Revue de presse – Groupe des élus EELV de Clermont-Ferrand https://elus-clermontferrand.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Mon, 01 Jul 2019 15:38:19 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Energie, une clef entre les mains des territoires https://elus-clermontferrand.eelv.fr/energie-une-clef-entre-les-mains-des-territoires/ Tue, 26 May 2015 14:57:24 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9516 De la transition énergétique dépendent le cadre de vie et les économies de demain. Quand il n'y aura plus de pétrole, quelles idées auront pris le relais ? ...]]>

De la transition énergétique dépendent le cadre de vie et les économies de demain. Quand il n’y aura plus de pétrole, quelles idées auront pris le relais ?

Source : La Montagne, le 26 mai 2015

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Financement participatif, l’essor puydômois https://elus-clermontferrand.eelv.fr/financement-participatif-lessor-puydomois/ Tue, 19 May 2015 14:25:40 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9494 En plein essor depuis quelques années, le financement participatif via Internet prend aussi de l'importance dans le Puy-de-Dôme. Une vingtaine de projets sont en cours de financement. ...]]>

En plein essor depuis quelques années, le financement participatif via Internet prend aussi de l’importance dans le Puy-de-Dôme. Une vingtaine de projets sont en cours de financement.

Fin Part

Source : La Montagne, le 19 ami 2015

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L’avenir du saumon de l’Allier https://elus-clermontferrand.eelv.fr/lavenir-du-saumon-de-lallier/ Tue, 28 Apr 2015 09:44:38 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9418 En pleine saison de remontée du saumon, l'Observatoire des poissons migrateurs de Vichy a récemment connu des jours de bousculade aquatique. Si cet afflux de saumons laisse espérer une année faste, les blessures constatées sur les poissons soulignent l'ampleur des efforts à accomplir pour restaurer la circulation et la continuité écologique du Val d'Allier. ...]]>

En pleine saison de remontée du saumon, l’Observatoire des poissons migrateurs de Vichy a récemment connu des jours de bousculade aquatique. Si cet afflux de saumons laisse espérer une année faste, les blessures constatées sur les poissons soulignent l’ampleur des efforts à accomplir pour restaurer la circulation et la continuité écologique du Val d’Allier.

Source : La Montagne, le 26 04 2015

 

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Lutter contre le gaspillage alimentaire https://elus-clermontferrand.eelv.fr/lutter-contre-le-gaspillage-alimentaire/ Thu, 26 Mar 2015 10:53:31 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9338 Le collège de la Charme à Clermont-Ferrand entend réduire la quantité de déchets et préserver l'équilibre alimentaire de ses demi-pensionnaires. ...]]>

Le collège de la Charme à Clermont-Ferrand entend réduire la quantité de déchets et préserver l’équilibre alimentaire de ses demi-pensionnaires.

La Charme Gaspi alimSource : La Montagne, le 17 mars 2015

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L’éolien auvergnat a-t-il le vent en poupe ? https://elus-clermontferrand.eelv.fr/leolien-auvergnat-a-t-il-le-vent-en-poupe/ Tue, 27 Jan 2015 14:56:18 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9264 Rien n'est simple au pays de l'éolien. Si le vent peut être une alternative aux énergies d'origine fossile ou nucléaire, ses pales peinent à trouver leur place entre de légitimes contraintes. ...]]>

Rien n’est simple au pays de l’éolien. Si le vent peut être une alternative aux énergies d’origine fossile ou nucléaire, ses pales peinent à trouver leur place entre de légitimes contraintes.

Source : La Montagne, le 26/01/2015

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L’agriculture biologique, plus productive qu’on ne le pense https://elus-clermontferrand.eelv.fr/lagriculture-biologique-plus-productive-quon-ne-le-pense/ Wed, 10 Dec 2014 08:25:22 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9124 En dépit de ses vertus en matière de respect de l'environnement et de préservation de la biodiversité, l'agriculture biologique est souvent reléguée au rang d'alternative marginale, définitivement incapable de nourrir les plus de neuf milliards d'humains que comptera la planète en 2050, dont un quart sur le continent africain. ...]]>

En dépit de ses vertus en matière de respect de l’environnement et de préservation de la biodiversité, l’agriculture biologique est souvent reléguée au rang d’alternative marginale, définitivement incapable de nourrir les plus de neuf milliards d’humains que comptera la planète en 2050, dont un quart sur le continent africain.

Il est vrai que, fin 2011, elle n’occupait que 37,2 millions d’hectares dans le monde, soit seulement 0,9 % de la surface agricole totale, même si, entre 2000 et 2010, son emprise territoriale a été multipliée par 2,4. Mais ses détracteurs lui reprochent surtout ses piètres rendements, comparés à ceux de l’agriculture conventionnelle.

Or, une « méta-étude » américaine, publiée, mardi 9 décembre, dans les Proceedings of the Royal Society (l’équivalent britannique de l’Académie des sciences française), redore quelque peu le blason de ce mode de culture qui proscrit les intrants chimiques, engrais, pesticides et autres produits phytosanitaires. Elle conclut que le déficit de productivité des méthodes biologiques par rapport à l’agriculture intensive, ou industrielle, est moins important que ne l’affirmaient de précédents travaux. Et, surtout, qu’il est possible de réduire cet écart.

MEILLEURS RENDEMENTS AVEC LA POLYCULTURE

Les dernières grandes études internationales sur le sujet, conduites l’une par le Néerlandais Tomek de Ponti, l’autre par la Canadienne Verena Seufert, et publiées toutes deux en 2012, convergeaient pour indiquer que les rendements moyens des productions végétales sont, en mode biologique, de 20 % à 25 % inférieurs à ceux des pratiques traditionnelles.

Les signataires de la nouvelle publication, dirigés par Claire Kremen, professeur de sciences de l’environnement et codirectrice du Berkeley Food Institute de l’Université de Californie, disent avoir passé au crible trois fois plus de données que leurs prédécesseurs. Ils ont ainsi dépouillé 115 études de 38 pays, portant sur 52 espèces végétales et couvrant trente-cinq années.

Résultat de cette analyse panoramique : la différence de productivité entre bio et traditionnel est ramenée à 19,2 %. En outre, contrairement aux travaux antérieurs, les auteurs ne trouvent pas de différence entre pays développés et pays en développement, pour ce qui est des performances respectives des deux modes de culture.

Mais l’enseignement principal est que le différentiel est beaucoup plus faible lorsque les exploitations biologiques ont recours soit à la polyculture (plusieurs plantes cultivées sur la même parcelle), soit aux rotations : il tombe alors à respectivement 9 % et 8 %. « Ces résultats prometteurs, estiment les auteurs, suggèrent qu’un investissement approprié dans la recherche agronomique pour améliorer la gestion des cultures biologiques pourrait fortement réduire ou même éliminer l’écart [avec l’agriculture traditionnelle] pour certaines cultures ou régions. »

ACCÈS À LA NOURRITURE

« Les méta-analyses de ce type ont l’intérêt de compiler un très grand nombre de données, même si, dans ce travail comme dans les précédents, les informations sur les milieux agronomiques étudiés et sur leur fertilité font défaut, commente Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint chargé de l’agriculture à l’Institut national de la recherche agronomique. Son apport essentiel est de confirmer qu’en agriculture biologique, la diversification est essentielle pour améliorer la performance. »

Il ajoute toutefois : « Le temps où l’on cherchait à opposer agriculture biologique et agriculture conventionnelle est révolu. Il existe entre les deux toute une gamme de pratiques agricoles, qui doivent être cohérentes avec les milieux et les besoins locaux. »

Reste que le bio n’est évidemment pas la panacée susceptible de couvrir les besoins alimentaires de l’humanité. « Notre système agricole actuel produit beaucoup plus de nourriture qu’il n’en est nécessaire pour subvenir aux besoins de la planète, rappelle Claire Kremen. Éradiquer la faim dans le monde exige d’améliorer l’accès des populations à la nourriture, pas simplement d’accroître la production. » Mais aussi de mettre fin au gaspillage alimentaire, qui représente près du tiers de la production mondiale de nourriture.

Pour autant, plaide la chercheuse, « augmenter la part de l’agriculture faisant appel à des pratiques durables n’est pas un choix, mais une nécessité : nous ne pouvons tout simplement pas continuer à produire de la nourriture sans prendre soin des sols, de l’eau et de la biodiversité. »

Pierre Le Hir

Source : Le Monde.fr | 10.12.2014

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IKEA, champion de l’optimisation fiscale https://elus-clermontferrand.eelv.fr/ikea-champion-de-loptimisation-fiscal/ https://elus-clermontferrand.eelv.fr/ikea-champion-de-loptimisation-fiscal/#comments Thu, 06 Nov 2014 10:51:07 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8983 Ikea, champion du meuble en kit. Et de l’optimisation fiscale. Qui pourrait soupçonner que les profits réalisés par la multinationale suédoise sur chaque étagère Billy ou chaque fauteuil Poäng qu’elle vend sont aspirés vers le Luxembourg, pierre angulaire d’un vaste système d’optimisation passant par les Pays-Bas, la Suisse, Chypre et les centres financiers offshore les plus opaques des Caraïbes ? ...]]>

Ikea, champion du meuble en kit. Et de l’optimisation fiscale. Qui pourrait soupçonner que les profits réalisés par la multinationale suédoise sur chaque étagère Billy ou chaque fauteuil Poäng qu’elle vend sont aspirés vers le Luxembourg, pierre angulaire d’un vaste système d’optimisation passant par les Pays-Bas, la Suisse, Chypre et les centres financiers offshore les plus opaques des Caraïbes ?

C’est ce que révèlent les documents obtenus par le consortium de journalisme d’investigation ICIJ que nous avons analysés en détail.

Critiqué pour sa politique sociale et, sur un terrain plus politique, pour la proximité de son fondateur, Ingvar Kamprad, avec le mouvement pronazi suédois, Ikea est connu pour détenir une « boîte à brevets » néerlandaise. Une société holding qui lui permet d’exonérer d’impôts tous les revenus tirés de la propriété intellectuelle.

En réalité, le dispositif d’optimisation fiscale du groupe suédois va bien au-delà. Très élaboré, mis en place dans les années 1970, et centré sur le Luxembourg, il lui permet d’empiler les avantages offerts par les « meilleurs » paradis fiscaux de la planète. Et d’alléger substantiellement la facture dans les pays où Ikea réalise du chiffre d’affaires et des profits, au bénéfice de l’actionnaire, une fondation située… au Liechtenstein, contrôlée par la famille Kamprad.

Ce dispositif est centré sur le Luxembourg, où Ikea a installé sa holding centrale (Inter Ikea Holding). Il passe aussi par les Pays-Bas, la Belgique, Chypre et des centres financiers plus exotiques comme les Antilles néerlandaises ou les Iles Vierges britanniques. La holding luxembourgeoise détient – directement et indirectement – de nombreuses filiales du groupe, qui lui font donc remonter leurs profits, dont la fameuse boîte à brevets néerlandaise.

La complexité du schéma le rend opaque pour la plupart des Etats où Ikea est présent – dont la France – et des administrations fiscales auxquelles le groupe a affaire. Des pays où le spécialiste de l’ameublement exerce pourtant une activité réelle et engrange des revenus… Et qu’une telle stratégie d’optimisation fiscale, fût-elle légale, lèse en impôts.

Dans un environnement fiscal parfois mouvant, Ikea a toujours su s’adapter. C’est ce que donne à voir un document daté du 11 novembre 2009, validé par le Grand-Duché, qui organise la restructuration fiscale du groupe au Luxembourg. Cette année-là, sous l’effet de modifications législatives au Luxembourg et en Belgique, la société doit se réorganiser.

Montage offshore

L’opération s’effectue en deux temps. Tout d’abord, le groupe transforme son ancienne holding luxembourgeoise (dont le statut de Holding 1929 est supprimé sous la pression de la communauté internationale, qui l’estime déloyal) en une nouvelle société holding, Inter Ikea Holding SA, dotée du statut de Soparfi (autre régime très avantageux).

Ikea obtient pour celle-ci la même exonération d’impôts sur les dividendes versés à ses actionnaires que celle dont bénéficiait son ex-Holding 1929. Le Luxembourg prévoit normalement une retenue à la source de 15 %, mais une astuce fiscale va permettre d’y échapper. Toutes les réserves de la holding (près de 5 milliards d’euros en 2009) peuvent désormais être distribuées aux actionnaires sans subir aucun prélèvement. A partir des documents d’ICIJ, on peut estimer à 735 millions d’euros au maximum l’économie d’impôts pour l’actionnaire d’Ikea, sur cette seule opération.

Ensuite, la réorganisation de 2009 voit Ikea créer une banque interne qui va accorder des financements aux autres filiales du groupe dans le monde et va bénéficier, elle aussi, au titre de ces prêts intra-groupes, d’une imposition très réduite. Il s’agit alors de remplacer une entité du même type en Belgique, dont l’avantage fiscal vient d’être supprimé.

Une nouvelle fois, un montage offshore est employé : la nouvelle banque du groupe est financée par une société des Antilles néerlandaises et pourvue d’une succursale en Suisse, elle aussi largement défiscalisée. Au total, ce sont des millions d’euros d’économies d’impôts supplémentaires qui sont réalisées grâce à cette banque.

Les documents fiscaux obtenus par ICIJ ne donnent qu’une vision parcellaire des gains ainsi réalisés. Et du manque à gagner pour les Etats où la multinationale est implantée. Selon un avocat fiscaliste chevronné, Ikea bénéficie vraisemblablement d’autres accords fiscaux secrets juteux, notamment pour son implantation aux Pays-Bas – filiale de sa holding du Luxembourg –, autre grand spécialiste des tax rulings aux côtés du Luxembourg, de l’Irlande et de la Suisse. Holding qui, faut-il le préciser, n’a pas obligation de publier ses résultats financiers complets.

Source : Le Monde.fr, novembre 2014

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L’Allier, rivière sauvage préservée https://elus-clermontferrand.eelv.fr/lallier-riviere-sauvage-preservee/ Wed, 29 Oct 2014 10:28:53 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8936 L'Allier reste l'une des dernières grandes rivière sauvages d'Europe, avec 445 km d'un cours varié et peu aménagé. Elle le doit au Plan Loire. ...]]>

L’Allier reste l’une des dernières grandes rivière sauvages d’Europe, avec 445 km d’un cours varié et peu aménagé. Elle le doit au Plan Loire.

Allier rivière sauvageSource : La Montagne, le 28-10-2014

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Energie citoyenne en Auvergne https://elus-clermontferrand.eelv.fr/energie-citoyenne/ Mon, 20 Oct 2014 09:08:14 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8854 Être producteur d'électricité pour 50 euros ? Produire de l'énergie en autonomie, depuis les territoires ? C'est possible en Auvergne comme le démontre l'expérience de la coopérative citoyenne Combrailles Durable à Loubeyrat dans le Puy-de-Dôme. ...]]>

Être producteur d’électricité pour 50 euros ? Produire de l’énergie en autonomie, depuis les territoires ? C’est possible en Auvergne comme le démontre l’expérience de la coopérative citoyenne Combrailles Durable à Loubeyrat dans le Puy-de-Dôme.

Combrailles DurableSource : La Montagne, le 16 octobre 2014

 

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L’Allemagne, modèle de transition énergétique https://elus-clermontferrand.eelv.fr/lallemagne-modele-de-transition-energetique/ Wed, 15 Oct 2014 08:18:00 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=8835 Grâce à une politique réfléchie et coordonnée en amont, l’Allemagne est en train de réussir sa transition énergétique. Suite à Fukushima, huit centrales nucléaires sur dix-sept ont été fermées et la part des renouvelables dans le mix énergétique est de plus en plus importante. ...]]>

Grâce à une politique réfléchie et coordonnée en amont, l’Allemagne est en train de réussir sa transition énergétique. Suite à Fukushima, huit centrales nucléaires sur dix-sept ont été fermées et la part des renouvelables dans le mix énergétique est de plus en plus importante.

L’analyse d’Amory Lovins, le spécialiste américain de l’efficacité énergétique.

Avant le désastre de Fukushima, l’Allemagne comme le Japon produisait 30 % de son électricité à partir du nucléaire. En quatre mois, l’Allemagne a rétabli et accéléré une politique élaborée avec les industriels dès 2001-2002.

Avec l’accord de tous les partis politiques, 41 % de la capacité nucléaire du pays, soit huit unités sur 17 au total (produisant 23 % de l’électricité allemande), dont cinq identiques à Fukushima et sept datant des années 70, furent fermées d’emblée, les autres fermetures étant prévues pour 2015-2022.

Une politique coordonnée et réfléchie en amont

Un ensemble de lois votées en même temps visaient à coordonner les initiatives en matière d’efficacité, de renouvelables, etc., pour garantir la fourniture d’énergie bas-carbone suffisante, pendant et longtemps après la sortie du nucléaire.

Cette politique n’était nullement improvisée, mais longuement mûrie, et cohérente avec celle de sept pays voisins – avant et après Fukushima. Le concept “Energiewende” (tournant énergétique) date d’avant 1980, et le virage net vers les renouvelables – aujourd’hui plus de 70 GW installés – date de 1991, vingt ans avant Fukushima.

Il fut renforcé par le subventionnement en 2000, ce dernier ayant chuté avec la réduction des coûts du renouvelable. De telle sorte qu’en 2011, si les prix ont augmenté, l’énergie disponible a pu remplacer entièrement celle perdue par la fermeture des huit réacteurs, 59 % de cette énergie de remplacement étant due aux renouvelables, 6% à une amélioration de l’efficacité énergétique et 36 % à une réduction temporaire des exportations d’énergie.

En 2012, ce sont 94 % de la perte due aux fermetures de centrales qui furent couvertes par les renouvelables, et en 2013… 108 %. À ce rythme, c’est l’équivalent de la totalité de la production nucléaire pré-Fukushima qui sera due aux renouvelables en 2016.

Baisse du nucléaire ne signifie pas augmentation des énergies fossiles

Contrairement à bien des affirmations erronées, la fermeture des huit réacteurs n’a pas entraîné une augmentation de l’utilisation des énergies fossiles. De 2010 à 2013, la production d’énergie nucléaire a baissé de 43,3 TWh, celle des renouvelables a augmenté de 46,9 TWh, et le secteur énergétique a remplacé à peu près exactement la consommation de pétrole et gaz, chers, par celle de charbon et lignite.

La législation (et l’économie) exigent que dès qu’elles sont moins chères, les sources renouvelables remplacent les source plus chères. Les fournisseurs d’énergie allemands avaient parié contre la transition énergétique, et ils ont perdu. Aujourd’hui, ils se plaignent que les renouvelables – dans lesquels ils n’avaient, pendant longtemps, pas assez investi – ont rendu leur production d’origine fossile trop chère.

La production électrique allemande n’a pas cessé d’exporter plus d’électricité qu’elle n’en a importé, même vers la France nucléarisée, notamment au cours des deux dernières années. L’économie allemande a créé plusieurs centaines de milliers d’emplois dans le secteur des énergies propres – un bienfait macroéconomique important de la transition énergétique.

Les prix globaux de l’électricité ont baissé de 60 % – dont 13 % dans la seule année 2013 – et les prix à l’année ont atteint les niveaux les plus bas depuis huit ans. C’est pourquoi les industries françaises fortement consommatrices d’énergie se plaignent des coûts énergétiques inférieurs (de 25 %) de leurs concurrents allemands.

Le mythe récent d’une “désindustrialisation” allemande ne manque pas d’ironie, car la grande industrie allemande paie uniquement ces prix globaux décroissants. Elle est en effet exemptée des coûts de renouvelables qui les réduisent, ainsi que des coûts de réseaux, les deux étant mis sur le compte des foyers domestiques (dont les factures sont constituées pour moitié de taxes). Cela dit, les factures des foyers ont cessé de croître, les anciens contrats étant renégociés.

Le plus avancé par rapport aux accords de Kyoto

Quant aux émissions de carbone des centrales thermiques, elles ont plutôt baissé en 2013 – la consommation de combustible solide étant légèrement plus forte mais compensée par une efficacité plus grande -, et il en a été de même pour les industriels.

Certes, le total des émissions a légèrement augmenté en 2012 en raison d’un hiver froid. L’augmentation en 2013 est due aux exportations record d’énergie réalisées grâce au charbon (!) pour des raisons liées uniquement au marché : un pic des prix gaziers, du charbon bon marché issu d’un marché américain réduit, et un marché européen excédentaire des droits carbone.

Au premier trimestre 2014, les émissions de carbone comme la consommation de charbon allemandes ont à nouveau diminué, et ceci devrait se poursuivre. L’Allemagne est de loin le pays européen le plus avancé en ce qui concerne ses obligations à l’égard de Kyoto.

Nucléaire qui baisse et énergies renouvelables de plus en plus fortes

En résumé, la politique allemande a donné aux renouvelables un accès équitable au réseau, a promu la concurrence et affaibli les monopoles, et a aidé les citoyens et les collectivités à acquérir la moitié de la capacité d’énergie renouvelable.

En 2013, la production d’énergie nucléaire de l’Allemagne a atteint son niveau le plus bas depuis trente ans, alors que les renouvelables, qui ont augmenté de 56 %, ont fourni 27 % de l’énergie domestique au premier trimestre 2014… avec même un pic à 74 % le 11 mai .

Source Reporterre : Article de Amory Lovins du 8 juillet 2014 (Rocky Mountain Institute) traduit et adapté pour Reporterre par Harry Bernas.

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