Alimentation, agriculture – Europe Ecologie Les Verts – Lille https://lille_old.eelv.fr L'écologie Politique au service des citoyens Sun, 16 Jun 2019 17:58:55 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 À Pérenchies, défendons le maintien d’une agriculture de proximité face aux promoteurs immobiliers. https://lille_old.eelv.fr/2013/05/a-perenchies-defendons-le-maintien-dune-agriculture-de-proximite-face-aux-promoteurs-immobiliers/ Thu, 30 May 2013 16:07:17 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=7599 Ce samedi 25 mai, des militants et sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts ont répondu présents à l’appel des nombreux membres de l’AMAP Lomme de terre : une mobilisation sur la commune de Pérenchies, à la ferme de la Ruelle, où se trouve l’exploitation d’Isabelle et Patrick Ruhant, un couple de maraîchers reconvertis à la production de légumes bio, une mobilisation afin que la mairie de Pérenchies abandonne un projet de construction non loin de leur exploitation ...]]>

Ce samedi 25 mai, des militants et sympathisants d’Europe Ecologie Les Verts ont répondu présents à l’appel des nombreux membres de l’AMAP Lomme de terre : une mobilisation sur la commune de Pérenchies, à la ferme de la Ruelle, où se trouve l’exploitation d’Isabelle et Patrick Ruhant, un couple de maraîchers reconvertis à la production de légumes bio, une mobilisation afin que la mairie de Pérenchies abandonne un projet de construction non loin de leur exploitation

Si rien n’est fait, c’est 4000 m² que les Ruhant pourraient perdre au profit du béton et de la transaction immobilière. Ce terrain, classé inondable, a en réalité fait l’objet d’une modification du plan local d’urbanisme (PLU) en 2004. Figurant au départ comme terre agricole, il fût ensuite classé en terrain à bâtir puis proposé à Isabelle et Patrick Ruhant à un prix avoisinant les 200 000 euros ! Cette somme était bien évidemment impossible à débourser pour nos deux maraîchers, même s’il reste paradoxal à leur yeux que « La terre qui sert à nourrir les hommes coûte moins cher que la terre qui sert à construire. »

En effet, cette terre vouée au bio est aujourd’hui rachetée par un promoteur qui veut y réaliser des logements. Si l’opération se réalise, c’est tout un travail de requalification de la terre, de plusieurs années, qui sera détruit. Rappelons que l’exploitation tenue par nos maraichers nourrit aujourd’hui 75 familles, soit plus de 200 personnes. Une terre perdue est désormais impossible à retrouver, Pérenchies ne disposant quasiment plus de foncier non bâti.

Une pétition a aujourd’hui recueilli plus de 2000 signatures de plusieurs régions de France. La mobilisation pour le retrait de ce projet se fera très prochainement auprès de Lille Métropole Communauté Urbaine, du Département mais aussi de la Région, afin d’interpeller les élus et de les contraindre à faire machine arrière. Samedi, 941197_523271094387127_1268045471_nChristiane Bouchart, conseillère EELV à Lille Métropole Communauté Urbaine en charge de l’Économie Sociale et Solidaire, et Virginie Drapier, conseillère régionale EELV étaient présentes pour apporter leur soutien aux agriculteurs.

Alors que le nombre d’exploitations est en constante régression, on assiste aujourd’hui à une véritable prise de conscience de l’importance de préserver les surfaces agricoles et d’accompagner l’agriculture péri-urbaine. De plus, les cultures vivrières (maraîchage, arboriculture) participent à une économie de proximité diversifiée, qu’il convient de valoriser. Les terres du Nord-pas-de-Calais sont parmi les plus fertiles d’Europe, et doivent être globalement préservées pour l’avenir. La densification nécessaire de la métropole lilloise peut et doit se faire sans pénaliser les agriculteurs. Les logements sociaux peuvent être implantés sur d’autres terrains, plus en cœur de ville. C’est un enjeu majeur d’aménagement du territoire métropolitain.

David Basseux, militant EELV à Pérenchies.

Pour aller plus loin :

La pétition de l’AMAP Lomme de Terre à signer en ligne ici :
http://www.petitionduweb.com/Petition_c_est_ma_terre_c_est_mon_assiette_-1000861.html

L’article sur la Voix du Nord :
http://www.lavoi
xdunord.fr/region/a-perenchies-combat-symbolique-pour-terres-bios-ia11b49735n1276917

L’interview de Vincent Dhelin, président de l’AMAP, dans la Voix du Nord :
http://www.lavoixdunord.fr/region/terre-bio-contre-logements-a-perenchies-les-amapiens-ia21b0n1193771

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Marché de denrées alimentaires pour les villes de Lille, Lomme, Hellemmes (Conseil Municipal du 1er Février 2013) https://lille_old.eelv.fr/2013/02/marche-de-denrees-alimentaires-pour-les-villes-de-lille-lomme-hellemmes-conseil-municipal-du-1er-fevrier-2013/ Mon, 11 Feb 2013 08:14:49 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=7187 MARCHE DE DENREES ALIMENTAIRES POUR LES VILLES DE LILLE, LOMME, HELLEMMES et les CCAS de LILLE
autorisation de signature des marchés

LISE DALEUX POUR LE GROUPE DES ELUS EELV

(Retrouvez d’autres éléments sur le bio dans la restauration scolaire : https://lille.eelv.fr/2012/01/du-bio-a-la-cantine-et-du-champ-a-lassiette/ et sur le blog des élu(e)s.)

Madame Le Maire, Mesdames Messieurs, Mes Chers Collèges, 


La Ville de Lille a lancé un appel d’offres pour l’acquisition de denrées alimentaires dans le cadre de la restauration collective en septembre dernier et sur lequel  notre groupe s’était abstenu. En effet aucun des 38 lots concernés, qui allaient des légumes au pain, en passant par la viande et le lait, ne passaient au bio, contrairement aux engagements pris ensemble en 2008.


Aujourd’hui on  nous demande d’approuver l’attribution de ces marchés pour 4 ans. Aussi c’est logiquement que nous nous abstiendrons sur cette délibération. Une abstention que nous voulons constructive en soumettant au conseil une  proposition pour ne pas en rester là.


Pour nous, le bio demeure une priorité, pour des questions de bonne santé, de protection de l’environnement et pour des raisons économiques de structuration de filière.

 
Nous connaissons les contraintes financières de la Ville et nous les assumons. Pour autant, nous pensons qu’ il y a moyen de dégager des marges de manœuvre pour poursuivre l’introduction du bio.
Nous  proposons donc dès aujourd’hui  d’explorer d’autres marchés sur des petites quantités.

 
Dans les crèches municipales (500 repas jours), en plus de l’épicerie et des légumes bio , nous pourrions ouvrir un  marché spécifique, pour le pain , les laitages et desserts lactés . Dans le contexte des crèches , Il est tout à fait possible de passer au bio en restant à budget constant, si l’on décide de travailler sur les conditionnements, ce qui aura en plus l’intérêt de réduire le gaspillage alimentaire la preuve par l’exemple dans les crèches,  les pots de yaourt standards ne correspondent pas aux besoins et nous oblige a les jeter souvent à moitié plein.

Ainsi, en agissant pour les plus petits, nous affichons notre volonté de préservation de la santé de nos enfants et de l’environnement. Et Pour ce public « sensible », parents et grands parents lillois sont demandeurs.

Ainsi, en travaillant sur des petites quantités, nous envoyons un signe fort vers l’organisation de la filière locale en production et transformation de produits bios et nous donnons un gage que demain la Ville et les producteurs locaux seront bientôt partenaires pour les 10000 repas servis chaque jour en restauration scolaire ;


Ainsi, en autorisant le service marché à explorer ce type de solutions, nous favoriserons les circuits courts, ce qui signifie plus d’emplois locaux et moins de pollution.

 
Alors Mme Maire, pour toutes ces raisons, économiques, sociales, écologiques ; nous voulons continuer à soutenir l’introduction du bio aujourd’hui, en l’expérimentant largement aujourd’hui dans les crèches. Le passage au bio est attendu, je l’ai dit, par les parents, par les grands parents, par les acteurs de la filière. Ailleurs Nous avons des exemples  de grandes villes qui progressent dans ce domaine, Toulouse, Lyon. Nous aussi,  nous pouvons aller plus loin avec la proposition que nous faisons.

Je vous remercie.

 

Lise DALEUX

23ème ADJOINTE – Présidente du groupe des élu(e)s EELV.

Famille – Modes de garde – Parentalité – Aménagement des temps

Tel : 03 20 49 57 96

ldaleux[a]mairie-lille.fr

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La 6éme quinzaine de l’abeille, quinzaine d’espoir. https://lille_old.eelv.fr/2012/06/la-6eme-quinzaine-de-labeille-quinzaine-despoir/ Fri, 15 Jun 2012 16:25:20 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4959 Du 15 juin au 1er Juillet 2012, a lieu la 6éme quinzaine de l'abeille à  Lille. Au programme : sorties nature dans les jardins lillois, découverte de ruches, extractions, dégustation de miel, balades à  vélo... une quinzaine pour découvrir ou redécouvrir la grande diversité des insectes pollinisateurs ! ...]]>

Du 15 juin au 1er Juillet 2012, a lieu la 6éme quinzaine de l’abeille à  Lille.
Au programme : sorties nature dans les jardins lillois, découverte de ruches, extractions, dégustation de miel, balades à  vélo… une quinzaine pour découvrir ou redécouvrir la grande diversité des insectes pollinisateurs !
Retrouvez l’intégralité  du programme ici  : Programme_Quinzaine_de_l_abeille_2012.

La sixiéme quinzaine de l’abeille se présente sous les meilleurs auspices pour les apiculteurs et les pollinisateurs. En effet, l’annonce ces derniers jours du retrait prochain de l’autorisation de mise sur le marché de l’insecticide CRUISER sur Colza par le nouveau Ministre de l’Agriculture représente un grand signe d’espoir pour les apiculteurs et leurs syndicats. Le syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles est multifonctionnel et certains insecticides, qui causent 30% de mortalité de celles-ci, y ont un rôle prépondérant, conjugués à  la disparition des milieux naturels et aux monocultures intensives agricoles.

Afin de sensibiliser à  cette disparition de l’abeille, aux rôles essentiels qu’elle joue pour l’humanité (84% de la production agricole européenne dépend de la pollinisation) et découvrir les actions menées sur Lille, Lomme et Hellemmes pour la préserver et mieux la connaître, que le réseau Naturalille, porté conjointement par la Ville de Lille et la Maison Régionale de l’Environnement et des Solidarités organisent depuis 2007 cette quinzaine de l’abeille.

Nous vous invitons à  découvrir au fil des animations le monde fascinant de l’apiculture et la grande diversité des espéces de pollinisateurs. Alors faîtes vous plaisir !

Dans le cadre de notre Agenda 21, nous avons fait le choix dans notre ville de ne plus utiliser de produits phytosanitaires dans tous les espaces publics d’ici 2014. C’est déjà  le cas dans tous les parcs, jardins publics et jardins communautaires, cela avance à  grand pas dans les cimetiéres et sur les voiries… et bientôt nous l’espérons sur toutes les parcelles privées.

L’annonce du retrait de l’insecticide CRUISER sur Colza est un premier pas positif qui nous l’espérons se généralisera à  tous les insecticides reconnus dangereux pour les hyménoptéres.

Bonne quinzaine de l’abeille !

Cyrille Pradal
Conseiller municipal
délégué à  l’apiculture urbaine

Claude Pruvot
Administrateur MRES
Référent Naturenville

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Produire bio à Lille c’est possible! https://lille_old.eelv.fr/2012/05/produire-bio-a-lille-cest-possible/ Thu, 31 May 2012 17:25:27 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2941 Produire bio à Lille, c'est possible! En passant par le parc des Buissonnets à Saint Maurice, vous aurez l'occasion de croiser Iris et Inès, deux brebis Soay venues d'écosse. La municipalité fait depuis peu appel à leur expertise herbivore pour entretenir le parterre. Ce projet, porté par Eric Quiquet est un vrai symbole : il prouve qu'il est possible, en plein paysage urbain, d'avoir un élevage biologique, un circuit court de production. ...]]>

Produire bio à Lille, c’est possible! En passant par le parc des Buissonnets à Saint Maurice, vous aurez l’occasion de croiser Iris et Inès, deux brebis Soay venues d’écosse. La municipalité fait depuis peu appel à leur expertise herbivore pour entretenir le parterre. Ce projet, porté par Eric Quiquet est un vrai symbole : il prouve qu’il est possible, en plein paysage urbain, d’avoir un élevage biologique, un circuit court de production.

Une convention a établie avec Grégory Delassus, qui élève truies, vaches et brebis dans sa Ferme du beau pays à Borre, près d’Hazebrouck. Il vend notamment les produits sur son stand de boucherie bio, sous le marché couvert de Wazemmes. L’utilisation de ses deux brebis comme tondeuse dans les 18 000 m² de leur enclos au parc des Buissonnets permet d’un côté à l’éleveur de disposer de nouveaux espaces de pâturages, et de l’autre, à la municipalité de réduire les côtés d’entretien des espaces verts.

Ces opérations de pâturage extensif avec des races adaptées à l’environnement font le bonheur des petits citadins (comme des grands d’ailleurs). Et ce n’est pas tout : sur le long terme, le pâturage en milieu urbain permet de valoriser les espaces publics et la biodiversité.

D’ici à quelques temps, viendront s’ajouter une vingtaine de moutons sur le Triangle des Rouges Barres et deux moutons vont rejoindre la vache Roussy et son veau à la citadelle.

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Du bio à la cantine et du champ à l’assiette https://lille_old.eelv.fr/2012/01/du-bio-a-la-cantine-et-du-champ-a-lassiette/ Wed, 11 Jan 2012 15:50:09 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2082 (Retrouvez les dernières actualités concernant le bio dans la restauration municipale à Lille dans l'article rédigé par Lise Daleux sur le blog des élu(e)s EELV) ...]]>

(Retrouvez les dernières actualités concernant le bio dans la restauration municipale à Lille dans l’article rédigé par Lise Daleux sur le blog des élu(e)s EELV)

Que peuvent faire les villes pour une meilleure alimentation, et indirectement pour le développement de l’agriculture biologique ?

Pour répondre à la question les élus EELV de Lille et le groupe local ont organisé un café politique le mercredi 14 décembre, au restaurant bio « La Source » à Lille. Les élus rendaient compte ainsi de leur action à la ville sur ce domaine – C’était leur 4e réunion publique de bilan – et notamment de leur vigilance quant à l’introduction du bio dans les cantines. Ils avaient invité Marion Lepresle, élue EELV adjointe au Maire d’Amiens en charge de la restauration scolaire notamment.

Un domaine vaste, et vital, avec des traductions locales concrètes

« Du champ à l’assiette »… L’intitulé n’était pas anodin. Dans nos sociétés où l’industrie agroalimentaire a pris une part prépondérante, on a tendance à oublier qu’à l’origine de nos repas se trouvent bien des agriculteurs. Il convenait aussi de garder à l’esprit que – selon les régions du monde – les populations sont confrontées à des problématiques très diverses : mal et sous-nutrition, aléas de production, santé, malbouffe, standardisation, poids de la grande distribution…

Ces questions sont importantes pour les écologistes, attachés au principe de souveraineté alimentaire et de commerce équitable au nord comme au sud, à la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique, causés pour partie par des modes de production intensifs. Pollution et réchauffement climatique induisent en retour des effets sur la production et l’alimentation : sols moins fertiles, baisse de production, maladies, pollution de l’eau, menaces sur les ressources.

L’alimentation est un domaine vital, qui dépend du marché économique mondial, des politiques agricoles au niveau international, européen, national. Les villes et régions ont pourtant un rôle à jouer puisqu’elles gèrent la restauration collective, passent des commandes publiques, soutiennent des filières (agricole, agroalimentaire), sensibilisent les citoyens.

A la ville de Lille, les élus EELV portent des délégations qui – indirectement – peuvent peser sur le sujet, via la petite enfance (Lise Daleux), le commerce équitable et l’économie sociale et solidaire (Christiane Bouchart), la consommation durable (Vinciane Faber). C’est une élue socialiste, Marielle Rengot qui suit le dossier de la restauration scolaire.

En outre, depuis 2010, Jean Louis Robillard porte à la région Nord Pas de Calais les politiques de l’alimentation, de la régionalisation de l’agriculture et de la ruralité.

Un des leviers majeurs pour répondre aux enjeux cités est le développement du bio

Ce label très identifié apporte des garanties sur le respect de l’environnement, sur une qualité certaine. De plus, le soutien aux filières bio induit des effets divers pour les agriculteurs comme pour la population : moindre dépendance envers les grandes firmes chimiques et de semences, relocalisation de la main d’oeuvre, changement des circuits de distribution, préservation de la ressource en eau (et notamment des champs captants), lutte contre la pollution, protection de l’environnement, etc.

Le contexte global en quelques chiffres

  • En France, le marché de l’alimentation bio a atteint 2% du marché alimentaire total (contre 1,1% en 2005). Il s’est élevé à 3,5 milliards d’euros en intégrant les achats par la restauration collective.
  • Avec les lois Grenelle, la France affirme vouloir combler le retard de la filière sur le territoire :

> Fin 2010 le bio représentait 3,09% des surfaces agricoles.[1]

> L’objectif est d’atteindre 20% de surfaces consacrées au bio en 2020 (6% en 2012, ce qui n’est pas gagné) et 20% de produits bio dans la restauration collective publique de l’Etat en 2012.

  • Le Nord Pas de Calais compte 237 exploitations bio, ce qui place la région au 18ème rang français, avec 6 009 ha (bio + conversion), soit 0,7 % de la surface agricole utile (SAU) en bio – le 22ème rang français. 323 transformateurs de produits bio et 116 distributeurs de produits bio travaillent en région. En Picardie, la part des surfaces cultivées en bio est plus faible encore, avec 0,5 % de la SAU, 23ème rang français.

 

A Lille, parviendra-t-on aux 50% de produits bio en 2014 pour les repas des enfants ?

Cet objectif figurait au programme socialiste pour les municipales et a été confirmé lors de la division par deux des tarifs de la cantine en juin 2008. Dès cette époque les élus Verts avaient indiqué combien il faudrait être vigilant à la concordance de ces deux mesures : la baisse des tarifs ne devant pas freiner l’introduction du bio.

Les élus Verts saluent donc le travail de fond qui a été mené sur 3 ans pour préparer les nouveaux achats de produits bio. Ce travail a permis d’évaluer les coûts, comme les changements d’habitudes à tous les niveaux : des élus et des services jusqu’à celui qui se nourrit. Une étude spécifique a établi des préconisations sur la composition des repas, sur les produits prioritaires, sur une nouvelle organisation des cuisines. Le 16 septembre 2011, le conseil municipal votait une délibération pour lancer des marchés publics de produits bio (12 lots au total). Mais cet automne, l’exercice délicat du budget est venu contrarier la mise en œuvre finale de ces marchés, et a nettement revu à la baisse le nombre de produits concernés, tout en négligeant la plupart des préconisations de l’étude.

Avec ce retard par rapport aux prévisions, il faudra que la ville soit très volontaire durant les deux années à venir si elle veut atteindre les objectifs fixés. En 2012, les enfants devraient toutefois recevoir régulièrement dans leur assiettes des fruits et des légumes bio.

Le contexte lillois en quelques chiffres

  • 11000 repas par jour sont servis par la ville (cantines, crèches, CCAS, restaurant municipal).
  • 9000 repas sont préparés dans une cuisine centrale pour les cantines scolaires.
  • Dans les crèches municipales, les repas sont produits sur place (900 environ).
  • Le prix unitaire global du repas des cantines est de 7,80€, dont 1,40€ pour les denrées (l’encadrement – et l’animation de la pause méridienne sont inclus).
  • Les tarifs pour les familles s’échelonnent de 0,50€ à 2,20€.

A titre de comparaison, le tarif maximum à Amiens est de 5,70€. Les deux premières tranches bénéficient de la gratuité grâce à une prise en charge par le département. A Lyon, les tarifs s’échelonnent de 0,75 € à 6,50€. Dans ces deux villes, des produits bio y sont déjà régulièrement servis ; et la restauration collective est confiée à des prestataires privés via une délégation de service public. Cependant, la ville d’Amiens, suite au changement de majorité municipale, a décidé de passer en régie directe.

Le bio, l’arbre qui cache la forêt

Les freins récents constatés à la ville de Lille ont amené les élus Verts à adresser un courrier au Maire pour insister sur les nombreux bénéfices du bio, dont l’introduction ne saurait être mesurée par des logiques purement comptables. Les limites et les difficultés observées à Lille et ailleurs (les objectifs du Grenelle pour 2012 ne seront vraisemblablement pas atteints) ont fait l’objet d’échanges nourris lors du café politique du 14 décembre, avec des points de vue multiples : agriculteurs, boulanger, cuisiniers, distributeurs, élus, parents d’élèves etc.

L’introduction du bio dans la restauration collective a d’ailleurs la vertu de mettre en évidence des questions trop souvent ignorées, et qui ont été fort discutées lors de la rencontre avec les élus EELV.

La qualité alimentaire  : D’une manière générale, la qualité des aliments – qui dépend des variétés, des modes de production et de préparation – aura une influence sur le sentiment de satiété, de satisfaction gustative, comme sur les apports nutritifs. Le bio amène une attention plus poussée à la qualité des ingrédients.

Les repas végétariens  : Limiter l’offre de viande reste encore mal perçu. Pourtant, proposer des repas végétariens constitue une réelle alternative pour limiter l’impact environnemental négatif de sa production, et pour éviter des surcoûts exacerbés par le gaspillage (refus pour des raisons de qualité, ou religieuses). Un travail en ce sens est mené par Vinciane Faber avec la diététicienne de la ville pour introduire des repas végétariens constitués de protéines végétales, qui ne consistent donc pas seulement à remplacer la viande par des œufs ou du poisson. Le témoignage de Marion Lepresle a confirmé la nécessité de veiller à des plats attractifs (couscous sans viande, pizza, gratins, etc.).

Le gaspillage  : La réflexion sur la composition des repas induite par le bio a mis en évidence un gaspillage déplorable. A Lille, sur certains sites, on jette de 50 à 70 % de la viande ! Cela milite en faveur d’une plus grande part des repas végétariens. Plus généralement 10% des repas préparés sont perdus, pour diverses raisons : évaluation difficile du nombre de repas à servir, repas à peine consommés, conditionnement inadapté des produits… De même, dans les lycées de la région, on jette en moyenne 100 grammes par repas. L’opération green cook (qui émane d’un projet européen de lutte contre le gaspillage) fait notamment l’objet d’une démarche pilote dans 10 lycées pour sensibiliser les élèves.

La préparation des repas  : L’introduction du bio amène aussi des denrées non conditionnées. Le simple fait d’incorporer des légumes pleins de terre par exemple bouleverse les habitudes et normes de la restauration collective. Ces nouveaux produits implique la création d’une légumerie dans la cuisine centrale pour les préparations (lavage, épluchage, découpe…). Aussi étonnant que cela puisse paraître, cela induit un changement de travail pour le personnel qui gère – ne l’oublions pas – 10.000 repas à la cuisine centrale. Le chef de cuisine tient là un rôle important : il doit être convaincu de l’intérêt des produits bio dans la restauration.

Ce que recouvre le prix  : La part des denrées alimentaires dans le coût global du repas est particulièrement faible à Lille.[2] Cela est dû au fait que la ville est un « bon acheteur ». Entendez par là que la ville sait acheter à bas prix. Pour autant, on peut s’interroger sur la qualité induite des ingrédients et relativiser le surcoût annoncé : flagrant non pas parce que le bio serait cher, mais parce que les produits conventionnels de référence ne sont pas de qualité suffisante. C’est bien connu, on ne compare pas des choux et des carottes.

La commande publique : effet levier pour la filière bio

Au regard des échelles importantes de la restauration collective, on aurait tendance à penser que les producteurs locaux en agriculture biologique seraient en difficulté pour répondre à la commande publique, faute de volumes suffisants. En réalité, 25 ha suffiraient à répondre aux besoins de la ville en produits bio [3].

En fait les commandes de la ville de Lille assureraient un volume de départ pour des paysans de la métropole. Surtout, en s’engageant précisément dans la commande de produits bio, la ville de Lille lance un signal fort, symbolique, notamment envers les autres communes de la communauté urbaine. Christiane Bouchart accompagne d’ailleurs une réflexion à LMCU avec un club des villes qui ont décidé d’introduire des produits bio dans leur restauration collective : échange de bonnes pratiques, recherche de mutualisation, connaissance des besoins… Une réunion le 15 décembre dernier a montré l’intérêt croissant et manifeste pour la qualité de l’alimentation et le bio.

Les Verts avaient demandé en 2008 qu’une nouvelle vice-présidence dédiée l’agriculture voit le jour à LMCU, agglomération à 60% rurale [4] ! C’est un premier pas qui permet possiblement aujourd’hui de mener des réflexions comme celle-là ou par exemple d’insister sur la préservation des terres agricoles et la recherche de surfaces cultivables pour l’agriculture biologique. Ainsi à Wavrin, on étudie la possibilité de consacrer 47,7 ha à l’installation en agriculture biologique. De son côté, la région Nord Pas de Calais a mis en place un plan de développement de l’agriculture biologique avec près de 1,5 millions d’euros investis en 2011.

Une cohérence des politiques publiques voudrait que le soutien à la production soit corrélé à des choix d’approvisionnement compatibles, en somme que les cantines des écoles, collèges et lycées reçoivent aussi des produits locaux et bio.

Alors d’où vient le difficile approvisionnement local en bio ? Il n’est pas dû – cela a été dit – à une production insuffisante. Il résulte plutôt d’une logique financière qui met en concurrence dans les marchés publics de grandes entreprises de distribution agroalimentaire avec des structures plus artisanales. Avec des produits transformés comme le pain, cela devient encore plus évident : comment faire face à une production industrielle de pain bio à grande échelle, réalisée avec des farines issues de blé cultivé sur de vastes surfaces ukrainiennes, nécessitant peu de main d’œuvre, qui plus est moins coûteuse ?

La volonté politique résulte aussi de l’exigence citoyenne

Ce n’est pas tant ce bio lointain, que certains disent « carboné » (expression vérifiée par aucune étude fiable) qui limite la décision d’approvisionnement local de qualité. C’est bien davantage d’une question politique qu’il s’agit. Industrialisation croissante du secteur bio, manque de fiabilité ou de traçabilité, faible rémunération des producteurs ici ou ailleurs : toutes ces questions viennent sur la table et montrent combien le souci de proposer une alimentation de qualité interpelle non seulement les politiques de santé et d’environnement, mais aussi agricoles, industrielles, d’emploi… Encore faut-il regarder ce que l’on paie. Le soi-disant « coût » du bio nous interroge finalement sur la durabilité de notre modèle économique.

Modestement, il convient déjà de voir comment les cahiers des charges et les marchés publics peuvent éviter ces effets de distorsion. Des critères environnementaux, de proximité, de saisonnalité existent. [5]

Il suffit aussi à tout un chacun de s’informer, d’interroger les responsables de structures (écoles, lycées, restaurant d’entreprise etc.), de faire connaître son exigence de qualité à la ville, aux élus… Exigence de qualité qui suppose une juste rémunération : ce qui arrive dans votre assiette a un jour été produit par un agriculteur !

Pour en savoir plus, pour agir…

> Consultez le site de l’Agence bio qui regorge d’informations sur la filière (à noter en rapport avec notre sujet une publication sur le bio et la restauration collective).

> Participez à la campagne « Développons l’agriculture biologique », menée par Agir pour l’environnement.

> Suivez le blog passionnant et très documenté « Ma cantine bio » ainsi que la campagne du WWF « Oui au bio dans ma cantine ».

Ajoutons ce samedi 7 janvier 2012 un lien vers un article très intéressant de La Voix du Nord. Il résume avec clarté l’évolution constatée ces derniers mois quant à l’introduction du bio dans les cantines. Evolution qui a motivé pour partie notre café politique du 14 décembre 2011 : « Loin des espoirs de 2008, le bio arrive dans les cantines sur la pointe des pieds« .

> Voyez la bande-annonce de L’Aile ou la Cuisse, toujours actuelle !

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Manifestation à Phalempin le 17 décembre 2011 contre une proposition de loi favorisant les semenciers

 

[1] Soit 845 440 ha (+25% par rapport à 2009), dont 273 626 ha en conversion.

[2] 1,40€ sur les 7,80€ du coût global. A Lyon, le coût global est de 10€, dont 2,50€ pour le repas. Encore faut-il voir ce que chacun de ces coûts reflète exactement.

[3] Par exemple, 80 tonnes de pommes commandées sur l’année équivalent à 4 ha.

[4] http://fr.wikipedia.org/wiki/Lille_M%C3%A9tropole_Communaut%C3%A9_urbaine

[5] Ils émanent d’une évolution du code des marchés publics – Voir ici notamment : http://macantinebio.wordpress.com/2011/08/31/le-code-des-marches-publics/

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« Equitable au quotidien » https://lille_old.eelv.fr/2010/05/equitable-au-quotidien/ Tue, 11 May 2010 19:37:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2847 ---- Communication de Christiane Bouchart lors du conseil municipal du 10 mai 2010, à l'occasion de la Quizaine du commerce équitable ...]]>

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Communication de Christiane Bouchart lors du conseil municipal du 10 mai 2010, à l’occasion de la Quizaine du commerce équitable

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Madame le maire, mes chers collègues, Mesdames, Messieurs

A l’occasion de la quinzaine du commerce équitable qui a démarré ce week-end, jusqu’au 23 mai, je vous dirai quelques mots à la fois de notre campagne « équitable au quotidien » et sur le Forum national du commerce équitable, dont la 5e édition s’achève ce soir et qui s’est tenu pour la première fois à Lille alors que les 4 éditions précédentes étaient parisiennes.

Ce forum a été labellisé au titre de l’année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, tout comme notre campagne d’ailleurs : 68 projets retenus sur 600. C’est le signe de la reconnaissance, par les autorités européennes, de la qualité de notre projet et atteste de notre capacité à répondre aux critères de gouvernance, de transparence, de partenariat territoriaux, d’insertion et de citoyenneté.

A cette heure on ne peut pas encore tiré de bilan de cette manifestation mais il y avait énormément de monde hier après-midi, des débats extrêment intéressants, notamment autour du film de Coline Serreau, et aujourd’hui, beaucoup d’écoles, de rendez-vous commerciaux.

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11 délégations municipales sont impliquées dans les actions menées à Lille depuis janvier dans la campagne « équitable au quotidien ». L’enjeu y est certes d’assurer une juste rémunération des producteurs du Sud, qui prenne en compte les coûts économiques, sociaux et environnementaux, mais également de promouvoir la consommation responsable, en particulier dans les rapports Nord/Nord.

Notre campagne représente donc un levier économique et politique pour :

  • Influencer les modes de production des entreprises,
  • Inventer d’autres circuits de distribution, et plus largement,
  • Viser à un autre rapport à la consommation pour l’ensemble des citoyens, un rapport à la fois plus sobre, plus créatif et plus solidaire.

Ce désir de consommer autrement pose pour nous la question corollaire de notre modèle économique, qui définit la nature et les modalités de nos échanges. En défendant les valeurs du commerce équitable, nous replaçons l’économie à sa juste place et nous nous situons en contrepoint du modèle dominant du « toujours plus, à moindre prix ». Source d’injustice sociale et de graves dégradations environnementales, ce modèle génère des phénomènes de concentration et de monopole, des délocalisations, des pressions incessantes sur les fournisseurs, les producteurs, et les salariés, qui laisse bien peu de place aux richesses humaines, qui sont – elles – inquantifiables.

Par sa présence à l’inauguration du forum, Monsieur le Ministre aux solidarités actives a d’ailleurs pu observé que l’on était loin des fantasmes, mais bien dans la réalité, pour reprendre une expression entendue dans notre assemblée métropolitaine.

Localement, cela se traduit – entre autres – par des actions impliquant des services municipaux, et qui méritent d’être signalées. Ainsi a-t-on mis en place:

  • des formations au commerce équitable à destination des ambassadeurs de Lille 3000, ou du conseil municipal de la jeunesse,
  • des petits déjeuners thématiques dans les crèches municipales avec les parents,
  • des manifestations et des activités équitables, tels que :

> l’espace solid’air, Place Rihour;

> le marché Lill’overt;

> la semaine de pleine nature, qui a touché plus de 4000 enfants;

> la journée de collecte des objets pour une seconde vie et des solutions locales pour un avenir solidaire, qui a récolté plus d’une tonne et demi;

> la journée sport, en direction des femmes, où 60 d’entre elles ont confectionné des huiles de massage;

  • mais encore des expositions insolites dans des lieux divers comme les piscines, les bains douches, les salles de sport….
  • ou bien des temps forts sportifs, comme celui du tournoi de futsala, avec maillots et ballons équitables, qui a touché plus de 500 enfants.
  • enfin des repas bio et équitables (comme le dîner du Conseil communal de concertation, ou les menus bio que l’on va retrouver cette Quinzaine dans les restaurants du réseau des Tables gourmandes…)

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Je voudrais aussi mettre l’accent sur l’intérêt manifeste des 50 personnes présentes aux déjeuners et débats animés par le forum permanent de l’insertion, l’association Magdala, et les Petits frères des pauvres. Nous allons d’ailleurs poursuivre l’action afin de favoriser l’accès pour tous à une alimentation saine, biologique, et équitable.

Cette campagne va également se poursuivre avec des concours de dessin, ou des confections de repas inter-générationnels au Musée des Beaux-Arts pour ne citer que ces 2 exemples.

Enfin je voudrais souligner l’implication de notre collectivité qui a mis en place depuis plusieurs années une stratégie d’achats responsables permettant de sensibiliser les différents services acheteurs de la ville. Nous participons d’ailleurs au réseau des villes « achats responsables » du Nord Pas de Calais, qui – aux côtés d’autres collectivités – essaient d’être un chainon du « buy-cott » qui, contrairement au boycott, vise à promouvoir les produits vertueux.

Je tiens donc à remercier l’ensemble des services qui sont impliqués, et tout particulièrement Malika Bohem-Monnier, directrice de l’économie sociale et de l’emploi, ainsi que Alexandra Michat, chargée de mission, qui toutes deux n’ont pas ménagé leurs efforts et leur temps, bien au delà de leur engagement professionnel.

Je vous remercie de votre attention.

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Du bon, du bio … et moins de viande ! https://lille_old.eelv.fr/2009/06/du-bon-du-bio-8230-et-moins-de-viande/ Thu, 18 Jun 2009 19:20:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=2780 Ce mercredi 18 juin était le temps fort de la campagne lancée par WWF:« Oui au bio dans ma cantine ». On ne peut pas dire que la mairie a été assaillie de courrier réclamant des cantines bio. On ne peut pas dire non plus que, hors les sites spécialisés et forums dédiés, la campagne a eu un écho énorme dans la presse générale. Dommage ! ...]]>

Ce mercredi 18 juin était le temps fort de la campagne lancée par WWF:« Oui au bio dans ma cantine ». On ne peut pas dire que la mairie a été assaillie de courrier réclamant des cantines bio. On ne peut pas dire non plus que, hors les sites spécialisés et forums dédiés, la campagne a eu un écho énorme dans la presse générale. Dommage !

Car, même si, en ce qui nous concerne, la ville de Lille a pris l’engagement de parvenir à 50 % d’aliments bio dans la restauration scolaire d’ici la fin du mandat, il n’est pas inutile que les parents viennent confirmer, renforcer même, les orientations politiques menées en ce sens.

Précisément, à Lille, un comité de pilotage réunissant élus, services et acteurs concernés étudie les moyens de sa mise en œuvre: Vinciane Faber y participe au titre de sa délégation « consommation durable ». Il va de soi que cela ne peut se réaliser en un claquement de doigt: l’approvisionnement suit la procédure du code des marchés publics, et dépend aussi de la capacité de la filière bio à pouvoir répondre à des appels d’offre conséquents (12000 repas/jour), d’où la réflexion nécessaire sur les choix de produits à favoriser en premier.

C’est pourquoi, aussi, parallèlement à l’introduction progressive d’aliments bio, il est essentiel de développer l’agriculture bio, en métropole notamment. Christiane Bouchart, conseillère communautaire, veut y lancer une dynamique et a rencontré à cet effet les services et l’élue en charge du développement durable à LMCU. De même Christiane Bouchart apporte son soutien dans le cadre de sa délégation au bio cabas, au développement des AMAP et Jardins de Cocagne: la multiplication d’initiatives locales élargit le cercle de ceux qui font le choix du bio et incite les parents à demander le meilleur pour leurs enfants. Lise Daleux s’intéresse aussi de très près au bio pour les crèches. A suivre donc…

Vinciane Faber entend défendre le principe d’une diminution de la consommation de viande dans les cantines. La ville de Gand (Belgique) a institué tout récemment une journée sans viande… Voilà un bel exemple dont il faudrait s’inspirer. En effet, la forte consommation de viande, ancrée dans nos mœurs, apporte des difficultés auxquelles il faut faire face, sur le plan:

  • nutritionnel (nos régimes sont trop riches en protéines animales)
  • écologique (l’élevage intensif est énergétivore, et facteur d’appauvrissement des sols et de la biodiversité)
  • économique (Pour fournir un kilo de viande, il faut 10 kilos de blé)

Evoluer vers des cantines bio suppose donc d’envisager sérieusement une moindre consommation de viande, parce que localement elle est un facteur d’économie, parce que c’est une affaire de responsabilité politique qui va dans le sens d’un changement des habitudes, et donc des mentalités.

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Intervention de Christiane Bouchart au conseil municipal du 18 mai 2009 (Quinzaine du commerce équitable) https://lille_old.eelv.fr/2009/05/intervention-de-christiane-bouchart-au-conseil-municipal-du-18-mai-2009-quinzaine-du-commerce-equitable/ Mon, 18 May 2009 20:02:00 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=4849 Madame le Maire, mes chers collègues,

Quelques mots pour vous parler de la quinzaine du commerce équitable qui se déroule en ce moment. C’est l’occasion pour l’ensemble des entrepreneurs et des réseaux de cette filière, d’informer, de sensibiliser les citoyens à  une consommation respectueuse des producteurs du Sud comme du Nord, de rappeler les enjeux du commerce équitable ( qui à mon sens devraient être ceux de tous les modes d’échange économique..):

  • juste rémunération,
  • équilibre économique,
  • respect des règles éthiques, du droit international du travail, et des droits de l’homme….

La crise actuelle dans les pays occidentaux révèle à tous les limites de l’idéologie dominante. Depuis des dizaines d’années, les peuples d’Afrique, d’Asie, d’Amérique Latine savent à  quel point le tout-marché, la concurrence sans limite, la recherche du plus grand profit à  court terme ou pour quelques uns, ou les seules lunettes du PIB sont inaptes et ineptes à répondre aux besoins de milliards d’habitants et de leur environnement.

La démocratisation de l’économie portée par le commerce équitable et plus largement par l’économie sociale et solidaire implique de donner les moyens aux consommateurs – à tous les consommateurs et pas seulement à une minorité aisée ou militante – de devenir consom’acteurs, citoyens économiques actifs, exerçant véritablement, en toute liberté, leur pouvoir sur l’économie. Elle reconnaît de la même manière la dignité des producteurs, de tous les producteurs, dans tous les secteurs et dans tous les points de la planète.

Cette réappropriation citoyenne des actes quotidiens de la vie économique est au cœur du projet et des pratiques du commerce équitable. Elle conduit à promouvoir la consommation responsable comme levier économique et politique pour influencer les modes de production des entreprises, inventer d’autres circuits de distribution et, plus largement, viser à  un autre rapport à  la consommation pour l’ensemble des citoyens, un rapport à la fois plus sobre, plus créatif et plus solidaire.

Au-delà des mécanismes incitatifs à  la consommation responsable, (que devraient prendre en compte les plans de relance), influer sur les comportements suppose aussi d’éduquer le citoyen-consommateur, pour qu’il ait à  la fois le désir et la capacité d’y adhérer. Les campagnes de sensibilisation publiques et citoyennes auprès du grand public ou l’ensemble du système éducatif en sont un des leviers.

C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, l’intérêt pour le commerce équitable n’est plus anecdotique. En 2000, c’était 9% seulement des citoyens qui en avaient entendu parler, aujourd’hui c’est 80%.

Différentes études montrent que le commerce équitable ne souffre pas de la crise. Dans certains pays européens, en 2008, l’augmentation des ventes de produits certifiés a été phénoménale: jusque 75% de hausse en Suède par exemple, 10% aux états-Unis, et sur l’alimentaire, en France, 8%… Ces données confirment que la crise du pouvoir d’achat influence nos choix de consommation : on consomme moins et de façon plus responsable.

Si le commerce équitable s’est d’abord intéressé aux échanges Sud-Nord, aujourd’hui il concerne aussi des pratiques au Nord et notamment le développement des circuits courts avec par exemple les AMAP ou les Jardins de cocagne, ou le tourisme solidaire avec l’accueil paysan… L’engagement des collectivités à soutenir son développement est essentiel: en permettant de peser sur les filières et marchés au travers des appels d’offres, en accompagnant les acteurs, en donnant l’exemple. C’est ce que nous essayons de faire ici…

La vitalité du commerce équitable à  Lille, c’est aussi la densité exceptionnelle de ses acteurs. Avec les précurseurs comme Artisans du Monde, de nouveaux acteurs apparus plus récemment, et sont réunis au sein du Collectif « Comm’ une idée » particulièrement actif pendant cette Quinzaine.

Depuis une dizaine de jours, différentes manifestations ont été réussies; elles ont pris la forme de dégustations porté par Max Havelaar, les cafés Méo et le CCFD, en passant par la mobilisation de groupes d’étudiants (IEP, Sup Infocom) ou les auberges espagnoles organisées par des groupes d’habitants ou le marché de la place du vieux marché aux chevaux ce samedi… Mais c’est aussi au cœur des quartiers, la mobilisation des centres sociaux (et j’en remercie Marc Bodiot) pour proposer des activités et ateliers autour de la confection de savons ou de repas…

Je tiens également à  souligner,tout en remerciant par l’intermédiaire de Jacques Mutez, l’implication des commerçants qui jouent le jeu en apposant le logo « j’aime le commerce équitable». Enfin le personnel du restaurant municipal s’est mobilisé pour offrir des repas avec des produits du commerce équitable: qu’il en soit également remercié.

Des remerciements aussi particuliers à  Malika Bohem Monnier pour l’excellent travail de coordination et à Floriane Gabriels et l’ensemble de son service pour leur disponibilité et leur professionnalisme.

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Ville Verte n°9 https://lille_old.eelv.fr/2005/09/ville-verte-n9/ Tue, 27 Sep 2005 22:16:02 +0000 http://lille.eelv.fr/?p=6746 Numéro de septembre 2005, à l’occasion du procès des 11 d’Avelin.

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