Métropole – Groupe des élus EELV de Clermont-Ferrand https://elus-clermontferrand.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Mon, 01 Jul 2019 15:38:19 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 La décentralisation selon Macron https://elus-clermontferrand.eelv.fr/la-decentralisation-selon-macron/ Fri, 15 Jun 2018 07:56:11 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=16217 Bien qu’élu sur la promesse d'un pacte girondin avec les collectivités locales, Emmanuel Macron renoue avec le centralisme jacobin. Après l'acte I des années Hollande (moins 10 milliards de dotations), voici l'acte II de la recentralisation (13 milliards) sous la forme d'un plafonnement des dépenses des collectivités locales… contrôlé et sanctionné par l’État. ...]]>

Bien qu’élu sur la promesse d’un pacte girondin avec les collectivités locales, Emmanuel Macron renoue avec le centralisme jacobin. Après l’acte I des années Hollande (moins 10 milliards de dotations), voici l’acte II de la recentralisation (13 milliards) sous la forme d’un plafonnement des dépenses des collectivités locales… contrôlé et sanctionné par l’État.

Pour Clermont Auvergne Métropole, la situation est délicate. Le passage en métropole a nécessité une montée en compétences dès 2017, donc en dépenses sur quelques années, au service de notre ambition métropolitaine : plus de services publics et de même qualité pour tous, des services qui créent de l’emploi local, des investissements nécessaires pour répondre aux défis de la transition écologique et la solidarité.

Et voilà que dans le même temps, l’Etat impose un plafond de hausse des dépenses à 1,2%, sous peine de sanction: près de 4 millions d’euros en 2019… en plus des économies à réaliser ! Ainsi, ce « contrat » imposé par la République en Marche stérilise de fait, et malgré ses discours pompeux, notre autonomie politique et nos capacités d’action.

En soi le niveau de dépenses pris à part ne fait pas sens : seul l’équilibre entre ressources et dépenses est un repère pertinent, d’autant que tout déficit est interdit aux collectivités locales (contrairement à l’État).

Cette potion d’austérité aveugle et de tutelle autoritaire nous laisse une seule liberté : gérer une pénurie imposée à notre collectivité pourtant financièrement bien gérée.

Enfin, le macronisme nous offre tout de même le choix des modalités de paiement de nos futures pénalités… Bref, il nous reste au moins la liberté de choisir la couleur du nœud passé à notre cou.

Nicolas Bonnet, Odile Vignal, François Saint-André, Dominique Rogue-Sallard

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L’extension du Stade Gabriel Montpied n’est pas une priorité https://elus-clermontferrand.eelv.fr/lextension-du-stade-gabriel-montpied-nest-pas-une-priorite/ Mon, 30 Apr 2018 14:26:53 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=16203 Les élu-es écologistes de Clermont Auvergne Métropole voteront contre la délibération relative à l'extension du Stade Gabriel Montpied. Entre les opportunités dont notre Métropole dispose et les contraintes auxquelles elle doit faire face, nous estimons que le choix de cette extension n'est pas pertinent. ...]]>

Les élu-es écologistes de Clermont Auvergne Métropole voteront contre la délibération relative à l’extension du Stade Gabriel Montpied. Entre les opportunités dont notre Métropole dispose et les contraintes auxquelles elle doit faire face, nous estimons que le choix de cette extension n’est pas pertinent.

D’une part, notre projet politique et les nouvelles compétences acquises lors de la transformation en Communauté Urbaine puis Métropole nous ouvrent les portes de l’indispensable transition écologique et sociale pour le territoire : c’est une urgence environnementale et sociale mais aussi et surtout une série d’opportunités de mise en œuvre de notre récent Schéma de Transition énergétique et écologique.

Une telle transition permettrait notamment le rabattement sur le territoire d’une partie variable mais conséquente des 840 millions d’euros de dépenses énergétiques annuelles métropolitaines ou des 1200 millions d’euros de dépenses alimentaires.

Selon les projections de la DREAL par exemple, une réduction de 38 % des consommations énergétiques sur le parc privé de la Métropole nécessiterait un soutien public de 550 millions sur quinze ans, somme que nous pourrions financer sur la base d’un capital équivalent à ce que pourrait nous coûter l’extension du stade Gabriel Montpied.

D’autre part, nous devons faire face à des choix drastiques en matière d’investissement du fait des règles imposées par le gouvernement sur nos dépenses et notre endettement.

Dans ce contexte-là, nous pensons que le financement principalement public de l’actuel projet d’extension évincera ou retardera sérieusement des choix à nos yeux déterminants pour l’avenir du territoire.

Nous voterons donc contre ce projet d’extension du stade Gabriel Montpied et son mode de financement. Par cette position, nous resterons fidèles à notre conception des priorités d’investissement pour le territoire comme à notre volonté de faire progresser le projet métropolitain écologiste au sein de la majorité d’Olivier Bianchi.

Les élu-es écologistes de Clermont Auvergne Métropole

Nicolas Bonnet, Odile Vignal, François Saint-André, Dominique Rogue-Sallard

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Haro sur les collectivités locales ! https://elus-clermontferrand.eelv.fr/haro-sur-les-collectivites-locales/ Thu, 19 Apr 2018 10:16:26 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=16189 Le chef de l’État voudrait-il en finir avec la décentralisation, voire remettre en cause le principe constitutionnel de « libre administration des collectivités territoriales » qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Le flou artistique du candidat Macron accouche d'un président en triple porte-à-faux plutôt périlleux pour les territoires qui se retrouvent en première ligne des défis majeurs de notre époque. ...]]>

Le chef de l’État voudrait-il en finir avec la décentralisation, voire remettre en cause le principe constitutionnel de « libre administration des collectivités territoriales » qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Le flou artistique du candidat Macron accouche d’un président en triple porte-à-faux plutôt périlleux pour les territoires qui se retrouvent en première ligne des défis majeurs de notre époque.

En porte-à-faux avec ses proclamations électorales qui l’avaient vu se fendre de la promesse d’un « pacte girondin » avec les pouvoirs locaux, ce qui aurait pu produire l’effet d’une vraie révolution dans cette France si jacobine et étatiste.

En porte-à-faux avec son prétendu libéralisme qui loin de libérer les énergies locales contribue à les asphyxier le plus possible sous couvert d’économies et/ou de rationalisations.

En porte-à-faux, enfin, avec son ambition d’un soi-disant nouveau monde, dont les enjeux vitaux se déploient différemment sur chaque territoire, laissant les collectivités locales en première ligne, malgré les inégalités de leurs ressources, pour faire société en faisant face à ces défis, écologiques, sociaux…

La politique de contractualisation que l’État veut mettre en place pour contraindre le bloc local à la diète budgétaire produira des effets en chaîne bien plus sévères que la réduction brutale des dotations versées aux collectivités durant le précédent mandat : en plafonnant la hausse des dépenses de fonctionnement, comme le ratio de désendettement des collectivités, le gouvernement ampute l’autonomie de nos collectivités locales, leurs capacités d’anticipation budgétaire et de réponse aux urgences du quotidien sur chaque territoire : urgences écologiques, sanitaires, sociales…que les récents projets de loi sur le logement, l’hôpital, l’enseignement, le ferroviaire ne font qu’amplifier.

Cette logique comptable est ubuesque qui considère le soutien à la mobilité propre ou le logement d’abord comme des dépenses de fonctionnement et donc des charges à réduire absolument!

Par exemple, la subvention de Clermont Auvergne Métropole allouée au SMTC au titre de la politique de mobilités et celle allouée au programme expérimental dit ‘Un logement d’abord’ » font parties intégrantes de l’enveloppe de dépenses encadrées à +1, 2 % (inflation comprise). Enveloppe au-delà de laquelle des pénalités sont infligées aux collectivités « fautives » sur leurs dépenses de fonctionnement : de quoi creuser plus sérieusement encore la spirale déflationniste des dépenses et des investissements locaux ! Clermont Auvergne Métropole pourrait être ainsi pénalisée de près de 4 millions d’euros en 2019.

Le candidat des métropoles et des territoires dits en croissance s’avère le désormais Président de l’étouffement des capacités d’investissement des métropoles : un comble de plus !

Par ailleurs, l’exonération annoncée de 80 % de la taxe d’habitation touchera de plein fouet l’une des ressources centrales du bloc communal, en le privant d’une ressource (prétendument compensée), mais surtout de l’un des derniers leviers d’autonomie fiscale et économique.

L’ensemble de ces dispositions aboutit, après quelques années de réduction massive de la Dotation Globale de Fonctionnement, à une remise en cause du principe constitutionnel de libre administration des collectivités locales, principe fondamental de la décentralisation.

L’AMF (Association des Maires de France), l’ADF (Association des Départements de France) et Régions de France tirent en ce mois d’avril 2018, la sonnette d’alarme sur la politique « jacobine » du gouvernement vis-à-vis des collectivités territoriales en pointant du doigt « une recentralisation extrêmement puissante et contraire à l’intérêt du pays » avec « un risque sérieux de dégradation des politiques publiques territoriales dans les années à venir. »

L’efficacité tant recherchée par le gouvernement de « l’entreprise France » pourrait être sérieusement compromise par cette opération de mise sous l’éteignoir des collectivités, des pouvoirs et des libertés locales. Ou quand l’austérité transférée sur les collectivités confine au jacobinisme, malgré l’affichage volontiers girondin et ‘contractualiste’ du gouvernement.

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Voir plus loin https://elus-clermontferrand.eelv.fr/voir-plus-loin/ Tue, 21 Jun 2016 09:55:07 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=15526 Le 27 mai dernier, l'agglomération de Clermont Communauté a franchi un pas important pour sa transformation en Communauté Urbaine (CU). Mais de quoi est-il question au juste ? Au-delà de l'appellation, le passage en communauté urbaine entraîne des changements significatifs : ...]]>

Le 27 mai dernier, l’agglomération de Clermont Communauté a franchi un pas important pour sa transformation en Communauté Urbaine (CU). Mais de quoi est-il question au juste ? Au-delà de l’appellation, le passage en communauté urbaine entraîne des changements significatifs :

– des compétences transférées des communes vers l’agglomération, comme l’urbanisme, l’eau et l’assainissement, la voirie, le tourisme ;

– des compétences nouvelles et stratégiques comme l’énergie, les milieux aquatiques et le risque inondation ;

– des compétences élargies comme celles relatives à l’économie ;

– une nouvelle étape dans la mise en commun des moyens entre communes et donc d’économies futures à orienter vers l’investissement et l’amélioration des services publics.

En tant qu’écologistes, nous sommes attachés à ce passage en communauté urbaine à double titre :

  • pour une question d’échelle, tout d’abord : les décisions cruciales pour notre territoire doivent être prises à la bonne échelle, celle de notre bassin de vie, faute de quoi elles resteront inefficaces et injustes, sources d’inégalités croissantes entre communes, entre quartiers.

  • pour une question de projet, ensuite : la CU n‘est que la première étape sur la voie d’une métropole élargie à un bassin de vie régional englobant Brioude et Vichy. Et pour nous écologistes, la métropole doit moins être un outil de compétition territoriale qu’un puissant levier de la transition écologique à l’échelle d’un territoire riche en ressources et diversité.

C’est avec cette double ambition qu’il nous appartient de penser et de peser sur ce passage en Communauté urbaine.

N. Bonnet, O. Vignal, D. Rogue-Sallard

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Sans projet la métropole n’est pas https://elus-clermontferrand.eelv.fr/sans-projet-la-metropole-nest-pas/ Fri, 10 Jun 2016 11:41:54 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=15504 Demain auront lieu les 3èmes assises métropolitaines Clermont Vichy Auvergne. Nous soutenons le principe d'une métropole Clermont Vichy Auvergne conçue pour enclencher et accélérer la transition écologique de nos territoires. Nous appelons à sortir de la métropole du slogan et à lancer concrètement la métropole des actes et des usages. ...]]>

Demain auront lieu les 3èmes assises métropolitaines Clermont Vichy Auvergne. Nous soutenons le principe d’une métropole Clermont Vichy Auvergne conçue pour enclencher et accélérer la transition écologique de nos territoires. Nous appelons à sortir de la métropole du slogan et à lancer concrètement la métropole des actes et des usages.

« On peut sauter sur sa chaise comme un cabri et crier la métro, la métro, la métro, mais cela ne rime, ni ne sert à rien », aurait dit le Général.

A la veille de ces assises métropolitaines, la métropole est sur toutes les lèvres d’Auvergne et du Bourbonnais. Mais bien malin celui qui dira de quoi il retourne, tant le consensus est mou, qu’à la fin il s’évide.

Pour Claude Malhuret, président du syndicat métropolitain, cela serait une question existentielle, « To be or not to be ». Soit, mais encore.

Oui, c’est une question existentielle, car face à la crise des ressources, la concurrence exacerbée des territoires et la montée des inégalités, la métropole doit être un puissant levier de la transition écologique sur les territoires courant de Brioude à Vichy.

Les élu(e)s écologistes de Clermont-Ferrand en soutiennent la perspective si elle répond à trois exigences majeures :

1- Lancer la transition vers l’économie de demain, sobre en énergies fossiles et intense en emplois, innovations, ressources et énergies locales : elle sera énergétique, numérique, alimentaire et solidaire. La métropole doit permettre un investissement conséquent destiné à faire émerger ce futur modèle économique, écologiquement et économiquement plus ‘rentable’ pour le territoire.

2- Fixer un impératif de justice et d’égalité : l’échelle métropolitaine doit être un outil de lutte contre les processus d’apartheid et de ghettoïsation à l’oeuvre entre quartiers, entre centres et périphéries, villes et campagnes, en jouant sur la complémentarité forte de nos territoires.

3- Créer une métropole humaine : se doter d’un outil permettant de reprendre en mains notre destin local et de nous donner les moyens de nos objectifs, c’est aussi redonner du sens à nos existences individuelles et collective. La puissance de l’outil métropolitain ne doit pas faire l’économie d’une réflexion de fond sur la démocratie, la participation et la proximité.

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Mais si cela reste la perspective à terme, il faut accélérer le mouvement en posant, dès aujourd’hui, des actes concrets et symboliques. Or, depuis les dernières élections municipales, le projet métropolitain est en jachère, n’ayant en tout et pour tout accouché, sans en être porteur, que de la seule fusion entre deux clubs de basket locaux. Il est grand temps de poser des actes et d’ouvrir des débats :

  • La création d’un centre lyrique métropolitain, rapprochant l’Opéra de Vichy du centre d’art lyrique de Clermont-Ferrand serait un projet culturel à la hauteur des ambitions de la future métropole. Par ailleurs, un tel rapprochement esquisserait un éventuel portage métropolitain de la candidature de Clermont-Ferrand au titre de capitale européenne de la culture et lancerait une réflexion sur une stratégie culturelle métropolitaine.

  • Les mobilités seront au coeur de l’identité métropolitaine. Il est urgent de poser la question d’un réseau des mobilités durables à l’échelle métropolitaine afin de proposer une alternative au risque d’une métropole du tout-voiture. C’est une question économique, écologique, c’est une question majeure d’attractivité.

  • Centrée sur les plaines de Limagne, la future métropole ne peut pas ignorer le volet agricole et alimentaire de son développement. Son poids politique futur doit lui permettre de négocier sa propre politique alimentaire en partenariat avec les acteurs agricoles et agroalimentaires locaux.

Elle peut pour cela s’appuyer sur la thématique ‘Agriculture durable’ de la stratégie de spécialisation intelligente (S3) de l’ancienne région Auvergne (en vigueur jusqu’en 2020), comme sur son ambition de préservation des ressources naturelles du Val d’Allier.

  • Enfin, il convient d’ouvrir au plus vite le débat sur la gouvernance de la future métropole, tant il semble aujourd’hui qu’une gouvernance intercommunale pourrait être hasardeuse et peu efficace à une telle échelle. Une triple question se pose alors : celle de l’efficacité, de la légitimité et de la proximité.

Les défis métropolitains sont en effet nombreux, complexes et urgents. Mais là où se trouve une volonté, existe un chemin, dit-on souvent. A nous donc d’en ouvrir la trace au plus vite, en sortant des poncifs.

Les élu(e)s écologistes de Clermont-Ferrand et Clermont Communauté

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Pour une écométropole https://elus-clermontferrand.eelv.fr/pour-une-ecometropole/ Wed, 23 Mar 2016 12:24:44 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=15378 L'enjeu métropolitain est trop important pour se contenter d'un slogan. Les écologistes ne sont pas des métropolitains béats. Nous aspirons à une écométropole, remède à la métropolisation rampante de nos territoires. Explications. ...]]>

L’enjeu métropolitain est trop important pour se contenter d’un slogan. Les écologistes ne sont pas des métropolitains béats. Nous aspirons à une écométropole, remède à la métropolisation rampante de nos territoires. Explications.

La tendance actuelle à la métropolisation est plus le symptôme d’une fuite en avant qu’une panacée. Symptôme d’une :

– concurrence exacerbée entre territoires,

– course à la croissance et à des ressources de plus en plus rares,

– et donc du creusement croissant des inégalités entre territoires, entre populations.

Contre cette fausse évidence de la métropole, construisons l’écométropole.

Face à la crise des ressources, la concurrence exacerbée des territoires et la montée des inégalités, l’écométropole répond à trois exigences majeures :

1- Lancer la transition vers l’économie de demain, sobre en énergies fossiles et intensive en innovations, ressources et énergies locales : elle sera énergétique, numérique, alimentaire et solidaire.

Ce nouveau modèle économique est une double garantie :

  • de stabilité dans les crises à venir

  • de réussite et d’attractivité dans le monde de demain.

Il engendre des économies substantielles permettant d’amortir le coût de la transition ainsi que, via des circuits courts, des boucles d’investissement permanent pour le territoire.

=> Un investissement métropolitain doit contribuer à l’émergence de ce futur modèle économique, écologiquement et économiquement plus rentable pour le territoire.

2- Se fixer un impératif de justice et d’égalité Face aux processus de dislocation des territoires et des sociétés, la métropole doit être un levier de reconstruction du collectif.

L’écométropole est avant tout un outil de lutte contre les processus d’apartheid et de ghettoïsation à l’oeuvre entre quartiers, entre centres et périphéries, villes et campagnes.

L’attractivité ne doit pas être le privilège du coeur urbain : l’attractivité pour tous est la seule attractivité durable.

=> Un urbanisme équitable et durable – élargi à l’Habitat et aux transports – doit être au coeur de la construction de l’écométropole.

3- Créer une métropole humaine – L’écométropole n’est pas qu’une masse démographique et économique critique apte à la compétition internationale. Elle doit avant tout constituer un espace vécu, un bassin de vie nourrissant un projet collectif, suscitant une aspiration, une appartenance métropolitaines. Poser un horizon métropolitain, c’est redonner du sens à nos existences individuelles et collective, tout en maintenant une exigence d’ouverture, aux autres et au monde.

=> Il faut pour cela recréer un territoire fondé sur des éléments et des paysages naturels, culturels et historiques. Et donc investir fortement dans la participation, l’éducation et la création culturelle et intellectuelle.

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Dès aujourd’hui, c’est à l’aune de ces trois exigences que nous évaluerons le passage en Communauté Urbaine, la démarche métropolitaine ainsi que la pertinence des investissements qui nous sont présentés comme métropolitains.

L’enjeu métropolitain est majeur pour tous les habitants de notre territoire ; il est bien plus que la somme des intérêts communaux particuliers, il doit être la résultante désirable et partagée de nos aspirations à la justice sociale et écologique.

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Pour aller plus loin, nos réflexions sur la question métropolitaine :

Métropole, métropole, mais quelle métropole ? (1)
Grand Clermont : d’un modèle l’autre (1)
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Ruralité et métropolisation, où en est-on ? https://elus-clermontferrand.eelv.fr/ruralite-et-metropolisation-ou-en-est-on/ Fri, 20 Feb 2015 16:16:07 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9288 Ruralité ou métropoles ? L'approche des élections départementales lance une question que le fantasme métropolitain des coeurs urbains et de certains discours politiques escamotait jusqu'ici. Question à laquelle les écologistes se sont attaqués depuis un certain temps. ...]]>

Ruralité ou métropoles ? L’approche des élections départementales lance une question que le fantasme métropolitain des coeurs urbains et de certains discours politiques escamotait jusqu’ici. Question à laquelle les écologistes se sont attaqués depuis un certain temps.

« Gare au miroir des dynamiques économiques qui se concentrerait dans les métropoles. Le rééquilibrage peut éviter le phénomène d’exclusion », avançait récemment le quotidien régional, La Montagne.

« Deux France s’ignorent et se font face. D’un côté, la France des métropoles, active et vitrine de la mondialisation dite positive, de l’autre la France périphérique, celle des zones rurales, des petites et des moyennes villes généralement à l’écart des bassins économiques actifs. » Une France qui représente de 60 à 65 % de la population et généralement tenue à l’écart des décisions.

Dans ce contexte-là, la métropolisation est perçue comme un risque d’exclusion croissante pour ces territoires périphériques, pris au piège d’un sentiment d’abandon qui fait le lit du vote populiste.

D’où les craintes liées au centralisme lyonnais, et notamment dans les territoires éloignés des centres et à faibles densités. Ainsi l’Allier ou le Cantal dans la nouvelle grande région Auvergne – Rhône Alpes.

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Ayant depuis longtemps pris position sur la question métropolitaine en refusant la mythologie des grandeurs associée, les écologistes ont toujours posé la question de l’équilibre entre les territoires et de la mesure à conserver dans la « croissance » des grandes métropoles.

Du triptyque, performance, conquête, domination caractéristique du pôle métropolitain cherchant à atteindre un seuil critique de « compétitivité » au détriment des territoires périphériques, nous proposions une métropole d’usage, une métropole inclusive bâtie sur les trois principes de résilience, de développement endogène et de solidarité.

Bref, un modèle de développement territorial dépassant la séparation centre / périphérie, urbain / rural et se fondant sur l’expérimentation de politiques publiques communes à ces territoires : la gestion et le développement du Val d’Allier en tant que ressource hydrologique, réserve de biodiversité et préservation des terres pourrait, par exemple, être l’un des outils permettant de vertébrer la future métropole Vichy – Clermont.

Pour aller plus loin :

– Métropole, métropole, mais quelle métropole ? (1)

– Métropole : une soif de croissance (2)

Métropole : du géant au vivant (3)

– Grand Clermont, d’un modèle l’autre (1)

– Grand Clermont, d’un modèle l’autre (2)

 

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]]> Fusion Auvergne / Rhône-Alpes : bonne ou mauvaise idée ? https://elus-clermontferrand.eelv.fr/fusion-auvergne-rhone-alpes-bonne-ou-mauvaise-idee/ Wed, 28 May 2014 10:16:26 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8179 Dans le grand chambardement annoncé, les options de fusion sont sur la table. L'Auvergne a-t-elle plutôt intérêt à fusionner avec Rhône-Alpes ou avec le Limousin et/ Centre ? Le débat est lancé. ...]]>

Dans le grand chambardement annoncé, les options de fusion sont sur la table. L’Auvergne a-t-elle plutôt intérêt à fusionner avec Rhône-Alpes ou avec le Limousin et/ Centre ? Le débat est lancé.

Fusion RhASource : La Montagne, le 28/05/2014

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Grand Clermont : d’un modèle l’autre (2) https://elus-clermontferrand.eelv.fr/grand-clermont-dun-modele-lautre-2/ Fri, 04 Oct 2013 08:51:53 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=7363 L'idée sous-jacente aux développements et réflexions actuels autour du Grand Clermont repose sur une vision économique très réductrice du développement territorial. Des modèles alternatifs sont possibles. Ils nécessitent néanmoins un profond changement de perspective. ...]]>

L’idée sous-jacente aux développements et réflexions actuels autour du Grand Clermont repose sur une vision économique très réductrice du développement territorial. Des modèles alternatifs sont possibles. Ils nécessitent néanmoins un profond changement de perspective.

 

Pour cela, il convient de :

  • considérer d’abord le territoire comme un ensemble vivant, un écosystème de ressources rares, de liens, de personnes et de populations, non comme un espace neutre ou un simple support d’investissement.
  • envisager l’investissement comme une boucle locale d’investissement sur les ressources, les atouts et les valeurs propres de ce territoire : ses ressources humaines, culturelles, sociales, naturelles, énergétiques, etc.. Et non comme un manne tombant aléatoirement du ciel.
  • parier sur la sobriété et l’efficacité et de rompre avec les pratiques de gaspillage dans l’utilisation des facteurs de production. Le recours aux gisements de ressources économisées (énergie, matière) serait un levier formidable pour la multiplication de ces boucles locales d’investissement.

 

Exemple 1 – Energie :
Les Clermontois dépensent chaque année en moyenne 450 millions d’euros en gaz, essence et électricité.
Réduire ces dépenses énergétiques d’un tiers dégagerait 150 millions d’euros, somme mobilisable pour une campagne de rénovation thermique du parc résidentiel clermontois. La question étant d’amorcer la pompe via des techniques financières particulières telles que le tiers-investissement, le fléchage de l’épargne locale et la mobilisation des acteurs bancaires locaux à travers la constitution de fonds de garantie (nantis, par exemple, par des certificats d’économie d’énergie liés à des opérations de rénovation)
Monétiser les économies d’énergie locales permet d’investir en dépensant autant (voire moins) qu’auparavant.
En se basant sur l’intensivité en emplois de l’économie française, on estime qu’un tel flux d’investissements annuels génère entre 1200 et 1500 équivalents temps plein sur le territoire clermontois ; d’emplois locaux et non délocalisables. Pour s’assurer d’un maximum de retombées locales, les collectivités locales doivent se consacrer à la constitution et à la préservation de filières locales et régionales, notamment en ce qui concerne les matériaux. Des expériences innovantes de dynamisation des filières régionales sont actuellement menées en région Midi-Pyrénées, autour de réseaux régionaux d’entreprises.

 

Exemple 2 – Le même principe s’applique aux matières premières :
Economie circulaire, écologie industrielle, économie de l’usage, de la fonctionnalité, réduction des déchets, recyclage et lutte contre l’obsolescence programmée… autant de pistes permettant de réduire les flux de matières premières entrant sur le territoire clermontois, et donc les sorties de liquidité qui, non épargnées, pourraient très bien être fléchées vers la réorganisation du modèle économique territorial en un modèle plus intensif en emplois et en ressources locales et durables.
Il nous manque aujourd’hui la connaissance précise du métabolisme économique du territoire clermontois pour évaluer les économies et les investissements réalisables. Une telle initiative a été lancée par le Canton de Genève dès 2002; elle serait tout à fait applicable à l’échelle du Grand Clermont.

 

Exemple 3 – Alimentation :

Les Clermontois consomment près de 3 000 000 tonnes de viande de boeuf par an, d’un boeuf produit en France et surtout en Europe( plaine du Pô, notamment), avec des apports protéiniques venus pour moitié d’Amérique du Sud (soja transgénique notamment). Toute réduction de cette consommation permettrait, à dépenses constantes, de flécher les économies réalisées vers le développement d’une agriculture de proximité fixant l’azote gratuit de l’air clermontois (protéines) plutôt que celui, payant, d’Argentine ou du Brésil.
Une réduction progressive de la consommation de viande contre une viande de qualité supérieure, locale, traçable, plus riche en emplois locaux et plus pauvre en soja OGM et/ ou antibiotiques.
La commande publique concernant la restauration collective peut sur ce point faire œuvre de levier significatif.

 

Exemple 4 – Les réserves foncières :

Il nous faut réduire notre consommation foncière et l’étalement urbain afin de préserver les terres agricoles, nos ressources en biodiversité ainsi que notre potentiel de captation du carbone. Là encore, les économies en terme de foncier consommé peuvent :

– fluidifier l’accès au foncier : une fluidification essentielle à la relance de la production de logements.

– libérer une partie de l’épagrne que les Français ont placé dans ce même foncier; et par là, libérer des flux nouveaux pour l’économie locale.

Cette nouvelle économie foncière passe notamment par des stratégies de densification de la ville et notamment

– par l’exploitation des dents creuses (parcelles non construites intercalées entre des parcelles déjà construites, mais trop petites pour intéresser des promoteurs privés)

– par la technique dite du BIMBY ( Build in my Backyard : construisez dans mon arrière-cour), dite encore filière courte du renouvellement urbain : il s’agit d’une division des parcelles en vue de la construction de logements neufs. Et donc d’une monétisation des économies de foncier, fléchable et mobilisable vers des investissements de proximité (comme la rénovation thermique).

Il serait cependant nécessaire à une telle politique globale d’aménagement local de s’appuyer sur un relevé précis des ressources foncières ainsi exploitables (un terrain n’est durablement exploitable qu’en cumulant plusieurs critères, sociaux, éconmiques, de desserte…). Et donc de la capacité d’auto-investissement supplémentaire du territoire.

***

On le voit ici, en faisant le pari de ces trois axes complémentaires – investissement, ressources locales et solidarités –  et celui de l’exploitation des économies réalisables dans nos consommations et dépenses courantes, nous serions à même de dégager des ressources nouvelles et conséquentes. Ressources sur lesquelles une vision alternative du développement territorial et donc du projet métropolitain, devient possible.
A charge pour nous, non pas de troquer brusquement un modèle contre un autre, mais de faire en sorte de semer les germes du nouveau dans les interstices de l’actuel. Pour cela les leviers existent ; encore faudrait-il les actionner.

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Grand Clermont : d’un modèle l’autre (1) https://elus-clermontferrand.eelv.fr/grand-clermont-dun-modele-lautre-1/ Thu, 03 Oct 2013 08:31:44 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=7330 Alors que le Conseil de Développement du Grand Clermont s'est réuni samedi 28  septembre afin de présenter les grands axes de son ambition métropolitaine pour 2020, notre quotidien régional s'ornait il y a peu d'un éloge manqué du projet de méga-métropole. Une authentique caricature  du gaspillage ! ...]]>

Alors que le Conseil de Développement du Grand Clermont s’est réuni samedi 28  septembre afin de présenter les grands axes de son ambition métropolitaine pour 2020, notre quotidien régional s’ornait il y a peu d’un éloge manqué du projet de méga-métropole. Une authentique caricature  du gaspillage !
Jugez du peu : plein boom de l’aéroport, arrivée tant attendue d’IKEA, élargissement de l’A71… auxquels on peut ajouter le Carré Jaude II, le projet (repoussé) de LGV et un improbable Grand Stade.

Collier de perles de l’ambition métropolitaine, cette énumération de projets trace le portrait du fantasme ambiant, bâti sur un modèle de développement et de croissance strictement quantitative qui inspire une majorité d’élus et de responsables, toutes tendances confondues.

Assise sur ses grandes infrastructures, cette approche monumentale de la métropole s’inscrit dans la plus pure tradition des empires bâtisseurs. Elle conjugue quatre caractéristiques majeures :

  • le monumental : chaque époque ne demeure qu’à travers ses monuments. Si le Grand Clermont aspire à l’âge métropolitain, il lui faut se doter des monuments adéquats; de ceux qui l’identifient en tant que métropole. A Notre Dame-du Port et à la Cathédrale ont aujourd’hui succédé le Carré Jaude II et le parc IKEA !
  • l’image : de l’enseigne à l’image en passant par la marque, l’enchaînement semble cohérent. L’image du territoire précède l’investissement monumental qui crée lui-même de l’image… Plus que d’image, c’est de spectacle dont il s’agit ici, d’image et de narration. L’objectif étant d’habiller et d’offrir de la plus-value à un territoire considéré comme une vague réserve foncière offerte à l’investissement des capitaux. Si l’image et la mise en scène propre à la réalité urbaine sont constitutives de l’identité d’une ville et de ses habitants, on assiste aujourd’hui à la valorisation marketing de cette image, dans une optique dite d’attractivité.
  • la centralisation : les trois atouts métropolitains présentés sur cette double-page de la presse régionale constituent le meilleur exemple de cette centralisation : l’aéroport, l’autoroute et la zone économique des Gravanches. Pour que le monumental soit monumental, il faut des voies d’accès monumentales, qu’on va mutualiser pour partager les coûts ….Et donc de regrouper, de centraliser, tout ce qui consomme de l’espace et de la voirie : du monumental.
  • l’accès : conséquence du point précédent, le monumental a besoin d’accès. Et l’accès ne se justifie que par des visées monumentales. Un cercle vicieux confinant à la fuite en avant permanente dans des projets pharaoniques; surtout dans un contexte de concurrence européenne des métropoles.

 

Quelles sont les valeurs fondatrices de ce modèle ?
L’idée sous-jacente à ces quatre principes s’appuie sur un raisonnement économique : le développement du territoire réside essentiellement dans la captation de flux de capitaux. Une politique de développement vise donc à aménager le territoire et l’espace de façon à optimiser la circulation des biens et des capitaux; la réalisation des investissements et des profits.

 

Mais pourquoi les écologistes prétendent-ils que cette conception du développement est aujourd’hui inadaptée ?
Cette attente d’un ruissellement fertilisant des investissements venus d’ailleurs pour le maintien ou la croissance de la plus-value locale se fonde sur le postulat économique d’hypermobilité – et donc de flexibilité – des facteurs de production matériels (matières premières et énergie) et humains (le facteur travail et aujourd’hui, la fameuse matière grise).

  • la concurrence des territoires

Or un tel modèle est fondé sur une utilisation dispendieuse des ressources, notamment énergétiques : la « concurrence libre et non faussée » des territoires n’est possible qu’à la condition que le coût d’accès soit neutre dans le choix entre territoires. Si cela est possible avec un baril de pétrole à 1,8$ (1970), ce n’est plus le cas quand celui-ci tutoie les 100$ !!! Il est toujours possible de compenser la hausse des prix de l’énergie par la productivité du travail, en diminuant, par exemple, le nombre d’heures nécessaires pour accéder à un territoire (le nombre d’heures passées par un chauffeur pour atteindre le coeur d’une agglomération, par exemple) : on parle alors de désenclavement, d’autoroutes, d’aéroports.. et de compétitivité du territoire… Mais comme l’accélération et la croissance du trafic ainsi produits induisent une hausse de la demande, et par là des prix de l’énergie, les territoires se retrouvent pris dans un cercle vicieux.

  • la fracture spatiale

Quant au facteur travail, son hypermobilité ne concerne qu’une minorité de la population active mondiale, ces fameux « emplois à haute valeur ajoutée » que l’on cherche à attirer par des possibilités de consommation, de loisirs et de mobilité. Le reste de la population active (bien moins mobile) étant suspendu à la croissance normalement induite par la multiplication de ces emplois. Il en résulte un gâchis social et humain considérable.
La conjugaison de ces gaspillages conduit inéluctablement au creusement des fractures entre territoires et populations.

Mais un modèle alternatif de développement territorial est-il possible ? Oui. Il se construit néanmoins sur un profond changement de perspective.

[ A suivre…]

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