LE SAMEDI 1ER AVRIL 17, TOUTES ET TOUS DANS LA RUE POUR LE DROIT AU LOGEMENT ET CONTRE LA REPRISE DES EXPULSIONS !
Comme chaque année, l’arrivée du printemps sonne la reprise des expulsions, la fermeture des places d’hébergement et le retour au bas des agendas politiques de la question du logement.
L’époque n’est pas à la fête, et ce premier avril, nous n’avons pas envie de blaguer car cette année les expulsions seront encore plus nombreuses et ce sont des centaines de familles qui risquent de se retrouver à la rue ! Car si on parle de « trêve » hivernale, c’est bien que le reste du temps, c’est une « guerre » silencieuse, de basse intensité qui fait rage. Une guerre dans laquelle les plus démunis ont un objectif : obtenir un logement digne.
« Mais le logement est en crise », nous dit-on. Foutaises ! Voilà un constat qui a perdu de son sens à force de le répéter depuis plus d’un demi-siècle. La crise du logement existera tant que le logement sera une marchandise. Le droit au logement ne sera pas respecté tant que cette marchandise sera aux mains de spéculateurs pour qui il s’agit de rentabiliser des investissements sur un marché.
Les dernières réformes locales et nationales restent des « pansements sur une jambe de bois ».
Un encadrement des loyers ? Effectivement des volontés locales ont tenu tête à la capitulation du gouvernement devant les professionnels de l’immobilier et l’encadrement des loyers est applicable à Lille depuis le 01/02/2017 mais cela arrive bien tard!
Les prix de l’immobilier ont explosé depuis plusieurs années à Lille et le prix de référence au M2 est déjà inaccessible pour nombre d’entre nous et surtout les plus modestes! »
Un droit au logement opposable ? A la bonne heure ! Encore faudrait-il qu’il soit appliqué.
Voilà dix ans que la loi DALO est votée et aujourd’hui tout reste bloqué. Les chiffres du nombre d’expulsions explosent dans le Nord et dans toute la France (33% d’augmentation du nombre d’expulsions et 25% de concours de force public octroyé en plus en un an avec un chiffre record enregistré en 2015!)
Les familles en situation d’expulsion se voient trop souvent exclues de ce recours au nom du sacro saint principe de « bonne foi ». Quand on ne veut pas assumer ses carences (absence de constructions de logements, encadrement des loyers …) il est aisé de culpabiliser les pauvres ! A l’éradication de la pauvreté, nos élites ont préféré la chasse aux pauvres !
La construction de logements sociaux ? Comment y croire encore, tant chaque nouveau « plan d’action » renouvelle des objectifs jamais atteints. Où sont les 500 000 logements construits par an ? Pourtant, ce que nous dénonçons depuis des années estaujourd’hui partagé par tous. En ce mois de février 2017 un rapport de la cour des comptes vient alerter sur l’évolution du logement social. Le constat est sans appel : dans un contexte de pénurie criante, on ne loge pas les plus pauvres.
L’hébergement ? Les places « grand froid » vont fermer et ce sont des centaines de personnes qui retrouveront la rue ce 31 mars. L’actuelle ministre du logement ne s’en émeut même plus. Ce triste constat de défaillance de l’Etat dans son obligation à garantir le droit à l’hébergement est devenu « normal ». Chacun se renvoie la balle (Etat, Département), la situation inhumaine réservée aux MNA (Mineurs Non Accompagnés) illustre ô combien les carences de l’Etat sont odieuses et indignes d’un Etat de droit. Contre la fermeture des places « grand froid » et pour l’application de l’inconditionnalité de l’accueil et du droit à l’hébergement un premier rendez-vous :
UNE MOBILISATION MILITANTE APPELLE AU RASSEMBLEMENT DEVANT LA DDCS (175 rue Gustave Delory à Lille) LE 23 MARS A 10H : SOYONS NOMBREUX!
En France aujourd’hui ce sont 4 millions de personnes mal logées (logement insalubre, personnes à la rue, hébergement contraint chez un tiers…) 12,1 millions de personnes fragilisées par rapport au logement (en impayés avec risque imminent d’expulsion, surpeuplement, précarité énergétique, logement trop cher…).
La question du logement est la grande absente de la campagne présidentielle. Alors que la question du logement est au centre des préoccupations des habitants des quartiers populaires et de l’ensemble de la ville, les débats sont monopolisés par les « affaires », ou par les sujets polémiques imposés par l’extrême droite!
Il est donc urgent de se faire entendre pour recentrer les débats sur les questions qui nous concernent et notamment le DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS!
C’EST DONC DANS LA RUE QU’IL FAUDRA SE FAIRE ENTENDRE ! SOYONS NOMBREUX GRAND PLACE A LILLE A15H SAMEDI 1ER AVRIL 2017
EXIGEONS ENSEMBLE :
L’arrêt de toutes les expulsions domiciliaires – L’arrêt des coupures d’énergie – L’accès à des logements dignes et abordables pour tous ! L’application des lois de réquisitions des logements vides – La Construction massive de vrais logements sociaux !
A l’appel de : APU Fives, APU Moulins, APU Vieux Lille, CNL 59 et INDECOSA CGT Nord
Signataires : Collectif des SDF de Lille – CGT Educ’Action Nord – JC Nord – FUIQP – SUD Santé-Sociaux 59 – T’OP ! Théâtre de l’Opprimé – PCF Lille – SUD Solidaires étudiant.e.s Lille – MRAP Lille – Coordination Communiste 59/62 – Europe Ecologie Les Verts Lille –