L’économie sociale et solidaire existe…

Je l’ai rencontrée. En mai à  Montréal : des acteurs, des citoyens et des universitaires partageaient leurs méthodes d’élaboration participative pour développer cette économie juste. Les résultats sont probants, comme les ressourceries du Québec avec leurs centaines d’emplois.

La semaine dernière, nous recevions le ministre luxembourgeois en charge de cette politique. C’est dire si les politiques publiques de notre ville sont bien identifiées en la matière. Et nous envisageons de travailler ensemble à  l’échelle européenne.

Le 18 juin à  Paris se tenaient les états généraux de l’économie sociale et solidaire, moment-clé d’une mobilisation forte des structures, venues bâtir un projet de transformation sociale. 5000 participants, plus de 400 cahiers d’espérance et une déclaration finale qui confirme trois objectifs : notre pari est d’élargir le cercle des acteurs, pour convaincre les citoyens de l’utilité et de la crédibilité de l’économie sociale et solidaire, tout en influençant les décideurs.

Les états généraux représentent une étape majeure pour intensifier cette économie responsable qui cherche à  produire, consommer, décider et vivre autrement, de manière plus respectueuse de l’humain, de l’environnement et des territoires. La dynamique engagée se poursuit. Elle interpellera les candidats à  la présidentielle 2012 pour leur dire qu’il ne suffit pas de paver une économie prédatrice de bonnes intentions – nommées « croissance verte » ou « social business ».

Une vraie politique de gauche devra porter et déployer un esprit de résistance et de création, pour réaliser une autre économie. Elle est déjà  là , elle existe. Il ne lui reste qu’à  grandir.

Christiane Bouchart

déléguée à  l’ESS et présidente du RTES

Voir aussi www.pouruneautreeconomie.fr

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Tribune à  paraître dans le prochain numéro de Lille Magazine

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