agriculture – Ancien EELV Poitou-Charentes http://poitoucharentes-old.eelv.fr L'écologie politique en Poitou-Charentes Wed, 10 Jan 2018 11:35:17 +0100 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.6 Crise de l’élevage : d’abord une crise du système agro-industriel http://poitoucharentes-old.eelv.fr/crise-de-lelevage-dabord-une-crise-du-systeme-agro-industriel/ Sun, 16 Aug 2015 13:16:01 +0000 http://poitoucharentes.eelv.fr/?p=7433 Nous comprenons le désarroi des éleveurs, poussés au surendettement par la soif de prix toujours plus bas d'un modèle industriel dépassé. Si des mesures d’urgence sont nécessaires, le Ministre de l’Agriculture devrait aussi proposer des solutions de sortie d’une crise qui est profondément structurelle. ...]]>

Nous comprenons le désarroi des éleveurs, poussés au surendettement par la soif de prix toujours plus bas dun modèle industriel dépassé. Si des mesures d’urgence sont nécessaires, le Ministre de l’Agriculture devrait aussi proposer des solutions de sortie d’une crise qui est profondément structurelle.


Le modèle actuel est maintenu sous perfusion, avec la complicité des responsables politiques au pouvoir depuis de longues années. Des risques inconsidérés sont pris, sur d’hypothétiques parts de marché à l’international, dans un contexte géopolitique très incertain.
C’est le cas, par exemple, de la COOPERL qui ne raisonne plus en coopérative mais en agri-manager. Et l’on est en droit de se poser
aussi en Poitou-Charentes la question de la durabilité et de la fragilité de nos filières (ex : abattoir de St-Eanne en Deux-Sèvres).

Les dévaluations successives du Yuan confirment la grande fragilité de ce système. L’évidence des faits, dans un secteur responsable de dégâts sociaux et environnementaux considérables, doit nous conduire à changer radicalement de cap.

On pourrait par exemple :

réactiver le mécanisme d’intervention et de régulation européen. Les lobbies politiques et industriels libéraux ont vidé de leur substance les organisations qui, depuis les années 70, sont chargées de réguler le marché, notamment en agissant sur les droits de douanes pour protéger le marché intérieur. Il est urgent de leur redonner du pouvoir !

responsabiliser les producteurs sur la question des excédents. Aujourd’hui, nous produisons 107 % de nos besoins à l’échelon européen. Cette situation génère gaspillage, chute des prix et injustices. Travaillons à la mise en œuvre de projets alimentaires territoriaux pour ajuster notre production à nos besoins.

développer une production de qualité. Dans les années à venir, nos régimes alimentaires devront être revus. Pour lutter contre le dérèglement du climat, il nous faudra manger moins de viande. Avec des mécanismes de régulation européens efficaces, nous pouvons développer les productions à forte valeur ajoutée, basées sur des systèmes de production vertueux, s’appuyant par exemple sur les systèmes herbagers et sur un accompagnement technique renforcé à l’échelle régionale. Nous pouvons développer la vente directe des produits, organiser des filières de proximité garantes de qualité et de santé pour les consommateurs, et de revenus décents pour les éleveurs.


En cette année de COP 21, EELV Poitou-Charentes demande au gouvernement d’aider un élevage appuyé sur des emplois stables, avec un contrat social et environnemental exemplaire, notamment dans le cadre d’un secteur coopératif qui revienne aux sources de l’économie solidaire et abandonne les dérives capitalistes. Et ce dans le cadre d’une politique agricole où la FNSEA soutiendrait enfin le plafonnement des aides, pour en finir avec les agrandissements sans fin…

Françoise COUTANT
Vice-Présidente du Conseil Régional
Tête de liste EELV aux Régionales 2015
06.61.91.66.51
Nicolas GAMACHE
Maire de Coutières
Tête de liste en Deux-Sèvres
06.27.50.84.23
Stéphane TRIFILETTI
Porte-parole régional
Tête de liste en Charente-Maritime
06.58.53.66.25
Léonore MONCOND’HUY
Tête de liste en Vienne
06.77.92.28.35

 

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Qualité de l’eau : mauvais classement en 79 et 86 http://poitoucharentes-old.eelv.fr/qualite-de-leau-mauvais-classement-en-79-86/ Fri, 14 Feb 2014 17:22:39 +0000 http://poitoucharentes.eelv.fr/?p=5250 http://deuxsevres.eelv.fr/?p=10002 ...]]>

Qualité de l’eau : mauvais classement en 79 et 86

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Nitrates : relevons le défi par l’intelligence collective ! http://poitoucharentes-old.eelv.fr/nitrates-relevons-le-defi-par-lintelligence-collective/ Fri, 18 Jan 2013 07:31:37 +0000 http://poitoucharentes.eelv.fr/?p=3929 (Photo Sophie Goux FranceTV) 17 janvier 2013 Dans l’ouest, les agissements de certains membres de la FNSEA suite au classement de nouvelles communes en zone vulnérable au titre de la pollution par les nitrates a atteint un niveau de violence inquiétant. A Melle, en Deux-Sèvres, la permanence de Delphine Batho a été saccagée. Nous nous élevons contre ces pratiques et assurons Delphine Batho de notre soutien dans cette épreuve. ...]]>

(Photo Sophie Goux FranceTV)

17 janvier 2013

Dans l’ouest, les agissements de certains membres de la FNSEA suite au classement de nouvelles communes en zone vulnérable au titre de la pollution par les nitrates a atteint un niveau de violence inquiétant. A Melle, en Deux-Sèvres, la permanence de Delphine Batho a été saccagée. Nous nous élevons contre ces pratiques et assurons Delphine Batho de notre soutien dans cette épreuve.

C’est l’inertie des gouvernements français depuis plus de 30 ans, sous la pression de la FNSEA et du puissant lobby de l’industrie agro-chimique, qui conduit à l’impasse actuelle : la France risque une condamnation à 20 M€ d’amende pour manquement à la directive nitrates de 1991, aux frais du contribuable !

Outre cette menace, rappelons que les enjeux sont majeurs en termes de santé publique et d’environnement :

  • le dépassement des normes dans l’eau génère des risques avérés de cancers,

  • la concentration de nitrates entraine une diminution drastique de la biodiversité dans nos cours d’eau,

  • ce sont bien les nitrates qui sont à l’origine de proliférations d’algues vertes et bleues, dont les derniers remontent à la semaine dernière, sur les côtes de l’ouest.

Le traitement de l’eau pour la rendre propre à la consommation coûte également de plus en plus cher et c’est là encore, tous les citoyen-ne-s qui le paient.

Dans ce contexte, refuser le classement des zones présentant des concentrations de nitrates supérieurs aux objectifs est irresponsable de la part d’un syndicat professionnel.

Nous soutenons les propositions du Gouvernement en ce domaine même si des mesures complémentaires d’accompagnement auraient pu aussi être prises.

Cependant nous tenons à souligner qu’il serait tout aussi irresponsable d’ignorer les conséquences d’un tel classement car le programme des actions proposées par le gouvernement favorise l’élevage intensif.

En cette période de crise, où l’opulence céréalière est un vrai miroir aux alouettes, le risque est grand de voir les prairies retournées, au profit de la grande culture avec pour conséquences l’appauvrissement des sols, les arrachages de haies, l’utilisation massive de pesticides.

Nous demandons donc à l’État d’élaborer dans la concertation un programme d’actions adaptées et efficaces, associé à des mesures d’accompagnement techniques et financières pour les éleveurs.

En corolaire et en toute logique, nous demandons l’abrogation des décrets du 10 octobre 2011 et de l’arrêté interministériel du 19 décembre 2011 qui autorisent, in fine, une augmentation des quantités de nitrates épandus et défavorisent les élevages extensifs.

 

Véronique Massonneau, Députée de la Vienne

Yannick Jadot, Député européen du Grand Ouest

Serge Morin, Conseiller régional de Poitou-Charentes

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Les agissements de la FNSEA sont une insulte aux paysans de Poitou-Charentes. http://poitoucharentes-old.eelv.fr/les-agissements-de-la-fnsea-sont-une-insulte-aux-paysans-de-poitou-charentes/ Thu, 17 Jan 2013 19:02:55 +0000 http://poitoucharentes.eelv.fr/?p=3921 (Photo NR Eric Pollet) Niort, le 17 janvier 2013 Une action musclée, manquant hélas d’élégance, s’est déroulée à Melle ce mercredi 16 janvier devant la permanence de la ministre de l’Écologie Delphine Batho. ...]]>

(Photo NR Eric Pollet)

Niort, le 17 janvier 2013

Une action musclée, manquant hélas d’élégance, s’est déroulée à Melle ce mercredi 16 janvier devant la permanence de la ministre de l’Écologie Delphine Batho.

Derrière ces agissements violents, c’est l’idée du « laisser faire » libéral que réaffirme le syndicat des grands exploitants agricoles intensifs.
C’est l’ouverture libérale des marchés agricoles à la concurrence internationale qui est à l’origine des graves crises que connaît l’élevage.
De la même manière, le manque de régulation provoque une concentration agricole continue et la destruction des emplois : de nombreuses exploitations disparaissent au profit de fermes toujours plus énormes.
Par ailleurs, la spéculation accentue le rapport de force des céréaliers au détriment des éleveurs…

Dans ce contexte, les revendications libérales de la FNSEA sont une insulte aux paysans de Poitou-Charentes. Alors que la « ferme Poitou-Charentes » se fait vieillissante, c’est une nouvelle politique agricole qu’il convient de mener. Elle devra permettre d’engager une meilleure répartition des productions sur le territoire, de renforcer et développer les productions à forte valeur ajoutée, respectueuses de l’environnement et créatrices d’emplois.

L’approche fondée sur l’agronomie prônée par les ministres Le Foll et Batho nous semble aller en ce sens. Dans ce cadre, ils peuvent compter sur notre soutien.
Ils auraient notre appui total s’ils abrogeaient les décrets et directives du passé sarkozyste, dont :

– le passage de la limitation de 170 kg d’azote par ha de surface épandable à 170 kg par ha de surface totale, ce qui revient à autoriser une augmentation d’environ 20 % les épandages d’azote.
– la nouvelle grille pour les vaches laitières qui pénalise fortement et injustement les systèmes herbagers, véritable encouragement à maintenir les animaux à l’étable avec maïs/soja !

EELV Poitou-Charentes dit :

  • Oui pour aider l’agriculture biologique,
  • Oui pour venir en aide aux éleveurs à l’herbe,
  • Oui pour soutenir les systèmes de culture aux assolements diversifiés,
  • Oui pour favoriser les exploitations à taille humaine qui revitaliseront nos territoires en créant des emplois,
  • Oui pour encourager le respect de la santé humaine et de l’environnement,
  • Oui pour faire respecter le plan Ecophyto 2018,
  • Oui pour réhabiliter nos marais qui retiennent l’eau et sont des zones humides vivantes,
  • Oui à un tourisme éco-responsable dans des milieux vivants…

Les caciques de la FNSEA sont enfermés dans des schémas de pensée d’un autre siècle. Ils oublient que la loi sur l’eau de 2006 et la Directive Eau de 2000 nous engagent vers un bon état écologique des cours d’eau pour 2015…
La non atteinte de cet objectif contraindrait la France à payer des astreintes d’un montant faramineux, réglés par le contribuable !
Il est irresponsable de ne pas anticiper cette échéance primordiale pour construire un vrai modèle agricole soutenable : la FNSEA feint de l’oublier en médiatisant ses agissements qui ne sont rien d’autre qu’un acte indigne de candidat-e-s en campagne électorale.
Didier COUPEAU
Secrétaire Régional
06.37.64.66.99

Stéphane TRIFILETTI
Porte-parole régional
06.58.53.66.25

Laurence MARCILLAUD
Porte-parole régionale
06.16.09.76.42

 

Lire l’article de la Nouvelle République : Trois cents agriculteurs pour alerter ministre et électeurs

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Pour un autre modèle d’agriculture http://poitoucharentes-old.eelv.fr/pour-un-autre-modele-dagriculture/ Thu, 18 Oct 2012 21:01:26 +0000 http://poitoucharentes.eelv.fr/?p=3514 COMMUNIQUÉ DE PRESSE EELV Région Poitou-Charentes LE 18 OCTOBRE 2012 Suite aux déclarations du Grand Port Maritime de La Rochelle, les élus régionaux tiennent à modérer l'enthousiasme qui s’en dégage. Peut-on se réjouir de voir 61 000 tonnes de maïs qui ont asséché nos cours d'eau partir en Corée ? (9 000 tonnes d'eau embarquées sur ce bateau, puisque le maïs est stocké à 15 % d'humidité). ...]]>

COMMUNIQUÉ DE PRESSE EELV Région Poitou-Charentes

LE 18 OCTOBRE 2012

Suite aux déclarations du Grand Port Maritime de La Rochelle, les élus régionaux tiennent à modérer l’enthousiasme qui s’en dégage. Peut-on se réjouir de voir 61 000 tonnes de maïs qui ont asséché nos cours d’eau partir en Corée ? (9 000 tonnes d’eau embarquées sur ce bateau, puisque le maïs est stocké à 15 % d’humidité).

Quand nous dénonçons l’agriculture intensive consommatrice d’eau, de pesticides et émettrice de gaz à effet de serre, on nous répond qu’elle est indispensable pour nourrir la planète et assurer notre autonomie alimentaire. « Il faut nourrir notre bétail » nous dit-on quand nous demandons le retour à des pratiques plus responsables. La communication du Port de La Rochelle met en évidence la fausseté de tous ces arguments.

Au lendemain de la diffusion du documentaire de Marie-Monique Robin qui dénonce cette agriculture d’exportation qui, grâce à des subventions met en danger les producteurs du sud nous ne pouvons que nous indigner de voir partir 61 000 tonnes de maïs subventionnés, traités et irrigués.

L’avenir de l’agriculture réside dans des pratiques agricoles adaptées aux territoires, génératrices d’emploi locaux, respectueuses de l’environnement et valorisées par des circuits courts. Seul ce modèle nous permettra d’atteindre la souveraineté alimentaire pour l’ensemble des populations et de développer l’emploi agricole dans notre région.

Ceci ne sera possible qu’avec une volonté politique affirmée. Alors que nous sommes en train de renégocier la PAC, nous voulons rappeler que la régionalisation des aides est le meilleur levier pour permettre, sur chaque territoire, la transformation écologique de l’agriculture et garantir un revenu digne à TOUS les agriculteurs.

Le seul élément positif de cette transaction franco-coréenne réside dans la démonstration que les filières non OGM ont de beaux jours devant elles…

LES ÉLUS RÉGIONAUX D’EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS DE CHARENTE MARITIME

MARIE-PAULE JAMMET

PATRICK LARIBLE

LAURENCE MARCILLAUD

 

Photo: P. MARTINEAU

Télécharger le communiqué en pdf

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Vidéo France 3 Poitou-Charentes. Une victoire pour les apiculteurs http://poitoucharentes-old.eelv.fr/video-france-3-poitou-charentes-une-victoire-pour-les-apiculteurs/ Thu, 07 Jun 2012 06:52:22 +0000 http://poitoucharentes.eelv.fr/?p=3230 La député européenne Sandrine Bélier en visite dans les Deux-Sèvres lundi 4 juin était chez un apiculteur. Elle salut l'annonce du ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll qui souhaite retirer l'autorisation de mise sur le marché du pesticide Cruiser, utilisé pour la protection du colza et néfaste pour les abeilles. ...]]>

La député européenne Sandrine Bélier en visite dans les Deux-Sèvres lundi 4 juin était chez un apiculteur. Elle salut l’annonce du ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll qui souhaite retirer l’autorisation de mise sur le marché du pesticide Cruiser, utilisé pour la protection du colza et néfaste pour les abeilles.

Voir la vidéo

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Soutien sans réserve à Patrick PICAUD http://poitoucharentes-old.eelv.fr/soutien-sans-reserve-a-patrick-picaud/ Sat, 28 Apr 2012 09:55:07 +0000 http://poitoucharentes.eelv.fr/2012/04/28/soutien-sans-reserve-a-patrick-picaud/ Le président de Nature Environnement 17 a été victime d’une agression particulièrement grave et lâche. Le mot « Wanted», assorti du terme « nuisible », complètent sa photo sur un tract anonyme collé à de multiples exemplaires sur les panneaux électoraux. Certains n’hésitent donc pas à appeler à la haine la plus basse et la plus dangereuse.

Patrick Picaud est responsable d’une association agréée pour la protection de la nature et de l’environnement. Cet acte indigne doit donc être condamné par toutes celles et tous ceux qui, à quelque niveau que ce soit, sont en responsabilité publique.

Le motif de cette agression, ainsi que son mode opératoire, semblent bien liés à ses responsabilités associatives, notamment la lutte pour un partage équitable de l’eau entre tous les utilisateurs, et la protection de sa qualité, dans l’intérêt des consommateurs comme des milieux naturels.

Nous condamnons fermement cette agression. Nous espérons que d’autres soutiendront moralement ce responsable associatif, y compris dans un réflexe républicain parmi les adversaires qu’il côtoie régulièrement dans les instances et commissions en préfecture.

La sérénité doit s’imposer dans les débats sur l’eau et la protection de la nature.

Didier COUPEAU
Secrétaire Régional Europe Écologie Les Verts Poitou-Charentes
83 rue de la Gare – 79000 – Niort
06.37.64.66.99

Françoise COUTANT
Porte-parole des élu-e-s EEVL à la Région

Brigitte DESVEAUX, Jean-Marc SOUBESTE, Gérard GARDER, Laurence HENRY, Gabrielle JOLLY et Gilbert CAROFF
Secrétaires des Groupes Locaux EELV 17

 

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Réaction aux déclarations de Xavier Beulin, Président de la FNSEA http://poitoucharentes-old.eelv.fr/6559/ Tue, 03 Apr 2012 17:37:44 +0000 http://poitoucharentes.eelv.fr/2012/04/03/6559/ Les élus écologistes membres du Comité de Bassin de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne souhaitent réagir aux récentes déclarations de Xavier Beulin, Président de la FNSEA demandant la création de retenues d’eau qu’il présente comme une réponse pérenne à la sécheresse en se plaignant de « tracasseries administratives » et de « l’écologie punitive ». ...]]>

Les élus écologistes membres du Comité de Bassin de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne souhaitent réagir aux récentes déclarations de Xavier Beulin, Président de la FNSEA demandant la création de retenues d’eau qu’il présente comme une réponse pérenne à la sécheresse en se plaignant de « tracasseries administratives » et de « l’écologie punitive ».

Notre système agricole est confronté à un double défi : il faut d’une part produire de l’alimentation pour nourrir la population, et d’autre part il faut le faire dans un contexte où les facteurs de production (eau, sol, énergie fossile…) sont et seront de plus en plus rares.

Depuis les années 60 l’agriculture a augmenté sa productivité, mais le modèle qui a été utilisé repose sur une forte consommation d’eau, de produits phytosanitaires (néfastes pour la santé et le bon état des écosystèmes) et d’engrais de synthèse produits à partir d’énergie fossile. La Politique Agricole Commune a largement contribué à l’adoption de ce modèle de production.
Aujourd’hui, ce modèle n’est clairement plus adapté: les ressources fossiles s’épuisent, les ressources en eau qui sont déjà largement surexploitées risquent de diminuer du fait du changement climatique. Les consommateurs qui achètent les produits et les citoyens qui paient pour la PAC veulent une agriculture qui préserve leur santé et leur environne-
ment et non l’inverse. C’est malheureusement très loin d’être le cas. Ainsi, Le Commissariat Général au Développement Durable évalue le coût complet du traitement annuel des excédents en nitrates et pesticides d’agriculture et d’élevage dissous dans l’eau entre 54 et 91 milliards d’euros par an ! Soit cinq fois plus que le solde positif de notre balance agro-alimentaire !
Le rôle d’un responsable politique est de préparer l’avenir. Ce n’est pas en s’arc-boutant coûte que coûte aux solutions du passé que nous prépareront l’agriculture de demain. La rareté des facteurs de production doit au contraire nous pousser à inventer des modèles de production économes en eau, en engrais de synthèse et utilisant le moins possible
de produits phytosanitaires.
Depuis des années, le gouvernement et les lobbys de l’agro-industrie tentent de faire construire des retenues artificielles pour fournir encore plus d’eau à l’irrigation. Récemment les Ministres Borloo et Kosciusko-Morizet ont fait pression sur les Agences de l’eau pour qu’elles portent leur taux de subvention à ces retenues à 70%. Malgré cela très peu de projets ont vu le jour. Ces projets presque entièrement subventionnés sont destructeurs de l’environnement et de la ressource en eau. C’est sans doute pourquoi avec sa démagogie habituelle, le candidat-président Nicolas Sarkozy, qui intervenait juste avant Eva Joly au congrès de la FNSEA a annoncé une procédure plus expéditive. Pour faire baisser le prix du carburant on tape dans les stocks, pour régler les problèmes de sécheresse on crée des retenues… et la fuite en avant continue, sans que l’on ose s’attaquer à la racine des problèmes, jusqu’à ce que notre société aille dans le mur.
Il ne s’agit pas de punir une profession, selon des dogmes, mais plutôt de regarder le monde tel qu’il est et de préparer l’avenir, en utilisant les dernières découvertes scientifiques et technologiques. Il est malheureusement plus facile d’user de démagogie en tentant de réduire les positions écologistes à la défense de « grenouille à ventre jaune ou je ne sais quelle libellule » comme le fait le Président de la FNSEA dans sa déclaration. Fort heureusement, nous savons que la profession agricole est beaucoup plus sensible à la défense de la biodiversité que ne le sont ses porte-paroles.
Au contraire, nous sommes persuadés, comme Eva Joly, que c’est en dépassant les postures caricaturales que les élus, les citoyens et les agriculteurs pourront inventer les systèmes agricoles qui permettront de nourrir durablement les populations.

Gilles Deguet, Vice-Président Région Centre, délégué Agenda 21, énergie, climat, environnement (eau, air, déchets)
Jean-Bernard Damiens, Vice-Président Région Limousin, délégué à l’environnement
Serge Morin, Vice-Président Région Poitou-Charente délégué eau, littoral, biodiversité
Christian Bouchardy, Vice-Président Région Auvergne, délégué à l’environnement
Christophe Dougé, Conseiller Régional Pays de la Loire, délégué Loire et politique de l’eau
André Lefebvre, Conseiller Régional Bourgogne
Frédéric Tricot, Conseiller Municipal de Vendôme

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En finir avec les politiques de l’eau à court terme http://poitoucharentes-old.eelv.fr/en-finir-avec-les-politiques-de-leau-a-court-terme/ Thu, 20 Oct 2011 15:57:38 +0000 http://replication.eev2011.alienor.net/?p=1510

TrézenceCet automne, sur l’ensemble du Poitou-Charentes, les niveaux des nappes sont dans plus de la moitié des cas inférieurs à la moyenne. Les niveaux des rivières atteignent encore des seuils très inquiétants sur la Charente et la Vienne ainsi que sur leurs affluents (dans tous les cas, débits mensuels inférieurs à la moyenne de 50 à 100%)

Cette situation met en évidence l’échec de la gestion de l’eau qui ne permet pas une coexistence dans les temps longs des différents usages.

Les majorités UMP des départements de la Vienne et de la Charente-Maritime, en lien avec la FNSEA, continuent de proposer la mise en place, avec de l’argent public, de retenues de substitution. Contrairement à ce que l’on veut faire croire à la population, ces retenues ne seraient pas remplies par de l’eau de pluie (ou très peu) mais par des prélèvements dans les nappes aquifères et donc dans des réserves qui alimentent les cours d’eau en période d’étiage. Dans certains cas, il ne sera même pas possible de les remplir car les niveaux en hiver sont insuffisants dans ces nappes.

En Charente-Maritime, est envisagée la construction d’un « néo barrage de la Trézence ». Le Conseil Général 17 recrute actuellement un ingénieur chargé de mission pour ce projet. Europe Écologie Les Verts rappelle que le Conseil d’État avait rejeté, sur le fond, le premier projet de barrage qui était incapable de répondre aux objectifs de qualité, notamment pour le bassin ostréicole de Marennes-Oléron.

A nouveau, des études coûteuses vont être menées contre toute rationalité et bon sens, alors qu’elles pourraient être orientées vers la mise en place de réelles alternatives(1) (2) . Tout cela au profit d’une minorité d’agriculteurs, c’est à dire de quelques irrigants intégristes intensifs.

Ces conseils généraux, enfermés dans des schémas de pensée d’un autre siècle, oublient que la loi sur l’eau française de 2006 et la directive européenne Eau de 2000 nous engagent vers un bon état écologique des cours d’eau pour 2015… (à la clef : des pénalités qui seront payées par tous les citoyens si l’objectif n’est pas atteint).

Ces politiques à court terme ne peuvent constituer une solution responsable ni pour les finances publiques, ni pour les milieux naturels, ni pour le développement des territoires ruraux qui pourtant pourraient être, demain, pourvoyeurs d’aliments sains et de nombreux emplois non délocalisables.

  1. Nous rappelons qu’en Deux-Sèvres le département, propriétaire d’un site de barrage abandonné près de Ménigoute, l’a transformé positivement en y installant la formation Universitaire l’IFFCAM (Institut Français de Formation au Cinéma Animalier), vecteur d’un vrai développement rural.
  2. Sur le site de La Trézence dont le CG17 est propriétaire, tout projet de développement est refusé, notamment l’accompagnement vers des productions biologiques alors que nous sommes déficitaires pour ces aliments, y compris dans nos cantines scolaires.

Europe Écologie Les Verts Poitou-Charentes

EELV, maintenant, pour construire demain…

 

Contacts presse :

  • Didier Coupeau, secrétaire régional, tél : 06 37 64 66 99
  • Stéphane Trifiletti, porte-parole régional, tél : 06 58 53 66 25
  • Béatrice Pailler, porte-parole régionale, tél. : 06 64 88 18 60
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Algues vertes sur le littoral de Charente-Maritime http://poitoucharentes-old.eelv.fr/algues-vertes-sur-le-littoral-de-charente-maritime/ Mon, 08 Aug 2011 10:48:20 +0000 http://poitoucharentes.eelv.fr/?p=1651

 Comme en Bretagne, il faut remettre en cause l’agriculture intensive

Sur le littoral de Charente-Maritime le phénomène des algues vertes s’intensifie d’années en années, comme on l’a observé récemment sur les plages de l’île d’Oléron et de l’île de Ré. Doit-on attendre les mêmes effets désastreux que ceux constatés en Bretagne, où la prolifération des algues et leur décomposition provoquent l’émanation de gaz toxiques ?

Lors de sa récente visite sur les plages bretonnes où sévit ce fléau, Eva Joly a bien cerné les problèmes : si les agriculteurs – le plus souvent endettés et sous-rémunérés – ne sont pas responsables, les pratiques de l’agriculture intensive sont clairement à remettre en cause.

Dominique Bussereau, président du conseil général de la Charente-Maritime, a pourtant soutenu le modèle intensif quand il était ministre de l’agriculture et continue de le soutenir en voulant développer l’accès à l’irrigation pour les maïsiculteurs intensifs. On sait pourtant que les apports d’engrais minéraux indispensables à ce type d’agriculture polluent les eaux, entraînant de lourdes conséquences sur tout le bassin versant et, fatalement, sur le littoral. La conchyliculture et le tourisme sont, à terme, menacés par ces pollutions.

Il est paradoxal qu’au moment où l’Etat lance une enquête publique pour la création d’un Parc naturel marin sur nos côtes, la labelisation du marais poitevin soit bloquée par le conseil général de Vendée, nous privant de moyens pour protéger efficacement la ressource en eau.

On assiste également à un développement inquiétant des élevages intensifs de porcs et de volailles. Or on sait combien la concentration des nitrates liés à ces élevages est préjudiciable à la qualité des eaux.

Les propositions d’Eva Joly sont à appliquer d’urgence pour sauver une agriculture de qualité et notre environnement :

1) Qu’il soit procédé  immédiatement à la réduction de 50% de l’usage des engrais minéraux dans l’agriculture intensive, et de 80% sur cinq ans. Elle propose que soit mise en œuvre une politique d’adéquation entre l’équilibre de la production animale et de la surface disponible pour l’épandage.

2) Eva Joly propose que soit abrogée la Loi de Modernisation Agricole (LMA). Elle a affirmé que l’on ne change les pratiques agricoles que si l’on change les politiques agricoles.

3) La candidate d’EELV propose enfin que les 120 millions € par an du premier pilier de la PAC (politique agricole commune) soient transférés au second pilier et ainsi octroyés aux paysans, sous conditions de critères agro-environnementaux et sociaux.

 

Europe écologie Les Verts Poitou-Charentes

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