biodiversité – Groupe des élus EELV de Clermont-Ferrand https://elus-clermontferrand.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Mon, 01 Jul 2019 15:38:19 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Agir vite pour le vivant https://elus-clermontferrand.eelv.fr/agir-vite-pour-le-vivant/ Fri, 24 May 2019 09:39:41 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=16326 Les alertes se multiplient : la 6ème extinction de masse des espèces vivantes est en cours et s’accélère. Des scientifiques faisaient encore état début mai « d’un effondrement de la vie sauvage sans précédent dans l’histoire de l’humanité », avec un million d’espèces animales et végétales menacées de disparition à brève échéance. ...]]>

Les alertes se multiplient : la 6ème extinction de masse des espèces vivantes est en cours et s’accélère. Des scientifiques faisaient encore état début mai « d’un effondrement de la vie sauvage sans précédent dans l’histoire de l’humanité », avec un million d’espèces animales et végétales menacées de disparition à brève échéance.

Les causes de cette extinction sont connues : perte et dégradation des habitats sous l’effet de l’urbanisation, de l’agriculture, de l’exploitation minière et forestière. Viennent ensuite la surexploitation des espèces (chasse, pêche, braconnage), les pollutions ainsi que le changement climatique. Autant de raisons liées à l’Homme et à ses modes de vie et de consommation, au premier rang desquels ceux de ses populations les plus riches.

Ces multiples menaces pèsent sur notre économie, notre cohésion sociale, notre santé et notre bien-être, menaçant l’existence même d’une Humanité qui est un maillon du vivant. Nous n’avons plus que deux ou trois décennies pour réagir :

– en révolutionnant nos modes de production en tenant compte de la finitude de notre planète et de la nécessaire réduction de nos consommations de ressources, de sols et d’habitats ;

– en étendant notre conception du droit du vivant et de la nature, en la prolongeant comme la garantie essentielle d’une vie humaine digne et émancipée pour toutes et tous.

– en inscrivant le retour et la préservation de la nature et de la vie sauvage au cœur des politiques d’aménagement de chacun de nos territoires.

« On croyait la nature inépuisable. L’écologie nous montre que non, rappelle le paysagiste Gilles Clément. Il faut donc cultiver notre jardin planétaire. » Tout comme son carré métropolitain et clermontois.

Nicolas Bonnet, Odile Vignal, Dominique Rogue-Sallard, François Saint-André

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Un autre développement https://elus-clermontferrand.eelv.fr/un-autre-developpement/ Tue, 23 Jan 2018 11:12:24 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=16151 L'arrêt du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes constitue une victoire historique et hautement symbolique dont la portée dépasse largement le Grand Ouest français. C'est d'abord la victoire d'une désobéissance dite 'civile'. ...]]>

L’arrêt du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes constitue une victoire historique et hautement symbolique dont la portée dépasse largement le Grand Ouest français. C’est d’abord la victoire d’une désobéissance dite ‘civile’.

L’autorité de l’État a dû céder, non pas devant les seuls zadistes, mais face à une légitimité plus haute que celle du droit positif : celle d’un droit des communs, celui des formes et des sources de vie, celui des générations futures, droit que l’ampleur des crises écologiques impose aujourd’hui à des décisions inadaptées et injustes, simples reflets d’un modèle de développement rarement remis en cause. Modèle dont on reproduit, y compris sur notre territoire, les projets ‘incontournables’ : incinérateur surdimensionné, élargissements d’autoroute, grand stade démesuré, LGV dispendieuse et surannée, dont la modernité procède plus de la croyance que des bienfaits. Au mépris, bien sûr, des nuisances et des coûts, comme des principes de la saine gestion de nos ressources écologiques et financières.

Cette victoire est aussi celle, historique, d’une « nature qui s’est défendue » à travers les personnes mobilisées. Celle d’une autre façon d’habiter le monde, celle de sols vivants et non de surfaces ouvertes à la rente immobilière, celles de prairies captant le carbone, filtrant et retenant l’eau, nourrissant les hommes et l’économie locale : la modernité est là qui supplante les fantasmes archaïques parce qu’inutiles, voire nuisibles, de ces grands projets ; qui refuse de sacrifier l’urgente transition écologique de nos territoires aux profits d’intérêts financiers démesurés dont les officines détournent aujourd’hui 80% de la ‘richesse’ annuellement produite dans le monde.

Nicolas Bonnet, Odile Vignal, François Saint-André, Dominique Rogue-Sallard

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Clermont : l’abeille, ambassadrice de la nature en ville https://elus-clermontferrand.eelv.fr/clermont-labeille-ambassadrice-de-la-nature-en-ville/ Thu, 27 Oct 2016 10:26:25 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=15705 Après les 6e Assises nationales de la biodiversité en septembre, Clermont-Ferrand accueille le 21è Congrès de l'apiculture française du 27 au 30 octobre. Alors que la Ville s'apprête à voter (le 4 novembre prochain) un nouveau Plan Local d'Urbanisme qui fera la part belle au retour de la nature en ville, cette série de rencontres et d'événements clermontois nous rappelle que la capitale auvergnate peut et doit aussi devenir une capitale de la nature. ...]]>

Après les 6e Assises nationales de la biodiversité en septembre, Clermont-Ferrand accueille le 21è Congrès de l’apiculture française du 27 au 30 octobre. Alors que la Ville s’apprête à voter (le 4 novembre prochain) un nouveau Plan Local d’Urbanisme qui fera la part belle au retour de la nature en ville, cette série de rencontres et d’événements clermontois nous rappelle que la capitale auvergnate peut et doit aussi devenir une capitale de la nature.

A Clermont-Ferrand, l’abeille est un acteur municipal à part entière et ce depuis 2010 où, sous l’impulsion d’Odile Vignal, alors adjointe EELV à l’écologie urbaine, six ruches ont été implantées ans le cadre du partenariat « L’Abeille, sentinelle de l’environnement » (signé avec l’UNAF, Union Nationale de l’Apiculture française). Depuis, les quantités de miel produit n’ont cessé de croître.

Dans un secteur où la consommation française est de 40 000 tonnes par an contre une production en baisse régulière – 16 000 tonnes contre 25 000 en 2004 !!! -, l’abeille des villes contribue à sa manière à la relocalisation de la production, travaille à la construction de circuits courts ainsi qu’à l’amélioration de la balance commerciale française…

Mais la valeur ajoutée des ruches clermontoises n’est pas strictement productive. Elle est aussi environnementale et pédagogique. Ouvrières de la symbiose entre la ville et le vivant, les abeilles requièrent une haute qualité environnementale de l’espace urbain ; la prospérité des ruches est ainsi un excellent indicateur (de richesse) de la présence et du traitement des pollutions en ville. Elles exigent également un niveau élevé de biodiversité et de diversité florale.

Aussi passer un contrat avec les abeilles via un programme tel que « L’abeille, sentinelle de l’environnement », c’est engager sa ville sur la voie d’un pacte avec le vivant.

Partenariat qu’il nous faut aujourd’hui développer tous azimuts avec le vivant sur Clermont-Ferrand, dans un souci de maintien et d’amélioration du cadre et de la qualité de vie, dans une optique à la fois de santé publique, d’attractivité et de développement économique du territoire.

L’apithérapie, par exemple, qui sera présentée lors de ce Congrès de l’apiculture française regroupe de la recherche de pointe ainsi qu’une approche à la fois naturelle, préventive et globale de la santé. Approche à côté de laquelle un territoire tel que le nôtre, cerné d’espaces naturels très identifiés et d’un patrimoine et savoir-faire thermal ancien, ne devrait pas passer.

La nature en ville, ce ne sont pas que des espaces verts, c’est aussi un partenariat nouveau et global entre l’urbain et le vivant, un levier de développement fort s’il est compris et anticipé rapidement.

Nous proposions récemment que Clermont-Ferrand devienne, en plus d’une capitale européenne de la culture, une capitale européenne de la nature : c’est un enjeu sanitaire et identitaire fort pour notre ville. C’est aussi un enjeu culturel et un possible atout pour l’attractivité et le développement de la future métropole.

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Clermont : vers un fleurissement fleurant bio ? https://elus-clermontferrand.eelv.fr/clermont-vers-un-fleurissement-fleurant-bio/ Mon, 09 Mar 2015 11:06:50 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9309 La Ville de Clermont-Ferrand organise chaque année un concours des maisons fleuries. Si l'écologie ne se veut pas punitive, pourquoi ne pas lui donner un côté ludique ? ...]]>

La Ville de Clermont-Ferrand organise chaque année un concours des maisons fleuries. Si l’écologie ne se veut pas punitive, pourquoi ne pas lui donner un côté ludique ?

C’est d’ailleurs ce qui se pratique dans nombre de communes en France qui ont adapté les critères de leurs concours des maisons fleuries aux exigences du développement durable.

Le 27 février dernier, le Conseil municipal de notre Ville adaptait le règlement du prochain concours des maisons fleuries à la nouvelle grille de récompenses votée en décembre 2014. S’il n’est pas question de remettre en cause l’existence de cette manifestation, les élus écologistes pensent néanmoins qu’il serait tout à fait possible d’en adapter le règlement et notamment les critères d’évaluation afin d’y intégrer des exigences écologiques particulièrement en phase avec les nouvelles et prochaines réglementations urbaines et environnementales.

Aussi, dans le cadre

– du principe de ville-nature dont l’objectif est ouvertement affiché par notre prochain PLU (Plan Local d’Urbanisme), dont le Conseil municipal vient de débattre du PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable)

– de la fin annoncée de la vente de produits phytosanitaires aux particuliers à l’horizon 2020 (et de la mise en œuvre effective à Clermont-Ferrand de la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires)

– de la sensibilisation aux enjeux écologiques globaux comme à la protection de la qualité des eaux,

il semblerait intéressant de lier le côté ludique du concours des maisons fleuries à un côté pédagogique qui irait au-delà du simple aspect esthétique du fleurissement.

Nous pourrions pour cela :

1- Introduire progressivement des critères écologiques dans les grilles d’évaluation (emplois de produits phytosanitaires, nature des engrais employés, origine des variétés, voire même, à terme, présence et diversité de la faune / des insectes…)

2- Promouvoir, au-delà d’ailleurs du seul concours entre maisons particulières, un concours de fleurissement / végétalisation entre rues et/ou quartiers

sur le fleurissement de pieds de murs

sur la végétalisation d’espaces délaissés, de murs aveugles, etc.

De telles actions pourraient éventuellement être portées par les comités de quartier, avec les conseils et l’aide technique ponctuelle des agents de la Direction des Espaces Publics (DEP),ce qui constituerait une excellent moyen d’impliquer les Clermontois dans l’embellissement de leur Ville et la préservation de leur cadre de vie. Comme de sensibiliser un public plus large à la biodiversité urbaine et au passage au Zéro Phyto intégral prévu également à l’horizon 2020.

3- Enfin, dans le prolongement de ces actions et en partenariat avec des associations spécialisées, un concours de la biodiversité sauvage des quartiers de Clermont-Ferrand pourrait également être envisagé et ce, sur un mode ludique, afin de recenser l’ensemble des espèces végétales, souvent rares, qui réussissent à s’implanter et à se développer en milieu urbain. Elles sont un maillon essentiel du retour de la nature en ville.

Du traditionnel concours des maisons fleuries, nous pourrions progressivement passer à une politique de fleurissement citoyen, particulièrement en phase avec les exigences nouvelles du développement durable et de l’urbanisme moderne.

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Auvergne : l’histoire du loup qui devient chèvre https://elus-clermontferrand.eelv.fr/auvergne-lhistoire-du-loup-qui-devient-chevre/ Tue, 02 Dec 2014 11:08:44 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9099 Le loup est aux portes de l'Auvergne et les éleveurs de nos départements s'alarment, manifestent et demandent la mise en oeuvre d'un \"véritable plan loup\". Si les attaques du canidé sont de vrais traumatismes pour les éleveurs touchés, les difficultés majeures de la filière concourent à faire du loup un véritable bouc-émissaire. Un comble. ...]]>

Le loup est aux portes de l’Auvergne et les éleveurs de nos départements s’alarment, manifestent et demandent la mise en oeuvre d’un « véritable plan loup ». Si les attaques du canidé sont de vrais traumatismes pour les éleveurs touchés, les difficultés majeures de la filière concourent à faire du loup un véritable bouc-émissaire. Un comble.

Les éleveurs auvergnats défilaient il y a peu à Clermont-Ferrand puis à Paris afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur le danger représenté par le retour du loup dans la région. En effet, le mythique canidé refait parler de lui depuis des attaques de troupeau survenues cet automne dans la région de Pradelles (43).

Les attaques de troupeau sont en effet traumatisantes pour les animaux survivants comme pour les éleveurs qui en sont victimes et se retrouvent démunis face à cette menace nouvelle puisque le prédateur avait disparu de France depuis les années 30.

En Italie et en Espagne, pays où l’espèce ne s’est jamais éteinte, et qui sont souvent cités comme des modèles de cohabitation entre meutes de loups et éleveurs, les mêmes problèmes se posent.

Des mesures de protection sont effectives depuis des années, qui relèvent de la prévention (abris, chiens, enclos) ou de pratiques de surveillance plus poussées. Cela étant, il a été constaté que dans les régions les plus fragilisées sur le plan de l’élevage, l’arrivée ou la présence du loup avait pu pousser les éleveurs les plus en difficulté à renoncer à leur métier.

La question est donc moins de démoniser le loup que de trouver des solutions pour sortir l’élevage, ovin notamment, de l’ornière dans laquelle les pratiques et les conditions des marchés le placent. Il semble que dans l’élevage comme ailleurs, les préoccupations écologiques servent de diversion aux véritables motifs de la crise.

« Il est vrai qu’il est plus facile de s’en prendre aux canidés qu’aux mécanismes du commerce international qui en trente ans ont fait chuter les cours de l’élevage ovins-viande de moitié ; ou aux mécanismes compensatoires de la PAC qui l’ont défavorisé par rapport aux autres productions d’élevage.

La filière se porte très mal et 2/3 du revenu des éleveurs provient des subventions publiques. Cette situation est insupportable et mérite un traitement urgent.

Certes les éleveurs sont en difficulté, c’est indéniable et j’en profite pour leur adresser mon soutien. Mais croire qu’en agissant sur les loups, on va résoudre le problème de l’élevage ovin est un leurre, le problème étant bien plus vaste que cela », déclarait le 1er décembre dernier, le sénateur écologiste, Jean-Vincent Placé.

Il est certain que le retour du loup doit être géré au mieux afin de permettre aux éleveurs de s’adapter sans charge financière supplémentaire, et qu’en cela, des plans et des mesures concertés doivent être mis en place pour aider la profession à franchir ce cap et à ne pas cumuler les handicaps dans une phase critique de l’évolution de la profession.

La réalité des chiffres

Le loup est en phase de recolonisation naturelle mais il n’est revenu que sur 0,5% de son aire de répartition originelle.

Sans minimiser les dégâts causés par le loup, les chiffres de 2012 révèlent 4920 attaques imputées aux loups, ou plutôt pour lesquelles la responsabilité du loup n’est pas exclue. Ce qui signifie que parmi ces morts, pour certaines subsiste un doute sur la cause du décès. Le cheptel ovin s’élevait alors à 7,6 millions de têtes environ en France, soit environ 700 000 individus dans les zones concernées par la présence des loups.

Ce qui signifie que cette année-là, 0,6% des ovins dans les zones de vie des loups sont morts peut-être à cause d’un loup, soit 0,06% sur l’ensemble des ovins de France.

Le loup est une chance

Protégé par la convention de Berne et par la directive européenne dite « Habitat Faune Flore », le loup revient naturellement dans notre pays depuis 1992, et sa population, estimée aujourd’hui à 250 individus, s’étend sur toutes les Alpes et commence à refaire son apparition dans la partie est des Pyrénées, le Massif Central, le Jura et les Vosges.

Le retour du loup dans nos territoires est une bonne nouvelle car cela reflète un enrichissement de la biodiversité. Et la diversité biologique est une ressource vitale, notamment pour l’espèce que sont les humains. Par exemple, le loup, prédateur naturel qui capture ses proies naturelles, empêche la concentration des grands ongulés sauvages qui compromettent la régénération naturelle de la forêt et les jeunes plantations. Il élimine les individus faibles ou malades empêchant la propagation des maladies.

D’un autre côté, le loup fascine. Il constitue un vecteur d’image sur la qualité des milieux naturels, support d’un tourisme respectueux de la nature.

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L’Allier, rivière sauvage préservée https://elus-clermontferrand.eelv.fr/lallier-riviere-sauvage-preservee/ Wed, 29 Oct 2014 10:28:53 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8936 L'Allier reste l'une des dernières grandes rivière sauvages d'Europe, avec 445 km d'un cours varié et peu aménagé. Elle le doit au Plan Loire. ...]]>

L’Allier reste l’une des dernières grandes rivière sauvages d’Europe, avec 445 km d’un cours varié et peu aménagé. Elle le doit au Plan Loire.

Allier rivière sauvageSource : La Montagne, le 28-10-2014

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De Sivens à Amiens, même combat https://elus-clermontferrand.eelv.fr/de-sivens-a-amiens-meme-combat/ Tue, 28 Oct 2014 10:43:42 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8918 Des 'Mille Vaches' au barrage du Testet, les luttes se rejoignent aujourd'hui contre un modèle d'agriculture ultra intensive et industrielle, prédateur du vivant et des ressources naturelles. L'enjeu : faire valoir une véritable alternative, écologique, paysanne et rurale. ...]]>

Des ‘Mille Vaches’ au barrage du Testet, les luttes se rejoignent aujourd’hui contre un modèle d’agriculture ultra intensive et industrielle, prédateur du vivant et des ressources naturelles. L’enjeu : faire valoir une véritable alternative, écologique, paysanne et rurale.

Neuf militants de la Confédération paysanne comparaissent aujourd’hui à Amiens devant les juges pour dégradations sur le chantier de la ferme-usine des Mille Vaches. Le syndicat compte profiter de la tribune pour dénoncer l’industrialisation de l’agriculture.

Le 28 mai dernier, une cinquantaine de militants de ce syndicat tentaient de pénétrer sur le chantier de la ferme des 1000 vaches, à Drucat, dans la Somme. Une vingtaine d’entre eux y parviennent et entreprennent le «démontage de la salle de traite». Un simple «déboulonnage», assurent les syndicalistes, selon lesquels rien n’a été cassé. Le porteur de projet, lui, parle de «saccage» et de dégâts supérieurs à 100 000 euros. Ce qui n’a pas empêché la mise en service de la ferme courant septembre, et l’accueil de quelques centaines de bovins.

Globalisation des marchés, compression des prix et recherche effrénée d’économies d’échelle conduisent à une industrialisation de l’élevage et de l’agriculture, avec les conséquences écologiques, sanitaires, économiques et territoriales que l’on connaît : la généralisation d’un type d’agriculture dont les Mille Vaches seraient le modèle signifierait la mort programmée d’une agriculture paysanne, à taille humaine, ancrée dans les territoires et pourvoyeuse d’emplois.

Concentrer pour mieux gaspiller

L’enjeu est très proche dans le Tarn, autour du barrage du Testet : les conditions de la production agricole mondiale (de maïs notamment) appellent à une extension des surfaces et des volumes produits afin, là encore, de réaliser des économies d’échelle. Mais cette intensivité de la production affecte les ressources naturelles dont elle dépend en n’en respectant pas les rythmes de reproduction : c’est notamment le cas de l’eau. Rappelons, par exemple, qu’il faut 13.500 litres d’eau pour 1 kg de viande de bœuf. S’il y a moins d’eau (du fait du réchauffement climatique et de la croissance continue des besoins et des marchés agricoles), il faut alors créer des réserves mobilisables – des retenues – pour une production et un gaspillage plus intense, et de fait, rendre la ressource plus rare encore. Notamment pour ce qui resterait d’une agriculture paysanne. [Notons que le principe est le même avec l’énergie : plus l’énergie est rare, plus elle est concentrée dans des métropoles où elle fait l’objet d’une consommation maximale, qui la rend plus rare encore…]

Aussi bien dans la Somme que dans le Tarn, nous sommes face aux menées d’un système qui ne pense résoudre ses propres contradictions qu’en les aggravant un peu (voire beaucoup) plus. La lutte de la Confédération paysanne comme celle des collectifs du Testet posent les bases d’une alternative à la folie agricole que nous promet l’ouverture sans fin des marchés à l’échelle mondiale.

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Pour aller plus loin :

Plus d’info

Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du TESTET

Collectif contre les Mille Vaches

]]> Alerte au loup https://elus-clermontferrand.eelv.fr/alerte-au-loup/ Fri, 24 Oct 2014 08:37:48 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8881 Plusieurs attaques sur des troupeaux d'ovins ont récemment eu lieu dans la région de Pradelles en Haute-Loire. Certains syndicats qui protestaient récemment contre la protection des captages d'eau potable, manifestent aujourd'hui contre la protection du loup ; soutenus en la matière par des élus peu regardants. Pourtant face au retour du loup, des mesures existent, rappelle Pierre Pommarel, porte-parole de EELV Haute-Loire. ...]]>

Plusieurs attaques sur des troupeaux d’ovins ont récemment eu lieu dans la région de Pradelles en Haute-Loire. Certains syndicats qui protestaient récemment contre la protection des captages d’eau potable, manifestent aujourd’hui contre la protection du loup ; soutenus en la matière par des élus peu regardants. Pourtant face au retour du loup, des mesures existent, rappelle Pierre Pommarel, porte-parole de EELV Haute-Loire.

Europe Écologie les Verts Haute-Loire tient à saluer la décision du préfet lors de la réunion qui s’est déroulée hier en présence des représentants agricoles. Cette décision est sage, proportionnée et conforme à la loi.

Un réseau d’observateurs va être mis en place et des agriculteurs, des chasseurs et des gardes forestiers seront formés par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. L’effarouchement sera possible, tandis que les agriculteurs, pourront percevoir des indemnités pour les bêtes qui auraient été victimes du loup avec une forte probabilité.

Ces mesures viennent s’ajouter à des possibilités déjà existantes, à savoir des mesures préventives de protection des troupeaux qui sont prises en charge financièrement en très forte majorité par les pouvoirs publics : chiens patous, gardiennage des troupeaux, clôtures électrifiées, etc.

Ainsi, le préfet a su raison garder, contrairement à certains élus de Haute-Loire, en particulier Messieurs Vigier et Wauquiez qui ont préféré donner dans la démagogie et l’opportunisme. L’appel à la violence et l’huile jetée sur le feu par ces élus sont attristants.

Sachons tous ensemble rester responsables sur des sujets sensibles comme celui-ci.

Sachons également aborder la question et les enjeux de la prédation avec objectivité, calme et discernement : chaque année, on évalue à au moins 100 000 le nombre de moutons tués par des chiens errants quand 200 000 morsures sur les humains sont enregistrées. Personne, ni des représentants de la profession agricole, ni des députés,ne propose pour autant l ‘éradication des chiens ! Il y a quelques jours seulement une nouvelle attaque meurtrière de chiens errants dans notre département n’a provoqué aucun émoi.

Les maladies, les chutes dans les rochers, la foudre sont bien plus ravageurs pour les troupeaux que les loups. A titre d’exemple, l’institut de l’élevage a également montré que les principales causes de mortalité chez les agneaux sevrés étaient l’entérotoxémie et les maladies respiratoires à plus de 80%. C’est donc bien sur la prévention et le traitement des maladies des ovins qu’il faut se concentrer avant toute chose, dans l’intérêt des bêtes et des éleveurs.

Enfin le loup est, faut-il le rappeler, une espèce protégée et son abattage constitue un délit.

Pierre Pommarel, porte-parole EELV Haute-Loire

 

Eleveurs anti loups Plan Loup

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Barrage du Testet , le 25 octobre : enracinons la résistance ! https://elus-clermontferrand.eelv.fr/barrage-du-testet-le-25-octobre-enracinons-la-resistance/ Thu, 23 Oct 2014 09:03:29 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8875 Un grand rassemblement aura lieu samedi 25 octobre 2014 à midi contre le projet de barrage de Sivens. Cette manifestation sera suivie d’une semaine de mobilisation. ...]]>

Un grand rassemblement aura lieu samedi 25 octobre 2014 à midi contre le projet de barrage de Sivens. Cette manifestation sera suivie d’une semaine de mobilisation.

Depuis une trentaine d’années, la vallée du Tescou dans le Tarn aiguise l’appétit des services d’aménagement du territoire chargés d’adapter la Nature aux exigences infinies de la croissance.

Ici, il ne s’agit pas d’implanter un aéroport ou une ligne TGV, mais un barrage principalement destiné à l’irrigation du maïs. Ainsi, une poignée d’exploitants agricoles s’enfoncera d’avantage dans l’impasse d’une maïsiculture polluante, gaspilleuse d’eau et massivement subventionnée. Comme dans tous les grands projets, l’objectif est aussi de produire artificiellement, grâce à l’argent public, de l’activité économique et ce qui va avec : profits privés et conflits d’intérêts.

Face à ce projet de barrage au lieu-dit du Testet, dans la forêt de Sivens, un premier collectif regroupant des associations de défense de l’environnement se forme en 2011. Il dénonce la perte de biodiversité qu’entraînera ce projet de par la destruction de la remarquable zone humide du Testet (plus de 100 espèces protégées), et dépose des recours en justice.

Sans attendre les jugements sur le fond, la préfecture autorise le début du chantier en octobre 2013. Des militants regroupés au sein d’un second collectif décident alors d’occuper le site. Ils retardent le début des travaux de près d’un an.

Malgré leur détermination, le chantier a finalement commencé le 1er septembre 2014 par le déboisement d’une trentaine d’hectares, effectué sous haute protection militaire. Plutôt que de répondre aux demandes répétées d’expertises indépendantes et de dialogue, portées par les collectifs d’opposants, les décideurs passent en force ce qui donne lieu à de nombreuses violences policières.

Mais la lutte contre le barrage de Sivens continue ! La détermination et la mobilisation de chacune sont plus que jamais nécessaires pour faire reculer ce projet.

Ils ont abattu la forêt, enracinons la résistance !

Plus d’info

Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du TESTET

Appel en Occitan / Crida en Occitan :

Barratge de Sivens : enrasiguem la resistència !

La zòna de defendre del Testet festeja son primièr aniversari : li ofrissèm un grand rassemblament, seguit d’una setmana de mobilizacion.

Fàçia a la violència de las fòrças de l’Estat, avèm pas pogut empachar lo desbòscament, primièira etapa de las òbras. Los decidaires passan en fòrça per impausar aqueste projècte de barratge sens esperar las decisions de justícia. Ça que la ganharem se la mobilizacion creis.

Companhs e companhas de la vila o dels camps, estudiant(a)s e licean(a)s, militant(a)s politics, associatius, sindicalistas, defendeire(a)s dels bens communs, ocupant.as d’un jorn, d’una setmana o d’un an, vaquí vengut lo temps de nos amassar sul terren.

Podètz venir tre ara per nos ajudar a empachar las òbras o per organizar lo grand recampament : Totas e totes a Sivens lo 25 d’octòbre a miègjorn.

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Trame verte et bleue, késako ? https://elus-clermontferrand.eelv.fr/trame-verte-et-bleue-kesako/ Mon, 13 Oct 2014 08:20:17 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8815 Le schéma de cohérence écologique de l'Auvergne sera bientôt soumis à Enquête Publique. Il y est question de Trame Verte et Bleue. Mais de quoi s'agit-il au juste ? ...]]>

Le schéma de cohérence écologique de l’Auvergne sera bientôt soumis à Enquête Publique. Il y est question de Trame Verte et Bleue. Mais de quoi s’agit-il au juste ?

TVBSource : La Montagne, le 13/10/2014

 

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