Coopération décentralisée & solidarité internationale (Marie-Pierre Bresson) – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Signature de l’accord de jumelage avec Tlemcen (Intervention CM du 30 septembre 2013) https://lille_old.eelv.fr/2013/10/signature-de-laccord-de-jumelage-avec-tlemcen-intervention-cm-du-30-septembre-2013/ Thu, 10 Oct 2013 18:19:42 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=7910 Signature de l’accord de jumelage avec Tlemcen

Comme vous le savez, nous avons eu le plaisir de signer un jumelage avec la Ville de Tlemcen en février dernier lors d’un déplacement en Algérie.

Nous en avions pris l’engagement pour ce mandat et nous sommes heureux d’avoir pu tenir parole. La mise en place de cette coopération était très attendue des Lilloises et Lillois.

Un jumelage n’est pas uniquement une signature, ni même qu’une amitié, certes symboliques, mais non suffisantes. Un jumelage, ou plutôt un partenariat, se traduit surtout à travers un accord cadre de coopération, une feuille de route sur laquelle nous travaillons ensemble, entre Lille et Tlemcen, en pleine réciprocité.
Ce « contrat » nous lie et nous engage à développer des actions concrètes dans des domaines privilégiés qui relèvent à la fois de nos compétences, de nos moyens et de nos savoir-faire.

 

Avec la Ville de Tlemcen, nous souhaitons donc développer 6 axes thématiques :

– Coopération en matière de développement économique, innovation technologique et formation professionnelle
Ex : L’Université de Tlemcen souhaite se lancer dans la création d’un incubateur pour accompagner l’émergence de nouveaux projets de création d’entreprises dans le secteur des TIC. L’expérience du pôle d’excellence Euratechnologies sera mobilisée pour proposer un groupe de travail lillois et tlemcenien autour de ce projet.

Coopération médicale et sanitaire
Il a été convenu d’élaborer un partenariat entre les CHU de Lille et de Tlemcen en complément de la coopération en cours de formalisation entre les CHU de Montpellier et de Tlemcen.
Ex : Aide méthodologique à l’élaboration du nouveau Projet d’Etablissement : Possibilité d’envisager une mission d’expertise conjointe CHU de Montpellier – CHU de Lille

– Coopération universitaire et sur le champ de l’Education
Ex : Echanges et immersion de professionnels dans les secteurs de l’éducation et de l’animation : l’association Francas travaille en lien étroit avec une association active sur le droit des enfants et des femmes à Aït Mouchat (30km de Tlemcen). Ce projet de 3 ans (2013-2016) s’est donné comme objectif de mettre en place des équipes mixtes de formation à l’animation (type BAFA) et de développer des chantiers environnementaux.

– Coopération en matière de développement durable
Ex : En relation avec Lille Métropole Communauté urbaine, coopération en matière de tri-selectif et de traitement des déchets (ramassage des déchets).

– Renforcement institutionnel en matière de politiques publiques
Ex : Coopération entre administrations publiques (autorités déconcentrées et décentralisées) sur la modernisation des services publics au plus proche des citoyens.
Coopération en matière de patrimoine / culture
Ex : Accompagnement à la conservation et la labellisation des grottes de Beni Add

 
L’Entreprise Caravansérail : expose en ce moment des artistes et artisans d’Algérie et de Tlemcen, dans un commerce éphémère au Centre Commercial les Tanneurs. Avec notamment des œuvres de l’artiste – sculpteur Chouki Derrouiche, Lillois qui s’est formé à Tlemcen.
Je vous invite à découvrir ces oeuvres et ce jusqu’au 15 octobre.

C’est la première fois, à Lille et au musée de l’hospice Comtesse, qu’une exposition est consacrée à l’enfant de Tlemcen, Mahjoub Ben Bella. Elle rassemble une soixantaine d’œuvres inédites, jamais montrées au public – peintures, dessins, aquarelles – réalisées ces dernières années. Cette exposition démarrera le 18 octobre et se poursuivra jusqu’au 12 janvier 2014.

Bien entendu, nous ne souhaitons pas que cette coopération ne soit qu’institutionnelle et la Société civile est appelée à jouer un rôle de premier plan dans la préparation, l’élaboration et la mise en œuvre de projets d’échanges.
Nous pouvons le dire, les Lillois sont présents dans cette coopération, nous en avons eu l’heureux exemple le 4 avril dernier, lorsque plus de 1000 Lillois sont venus fêter et partager ce nouveau jumelage avec nous, ici même, dans le Grand carré de l’hôtel de ville.
Nous encouragerons cette dynamique à travers l’animation d’une plateforme Lille-Tlemcen rassemblant les forces vives de ce partenariat.

La Semaine de la Solidarité Internationale sera de nouveau l’occasion de rassembler les lillois autour de nos coopérations et de mettre en lumière les projets menés. La thématique de l’eau sera au coeur des animations cette année. L’événement aura lieu du 16 au 24 novembre 2013 dans divers quartiers de la ville et sera clôturé par le week-end des Traversées les 23 et 24 novembre à la maison Folie Wazemmes.

 

Marie Pierre Bresson

10ème ADJOINTE – & Conseillère communautaire

Coopération décentralisée – Solidarité internationale

]]>
Point sur les relations internationales et la Semaine de la Solidarité Internationale https://lille_old.eelv.fr/2012/11/point-sur-les-relations-internationales-et-la-semaine-de-la-solidarite-internationale/ Sun, 25 Nov 2012 22:59:58 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=6964 PALESTINE information

L’actualité au Proche orient m’incite à vous transmettre deux informations :
- 1 Le résultat des élections municipales qui se sont déroulées le 22 octobre dernier en Cisjordanie a changé la composition du conseil municipal de Naplouse avec jusqu’alors une représentation majoritaire du Hamas, ce qui nous empêchait d’entretenir des relations officielles avec la Mairie. Nous avons néanmoins poursuivi les projets avec les acteurs de la société civile et le gouvernorat mais cela constituait une situation assez inconfortable. Aujourd’hui le retour à la tête du Conseil de M. Ghassan el Shakah, ancien maire de Naplouse à l’origine du jumelage de 98 et candidat du Fatah nous permet de reprendre des relations institutionnelles directes.

- 2 Par ailleurs, l’Assemblée générale du réseau de coopération décentralisée pour la Palestine de Cités unies France, qui s’est réunie mardi dernier en présence de l’Ambassadeur de Palestine, SE M. Ael HAL FAHOUM a convenu que CUF et le RCDP envoient un courrier au Président de la République au nom des collectivités locales engagées dans une coopération avec la Palestine pour que la France soutienne l’admission de la Palestine à l’ONU le 29 novembre prochain. Il est souhaité que ce courrier soit également relayé avec un communiqué de presse dans les médias locaux.

 

SYRIE : délibération

Le conflit qui secoue la Syrie depuis Mars 2011 s’est fortement durci ces derniers mois avec l’intensification des combats et touche plus de 2,5 millions de Syriens.

Près de 40 000 personnes sont décédées depuis le début du conflit. Au moins 1,2 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays. le PAM (Programme Alimentaire Mondial) distribue de la nourriture à plus de 1,5 millions de personnes, principalement autour des villes de Homs, Alep, Idlib, Deir ez Zor et Hamah, qui sont les plus durement touchées par le conflit. l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) apporte un soutien médical à plus de 98 000 personnes (vaccinations, prescriptions d’insuline et de médicaments pour les transplantations de rein notamment). 2 millions d’enfants et adolescents n’ont plus accès à l’éducation et subissent de forts traumatismes psychologiques et physiques (détention, violence… ). Plus de 2000 écoles ont été endommagées ou détruites depuis le début du conflit et environ 600 écoles hébergent des personnes déplacées.

Selon les Nations Unies, plus de 408 000 réfugiés, dont les trois quarts sont des femmes et des enfants, ont fui la Syrie pour se réfugier dans les pays voisins : 118 600 au Liban 118 400 en Jordanie 49 000 en Irak 115 000 en Turquie 7 800 en Afrique du Nord

Uniquement dans la journée du 8 novembre, plus de 11 000 Syriens ont passé la frontière pour se réfugier dans les pays voisins. D’après les estimations du HCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés), jusqu’à 710 000 personnes pourraient être concernées d’ici début 2013.

Les agences onusiennes et le CICR (Comité International de la Croix-Rouge), appuyé par le Croissant-Rouge Syrien, tentent de soutenir les réfugiés et les personnes déplacées par la distribution d’une aide alimentaire, de kits d’hygiène, ainsi que de matelas, couvertures et serviettes et de soins médicaux de première urgence. L’eau et l’assainissement (mise en place de réservoirs d’eau, de toilettes mobiles et de douches) sont les domaines prioritaires d’intervention.

La violence du conflit entrave trop souvent la distribution de l’aide. Il est essentiel que ces organisations humanitaires puissent avoir un libre accès aux populations civiles afin de leur apporter l’assistance et les secours dont elles ont besoin.

Sur le plan politique, l’Union européenne a apporté lundi son soutien à la coalition nationale syrienne, la nouvelle coalition de l’opposition syrienne, reconnaissant ses membres comme représentants légitimes des « aspirations » du peuple syrien. Pour l’instant, seuls la France et le Royaume-Uni ont reconnu diplomatiquement cette instance, précisant néanmoins que la Coalition doit rester unie et gagner le soutien total du peuple syrien afin de coordonner les efforts de l’opposition plus efficacement.

La Ville de Lille entend faire part de sa solidarité avec la population syrienne en souffrance, en s’associant à la mobilisation des particuliers et des collectivités territoriales pour la mise en place d’une aide d’urgence par les organisations internationales et le gouvernement français.  

La Ville de Lille soumet aujourd’hui au Conseil Municipal une proposition d’aide exceptionnelle d’un montant de 10 000 euros, qui sera versée à la Fondation de Lille, et financera l’apport de secours humanitaires d’urgence en Syrie et une aide aux réfugiés et aux personnes déplacées, en lien avec des associations de notre région et le Ministère des Affaires étrangères.

 

SAINT LOUIS :

Nous avons eu le plaisir d’accueillir, en septembre dernier, une délégation de 10 personnes de Saint Louis conduite par le Maire Cheikh Bamba Dieye, alors Ministre des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoire et aujourd’hui et actuel Ministre de la communication, des télécommunications et des TIC pour un Comité de Pilotage du programme de coopération 2010-2012. Elle était composée de quatre adjoints au Maire de Saint Louis, des directeurs de l’Agence de développement communal et de responsables techniques. S.E. M. Mankeur Ndiaye, alors Ambassadeur du Sénégal en France et actuel Ministre des Affaires étrangères, nous a également honorés de sa présence.

Un programme très étoffé a permis de faire le bilan à mi-parcours du programme de coopération entre nos deux villes, d’ajuster les engagements pour la suite du programme, mais aussi d’identifier les perspectives pour une prochaine période de coopération.

Les chantiers de la fiscalité locale, du statut des élus locaux et du code de la fonction publique, avec une nécessité impérative de qualification des fonctionnaires sont en première ligne des réformes à mener. C’est la raison pour laquelle le Maire-Ministre de Saint Louis, estimant que la coopération décentralisée est structurante pour sa politique municipale, appelle sa plus ancienne et fidèle partenaire à le soutenir dans cette immense tâche.

Dans les nouvelles perspectives, la Ville de Lille est donc sollicitée tout particulièrement sur la fiscalité locale (une mission de Gérard Dumont est envisagée à ce sujet), l’adaptation au changement climatique (en lien avec Philippe Tostain nous avons pris l’engagement, avec le Maire de Saint Louis, de travailler sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, avec Saint Louis, dans le cadre du PCET de Lille), le développement économique local et surtout le renforcement des capacités des fonctionnaires et élus locaux.

La Ville propose aussi de s’associer au programme de développement touristique financé par l’Agence Française de Développement et défini à partir de l’étude diagnostic réalisée par LMCU. La Commune de Saint-Louis, à travers l’Agence de Développement Communal, en assure la maîtrise d’ouvrage. Ce programme prioritaire comprend entre autres la réhabilitation de bâtiments patrimoniaux et permettra de valoriser l’image de la ville historique, classée patrimoine mondial de l’Unesco et de sa région, la vallée du fleuve Sénégal.

Nous sommes très attendus sur ces points et j’aimerais, si vous le permettez, que l’on puisse étudier au sein de la Mairie des formes innovantes de contribution de nos ressources humaines à la coopération décentralisée, comme par exemple celle du congé de solidarité qui permet à des agents, pendant leurs congés, de participer à un projet de coopération …      En ce sens, l’organisation à Dakar, en décembre, d’Africité : le plus grand rassemblement des collectivités locales africaines sous l’égide de CGLU qui tiendra son AG simultanément dans la capitale sénégalaise, constitue un enjeu fondamental pour le pays mais aussi pour l’ensemble des villes et collectivités africaines. J’y représenterai la Ville de Lille au côté de notre ville partenaire de Saint Louis. 

SSI : Semaine de la Solidarité internationale organisée du 17 au 25 novembre, événement national décliné au niveau local depuis 9 ans.

Solidarité internationale qui est d’autant plus importante que le contexte de crise pourrait encourager les replis sur soi.

L’édition 2011 était consacrée aux enjeux des migrations, celle-ci à l’agriculture et l’alimentation dans le monde.

Comment nourrir le monde ? quelles solutions pour éviter le gaspillage alimentaire ? Comment favoriser l’agriculture locale et lutter contre l’accaparement des terres ? Autant de sujets aussi locaux qu’internationaux partagées avec les associations lilloises qui montrent que la SI n’est pas hors sol, mais accrochée au territoire, comme la tente des glaneurs qui invite à partager dimanche à wazemmes une soupe solidaire.

Le programme complet est en ligne sur le site : www.ssi-lille.fr

Il a été bâti avec les 60 associations qui constituent le collectif au long de l’année et avec la contribution de plusieurs directions de la Ville. Je remercie tout particulièrement Catherine Cullen pour son investissement dans cette semaine et Christiane Bouchart pour le partenariat que nous avons sur l’Economie Sociale et Solidaire (dans le cadre du mois de l’ESS qui se déroule actuellement).

C’est à travers ces partenariats que la SSI Lilloise parvient à croiser les publics et avoir un impact très large sur les Lillois, en particulier les jeunes, hors des réseaux traditionnels de la solidarité internationale. Nous travaillons notamment avec des universités, des artistes, des équipements culturels, des centres sociaux qui se mobilisent et se retrouvent tout au long de l’année pour mener un travail de fond en lien avec nos villes partenaires, dont la semaine n’est que la partie visible de l’iceberg.

Cette Semaine est aussi l’occasion de mettre en lumière le fruit des échanges culturels qui se déroulent tout au long de l’année, en lien avec nos villes partenaires.

C’est ainsi que nous accueillons :   4 maliens originaires du pays dogon et 12 sénégalais originaires de Saint-Louis et Rosso qui se forment à Lille aux métiers de la culture et du patrimoine. La partie artistique de cette formation sera restituée en première partie du concert d’Omar Pene et Toumani Diabate ce samedi à la Maison folie de Wazemmes.

Toumani Diabate est, par un joueur de kora reconnu internationalement, à la fois par son talent mais également pour son engagement pour la lutte contre le sida (il est Ambassadeur d’ONUSIDA). Il a reçu cet après-midi la médaille de la ville.

Remerciements aux associations, à l’équipe des RI et au restaurant municipal (menu coop dec toute la semaine) !

]]>
Coopération : quelques retours de Dakar et Saint Louis du Sénégal. https://lille_old.eelv.fr/2012/11/cooperation-quelques-retours-de-dakar-et-saint-louis-du-senegal/ Mon, 19 Nov 2012 15:52:50 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=6580 (Marie-Pierre Bresson était en déplacement cet été à Saint Louis du Sénégal, elle a reçu la délégation Sénégalaise en septembre à Lille pour le Comité de Pilotage de la coopération, retour en mots et en images).

Ce qui frappe d’emblée à l’arrivée à Dakar, c’est la vitalité et l’énergie nouvelles qui se dégagent de cette ville depuis l’élection présidentielle. Il y a urgence, et tout est à faire, mais on sent cela : une attente vive et un volontarisme évident.

JPEG - 809.7 ko

Premiers RDV avec le SCAC (Service de coopération et d’action culturelle français) sur un programme de travail sur la fiscalité locale, inexistante au Sénégal. Intégrée à notre programme de coopération, cette question est particulièrement soulevée par le maire de Saint Louis qui est aussi ministre de l’aménagement du territoire et des collectivités locales. Il veut faire de notre coopération commune un exemple à dupliquer à l’échelle du territoire, l’enjeu est de taille !

Rencontre ensuite avec la délégation européenne à Dakar, pour donner une échelle opérationnelle à notre projet de production énergétique durable. Il nous faut un co-financement d’au moins 50%,. En fait nous pourrions amorcer une réalisation pour laquelle nous apporterions les 10% nécessaires au démarrage. Dont acte. Nous allons poursuivre sur le sujet. En plus grand.

Départ à Saint Louis, pour préparer le comité de pilotage à mi-parcours de notre programme de coopération qui aura lieu à Lille en automne.

JPEG - 701.2 ko

Nous passons en revue les réalisations et les projets, ce qui est fait, ce qui reste à faire, ce qu’il faut ajuster. Il y a du nouveau : un prêt de l’AFD (Agence Française de Développement) de 22 millions d’€ assorti d’une subvention directe de 2 mllions d’€ à la ville de Saint Louis pour son plan de développement touristique (entendre par là aménagement du territoire et stratégie de développement urbain) qui se fonde sur le diagnostic réalisé par LMCU et la ville de Lille sur la politique culturelle comprise comme un levier de développement social, territorial et économique. Nous ferons ça, avec nos partenaires saint louisiens, très motivés, mais bien insuffisamment outillés pour y parvenir, notamment en termes de ressources humaines qualifiées. Il nous appartiendra de les aider à les trouver. Il y a de complètes filières professionnelles à créer dans au moins deux domaines : les métiers de la rénovation et de la conversation du patrimoine, et les secteurs de l’économie verte (énergie, agriculture, habitation, transports), tant il est vrai que Saint Louis se positionne en tête des villes résilientes confrontées au dérèglement climatique. Toutes ces filières sont évidemment prometteuses de développement économique et d’emplois pour la population de Saint Louis, dont 60% a moins de 25 ans !

Nous finissons notre séjour par une visite de chantier, en compagnie du maire : il s’agit d’un éco-quartier financé par le programme ONU-habitat, destiné à recevoir la population de Guet n’Dar, le quartier des pêcheurs situé sur la langue de Barbarie et menacé par l’érosion maritime due au changement climatique. L’urgence est réelle, les solutions existent.

Comité de pilotage à Lille en septembre, en présence du Maire-Ministre. Avec une réunion décentralisée du groupe-pays Sénégal de Cités-Unies France pour que l’essentiel de ses membres puissent profiter de la présence de leur ministre sénégalais de « tutelle » en quelque sorte !

JPEG - 623.5 ko

Présence aussi des représentants de toutes les collectivités impliquées dans le programme de coopération : Ville, LCMU, département du Nord, Régions NPDC et Midi-Pyrénées, Sicoval, villes de Toulouse et de Saint Laurent Blangy, sous l’égide du MAEE et nos amis belges de Liège, présence également des associations et des opérateurs de la coopération, présence enfin des membres de la « plateforme Saint Louis » et de la diaspora sénégalaise, reçue par le maire-ministre à l’hôtel de ville.

En plus du comité de pilotage de la coopération, le maire de Saint-louis préside, en présence de Philippe Tostain, celui du plan climat lillois, auquel sont conviés l’ensemble des services de la ville pour bien mesurer l’ampleur des enjeux. Cheikh Bamba Dieye est le maire d’une ville qui peut disparaître dans 50 ans, son témoignage valide d’autant plus la démarche lilloise engagée par Philippe.

Il y a beaucoup à faire encore, mais l’énergie et la vitalité qui se dégagent de nos interlocuteurs laissent augurer le meilleur, même si ne nions pas les difficultés qui nous guettent, en premier lieu les budgets contraints et les ressources humaines insuffisantes. Il faudra notamment que nous avancions sur le « congé solidaire » qui permet à un agent de travailler sur un programme de coopération pendant ses congés, tandis que la collectivité le défraie pour son déplacement et son hébergement. Y travailler encore.

Parce que nous poursuivons notre objectif de favoriser le développement économique de la ville, notamment par la formation des acteurs, nous recevons à Lille, pendant la semaine de solidarité internationale (en fait du 10 au 26 novembre), des jeunes entrepreneurs qui viennent parfaire leur formation aux métiers de la culture auprès de leurs homologues lillois. Nous avons eu les visas : ouf !

Le prochain rdv c’est Aricités à Dakar. Deux thèmes dominent l’édition 2012 de ce sommet des villes africaines : la gouvernance et le changement climatique. Le maire-ministre (il a depuis changé de prortefeuille : Ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique) et moi avons prévu une intervention conjointe sur l’adaptation au changement climatique et la résilience des territoires.

]]>
CM du 21 mai 2012 : « OUJDA BY LIL[LE] » du 21 au 24 JUIN 2012 https://lille_old.eelv.fr/2012/05/conseil-municipal-du-21-mai-2012-a-oujda-by-lille-a-du-21-au-24-juin-2012-2/ Thu, 24 May 2012 10:59:59 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4952 Marie-Pierre Bresson est intervenue lors du Conseil Municipal du 21 Mai 2012 pour présenter l'événement \"Oujda By Lil(le)\" qui se tiendra à  Lille du 21 au 24 Juin. ...]]>

Marie-Pierre Bresson est intervenue lors du Conseil Municipal du 21 Mai 2012 pour présenter l’événement « Oujda By Lil(le) » qui se tiendra à  Lille du 21 au 24 Juin.

1. Contexte de l’événement

Le partenariat entre Lille et Oujda

Les accords de coopération entre la Ville de Lille et la Commune urbaine d’Oujda ont été signés en 2005.
Cette signature est venue officialiser les liens naturels existants entre Lille et Oujda, une grande partie des Lillois étant originaire d’Oujda et sa région.
A cette occasion un événement célébrant cette signature avait été organisé à  Lille.

L’historique d’Oujda By Lil[le]

Nous aurons le plaisir d’accueillir à  nouveaux nos partenaires et amis marocains de la Ville d’ Oujda et de la Région de l’Oriental pour une semaine de fête, de convivialité mais surtout d’échange et de rencontre du 21 au 24 juin.
Vous savez que la Ville de Lille porte une politique de relations internationales qui va bien au-delà  des relations institutionnelles en établissant des liens entre les sociétés civiles, les citoyens. Nos liens doivent être partagés avec les habitants. Cet événement nous permettra de mesurer le chemin parcouru dans ce sens.

Des plateformes ont été mises en place à  Lille pour chaque coopération, ce sont des lieux d’échanges ouverts qui réunissent les personnes intéressées par nos zones de coopération autour de projets.
La plateforme Lille-Oujda s’est depuis fin 2010 réunie autour de l’organisation de l’événement Oujda By Lil[le]

Une démarche originale de longue haleine

La programmation de l’événement est le fruit d’une collaboration inédite entre les relations internationales de la Ville de Lille, la maison folie Wazemmes, l’association Attacafa, sur la base de propositions et en concertation avec les acteurs de la plateforme Oujda-Lille.

Une programmation presque exclusivement issue de projets de coopération entre les deux territoires qui s’inscrivent dans la durée, soutenue par le Conseil Régional Nord Pas de Calais et l’Institut Français (ex : Cultures France).

Un important travail de repérage sur le terrain a été mené notamment avec des résidences d’artistes lillois à  Oujda comme l’écrivain Samira El Ayachi qui est partie à  la rencontre des femmes marocaines ou la comédienne Solo Gomez qui a travaillé avec des jeunes des quartiers lillois sur un spectacle lié à  leur expérience oujdie etc… Il y a aussi des résidences d’artistes oujdis qui sont menées ici à  Lille

Elle a été concertée et enrichie par des propositions de nos partenaires marocains (Commune Urbaine d’Oujda, Conseil Régional de l’Oriental, Agence de Développement de l’Oriental, Institut Français de l’Oriental) qui ont financé l’événement à  hauteur de prés de 20%.

2. Objectifs de l’événement

Créer un temps fort de rencontre humaine, interculturelle pour promouvoir et renforcer les liens existants entre les deux territoires et leurs sociétés civiles, et développer des projets qui s’inscrivent dans la durée
Mettre en lumiére la coopération entre les deux villes, en partager avec les habitants les bénéfices, les enjeux, ce qu’apporte la coopération décentralisée, par exemple son impact sur le mieux-vivre ensemble dans nos quartier, sur l’ouverture d’esprit, l’ouverture professionnelle aussi
Fédérer les acteurs de la plateforme en les réunissant autour de l’organisation d’un temps fort de la coopération : ceux-ci s’impliquant autour d’un projet commun.

3. Contenu du programme

Une présentation des projets de coopération menés tout au long de l’année, permettant d’expliquer concrétement aux Lillois ce qu’est la coopération décentralisée avec des temps forts musicaux, des spectacles, des animations de rues

Démarrage le 21 juin soir de la fête de la musique, à  la Maison Folie de Wazemmes, avec signature officiel du programme de travail, vernissage des expos et concert tête d’affiche de Rachid Kasmi – Vous êtes tous invités à  partager ce moment.

Un déjeuner officiel aura lieu le 24 juin au Kechmara et sera suivi du lancement du salon de l’artisanat marocain place la République

Et parmi les événements issus de rencontres entre artistes des deux régions, de résidences croisées :

  • des concerts rassemblant des artistes lillois et oujdis (avec l’ensemble Tarab Med et la confrérie Ouchéne par exemple)
  • des lectures-spectacles et des lectures musicales, présentant les expériences vécues dans le cadre des résidences (avec Solo Gomez)
  • des tables rondes, pour discuter avec nos partenaires de problématiques communes (sur les thématiques « culture, genre et coopération », sur celle de « la frontiére » et sur « la coopération décentralisée avec la Maroc)
  • des projections de films et de documentaires (sur les femmes chikhates et la condition des Berbéres du Maroc notamment)
  • des expositions de photos à  la Maison folie Wazemmes, grands formats dans les rues de Lille, un bus qui nous parle du trajet Lille/Oujda
  • des animations et des lieux pour se rencontrer, échanger autour d’un thé ou de spécialités marocaines, tournois de ronda, jeux de sociétés aussi grace à  la mobilisation des commerçants de wazemmes (du marché, des halles et de la rue des postes).

——–

]]>
Palestine, de guerre lasse https://lille_old.eelv.fr/2012/02/palestine-de-guerre-lasse/ Fri, 10 Feb 2012 16:04:11 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2921 Marie-Pierre Bresson s’est rendue à Hébron, Jérusalem et Naplouse fin janvier 2012, pour les assises de la coopération décentralisée franco palestinienne, et suivre les projets menés avec Naplouse, ville jumelée de Lille. Récit en images pour témoigner de la situation vécue en Palestine, et de la diplomatie des villes.

—-

Les 3e Assises de la coopération décentralisée franco palestinienne se sont tenues à Hebron les 23 et 24 janvier 2012. « L’une des vocations du Réseau de Coopération Décentralisée pour la Palestine en France et en Europe est d’informer et de sensibiliser les populations à la situation vécue en Palestine, et d’être solidaire avec les partisans de la Paix. » (in :  Dossier de presse des Assises)

Assises Hebron : tribune

Nous entendons de longs exposés d’intervenants tous aussi pointus que décourageants : le directeur de l’UNRWA, celui d’OCHA, Hind Khoury, ancienne déléguée de la palestine en France, les maires d’Hebron, Ramallah (une femme), Bethléem, Nazareth, Jericho, Naplouse, les gouverneurs de Jérusalem et de Naplouse (une femme encore), le ministre de la coopération, le consul général de France à Jérusalem, des élus locaux.

400 personnes étaient réunies. Les unes pour dire, les autres pour entendre que depuis les accords d’Oslo en 93, tout empire !

  • Pas d’accès à la terre, pas de libre circulation,
  • Expulsions, expropriations, colonisation, occupation,
  • Droits de propriété, droits d’accès aux soins et à l’éducation empêchés.

Les murs, clôtures, barrières, fossés, miradors, herses, barbelés, grillages, blocs de pierre, de béton, sacs de sable en témoignent : la Palestine est le show room de tout ce qui existe pour bloquer.

Qalqilyia

Ça s’invite dans un paysage magnifique. Partout.

A Qalqilyia, il n’y a que les abeilles qui puissent faire le mur !

A Hebron, vieille ville fantôme, des grillages sont fixés au dessus des rues pour que les Palestiniens ne prennent pas sur la tête les pierres et les ordures que jettent les colons juifs qui ont pris les étages !!!

Jérusalem annexée est interdite d’accès aux Palestiniens. Reçus par le consul à la résidence de France à Jérusalem, nous n’avons pas pu y aller avec nos partenaires qui n’ont pas l’autorisation d’entrer dans Jérusalem-est, leur capitale !

Jérusalem

On parle ici des plus vieilles villes du monde (Voir à ce titre  « de Jericho à Mexico, Villes et économie dans l’Histoire » –  Paul Bairoch, Gallimard 1985) : Jericho, Hebron, Naplouse, Jerusalem, c’est comme Damas : 4000 ans d’histoire urbaine et humaine en Mésopotamie ! Elles sont toutes à inscrire au patrimoine mondial de l’UNESCO pour les sauvegarder. C’est une des missions que se donnent les collectivités locales françaises, avec le soutien du ministère. Le vote favorable de la France pour l’adhésion de la Palestine à l’UNESCO a été accueilli avec gratitude. L’appel des élus locaux des Cités Unies de France au gouvernement français est de demander confirmation de ce premier pas à l’ONU. Il y a urgence !!

Avec Cités Unies de France, les collectivités locales françaises actives en Palestine prenne un engagement : travailler avec leur ville jumelle et contribuer à un projet conjoint à Jérusalem pour y conserver un patrimoine qui est celui de l’humanité.

Le vivre, c’est l’éprouver.

Sur la route du retour, passer par Naplouse, c’est comme rentrer à la maison après un voyage éprouvant. La brutalité de la situation politique, l’inhumanité, l’absurdité sont éreintantes. Guy Delisle le dessine avec finesse et légèreté dans « Chroniques de Jérusalem ». (Editions Delcourt – novembre 2011)

Comment peut on bâtir le projet d’une vie à tenir une colline, y bâtir un fortin ? C’est médiéval.

Comment peut on vivre avec un horizon borné par des grillages et des miradors ?

C’est l’absurdité intrinsèque de la colonisation, mais il y a plus grave : l’État d’Israël est hors la loi, le droit international n’est pas respecté.

On fait quoi ? On pleure toute la journée ?

Hé bien non. On fait comme le maire de Naplouse : on bosse. On n’oublie jamais la contrainte, mais on considère qu’elle rend créatif. On restaure, on innove, on développe. Indispensable avec une population dont plus de la moitié a moins de 25 ans. Et ça marche.

Vitalité du souk, splendeur du patrimoine

Nous nous efforçons d’y contribuer, avec les membres du réseau Euronaplouse, et l’ensemble des collectivités locales françaises !

« La-Palestine-un-Etat-souverain-avec-Jérusalem-pour-capitale », dans la bouche des Palestiniens, ça tient en un seul mot. Ramallah capitale ? Ça les fait sourire… « et Bordeaux capitale, ça vous inspirait quoi ? ». C’est dit ! Dont acte.

]]>
Du local au global : Lille se dote d’un fonds carbone solidaire https://lille_old.eelv.fr/2010/04/du-local-au-global-lille-se-dote-dun-fonds-carbone-solidaire/ Thu, 01 Apr 2010 16:50:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2832 —-

Intervention de Marie Pierre Bresson lors du conseil municipal du 29 mars 2010

—-

Mme le Maire, mes chers collègues, Mesdames, Messieurs

Ça n’a étonné personne quand le président l’a déclaré tout net au salon de l’agriculture qui décidément ne lui réussit pas,  » l’environnement, ça commence à bien faire » !

Après le camouflet infligé par le conseil constitutionnel sur la taxe carbone, le gouvernement abandonne purement et simplement tout projet de fiscalité carbone (ou écologique ?), et Chantal Jouanno est désespérée !!!

La ville de Lille au contraire, en cohérence avec son plan climat et l’agenda 21 présenté ce soir, se dote d’un fonds de compensation volontaire des émissions de dioxyde de carbone produites par les déplacements des élus, des agents et des partenaires de la ville engagés avec elle à l’international : coopération décentralisée, sports, culture, mobilité des jeunes, etc.

Il s’agit, pour ces déplacements indispensables – que nous limitons cependant au maximum – de calculer pour chacun d’eux leur équivalent carbone en euros et de doter un fonds volontaire qui fera l’objet, dans le cadre de notre politique de solidarité internationale, d’un appel à projets annuel, à visée climatique et à destination de nos zones de coopération. Je pense par exemple à l’association des lycéens de Baggio qui se rendront à St Louis pour former leurs homologues aux techniques du photovoltaïque et équiperont le lycée Peytavin de St Louis de panneaux solaires.

Solidarité climatique, recherche et éducation au développement, énergies renouvelables, reforestation, etc. autant de domaines qui pourront bénéficier de ce fonds.

Il va de soi que cette initiative singulière, Lille créant un fonds propre et identifié, s’inscrit dans une réflexion plus générale sur les déplacements municipaux et la réduction de leur empreinte écologique. Il y a ce que nous faisons, et comment nous le faisons : l’environnement, continuons à en faire !

Je vous remercie.
—-
Délibération 10/200 – création d’un fonds de compensation carbone solidaire.

]]>
Semaine de la solidarité internationale : « pour mieux faire comprendre le monde » https://lille_old.eelv.fr/2009/11/semaine-de-la-solidarite-internationale-pour-mieux-faire-comprendre-le-monde/ Fri, 13 Nov 2009 16:45:23 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4866 La semaine de la solidarité internationale vient de débuter. Généreusement, elle se tiendra jusqu'au 28 novembre. ...]]>

La semaine de la solidarité internationale vient de débuter. Généreusement, elle se tiendra jusqu’au 28 novembre.

Après le succès de l’édition 2008, une trentaine d’associations ont répondu présent pour travailler ensemble autour de trois thèmes d’actualité :

  • la production et la consommation responsable
  • les migrations et les droits humains
  • la citoyenneté des jeunes

Au programme : théâtre, conférences, ateliers, repas, animations, projections…

La finalité ? « Faire émerger chez chacune et chacun une citoyenneté internationale, caractérisée par l’ouverture aux autres, l’échange et la solidarité: ici et là -bas. »

Le comité lillois d’organisation (réunissant des élus, services de la ville et associations) veut susciter des dialogues et fournir aux habitants des outils de compréhension du monde.

Et pour tisser les liens au delà  du territoire lillois, Marie-Pierre Bresson a tenu à  ce que la manifestation se déroule dans d’autres communes de la métropole.

Alors tendez l’oreille si vous prenez le métro et laissez-vous entrainer au delà  des frontières !

—-

< Télécharger le programme

—-
Pour en savoir plus sur la manifestation dans la métropole :
http://www.lillemetropole.fr/index.php?p=1159&art_id=17901

]]>
Journal de bord d’une mission à Naplouse et Haifa (février 2009) – par Marie-Pierre Bresson https://lille_old.eelv.fr/2009/03/journal-de-bord-dune-mission-a-naplouse-et-haifa-fevrier-2009-par-marie-pierre-bresson/ Sat, 21 Mar 2009 12:27:55 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4838 Du 6 au 9 février Marie-Pierre Bresson (Verts), adjointe à la coopération décentralisée et Martine Filleul (PS), adjointe aux relations internationales, ont mené une délégation lilloise à  Naplouse (Palestine) - jumelée avec Lille depuis 1998 - et Haïfa (Israël), qui s'est rapproché de Lille avec une demande de coopération.La délégation était également composée d'Isabelle Baert, conseillère municipale d’opposition, Bruno Cooren, responsable des relations internationales de la ville de Lille, Nadia Salah, chargée de mission aux relations internationales de Lille. Florence Traullé, journaliste à Nord Eclair, et Emmanuel Crapet, journaliste à  La Voix du Nord ont suivi et rendu compte de cette mission. ...]]>

Du 6 au 9 février Marie-Pierre Bresson (Verts), adjointe à la coopération décentralisée et Martine Filleul (PS), adjointe aux relations internationales, ont mené une délégation lilloise à  Naplouse (Palestine) – jumelée avec Lille depuis 1998 – et Haïfa (Israël), qui s’est rapproché de Lille avec une demande de coopération.La délégation était également composée d’Isabelle Baert, conseillère municipale d’opposition, Bruno Cooren, responsable des relations internationales de la ville de Lille, Nadia Salah, chargée de mission aux relations internationales de Lille. Florence Traullé, journaliste à Nord Eclair, et Emmanuel Crapet, journaliste à  La Voix du Nord ont suivi et rendu compte de cette mission.

Ce déplacement visait à dire le soutien des Lillois aux Palestiniens, réaffirmer la volonté de dialogue et œuvrer pour la paix au Proche Orient. La mission relève de ce qu’on appelle désormais la diplomatie des villes, qui met l’accent sur la prévention des conflits et la reconstruction post-conflit. Dans le contexte bien particulier de la récente intervention militaire des Israéliens dans la Bande de Gaza, où la population civile a encore une fois payé le prix fort de ceux qui font le choix de la guerre, la démarche n’est pas anodine: elle a pour but d’expliquer le sens d’une coopération avec Naplouse et Haïfa, de par et d’autre d’une frontière cruelle et symbolique à  bien des égards.

Comme pour tout déplacement officiel, le Consulat Général de France à  Jérusalem, qui a rang d’ambassade, mais n’en est pas une, faute d’Etat palestinien dément reconnu est informé précisément de l’agenda prévu pour la mission. Si les relations institutionnelles sont complexes du fait de la non reconnaissance du Hamas par la France, les liens élaborés au sein de la société civile et les échanges de bonne pratique sont au cœur de la coopération.

Les rencontres se sont généralement déroulées en anglais pour permettre un échange direct et ne pas dépendre d’une traduction non maitrisée (sauf à Haïfa, avec Yaakov Bazac qui parle le français).

Voici le récit de ces quelques jours….

Vendredi 6 février

14h00

Ayman Shakaa, notre guide et ami, nous accueille. Directeur du centre social, ancien directeur des relations internationales lors du précédent mandat (Fatha) de Naplouse, il est cependant resté notre correspondant, sans aucun statut officiel…

16h00

Rencontre avec deux professeurs de l’université ouverte Al Quds de Ramallah, qui développe un projet de prise en charge psycho-sociale des victimes de traumatismes liés à  la guerre et à  l’occupation: ils nous sollicitent pour monter et qualifier leur projet.

seance_travail.jpg

18h00

Nous parcourons à  pied la vieille ville, déserte en ce vendredi soir et somptueuse. Bâtisses ottomanes en pierre blanche à  gros moellons, moucharabiehs, dômes des mosquées, dédales des ruelles et des escaliers dérobés. De rares passants sont étonnés de nous voir, toujours courtois et nous saluent d’un « salam » cordial.

Avec Ayman, nous poursuivons en voiture la visite des nouveaux quartiers accrochés aux collines: de grands immeubles s’empilent dans la blancheur de la pierre locale (dont on veille scrupuleusement à  maintenir l’usage), comme des tours de savons; de larges avenues sont fréquentées par la jeunesse de Naplouse (50% de la population a moins de 18 ans).

Depuis la « rue de Lille », sur la corniche, nous admirons le panorama urbain, la ville qui s’étend sur les collines, elles-mêmes surplombées par les postes de l’armée israélienne. La police de l’autorité palestinienne est omniprésente, elle fait régner un ordre efficace !

Naplouse_vue_depuis_universite.jpg

Samedi 7 février

9h00

Nous avons rendez-vous avec le vice-gouverneur de Naplouse, haut-fonctionnaire représentant de l’autorité palestinienne dans le gouvernorat de Naplouse (partie nord de la Cisjordanie). Nous venons lui faire part du sens de notre démarche : dire aux Palestiniens que nous sommes solidaires, nous faire l’écho des milliers de manifestants qui ont appelé à  la paix, rappeler que les élus municipaux, représentants du premier niveau de la démocratie, viennent porter la voix des citoyens qui veulent la paix.

10h00

Nous sommes reçus par le Président de l’Université AN-Najah (la réussite) qui nous fait un accueil très chaleureux. Il a suivi avec attention l’importance des manifestations lilloises et attend beaucoup de la constitution du réseau Euronaplouse. Il se promet même d’essayer d’envoyer, malgré des délais très courts, le doyen de la faculté de médecine de Naplouse à  Lille pour rencontrer nos partenaires européens et évaluer les domaines de coopération possibles. Les pistes concrètes évoquées concernent la médecine d’urgence, le droit, le français (qui constitue un cursus important). L’université (laïque et municipale) compte 60% de filles, et possède une prestigieuse école d’art. En juin 2008 une convention tripartite entre Lille, les facultés de médecine et les hôpitaux des villes respectives a été signée pour engager des échanges de professeurs et étudiants en médecine d’urgence.

La vice-présidente de l’université nous emmène ensuite visiter le nouveau campus universitaire, qui compte 9000 étudiants, (leurs débouchés, notamment en High Tech, les mènent souvent vers les pays du Golfe). Nous sommes impressionnés par la qualité des infrastructures, toutes financées par de généreux donateurs, souvent des Palestiniens de l’étranger.

11h30

Avant de nous conduire au dispensaire Help Doctors de la vieille ville, Ayman, nous fait visiter la savonnerie de sa famille, l’une des deux dernières entreprises artisanales de ce type à Naplouse, qui comptait encore 27 savonneries avant 2000. L’endroit est magnifique, les savons doux à  l’huile d’olive sèchent d’abord à plat, sur le sol de pierre, puis en pile coniques, qui parfument l’air d’une fraîche odeur de cire. Adossées à  la savonnerie, subsistent les ruines de la maison d’Ayman, détruite par un char israélien en 2005.

Savonnerie.jpg

Depuis la quasi fermeture de la frontière, la vie économique s’est tarie: il ne reste plus plus qu’une imprimerie. L’activité textile (tissus, rideaux…) a aussi diminué. Le taux de chômage atteint 60 % à Naplouse qui compte 100 000 habitants (et 300 000 pour l’agglomération). Depuis 1995, les riches nablousis sont souvent partis à Ramallah ou à  l’étranger; les paysans des villages pauvres et « encerclés » ont alors rejoint Naplouse, et notamment la vieille ville, très belle et assez pauvre, qui accueille 30 000 habitants. Ces changements au sein de la population peuvent expliquer en partie le succès du Hamas, qui exerce un fort accompagnement social.

Par ailleurs, la vallée demeure agricole (culture maraîchére de tomates, olives, piments, poivrons etc….), mais l’approvisionnement vers Jérusalem s’est effondré. Des réflexions sur le développement du secteur équitable sont en cours et on peut compter à  ce titre sur l’implication de Judeh Jamal, palestinien représentant un collectif de producteurs (et qui a fait des études en agronomie à  Dijon) correspondant d’Artisans du monde, et responsable du développement durable pour toute la Cisjordanie.

Il faut aussi préciser que deux camps de réfugiés sous administration internationale accueillent 24 000 personnes et détiennent le triste record, tout comme Gaza, de la plus forte densité mondiale : 18000 hab. / km2 ! Ces conditions de vie gênèrent des lieux de vie étroits, insalubres et expliquent la pâleur de certains enfants à  Gaza, comme à Naplouse ils souffrent d’avitaminose A : de carence en soleil !). L’accès à ces camps sous autorité du haut commissariat aux réfugiés de l’ONU ne nous est pas possible.

12h00

Nous nous rendons à  pied au dispensaire Help Doctors de la vieille ville. Il est ouvert depuis trois ans, mais à la demande du Consulat de France, dans le cadre de la coopération d’Etat, il va étendre son activité, passant de 3 à  5 jours par semaine, parce qu’il répond a un besoin non-satisfait ! Ce sont surtout des femmes et des enfants qui le fréquentent, et le médecin qui nous reçoit nous explique qu’elle observe depuis plusieurs mois une situation de carence alimentaire très préoccupante : trop pauvres, les habitants de la vieille ville ne consomment plus suffisamment de viande ni de fruits et légumes (pourtant présents en abondance sur les étals du souk) pour être en bonne santé. Il n’y a que le pain et les sucreries qui soient encore abordables.

Naplouse_rues.jpg

Un architecte, ami de Régis Garrigue, nous montre les plans d’extension du dispensaire pour abriter un cabinet de soins dentaires, belle avancée sur la cour où les orangers sont couverts de fruits et où le jasmin embaume.

Ayman nous reçoit ensuite au MCRC, centre social de la vieille ville, où nous attend Barak, qui a été formé à l’accompagnement de micro-projets économiques par le CLAP et la Maison de l’emploi de Lille en novembre dernier. 8 projets ont ainsi été accompagnés, nous allons visiter le premier à  voir le jour, une boutique de produits artisanaux : narghilés, savons, huile d’olive, dans la vieille ville.

13h00

Dans les jardins de la bibliothèque municipale, le maire de Naplouse Adly Aïsh, a fait dresser deux tables sous les frondaisons et nous attend pour un déjeuner avec les membres du conseil municipal. Adly Aish a été élu maire par le conseil municipal, composé majoritairement de représentants du Hamas, de deux membres du Fatah et de personnalités indépendantes. La liste «Naplouse pour tous» a recueilli 74% des voix lors des élections. Adly Aish n’est pas lui-même membre du Hamas, mais comme son conseil l’est majoritairement, il n’était pas reconnu par les Européens. Aujourd’hui, la ligne diplomatique de l’Europe et de la France change, nous autorisant à  des rencontres avec des conseils où siège le Hamas, mais pas à  la mairie. C’est avec l’aval du Consulat Général de France à  Jérusalem que nous conduisons cette rencontre.

Le maire est un homme élégant et courtois, mais n’hésite pas à dire son vif regret de voir la mairie de Lille, dont il apprécie l’implication à  Naplouse, «court-circuiter la mairie de Naplouse» en refusant des coopérations directes. Il se dit blessé par l’attitude de la France vis à  vis des élus que se sont donnés les Palestiniens. La partition est difficile à jouer, mais je lui explique le cadre des lois de décentralisation respect de la loi de l’Etat, c’est à  dire pas de reconnaissance du Hamas comme interlocuteur] que nous respectons scrupuleusement, il le déplore, mais le comprend (j’ajoute en aparté que comme élue Verts, cette rencontre ne me pose aucun problème… il me dit dans un sourire qu’il le sait). Il se dit trés intéressé par la démarche [Euronaplouse et espère sceller une réconciliation avec les Européens et les Lillois en particulier, par la création d’un jardin allée de Lille, projet symbolique mené à plusieurs. Isabelle Baert, conseillère municipale de l’Union Pour Lille (UMP), refuse de poser sur la photo aux côtés du Conseil de Naplouse.

La discussion se poursuit avec la visite de l’unique centre municipal pour l’enfance, sorte l’équivalent d’un CLSH, abrité dans les anciennes écuries d’une belle demeure ottomane. Le lieu est splendide, et le maire murmure qu’il aime à  y réunir ses collègues car cet endroit est si beau qu’il inspire, qu’il ouvre le cœur et l’esprit… Il nous quitte en espérant que la prochaine rencontre aura lieu à  l’hôtel de ville de Naplouse. Cet homme, linguiste et grammairien, fin lettré pétri de culture humaniste comme le sont les intellectuels du Moyen-Orient, a fait ses études à  Jérusalem et au Caire. Il a été « retenu » par l’armée israélienne pendant 6 mois, sans raison déclarée.

15h00

Lucienne d’Alençon, directrice du Centre culturel français de Naplouse nous y attend, c’est là que nous donnons la conférence de presse qui clôt notre bref séjour dans la ville. Le Centre culturel français – d’ailleurs unique représentation diplomatique à  Naplouse – est une merveille d’architecture orientale, à  l’étage d’une belle maison ottomane admirablement restaurée. C’est un havre. Pendant que les uns et les autres discutent avec les volontaires de Project Hope, les professeurs du centre ou leurs éléves, Bruno et moi avons le privilège de faire une très belle rencontre.

Siham est la propriétaire de la maison dont elle loue le dernier étage au CCF. Elle habite le rez de chaussée, très en contrebas à cause du relief de la ville, et son jardin surplombe la vallée. Les amandiers sont en fleurs, les pêchers bourgeonnent, les citronniers et les orangers croulent sous les fruits, la végétation est déjà  luxuriante en février à  Naplouse.

Quel age Siham a-t-elle ? 75, 80 ans peut-être. Elle était enfant en 1948. Elle est née à Haïfa, mais sa famille est originaire de Naplouse où elle-même a grandi. Elle a fait ses études en anglais –qu’elle parle avec ce délicieux accent palestinien qui fait rouler les r- à l’université du Caire. Elle a étudié aussi en Angleterre et fait plusieurs séjours à Londres, un seul à  Paris où elle a été éblouie par le Louvre.

Siham se souvient de la douceur de la vie dans cette terre qui est la sienne, elle se rappelle les week-ends au bord de la mer chez ses cousins de Gaza (qu’elle joint encore par téléphone et dont le sort l’inquiète), la famille partait de bon matin pour rentrer le soir à  Naplouse ; elle se souvient des visites à  Jérusalem, une demie heure de route pour aller au concert ou au musée ; elle se souvient de ses amis à  Tulkarem, 20 minutes de route dans la montagne, quand il faut aujourd’hui plus d’une heure, avec un trajet jusqu’au check-point, le passage à  pied puis un taxi de l’autre côté, au moins une heure pour le tout. Elle est trop âgée pour s’imposer cela, trop digne pour l’accepter.

Siham a vu sa vie et son peuple changer.

Jeune, elle portait des mini jupes et se désole des filles voilées, elle se promenait tard dans les rues d’une ville gaie et animée. Elle dit que depuis 1948, les Palestiniens n’ont plus jamais été heureux, et que la vie n’a jamais été pire que depuis la signature des accords d’Oslo.

Alors elle ne sort plus. Son seul bonheur est d’entretenir son jardin, d’y inviter à  dîner ses jeunes amis du CCF. Elle nous fait goûter des oranges amères qu’elle a confites et dont nous nous régalons. Bruno et moi quittons Siham avec beaucoup d’émotion, nous la reverrons un peu plus tard au concert donné dans l’école de musique de Sami Hammad, mais je me promets de lui rendre visite à  chaque passage à  Naplouse. A la tombée de la nuit se referme cette parenthèse magique avec une femme hors du commun, qui vit recluse chez elle. Elle a devant les yeux les « ugly buildings » de la ville nouvelle, là  où enfant, elle voyait des vergers et des oliveraies.

Comme ses oranges, Siham est amère, même si son sourire a la douceur du sucre.

18h00

L’émotion est grande aussi de revoir Sami Hammad. Derrière les branches de jasmin et de bougainvillées, il se tient sur le perron de son école de musique, il fume le cigare sous la colonnade et accueille ses invités : le concert est gratuit, il y a une boîte pour les dons. Sami Hammad est venu à Lille en décembre, c’est un homme meurtri, blessé, désespéré, mais c’est un homme debout que nous retrouvons à Naplouse.

C’est l’occasion aussi de retrouver Olivier Marie, l’accordeur de piano qui terminera en mai son séjour à Naplouse, où il a formé les deux accordeurs qui permettront à  la musique de rester vivante, malgré tout, à  Naplouse. Olivier Marie est un jeune homme d’une grande quiétude et d’une extraordinaire présence. On sent bien qu’il posséde ce qu’il faut de ressources pour supporter la vie de Naplouse, même s’il reconnaît que c’est difficile, et l’on sent bien aussi que la mélancolie de la ville le touche, que sa splendeur déchue agit sur lui comme un charme.

Nous dînons au restaurant –tout neuf, rutilant, immense villa ottomane, jardins d’eau qui voudraient imiter ceux de l’Alhambra de Grenade- à  l’invitation du Dr Jamal Alloul qui pour notre visite, a apporté du vin que plus personne ne vend désormais à  Naplouse les chrétiens peuvent le faire, mais n’osent pas…il n’y a personne pour consommer publiquement de l’alcool] et qu’il achète à  Aman en Jordanie, où vivent sa femme et ses enfants. L’atmosphére est joyeuse et détendue.

Jamal Alloul est un ancien conseiller municipal de Naplouse, en charge des relations internationales et de la coopération médicale. Il était membre du Fatah mais a démissionné, le jugeant trop corrompu. Il a beaucoup d’estime personnelle pour l’actuel maire de Naplouse, dont il vante les qualités humaines et la modération, mais regrette qu’il ne soit pas un homme fort, capable de tenir tête aux Israéliens comme aux plus radicaux des membres du Hamas.

Toute l’aimable compagnie qui nous entoure nous charge de féliciter [Régis Garrigue pour l’aide qu’il a apportée à  Gaza et le prix Erignac que l’ONG Help Doctors a reçu vendredi au Sénat.

Dimanche 8 février

9h00

Nous quittons Naplouse pour Haïfa, et passons le check point de sortie de Naplouse, où trois jeunes soldats filtrent le passage. Le casque de l’un d’entre eux porte l’expression « born to kill » inscrite au marqueur. Nous circulons une demie heure environ sur les routes de Cisjordanie, bordées d’oliveraies et d’amandiers en fleurs, mais quasi désertes, pour arriver au check-point d’entrée en territoire israélien.

Le contraste est saisissant. Nous quittons le dénuement pour la richesse. Notre chauffeur, Ibrahim, attire notre attention sur les villages arabes d’Israël et décrit leurs habitants comme de riches privilégiés. Nous arrivons à Haïfa une heure plus tard, après avoir roulé sur de larges autoroutes urbaines bordées de centres commerciaux, où l’abondance le dispute à  la vulgarité de ces paysages désolants de la mondialisation triomphante, qui nous sont hélas si familiers.

Haïfa est une ville spectaculaire qui donne l’impression de se jeter dans la mer depuis le mont Carmel qui la surplombe. Des hauteurs, la vue sur le port est impressionnante. Des cargos font un va-et-vient incessant, protégés par les vaisseaux militaires qui croisent au loin. La ville est très étendue, très verdoyante, on retrouve dans la vieille cité -arabe- le charme architectural de l’orient méditerranéen que n’ont pas les constructions plus récentes.

12h00

Nous sommes accueillis par Iaakov Bazac, conseiller du maire d’Haïfa aux relations avec les pays francophones. Il nous emméne déjeuner. Rina nous accompagne aussi. Elle est le professeur venue cet été avec les enfants d’Haïfa qui ont séjourné au village international des enfants en juillet dernier à Lille. Elle garde un excellent souvenir de leur séjour, son enthousiasme est communicatif.

Iaakov nous fait faire, en bus, un tour de la ville avec une guide qui insiste beaucoup sur la coexistence pacifique de toutes les communautés –juifs, arabes, chrétiens, musulmans, druzes, achmédes, etc, sous l’œil bienveillant d’un Dieu, le même pour tous, qui veille à  la concorde- dans la ville d’Haïfa. Le propos est tellement appuyé que l’agacement nous gagne, il ne nous viendrait en effet pas à  l’idée, pour vanter les qualités touristiques de notre ville, d’insister sur ses atouts religieux…

15h30

Avant la rencontre avec le maire d’Haïfa, le responsable du futur Life Sciences Park, grand complexe de recherche dans le secteur des biotechnologies, nous présente le projet et les pistes de partenariat qu’il souhaiterait nouer avec Eurasanté et Euratechnologies (recherche sur les cellules-souches par exemple).

16h00

Le maire, Yona Yahav nous reçoit dans son bureau. C’est un homme cordial, très heureux de notre visite, qui nous rappelle comme il a apprécié l’accueil qui lui a été fait à Lille en février dernier lors de sa demande de coopération, et nous dit qu’il serait très honoré de recevoir notre maire dans sa ville. S’il ne remet pas en cause l’intervention militaire israélienne à Gaza, il comprend l’émotion qu’elle a suscité à  Lille et plaide pour la paix. Il nous félicite pour la démarche de paix que nous entreprenons avec ce déplacement à  Naplouse et Haïfa. Il espère que les élections du mardi suivant donneront Kadima et Tzipi Livni gagnantes et qu’un réel processus de paix, qui permette à Israël de vivre en sécurité (Haïfa a été bombardée par les tirs de roquette du Hezbollah libanais en 2006) et aux Palestiniens d’avoir un Etat souverain. Il insiste sur le fait que les trois premiers maires d’Haïfa, après la création de l’Etat d’Israël en 1948, étaient des Arabes, et rappelle que dans sa ville, toutes les communautés coexistent dans le respect mutuel.

16h30

Nous avons rendez-vous avec le Dr Oscar Embon, directeur de l’hôpital de Safed, (ville jumelée avec Lille depuis 1988, haut lieu du judaïsme, centre d’étude de la Kabbale), avec lequel se poursuivent des coopérations hospitalières malgré le fait que l’ancien maire ait rompu les relations avec Lille, du fait de son jumelage avec Naplouse en 1998. Oscar Embon est un homme admirable, tout de douceur, de tempérance et d’humanisme, esprit fin et humour léger qui s’inquiète des répercussions politiques intérieures de la « guerre de Gaza » telle qu’il la nomme. Il redoute une double victoire de la tendance radicale du Hamas, et de l’extrême droite israélienne, qui compromettraient pour de longues années encore, l’indispensable paix qu’il appelle de ses vœux. Oscar Embon espère néanmoins qu’il réussira, avec ses amis médecins palestiniens et lillois entre autres, à  réaliser les Rencontres Médicales pour la Paix (prévues initialement en 2004) dont le but est de produire des rencontres entre médecins israéliens, palestiniens et européens. Il est pessimiste pour les deux ou trois années à venir, mais veut croire qu’elles auront lieu. Je lui promets que nous l’y aiderons avec toute l’énergie dont nous serons capables, en particulier grâce au support des villes partenaires d’Euronaplouse et du COEPPO.

17h00

Lisa Keshet, se joint à nous. Elle est directrice des relations publiques du Collège académique de Safed (une université) et espère pouvoir nouer des partenariats dans le domaine du Droit et des professions paramédicales avec des universités lilloises. Au dîner, je discute longuement avec Florence Traullé et Emmanuel Crapet de la compensation carbone volontaire que je souhaite mettre en place dans le cadre d’une politique de réflexion sur les déplacements, d’abord dans les délégations des relations internationales et de la culture, puis, plus généralement avec les services de la ville et les associations qui sont nos partenaires. La question est d’importance, on y songe forcément lorsque nous sommes en mission.

Lundi 9 février

9h00

Nous avons rendez-vous à  l’école de l’Alliance (qui agit pour la promotion de la culture juive) d’où venait les jeunes d’Haïfa l’été dernier. La directrice et la professeur de français nous reçoivent chaleureusement, des élèves chantent pour nous en français des chansons qui font partie de leur apprentissage, leurs jolies voix nous charment. Nous les remercions, et rappelons notre attachement à  ces rencontres de jeunes, tellement importantes pour favoriser la connaissance de l’autre et le dialogue.

10h30

Madame Loan Forgeron, Consul Général de France à  Haïfa et Directrice du CCF nous reçoit au consulat, pour une séance de travail récapitulative de nos rencontres. Cette femme subtile a bien compris le sens de notre visite en Palestine et en Israël et mettra tout en œuvre, avec son successeur, pour qu’elle aboutisse. Elle propose de nous faciliter les contacts pour nouer des relations avec avec le festival du film d’Haïfa co-organisé par le CCF d’Haïfa et faciliter les échanges de jeunes. Elle accueillera elle-même le Dr Marciniak, médecin lillois qui doit se rendre en mai à Safed et veillera à  ce que le nouveau maire (Kadima) élu cette année, renoue les relations avec Lille, dans l’intérêt de la démarche de construction d’une paix juste et durable au Proche-Orient (il a d’ailleurs écrit à  Martine Aubry). Elle nous apprend, en guise de conclusion, qu’elle est chargée par le gouvernement français de négocier en faveur de la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit et de veiller à la détention, dans les meilleures conditions possibles, du franco-palestinien Salah Hammouri, avant sa libération prochaine, espère-t-elle.

14h00

Retour vers Tel Aviv, d’où notre avion décolle à 17h. Nous parvenons à l’embarquement après une série de contrôles très poussés. Les services de sécurité de l’aéroport considèrent avec une extrême suspicion notre visite à Naplouse et l’invitation du maire d’Haïfa, pas plus que le caractère très officiel et institutionnel de notre mission n’y changent quoi que ce soit. Nos bagages sont fouillés aussi longuement que nous sommes interrogés.

En attendant le décollage, nous faisons un rapide debrieffing de la mission, que Martine Filleul et moi jugeons réussie. Florence et Emmanuel nous remercient de leur avoir permis d’assister à cet exercice délicat de construction du dialogue. Je demande à  Isabelle Baert ce qu’elle en a pensé. Alors qu’elle avait admis avoir revu ses positions au sujet de la Palestine, en particulier en étant témoin des difficultés quotidiennes de l’existence, elle me déçoit en reprenant sa casquette UMP, et se lance dans une vigoureuse diatribe contre ma présence dans les manifestations lilloises. Je reprends la longue explication au sujet de la réception du collectif en mairie, de la position des Verts, etc, rien n’y fait. Elle n’a vu que des Palestiniens dans la rue, elle aurait voulu voir des Israéliens à  leurs côtés. Je reste interdite : quant à  moi, c’est avec des Lillois que j’ai défilé !

19h30

A mi-parcours, le commandement de bord annonce que nous faisons demi-tour, l’aéroport de Roissy est fermé en raison d’une tempête. Retour à Tel Aviv, nouveaux contrôles d’entrée, hôtel, contrôles de sortie…

Mardi 10 février

6h30

Aéroport de Tel Aviv : contrôles encore. Nous arrivons à  Lille à  16h30. Il nous reste deux jours pour achever la préparation du programme Euronaplouse, pour officialiser l’existence du réseau qui sera constitué à  Lille en fin de semaine, avec nos partenaires européens du COEPPO.

Marie-Pierre Bresson
Adjointe à  la coopération décentralisée et à  la solidarité internationale

]]>
Coopération et solidarité internationale, des réponses légitimes à une mondialisation désabusée https://lille_old.eelv.fr/2008/12/cooperation-et-solidarite-internationale-des-reponses-legitimes-a-une-mondialisation-desabusee/ Tue, 02 Dec 2008 19:55:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4828 A l'heure d'une mondialisation effective dont les effets pervers sont la compétition acharnée et la tentation d'une Europe-forteresse, les efforts pour la coopération et la solidarité internationales sont plus urgents que ...]]>

A l’heure d’une mondialisation effective dont les effets pervers sont la compétition acharnée et la tentation d’une Europe-forteresse, les efforts pour la coopération et la solidarité internationales sont plus urgents que
jamais. A sa juste échelle, toute ville peut œuvrer en ce sens pourvu qu’elle s’en donne les moyens et la volonté.

A Lille, les Verts sont heureux de constater que MARIE-PIERRE BRESSON, nouvelle élue, hérite d’une délégation déjà « verte », puisque menée auparavant par Ginette Verbrugghe [2e Vice-présidente au Conseil régional Nord Pas de Calais en charge des relations internationales, partenariats associatifs et économie solidaire]], qui inclut désormais la
Coopération Décentralisée, ce qui accroît notablement son champ d’action, … et quelque peu son budget.

COOPERATION DECENTRALISEE

Version modernisée du jumelage, la « coopération décentralisée » vise à promouvoir des actions de partenariat nouées avec des collectivités locales ailleurs dans le monde, notamment dans les « pays du Sud ». Ces actions doivent contribuer au développement institutionnel, économique, social et culturel des partenaires, avec la volonté de renforcer la démocratie et le dialogue entre les peuples.

Dans un contexte de baisse de l’aide au développement des pays riches (notamment de la France) Marie-Pierre Bresson entend clairement engager la coopération décentralisée dans une perspective de solidarité
internationale, sous une forme de collaboration plus horizontale, qui correspond mieux à une nouvelle vision de la gouvernance et notamment d’une Europe des régions. A ce titre, la coopération décentralisée se met
en place avec d’autres partenaires, notamment européens, dans le cadre des réseaux de collectivités, comme en témoigne le réseau [EuroNaplouse et la charte des Coopérations Décentralisées à Oujda.

Hors Europe [En Europe (délégation de Martine Filleul) : Cologne et Erfurt (Allemagne) ; Esch-sur-Alzette (Luxembourg) ;
Kharkiv (Ukraine) ; Leeds (Royaume- Uni) ; Liége (Belgique) ; Rotterdam (Pays-Bas) ; Turin (Italie) ; Valladolid (Espagne)]], Lille est une ville jumelée avec St-Louis (Sénégal) depuis 1978 ; Safed (Israël) depuis
1988 ; Naplouse (Palestine) depuis 1998, Oujda (Maroc) depuis 2003.

Durant ce mandat, Marie-Pierre Bresson veillera :

  • à accentuer la qualité des coopérations existantes, en cohérence avec la politique de LMCU et de la région dans le domaine,
  • à intégrer la notion de réciprocité, et mutualiser les expériences et les moyens,
  • à favoriser les échanges universitaires,
  • à mener bien sûr des politiques qui s’ancrent dans le développement durable.

concrètement, cela se traduit par exemple :

  • à Saint Louis du Sénégal, dans les actions éducatives et de démocratie locale ou l’accompagnement sur l’Agenda 21,
  • à Oujda, avec un travail de rénovation urbaine, de formation en ingénierie sociale, ou une réflexion sur le tourisme durable et équitable (Oujda est une ville étape pour les treks dans le désert),
  • à Naplouse, évidemment dans la promotion de la paix au Proche Orient (en collaboration avec la ville d’Haifa en Israël), mais aussi dans le domaine de la santé (convention avec le CHR), du développement économique (réflexion sur le développement endogène du territoire, coopérative solaire, micro-crédit…).

Cette démarche s’articule de fait avec une autre délégation Verte, celle de [Christiane Bouchart, en charge de l’économie sociale et solidaire et du commerce équitable.

Par ailleurs, un objectif amorcé durant le mandat précèdent consistera à développer 3 nouvelles zones de coopération en Algérie, en Tunisie et au Mali.

—-

SOLIDARITE INTERNATIONALE

La coopération décentralisée ne serait rien si elle ne pouvait s’appuyer sur de solides réseaux de la société civile qui cherchent à promouvoir la solidarité internationale et le respect des droits de l’Homme.

Multiforme, cette forme de solidarité transfrontalière se traduit – ici et ailleurs – par des projets à vocation médicale, culturelle, éducative mais elle peut également revêtir des formes financières, logistiques ou encore
diplomatiques.

Au plan local, les actions de solidarité internationale reposent pour une bonne part sur l’esprit de volontariat et l’engagement associatif qui défend jour après jour les principes d’entraide, de responsabilité, d’échanges et participe à une meilleure connaissance des cultures.

Ginette Verbrugghe, élue Verte qui animait cette délégation précédemment, consciente du rôle déterminant des acteurs de la société civile, avait axé son action autour de 3 grandes orientations :

  • la sensibilisation des citoyens aux questions de solidarité internationale,
  • le soutien aux associations lilloises œuvrant pour la solidarité internationale,
  • l’organisation de la semaine de la solidarité internationale.

Pour ce nouveau mandat, Marie-Pierre Bresson portera un regard spécifique vers les zones où Lille a déjà  établi un partenariat, un jumelage ou une coopération. Les actions de solidarité internationale veilleront à sensibiliser un public plus large, à accentuer le rayonnement de la semaine de la solidarité internationale, à soutenir les accompagnateurs de projets, à renforcer la cohérence des actions et des financements.

Cohérence à rechercher aussi dans la pratique quotidienne des élus, qui se doit d’être en accord avec les principes défendus: à ce titre, Marie-Pierre Bresson ambitionne de promouvoir les achats éthiques (pour les cadeaux faits par la Ville) et logiquement une politique de déplacements responsables.

]]>
Bilans des délégations lilloises à Naplouse et Oujda https://lille_old.eelv.fr/2008/10/bilans-des-delegations-lilloises-a-naplouse-et-oujda/ Fri, 10 Oct 2008 12:58:34 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4824 Intervention de Marie-Pierre Bresson lors du conseil municipal du 6 octobre 2008.Madame le Maire,
Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

J’aimerais vous présenter le bilan de deux missions menées dans le cadre de la délégation de la coopération décentralisée dans les villes jumelles de Naplouse et d’Oujda et par ailleurs vous présenter l’édition 2008 de la semaine de la solidarité internationale.

D’abord les deux missions à Naplouse et Oujda s’inscrivent dans une nouvelle dynamique des relations internationales de la ville dont une des priorités est de participer au processus de rapprochement euro-méditerranéen (en considérant que nous sommes la pointe nord de la Méditerranée). C’est le sens de nos coopérations avec Oujda et Naplouse, mais aussi Safed et Haïfa et demain en projet avec des villes d’Algérie et de Tunisie. Ces rapprochements sont bien sur facteurs de paix et de dialogue et facteurs de développement.

DELEGATION A NAPLOUSE

D’abord la délégation à Naplouse qui s’y est rendue du 28 juin au 1er Juillet 2008, avait pour objectif de marquer, à l’occasion du 10éme anniversaire du jumelage, notre solidarité avec notre ville jumelle palestinienne et contribuer, en coopération avec nos partenaires israéliens, à l’instauration d’une paix juste et durable dans la région.

Il s’agissait aussi évaluer les projets de coopération réalisés ces dernières années, notamment dans les domaines de l’insertion sociale et professionnelle, de la santé et de la culture.

Et enfin, troisième objectif, il s’agissait d’identifier les projets de coopération pour les années à venir.

4 domaines prioritaires de coopération ont été identifiés : il s’agit de la création d’activités génératrices de revenus, dans tous les champs, aussi bien les micro projets que la haute technologie, avec par exemple de jeunes créateurs d’entreprises seront accueillis en résidence à Euratechnologie pour travailler sur la création d’entreprises de haute technologie; le secteur de la santé: bien sûr nous poursuivrons notre travail dans ce sens, la recherche-université, et le domaine de la culture.

Et comme nous sommes très attachés au principe de réciprocité, des partenaires naplousis viendront à Lille dans le secteur du micro crédit puisqu’il y a une expertise tout à fait innovante sur place et dont nous pourrions nous inspirer.

Pour suivre ces projets il est convenu d’installer un correspondant lillois à Naplouse afin de les coordonner.

Par ailleurs nous avons rencontré sur place une délégation napolitaine. Il se trouve que Naplouse est jumelée avec d’autres collectivités locales, en particulier européennes et nous avons décidé de créer un réseau informel que nous avons baptiser EuroNaplouse afin de mutualiser nos moyens pour intervenir sur place et faire aussi en sorte que la ville de Naplouse puisse être en partenariat avec les collectivités israéliennes qui sont jumelées avec ces villes européennes. On est donc toujours dans une optique de favoriser la paix et le dialogue.

La naissance de réseau a été officiellement annoncée à l’occasion de la IIième conférence du COEPPO, c’est à dire les collectivités européennes pour la paix au Proche Orient qui s’est déroulée à Venise la semaine dernière.

DELEGATION A OUJDA

Une deuxième délégation s’est rendue à Oujda au Maroc du 24 au 27 juillet 2008. Là l’objectif était de dresser le bilan des actions menées depuis le lancement de la coopération c’est à dire en 2005 et en l’occurrence ce bilan est très positif, en particulier dans le domaine de l’aménagement urbain avec la rénovation de places publiques de très grande qualité et de boulevards qui relient les différents quartiers de la ville tout cela en suivant les prescriptions des architectes et des urbanistes de la ville de Lille.

Nous avons donc défini de nouveaux axes de coopération avec en particulier la mise en place d’échanges entre chefs d’entreprise et responsables économiques de Lille et d’Oujda en vue de favoriser des projets réciproques d’investissement et les échanges de savoir-faire. Il s’agit en clair de promouvoir l’initiative et de l’entreprenariat dans les secteurs économiques traditionnels et dans le champ de l’ économie sociale et solidaire et encore une fois dans le champ de la haute technologie avec de nouveaux l’accueil de jeunes créateurs d’entreprises en résidence sur le site d’Euratechnologie.

2e secteur d’intervention, le développement social et l’insertion : avec un développement des coopérations en vue de renforcer les capacités en matière d’ingénierie sociale et ingénierie de projets. Il y a une politique marocaine très volontariste en la matière et la demande qui nous est faite reçue est d’appuyer en particulier dans le secteur de l’is

Autre projet dans le domaine de la Jeunesse et culture : avec le développement de projets conjoints, et qui existent déjà en matière e musique, théâtre et danse notamment. Et je souligne le succès qu’a connu le groupe lillois Valentine’s day lors du festival de Raï à Oujda à la fin du mois de juillet.

La méthode que nous souhaitons adopter est de concentrer les interventions dans un même quartier, pour éviter l’éparpillement en travaillant de manière concertée avec toutes les parties prenantes, pour essayer de créer un cercle vertueux qui s’étende à tous les quartiers de la ville.

Et pour cela nous avons encore besoin d’un poste de correspondant de Lille à Oujda, qui serait chargé du suivi et de la coordination de ces actions de coopération, en relation avec les autres collectivités – encore une fois le travail en réseau paraît pertinent et important – collectivités françaises et européennes partenaires d’Oujda, et je pense en particulier à la ville d’Aix, à la ville de Molenbeek en Belgique et à la région Champagne-Ardennes. Une convention de partenariat sera signée les 23 et 24 octobre prochains.

SEMAINE DE LA SOLIDARITE INTERNATIONALE

Pour finir je voudrais vous présenter la Semaine de la Solidarité internationale, qui dure en fait deux semaines, du 6 au 23 novembre prochains. Le programme complet sera mis en ligne sur le site internet de la mairie.

Je voudrais insister sur les innovations 2008 puisque sera intégré à la Semaine de la Solidarité Internationale, le tour de France de l’institut « Bioforce », un institut spécialisé dans l’intervention humanitaire et l’aide au développement puisqu’on se rend compte que beaucoup de jeunes veulent s’engager dans des actions de solidarité internationale mais manquent d’expertise et de moyens. Ce sera donc pour eux l’occasion de découvrir les actions et métiers de la solidarité et du développement

Par ailleurs nous nous sommes engagés dans un partenariat avec Transpole pour diffuser mieux l’information, dans toute l’agglomération et pas seulement la ville de Lille.

Et enfin, un grand événement sportif et solidaire aura lieu à la Halle de Glisse le week-end du 15 novembre afin de conquérir de nouveaux publics et ne pas rester seulement dans le champ des acteurs associatifs classiques.

Par ailleurs, cette semaine de la solidarité internationale sera l’occasion pour nous de célébrer le trentième anniversaire du partenariat avec St Louis du Sénégal, en particulier le jumelage entre le conseil municipal des enfants de Lille et le Parlement des enfants de St Louis, et le jumelage entre les maisons de quartier de vauban-Esquermes et de Diamaguéne à Saint Louis du Sénégal. Cela aura lieu les 20 et 21 novembre.

Et pour finir je voudrais adresser mes remerciements aux services car derrière ce terme un générique, il y a beaucoup de gens qui travaillent et sans eux rien de tout cela n’aurait été possible.

]]>