Le quartier de l’Opéra Garnier, entre les 9ème, 8ème et 2ème arrondissements de Paris, est un gigantesque carrefour. Des millions de personnes, venant du monde entier, s’y croisent chaque année et fréquentent, entre autres, les Grands Magasins. Le RoissyBus y a son arrêt et, juste à côté, se trouve la Gare Saint Lazare, deuxième garde d’Europe en termes de trafic. Il est traversé par plusieurs axes routiers d’importance et régulièrement encombrés, notamment les boulevards Haussmann, des Capucines et des Italiens.

La Place de l’Opéra est aujourd’hui un des carrefours les plus inhospitaliers de Paris. Elle et traversée par de nombreuses rues (Bd des Capucines, Bd des Italiens, avenue de l’Opéra, rue Halévy, rue Auber) et est souvent complètement saturée, ce qui génère de grandes nuisances en matière de bruit et de pollution.

Ce quartier et cette place ne sont pas agréables, ni pour les habitants ni pour les visiteurs. Il est difficile voire dangereux d’y circuler, à pied comme en voiture ou en bus. Ces derniers ne bénéficient pas de couloirs dédiés. Les piétons doivent traverser des passages sans feux et très mals éclairés. Ce quartier ne garantit pas une bonne qualité de vie aux personnes qui le fréquentent et relèvent plus du parcours du combattant que de la déambulation.

L’Opéra Garnier, bijou architectural, se trouve au centre de ce quartier touristique et commercial. Il n’a aujourd’hui pour écrin que cette jungle urbaine chaotique. Son environnement immédiat est un parking à autocars. C’est un immense gâchis et sa vocation culturelle n’est absolument pas reconnue par son environnement.

Ce quartier pâtit enfin de l’absence de nature et d’espaces de respiration, nécessaires au bien-être des populations qui les fréquentent. Il est extrêmement minéral et peu propice au développement d’une quelconque biodiversité.

Il apparaît nécessaire de réaménager la Place de l’Opéra et le réseau de places qui entoure l’Opéra Garnier, afin de rendre l’ensemble de ce quartier plus agréable à vivre pour ses riverains comme pour ses visiteurs. Il s’agit en outre de permettre à l’Opéra Garnier, aujourd’hui replié sur lui-même, de rayonner sur son quartier et, au-delà, sur l’ensemble de l’Ile-de-France.

Pour cela, la Mairie du 9ème arrondissement de Paris émet le vœu que le Conseil de Paris :

Lance une étude de préfiguration pour le réaménagement du quartier de l’Opéra de Paris et de la place de l’Opéra de Paris, sur la base des objectifs suivants :
– créer un environnement de vie plus accueillant pour les Parisiennes, les Parisiens et les visiteurs, en valorisant le patrimoine culturel de l’Opéra Garnier, en opérant une réappropriation de l’espace public et en procédant à un meilleur partage de la voirie au bénéfice des piétons, des transports en commun et des modes de déplacements doux (vélo…)
– Piétonniser les rues adjacentes (rues Auber, Halévy, Scribe, Meyerbeer) et le réseau de places qui constituent un losange autour de l’Opéra, et notamment la Place de l’Opéra, en permettant aux transports en communs de circuler en site propre sur les bords extérieurs du losange ainsi rendu aux piétons.
– Végétaliser et remettre autant que possible de la nature sur les façades et les toits qui entourent l’Opéra Garnier.
– Thématiser les nouveaux espaces dégagés en lien avec la vocation culturelle de ce quartier

Voeu présenté par Jonathan Sorel lors du Conseil d’arrondissement du 2 novembre 2015

« Au-delà des questions de confort et de qualité de vie, l’environnement sonore constitue un enjeu de santé publique. Le rapport d’évaluation du bruit publié par l’Agence européenne de l’environnement en décembre 2014 montre qu’en Europe, le « bruit dans l’environnement » (bruit des transports et de l’industrie) provoque chaque année au moins 10 000 morts prématurées, gêne 20 millions d’adultes, entraîne des troubles du sommeil chez 8 millions d’entre eux et cause plus de 900 000 cas d’hypertension et 43 000 hospitalisations. La principale source de bruit dans l’environnement est le trafic routier… »

Il y a donc urgence à agir. Le bruit et la pollution de l’air, tout deux largement issus du trafic routier, sont bien les nuisances publiques numéro 1, fléaux de civilisations qui représentent un enjeu de politique publique prioritaire.

C’est dans ce cadre que la Ville de Paris et Célia Blauel, adjointe à l’environnement, travaillent sur un Plan de prévention du bruit dans l’environnement 2015-202. Ce dernier sera mis en débat pendant plusieurs semaines en vue d’une adoption en septembre prochain. Sa première version a été adoptée en conseil d’arrondissement du 9eme avec les voix des éluEs PS et EELV, la majorité d’arrondissement s’étant abstenue.

Se basant sur des « cartes stratégiques du bruit » il propose à ce jour 34 actions autour des 3 grands thèmes suivants :

« Le thème « Évaluer » vise à une meilleure compréhension de l’origine et de l’ampleur de certaines
nuisances sonores. Par exemple, l’amélioration de la connaissance des composantes du trafic routier et de la contribution des deux-roues motorisés permettra d’affiner les cartes de bruit, d’améliorer les études de report de trafic ainsi que les études d’impact des projets municipaux.

Le thème « Sensibiliser » a pour objectif de rappeler à chacun que la qualité de l’environnement sonore est en grande partie une question de comportement, qu’il peut tour à tour être gêneur et gêné et que le bruit est l’affaire de tous, individus et collectivités. Une campagne de communication et de sensibilisation aux enjeux d’une ville moins bruyante sera notamment organisée.

Le thème « Agir » a pour but d’améliorer l’environnement sonore en priorisant les actions de suppression ou d’atténuation des sources de bruit. Le bruit routier est particulièrement visé, à travers des actions d’aménagement de l’espace public, de développement des mobilités durables et d’amélioration des véhicules. La dimension acoustique des projets urbains sera développée avec l’ambition d’une prise en compte du paysage sonore dans l’ensemble du processus de conception. La mise en oeuvre d’enrobés phoniques sur le boulevard périphérique sera poursuivie, avec le traitement de 30% de son linéaire. La qualité acoustique des logements sera également améliorée, en veillant notamment à l’intégration d’objectifs acoustiques dans les rénovations thermiques. »

NB : Les extraits cités sont issus de la délibération 2015 DEVE 37 Approbations des cartes stratégiques du bruit et du projet de plan de prévention du bruit dans l’environnement de la Ville de Paris 2015-2020, pour le lancement de la consultation du public.

Voici trois explications de vote prononcées par Jonathan Sorel, élu écologiste du 9ième, lors du Conseil d’arrondissement du lundi 3 novembre 2014

Budget 2015 : privilégier la sobriété au la logique comptable

La Mairie du 9eme a adopté son budget pour 2015, qui correspond notamment au soutien aux acteurs associatifs du territoire, au fonctionnement des équipements qui relèvent de l’arrondissement et aux programmes d’investissement pour l’année à venir. En tant qu’élu écologiste du 9eme je vais m’abstenir sur cette délibération pour les raisons suivantes.
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Location de courtes durées : la régulation contre la loi de la jungle.

Ces dernières années, le phénomène de location de courtes durées s’est fortement développé dans les grandes villes et principalement à Paris, surfant sur la vague de nouveaux outils numériques comme la plateforme AirBnB.
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EURO 2016 : réaffirmer les valeurs du football

La France et la ville de Paris accueilleront l’Euro 2016. C’est une bonne nouvelle pour tous les amoureux du sport et du football. C’est aussi une occasion de transmettre les valeurs du sport collectif au plus grand nombre : l’esprit d’équipe et la solidarité d’une part, le bien être et la santé de l’autre. Or, ces deux valeurs sont mises à mal par les dérives du sport business, qui tend à réduire le football à une gigantesque pompe à fric.
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Lors du Conseil d’arrondissement du 15 septembre 2014, trois délibérations étaient présentées pour renouveler les conventions d’occupation du domaine public de la Ville de Paris par des entreprises privées qui louent l’espace public pour de la publicité. Conséquence : un bilan environnemental désastreux et un paysage urbain pollué par la multiplication des publicités géantes dans l’espace public, notamment sur les chantiers et les façades des bâtiments parisiens.

A l’heure où il faut réorienter le modèle économique pour répondre aux crises économiques, sociales et environnementales, l’élu écologiste s’est retrouvé bien seul pour voter contre ces trois délibérations.

Explication de vote de Jonathan Sorel pour les points 10, 11, 12 de l’ordre du jour – conseil d’arrondissement du 15 septembre 2014 – Paris 9

Les trois délibérations proposent de renouveler les conventions entre la Ville de Paris et les entreprises qui occupent son domaine pour y afficher de la publicité.

Il s’agit donc de louer de l’espace public, sur les abris bus mais aussi sur les palissades des chantiers, pour une manne conséquente puisque cela rapporte plusieurs millions d’euros.

Pour ma part, je voterai contre ces 3 délibérations car ce principe encourage un modèle qui n’est pas durable, basé sur la sur consommation et néfaste pour l’environnement.

On peut déjà rappeler que la publicité n’est pas gratuite pour le consommateur, car elle est répercutée dans les prix des produits. Elle représente ainsi une forme d’impôt caché, une récente étude a récemment calculé qu’elle coutait plus de 500 euros par ans pour chaque français. Sans être dogmatique et sans vouloir supprimer complètement la publicité, on peut raisonnablement imaginé réduire sa place dans la société, pour aller vers une société plus tournée sur l’être plutôt que l’avoir.

Plus concrètement, la publicité dans l’espace public représente un véritable gaspillage énergétique. Les panneaux déroulants éclairés représentent par exemple la consommation annuelle d’une famille de 3 personnes. Pas terrible alors que la nécessité de maîtriser les impacts des émissions de lumière artificielle sur l’environnement s’est traduite par l’article 41 de la loi 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement Paris s’apprête a accueillir la COP 21.

Elle représente également une pollution visuelle, s’imposant dans les rues et enlaidissant la plus belle ville du monde. Il est est ainsi contradictoire de vouloir faire du tourisme une grande cause parisienne, comme l’a demandé la maire aujourd’hui, et accepté de voir se multiplier les publicités géantes partout dans Paris et recouvrir le patrimoine historique parisien.

Enfin, s’il est difficile d’imaginer pouvoir supprimer la publicité du jour au lendemain, on pourrait utiliser les conventions pour mieux encadrer les pratiques et demander plus de contreparties aux entreprises :
– pour réduire la pollution visuelle, il faudrait réduire le format de ces pubs à 2m2 maximum, et de séparer les affiches en 4 cases de 50×70 cm.
– On pourrait également revoir la durée de concession prévue dans ces convention. Pourquoi 13ans, pourquoi si long ? Il faudrait a minima prévoir une clause de revoyure en cas de modification du règlement local de publicité.
– Convention doivent demander le respect de la loi qui impose l’extinction des enseignes lumineuses commerciales entre 1 et 6 heures du matin ( décret (n°2012-118) du 30 janvier 2012 (modifié par le décret (n°2012-948) du 1er août 2012 relatif à l’implantation et au nombre d’enseignes de plus d’un mètre carré.

Pour le conseil d’arrondissement du 15 septembre 2014, l’élu écologiste du 9eme a déposé un voeu demandant la retransmission en direct et l’archivage des séances du conseil d’arrondissement sur le site internet de la mairie.

Loin d’être anodine, cette mesure simple et peu couteuse est un élément de transparence et d’appropriation du débat public pour les citoyennes et les citoyens qui peut contribuer à rétablir un peu de confiance avec leurs représentantEs.

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Voeu présenté par Jonathan Sorel pour la retransmission et l’archivage vidéo des séances du Conseil d’arrondissement

Considérant l’impérieuse nécessité de recréer des liens de confiance entre les citoyens et leurs représentants

Considérant l’impératif de transparence qui s’applique à toutes les instances démocratiques et qui a conduit par exemple l’Assemblée nationale et le Sénat a retransmettre leurs séances à travers plusieurs médias et à les mettre à disposition de toutes et tous sur leur site internet

Considérant l’article 8 du règlement intérieur du Conseil de Paris rendant possible la retransmission des séances par les moyens de communication audiovisuelle

Considérant l’article 11 du règlement intérieur du Conseil du 9eme arrondissement garantissant le caractère public de ses séances et permettant leur enregistrement et retransmission par tous moyens de communication audiovisuelle et notamment sur internet.

Le conseil d’arrondissement du 9eme arrondissement décide de retransmettre en direct et d’archiver ses prochaines séances sur le site de la Mairie du 9eme arrondissement de Paris.

Illustration: Mairie du 9eme, cc

Lors du Conseil d’arrondissement du 30 juin 2014, Jonathan Sorel, élu écologiste du 9^ème arrondissement de Paris a présenté un vœu de soutien au peuple autochtone Kichwa du territoire de Sarayaku en Amazonie équatoriale.

Ce vœu proposait de demander à la Ville de Paris de soutenir le Conseil de gouvernement du peuple Kichwa à travers la signature d’une convention de coopération et de se porter volontaire pour organiser des événements permettant de valoriser la culture et le combat du peuple Kichwa dans le cadre de la Conférence climat organisée à Paris en décembre 2015.

Ce vœu a été malheureusement rejeté par la majorité du 9eme arrondissement.

Retrouvez le vœu déposé par Jonathan Sorel en cliquant ici