Alimentation – Agriculture – Groupe des élus EELV de Clermont-Ferrand https://elus-clermontferrand.eelv.fr Un site utilisant Réseau Europe Ecologie Les Verts Mon, 01 Jul 2019 15:38:19 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Manger moins mais mieux de viande https://elus-clermontferrand.eelv.fr/manger-moins-mais-mieux-de-viande/ Tue, 26 Jun 2018 11:57:45 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=16214 Si les cantines de Clermont-Ferrand proposent déjà deux repas végétariens par mois aux enfants de la ville, nous devons aller plus loin. Nos enfants mangent trop de protéines : Greenpeace relève dans une étude récente que les rations protidiques proposées aux enfants français de 6 ans surpassent de près de 600 % les quantités recommandées par l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) !! ...]]>

Si les cantines de Clermont-Ferrand proposent déjà deux repas végétariens par mois aux enfants de la ville, nous devons aller plus loin. Nos enfants mangent trop de protéines : Greenpeace relève dans une étude récente que les rations protidiques proposées aux enfants français de 6 ans surpassent de près de 600 % les quantités recommandées par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) !!

Or de telles doses de protéines animales surexposent les enfants aux effets des graisses animales et aux risques de maladies chroniques induites (obésité, diabète…). En outre, la surconsommation de protéines animales a des impacts écologiques majeurs, l’élevage engendrant 14,5 % des gaz à effet de serre et une consommation d’eau démesurée.

Ne généralisons pas : l’élevage de moyenne montagne et de bocage que nous connaissons dans nos régions n’a rien à voir avec l’industrie de la viande pratiquée ailleurs. Si nous devons consommer moins de viande, nous devons aussi apprendre à en consommer mieux et à valoriser les filières de proximité et de qualité : les économies engendrées par des repas végétariens doivent nous permettre d’accroître la qualité des viandes servies.

Nous devons initier cette transition, le contexte s’y prête : Clermont-Ferrand, ville apprenante, s’interroge sur notre rapport à la viande depuis plusieurs mois. Le Plan Alimentaire de Territoire actuellement en gestation pose des objectifs chiffrés à l’horizon 2050, dont celui d’une réduction de la consommation et de la production de viande sur le territoire. Enfin, l’opinion est de plus en plus sensible à cette question et à celle du bien-être animal : anticipons ce mouvement pour Clermont-Ferrand et ses écoles.

Dominique Rogue-Sallard, Nicolas Bonnet, Odile Vignal

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Clermont, la ferme urbaine, ferment d’une transition https://elus-clermontferrand.eelv.fr/une-ferme-urbaine-ferment-dune-transition/ Fri, 13 Oct 2017 14:21:27 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=16094 Une ferme urbaine verra bientôt le jour à Clermont-Ferrand. Issue d'une initiative associative, elle concrétise un projet innovant, pédagogique et inclusif qui pourrait essaimer sur notre agglomération. ...]]>

Une ferme urbaine verra bientôt le jour à Clermont-Ferrand. Issue d’une initiative associative, elle concrétise un projet innovant, pédagogique et inclusif qui pourrait essaimer sur notre agglomération.

Une ferme urbaine, qu’est-ce que c’est ?

Un espace rendu à l’activité agricole – culture et élevage (via un poulailler notamment) – dans un contexte urbain.

Une activité collaborative destinée à la fois à la production agricole et alimentaire, mais aussi à la sensibilisation, au partage et à l’apprentissage des savoir-faire culturaux.

A Clermont-Ferrand, le projet est porté par une association et soutenu par la Communauté Urbaine, Clermont Auvergne Métropole, via des subventions à l’investissement et une mise à disposition de 3600 mètres carrés de terrains cultivables dans le quartier de Vallières. La structure devrait être en mesure de livrer ses premières productions d’ici le printemps et l’été prochains.

Fermes urbaines, quel avenir ?

La démarche est intéressante parce que diffusable : elle est en effet fondée sur les piliers d’une transition agricole et alimentaire locale durable.

En conjuguant les outils de l’ESS (économie sociale et solidaire), de l’économie locale, de la préservation et de la maîtrise du foncier, comme de l’économie mixte avec l’association du privé et du public,

tout en s’engageant en amont par le portage financier, la formation et l’acquisition des savoir-faire,

comme en aval par la garantie d’une demande stable et suffisante puis la structuration de filières de distribution,

la démarche et le label ferme urbaine sont reproductibles sur l’ensemble du territoire de l’agglomération.

Dans le sillage de cette première expérience et dans le cadre plus large du Programme Alimentaire de Territoire porté par le Grand Clermont et le Parc Naturel du Livradois-Forez, les élu-es écologistes de Clermont-Ferrand plaident pour une extension de ce modèle fondé sur :

  • la formation et la création d’emplois d’insertion non délocalisables

  • la production alimentaire de qualité en vue de satisfaire des besoins locaux identifiés

  • la protection de la nature en ville

  • la mobilisation des citoyens et la consolidation de liens sociaux

Nous proposons notamment d’esquisser une politique alimentaire métropolitaine, mise en œuvre au sein d’une régie publique, marqueur de notre identité de métropole verte :

  • la création d’une structure de formation et de mutualisation des savoirs et pratiques agro-écologiques en partenariat avec les acteurs locaux de l’insertion et le soutien de Vetagrosup ;

  • le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour implanter des fermes urbaines sur le territoire de l’agglomération clermontoise ;

  • le recensement et la constitution de réserves foncière et/ou immobilière (toits d’immeubles…) destinées aux activités maraîchères ;

  • la structuration de filières écoulant cette production locale, via les marchés, les associations, le commerce local et in fine, la commande publique.

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Clermont : en route vers le Bio… et bien plus https://elus-clermontferrand.eelv.fr/clermont-en-route-vers-le-bio-et-bien-plus/ Fri, 16 Dec 2016 09:06:27 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=15785 Voté ce soir, le budget 2017 de Clermont-Ferrand dégage 200 000 euros pour l'achat de produits Bio dans les cantines scolaires de Clermont-Ferrand : l'objectif est de maintenir cet engagement sur plusieurs années en vue de parvenir à 40% de Bio dans les menus à l'horizon 2020. ...]]>

Voté ce soir, le budget 2017 de Clermont-Ferrand dégage 200 000 euros pour l’achat de produits Bio dans les cantines scolaires de Clermont-Ferrand : l’objectif est de maintenir cet engagement sur plusieurs années en vue de parvenir à 40% de Bio dans les menus à l’horizon 2020.

Trois questions à Dominique Rogue-Sallard, conseillère municipale EELV déléguée à la restauration scolaire qui coordonne cette politique.

  • Le BP 2017 marque un véritable effort en direction du Bio dans les cantines. En quoi est-ce une nouveauté ?

Déjà c’est le respect d’une promesse de campagne et le respect de ce Pacte que notre majorité a passé avec les Clermontois suite à l’augmentation incontournable des impôts que nous avons dû mettre en oeuvre l’année passée.

Cette décision est aussi l’aboutissement d’une demande politique forte et constante des élu-es écologistes depuis des années à Clermont-Ferrand.

En matière de Bio, nous ne partons pas de rien; mais nous allons avancer beaucoup plus vite et aller beaucoup plus loin. Sur les 5 composantes du menu des élèves de nos écoles, nous en aurons un peu plus de 2 en moyenne qui seront Bio d’ici 2020.

Nous pourrions aller beaucoup plus vite, mais l’idée est de réussir cette transition culinaire auprDRès des élèves, des enseignants et bien évidemment des services et personnels de la Ville comme des fournisseurs.

Nous ne faisons pas du Bio pour du Bio, nous en faisons pour globalement manger mieux.

  • L’urgence est-elle au Bio ou au local ?

Il ne faut pas opposer les deux. Au contraire, il faut en chercher les liens. Parce que manger mieux, ce n’est pas seulement manger Bio, c’est aussi connaître l’origine de ses aliments, en apprécier la qualité, les saveurs et les vertus, c’est adapter, autant que faire se peut, son alimentation à son appétit – limiter les gaspillages, l’adapter aux saisons, s’adapter aux productions locales qu’il faut essayer de diversifier. C’est globalement réduire l’impact écologique de notre alimentation, en assurer la qualité et la pérennité.

Aussi notre travail ne va pas s’arrêter au Bio. Dès janvier prochain, nous nous attellerons à redéfinir les critères de nos marchés publics d’approvisionnement alimentaire afin de cibler le Bio local, les approvisionnements de proximité. Et ce, dans l’optique de monter progressivement en puissance, via  un travail en partenariat avec les services de la Ville et les professionnels de nos UPC (Unités de Production Culinaire). C’est un travail de longue haleine qui demande de recueillir l’assentiment et le soutien de tous ceux qui sont impliqués. L’alimentation n’est pas un sujet anodin.

  • Au-delà du budget 2017, quelle est la perspective qu’ouvre cet engagement ?

Le Bio n’est effectivement pas une fin en soi. Ce n’est qu’un début, qu’une impulsion. Pour les écologistes, ce qui importe c’est de réussir à enclencher des transitions, et c’est à quoi nous aspirons avec le Bio. Avec en ligne de mire, une conversion patiente de nos habitudes alimentaires et de celles de nos enfants, la création de filières agricoles locales pouvant répondre à nos besoins, bref l’émergence d’une véritable politique agricole et alimentaire de bassin qu’on verrait bien se cristalliser dans le cadre de la future Communauté urbaine et métropole. C’est notamment ce à quoi travaille ma collègue Odile Vignal à l’agglomération.

L’alimentation est autant une question culturelle et éducative, qu’une question de santé et d’économie. Notre ambition est d’en faire une préoccupation politique centrale à Clermont-Ferrand.

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Élevage : poser les bonnes questions https://elus-clermontferrand.eelv.fr/elevage-poser-les-questions-de-fond/ Thu, 06 Oct 2016 09:22:58 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=15674 Le Sommet de l'élevage s'ouvre cette année à Clermont-Ferrand sur fond de crise profonde du secteur. Nous aurions pu faire le même constat l'année passée ; et puis l'année précédente… ...]]>

Le Sommet de l’élevage s’ouvre cette année à Clermont-Ferrand sur fond de crise profonde du secteur. Nous aurions pu faire le même constat l’année passée ; et puis l’année précédente…

La crise de l’élevage est structurelle. A quoi les pouvoirs publics ne répondent que par une litanie de mesures ponctuelles qui sont autant de cautères sur jambes de bois.

Envisagée sous un angle strictement conjoncturel, cette crise ne peut que s’aggraver tout en désignant de commodes boucs émissaires : les normes environnementales et l’écologie, notamment. Structurelle à tous les niveaux, cette crise de l’élevage – et de l’agriculture en général – est certes économique quant à ses conséquences, mais aussi écologique quant à ses raisons profondes.

Crise de surproduction dans un contexte global de dérégulation et de libéralisation des marchés (voir les épisodes en cours sur le TAFTA, le CETA), elle n’entraîne jamais d’autre solution chez les pouvoirs publics que celle d’une fuite en avant : moins de normes, moins de charges, toujours plus de production et de productivité.

Ce modèle agro-industriel dépassé s’accompagne de l’éradication d’une agriculture paysanne, de territoire, en phase avec les besoins des populations.

Ne nous trompons pas de question : elle n’est pas celle de la compétitivité – prix de « nos » produits agricoles sur les marchés européens et mondiaux, ce modèle économique creuse sa propre tombe.

La question est d’abord de poser les enjeux à la fois sociétaux et écologiques, et donc de savoir si nous acceptons de réduire le vivant – animal, végétal, social et humain – à un simple support de plus-value économique, avec l’ensemble des ‘dégâts collatéraux’, sanitaires et environnementaux qu’une telle approche entraîne. La question ne peut pas se réduire à l’économique, elle soulève une dimension éthique, une recherche de sens et de choix de société.

Oui, il y a urgence à retrouver du sens en agriculture et notamment pour les éleveurs, confrontés qu’ils sont à l’absurdité d’un système qui ne les rémunère plus, éradique peu à peu leur profession et oriente leur secteur vers le modèle des usines à lait et à viande, sans aucun respect de la condition animale, du vivant et de l’environnement.

Si l’élevage est un atout pour les territoires, c’est effectivement en tant qu’élevage paysan irriguant et nourrissant son « pays » et non en tant qu’usine à lait et à viande, dédiée à l’exportation.

Nous discernons trois conditions à la réussite d’une transition aujourd’hui vitale pour ce secteur :

1- Stopper la course effrénée à la production dans laquelle s’abîment les plus fragiles et accélérer la transition vers une agriculture paysanne : il faut envisager la possibilité d’un véritable plan Marshall fondé à la fois

  • sur des schémas locaux de transition agricole (et de l’élevage) conçus sur le triptyque formation / filières / foncier – transmission ;

  • et sur un endossement public de l’endettement des exploitations agricoles sur la base de leur engagement à une conversion vers des pratiques agro-écologiques : ce serait un choix de société fort, reconnaissant et rémunérant la valeur de la contribution paysanne au bien commun, naturel, paysager, alimentaire…

2- Relocaliser les circuits agricoles et alimentaires afin de conserver la maîtrise de la qualité des ressources, des productions et de répondre aux besoins locaux. La création de filières locales doit notamment pouvoir s’appuyer sur la commande publique.

3- Enfin un engagement de principe, un contrat de société, sur lequel refonder l’ensemble de l’économie agricole : cesser d’adapter le vivant à l’économie pour enfin adapter l’économie au vivant et à la nature.

A taille humaine, l’élevage peut aisément répondre à ces trois exigences. Il contribue naturellement à la qualité et à la préservation des sols, des paysages et des terroirs,

il aide au maintien de l’activité économique dans les espaces ruraux et montagnards, et reste l’une des clefs de la transition vers l’agro-écologie via l’équilibre et la complémentarité des pratiques culturales.

Le secteur de l’élevage reste l’un des maillons essentiels de la vie dans nos campagnes. Il demeure au cœur de la transition vers une agriculture vivable, plus juste et plus écologique.

 

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Produire mieux pour manger mieux https://elus-clermontferrand.eelv.fr/produire-mieux-pour-manger-mieux/ Thu, 28 Jan 2016 15:25:07 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=15321 Le 14 janvier 2016, Danielle Auroi, députée EELV du Puy-de-Dôme, intervenait à l'assemblée dans le cadre du débat sur la proposition de loi écologiste sur l'ancrage local de l'alimentation. ...]]>

Le 14 janvier 2016, Danielle Auroi, députée EELV du Puy-de-Dôme, intervenait à l’assemblée dans le cadre du débat sur la proposition de loi écologiste sur l’ancrage local de l’alimentation.

Des circuits courts au bio dans les cantines, en passant par une politique en faveur des commerces alimentaires locaux et de proximité, elle mentionne un certain nombre de pistes de réflexion qui pourraient éclairer le débat clermontois.

« […]

J’espère que ce texte fera l’objet d’un consensus au sein de cet hémicycle car c’est l’avenir de notre alimentation qui se joue aujourd’hui sur ces bancs.

La proposition engage la France à structurer une réorientation durable de sa politique alimentaire. Nous espérons d’ailleurs que cela constituera un exemple et incitera l’Union européenne à un véritable changement de cap en la matière.

Au lendemain de la COP21, ce texte montre la voie en direction d’une autre politique agricole commune, tournée vers des modes de production durables plus respectueux de l’environnement.

On ne peut en effet que regretter le manque de soutien aux petites fermes dans la nouvelle PAC, de même que des aides bien peu ciblées vers les circuits courts.

Favoriser la mise en place d’une alimentation de qualité et de proximité répond à une exigence de santé publique et à une attente forte de nos concitoyens.

De la ferme à la table, nos aliments parcourent souvent des milliers de kilomètres avant de se retrouver dans nos assiettes, engendrant ainsi une pollution environnementale considérable et une baisse sensible de la qualité gustative.

Nous devons donc penser globalement et agir localement, produire mieux pour manger mieux : c’est tout le sens de cette proposition de loi.

Très engagée sur les problématiques liées à la responsabilité sociétale des entreprises, je me réjouis que ce texte se propose d’intégrer des exigences en matière de consommation alimentaire durable dans les reporting RSE des grandes sociétés.

Concernant sa proposition phare qui prévoit d’atteindre 40 % de produits issus de l’alimentation durable, locaux et de saison dès 2020 dans la restauration collective publique, j’aimerais insister sur la nécessité d’en conserver le caractère obligatoire.

Lors des débats en commission, des réserves ont été émises quant à cet objectif jugé trop contraignant et difficilement applicable.

Je tiens ici à rassurer les collègues qui ont des doutes : un travail en concertation avec le ministère et les professionnels de la restauration collective a depuis lors été mené afin de mieux délimiter les contours de cette mesure.

Je fais pleinement confiance au débat et je ne doute pas que nous allons réussir à trouver un terrain d’entente sur ce sujet.

Rappelons par ailleurs que cette dynamique est déjà à l’œuvre dans les régions – et pas seulement en France. Peu à peu, ce sujet émerge partout en Europe. En Vénétie, une loi régionale, justifiée par une exigence environnementale – « zéro kilomètre » – dispose ainsi que la restauration collective doit utiliser 30 % à 40 % de produits du territoire.

Notre territoire comporte également un bon nombre d’exemples de réussite : 40 % d’alimentation durable et locale dont 20 % de bio, c’est un objectif ambitieux mais tout à fait possible à atteindre. J’espère qu’un jour, dans les cantines, l’alimentation 100 % bio sera la règle – c’est d’ailleurs déjà le cas dans le deuxième arrondissement de Paris grâce à l’action de son maire écologiste, Jacques Boutault. Je pense aussi à l’Auvergne, chère à mon cœur, qui a engagé une démarche exemplaire de restauration collective responsable en mettant en place des outils inédits comme un guide de la restauration collective et une charte qualité ETIQ.

Grâce à ce dispositif, près de 518 000 repas de qualité ont été servis en 2014 aux lycéens auvergnats et 48 établissements peuvent désormais proposer des menus incluant des produits de qualité ou portant le label « fait maison ».

L’extension de ce dernier aux restaurants collectifs proposé dans ce texte permettra ainsi de valoriser le travail des cuisiniers qui s’engagent dans cette démarche de qualité.

Soutenir l’agriculture paysanne et bio en favorisant le développement de filières alimentaires localisées est un enjeu qui nous tient à cœur, tous autant que nous sommes mais particulièrement aux élus de la montagne – je ne suis pas la seule dans ce cas aujourd’hui !

C’est pourquoi je défendrai tout à l’heure un amendement à l’article premier visant à étendre la notion d’alimentation durable aux produits sous mentions valorisantes afin d’y intégrer les produits fermiers et de montagne.

Je vous propose aussi, chers collègues, de réfléchir à inscrire à l’avenir dans la loi l’obligation pour les collectivités de prévoir des emplacements de vente dédiés aux circuits courts afin d’assurer une possibilité de vente de proximité aux producteurs locaux.

Consommer localement, renforcer le lien entre ruraux et citadins, rapprocher producteurs et consommateurs tout en participant à la vie économique de son territoire, tels sont nos objectifs communs !

Valoriser les produits des territoires et les savoir-faire locaux, soutenir ainsi les agriculteurs, créer des emplois non délocalisables constituent autant d’enjeux de ce texte que je vous appelle, chers collègues, à voter unanimement. »

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Manger bio et local dans les cantines, c’est possible ! https://elus-clermontferrand.eelv.fr/manger-bio-et-local-dans-les-cantines-cest-possible/ Wed, 13 Jan 2016 14:28:00 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=15279 Les élu(e)s écologistes sont engagés à ce que la Ville de Clermont-Ferrand avance en matière de politique alimentaire et ce, dans une réponse à la double crise alimentaire et agricole. ...]]>

Les élu(e)s écologistes sont engagés à ce que la Ville de Clermont-Ferrand avance en matière de politique alimentaire et ce, dans une réponse à la double crise alimentaire et agricole.

Porteurs de propositions concrètes auprès du maire, Olivier Bianchi, nous soutenons naturellement la proposition de loi que la députée EELV Brigitte Alain portera jeudi 14 janvier 2016 devant l’Assemblée nationale afin d’approfondir la loi de modernisation agricole et de donner aux collectivités territoriales des moyens significatifs leur permettant de construire des politiques alimentaires.

Nous vous invitons à signer et à relayer la pétition de soutien à cette proposition de loi, lancée sur les réseaux par Agir pour l’environnement. En quelques jours, elle a recueilli près de 100 000 signatures ! Cliquer ici

Voici le message que chacun des signataires de la pétition de soutien fait parvenir aux députés de son département.

Monsieur le Député,

Madame la Députée,

Le jeudi 14 janvier vous serez amenés à examiner et voter la proposition de loi n°3280 visant à favoriser l’ancrage territorial de l’alimentation, déposée par votre collègue Brigitte Allain, députée de Dordogne.

Cette proposition de loi s’inscrit dans le prolongement de la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014. Elle permettra de préciser des objectifs chiffrés contraignants de 40 % d’alimentation durable et locale (dont 20 % de bio) dans la restauration collective publique (cantines scolaires, hôpitaux, maisons de retraite,…).

Les enjeux environnementaux, économiques et sociaux sont considérables dans un secteur qui représente 3 milliards de repas par an, soit 7 milliards d’euros d’achats alimentaires annuels.

En effet, les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation sont responsables de près de 36 % des émissions de gaz à effet de serre en France.

Au lendemain de la COP 21, privilégier les circuits courts c’est passer aux actes en limitant les émissions causées par les transports d’alimentation longue distance à travers la France et l’Europe.

Alors que le chômage ne cesse de progresser en France, privilégier la production locale c’est maintenir et créer des emplois en secteur rural.

Privilégier une alimentation durable dans la restauration collective c’est permettre au plus grand nombre d’accéder à une alimentation saine et de qualité notamment pour les personnes les plus vulnérables que sont les enfants, les personnes âgées et les malades.

C’est la raison pour laquelle je vous invite à soutenir cette proposition de loi qui fixe un objectif contraignant clair et chiffré permettant à l’Etat et aux collectivités de devenir exemplaires dans ce domaine.

Cette proposition de loi sera soumise au vote le jeudi 14 janvier prochain.

En tant que citoyen, je serai très vigilant et je vous remercie par avance de bien vouloir m’indiquer quel sera votre vote.

Vous remerciant vivement de votre attention, je vous prie d’agréer, Madame la Députée, Monsieur le Député, l’expression de mes salutations les plus respectueuses.

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Clermont : Burger King croque les emplois https://elus-clermontferrand.eelv.fr/clermont-burger-king-croque-les-emplois/ Wed, 01 Apr 2015 13:50:04 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9355 Outre la décision subreptice d'un promoteur d'installer un restaurant et un drive-in Burger King à Aubière, les élus EELV de Clermont-Ferrand et de Clermont Communauté dénoncent le chantage à l'emploi auquel se livre ce même promoteur. ...]]>

Outre la décision subreptice d’un promoteur d’installer un restaurant et un drive-in Burger King à Aubière, les élus EELV de Clermont-Ferrand et de Clermont Communauté dénoncent le chantage à l’emploi auquel se livre ce même promoteur.

Celui-ci plaide l’urgence au nom de la création de 120 emplois ; sans autre précision. Cela mérite cependant quelques éclaircissements salutaires.

L’enseigne Burger King annonce la création de 120 emplois sur Clermont-Ferrand comme elle en annonce plus de 4 000 par an dès 2015 en France.

A titre de rappel, rappelons que le groupe Burger King avait quitté la France en 1997 en fermant 39 restaurants et qu’il opère aujourd’hui à un grand retour. Priorité à l’emploi !

Notons cependant plusieurs points.

1- ‘Prime à l’installation’ – Burger King a trouvé le moyen de se faire payer la formation de ses futurs employés via une procédure élaborée en partenariat avec Pôle emploi, les fameux POEI (Procédure opérationnelle à l’Emploi Individuelle).

Cette procédure d’embauches « spéciales chômeurs » s’appuie sur du recrutement par simulation (MRS) ; soit une mise à l’essai.

Des MRS (3 semaines) et POE (2 semaines), soit 5 semaines « clés en mains » et en grand nombre, mises en place par Pôle emploi. Ces 5 semaines sont intégralement financées par Pôle Emploi et AGEFOS PME, organisme collecteur des crédits de formation, à hauteur de 1 800 euros par personnes, soit, pour Clermont-Ferrand, un total de 216 000 euros.

En échange, Burger King ne s’engage à recruter que 50 % des demandeurs d’emplois évalués positivement. Par la suite, il pourra licencier comme bon lui semble, sans être tenu de rembourser quoi que ce soit de la formation des personnes concernées.

Faisons le calcul : si le Burger King d’Aubière ne recrute que 50 % des personnes ‘testées positivement’ combien de stages devra financer Pôle Emploi : 120, 240, 300 … ? Combien cette opération coûtera-t-elle : 216 000, 432 000 ou 500 000 euros ?

A ces 5 semaines de stage non rémunéré peuvent s’ajouter ensuite des « formations théoriques » courtes de 3 semaines, évidemment non qualifiantes, dans un centre de formation qui semble être souvent le même – OPUS Formation (dont l’un des secteurs-cibles semble être la restauration rapide). Là encore, malgré le nombre de stagiaires accueillis, et les volumes financiers en jeu, aucun appel d’offres n’est lancé auprès des autres Organismes de Formation.

2- Main d’oeuvre gratuite pour le lancement du restaurant – Les « stagiaires demandeurs d’emploi » sont de fait sollicités pour préparer l’ouverture des restaurants. La formation de type MRS (simulation) cache mal l’absence de réelle formation (simple visite de restaurant inaugurale) à laquelle se substitue la préparation opérationnelle de l’ouverture du restaurant.

A la veille de l’ouverture, un recrutement large est réalisé (sans doute les chiffres annoncés à Clermont-Ferrand) afin de gérer et d’amortir la forte affluence liée à l’ouverture. Ce volume d’embauches est très vite revu à la baisse quand le restaurant entre en rythme de croisière : d’après les retours d’expérience ailleurs en France, 25 % des employés ne dépasseraient pas la période d’essai du CDI.

3- Junk food and trash jobs – Emploi à haute précarité – Pour les stagiaires parvenus au terme de ce parcours du combattant vers le retour à l’emploi, le Graal se réduit à un CDI précaire, c’est à dire 24h de travail hebdomadaire pour moins de 800 euros de salaire net mensuel.

Alors, cette création de 120 emplois Burger King à Clermont-Ferrand ? Derrière le masque de cette belle promesse se cachent deux choses :

  • un silence et des imprécisions sur le nombre, la nature et la pérennité des emplois

  • un incomparable effet d’aubaine (les 1800 euros par personnes formées) à l’installation de l’enseigne ; sans contrepartie exigée par quiconque.

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Burger King, roi des promoteurs https://elus-clermontferrand.eelv.fr/burger-king-roi-des-promoteurs/ https://elus-clermontferrand.eelv.fr/burger-king-roi-des-promoteurs/#comments Fri, 27 Mar 2015 15:58:42 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9349 'Tromperie sur la marchandise', saturation commerciale, nuisances et chantage à l'emploi... les élus EELV de Clermont-Ferrand et de Clermont Communauté dénoncent l'implantation soudainement annoncée d'un restaurant Burger King dans la zone commerciale de La Pardieu, sur la commune d'Aubière. ...]]>

‘Tromperie sur la marchandise’, saturation commerciale, nuisances et chantage à l’emploi… les élus EELV de Clermont-Ferrand et de Clermont Communauté dénoncent l’implantation soudainement annoncée d’un restaurant Burger King dans la zone commerciale de La Pardieu, sur la commune d’Aubière.

A cela plusieurs raisons :

– La méthode pour le moins cavalière et abusive du promoteur, la société Quantum Development bien connue sur Clermont-Ferrand, qui avait déposé un permis de construire pour « des immeubles de bureau et un restaurant de standing » et qui avait tenu ce discours pendant des mois lors des réunions de concertation avec les riverains. Avec ce brusque revirement en faveur de Burger King (BK), nous sommes aujourd’hui loin des bureaux et encore plus loin du standing gastronomique.

– Les nuisances que ne manquera pas de causer cette installation pour ses riverains aubiérois, dans la mesure où BK annonce également l’implantation d’un drive-in, et par conséquent la captation, à l’intérieur du quartier (rue de Malmouche), d’une part du trafic routier déjà important sur la zone. Le groupe atténue la portée des nuisances en annonçant le chiffre de 22 repas emportés / heure… Tout en annonçant la création de 120 emplois !

– La contribution majeure de BK au développement des capacités de la gastronomie locale, dans une zone entièrement dévolue au commerce et à l’automobile, où figurent déjà des enseignes alimentaires de haut standing : Quick, Mac Donald’s, KFC…

– La tactique employée par le promoteur, tactique déjà bien éprouvée : celle du teasing très commercial entretenu sur la base de rumeurs quant à l’installation de l’enseigne à Clermont-Ferrand [ce qui, bien évidemment, ne peut que contribuer à renforcer l’attractivité métropolitaine…]; puis celle du chantage à l’emploi : il faudrait trancher au plus vite et donc céder à la logique du fait accompli du promoteur, sous peine de laisser passer le privilège de la création de 120 emplois : de quels types d’emplois parle-t-on ? Pour quelles rémunérations, quelles conditions de travail ? Le groupe aurait grand mérite à se montrer plus disert sur cet aspect des choses.

– Une fois de plus, sur ce genre de zones commerciales – et celle-ci en est l’un des plus beaux fleurons régionaux puisqu’elle représente 24% de la part de marché commerciale sur le Grand Clermont – il apparaît, dans la plus pure tradition française, que ce sont les aménageurs, les promoteurs et les grandes enseignes qui sont à la manoeuvre, sous des considérations strictement économiques et très éloignées de ce qui a trait à la qualité et au cadre de vie.

A cette occasion, les écologistes tiennent à rappeler qu’il est grand temps que les pouvoirs publics reprennent la main sur leur urbanisme commercial ; un urbanisme anarchique

  • qui défigure nos franges urbaines et nos entrées de ville

  • qui conditionne, pour une bonne part, cette organisation urbaine chaotique dont nous sommes les victimes : étalement urbain, déplacements et engorgements automobiles, pertes de temps, pollutions, gaspillage énergétique, dépendance économique du territoire, nuisances diverses

  • qui affaiblit durablement le commerce et les services de proximité, notamment dans les communes péri-urbaines

  • qui a anéanti ce qu’il existait de circuits économiques courts sur les territoires

  • qui fait le lit d’une économie extrêmement concentrée et exclusivement tournée vers le profit, au détriment de la qualité des produits, du service aux usagers et consommateurs, de la viabilité économique des activités agricoles.

Cette reprise en main passera notamment par le prochain DAAC (Document d’Aménagement Artisanal et Commercial) qui, porté par le Grand Clermont, devra se doter de mesures précises et prescriptives ;

document qui pourrait également s’appuyer :

– sur une politique foncière forte et notamment agricole

– sur la création d’un opérateur communautaire au service du commerce et de l’artisanat

– ainsi que sur une politique de filières tournée vers le développement des circuits courts, notamment alimentaires.

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L’impasse obstinée du gigantisme agricole https://elus-clermontferrand.eelv.fr/limpasse-obstinee-du-gigantisme-agricole/ Mon, 23 Feb 2015 13:35:09 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9291 Si les filières Bio sont à l'honneur cette année à l'occasion du salon de l'agriculture, ce sont les annonces gouvernementales sur l'assouplissement des normes d'installation pour l'agriculture industrielle et capitalistique qui défraient la chronique. ...]]>

Si les filières Bio sont à l’honneur cette année à l’occasion du salon de l’agriculture, ce sont les annonces gouvernementales sur l’assouplissement des normes d’installation pour l’agriculture industrielle et capitalistique qui défraient la chronique.

Aux quatre coins du territoire, des projets d’élevage industriel voient le jour :

– une usine de 1000 vaches a pu voir le jour à Drucat dans la Somme ;

– une autre usine de 1000 veaux est en construction à Saint-Martial-le-Vieux dans la Creuse ;

– un poulailler géant avec 1,2 million de volailles à Pamproux (79) réalisé ;

– une porcherie industrielle de 15 000 porcs à Vitry-le-François (51) réalisé ;


Ce type d’élevage et d’agriculture enferme les paysans dans l’impasse de l’agrandissement et de la quantité pour répondre à la course en avant de la compétitivité et à la baisse des prix sur les marchés mondiaux qui réduisent toujours plus leurs marges

et qui finit par les réduire à de simples exécutants à la solde de multinationales ;

soumet l’animal à un environnement concentrationnaire indigne ;

pollue l’environnement (notamment rivières, littoraux et nappes phréatiques) ;

produit une alimentation de qualité discutable.

Nous dénoncions déjà les conséquences de cette politique suicidaire à l’échelle de notre région, sous l’aspect notamment de la crise de la production laitière. L’actualité et l’ aggravation de la crise replacent le sujet sur le devant de la scène.

La question est une question de civilisation qui nous interroge tant sur le sens de nos activités économiques que sur notre relation au vivant et à la vie en général.

Il est donc nécessaire qu’un véritable débat s’engage afin de tenir compte de la volonté maintes fois exprimée des citoyens d’une nourriture de qualité et d’un environnement préservé. Afin de remettre en cause cette pensée unique du gigantisme agricole qui ne s’opère qu’au détriment de l’environnement, de la qualité des aliments produits, de notre santé et du cadre de vie de nos campagnes.

Pour aller plus loin :

Crise du lait : croissance contre territoires

La dépression des agriculteurs

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Clermont : et si nos cantines passaient au Bio ? https://elus-clermontferrand.eelv.fr/clermont-et-si-nos-cantines-passaient-au-bio/ Tue, 06 Jan 2015 15:14:20 +0000 http://elus-clermontferrand.eelv.fr/?p=9188 Hier, lundi 5 janvier, jour de rentrée des classes, Grenoble annonçait la tenue du 1er repas 100% bio dans les restaurants scolaires de la ville ! Si jusqu’en mars 2014, la part du bio et du local représentait 24 % des repas proposés, 9 mois après l'arrivée de la nouvelle équipe, cette part a déjà doublé pour atteindre 50% du total des repas. ...]]>

Hier, lundi 5 janvier, jour de rentrée des classes, Grenoble annonçait la tenue du 1er repas 100% bio dans les restaurants scolaires de la ville ! Si jusqu’en mars 2014, la part du bio et du local représentait 24 % des repas proposés, 9 mois après l’arrivée de la nouvelle équipe, cette part a déjà doublé pour atteindre 50% du total des repas.

La preuve que le bio dans les cantines est avant tout une question de volonté politique.

A Clermont-Ferrand, tout reste à faire en la matière, les économies imposées par les restrictions budgétaires n’arrangeant rien tant les ajustements risquent de se faire sur la qualité des approvisionnements.

Hormis Grenoble qui envisage le passage en 100 % bio et local à l’horizon 2020, une autre ville de taille similaire est déjà passée, quant à elle, au 100 % bio dans ses cantines et crèches : Saint-Etienne.

Au 1er janvier 2014, la cité stéphanoise annonçait servir 100% bio dans les cantines des écoles maternelles et primaires seront, soit 2.800 repas par jour.

« Cette démarche, progressive depuis 2009 (…), s’est accompagnée d’une diminution du tarif de 10% à 25% selon le quotient familial, grâce à une négociation conclue entre la ville et la société concessionnaire Elior », précise la municipalité. Elle indique également qu’elle privilégie la saisonnalité des produits, choix qui peut également être source d’économies.

Depuis la rentrée 2013, la ville sert dans ses 24 crèches des repas qui intègrent 70% d’aliments bio. Pour cela, « les 228 agents des crèches, et non seulement les cuisinièr(e)s, sont également formés tout au long de l’année à l’introduction du bio dans les repas ».

Outre ces exemples, trois questions principales se posent quant à la faisabilité de la transition vers le bio dans nos cantines :

1- Question du prix –

Comment amortir un éventuel surcoût ?

Lutter contre le gaspillage alimentaire – La lutte contre le gaspillage représente un gisement d’économies assez conséquent ; des économies pouvant être ensuite consacrées à l’amélioration de la qualité des aliments. A proximité de Clermont-Ferrand, la municipalité d’Aulnat a mobilisé les élèves de l’école François Beytout autour de la question du gaspillage pour parvenir à une réduction des quantités jetées de près de 44 %.

En France, la restauration collective représente 100 repas/an/personne soit près de 3 milliards de repas chaque année.

En moyenne, 30 à 40 % de la quantité des produits du repas finissent à la poubelle.

En moyenne nationale, le gaspillage alimentaire en restauration collective représente 167g/repas/personne

Les établissements de santé et médico-sociaux (264 g/repas/pers.) puis les cantines des

collèges et lycées (179 à 200 g/repas/pers.) produisent le plus de pertes et gaspillages

D’une politique de traque du gaspillage à des mesures de réduction du nombre des composantes du repas en passant par une adaptation plus appropriée des grammages, le panel des mesures de réduction des coûts à la source / approvisionnements ne manquent pas.

2- Une question de méthode : une approche graduelle –

Des tels changements portant sur les goûts, les habitudes et les attitudes personnelles ne se réalisent que progressivement, sur plusieurs années, un mandat ou un peu plus. L’ambition grenobloise étant de passer de 24 % à 100° en l’espace de 6 ans.

Une approche graduelle est

une garantie quant à l’acceptation de la transition par les publics concernés, personnels, enfants, parents d’élèves

une opportunité de sensibiliser ces mêmes publics à la qualité de l’alimentation

3- Une question juridique – Il a longtemps été difficile de critériser les approvisionnements, notamment alimentaires, en fonction de leur qualiét intrinsèque, mais surtout de leur origine.

Depuis le code des marchés publics s’est enrichi de nouvelles dispositions permettant de jouer sur les circuits courts et sur les approvisionnements les plus directs.

Le bio dans les marchés publics –

Dans le cadre d’un marché public, il est possible de justifier l’achat de produits issus de l’agriculture biologique en se fondant sur plusieurs dispositions du Code des marchés publics, qui permettent à la collectivité d’intégrer à plusieurs niveaux des critères environnementaux dans le cahier des charges de ses appels d’offre :

lors de la définition des conditions d’exécution du marché, qui peuvent viser à protéger l’environnement (article 14) ;

au stade de l’examen du savoir-faire et des capacités professionnelles des candidats en matière de protection de l’environnement (article 45);

lors de l’attribution du marché, notamment dans le cadre de la fixation des critères de choix, la collectivité pouvant se fonder sur les performances du candidat en matière de protection de l’environnement (article 53).

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