Urbanisme, aménagement – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Fives-Hellemmes : Des premiers logements sociaux aux lofts de la friche Mossley https://lille_old.eelv.fr/2015/04/fives-hellemmes-des-premiers-logements-sociaux-aux-lofts-de-la-friche-mossley/ Wed, 08 Apr 2015 14:39:24 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8336 Tous les deux mois, les DécouVertes proposent de déambuler dans un quartier avec un regard écolo. A la suite de Dominique Plancke, fin connaisseur du territoire, on repère des traces anciennes ou récentes d'aménagements publics ou privés (bâtiments, jardins, rues et ruelles), on discute avec les gens rencontrés au fil de la balade et l'on comprend mieux les réalités des habitants d'hier et d'aujourd'hui. De quoi donner envie de participer à la construction du quartier de demain ? ...]]>

Tous les deux mois, les DécouVertes proposent de déambuler dans un quartier avec un regard écolo. A la suite de Dominique Plancke, fin connaisseur du territoire, on repère des traces anciennes ou récentes d’aménagements publics ou privés (bâtiments, jardins, rues et ruelles), on discute avec les gens rencontrés au fil de la balade et l’on comprend mieux les réalités des habitants d’hier et d’aujourd’hui. De quoi donner envie de participer à la construction du quartier de demain ?

Le 14 février 2015, nous avons parcouru les rues de Fives et d’Hellemmes.

Métro Marbrerie, 14h, un samedi après-midi. Une trentaine d’habitants, de curieux, de sympathisants et quelques élus empruntent la rue de Pologne à la suite de Dominique Plancke, sous une petite pluie fine.

1 groupe début

« Fives et Hellemmes ont une histoire commune, commence le guide. Ces bourgs ruraux se trouvaient sur la route des envahisseurs de tous poils, ils ont donc été détruits à chaque conflit, depuis Bouvines en 1214 jusqu’aux bombardements de la deuxième guerre mondiale, en passant par la prise de Lille par Louis XIV en 1667. » Le XIXème siècle a vu la population croître très rapidement en même temps que l’industrialisation se développait : arrivée du chemin de fer et construction de matériel ferroviaire à Fives Cail, installation d’usines textile, de brasseries…. La disparition de ces industries à la fin du XXème a laissé des friches immenses qui sont aujourd’hui en cours de transformation.

On passe près de 4 maisons particulières un peu en retrait de la rue : « Des maisons Castor, lance un marcheur. Elles ont été auto-construites à l’époque par des habitants dans une démarche de coopération. »

Jardin de poche et concertation

2 jardin de poche

Arrêt au croisement de la rue de Pologne et de Madagascar sur un « jardin de poche ». Celui-ci a été aménagé en 2014, suite à la consultation des habitants par le Conseil lillois de la Jeunesse. Nous sommes accueillis par des membres du collectif BW Friches. Né en juillet 2013, ce collectif composé d’habitants du quartier de Fives mène une réflexion sur le devenir du site dit « Brunel » (BW, c’est le numéro de la parcelle Brunel, ancien site industriel de 6500 m2 entouré des rues de Pologne, Désaugiers, du Bois d’Annapes et de Madagascar), et qui souhaite plus généralement agir sur le quartier. « Les habitants ont voulu donner au jardin une vocation ludique pour les enfants, et de convivialité pour permettre aux habitants du quartier de se rencontrer. L’été, on pourra organiser des projections de court-métrages, faire de la musique, du théâtre. »

Un autre membre du collectif évoque l’organisation prochaine des « fenêtres qui parlent » sur le quartier. Des artistes vont réaliser sur les murs du quartier des œuvres à partir des idées farfelues récoltées auprès des habitants. « Pourquoi pas une aire pour les pigeons voyageurs, ou une aire d’atterrissage pour les montgolfières ? » L’idée est d’habiter le quartier, pas seulement les espaces privés, mais aussi les espaces publics. Le collectif a donc également fait des propositions pour l’aménagement de la friche Brunel. A la place d’une usine qui fabriquait des produits nettoyants et des insecticides, des logements devraient voir le jour. « On milite pour des solutions alternatives au tout-logement. On pourrait prévoir aussi des jardins ouverts, un local pour se rencontrer… » Le militant regrette le manque de concertation de la ville de Lille et du Conseil de quartier. Une discussion impromptue s’engage : un habitant aimerait avoir plus d’informations sur la dépollution du site. Une conseillère de quartier évoque les réunions déjà mises en place. La rencontre est intéressante, mais manifestement la concertation officielle « à la lilloise » a encore des marges de progression.

Première intervention de l’Etat en faveur du logement social

Fin de la pause. Le groupe repart, prend à gauche dans la rue de Madagascar. Les maisons de la rue témoignent de la première intervention de l’Etat en faveur du logement social, suite à la loi Loucheur (1928). Ces maisons ont été réalisées après la première guerre mondiale pour l’Union des Mutilés du Nord. Elles ont toute une façade étroite (5 mètres) mais sont profondes, avec un jardin à l’arrière. Et pour éviter l’effet miroir, celles qui se font face n’ont pas la même forme d’encadrement de fenêtre (arrondi pour les unes, carrées pour les autres).

4 maison loi loucheur

« Pratique ! Le nouveau macadam posé permet à la pluie d’évacuer plus facilement les crottes de chien », note un quidam !

« N’y a-t-il pas des métaux lourds dans le sol ? » demande une marcheuse « Si, sans doute, note Dominique Plancke. Mais dans ce quartier comme à Lille Sud, il est souvent inutile de faire des tests, car l’état du sol varie d’un endroit à l’autre. Beaucoup de terrains ont été remblayés lors de la construction des maisons avec de la terre issue d’usines différentes, et il n’y a donc pas de pollution homogène.»

Reprise de la marche, sous un ciel plus clément. On passe près de la fameuse friche Brunel, qui occupe toute le coeur de l’ îlot entre les rues de Madagascar, de Pologne et Desaugiers. Le propriétaire du 51 rue de Madagascar (lui-même co-fondateur de l’association des Raisins de Fives) nous explique que dans son jardin se trouvent les plus anciens pieds de vigne du quartier !

Mossley et la médiathèque en friche ?

Le groupe longe rapidement la rue Etienne Dolet, qui marque la frontière entre Fives et Hellemmes. On emprunte le sentier du Curé, transformé en rue depuis l’an passé et on arrive sur une friche de plus de 3 hectares, l’ancienne usine Mossley, immenses bâtiments en cours de transformation.

5 rue du curé mossley

Impression curieuse. Des vestiges de l’ancienne usine perdurent tandis que des logements sont déjà habités. « Dans le temps, l’usine s’appelait Delbart Mallet, puis ce fut Mossley. En 1982, 350 personnes travaillaient encore sur le site. En 2001, lorsque l’usine a fermé, il y a eu des combats douloureux et un film « 300 jours de colère » de Marcel Trillat, a été consacré à cette lutte. » Rachetée par un opérateur privé, la zone, renommée Parc de la filature, a été décrétée zone d’aménagement concertée par les pouvoirs publics. Ici, des lofts sont déjà habités, mais aussi des logements sociaux et une crèche et on attend une résidence pour personnes âgées. Le projet de médiathèque sans cesse retardé semble avoir du mal à sortir, faute de financements. Derrière la remarquable porte d’entrée de la filature qui est restée telle quelle, des équipements publics, un cabinet médical et des commerces devraient s’installer. Mais l’aménagement de la ZAC prend du retard et le tout donne une impression d’inachevé.

6 mossley pan de mur

On repart vers la rue Fénelon, puis la rue des Travailleurs, pour atteindre la place Dombrowski. Dans ce quartier des Sarts, aussi nommé la Chapelle d’Elocques, ont été construits plus de 300 logements par l’usine de Fives en 1923 pour ses salariés. Repris par Lille Métropole Habitat, bailleur social, et malgré une rénovation dans les années 80, ceux-ci ont besoin d’une nouvelle remise en état. Dans ce secteur qui vient d’être classé en « Politique de la Ville » on trouve de nombreuses familles monoparentales et des personnes très âgées, aux revenus très limités. Le vote FN est très important dans ce secteur. Un local pour les jeunes récemment construit est fermé en ce samedi après midi.

14 marche rapide

Jardins familiaux et voyettes

On reprend la rue Saint Eloi vers la verdure des jardins familiaux. « La rue traversante a été fermée et transformée en chemin piéton. On y a installé des jeux et des stations de vélos VLille. Mais au sol on note des traces de voitures brûlées », constate notre guide.

On prend l’allée des Tilleuls, au milieu des jardins familiaux. 330 parcelles de jardins ont été créées à l’origine pour les ouvriers habitant les logements autour. « Une tradition du Nord initiée par l’Abbé Lemire pour éviter qu’ils n’aillent au bistrot ». « Ils ont fait la même chose en Angleterre », note un marcheur.

17 allée des tilleuls

De fait, les jardins sont bien entretenus, mais le bailleur, LMH, n’a pas l’habitude de gérer ceux-ci, ce que nous confirme l’un des jardiniers en nous expliquant les difficultés qu’il a eu pour obtenir un jardin, notamment parce que LMH ne connaissait pas l’identité de chaque jardinier . « Des locataires vieillissants les ont passés à d’autres, et aujourd’hui, un inventaire est réalisé en partenariat avec la Fédération des jardins familiaux et les Jardins dans la ville. » Cette dernière association exploite une partie des jardins et vend les légumes sous forme de paniers à des habitants. Une démarche de concertation va être menée avec les habitants pour rendre plus accessibles ces jardins.

20 maisons derrière jardins

On repart, on passe devant un bâtiment qui a accueilli les bains-douches, on s’arrête devant une « voyette ». « Il y avait pas mal de sentiers qui traversaient les îlots pour passer d’un quartier à l’autre ». Celui-ci n’est pas de nom. « On pourrait l’appeler le sentier de la Comtesse », note un marcheur, « du nom de la comtesse Mimerel qui possédait les terrains autour ».

Arrivée à la mairie de quartier sous les rayons du soleil. Devant nous, l’espace des Acacias qui accueille les conseils communaux, des concerts et événements associatifs et une halte-garderie. « L’immeuble a été construit au départ pour y tenir un marché couvert dans les années 90, sous l’impulsion de la Chambre de commerce. Malheureusement, il a tenu à peine 6 mois. Les commerçants n’y ont pas trouvé leur bonheur. La municipalité a du en catastrophe donner un nouvel usage au bâtiment» Le marché d’Hellemmes, en plein air, a plus de succès.

Dernière question avant de se séparer au métro d’Hellemmes : le joli petit bâtiment en briques à l’écart, qui ne paie pas de mine, qu’est ce que c’est ? « C’est un petit local qui sert de médiathèque temporaire en attendant celle qui est prévue sur la friche Mossley. Espérons qu’elle voie le jour ! »

A la prochaine balade ?

Le collectif BW friches :
http://www.bw-friches.fr/

les quartiers en politique de la ville à Hellemmes :
http://www.hellemmes.fr/files/content/sites/hellemmes/files/Votre%20mairie/actualit%C3%A9s/priorites%20de%20la%20commune.pdf

la loi loucheur dans l’agglo de Lille (Diana Palazova-Lebleu) :
http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=RDN_374_0173

La filature Mossley et le parc de la filature :
http://ecen.free.fr/mossley.pdf

Les jardins de la Chapelle d’Elocques :
http://www.lmh.fr/accueil-general/blogs-agences/fives-hellemmes-st-maurice/actualites/545-les-jardins-de-la-chapelle-d-elocques

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Grande distribution : la fuite en avant lilloise ? (Communiqué de presse) https://lille_old.eelv.fr/2014/11/grande-distribution-la-fuite-en-avant-lilloise-communique-de-presse/ Wed, 12 Nov 2014 14:02:23 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8221 Communiqué de presse EELV Lille du mercredi 12 novembre 2014 Grande distribution : la fuite en avant lilloise ? ...]]>

Communiqué de presse EELV Lille du mercredi 12 novembre 2014

Grande distribution : la fuite en avant lilloise ?

Les friches commerciales se multiplient dans le centre de Lille. Les Galeries Lafayette pourraient annoncer prochainement la fermeture de leur magasin lillois ouvert il y a à peine sept ans. L’immeuble Surcouf rue du Molinel cherche toujours un repreneur, cela fait huit ans que l’emplacement du magasin Planet Saturn est inoccupé à Euralille. Et tout le monde peut constater que la galerie des Tanneurs ne va pas bien.

Pour Europe Ecologie Les Verts, il est évident que les constructions de grandes surfaces et de galeries commerciales sont d’abord des opérations financières qui ne sont pas fondées sur un besoin réel des lillois. Les centres de décisions des grandes enseignes commerciales sont aujourd’hui bien éloignés des préoccupations locales en faveur du commerce et de l’emploi.

Et pendant ce temps là, les travaux du centre commercial Lillenium vont débuter rue du Faubourg des Postes, à quelques mètres de l’Intermarché qui vient de fermer ses portes.

EELV réaffirme son opposition au projet Lillenium, nouvelle fuite en avant, qui ne répond pas à l’urgence sociale du quartier de Lille-Sud. Ce n’est pas la fonction d’élus de gauche de soutenir un tel projet. Pour EELV, il faut remettre en cause le modèle même de la grande distribution, fondée sur les bas salaires, la précarité et les temps partiels imposés et qui supprime plus d’emplois qu’il n’en crée.

Pour EELV, la priorité de la municipalité lilloise devrait être de réoccuper les friches tertiaires urbaines et de favoriser le maintien et le développement du commerce indépendant et du commerce équitable dans chaque quartier.

Fanny Pezzutti et Dominique Plancke, porte-parole d’EELV Lille

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Droit de réponse : Le sens de l’histoire https://lille_old.eelv.fr/2014/08/droit-de-reponse-le-sens-de-lhistoire/ Mon, 25 Aug 2014 22:01:42 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8147   Le groupe des élus écologistes ne partage pas les propos développés par nos alliés dans l'article paru le 23 août concernant la décision de ne pas piétonniser la rue Faidherbe, qui serait \"dans le sens de l'histoire\" ...]]>

 

Le groupe des élus écologistes ne partage pas les propos développés par nos alliés dans l’article paru le 23 août concernant la décision de ne pas piétonniser la rue Faidherbe, qui serait « dans le sens de l’histoire »

Notre positionnement sur ce point a toujours été le même depuis 2001 : pour une grand place piétonne. Nous l’avons d’ailleurs illustré dans notre programme des municipales 2014 avec un dessin mettant en perspective la rue Faidherbe piétonne. C’est un désaccord que nous avons acté dans notre contrat de gestion municipal.

Non, laisser la rue Faidherbe accessible aux voitures ne va pas dans le bon sens !

Le sens de l’histoire, c’est la réduction des consommations de pétrole, de gaz à effet de serre, de la pollution et donc de la place de la voiture. Beaucoup de grandes villes ont expérimenté avec bonheur les centre-villes piétons, qui sont devenus plus attractifs pour les activités commerciales.
Le sens de l’histoire c’est la transition énergétique et c’est aussi la responsabilité des grandes villes de s’y engager.

Le groupe des élus EELV de Lille

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Plan vélo national : des avancées pour poursuivre la politique cyclable à Lille ! https://lille_old.eelv.fr/2014/03/plan-velo-national-des-avancees-pour-poursuivre-la-politique-cyclable-lille/ Thu, 06 Mar 2014 19:41:24 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=8044  Mercredi 5 mars, le Ministre des Transports a présenté son Plan d’actions pour les mobilités actives (PAMA), en faveur de la marche et  du vélo, avec \"de nouveaux moyens d'action mis à la disposition des collectivités locales.\" ...]]>

 Mercredi 5 mars, le Ministre des Transports a présenté son Plan d’actions pour les mobilités actives (PAMA), en faveur de la marche et  du vélo, avec « de nouveaux moyens d’action mis à la disposition des collectivités locales.« 

On peut en retenir principalement la volonté d’améliorer la sécurité et le confort des piétons et des cyclistes, en facilitant la mise en place des sas vélo et des « cédez-le-passage » au feu rouge, et en formant les conducteurs de poids lourds à la cohabitation avec les cyclistes.

Ce plan affirme aussi la volonté de valoriser la pratique du vélo par l’expérimentation de l’indemnité kilométrique vélo par les entreprises volontaires, par l’incitation à l’apprentissage du vélo à l’école et dans les centres de loisir, et par l’introduction dans la loi sur la transition énergétique de l’obligation de mettre en place une vélo-école dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants.

On peut également noter que dans ce plan Lille est citée en exemple pour le stationnement des vélos et pour les fiches pédagogiques réalisées par l’ADAV (Association Droit Au Vélo)

Pour Europe Ecologie les Verts, ce plan doit être un levier pour poursuivre dans le prochain mandat la politique cyclable mise en place à Lille depuis 2001 avec les élus écologistes.

La liste écologiste l’Ecologie, Lille en Mieux, conduite par Lise Daleux, propose dans son programme de développer un véritable « système vélo » basé sur des aménagements sécurisés et continus, du stationnement de qualité, et des services dédiés aux vélos .

Le développement du réseau principal cyclable sera poursuivi, afin d’assurer sa continuité entre Lille intra-muros et les quartiers et communes extérieurs, par le traitement des points noirs accidentogènes de notre ville (Pont de Fives, Porte des Postes…) et par l’aménagement cyclable des berges de la Deûle. Ces aménagements seront bien sur réalisés pour améliorer la sécurité des cyclistes et pour apaiser le trafic automobile.

La généralisation des double-sens quelle que soit la largeur de la rue permettra de mieux circuler dans la ville, sans emprunter les trottoirs réservés aux piétons. Le principe du tourne à droite cycliste aux feux sera généralisé à toute la ville.

Pour EELV, il est nécessaire de pouvoir stationner en toute sécurité pour éviter le vol de vélo. Nous continuerons donc de favoriser la création de locaux vélos dans les secteurs où l’habitat ne permet pas de ranger son vélo à domicile mais aussi à la gare Lille Europe .

Nous développerons le principe de vélo école et l’expérimentation d’apprentissage du vélo dans les écoles.

Enfin, le V’Lille, véritable outil de la politique cyclable sera étendu aux quartiers lillois les moins bien desservis et nous favoriserons la possibilité de faire réparer son propre vélo.

Lise Daleux, tête de liste EELV Lille en Mieux 
Vinciane Faber, candidate sur la liste EELV, conseillère municipale déléguée au vélo

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Intervention de Philippe Tostain sur le Plan Local d’Urbanisme (CM du 25 novembre 2013) https://lille_old.eelv.fr/2013/11/intervention-de-philippe-tostain-sur-le-plan-local-durbanisme-cm-du-25-novembre-2013/ Tue, 26 Nov 2013 11:45:11 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=7950 Délibération n° 13/20 – délégation de Stanislas DENDIEVEL
Plan Local d’Urbanisme (PLU) – Modification simplifiée

Intervention de Philippe TOSTAIN pour le groupe EELV

Madame le Maire, mes chers collègues, cher Stanislas,

J’interviens sur cette délibération portée par notre collègue Stanislas Dendiével en réponse à une consultation de Lille Métropole pour la « grenellisation du PLU », sur les énergies renouvelables, la performance énergétique, la construction sociale et la gestion des eaux pluviales. En effet, cette délibération a une grande importance pour la mise en cohérence de nos politiques de qualité urbaine d’une part, de construction et d’aménagement durables d’autre part, et plus généralement pour le « choc de simplification » nécessaire aux projets des citoyens et des entreprises pour construire et entreprendre la ville de demain.

Je salue donc les propositions formulées pour améliorer le texte communautaire, mais je pense que nous pouvons et devons aller plus loin, et surtout plus vite, si nous voulons donner un signe de notre dynamique publique et non d’une inertie incompatible avec les enjeux de l’autonomie énergétique et du changement climatique.

Je vais vous raconter ce qu’il y a derrière ce texte, de mon point de vue et pourquoi et comment il faut aller plus loin : cela commence en 2004, et je participe à ce moment, je le confesse, au vote du PLU qui comporte des avancées sur la gestion des eaux pluviales et la prise en compte de la performance énergétique, mais qui comporte et cela m’échappe alors, l’interdiction des éoliennes sur tout le territoire communautaire, sans doute en considérant qu’il n’existe que des éoliennes de grande dimension.

Deuxième épisode, en 2008, je suis sollicité par GDF – Suez et le lycée Baggio, qui proposent d’installer un prototype d’éolienne gros comme un réacteur d’avion sur les toits du lycée, pour la section électrotechnique, je m’aperçois alors que c’est interdit et nous faisons remonter cette difficulté à LMCU. Je signale à toutes fins utiles que le toit de Baggio est hérissé de dispositifs techniques divers.

Troisième épisode en 2010, un de nos collègues ici présent fait installer des panneaux solaires sur le toit de son habitation, qui présentent une émergence de 4 cm. Il obtient avec difficulté son autorisation d’urbanisme alors qu’il bénéficie par ailleurs des aides de la Ville.

Quatrième épisode, en 2011, lors des débats sur le Plan Climat communautaire, je réinsiste auprès de LMCU sur la modification du PLU, au moins pour les établissements d’enseignement et de recherche, pour les installations d’énergie renouvelable, je rappelle qu’à Lille nous avons Baggio, l’ENSAM et plusieurs écoles de la Catho.

Parallèlement, la démarche nationale du Grenelle identifie ces incohérences et la Loi de 2010 donne jusqu’en 2014 aux collectivités locales pour « grenelliser »  les PLU, la saisine de la Ville est donc intégrée par LMCU pour aboutir aux propositions que nous examinons aujourd’hui nous sommes en 2013 et qui m’apparaissent minimalistes.

Au-delà des remarques de notre délibération, je propose donc les amendements suivants :

D’étendre l’autorisation des éoliennes pour les besoins domestiques aux besoins des activités, notamment industrielles et d’enseignement et de recherche, en cohérence et en-deçà du périmètre de la procédure d’installation classée, qui concerne les éoliennes à compter d’une certaine hauteur et d’une certaine puissance. Soyons complémentaires et exhaustifs.
De définir les prescriptions d’émergence des éoliennes en cohérence avec celles sur les antennes-relais et les autres dispositifs techniques de toitures, de même pour les panneaux solaires, soyons cohérents.
Après bientôt dix ans de retour d’expérience, d’étendre l’obligation d’infiltration des eaux pluviales à la parcelle en-deçà de 400 m², soyons progressistes.
Dans le même sens, d’étendre l’équivalence des surfaces de toitures végétalisées à l’ensemble des superficies requises pour des espaces verts, moyennant un coefficient le cas échéant. Limiter cette équivalence à la moitié des obligations introduit une complexité inutile. Soyons simple!

Enfin, concernant la majoration des droits à construire, limitée à 20% pour le logement social comme pour l’efficacité énergétique, je demande pourquoi nous n’allons pas jusqu’au plafond du Grenelle, qui est de 50% ? Et pour toutes ces thématiques, qu’en est-il dans les collectivités en avance, à Dunkerque, Lyon ou Nantes ?

Neuf ans pour identifier et évaluer les limites du PLU, cinq ans depuis les premiers retours que la Ville a faits à Lille Métropole, nous pouvons, Madame le Maire, mes chers collègues, cher Stanislas, attendre une ambition maximale et exemplaire de la procédure de modification avant l’échéance de révision qui est de 2019. N’oublions pas que notre horizon des trois fois vingt, c’est 2020.

Je vous remercie.

Philippe TOSTAIN pour le groupe EELV

 

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Pour une gestion publique de l’eau https://lille_old.eelv.fr/2013/06/pour-une-gestion-publique-de-leau/ Fri, 28 Jun 2013 16:34:50 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=7704 Le contrat de délégation de service public qui lie Lille Métropole Communauté Urbaine à la Société des Eaux du Nord pour la distribution de l’eau prend fin en 2015. ...]]>

Le contrat de délégation de service public qui lie Lille Métropole Communauté Urbaine à la Société des Eaux du Nord pour la distribution de l’eau prend fin en 2015.

Le groupe Europe Ecologie Les Verts demande une vraie politique publique de gestion de l’eau. Il n’est plus admissible d’imaginer des contrats de 30 ans qui laissent des marges importantes aux opérateurs sans répercussion favorable sur la facture du consommateur.

L’eau est un droit pour tous et ne doit pas faire l’objet de spéculations.

La question de la gestion publique de l’eau est désormais un véritable phénomène de société. Le citoyen doit et peut encore être associé au choix du mode de gestion de l’eau dans la métropole lilloise.

La gestion publique de l’eau est une volonté politique non soumise aux intérêts privés. Elle garantit la maîtrise de toute la chaîne de production. Cette maîtrise globale, c’est la certitude que le réseau de distribution sera entretenu en temps et en heure, que les fuites seront colmatées. L’accès à la ressource est possible pour tous en tenant compte de la réalité sociale de chacun.

La gestion publique de l’eau, c’est la garantie d’une eau de qualité, une gestion écologique et durable des réserves. C’est aussi prendre en compte la préservation des terres agricoles qui drainent l’eau, la préservation des champs captants, la mise en œuvre du principe du pollueur payeur afin de protéger le bien commun.

La gestion publique de l’eau c’est aussi la participation financière des collectivités aux initiatives concourant aux économies d’eau et l’éducation citoyenne à l’usage raisonné de l’eau.

La gestion publique de l’eau doit aussi être l’occasion de garantir les emplois de la chaîne de production sans intervention d’actionnaires et de verser des salaires décents.

C’est pourquoi le groupe EELV soutient pour la Métropole Lilloise l’option d’une gestion publique de l’eau, suivie, exigeante et transparente.

 

Tribune politique du Lille Magazine de juin 2013.

Sylvie Leblanc,

Conseillère déléguée.

 Soutien scolaire – Lutte contre l’illettrisme – Alphabétisation

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À Pérenchies, défendons le maintien d’une agriculture de proximité face aux promoteurs immobiliers. https://lille_old.eelv.fr/2013/05/a-perenchies-defendons-le-maintien-dune-agriculture-de-proximite-face-aux-promoteurs-immobiliers/ Thu, 30 May 2013 16:07:17 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=7599 Ce samedi 25 mai, des militants et sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts ont répondu présents à l’appel des nombreux membres de l’AMAP Lomme de terre : une mobilisation sur la commune de Pérenchies, à la ferme de la Ruelle, où se trouve l’exploitation d’Isabelle et Patrick Ruhant, un couple de maraîchers reconvertis à la production de légumes bio, une mobilisation afin que la mairie de Pérenchies abandonne un projet de construction non loin de leur exploitation ...]]>

Ce samedi 25 mai, des militants et sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts ont répondu présents à l’appel des nombreux membres de l’AMAP Lomme de terre : une mobilisation sur la commune de Pérenchies, à la ferme de la Ruelle, où se trouve l’exploitation d’Isabelle et Patrick Ruhant, un couple de maraîchers reconvertis à la production de légumes bio, une mobilisation afin que la mairie de Pérenchies abandonne un projet de construction non loin de leur exploitation

Si rien n’est fait, c’est 4000 m² que les Ruhant pourraient perdre au profit du béton et de la transaction immobilière. Ce terrain, classé inondable, a en réalité fait l’objet d’une modification du plan local d’urbanisme (PLU) en 2004. Figurant au départ comme terre agricole, il fût ensuite classé en terrain à bâtir puis proposé à Isabelle et Patrick Ruhant à un prix avoisinant les 200 000 euros ! Cette somme était bien évidemment impossible à débourser pour nos deux maraîchers, même s’il reste paradoxal à leur yeux que « La terre qui sert à nourrir les hommes coûte moins cher que la terre qui sert à construire. »

En effet, cette terre vouée au bio est aujourd’hui rachetée par un promoteur qui veut y réaliser des logements. Si l’opération se réalise, c’est tout un travail de requalification de la terre, de plusieurs années, qui sera détruit. Rappelons que l’exploitation tenue par nos maraichers nourrit aujourd’hui 75 familles, soit plus de 200 personnes. Une terre perdue est désormais impossible à retrouver, Pérenchies ne disposant quasiment plus de foncier non bâti.

Une pétition a aujourd’hui recueilli plus de 2000 signatures de plusieurs régions de France. La mobilisation pour le retrait de ce projet se fera très prochainement auprès de Lille Métropole Communauté Urbaine, du Département mais aussi de la Région, afin d’interpeller les élus et de les contraindre à faire machine arrière. Samedi, 941197_523271094387127_1268045471_nChristiane Bouchart, conseillère EELV à Lille Métropole Communauté Urbaine en charge de l’Économie Sociale et Solidaire, et Virginie Drapier, conseillère régionale EELV étaient présentes pour apporter leur soutien aux agriculteurs.

Alors que le nombre d’exploitations est en constante régression, on assiste aujourd’hui à une véritable prise de conscience de l’importance de préserver les surfaces agricoles et d’accompagner l’agriculture péri-urbaine. De plus, les cultures vivrières (maraîchage, arboriculture) participent à une économie de proximité diversifiée, qu’il convient de valoriser. Les terres du Nord-pas-de-Calais sont parmi les plus fertiles d’Europe, et doivent être globalement préservées pour l’avenir. La densification nécessaire de la métropole lilloise peut et doit se faire sans pénaliser les agriculteurs. Les logements sociaux peuvent être implantés sur d’autres terrains, plus en cœur de ville. C’est un enjeu majeur d’aménagement du territoire métropolitain.

David Basseux, militant EELV à Pérenchies.

Pour aller plus loin :

La pétition de l’AMAP Lomme de Terre à signer en ligne ici :
http://www.petitionduweb.com/Petition_c_est_ma_terre_c_est_mon_assiette_-1000861.html

L’article sur la Voix du Nord :
http://www.lavoi
xdunord.fr/region/a-perenchies-combat-symbolique-pour-terres-bios-ia11b49735n1276917

L’interview de Vincent Dhelin, président de l’AMAP, dans la Voix du Nord :
http://www.lavoixdunord.fr/region/terre-bio-contre-logements-a-perenchies-les-amapiens-ia21b0n1193771

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Pont Jules Guesde à Lomme : notre détermination a fini par payer ! https://lille_old.eelv.fr/2013/05/pont-jules-guesde-a-lomme-notre-determination-a-fini-par-payer/ Wed, 29 May 2013 07:58:49 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=7565 C'était il y a six ans, à l'automne 2007, nous lancions la campagne des municipales 2008 par une première ascension du pont Jules Guesde en dénonçant l'extrême dangerosité de ce passage entre les deux parties de la ville pour les piétons et les cyclistes, les trottoirs ne dépassant pas à certains endroits 50 cm.... Avant, pendant et après la campagne de 2008, nous sommes remontés sur le pont, de jour comme de nuit, en musique et sous la pluie... parfois même pour des trains de déchets nucléaires. (voir quelques exemples ICI et LA). ...]]>
C’était il y a six ans, à l’automne 2007, nous lancions la campagne des municipales 2008 par une première ascension du pont Jules Guesde en dénonçant l’extrême dangerosité de ce passage entre les deux parties de la ville pour les piétons et les cyclistes, les trottoirs ne dépassant pas à certains endroits 50 cm…. Avant, pendant et après la campagne de 2008, nous sommes remontés sur le pont, de jour comme de nuit, en musique et sous la pluie… parfois même pour des trains de déchets nucléaires. (voir quelques exemples ICI et LA).
Le Maire de Lomme déclarait alors « C’est une fatalité »,  » C’est techniquement impossible à changer »,  « C’est irréaliste… », nous n’étions une fois de plus que des rêveurs loin des réalités concrètes du monde…
Mais la mobilisation citoyenne et militante a fini par payer, cette mobilisation relayée par la presse et l’opinion a fini par convaincre de l’impossibilité de laisser en l’état une voie de circulation empruntée chaque jour par de nombreux cyclistes et piétons.
Une décision politique, un budget et dix huit mois de chantier pour une voie de circulation douce et partagée entre cyclistes et piétons, pas encore bien signalée mais inaugurée déjà deux fois: vendredi soir par les militants qui sont venus réceptionner les travaux pour lesquels ils s’étaient mobilisés et samedi par les élus qu’ils ont finalement décidés…
Une victoire à un an d’une nouvelle campagne des municipales à Lomme… et de nombreux chantiers à ouvrir pour engager réellement la transition écologique de notre commune….
Cerise sur le gâteau…. Roger Vicot a officiellement demandé hier l’installation de stations V’Lille dans les quartiers de Lomme….enfin ! comme ça a été fait à Lille et Hellemmes …et comme nous le réclamons depuis 4 ans…
Les principaux sujets qui nous ont fait quitter la majorité à Lomme ne sont pas résolus (plan climat, démocratie participative, nature en ville…) mais nos idées avancent et se traduisent par des réalisations concrètes….
C’est ici la mobilisation militante et citoyenne qui a payé….ce doit être le moteur de notre prochaine campagne….qui a commencé…!

Voir sur le site de La Voix du Nord :

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Pas de cohésion sociale sans rues vivantes https://lille_old.eelv.fr/2013/02/pas-de-cohesion-sociale-sans-rues-vivantes-2/ Wed, 27 Feb 2013 23:01:30 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=7203 « Où sont passés les gens? » C'est la question que l'on se pose parfois en observant nos rues mornes et sans vie. Pourquoi l'espace public est-il à ce point déserté dès que l'on s'éloigne des artères principales ? ...]]>

« Où sont passés les gens? »
C’est la question que l’on se pose parfois en observant nos rues mornes et sans vie. Pourquoi l’espace public est-il à ce point déserté dès que l’on s’éloigne des artères principales ?

Lille a su préserver la mixité sociale de sa population. Autre atout : c’est aussi une ville en grande partie constituée de maisons. L’interaction entre logements privés et espace public y est donc forte. Longtemps les rues résidentielles ont été investies par les riverains. On exposait volontiers des pots de fleurs sur les trottoirs à la vue des passants, un banc le long d’une façade était installé pour échanger plus confortablement avec le voisin. On laissait jouer les enfants dans la rue. On se retrouvait en bas de chez soi et on « accueillait dehors ». Cette somme de contacts, la plupart fortuits et superficiels, formait un réseau de confiance et constituait un recours possible en cas de nécessité. Loin des discours officiels, le « bien-vivre ensemble » se pratiquait au quotidien.

Aujourd’hui les habitants sont toujours là mais ils tournent le dos à la rue. Ils se sont repliés chez eux, sur eux. Comment en est-on arrivé là ? La trop grande place accordée à la voiture dans le passé est une explication. Les automobiles qui encombrent la chaussée ont poussé les piétons sur les trottoirs qui, à leur tour, ont repoussé les habitants chez eux. L’intensité et la vitesse du trafic motorisé ont rendu notre environnement moins agréable et plus dangereux. Pourtant la part des déplacements en voiture a significativement baissé dans la métropole lilloise ces dernières années *1. Les circulations motorisées ont été apaisées et de nombreux trottoirs élargis. Grâce à la vigilance des élus EELV, le nombre de places de stationnement a même pu être réduit. Mais malgré ces améliorations nos rues n’ont pas été réinvesties par les habitants. Les rues continuent à ressembler à des routes, c’est à dire des chemins sans riverains.

Pas qu’une question de voiture
Pour qu’une rue soit vivante il ne suffit pas que le partage modale soit équilibré et la circulation apaisée. Le rééquilibrage doit aussi se faire aux bénéfices de la vie locale et des riverains. Cependant, à coup de normes et de réglementations successives, la rue est devenue la chasse-gardée des gestionnaires. Les habitants sont réduits à l’inaction et sont invités à être les plus discrets possible : les rues doivent être débarrassées, lisses et nettoyables à jet d’eau. C’est au nom de la sécurité des biens et des personnes que les villes prennent des mesures pour prévenir les abus, les accidents ou les conflits. En réalité elles contribuent à produire un espace public morne et stérile. Ce processus est même contre-productif : à long terme sécurisation ne veut pas dire sécurité. Une rue sans la présence de riverains impliqués favorise aussi les incivilités, les dégradations ou les agressions.

Pistes d’actions
Des expériences étrangères innovantes nous montrent que nos rues pourraient être facilement métamorphosées. Dans certaines villes d’Allemagne, des Pays-Bas ou des Etats-Unis les élus font confiance aux habitants et ne bloquent pas a priori les initiatives. A Lille, la politique réduction de la place de la voiture doit être poursuivie. Le Code de la rue permet à la Ville de faire émerger et cohabiter de nouveaux usages de la rue. Les zones de rencontre ne doivent pas être limitées à l’hypercentre : elles doivent être développées aussi dans les quartiers résidentiels.

Mais reprendre de la place à la voiture ne suffit pas si l’espace reconquis reste vide et stérile. Il faut aussi organiser sa réappropriation positive et spontanée par les habitants. Des outils et des pistes d’action existent déjà. L’opération Verdissons nos murs permet de réactiver les frontages*2 . Les riverains peuvent ainsi s’impliquer directement dans l’amélioration de leur cadre de vie. La Ville pourrait aussi soutenir l’action du collectif des Incredible Edible qui invite les habitants à cultiver des légumes dans des micro-potagers urbains. Lors des requalifications de voirie, l’implication future des habitants doit être prise en compte. Dans certaines villes allemandes, les riverains positionnent eux-mêmes une partie du mobilier urbain. Ce sont aussi eux qui choisissent, plantent et entretiennent les arbres dans les fosses de plantation réalisées par la collectivité. Le long des façades, des emprises pour les frontages sont aussi prévues permettant d’installer un banc, des jardinières, des accroches-vélos… Dès la conception du projet, l’aménageur a pris soin de préserver des marges de réappropriation par les habitants.

Un cadrage et un travail d’accompagnement par la municipalité seront nécessaires. Il faudra expérimenter, s’adapter à chaque contexte. Il y aura sûrement des échecs et des appropriations non désirables à contenir. Mais pour déléguer la gestion de son domaine public à des groupements d’habitants ou à des associations, la Ville de Lille ne part pas de rien : les Ajoncs, les Blongios ou les fenêtres qui parlent ont déjà permis d’initier des réappropriations vertueuses. Les retours d’expérience d’une gestion participative de l’espace public nous apprennent aussi qu’elle est plus économique pour la collectivité. Quand les riverains fleurissent, réparent, arrosent, observent… ce sont aussi des coûts d’entretien en moins pour la municipalité.

A chaque projet de réaménagement de voirie, certains élus aiment en souligner la « grande qualité urbaine », sans jamais en préciser les critères. Et si le seul indicateur valable d’un espace public réussi était son appropriation par les habitants ?

 

Julien DUBOIS, membre du bureau EE-LV Lille Lomme Hellemmes

 

*1 Le trafic automobile a baissé de 12% entre 1998 et 2006 (source : EMD 2006, LMCU).
*2 C’est l’interface entre les domaines privé et public.

Bibliographie :
Soulier Nicolas, 2012, Reconquérir les rues, éditions Ulmer, 256 p.
Jacobs Jane, 1991, Déclin et survies des grandes villes américaines, éditions P.Mardaga, 435 p.

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Les subventions pour la création de locaux à  vélos. https://lille_old.eelv.fr/2012/07/les-subventions-pour-la-creation-de-locaux-a-velos/ Mon, 16 Jul 2012 14:58:19 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4962 Intervention de Vinciane Faber sur les subventions pour la création de locaux à  vélos (Conseil Municipal de Lille du 25 Juin 2012). ...]]>

Intervention de Vinciane Faber sur les subventions pour la création de locaux à  vélos (Conseil Municipal de Lille du 25 Juin 2012).

 

Madame le Maire, cher(e)s collègues, Mesdames et Messieurs, je vais vous présenter ce soir les deux premières subventions pour la création de locaux à  vélos. Donc une prime qui est partie intégrante du plan vélo lillois.

Donc le plan vélo lillois est sur 4 volets importants et complémentaires les uns les autres :
Les aménagements : poursuivre l’aménagement de pistes cyclables, c’est le cas par exemple de l’Avenue Kennedy à  deux pas d’ici.

  • Les services dédiés au vélo : on a parlé tout à  l’heure du vélo en libre service, du vélo à  location longue durée à  l’échelle communautaire, mais c’est également par exemple, l’atelier vélo mobile que nous avons mis en place il y a quelques semaines en lien avec Alter Mouv et Lille Sud insertion.
  • La communication et les partenariats aux associations comme l’ADAV (Association Droit Au Vélo) avec la fête du vélo qui a été un succès en 2012.
  • Et bien sur le stationnement, ce dont nous allons parler aujourd’hui.

Alors, pourquoi est-ce important d’offrir un stationnement sécurisé et adapté au vélo ?
On se rend compte finalement qu’un cycliste sur cinq qui se fait voler son vélo arrêtera la pratique du vélo. C’est un peu dommage et c’est bien pour cela que c’est important de bien travailler sur cette thématique.

Alors pourquoi favoriser le vélo ? Nous avons un plan lillois qui y travaille, car :

  • C’est bon pour le porte-monnaie : le vélo c’est gratuit.
  • C’est bon pour la santé puisqu’on pratique une activité sportive.
  • C’est bon également pour l’environnement car c’est une activité non polluante.
  • C’est également bon pour le commerce de proximité : des études prouvent que les cyclistes font consommer plus et plus facilement dans les commerces de proximité car ils iront moins dans les grandes surfaces.

Donc sur la prime de création pour les locaux vélos : il y a une obligation dans le logement neuf de créer des locaux à  vélos, mais par contre, pour l’existant, il n’y a rien d’obligatoire. Nous avons donc adopté le 20 septembre 2010 l’instauration d’une prime pour l’installation de locaux à  vélos dans les immeubles collectifs. Donc les publics visés sont les bailleurs sociaux et les syndics de copropriété.

Alors bien sûr il y a d’autres possibilités de se stationner : il y a les arceaux sur le domaine public (nous en installons 400 par an), il y a également le projet de locaux avec Numéricable dont les négociations sont en cours actuellement, et donc cette prime qui a pour but de favoriser le stationnement dans les logements existants. Alors bien sûr, il y a des critères à  respecter, puisqu’il faut que le local soit adéquate : accessible, éclairé, fonctionnel, équipé de fixations qui permettent d’accrocher le cadre et la roue (on a souvent vu des vélos sans roue ou des roues accrochées seules à  des arceaux, parce qu’il n’y avait pas ce système adéquate) et composé d’au moins cinq places. Donc lorsqu’on créée un local à  vélos la subvention est de 30% des travaux plafonnée à  180 euros par place de stationnement et lorsqu’on équipe un local existant, la prime et de 30% plafonnée à  120 euros par place de stationnement.

 

Donc vous avez une photo des deux locaux qui sont subventionnés aujourd’hui : un à  la résidence du Bois de Boulogne rue de la Barre dans le quartier du Vieux Lille : 30 places de stationnement créées avec une subvention de 182 euros. Là  on est sur un équipement d’un local existant. Et l’autre concerne la création d’un local à  vélo dans la résidence Carnot dans le centre : 8 places de stationnement créées pour une subvention de 704 euros. Et vous pouvez voir sur les photos que les locaux sont déjà  pleins, c’est donc qu’il y a une demande, que c’est vraiment utile et que c’est attendu par les locataires et les propriétaires.

Alors deux ans entre la délibération, la volonté de cette prime et les premières subventions. Pourquoi deux ans ?
Parce que souvent c’est dans les syndics de copropriété : il faut prendre une décision, faire une AG, cela peut prendre du temps, mais je peux déjà  vous rassurer : nous avons déjà  une réunion la semaine prochaine avec Lille Métropole Habitat pour que ce type de subvention et de création de local puisse avoir lieu dans les logements sociaux.

Je voudrais remercier bien sûr les services de plan de déplacements urbains et plus particulièrement Matthieu Copin qui travaille au quotidien sur ces questions et j’espère que l’instauration de cette prime pourra permettre à  ceux qui n’ont pas d’endroit pour stationner leur vélo de manière sécurisée d’en obtenir un, et donc de pratiquer le vélo au quotidien. C’est déjà  le cas pour tous mes collègues d’Europe Ecologie – Les Verts et d’autres de mes collègues  M. Pierre De Saintignon, 1er Adjoint montre également l’exemple puisque je l’ai vu il y a dix jours sur un V’Lille. J’espère que d’autres collègues prendront l’exemple !

Je vous remercie.

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