eau – Groupe des élus EELV de Clermont-Ferrand https://elus-clermontferrand.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Mon, 01 Jul 2019 15:38:19 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Clermont-Ferrand s’offre une nouvelle usine innovante d’eau potable https://elus-clermontferrand.eelv.fr/15521-2/ Thu, 16 Jun 2016 09:08:29 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=15521 Nicolas Bonnet, adjoint au maire de Clermont-Ferrand en charge de l'eau, de l'assainissement et du développement durable, inaugurait hier une nouvelle usine d'eau potable au procédé de traitement d'eau unique en France. Pour une qualité et une pérennité accrue de l'approvisionnement en eau potable de la Ville de Clermont-Ferrand.[Source : La Tribune] ...]]>
Nicolas Bonnet, adjoint au maire de Clermont-Ferrand en charge de l’eau, de l’assainissement et du développement durable, inaugurait hier une nouvelle usine d’eau potable au procédé de traitement d’eau unique en France. Pour une qualité et une pérennité accrue de l’approvisionnement en eau potable de la Ville de Clermont-Ferrand.
[Source : La Tribune]

La ville de Clermont-Ferrand inaugurait, ce mercredi matin, à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme) sa nouvelle usine de production d’eau potable du Val d’Allier. Située sur le site de l’actuelle unité de production quelque peu vieillissante, elle va permettre de booster la distribution de l’eau sur les communes de Clermont-Ferrand et de Cournon-d’Auvergne, tout en offrant un système de traitement innovant, unique en France.

Un système à base de charbon actif

« Il est déjà arrivé qu’en raison de crus de l’Allier, comme celle qui s’est produite en 2003, l’eau ne soit pas potable pendant plusieurs jours. Avec ce procédé, cela ne pourra plus arriver », promet Nicolas Bonnet adjoint au maire de Clermont-Ferrand, en charge de l’eau, de l’assainissement et du développement durable.

Le nouveau procédé testé en avant-première à Clermont-Ferrand va permettre de traiter l’eau grâce à un système à base de charbon actif en poudre et d’ultrafiltration, qui constitue une barrière aux particules 100 000 fois plus petites que le millimètre.

« L’eau aura un aspect beaucoup plus limpide et si d’aventure des pollutions en pesticides devaient survenir, elles seraient traitées grâce à ce nouveau système, tout en mettant moins de chlore », poursuit Nicolas Bonnet.

Hausse du prix de l’eau

La municipalité a financé la quasi-totalité de l’équipement d’un montant de 18,34 millions d’euros, avec l’aide de l’agence de l’eau Loire-Bretagne (à hauteur de 2,21 millions d’euros). Elle permettra de traiter une capacité maximale de 50 000 m3/ jour – soit 600 litres seconde – et de desservir la quasi-totalité de la ville de Clermont et de sa voisine Cournon-d’Auvergne.

L’usine mise en service le 4 janvier 2016 pour une première période de test a pu distribuer les premiers mètres cubes il y a une quinzaine de jours. Elle restera toutefois en phase de surveillance pour une durée de six mois, jusqu’à la date de son transfert, début 2017, vers la nouvelle communauté urbaine, Clermont Auvergne Métropole.

L’impact pour les consommateurs ne sera pas neutre, puisqu’une augmentation du coût de l’eau est à prévoir sur les cinq prochaines années, passant de 3 euros le m3 à 3,5 euros. « Mais cela reste un tarif très bas en comparaison du reste des autres grandes villes de France », se défend la mairie.

Source : La Tribune

 

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Clermont à l’eau https://elus-clermontferrand.eelv.fr/leau-de-clermont/ Tue, 02 Jun 2015 10:00:51 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9529 Clermont-Ferrand investit dans l'eau. Ce sont plus de 18 millions d'euros qui auront été injectés dans la nouvelle usine d'ultra-filtration d'eau potable de Cournon. Nicolas Bonnet, adjoint EELV au Développement Durable à l'eau et à l'assainissement, hérite de ce chantier lancé par la précédente municipalité. Objectifs : garantir un approvisionnement et une qualité de l'eau optimale aux Clermontois et aux habitants de l'agglomération. ...]]>

Clermont-Ferrand investit dans l’eau. Ce sont plus de 18 millions d’euros qui auront été injectés dans la nouvelle usine d’ultra-filtration d’eau potable de Cournon. Nicolas Bonnet, adjoint EELV au Développement Durable à l’eau et à l’assainissement, hérite de ce chantier lancé par la précédente municipalité. Objectifs : garantir un approvisionnement et une qualité de l’eau optimale aux Clermontois et aux habitants de l’agglomération.

Les enjeux sont multiples : métropolisation, stress hydrique, réchauffement climatique, risques d’inondation, pollutions, préservation de la ressource. La politique de l’eau est au coeur des politiques publiques du territoire.

Avec la future unité de traitement et d’ultra-filtration construite à proximité de l’ancienne usine élévatoire, la Ville de Clermont-Ferrand et l’ensemble de l’agglomération se dotent d’un outil performant pour produire une eau plus pure, débarrassée de tout risque de la présence d’éléments pathogènes.

Avec son filtre à charbon actif, cette installation est également destinée à piéger un certain nombre de macromolécules dont les principes actifs de certains pesticides.

Idéalement, les performances d’une telle installation se devraient d’être doublées par une véritable politique de prévention des pollutions et donc des préservation des sols, et notamment des terres sablonneuses qui bordent l’Allier. Il s’agirait là d’une politique de bassin, que pourrait avantageusement porter le syndicat métropolitain.

Par ailleurs, cette nouvelle unité d’épuration d’eau fournit à la Ville de Clermont-Ferrand des capacités de production accrues qui pourraient servir à alimenter les communes de l’agglomération : l’enjeu est de taille dans la double perspective de la future loi Notre (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) et de passage en Communauté Urbaine, qui, toutes deux, prévoient le transfert des compétences eau et assainissement aux intercommunalités.

 Une ‘marque’ Eau de Clermont

Enfin, la Ville de Clermont-Ferrand lance une campagne de promotion de l’eau potable au robinet en créant la ‘marque’ Eau de Clermont qu’arboreront gobelets, flasques et carafes. Ces dernières ont été présentées hier à la presse lors du lancement de la Semaine du Développement Durable; la municipalité en a profité pour commencer d’en distribuer à des restaurateurs clermontois volontaires pour valoriser l’eau du cru.

MT_CM_20150528_8Source : La Montagne, le 28/05/2015

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Clermont : vers un fleurissement fleurant bio ? https://elus-clermontferrand.eelv.fr/clermont-vers-un-fleurissement-fleurant-bio/ Mon, 09 Mar 2015 11:06:50 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9309 La Ville de Clermont-Ferrand organise chaque année un concours des maisons fleuries. Si l'écologie ne se veut pas punitive, pourquoi ne pas lui donner un côté ludique ? ...]]>

La Ville de Clermont-Ferrand organise chaque année un concours des maisons fleuries. Si l’écologie ne se veut pas punitive, pourquoi ne pas lui donner un côté ludique ?

C’est d’ailleurs ce qui se pratique dans nombre de communes en France qui ont adapté les critères de leurs concours des maisons fleuries aux exigences du développement durable.

Le 27 février dernier, le Conseil municipal de notre Ville adaptait le règlement du prochain concours des maisons fleuries à la nouvelle grille de récompenses votée en décembre 2014. S’il n’est pas question de remettre en cause l’existence de cette manifestation, les élus écologistes pensent néanmoins qu’il serait tout à fait possible d’en adapter le règlement et notamment les critères d’évaluation afin d’y intégrer des exigences écologiques particulièrement en phase avec les nouvelles et prochaines réglementations urbaines et environnementales.

Aussi, dans le cadre

– du principe de ville-nature dont l’objectif est ouvertement affiché par notre prochain PLU (Plan Local d’Urbanisme), dont le Conseil municipal vient de débattre du PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable)

– de la fin annoncée de la vente de produits phytosanitaires aux particuliers à l’horizon 2020 (et de la mise en œuvre effective à Clermont-Ferrand de la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires)

– de la sensibilisation aux enjeux écologiques globaux comme à la protection de la qualité des eaux,

il semblerait intéressant de lier le côté ludique du concours des maisons fleuries à un côté pédagogique qui irait au-delà du simple aspect esthétique du fleurissement.

Nous pourrions pour cela :

1- Introduire progressivement des critères écologiques dans les grilles d’évaluation (emplois de produits phytosanitaires, nature des engrais employés, origine des variétés, voire même, à terme, présence et diversité de la faune / des insectes…)

2- Promouvoir, au-delà d’ailleurs du seul concours entre maisons particulières, un concours de fleurissement / végétalisation entre rues et/ou quartiers

sur le fleurissement de pieds de murs

sur la végétalisation d’espaces délaissés, de murs aveugles, etc.

De telles actions pourraient éventuellement être portées par les comités de quartier, avec les conseils et l’aide technique ponctuelle des agents de la Direction des Espaces Publics (DEP),ce qui constituerait une excellent moyen d’impliquer les Clermontois dans l’embellissement de leur Ville et la préservation de leur cadre de vie. Comme de sensibiliser un public plus large à la biodiversité urbaine et au passage au Zéro Phyto intégral prévu également à l’horizon 2020.

3- Enfin, dans le prolongement de ces actions et en partenariat avec des associations spécialisées, un concours de la biodiversité sauvage des quartiers de Clermont-Ferrand pourrait également être envisagé et ce, sur un mode ludique, afin de recenser l’ensemble des espèces végétales, souvent rares, qui réussissent à s’implanter et à se développer en milieu urbain. Elles sont un maillon essentiel du retour de la nature en ville.

Du traditionnel concours des maisons fleuries, nous pourrions progressivement passer à une politique de fleurissement citoyen, particulièrement en phase avec les exigences nouvelles du développement durable et de l’urbanisme moderne.

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L’Allier, rivière sauvage préservée https://elus-clermontferrand.eelv.fr/lallier-riviere-sauvage-preservee/ Wed, 29 Oct 2014 10:28:53 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8936 L'Allier reste l'une des dernières grandes rivière sauvages d'Europe, avec 445 km d'un cours varié et peu aménagé. Elle le doit au Plan Loire. ...]]>

L’Allier reste l’une des dernières grandes rivière sauvages d’Europe, avec 445 km d’un cours varié et peu aménagé. Elle le doit au Plan Loire.

Allier rivière sauvageSource : La Montagne, le 28-10-2014

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Le déni et les oublis de la FNSEA https://elus-clermontferrand.eelv.fr/le-denis-et-les-oublis-de-la-fnsea/ Thu, 25 Sep 2014 08:14:27 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8656 Pierre Pommarel, conseiller régional et porte parole Europe Écologie les Verts Haute-Loire, réagit à la manifestation organisée au Puy-en-Velay, le 11 septembre dernier par la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) et les JA (Jeunes Agriculteurs) en protestation contre les normes de protection des eaux. ...]]>

Pierre Pommarel, conseiller régional et porte parole Europe Écologie les Verts Haute-Loire, réagit à la manifestation organisée au Puy-en-Velay, le 11 septembre dernier par la FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) et les JA (Jeunes Agriculteurs) en protestation contre les normes de protection des eaux.

La qualité des eaux douces est, non seulement un enjeu environnemental majeur, mais aussi un sérieux problème de santé publique. Elle concerne chaque citoyen et nul ne peut se dédouaner de sa responsabilité personnelle pour en assurer la protection voire la reconquête.

L’activité agricole impacte très directement les cours d’eau et les nappes aquifères, il ne sert à rien de nier une réalité maintes fois démontrée. Les constats scientifiques et sur le terrain sont clairs et sans appel : la gestion des effluents d’élevage ainsi que les pratiques culturales nécessitent donc des précautions afin de minimiser leurs impacts et s’orienter enfin vers une démarche « gagnant-gagnant », d’une part pour l’environnement et la santé des hommes, et d’autre part pour la rentabilité des exploitations, les revenus et les conditions de travail de la profession agricole. Un projet co-financé par le Conseil régional d’Auvergne – le programme « effluents fromagers 2008-2012 » – a , par exemple, été mené en ce sens et avec succès en Haute-Dordogne avec 58 agriculteurs, tous ravis de disposer aujourd’hui d’un atout technique, économique et environnemental pour leur exploitation.

La définition de zones sensibles vis-à-vis de la pollution diffuse par les nitrates n’a rien d’un caprice d’écologiste ou d’une lubie. Elle est avant tout motivée par un objectif de protection de la ressource en eau pour les besoins humains et la préservation de la santé. Ainsi, les syndicats FDSEA et JA qui ont appelé à une manifestation au Puy jeudi dernier contre les mesures visant à atteindre ces objectifs ne rendent pas service à la profession agricole, bien au contraire. Au lieu d’inciter leurs adhérents à coopérer au mieux pour concourir à cette mission d’intérêt national de protection de la ressource en eau, ils ont préféré, une fois de plus, jouer la carte de la démagogie. Plutôt que d’épandre du fumier devant la préfecture, il aurait sûrement été plus utile de se mettre autour de la table et d’évoquer, par exemple, les accompagnements financiers ou techniques de l’Etat.

Sans doute la FNSEA et les JA ont-ils le dessein de détourner l’attention des agriculteurs sur des boucs-émissaire commodes – l’Europe et l’environnement – alors que c’est la politique agricole intensive encouragée par la PAC et largement inspirée par ces mêmes syndicats, qui a fortement contribué à dégrader l’environnement et à accélérer les difficultés auxquelles font face de nombreux agriculteurs pendant que de grands exploitants n’ont cessé de s’enrichir.

Sans doute la FNSEA et les JA ont-ils également oublié volontairement de rappeler que l’Europe tant décriée finance, via la nouvelle PAC, très largement notre agriculture, en particulier sur les territoires de montagne : 1,2 milliards d’euros seront ainsi distribués en Auvergne entre 2014 et 2020 sur le 2nd pilier de la PAC, soit une progression de 400 millions d’euros par rapport à la période précédente !

Ce n’est pas rien, même si ça aurait pu être beaucoup mieux au niveau de la qualité des productions soutenues ! Pourquoi ? Car des lobbies et des syndicats agricoles comme la FNSEA et les JA ont fait tout ce qui était en leur pouvoir ,lors des négociations, pour continuer de promouvoir une politique de volume, une PAC au service des « gros », des grandes exploitations céréalières notamment, au détriment d’une agriculture paysanne, respectueuse de l’environnement et de la santé, de l’emploi agricole et de la qualité des produits.

Plus que jamais, le dialogue constructif et respectueux entre agriculteurs et écologistes est indispensable, dans l’intérêt de tous : des professionnels, de la planète et de notre santé. Quant au respect de la réglementation qui protège notre environnement et notre santé il s’impose à nous tous .Les syndicats agricoles qui ne comprennent pas cela aujourd’hui devront forcément évoluer… ou bien disparaître !

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STEP des 3 rivières : le casse-tête de l’épandage des boues https://elus-clermontferrand.eelv.fr/step-des-3-rivieres-le-casse-tete-de-lepandage-des-boues/ Tue, 23 Sep 2014 09:31:50 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8669 Dans le cadre de l'enquête publique relative à l'épandage des boues issues de la Station d'Epuration des 3 rivières dans l'agglomération de Clermont-Ferrand, le groupe des élus écologistes de Clermont-ferrand et de son agglomération ont fait parvenir un certain nombre de remarques au Commissaire enquêteur. ...]]>

Dans le cadre de l’enquête publique relative à l’épandage des boues issues de la Station d’Epuration des 3 rivières dans l’agglomération de Clermont-Ferrand, le groupe des élus écologistes de Clermont-ferrand et de son agglomération ont fait parvenir un certain nombre de remarques au Commissaire enquêteur.

a- La STEP des 3 rivières traite les eaux usées de 19 communes, recevant indifféremment les eaux usées des particuliers et des établissements industriels et hospitaliers.

Certains de ces établissements n’ont pas de convention de rejet avec la collectivité, et la plupart n’effectuent pas d’autosurveillance.

Un préalable nécessaire à la garantie de la qualité des eaux usées et donc des boues de STEP devrait être une obligation d’autosurveillance de leurs rejets par l’ensemble des établissements industriels et hospitaliers.

b- Dans l’étude menée par l’INRA, le CNRS et l’Irstea sur les effets agronomiques et environnementaux de l’épandage des matières fertilisantes d’origine résiduaire sur les terres agricoles et les forêts (résultats présentés le 3 Juillet 2014), on peut noter que :

  • les boues sont susceptibles de véhiculer des agents biologiques pathogènes et de participer à la dissémination de l’antibiorésistance.
  • les boues présentent un risque de contamination des sols par des contaminants organiques et minéraux.
  • de nombreuses zones d’ombre demeurent en particulier sur l’évaluation sanitaire de cette filière.

Le réemploi des boues est donc encore très contesté scientifiquement et le simple respect des normes actuelles ne vaut pas garantie absolue.

c- Le cahier des charges « fertilisants et supports de culture » de l’ Agriculture Biologique interdit les boues de STEP. Il en est de même pour des productions de l’agriculture conventionnelle Label Rouge ou filières qualité telles que la filière de la graine au pain (partenariat Limagrain). Il y a incompatibilité entre la volonté de doublement des surfaces agricoles biologiques d’ici 2017 et la pratique de l’épandage des boues de STEP.

De plus, économiquement cette pratique viendrait s’opposer au programme de développement de l’agriculture biologique voté par le Conseil Régional d’Auvergne (1,52 M€).

Aussi l’épandage ne nous paraît pas être une solution pérenne dans la perspective du développement de l’agriculture biologique dans notre région.

d- L’épandage des boues de STEP présente un risque de pollution de l’eau des sources, rivières et nappes souterraines, remettant en question les mesures de prévention élaborées dans le cadre des SAGE Dore, Allier et Alagnon afin d’arriver à l’obtention d’une bonne qualité des eaux. En effet, les polluants résiduaires des boues ainsi que les fortes concentrations en nitrate et phosphore affecteront finalement le cycle de l’eau en cas de fortes pluies et de lessivage des sols.

Pour l’ensemble de ces quatre raisons, les élus écologistes de Clermont-Ferrand posent un certain nombre de conditions à une politique d’épandage :

1- Inciter les citoyens à la réduction des produits polluants qu’ils rejettent dans les eaux usées

2- Approfondir les analyses de boues de STEP et revoir le seuil des normes qui régissent ces analyses,

3- Promouvoir des techniques de filtration innovantes et plus poussées, dont la phytofiltration afin de retenir un maximum de substances toxiques.

4- Mettre en place une politique communautaire de police des branchements d’eaux usées efficace afin de réduire les rejets polluants indésirables dans les réseaux d’assainissement. Actuellement cette compétence est communale. Dans le même temps, définir des normes relatives à l’autosurveillance et à la communication des données que devrait réaliser l’ensemble des établissements publics et privés sur le territoire.

5- Porter un projet de méthaniseur où seraient traitées les boues : le méthaniseur permettrait d’extraire de l’énergie sous forme de biogaz et de produire un digestat exploitable pour la double production d’azote et de phosphore (matière aujourd’hui importée et absolument nécessaire à la croissance des végétaux).

6- Prévoir enfin un mode de traitement optimal du reliquat toxique (hors azote et phosphore).

En l’état actuel des choses, les conditions ne sont donc pas réunies pour opter pour un traitement des boues de STEP par épandage en agriculture.


Pour aller plus loin : La pollution des eaux, quels défis ?


Pollution de l’eau, quels défis ? par universcience-lemonde

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Pesticides : comment on ferme les yeux https://elus-clermontferrand.eelv.fr/pesticides-comment-on-ferme-les-yeux/ Mon, 22 Sep 2014 08:18:12 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8651 La loi européenne exige que les demandes d'homologation de pesticides (et par là, la définition des seuils d'exposition) doivent inclure les études sur les molécules utilisées. Mais selon une enquête réalisée par deux ONG (PAN Europe et Générations Futures), la majorité des homologations ne se basent que sur les recherches des groupes industriels. ...]]>

La loi européenne exige que les demandes d’homologation de pesticides (et par là, la définition des seuils d’exposition) doivent inclure les études sur les molécules utilisées. Mais selon une enquête réalisée par deux ONG (PAN Europe et Générations Futures), la majorité des homologations ne se basent que sur les recherches des groupes industriels.

Depuis la rentrée, le débat sur les pesticides fait rage. Alors que la loi vient de décider de l’interdiction d’épandage des pesticides dans les espaces publics et que le ministère de l’écologie se mobilise pour rendre efficace la protection des captages d’eau potable, certains lobbies agricoles montent au créneau pour défendre leur « droit d’épandage », prétendant ne pas porter atteinte à la qualité de l’eau potable en France.

Mais quels sont les seuils de pollution retenus pour qualifier la potabilité de l’eau ?

La toxicité des pesticides serait-elle sous-estimée ?

C’est en tout cas ce que pensent les associations de défense de l’environnement PAN Europe et Générations Futures qui viennent de publier un rapport démontrant que les régulateurs chargés d’évaluer les substances actives des pesticides pour les autorités européennes ignorent l’obligation légale de produire toutes les études scientifiques de moins de 10 ans dans les dossiers de demande d’homologation des matières actives de pesticides au niveau européen.

Des études fournies par les industriels

D’après ce rapport, les professionnels se contenteraient même des seules études fournies par les industriels eux-mêmes. « Ils sous-estiment donc probablement beaucoup la dangerosité de ces produits », pense l’association Générations Futures. Car c’est à partir de ces travaux qu’ils définissent des niveaux d’exposition « les plus sûrs possibles », rappellent ces militants de la défense de l’environnement.

« Toute la littérature scientifique, y compris les études universitaires, n’est donc pas respectée car ces dernières ne sont jamais jointes au rapport de demande d’homologation d’une matière active pesticide fournie pas les industriels », rajoutent-ils.

L’association souligne que c’est pourtant ce à quoi les parlementaires européens s’étaient engagés lorsqu’ils avaient adopté en 2009 le règlement sur les pesticides.

Les études universitaires jamais prises en compte

Comme preuve de ces accusation, PAN Europe a analysé un échantillon de sept de ces nouveaux dossiers pour la mise sur le marché des pesticides (dossiers d’évaluation des Risques) pour voir comment l’industrie des pesticides et les gouvernements avaient mis en œuvre cette disposition nouvelle. Avec, à la clé, des résultats sans appel.

L’assocation a ainsi découvert que seulement 23% (99) de 434 études importantes de toxicité du monde universitaire sélectionnées par PAN Europe concernant ces 7 molécules, ont été fournies par l’industrie dans ces sept dossiers. De plus, même lorsqu’elles sont fournies, elles ne seraient jamais prises en compte.

En effet, « sans la moindre justification scientifique, pas une seule de ces 99 études n’a ensuite été considérée comme suffisamment pertinente pour être utilisée pour la prise de décision, généralement parce qu’elles n’avaient pas été effectuées conformément aux protocoles de l’OCDE (notamment les bonnes pratiques de laboratoires, BPL) »? prétend Générations Futures.

Une attitude préjudiciable pour tous, car ces scientifiques universitaires mettent en évidence régulièrement des risques nouveaux liés aux pesticides dans leurs travaux.

Des risques sous-évalués

Pour enfoncer encore le clou, ces associations révèlent que, pour les sept pesticides étudiés dans l’échantillon de PAN Europe, elles ont trouvé plusieurs études universitaires qui montrent que les doses présumées sûres de l’évaluation du risque ne le sont pas toujours réellement mais peuvent être surestimées de 2 à plus de 1500 fois !

Résultat, PAN Europe et Générations Futures se disent choqués par la façon dont la science universitaire indépendante n’est pas examinée sérieusement dans le cadre de l’évaluation des matières actives de pesticides », déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures et Président de PAN-Europe.

«Ceci se fait au mépris des dispositions du Règlement européen sur les pesticides, sans fondements scientifiques et au détriment de la santé des européennes et des européens et de leur environnement. La nouvelle Commission Européenne devra faire cesser ce scandale au plus vite », conclut-il.

Pour rappel, un rapport de l’Inserm publié en juin 2013 a confirmé le danger des pesticides sur la santé pour les agriculteurs et les riverains. L’exposition à ces substances serait associée au développement de cancers et de maladies neurodégénératives.

Sur le même thème :

– Dépolluer l’eau potable des pesticides : plus de 500 millions d’euros

Pesticides : les effets s’étendent sur trois générations

Pesticides : des mesures pour protéger les écoles et les hôpitaux

Pesticides : 120 000 signatures pour protéger les enfants

Avec Pourquoidocteur.fr

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A travers les villes coule une rivière https://elus-clermontferrand.eelv.fr/a-travers-les-villes-coule-une-riviere/ Wed, 17 Sep 2014 08:59:34 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8599 Étonnante Artière ! A lui seul, son bassin versant traverse cinq systèmes typiques du Puy-de-Dôme. Mais l'urbanisme l'a dévoyée. Clermont Co tente de la renaturer. ...]]>

Étonnante Artière ! A lui seul, son bassin versant traverse cinq systèmes typiques du Puy-de-Dôme. Mais l’urbanisme l’a dévoyée. Clermont Co tente de la renaturer.

Riv ClermontPour aller plus loin autour de l’Artière

 

Source : La Montagne, le 16/09/2014

 

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Pas d’agriculture sans respect de la nature https://elus-clermontferrand.eelv.fr/pas-dagriculture-sans-respect-de-la-nature/ Tue, 09 Sep 2014 07:50:04 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8578 Le 3 septembre dernier, quelque 200 agriculteurs dénonçaient à Clermont-Ferrand l'extension des nouvelles normes de protection des eaux contre les nitrates notamment. Ils relayaient par là la grogne montante des agriculteurs contre le projet porté par le ministère de l'environnement d'étendre les zones dites « vulnérables » censées protéger les captages d'eau potable. ...]]>

Le 3 septembre dernier, quelque 200 agriculteurs dénonçaient à Clermont-Ferrand l’extension des nouvelles normes de protection des eaux contre les nitrates notamment. Ils relayaient par là la grogne montante des agriculteurs contre le projet porté par le ministère de l’environnement d’étendre les zones dites « vulnérables » censées protéger les captages d’eau potable.

Une nouvelle fois, à l’instar du mouvement contre l’écotaxe, on se retrouve à opposer écologie et économie, sous le seul prisme du prix et de l’intérêt à court terme. Le système français s’entête à former les jeunes agriculteurs à des méthodes d’exploitation hyper productives, chimiques et mécanisées pour finir par les ‘sanctionner’ et les stigmatiser à coups de normes environnementales.

Cette schizophrénie des politiques – agricoles d’une part, environnementales de l’autre – porte atteinte à une profession déjà fragilisée qu’il conviendrait d’accompagner, dans une transition douce, vers des modes culturaux rémunérateurs et respectueux de l’environnement.

Face à l’accumulation de normes environnementales coûteuses, nombre d’agriculteurs se réfugient dans le déni des pollutions engendrées. Au moment même où la France est condamnée par la Cour de justice de l’Union européenne (4 septembre), pour son incapacité à améliorer la qualité de ses eaux.

D’ailleurs, dans son ambition de simplification politique et normative, le Premier ministre a tranché : si la France ne peut pas respecter la loi européenne, c’est qu’il faut changer la loi. Le 6 septembre, face aux Jeunes agriculteurs, il demandait à ce que l’on revoie la directive nitrate que la France s’est montrée incapable de respecter depuis… 1991.

Ces pollutions multiples et diffuses rendent l’eau de plus en plus difficile à traiter et donc de plus en plus chère au robinet. Les quantités de nitrate épandues contribuent à l’eutrophisation des côtes françaises, mettant le pays en situation de se retrouver une nouvelle fois sanctionné au titre des directives concernant le milieu marin.

Dans ce système absurde, tout le monde paie plus cher – agriculteurs, usagers, contribuables – pour une pollution qui, loin de se résorber, s’accroît encore.

Avant même d’en appeler à une transition globale du système agricole, les écologistes demandent une rationalisation de la politique de l’eau et de la protection des ressources. Quelques mesures devraient s’imposer :

  • Rapprocher les normes de l’eau brute (sans traitement) de celles de l’eau desservie afin de limiter des coûts de traitement de plus en plus élevés.

  • Donner des moyens à la politique de l’eau, afin de développer les politiques et mesures agro-environnementales et d’en faire de vrais leviers de transition auprès des exploitants agricoles. Selon un rapport interministériel paru cet été, une rallonge de 120 à 206 millions d’euros par an suffirait aux budgets des Agences de l’eau pour financer la totalité des plans d’action de protection des captages au niveau national.

  • Doter l’échelon intercommunal de la compétence de la prévention des pollutions diffuses de l’eau, via un plan d’aménagement et de gestion des espaces ruraux et agricoles. Les EPCI pourraient améliorer la concertation entre tous les acteurs d’un territoire afin d’envisager l’élaboration de politiques globales de préservation / valorisation des ressources : d’une logique négative normes / compensations, on passerait à une logique vertueuse usage / valorisation, plus satisfaisante pour chacun des acteurs. Une politique de préservation de la ressource en eau peut notamment passer par une politique de préservation des sols, une politique foncière et agricole locales, comme par une politique énergétique liée à la gestion des déchets (effluents d’élevage notamment). L’optimisation de l’usage d’une ressource génère ainsi des boucles économiques locales où s’alimentent écologie et économie.

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Eau : le gouvernement s’attaque à un nouveau plan https://elus-clermontferrand.eelv.fr/eau-le-gouvernement-sattaque-a-un-nouveau-plan/ Mon, 11 Aug 2014 12:58:47 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8403 Pollution mal maîtrisée, politique tarifaire à revoir : le plan que doit présenter la ministre de l’écologie présente plusieurs volets. La ministre de l’écologie, Ségolène Royal, a récemment présenté des mesures pour renforcer l’efficacité de la politique de l’eau, critiquée notamment pour son manque de résultats dans la lutte contre les nitrates et les pesticides. La ministre considère aussi «anormale» l’augmentation du prix de l’eau et a dit à l’AFP vouloir «stabiliser la facture eau» des ménages. ...]]>

Pollution mal maîtrisée, politique tarifaire à revoir : le plan que doit présenter la ministre de l’écologie présente plusieurs volets. La ministre de l’écologie, Ségolène Royal, a récemment présenté des mesures pour renforcer l’efficacité de la politique de l’eau, critiquée notamment pour son manque de résultats dans la lutte contre les nitrates et les pesticides. La ministre considère aussi «anormale» l’augmentation du prix de l’eau et a dit à l’AFP vouloir «stabiliser la facture eau» des ménages.

«L’objectif que la France s’est fixé de bon état écologique pour deux tiers de ses eaux de surface en 2015 ne sera pas atteint, il faut donc réagir», a expliqué Ségolène Royal. «Au moment où s’installent les nouveaux comités de bassin qui vont adopter les projets de Schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), engageant la politique de l’eau sur 2015-2021, il faut renforcer l’efficacité de la politique de l’eau», estime Royal.

Parmi ses priorités figurent un renforcement de la prévention des pollutions, «plutôt que de devoir réaliser des traitements coûteux qui pèsent sur la facture», et de la lutte contre le gaspillage, dû à des réseaux défectueux. «Globalement, il y a presqu’un litre sur deux d’eau déjà traitée qui n’arrive pas jusqu’aux robinets», a déploré Ségolène Royal qui doit présenter son plan d’action en conseil des ministres dans la matinée.

Dans le cadre des prochains SDAGE, 1 000 des 12 000 captages existants devront faire l’objet d’une protection écologique, un engagement formulé lors de la conférence environnementale en septembre 2013 et réaffirmée par Ségolène Royal. Quelque 3 000 communes supplémentaires devraient aussi rejoindre les quelque 19 000 déjà classées zones vulnérables à la pollution aux nitrates.

La France est sous la menace d’une amende par Bruxelles pour son manque d’efficacité dans la lutte contre cette pollution d’origine agricole, mais les résistances des agriculteurs sont fortes, notamment dans le secteur en difficulté de l’élevage. Pour sortir de cette impasse, un diagnostic des exploitations et des travaux de mise aux normes des bâtiments (fosses de stockage des effluents) et de création d’unités de méthanisation devraient être pris en charge par les agences de l’eau, a indiqué la ministre.

Concernant les pesticides, dont la France est un des pays les plus consommateurs, Mme Royal dit vouloir maintenir l’objectif du Grenelle de diviser par deux le volume utilisé chaque année par rapport à 2008, mais la date de 2018 est aujourd’hui hors de portée, la consommation évoluant peu.

Libération – AFP – 23 juillet 2014

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