Initiatives pour la transition – Groupe des élus EELV de Clermont-Ferrand https://elus-clermontferrand.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Mon, 01 Jul 2019 15:38:19 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Rénover + : une plate-forme clermontoise pour booster les économies d’énergie https://elus-clermontferrand.eelv.fr/clermont-une-plate-forme-pour-booster-les-economies-denergie/ Fri, 04 May 2018 09:36:24 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=15997 Rénover+ : Clermont Auvergne Métropole met en place et en oeuvre, sous l'impulsion d'Odile Vignal, vice-présidente en charge de l'Habitat et du Développement Durable, une Plate-forme Territoriale de Rénovation Énergétique (PTRE). Demande ancienne des écologistes, elle est un outil destiné à piloter et accélérer la transition énergétique du territoire en visant la rénovation thermique du parc de logements. ...]]>

Rénover+ : Clermont Auvergne Métropole met en place et en oeuvre, sous l’impulsion d’Odile Vignal, vice-présidente en charge de l’Habitat et du Développement Durable, une Plate-forme Territoriale de Rénovation Énergétique (PTRE). Demande ancienne des écologistes, elle est un outil destiné à piloter et accélérer la transition énergétique du territoire en visant la rénovation thermique du parc de logements.

I- Une PTRE, pourquoi ? Pour trois raisons :

1- Sobriété énergétique

Sur le chemin de la transition énergétique dont nous avons besoin pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et passer progressivement à des énergies renouvelables, locales et plus propres, nous savons que la moitié de l’effort sera lié à la sobriété, c’est-à-dire à la réduction de nos consommations d’énergie.

Or avec l’impact de l’habitat sur notre consommation d’énergie – 35% des consommations énergétiques, 20% des émissions de gaz à effet de serre – la rénovation énergétique de nos bâtiments est incontournable et urgente.

Pour l’agglomération de Clermont-Ferrand, les données sont les suivantes :

Le parc résidentiel (résidences principales et résidences secondaires) de Clermont Auvergne Métropole se compose de 133.130 logements dont 110.595 logements privés (le reste relevant du parc de logements sociaux). 66 130 sont occupés par leurs propriétaires dont 52 245 en étiquettes E,F, G ou D, sont rénovables.

Il est constitué à plus de 98% de résidences principales représentant une surface de près de 9,9 millions de m2, dont 40% de maisons individuelles, très majoritairement en pierre, et de 60% d’appartements, dont près de la moitié ont été construits entre 1949 et 1974, ce qui en fait des bâtiments très énergivores.

La consommation énergétique finale totale du parc résidentiel de Clermont Auvergne Métropole atteignait en 2005 2.380 GWh, avec 2 sources principales d’énergie : le gaz de ville et l’électricité.

La consommation moyenne d’une résidence principale s’élève à 18.100 kWh par an, inférieure de 16% à la moyenne régionale (21.500 kWh)

[Source DREAL]

2- Lutter contre la précarité

La précarité énergétique représente un défi social de plus en plus important. Dans un contexte de raréfaction progressive des ressources énergétiques, il est évident que l’accès à l’énergie devient de plus en plus inégal. L’accès à la sobriété doit donc être garanti par la puissance publique en charge de ces politiques de lutte contre les inégalités.

3- Générer des ressources pour le territoire

Enfin, la sobriété énergétique représente un gisement d’économies d’énergie et d’économies tout court, réinvestissables sur les territoires, à commencer auprès des entrepreneurs et des artisans en bâtiment du territoire : les dépenses qui ne sont pas consacrées à l’énergie et aux énergies fossiles en particulier, peuvent être réalisées sur le territoire. Ce qui représente des leviers d’investissement considérables.

En chiffre d’affaire pour les entreprises locales, les travaux propulsés par cette plate-forme pourraient engendre près de 11 millions d’euros sur les trois années de son expérimentation.

A raison d’un emploi engendré par tranche de 80 000 à 100 000 euros, on estime cette plate-forme capable de financer 126 emplois temps plein sur ces trois années.

Sur l’objectif de 600 logements rénovés, ce seront 1300 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre évitées. Ce seront également des économies d’énergie et un surplus de pouvoir d’achat pour le territoire. Bref, l’amorce d’un cercle vertueux d’économies et d’investissement pour l’économie du territoire.

Sur cette question-là, la puissance publique doit être en mesure de piloter, de garantir et d’accélérer la transition énergétique dans les territoires : c’est la raison d’être de cette PTRE.

II- Une PTRE, comment ça marche ?

Comme son nom l’indique, une PTRE est une plate-forme sur laquelle se retrouvent les parties prenantes de la rénovation thermique des logements sur le territoire, depuis les spécialistes du logement jusqu’aux banques en passant par les artisans et les collectivités.

A grands traits, il va s’agir de proposer un guichet unique de la rénovation thermique

ainsi que des procédures d’accompagnement, de suivi et d’aides à la rénovation en tant que telle.

Schéma –

 

 

 

 

 

 

 

 

III- Une PTRE, pour faire quoi ?

Les enjeux en termes de rénovation thermique des bâtiments sur l’agglomération clermontoise sont les suivants :

Pour les résidences principales hors habitat social sur l’agglomération clermontoise, le potentiel maximal de réduction de la consommation d’énergie primaire est de 64%. L’atteinte de l’objectif du Grenelle de l’environnement, à savoir une réduction de 38% de la consommation énergétique, représente un investissement en travaux de l’ordre de 1,2 milliard d’euros, soit plus de 80 millions d’euros par an sur 15 ans.

En dressant le bilan des investissements nécessaires aux travaux et des économies de charges (énergétiques), soit le coût global, le surcoût annuel serait de 31 millions d’euros par rapport au rythme actuel des rénovations, qui représente peu d’investissements et beaucoup de charges.

Afin d’éviter une perte de pouvoir d’achat pour les occupants tout en atteignant ces objectifs ambitieux, le montant de l’aide publique nécessaire est estimé à 37 millions d’euros annuels, soit environ 46% du montant des travaux, avec des actions prioritaires telles que l’isolation des façades et la régulation de la gestion de l’énergie.

La plate-forme de rénovation énergétique aujourd’hui initiée se place dans cette perspective. Mais avant de se lancer dans de tels investissements, la démarche projette une expérimentation triennale portant sur 1 à 2 % du gisement global et dotée d’environ 150 000 euros annuels : elle devra déboucher sur un dispositif efficace, appelée à monter en puissance une fois l’expérience acquise et les procédures consolidées, à l’horizon 2020.

D’ici là, il faudra également avoir réfléchi à la meilleure façon d’accélérer le mouvement en fléchant les investissements publics et privés sur ce gisement de travaux via, par exemple, la création d’un fonds de garantie bancaire avec les banques partenaires

la mise en œuvre d’une technique de tiers financement

la création d’un fonds public d’investissement pour la rénovation énergétique, etc.

Par ailleurs, il est bien évident que l’accélération d’un tel programme dépendra fortement des inflexions données nationalement sur la question de la rénovation du parc de logements.

La PTRE s’adresse essentiellement aux propriétaires, les locataires faisant l’objet d’autres dispositifs dont le Programme d’Intérêt Général de la Communauté urbaine sur la précarité énergétique, comprenant notamment le dispositif Duflot de responsabilisation des bailleurs par la possibilité d’interrompre le versement des APL aux propriétaires.

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C’Vélo ou l’émergence d’une autre mobilité https://elus-clermontferrand.eelv.fr/cvelo-ou-lemergence-dune-autre-mobilite/ Fri, 18 Sep 2015 09:10:00 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9688 A Clermont-Ferrand, C' Vélo est un vrai succès écolo. Avec 5 000 utilisateurs (dont 700 abonnés), quelque 50 000 trajets et plus de 1,5 millions de kilomètres parcourus en deux ans, on peut dire que l'initiative a rencontré un vif succès et eu raison des réticences politiques initiales. ...]]>

A Clermont-Ferrand, C’ Vélo est un vrai succès écolo. Avec 5 000 utilisateurs (dont 700 abonnés), quelque 50 000 trajets et plus de 1,5 millions de kilomètres parcourus en deux ans, on peut dire que l’initiative a rencontré un vif succès et eu raison des réticences politiques initiales.

10 stations avaient été installées en juin 2013. Il était prévu d’en étendre le réseau à raison de 4 nouvelles stations par an jusqu’en 2016. Devant l’engouement du public, nous sommes passés de 10 stations à 22 (+12), puis de 22 à 40 (+18), soit 220% de plus que le prévisionnel.

C’est évidemment le signe que le vélo a le vent en poupe et correspond à une vraie demande sociale dans le sens d’une amélioration de la qualité de vie urbaine.

Aussi « est-il de notre responsabilité de développer la mobilité durable mais aussi de diversifier l’offre de transport et la complémentarité entre les transports en commun et les modes de déplacement doux », explique Odile Vignal, vice-présidente EELV du SMTC clermontois, responsable du lancement de C’Vélo il y a deux ans.

En effet, ce fort succès de C’Vélo traduit le fait que les offres alternatives à la voiture mais aussi complémentaires aux transports en Commun sont une attente forte des Clermontois.

Au-delà même du déplacement à vélo qui doit être soutenu et développé de façon volontariste – sans doute cela sera-t-il l’un des enjeux des prochaines Assises de la Mobilité -, nous devons penser à la meilleure façon de faire foisonner l’offre de mobilité douce et durable pour répondre au mieux à la demande sociale.

Concevoir la mobilité dans sa globalité

Au regard de tous ces enjeux, le SMTC occupe une place de choix. Il faudra en faire évoluer le statut de manière à appréhender la demande de mobilité clermontoise dans son intégralité afin d’en faire un opérateur de la mobilité :

  • se fixant des objectifs larges en termes d’environnement, de santé, d’égalité d’accès, etc.

  • oeuvrant au développement d’une mobilité durable mixant les transports en commun, les modes doux et partagés.

Nous pouvons d’ores et déjà planter quelques jalons dans cette direction-là :

– mutualisation des moyens des différentes collectivités (sur une échelle qui reste à définir : agglomération, métropole, Grand Clermont…) ;

– mise en place d’un système simplifié de paiement unique (carte à débiter ou application sur smartphone) donnant accès à tout type de déplacements;

– développement volontariste de services propres et collaboratifs comme le covoiturage, les automobiles en libre-service, etc.;

– développement d’un plan de déplacements doux de l’agglomération comprenant des itinéraires cyclables et piétons, correctement fléchés et jalonnés, et recensés parmi l’offre de déplacement.

Le succès de C’Vélo est un signal fort et encourageant. Mais s’il faut continuer d’inciter et d’accélérer la pratique du vélo au quotidien, elle ne pourra prendre de véritable essor qu’en tant que maillon de la chaîne des mobilités quotidiennes.

Il est donc grand temps de poser la question d’un véritable opérateur de mobilité durable à Clermont-Ferrand et dans son agglomération : elle sera au cœur des prochaines Assises de la mobilité. Sous peine de rendez-vous manqué.

Dossier C’Vélo

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La doume, une monnaie locale dans le 63 https://elus-clermontferrand.eelv.fr/la-doume-une-monnaie-locale-dans-le-63/ Wed, 21 Jan 2015 10:45:18 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9234 La doume, première monnaie locale d'Auvergne, a été officiellement lancée samedi 17 janvier après deux ans de préparation. Succès inattendu pour la Doume, samedi dernier avec plus de 180 adhésions enregistrées dès le premier jour soit près de 7000 euros déjà convertis en monnaie locale. Un vrai succès populaire qui en appelle et en attend d'autres ! ...]]>

La doume, première monnaie locale d’Auvergne, a été officiellement lancée samedi 17 janvier après deux ans de préparation. Succès inattendu pour la Doume, samedi dernier avec plus de 180 adhésions enregistrées dès le premier jour soit près de 7000 euros déjà convertis en monnaie locale. Un vrai succès populaire qui en appelle et en attend d’autres !

Si les initiatives créatives, locales et solidaires ne manquent pas dans le bassin clermontois – AMAP, Cigales, Habitat participatif, Fablab, recycleries … – il manquait encore l’une des expériences d’alternatives parmi les plus symboliques et les prometteuses, une monnaie locale. C’est chose faite avec la Doume, lancée samedi dernier, le 17 janvier 2015.

Reste désormais à la faire vivre et à en exploiter toutes les possibilités pour recoudre un tissu économique local, écologique et solidaire.

Une monnaie locale, comment ça marche ?

Une monnaie locale est une monnaie complémentaire qui vient compléter la monnaie officielle, l’euro, sur un territoire avec des produits, des échanges donnés.

  • Ce sont des adhérents / utilisateurs qui échangent des euros contre le même nombre d’unités de monnaie locale afin de les échanger dans des commerces identifiés pour des biens identifiés (locaux, solidaires et écologiques notamment).
  • Ce sont également des prestataires / commerçants qui acceptent d’être payés en monnaie locale (sur la base 1 euro = 1 unité de monnaie locale, ce qui est neutre du point de vue comptable). Lorsque leur stock de monnaie locale gagne en importance, ils peuvent soit

– l’échanger contre des euros moyennant une décote (incitation à la conservation de la monnaie locale)

– l’utiliser localement, en rémunérant leurs employés, ou en payant des fournisseurs : c’est ainsi une incitation forte à densifier le réseau des prestataires et producteurs locaux et de développer les opportunités d’achat pour les utilisateurs.

Économiquement parlant, le prestataire bénéficie d’un effet-réseau évalué, selon les expériences les plus anciennes (en Allemagne notamment), à près de 5 % de chiffre d’affaires. C’est aussi le gain d’une clientèle locale et fidèle attachée aux valeurs éthiques de la production et de l’échange.

Par ailleurs, le compte en euros constitué des dépôts des utilisateurs au moment de l’adhésion et du change permet de gager la masse de monnaie ainsi créée. Placées dans une institution éthique (type NEF ou la Foncière de Terres de Liens), ces réserves peuvent également contribuer à générer de l’investissement et à créer une activité locale qui viendra densifier le réseau économique attendu par la création de la monnaie locale.

Pratiquement, chaque adhérent peut venir changer des euros contre des doumes dans les comptoirs de la doume. Voir le site de la doume

La nouvelle vague des monnaies locales

Chiemgauer, Fureai Kippu, SOL Violette, WIR, l’Abeille ou la Commune… Quel rapport entre ces étranges appellations ? Elles désignent toutes une expérience de monnaie locale ou complémentaire. En Bavière, au Japon, en France ou en Suisse. Chacune avec ses spécificités et des objectifs bien précis, elles concourent à une relocalisation des circuits monétaires, à la renaissance de circuits courts ainsi qu’à la résilience des tissus économiques locaux.

Véritables outils d’interventions monétaires chirurgicales, on peut les multiplier selon les besoins (économiques, sociaux, culturels…) : elles permettent et permettront encore plus à l’avenir de mobiliser des ressources pour répondre à des besoins, sans faire appel ni à des budgets publics très contraints, ni au prêt bancaire trop contraint.

On dénombre aujourd’hui près de 50 projets de monnaie locale en France, aboutis ou en cours de montage.

Doume

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Elus écologistes clermontois, une vision de la transition https://elus-clermontferrand.eelv.fr/elus-ecologistes-clermontois-une-vision-de-la-transition/ Thu, 19 Jun 2014 10:10:20 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=6357 A l'occasion de la présentation du projet de loi sur la Transition énergétique du gouvernement, le groupe des élus Europe Écologie Les Verts de Clermont-Ferrand republie la contribution qui avait été la sienne lors du débat national sur la transition énergétique tenu en 2012 et 2013. ...]]>

A l’occasion de la présentation du projet de loi sur la Transition énergétique du gouvernement, le groupe des élus Europe Écologie Les Verts de Clermont-Ferrand republie la contribution qui avait été la sienne lors du débat national sur la transition énergétique tenu en 2012 et 2013.

Des enjeux aux modalités pratiques de sa mise en oeuvre, penser et réaliser la transition nécessite de la cohérence, de l’anticipation, beaucoup d’évaluation et de démocratie.

La crise énergétique à laquelle nous sommes confrontés (crise climatique, hausse des prix, montée de la précarité énergétique) n’est pas qu’une crise environnementale ; elle n’est pas qu’un aspect secondaire de la crise économique que d’aucuns qualifient de systémique : elle est LA crise au coeur de toutes les autres.

Caractérisée par une stagnation, voire à terme, une régression de la quantité d’énergie disponible par habitant, elle impose un développement et une croissance durablement atones de nos économies ; or la volonté de maintenir un certain niveau de vie impose quant à elle de recourir à la dette pour nourrir une croissance anémiée. Ce qui ne manque jamais de déboucher sur un ajustement brutal, une crise marquée par l’effondrement des montagnes de dettes accumulées.

Imposé d’en haut, cet ajustement prend le nom d’austérité.

Contre cette injustice de l’austérité, il nous faut avancer des propositions en direction d’une transition partagée et concertée à tous les niveaux, à commencer par celui de nos territoires, de nos villes et quartiers. En actant la perspective d’une croissance nulle ou atone, cette transition doit nous permettre de nous orienter vers les secteurs les plus intensifs en emplois et en biens communs, qu’il s’agisse de matière grise (révolution numérique) ou de ressources et d’énergies renouvelables (air, eau, énergie, terre).

 

Les trois clefs de la transition : sobriété, efficacité, renouvelables

Sobriété – A rebours de l’illusion d’une énergie infiniment abondante, il nous faut apprendre à penser la sobriété. Il s’agit là d’une authentique révolution copernicienne : ne plus concevoir le système énergétique en partant des ressources (apparemment infinies) mais en partant des besoins et en les hiérarchisant.

Au schéma classique :

Énergie bon marché / apparemment sans limite ► production / croissance ► recherche de nouveaux marchés ► création de besoins

on substitue alors un schéma de sobriété :

Hiérarchisation des besoins ► Quantité d’énergie nécessaire ► Flux d’énergie renouvelable

Or la définition des besoins énergétiques se fait en fonction des caractéristiques géographiques, climatiques, démographiques et économiques d’un territoire donné.

Efficacité – A l’utilisation dispendieuse de ressources naturelles sans aucun souci de leur préservation s’oppose la recherche systématique de l’efficience / efficacité énergétique. L’efficience est la recherche d’un rapport optimal entre le résultat et les ressources employées et donc la limitation des pertes et gaspillages.
En visant l’efficacité énergétique, on vise donc

  • l’affectation de chaque énergie à son utilisation la plus directe, la plus proche et la plus efficace : le transport d’énergie sur de longues distances occasionne toujours des pertes.
  •  la limitation des pertes et des conversions énergétiques (passage d’une énergie à l’autre : du chimique au thermique et à l’électrique pour revenir au thermique, par exemple) : la transformation d’une énergie en une autre forme d’énergie est toujours coûteuse en énergie. [70% de la chaleur nucléaire part dans la nature quand les 30% restants servent à produire de l’électricité : une part importante des pertes du système énergétique français provient du parc nucléaire]

La limitation des distances de transport de l’énergie pose là encore la question de la proximité de la politique énergétique.

Renouvelables – Aux énergies de stock (ressources fossiles), la transition substitue les énergies de flux ; ou énergies renouvelables.

Les énergies de flux sont des énergies

– soit non stockables en tant que telles (l’éolien, le solaire)
– soit stockables mais utilisées sobrement avec le souci du flux de reconstitution du stock : c’est le cas de la
biomasse par exemple, qui nécessite une exploitation pérenne de la forêt. Le gisement très important de biométhane injectable dans le réseau GrDF mérite une réflexion sur un traitement multi-filières (ordures ménagères, déchets des cantines et de la restauration, rejets fermentescibles des grandes et moyennes Surfaces. Déchets d’Activités Économiques, déchets agricoles, …)

La notion de flux est ici capitale : il va moins s’agir de produire une énergie de flux qu’un flux d’énergie, c’est-à-dire une qualité de service énergétique comprenant à la fois la réduction des besoins (la non-énergie ou négaWatt) et la fourniture d’énergie à partir de ressources renouvelables.

Si la production d’énergie centralisée est hors sol, celle d’un flux d’énergie est territoriale : les besoins et les ressources de proximité ne se pensent que dans le cadre d’un territoire donné. Aussi les trois piliers de la transition interrogent-ils l’organisation politique, spatiale et économique du système énergétique.

Il va sans dire que les écologistes aspirent ainsi à une sortie du nucléaire, tout à fait possible, au fur et à mesure que les centrales atteignent leurs trente ans d’âge : pour éviter tout risque de catastrophe majeure ;pour ne pas produire de déchets hautement toxiques pour des milliers d’années, dont on ne sait que faire ;pour éviter les coûts exorbitants induits par la « sécurisation » de nos centrales, leur démantèlement, le »traitement » des déchets, la couverture du risque. Et parce que l’uranium est aussi une énergie fossile, qui nenous procure pas d’indépendance énergétique puisqu’il est importé du Niger, du Kazakhstan et du Canada.

                                                                       ***

Penser en termes de flux énergétiques, c’est passer du château d’eau énergétique éloigné des territoires, au réseau énergétique de proximité constitué en fait d’un double réseau, d’information et d’énergie.

Mais quelle est la bonne échelle de proximité ?

Le bassin de vie. Le bassin de vie couvre un territoire géographique, climatique et économique cohérent doté de ressources propres (naturelles et humaines) et ayant des besoins spécifiques. Le bassin de vie correspond aujourd’hui peu ou prou aux agglomérations en milieu urbain ou aux pays en milieu rural.

Enjeux institutionnels

  • Compétences territoriales renforcées. La seule notion de bassin de vie ne suffit pas : elle doit être le support de réformes institutionnelles censées renforcer l’autonomie décisionnelle et fiscale de ces territoires. Le transfert de la compétence urbanisme aux communautés d’agglomération semble impérative : elle permettrait notamment de regrouper les compétences urbanisme, environnement, aménagement, équipement et mobilité dans un bloc « climat-énergie ».
  • Autonomie décisionnelle accrue. La prise de décisions stratégiques sur un bassin de vie implique un niveau d’information optimal sur ce même espace. Chaque territoire doit pouvoir se doter d’outils lui permettant de se « connaître » sous l’angle des besoins (sobriété), des ressources (renouvelables) et de son utilisation des ressources (efficacité). Et ce via divers diagnostics : des politiques publiques, du territoire (état de ce que l’on appelle le « métabolisme » territorial : flux entrants, sortants, ressources, besoins). Pour cela, chaque bassin doit se doter de compétences fortes en matière d’ingénierie numérique, énergétique et financière.
  • Maîtrise des réseaux. La production de flux d’énergie (énergie + information) à l’échelle d’un territoire induit la maîtrise des réseaux de distribution locale, via la création d’entreprises locales de distribution (ELD). Et ce, afin de rapprocher les citoyens / consommateurs de leurs sources d’énergie.

 

Enjeux financiers

La « révolution » territoriale et administrative portée par la notion de bassin de vie impose l’émergence d’outils fiscaux et financiers à la hauteur des enjeux. Elle devrait s’appuyer sur une réforme de la fiscalité locale ainsi que sur des outils neufs.

  • Refonte de la fiscalité locale – Une telle réforme doit permettre aux collectivités locales de :

– prélever une part plus importante de la plus-value (notamment foncière et immobilière) : limitation des durées de rétention foncière, révision de l’assiette immobilière (révision des valeurs locatives ou passage à la valeur vénale des biens)

sans oublier la dépénalisation et la relocalisation des recettes liées au stationnement

ni l’affectation de la TFCE (Taxe sur la Consommation Finale d’électricité – 1,5 milliards – aux politiques « climat-énergie »)

– offrir des outils précis de pilotage urbanistique via le conditionnement ou la modulation des aides au logement (Prêt à Taux Zéro ou dispositifs d’investissement locatif) aux zones d’implantation décidées dans le cadre des schémas de planification : SCOT, SRADDT…

  • Structures et financements innovants – Penser en termes de flux d’énergie conduit à imaginer l’émergence d’une nouvelle politique énergétique, via notamment, un service public de l’efficacité énergétique assuré par des sociétés (publiques ou semi-publiques) de service d’efficacité énergétique. L’objectif serait alors de compenser l’insuffisance de l’investissement privé dans la domaine de la rénovation thermique via des procédures de tiers-investissement : le tiers-investisseur apporte l’investissement initial nécessaire au lancement des travaux, avant de se se rembourser sur les économies d’énergie réalisées.

Mais la viabilité de ces structures et de leurs capacités d’investissement passe par l’accès à des ressources financières adaptées au profil de ces investissements : levée d’obligations vertes régionales, création d’un fonds national de refinancement pour la rénovation énergétique, fléchage d’une partie des fonds structurels européens (2014-2020 ; sans doute appelés à être gérés par les régions)…

                                                                             ***

De l’abondance à la rareté, du gaspillage à la sobriété, des stocks aux flux, du global au local… La transition énergétique induit un renversement complet des modes de vie et de pensée. D’un point de vue social et politique, elle entraîne une révolution majeure, notamment en France : la prise de décision ne viendra plus d’en haut, mais d’en bas, des territoires et bassins de vie, redonnant ainsi ses lettres de noblesse à l’action politique locale. Cependant face aux risques de technocratie territoriale, il semble impératif d’inventer les modalités démocratiques et participatives de cette transition.

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Clermont, la ville et le vivant https://elus-clermontferrand.eelv.fr/clermont-la-ville-et-le-vivant/ Tue, 19 Nov 2013 09:53:34 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=6118 \"En ville, on doit créer plus d'espaces de respiration et arborer fortement.\" Biologiste et conférencier, Emmanuel Boutefeu nous rappelle les manquements de cet urbanisme clermontois symbolisé aujourd'hui par l'avènement de ce que la presse locale n'hésite pas à taxer d'immense paquebot de béton, le Carré Jaude II. Comment penser la ville de demain, ses rapports à la nature et au vivant ? ...]]>

« En ville, on doit créer plus d’espaces de respiration et arborer fortement. » Biologiste et conférencier, Emmanuel Boutefeu nous rappelle les manquements de cet urbanisme clermontois symbolisé aujourd’hui par l’avènement de ce que la presse locale n’hésite pas à taxer d’immense paquebot de béton, le Carré Jaude II. Comment penser la ville de demain, ses rapports à la nature et au vivant ?

Après des décennies de bétonnage, de villes aux fonctions éclatées dans lesquelles routes et voies de circulation se sont taillées la part du lion, les centres urbains semblent peu à peu aspirer à un ralentissement et à une nouvelle alliance de la ville et du vivant. Tendance à la fois salutaire et nécessaire, tant le fait urbain est devenu ultra majoritaire et tant la crise énergétique pousse à la densification des villes : comment ‘respirer’ et retrouver des espaces communs, du vivre-ensemble dans des villes plus denses ?

Biologiste et conférencier, Emmanuel Boutefeu est intervenu cette année sur ces questions à Clermont-Ferrand dans le cadre d’une conférence organisée par le CAUE ( Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement).

Ville et nature

 

 

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Vichy Val d’Allier : une première recyclerie en Auvergne https://elus-clermontferrand.eelv.fr/vichy-val-dallier-une-premiere-recyclerie-en-auvergne/ Fri, 08 Nov 2013 15:14:18 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=7615 La recyclerie communautaire de VVA à Cusset a commencé sa collecte d'objets à retaper, relooker et revendre, depuis lundi. L'objectif de ce projet unique en Auvergne est double : développer l'insertion professionnelle et valoriser les déchets. ...]]>

La recyclerie communautaire de VVA à Cusset a commencé sa collecte d’objets à retaper, relooker et revendre, depuis lundi. L’objectif de ce projet unique en Auvergne est double : développer l’insertion professionnelle et valoriser les déchets.

Recyclerie VVASource : La Montagne, le 8/11/2013

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« Je veux mon bac bio » : signons la pétition ! https://elus-clermontferrand.eelv.fr/je-veux-mon-bac-bio-signons-la-petition/ Fri, 14 Jun 2013 10:24:30 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=6556 Le Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid) lance la campagne de mobilisation nationale \"Je veux mon bac bio\". Cette campagne a pour objectif d’interpeller les décideurs politiques sur le sort des biodéchets en France. ...]]>

Le Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid) lance la campagne de mobilisation nationale « Je veux mon bac bio« . Cette campagne a pour objectif d’interpeller les décideurs politiques sur le sort des biodéchets en France.

La poubelle d’un Français contient plus d’un tiers de biodéchets (déchets alimentaires et de jardin) composés de matière organique, facilement valorisables sous forme de compost et de biogaz. Mais faute de tri à la source, ils sont aujourd’hui majoritairement enfouis ou incinérés, générant ainsi de nombreuses pollutions.

Complémentaire des actions locales de compostage partagé et individuel, un tri sélectif doit être mis en place aujourd’hui par les collectivités locales pour capter la majorité du gisement. Seuls 3% de la population française sont en effet concernés par une collecte séparée des biodéchets, ouvrant la voie à un développement inquiétant du tri mécano-biologique (TMB). La France est l’un des derniers pays d’Europe à utiliser cette technologie risquée, mal contrôlée et coûteuse pour produire un compost destiné à l’agriculture, à partir d’ordures ménagères en mélange.

Pour Laura Caniot, chargée de mission Prévention des déchets et alternatives, « si la France veut répondre aux objectifs de 45% de taux de recyclage en 2015 et de 23% de production d’énergie renouvelable d’ici 2020, les biodéchets ne doivent plus être les grands oubliés de la gestion des déchets« .

Afin d’alerter les pouvoirs publics sur la nécessité de gérer les biodéchets autrement, le Cniid et les associations partenaires appellent les citoyens à se mobiliser pour le tri à la source des biodéchets au moyen d’une pétition en ligne sur le site de la campagne jeveuxmonbacbio.org et à participer au recensement des initiatives de compostage partagé qui se développent partout en France.

 

Je veux mon bac bio

Je signe ICI

 

 

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Clermont, ville en transition ? https://elus-clermontferrand.eelv.fr/clermont-ville-en-transition/ Wed, 12 Jun 2013 07:27:15 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=6537 Les créatifs culturels - de l’anglais « Cultural Creatives » – constituent un vaste groupe à la pointe du changement social. Ils expérimentent et bricolent les solutions de la transition vers un monde vivable et durable. A Clermont-Ferrand comme ailleurs, les créatifs culturels font de nos villes et territoires, les laboratoires de l’avenir en les maillant d’initiatives originales et de liens créatifs dans tous les domaines : culturel, économique, social, écologique… ...]]>

Les créatifs culturels – de l’anglais « Cultural Creatives » – constituent un vaste groupe à la pointe du changement social. Ils expérimentent et bricolent les solutions de la transition vers un monde vivable et durable. A Clermont-Ferrand comme ailleurs, les créatifs culturels font de nos villes et territoires, les laboratoires de l’avenir en les maillant d’initiatives originales et de liens créatifs dans tous les domaines : culturel, économique, social, écologique…

Face à la crise systémique, des centaines de milliers de citoyens ont déjà choisi et œuvrent chaque jour à une profonde transition sociale, écologique et économique de la société. La transition énergétique et écologique de nos sociétés est une affaire trop importante pour n’être laissée qu’aux seules institutions. Clermont-Ferrand grouille d’initiatives qui sont autant d’expérimentations vers ces transitions. Les idées et les trouvailles qu’elles véhiculent nourrissent l’imagination et les propositions des écologistes sur la scène politique.

Pour accélérer le mouvement et peser sur une transition plus globale encore, douze mouvements de la transition citoyenne se sont rassemblés à Cluny au mois de mai dernier afin de lancer le Collectif pour une transition citoyenne :

Le collectif  est porté par :

Attac, le Mouvement inter-régional des AMAP, le réseau Biocoop (premier distributeur bio en France), le réseau Cocagne (jardins maraichers biologiques à vocation d’insertion sociale et professionnelle), le mouvement Colibris, la Cfé (coopérative de finance éthique), Enercoop (fournisseur d’électricité verte), Énergie Partagée (projets citoyens d’énergie renouvelables et de maîtrise de l’énergie), la Société Financière de la Nef (épargne et crédit bancaires éthiques), la foncière Terre de Liens (financement solidaire pour permettre l’installation de paysans et le développement d’une agriculture biologique), le Plan ESSE (Économie Sociale, Solidaire et Écologique), Villes et Territoires en transition (le réseau français du mouvement mondial Transition Network).

  1. Son ambition :

Permettre à de plus en plus de citoyens de se relier à cette énergie de la transition

Passer de plusieurs centaines de milliers de personnes impliquées à des millions

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Alors, Clermont, ville en transition ?

Toujours est-il que le mouvement est en marche. Nous avons décidé de patiemment recenser sur ce site l’ensemble des initiatives prises pour la transition à Clermont, afin de contribuer, autant que faire se peut, à l’émergence d’un réseau ou d’un collectif des démarches de transition clermontoises.

A suivre régulièrement, donc…

                                                                                ICI

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Le vélo à Clermont, c’est possible ! https://elus-clermontferrand.eelv.fr/le-velo-en-ville-cest-possible/ Fri, 10 May 2013 10:04:06 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=6245 Pionnière en France pour la promotion du vélo en ville, l'association Vélocité 63 s'apprête à organiser la 18ème fête du vélo, le premier juin prochain. L'occasion de revenir à la charge et de remonter en selle dans une ville, Clermont-Ferrand, où seuls 1 à 2% des déplacements s'effectuent à deux roues (5% en moyenne en France). La petite reine accumule les avantages : exercice physique, rapidité sur distances intermédiaires (3 à 5 km), protection de l'environnement et économies d'énergie, moindre encombrement urbain, silence... La démocratisation de la pratique cycliste nécessite cependant des signes et des engagements tangibles de la part des pouvoirs publics : réalisation de réseaux cohérents de pistes cyclables protégées, intermodalité avec les autres modes de transport pour faciliter les déplacements plus longs, mise à disposition de vélos, d'espaces de gardiennage et de réparation... ...]]>

Pionnière en France pour la promotion du vélo en ville, l’association Vélocité 63 s’apprête à organiser la 18ème fête du vélo, le premier juin prochain. L’occasion de revenir à la charge et de remonter en selle dans une ville, Clermont-Ferrand, où seuls 1 à 2% des déplacements s’effectuent à deux roues (5% en moyenne en France). La petite reine accumule les avantages : exercice physique, rapidité sur distances intermédiaires (3 à 5 km), protection de l’environnement et économies d’énergie, moindre encombrement urbain, silence… La démocratisation de la pratique cycliste nécessite cependant des signes et des engagements tangibles de la part des pouvoirs publics : réalisation de réseaux cohérents de pistes cyclables protégées, intermodalité avec les autres modes de transport pour faciliter les déplacements plus longs, mise à disposition de vélos, d’espaces de gardiennage et de réparation…

Vélocité

 

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Une loi contre l’obsolescence programmée, pour en finir avec la « technologie fragile » https://elus-clermontferrand.eelv.fr/une-loi-contre-lobsolescence-programmee-pour-en-finir-avec-la-technologie-fragile/ Wed, 24 Apr 2013 09:33:23 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=6074

Une loi contre l’obsolescence programmée, pour en finir avec la « technologie fragile »

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