La pollution du site de Kuhlmann-PCL à Loos n’est pas une fatalité

Dimanche 11 mars, en commémoration du triste anniversaire de la catastrophe de Fukushima, Elise Jeanne, accompagnée de militants écologistes, dont Jean-Luc Munro (élu Europe Ecologie les Verts de Loos), ont été planter un Ginkgo Biloba devant l’usine Kuhlmann-PCL. Jean-Luc Munro nous rappelle l’historique du site et les revendications portées par les écologistes.

 

Nous sommes partis de la place du marché à côté de la friche Danel lieu d’une imprimerie datant de 1894 avec des terres polluées entre autre par des solvants ;

Nous sommes maintenant face à l’usine PCL classée Seveso 2 ;

Nous ne pouvons pas oublier le lourd passé industriel de notre région et ici à Loos. Nous sommes à la naissance de l’industrie chimique. L’usine a été créée en 1825 par Fréderic Kuhlmann… Mais on a déjà oublié les ouvriers, ouvrières qui ont travaillé très durement dans ces usines chimiques, textiles principalement…

L’usine de Produit Chimique de Loos PCL utilise un procédé très ancien et polluant et produit essentiellement du chlore. La convention OSPAR de 1992, ratifiée par la France et approuvée par l’Union Européenne recommandait que les installations utilisant encore cette technique ancienne au mercure soient abandonnées en 2010.

Les pouvoirs publics ont conclu un accord visant à reporter cette date à… 2020 sous condition que les industriels prennent en charge les études de toxicologie et d’éco toxicologie, les sols, les eaux et l’air.

Les études faites sur le chlore et le mercure ne concernent pas les déchets radioactifs.

L’exploitation de 1934 à 1964 d’un atelier de traitement de minerai a généré des résidus de faible radioactivité qui ont été mélangés avec d’autres déchets industriels minéraux. Ces déchets sont stockés sur site et conditionnés dans une lagune, appelée De Vernay. le site figure au registre de l’ANDRA, (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). La radioactivité provenant de thorium et d’uranium est classée « Très Faible Activité » pour un volume conditionné de 14 000 m3. Cela représente un terrain de foot de 100 m par 50  m et profond de 2,8  m. On sait que la radioactivité, même à très faible dose peut avoir des conséquences sur la santé…

Des associations écologiques locales ont posé en 2009 puis en 2011 des questions sur cette lagune, sans réponse… De l’aveu même de l’ancien directeur cette friche a été redécouverte en 1992 ! (voir à ce sujet les articles de la Voix du Nord datant du 24 mars 2011 et pour la réponse du Maire de Loos, celui du 9 avril 2011.)  Et effectivement découverte à l’air libre ; juste « protégée » par une clôture en ciment et on nous parle d’ « infiltrations contrôlées ».

Alors lorsque l’on pense aux déchets radioactifs laissés en héritage aux générations futures et à surveiller pendant plusieurs milliers d’années, nous constatons dans notre agglomération des déchets datant d’un demi-siècle sont oubliés !

- Nous demandons des études de toxicologie, pour les eaux, les sols et l’air par un organisme indépendant pour les déchets radioactifs entreposés dans la lagune.
- D’envisager dès aujourd’hui (et non après la fermeture du site) la dépollution et la réhabilitation du site.
- L’étude de l’avenir de l’ensemble des usines de chaque côté de la Deule permettant par la suite d’établir la continuité d’un espace vert de Lille jusqu’au parc Mosaïc.
- La reconversion de cette zone en un pôle «   EuraEcologie   » dédiée aux énergies vertes et à la dépollution.
- La concertation entre partenaires sociaux pour la préparation à la reconversion pour les salariés de PCL actuels en fonction des nouvelles activités en vue de maintenir l’emploi…

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