irrigation – Ancien EELV Poitou-Charentes http://poitoucharentes-old.eelv.fr L'écologie politique en Poitou-Charentes Wed, 10 Jan 2018 11:35:17 +0100 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.6 Et si les irrigants parlaient « autonomie alimentaire » et pas « agri business » ? http://poitoucharentes-old.eelv.fr/et-si-les-irrigants-parlaient-autonomie-alimentaire-et-pas-agri-business/ Tue, 10 Jan 2012 16:16:53 +0000 http://poitoucharentes.eelv.fr/?p=2179 Contrairement à ce que l’on veut faire croire à la population, les retenues de substitution sont surtout remplies par des prélèvements dans les nappes aquifères, et donc dans des réserves qui alimentent les cours d’eau en période d’étiage. Dans certains cas, il n’est même pas possible de les remplir car le niveau des nappes en hiver est insuffisant.

Les caciques de l’irrigation en Poitou-Charentes poursuivent un projet d’après-guerre largement dépassé, en réclamant avec bruit des retenues de substitution. Ce modèle a engendré une artificialisation des milieux (produits chimiques dangereux pour la santé des agriculteurs et des consommateurs, semences standards, races animales standardisées et élevées hors sol), la dégradation des ressources en eau au niveau qualitatif et quantitatif, une consommation croissante d’énergie, la concentration des moyens de production (mécanisation exacerbée, agrandissement, endettement, diminution du nombre d’emplois agricoles…).

Ce modèle profite avant tout aux géants de l’agrochimie et de l’agroalimentaire. Il est en revanche coûteux pour le contribuable en termes d’aides publiques et de coûts de réparation sanitaires et environnementaux.
Selon la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), en 2006, les cultures destinées à l’alimentation animale occupaient environ un tiers des terres arables.
L’essentiel des cultures irriguées en Poitou-Charentes est destiné à l’alimentation animale et à l’exportation.

Ces politiques à court terme ne peuvent constituer une solution responsable ni pour les finances publiques, ni pour les milieux naturels, ni pour le développement des territoires ruraux qui devront être, demain, pourvoyeurs d’aliments sains et d’emplois non délocalisables.
Les solutions aux questions alimentaires ne se situent pas dans la pérennisation de ce modèle agricole dépassé, mais dans la prise en compte d’agricultures diversifiées.

L’objectif est de passer au plus vite à un modèle conçu avec les paysans, par et pour les citoyens et les consommateurs et de privilégier l’autonomie alimentaire.
Europe Ecologie Les Verts dit NON à ces réserves de substitution présentées et aux importants moyens de promotion qui leur sont accordés actuellement. Nous préférons une réorientation complète des politiques agricoles pour plus de responsabilité, d’équité et de respect de nos ressources communes : aider l’agriculture biologique, l’élevage à l’herbe, les systèmes de culture aux assolements diversifiés (il faut réhabiliter l’agronomie trop souvent oubliée), les exploitations à taille humaine revitalisant nos territoires et créant des emplois, la réhabilitation de nos marais qui retiennent l’eau, un tourisme éco-responsable dans des milieux vivants.

 

Pour Europe Ecologie Les Verts Poitou-Charentes,
Stéphane Trifiletti, porte-parole régional, tel. 06 58 53 66 25
Didier Coupeau, secrétaire régional, 06 37 64 66 99

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En finir avec les politiques de l’eau à court terme http://poitoucharentes-old.eelv.fr/en-finir-avec-les-politiques-de-leau-a-court-terme/ Thu, 20 Oct 2011 15:57:38 +0000 http://replication.eev2011.alienor.net/?p=1510

TrézenceCet automne, sur l’ensemble du Poitou-Charentes, les niveaux des nappes sont dans plus de la moitié des cas inférieurs à la moyenne. Les niveaux des rivières atteignent encore des seuils très inquiétants sur la Charente et la Vienne ainsi que sur leurs affluents (dans tous les cas, débits mensuels inférieurs à la moyenne de 50 à 100%)

Cette situation met en évidence l’échec de la gestion de l’eau qui ne permet pas une coexistence dans les temps longs des différents usages.

Les majorités UMP des départements de la Vienne et de la Charente-Maritime, en lien avec la FNSEA, continuent de proposer la mise en place, avec de l’argent public, de retenues de substitution. Contrairement à ce que l’on veut faire croire à la population, ces retenues ne seraient pas remplies par de l’eau de pluie (ou très peu) mais par des prélèvements dans les nappes aquifères et donc dans des réserves qui alimentent les cours d’eau en période d’étiage. Dans certains cas, il ne sera même pas possible de les remplir car les niveaux en hiver sont insuffisants dans ces nappes.

En Charente-Maritime, est envisagée la construction d’un « néo barrage de la Trézence ». Le Conseil Général 17 recrute actuellement un ingénieur chargé de mission pour ce projet. Europe Écologie Les Verts rappelle que le Conseil d’État avait rejeté, sur le fond, le premier projet de barrage qui était incapable de répondre aux objectifs de qualité, notamment pour le bassin ostréicole de Marennes-Oléron.

A nouveau, des études coûteuses vont être menées contre toute rationalité et bon sens, alors qu’elles pourraient être orientées vers la mise en place de réelles alternatives(1) (2) . Tout cela au profit d’une minorité d’agriculteurs, c’est à dire de quelques irrigants intégristes intensifs.

Ces conseils généraux, enfermés dans des schémas de pensée d’un autre siècle, oublient que la loi sur l’eau française de 2006 et la directive européenne Eau de 2000 nous engagent vers un bon état écologique des cours d’eau pour 2015… (à la clef : des pénalités qui seront payées par tous les citoyens si l’objectif n’est pas atteint).

Ces politiques à court terme ne peuvent constituer une solution responsable ni pour les finances publiques, ni pour les milieux naturels, ni pour le développement des territoires ruraux qui pourtant pourraient être, demain, pourvoyeurs d’aliments sains et de nombreux emplois non délocalisables.

  1. Nous rappelons qu’en Deux-Sèvres le département, propriétaire d’un site de barrage abandonné près de Ménigoute, l’a transformé positivement en y installant la formation Universitaire l’IFFCAM (Institut Français de Formation au Cinéma Animalier), vecteur d’un vrai développement rural.
  2. Sur le site de La Trézence dont le CG17 est propriétaire, tout projet de développement est refusé, notamment l’accompagnement vers des productions biologiques alors que nous sommes déficitaires pour ces aliments, y compris dans nos cantines scolaires.

Europe Écologie Les Verts Poitou-Charentes

EELV, maintenant, pour construire demain…

 

Contacts presse :

  • Didier Coupeau, secrétaire régional, tél : 06 37 64 66 99
  • Stéphane Trifiletti, porte-parole régional, tél : 06 58 53 66 25
  • Béatrice Pailler, porte-parole régionale, tél. : 06 64 88 18 60
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