école – Groupe des élus EELV de Clermont-Ferrand https://elus-clermontferrand.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Mon, 01 Jul 2019 15:38:19 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Clermont : une école en transition ? https://elus-clermontferrand.eelv.fr/clermont-une-ecole-en-transition/ Fri, 02 Sep 2016 10:01:02 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=15596 C'est une urgence à laquelle nous renvoie sans cesse l'actualité : l’égalité des chances pour former les futurs citoyens est au cœur de notre mandat municipal, comme elle est au cœur du projet écologiste. ...]]>

C’est une urgence à laquelle nous renvoie sans cesse l’actualité : l’égalité des chances pour former les futurs citoyens est au cœur de notre mandat municipal, comme elle est au cœur du projet écologiste.

Qu’il soit question de transition écologique, de lutte contre les inégalités sociales et territoriales, ou bien – objectif plus lointain – de reconstruction d’un horizon de sens commun qui fasse société dans tous nos territoires, ce triptyque n’a de sens que s’il est pensé pour l’enfance et les générations futures.

L’ambition est réelle, qui dépasse le simple cadre municipal, mais après un peu plus de deux ans de mandat, de sérieux jalons ont été posés dans cette voie : politique éducative de la Ville, projet culturel, refonte de la politique tarifaire…

L’effort se doit bien sûr d’être poursuivi et dans un constant souci d’évaluation et d’adaptation.

A nos yeux, l’éducation  doit conjuguer trois piliers inspirant l’action municipale :

coopérer, symboliser, décélérer.

1- Coopérer, c’est avant tout partager avec les autres, respecter son environnement. Avec la famille et l’enseignement scolaire, l’éducation de chaque clermontois peut aussi s’appuyer sur la richesse de l’offre des activités périscolaires et extrascolaires dans la commune afin d’y articuler au mieux les temps scolaires, afin également d’enrichir et de pérenniser toutes les voies d’épanouissement des enfants.

La réforme des rythmes scolaires a connu un cap lors de son lancement à la rentrée 2013 ; elle doit être poursuivie, améliorée et enrichie.

Coopérer c’est aussi apprendre à vivre ou reconnaître la diversité et les différences, ce qui passe par une exigence forte de mixité scolaire, contribution indispensable à notre objectif de lutte contre les exclusions, les communautarismes et la tentation de diviser les citoyens, antithèse de nos valeurs républicaines.

Enfin coopérer avec la nature, c’est aussi renouer avec une alimentation saine et locale, c’est apprendre à s’alimenter sainement : le Bio dans les cantines reste un objectif fort de ce mandat pour lequel nous ferons des propositions concrètes de mise en œuvre.

2- Symboliser, c’est-à-dire penser des notions abstraites : il s’agit de l’une des conditions majeures de la construction de l’autonomie de l’enfant. Si cette mission incombe prioritairement aux enseignants et aux familles, les acteurs publics locaux ont le choix d’y contribuer ou pas.

A Clermont-Ferrand les parcours culturels mis en place aujourd’hui pour tous les enfants participent de ce soutien, non pas à la consommation mais à la rencontre, la confrontation aux œuvres et aux pratiques culturelles et artistiques afin de nourrir la réflexion et la construction de l’enfant, de lui apprendre à se connaître dans son corps et son esprit.

En écho à ces découvertes culturelles, les orientations d’urbanisme doivent également permettre à l’enfant de s’orienter, de se déplacer et de s’approprier l’espace urbain : dessiner la ville à hauteur d’enfant doit rester une exigence forte de notre mandat. Elle passe par une ville apaisée, dans laquelle la place de la voiture est progressivement réduite (aux abords des écoles en priorité) et celle des modes doux – de la marche notamment – réhabilitée dans les traces des corridors de biodiversité en ville.

Enfin, cette décélération de la ville pour les enfants débouche naturellement sur le dernier pilier.

3- Surseoir, c’est-à-dire décélérer : l’autonomie de l’enfant passe fondamentalement par l’apprentissage de la mise à distance, la gestion de la frustration, la substitution du désir à la pulsion. Exigence qui, dans une société hyper connectée, ne peut être confiée qu’aux trois instances de façon coordonnée – familles, école, institutions locales.

En ce qui concerne une politique éducative locale, cette décélération peut consister en divers types de mesure, comme par exemple,

  • un développement contrôlé de l’emprise des technologies numériques à l’école et dans l’environnement des enfants : ils doivent en maîtriser les codes et le fonctionnement mais apprendre aussi à conserver une distance critique vis-à-vis des contenus et des menaces sur la vie privée.

  • Une réduction des espaces publicitaires dans l’espace public et notamment de toutes les publicités ciblant les publics les plus jeunes.

  • Un axe d’éducation populaire prioritaire destinée à favoriser une approche critique et distanciée de l’information, de la publicité et plus particulièrement des images. Cela ne devrait pas poser de problème particulier dans une ville aussi marquée par le cinématographe que l’est Clermont-Ferrand.

On le voit, la transition écologique que nous appelons de nos vœux à Clermont-Ferrand est aussi une transition pour et par l’enfant. Et c’est avec ce cap-là que nous abordons la rentrée 2016.

Excellente rentrée à toutes et à tous !

Les élu(e)s écologistes de Clermont-Ferrand

Dominique Rogue-Sallard, Nicolas Bonnet, Odile Vignal

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Petite enfance : la catastrophe précoce https://elus-clermontferrand.eelv.fr/petite-enfance-la-catastrophe-precoce/ Wed, 29 Jan 2014 09:04:51 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8010 Cela s'appelle « la catastrophe précoce » (The Early Catastrophe). Il y a dix ans, Betty Hart et Todd Risley, deux psychologues, ont mis en évidence qu'à 4 ans un enfant issu d'une famille riche et cultivée a entendu trente millions de mots de plus que s'il était né dans un milieu pauvre où l'urgence n'est ni de raconter des histoires, ni de lire, ni de faire la causette avec les tout-petits. Déjà à l'entrée en maternelle, un an avant, le premier maniait mille mots, le second 500… ...]]>

Cela s’appelle « la catastrophe précoce » (The Early Catastrophe). Il y a dix ans, Betty Hart et Todd Risley, deux psychologues, ont mis en évidence qu’à 4 ans un enfant issu d’une famille riche et cultivée a entendu trente millions de mots de plus que s’il était né dans un milieu pauvre où l’urgence n’est ni de raconter des histoires, ni de lire, ni de faire la causette avec les tout-petits. Déjà à l’entrée en maternelle, un an avant, le premier maniait mille mots, le second 500…

Le think tank socialiste Terra Nova rappelle ces données dans son rapport intitulé « La Lutte contre les inégalités commence dans les crèches », publié le 14 janvier. Difficile de ne pas les mettre en relation avec les 300 millions d’euros que Vincent Peillon, le ministre de l’éducation nationale, vient de consacrer aux zones d’éducation prioritaires (ZEP) pour mieux lutter contre les inégalités.

Tant que les enfants arriveront à l’école avec de tels écarts en maniement de la langue, la mission des enseignants sera impossible. Car le fossé initial entre les élèves évolue vite en gouffre. « Manque de vocabulaire », « difficulté à comprendre une phrase simple » : deux jours passés au collège Pierre-Mendès-France à Tourcoing (Nord) – l’établissement scolarise 85 % d’enfant défavorisés – montrent que ces constats reviennent comme un leitmotiv.

Même champion en dynamisme et en inventivité, un collège ne peut corriger les injustices de la vie. A Tourcoing, une énergie folle se déploie dans chaque cours. Tout est mis en oeuvre : soutien, tutorat, rattrapage, aide au devoir… Mais au final, le passage en classe de 2de ne concerne qu’un tiers des élèves et le décrochage menace à chaque niveau, parce que certains n’ont tout simplement pas les mots pour apprendre et comprendre.

Le collège est classé « Eclair » (écoles, collèges et lycées pour l’ambition, l’innovation et la réussite). L’engagement de ses personnels est total. Et l’établissement a souhaité entreprendre un vrai travail, en amont, avec les écoles primaires. Preuve que si on veut réparer les injustices de la vie, il faut agir le plus tôt possible.

Qu’est-ce qu’un investissement éducatif efficace pour lutter contre les inégalités ? Les 300 millions d’euros qui seront consacrés, d’ici à la fin du quinquennat, aux écoles et aux collèges les plus difficiles de l’enseignement prioritaire changeront-ils la donne ou ne feront-ils qu’offrir une reconnaissance aux enseignants qui s’y battent chaque jour ? N’est-ce pas l’aveu tacite que la mission des professeurs des zones les plus difficiles est impossible ?

Un bilan de l’éducation « prioritaire » montre que le pays consacre 13 % de plus à la scolarité primaire d’un enfant de ZEP qu’à celle d’un élève lambda, et 16 % de plus pour sa scolarité en collège. Sur un budget global de 65 milliards d’euros dévolus à la scolarité de tous les enfants de France, de la maternelle à la fin de lycée, l’attention accordée aux enfants de milieux défavorisés – entre leur arrivée en 6e et leur quinzième anniversaire – entraîne un surcoût de 940 millions d’euros.

ON AGIT TROP TARD

Cet effort, réparti sur 20 % des élèves, et sur dix ans de scolarité, ne permet pas de combler le fossé. Les statistiques nationales rappellent qu’à la fin de la classe de 3e, 46,6 % des enfants évoluant en ZEP auront des bases suffisantes en français pour poursuivre leurs études, contre 79 % de leurs camarades hors ZEP.

Et si ces 940 millions, ajoutés aux 300 millions dégagés par M. Peillon, allaient à la petite enfance ? L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) arrêterait-elle de considérer notre école comme une des plus inégalitaires du monde ?

La priorité à l’école primaire décrétée par M. Peillon est une vraie audace, mais il fallait aller plus loin et annoncer la priorité aux crèches. On agit trop tard en se focalisant sur la scolarité. Comme si on connaissait l’existence d’une tumeur maligne et qu’on n’agissait qu’une fois le cancer généralisé. Cela coûte pourtant moins cher d’enlever une tumeur que de soigner la maladie à un stade avancé.

Les effets d’une prévention précoce ont été mesurés par les Américains. Ces derniers sont en train de mettre un coup d’accélérateur sur leur politique de la petite enfance, avec l’aide du Prix Nobel d’économie 2010, James Eckman. C’est lui qui a, en partie, évalué une des expérimentations les plus connues au monde – qu’on fait semblant d’ignorer en France. En Caroline du Nord, en 1972, avait été lancé l’« Abecederian Project ». Des enfants noirs de mères célibataires et d’un milieu pauvre ont bénéficié d’un programme à haute valeur ajoutée éducative jusqu’à l’âge de 5 ans.

M. Eckman a montré que c’était un investissement coûteux mais rentable. Un quart des jeunes ainsi aidés a obtenu un bachelor (notre licence) contre 6 % pour les autres. Sans parler des frais de justice, de prison, des grossesses précoces et de tout ce qu’un surplus d’éducation évite en dépenses sociales. Dans cette expérience, un dollar investi sur un enfant défavorisé a évité d’en dépenser sept ensuite. Et plus cet argent est investi précocement, moins il en faut pour combler le fossé !

En France, seuls 15 000 bébés bénéficient d’un programme d’acquisition du langage baptisé « Parler bambin », développé par un médecin de santé publique et diffusé dans des crèches. Deux think tanks de gauche (Terra Nova et L’Avenir n’attend pas) ont rappelé qu’il est urgent d’agir. Jamais la phrase du président américain Abraham Lincoln (1809-1865) n’aura eu autant de sens : « l’éducation coûte cher ? Essayez donc l’ignorance. »

Source : LE MONDE | 29.01.2014 | Par Maryline Baumard

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Un système éducatif qui creuse les inégalités https://elus-clermontferrand.eelv.fr/un-systeme-educatif-qui-creuse-les-inegalites/ Thu, 10 Oct 2013 10:25:18 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=7433 \"Depuis quinze ans, notre système scolaire connaît une baisse du niveau moyen et contribue à accentuer les différences entre les élèves.\"  Tel est le constat d'Alain Bouvier, ancien recteur et membre du Haut Conseil de l'Education, qui donne le 10 octobre à 18h une conférence au lycée hôtelier de Chamalières. ...]]>

« Depuis quinze ans, notre système scolaire connaît une baisse du niveau moyen et contribue à accentuer les différences entre les élèves. »  Tel est le constat d’Alain Bouvier, ancien recteur et membre du Haut Conseil de l’Education, qui donne le 10 octobre à 18h une conférence au lycée hôtelier de Chamalières.

Inegalites scolairesSource : La Montagne, le 10/10/2013

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Écoles clermontoises : l’arythmie des nouveaux rythmes https://elus-clermontferrand.eelv.fr/ecoles-clermontoises-larythmie-des-nouveaux-rythmes/ Wed, 09 Oct 2013 10:13:29 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=7335 Retards à l'allumage, dysfonctionnements et mouvement de grève... Dans la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, la mairie de Clermont-Ferrand aurait été bien inspirée de se hâter lentement, comme l'y invitaient d'ailleurs les élus écologistes début 2013. En jouant au lièvre plutôt qu'à la tortue, elle a multiplié les couacs. ...]]>

Retards à l’allumage, dysfonctionnements et mouvement de grève… Dans la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, la mairie de Clermont-Ferrand aurait été bien inspirée de se hâter lentement, comme l’y invitaient d’ailleurs les élus écologistes début 2013. En jouant au lièvre plutôt qu’à la tortue, elle a multiplié les couacs.

En réponse aux importants dysfonctionnements liés à cette réforme, les syndicats CGT, FSU et UNSA de la ville de Clermont-Ferrand lancent aujourd’hui un mouvement de grève reconductible et appellent à manifester sous les arcades de la mairie à partir de 11h30.

Lors du dernier conseil municipal, le premier adjoint reconnaissait que la ville s’était « fait déborder » avec un nombre d’enfants pris en charge qui a, en effet, triplé par rapport à l’année dernière. Il en est résulté des problèmes conséquents tant en termes d’organisation, que d’encadrement, de moyens pédagogiques ou de déplacements.

Si le maire et son premier adjoint s’engagent à faire en sorte que la situation revienne à la normale le plus rapidement possible, les élus EELV déplorent le manque de concertation qui a présidé à cette décision précipitée de passer aux nouveaux rythmes scolaires dès la rentrée 2013.

En février dernier, nous demandions déjà de « prendre le temps de réussir la réforme des rythmes scolaires en la mettant en oeuvre à la rentrée 2014 après une nécessaire concertation. » Nous regrettions que […] la concertation organisée n’ait été qu’une rapide information et craignions de « sérieux couacs » à la rentrée tant pour « mettre le nombre suffisant d’intervenants en face d’enfants dont on ne connaît pas le nombre, que pour la réduction drastique des activités périscolaires ». Nous redoutions aussi que la Ville se contente de recruter pour l’animation des emplois précaires qui auraient pu, en prenant le temps, être plus solides et durables.
Si sur le fond, la nécessité de cette réforme ne fait pas débat, c’est sur la forme qu’elle aurait mérité d’être profondément amendée afin de permettre la tenue d’un véritable débat de société. Et de poser sereinement la question de la durée de la journée scolaire (pourquoi pas jusqu’à 13h ?), comme celle de la répartition du temps de travail sur la semaine ( pourquoi pas le travail le samedi matin ?). Afin aussi de réfléchir à la mise en place d’excellents services d’animation périscolaire, municipaux et associatifs, financés par l’impôt local ET national, et non par les parents.
En lançant une large concertation, cette réforme des rythmes scolaires aurait pu être l’occasion d’une réflexion approfondie sur les rythmes de l’enfant, de son éducation et de ses activités et par là sur une part importante de la vie d’une commune.
Ce manque de concertation et la multiplication des couacs sont une nouvelle preuve de l’urgence d’un renouveau démocratique et participatif à Clermont-Ferrand.

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Rythmes scolaires : mouvement social à Clermont https://elus-clermontferrand.eelv.fr/rythmes-scolaires-mouvement-social-a-clermont/ Wed, 09 Oct 2013 09:46:15 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=7423 Reçus Lundi par le maire, les syndicats CGT, FSU et UNSA ont décidé de maintenir leur mot d'ordre de grève, estimant insuffisantes les réponses du premier magistrat de la ville. ...]]>

Reçus Lundi par le maire, les syndicats CGT, FSU et UNSA ont décidé de maintenir leur mot d’ordre de grève, estimant insuffisantes les réponses du premier magistrat de la ville.

RS

Source : La Montagne, 09/10/2013

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Rythmes scolaires : une occasion manquée https://elus-clermontferrand.eelv.fr/rythmes-scolaires-une-occasion-manquee/ Tue, 19 Feb 2013 09:40:26 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=5321 La réforme des rythmes scolaires est une nécessité. De nombreuses études comme les exemples de nos voisins européens montrent que le rythme scolaire dans les écoles primaires et maternelles ne correspond pas aux temps de concentration ni aux rythmes d'apprentissage des enfants. Il apparaît donc nécessaire de remettre le dispositif des 4 jours à plat. ...]]>

La réforme des rythmes scolaires est une nécessité. De nombreuses études comme les exemples de nos voisins européens montrent que le rythme scolaire dans les écoles primaires et maternelles ne correspond pas aux temps de concentration ni aux rythmes d’apprentissage des enfants. Il apparaît donc nécessaire de remettre le dispositif des 4 jours à plat.

Or la volonté du ministre, Vincent Peillon, d’imposer sa réforme des 4 jours et demi à la hussarde suscite des blocages, auprès des professeurs, des parents et des élus. Les communes sont sommées de se prononcer avant la date-butoir du 31 mars prochain sur l’alternative suivante : soit revenir à 4 jours et demi en septembre 2013, moyennant une aide de 50 euros par enfant scolarisé ; soit repousser l’échéance à septembre 2014, en faisant une croix sur cette aide versée par l’État… Dans la précipitation, les communes ne peuvent entamer une bonne concertation avec les parents et les enseignants ; elles ne peuvent soupeser avec eux les possibilités, ni évaluer le nombre d’enfants concernées par telle activité ou telle cantine, le mercredi ; elles ne peuvent bien organiser des activités périscolaires avec le réseau associatif ; elles ignorent les coûts induits par cette réforme.

Les écologistes bien seuls sur la question

C’est la position des écologistes : prenons le temps de réussir la réforme des rythmes scolaires en la mettant en oeuvre à la rentrée 2014 après une nécessaire concertation. Mais nous avons été bien seuls à la Mairie de Clermont qui vient d’opter pour la rentrée de septembre. Nous regrettons qu’avec les vacances qui commencent à la fin de la semaine, la concertation ne soit qu’une rapide information, nous craignons qu’à la rentrée il y ait de sérieux couacs pour mettre le nombre suffisant d’intervenants en face d’enfants dont on ne connaît pas le nombre, que les activités périscolaires deviennent peau de chagrin, et que la Ville se contente de recruter des emplois précaires qui auraient pu, en prenant le temps, être plus solides et plus durables. Sans compter que les rythmes et les horaires des parents ne seront plus les mêmes dans les communes de l’agglomération …

Si sur le fond, la nécessité de cette réforme ne fait pas débat, c’est sur la forme qu’elle mériterait d’être profondément amendée afin de permettre la tenue d’un véritable débat de société. Posons sereinement la question de la durée de la journée scolaire (pourquoi pas jusqu’à 13h ?), comme celle de la répartition du temps de travail sur la semaine ( pourquoi pas le travail le samedi matin ?). Afin aussi de réfléchir à la mise en place d’excellents services d’animation périscolaire, municipaux et associatifs, financés par l’impôt local ET national, et non par les parents.

En lançant une large concertation, cette réforme des rythmes scolaires aurait pu être l’occasion d’une réflexion approfondie sur les rythmes de l’enfant, de son éducation et de ses activités et par là sur une part importante de la vie d’une commune.

Yves Reverseau

Pour aller plus loin, l’avis de Philippe Meirieu sur les rythmes scolaires

 


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