 5, dont 2/3 sont des femmes. 67 millions d’enfants ne sont pas scolarisés.
• En France, 3,1 millions de personnes rencontrent des difficultés avec la lecture, l’écriture, le calcul. Les derniers chiffres issus des tests lors de la Journée d’Appel de Préparation à  la Défense montrent que 20% des jeunes ont des difficultés de lecture.

La décennie de l’alphabétisation de l’UNESCO s’achève en 2012. L’objectif était de réduire de 50% le nombre des analphabètes dans le monde. Cet objectif ne sera pas atteint.

Il faut une vraie volonté politique pour y arriver. Les Etats doivent s’engager. En France, ce n’est pas le cas : l’Etat ne prend plus en charge les formations d’alphabétisation que dans de très rares cas. Une personne âgée française d’origine étrangère qui souhaiterait entrer en formation après de longues années de travail ne trouve par de formation proposée par l’Etat.

C’est pourquoi nous remercions les bénévoles et professionnels lillois présents ce 8 septembre en cet hôtel de ville, pour leur action quotidienne. Nous remercions également les services de la ville qui se sont mobilisés pour faire de cet événement une réussite.

Premiers constats

Des défaillances liées pour partie au caractère « honteux » de ces domaines et à l’éclatement des compétences:

La ville attribue 170,000 € par an pour les études surveillées dans les écoles, sans forcément bénéficier d’un retour sur ces actions, en même temps que d’autres dispositifs de soutien scolaire existent via les centres sociaux et certains CCAS. L’offre est très disparate en terme de qualité, de coût et de territoire.

L’illettrisme est encore tabou ; de fait on est parfois face à un problème de détection et les personnes touchées ne se saisissent pas des dispositifs. Beaucoup masquent leurs difficultés.

En terme d’alphabétisation, l’offre très insuffisante, compte essentiellement sur la ténacité de bénévoles qui gagneraient à être plus formés sur la question.

Soutien scolaire

Sur la base d’un diagnostic de l’existant, les axes de la délégation privilégieront:

• La bonne cohabitation entre études surveillées et soutien scolaire des centres sociaux visant une offre diversifiée et complémentaire, dans le nouveau contexte de la semaine de 4 jours (utilisation possible des écoles et des structures laissées vacantes le samedi matin)
• La reconduite des projets efficaces et l’appui aux projets innovants (travail autour de la narration, du conte et du théâtre…)
• L’implication des familles et les partenariats ( incitation à se saisir des dispositifs existants et à s’engager dans le soutien scolaire; mobilisation des parents, encouragement à la citoyenneté et à l’entraide, …)

Illettrisme

Dans un domaine où les enjeux de communication sont forts, une politique efficace veillera à :

• La sensibilisation et l’incitation qui doivent encourager la personne à « faire le pas », (via l’accompagnement de son entourage dans cette démarche, la réalisation de supports de communication adaptés, une concertation avec les structures impliquées…)
• Un diagnostic approfondi sur l’illettrisme aujourd’hui à Lille
• L’adoption de solutions sur mesure en s’appuyant sur le corps enseignant, les centres sociaux, les travailleurs sociaux les services municipaux et publics, ou encore les entreprises
• Développer les lieux d’accueils, les réseaux de lecture…

Alphabétisation

Pour répondre à la forte demande, les moyens devront être décuplés pour:

• Accueillir les lillois qui désirent suivre des cours d’alphabétisation et de citoyenneté
• Développer la qualité, l’innovation des projets et la formation des bénévoles
• Répondre aux problèmes des « publics spécifiques » (accueil des enfants Roms, travailleurs étrangers à la retraite…)
• Développer les sorties culturelles et citoyennes

Ces politiques se renforceront par la mise en place d’actions transversales avec la réintroduction d’écrivains publics dans la ville, des initiatives au sein des bibliothèques et associations, d’activités dans des cyberbases…

Rappel

Illettrisme et alphabétisation recouvrent différentes réalités:

L’illettrisme concerne des personnes qui ont appris lecture et écriture mais qui n’ont pas réussi à les maîtriser ou en ont perdu la maîtrise. L’illettrisme touche des publics diversifiés: personnes qui ont eu des difficultés scolaires, inactifs, personnes âgées qui ont progressivement cessé l’usage de la lecture et l’écriture, jeunes qui ne peuvent être aidés par leurs parents…

L’alphabétisation s’adresse à des individus qui n’ont bénéficié d’aucun apprentissage préalable de la lecture et l’écriture: exclus du système scolaire, travailleurs et résidents étrangers, enfants Roms.