Agriculture intensive – Ancien EELV La Rochelle Ré Aunis http://larochellereaunis_old.eelv.fr L'écologie politique à La Rochelle Tue, 27 Mar 2018 10:34:08 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.6 http://larochellereaunis_old.eelv.fr/files/2013/02/cropped-logo-LRRA-copie-32x32.png Agriculture intensive – Ancien EELV La Rochelle Ré Aunis http://larochellereaunis_old.eelv.fr 32 32 Toujours plus de poussières http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2017/10/02/toujours-plus-de-poussieres/ http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2017/10/02/toujours-plus-de-poussieres/#comments Mon, 02 Oct 2017 14:33:00 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=9538 La Rochelle, 2 Octobre 2017 Lors du dernier Conseil Municipal de La Rochelle, les élus écologistes se sont opposés au projet de l’Etablissement Vraquier de l'Atlantique (EVA) de construction de nouveaux silos et installations de stockage en vrac de céréales sur le terminal de l’anse Saint-Marc, au sein du Grand Port Maritime (GPM). Ainsi, le céréalier vise un transit annuel de 90 000 T de produits, qui dégagent, rappelons-le, des poussières inflammables, ce qui justifie la demande d'une nouvelle Installation classée soumise à enregistrement (ICPE). ...]]>

La Rochelle, 2 Octobre 2017

Lors du dernier Conseil Municipal de La Rochelle, les élus écologistes se sont opposés au projet de l’Etablissement Vraquier de l’Atlantique (EVA) de construction de nouveaux silos et installations de stockage en vrac de céréales sur le terminal de l’anse Saint-Marc, au sein du Grand Port Maritime (GPM). Ainsi, le céréalier vise un transit annuel de 90 000 T de produits, qui dégagent, rappelons-le, des poussières inflammables, ce qui justifie la demande d’une nouvelle Installation classée soumise à enregistrement (ICPE).
Les écologistes rochelais dénoncent le fait que le système de manutention mis en place ne sera PAS capoté. Nous trouvons absolument intolérable que l’on accepte de nouvelles installations classées sur le GPM qui vont émettre encore plus de poussières, que subissent journellement les quartiers ouest de La Rochelle, et même au-delà, sans compter la pollution et les conséquences sur les milieux (pertuis, plages,…) et les animaux marins (poissons, huîtres, moules, etc…), que nous consommons.
Par ailleurs, nous continuons de prôner une autre politique de développement du GPM, actuellement toujours sous l’emprise de la FNSEA, qui favorise la stratégie de développement du tonnage quel qu’en soit le coût environnemental. Nous continuons de prôner un autre modèle d’agriculture plus responsable et plus respectueux de nos ressources communes et de notre santé.
Une Enquête Publique est actuellement en cours – du 28/9 au 30/10/2017 – sur ce dossier. N’hésitez pas à formuler explicitement vos avis sur le sujet sur les registres ouverts à cet effet à la mairie de La Rochelle et mairie annexe de Laleu, ou directement par courriel à adresser à : pref-envir-pref17@charente-maritime.gouv.fr
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Marche mondiale contre Monsanto à La Rochelle http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2015/05/25/marche-mondiale-contre-monsanto-a-la-rochelle/ Mon, 25 May 2015 08:10:49 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=9143 Le 23 mai 2015, les citoyens du monde entier, dans une cinquantaine de pays et plus de 25 villes françaises, ont marché contre Monsanto et consorts (Bayer, Syngenta, les multinationales des OGM et des pesticides). Toutes et tous étaient dans la rue pour condamner ce modèle agricole accro à la chimie et aux manipulations du vivant, imposé au détriment des peuples et des paysans qui les nourrissent ! ...]]>

Le 23 mai 2015, les citoyens du monde entier, dans une cinquantaine de pays et plus de 25 villes françaises, ont marché contre Monsanto et consorts (Bayer, Syngenta, les multinationales des OGM et des pesticides). Toutes et tous étaient dans la rue pour condamner ce modèle agricole accro à la chimie et aux manipulations du vivant, imposé au détriment des peuples et des paysans qui les nourrissent !

 

Et une belle participation à la marche à La Rochelle…

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Marche mondiale contre Monsanto (La Rochelle) 🗓 🗺 http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2015/05/11/marche-mondiale-contre-monsanto-la-rochelle/ Mon, 11 May 2015 19:37:34 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=9114     Le 23 mai 2015, les citoyens du monde entier, dans une cinquantaine de pays et plus de 25 villes françaises, marcheront à nouveau contre Monsanto et consorts (Bayer, Syngenta, les multinationales des OGM et des pesticides). Toutes et tous dans la rue pour condamner ce modèle agricole accro à la chimie et aux manipulations du vivant, imposé au détriment des peuples et des paysans qui les nourrissent ! ...]]>


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Le 23 mai 2015, les citoyens du monde entier, dans une cinquantaine de pays et plus de 25 villes françaises, marcheront à nouveau contre Monsanto et consorts (Bayer, Syngenta, les multinationales des OGM et des pesticides). Toutes et tous dans la rue pour condamner ce modèle agricole accro à la chimie et aux manipulations du vivant, imposé au détriment des peuples et des paysans qui les nourrissent !

Nos revendications:

Assez d’empoisonnement ! En mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé classait le Roundup de Monsanto, l’herbicide le plus vendu au monde et indissociable de la culture des OGM, comme « probablement cancérogène ». Nous exigeons la prise en compte des études indépendantes sur les conséquences toxiques des OGM, pesticides et hormones de croissance, sur notre santé et sur l’environnement, ainsi que l’attribution de budgets publics permettant l’indépendance totale de la recherche sur ces sujets. Nous réclamons le retrait immédiat des produits toxiques abusivement présents sur le marché, pour agriculteurs ou jardiniers, et plus particulièrement le Roundup et les néonicotinoïdes tueurs d’abeilles.

OGM et Tafta, même combat ! Nous affirmerons notre opposition au projet de Grand marché transatlantique (TAFTA ou TTIP), cheval de Troie des multinationales de l’agrobusiness pour imposer les OGM et réduire toujours davantage les normes sanitaires destinées à protéger la santé des consommateurs. Demain, avec le TAFTA, des entreprises comme Monsanto pourraient attaquer les moratoires des États opposés à la culture des OGM devant des tribunaux d’arbitrage privés, et réclamer des indemnités de plusieurs millions puisées dans les deniers publics.

Réapproprions-nous les biens communs, contre les intérêts privés d’une minorité ! Nous exigeons la cessation immédiate des brevets sur les semences et le vivant, régulièrement entachés de biopiraterie, et la liberté d’usage des semences de ferme, ainsi que leur échange entre jardiniers amateurs, car il est inacceptable que des entreprises privées aient la mainmise sur une diversité génétique qui appartient à toute l’humanité, qui est le fruit d’un savoir-faire millénaire, et qui constitue la source de toute alimentation humaine. Il est inadmissible que dans de nombreux pays, particulièrement du Sud, les « lois semencières » dictées par les multinationales menacent la souveraineté alimentaire et criminalisent, comme de vulgaires voleurs, les paysans et paysannes qui produisent et échangent des semences traditionnelles.

Une alimentation saine pour tous ! Nous dénonçons la dérive des fermes-usines où des animaux sont parqués dans des cages pour être gavés d’OGM, sans qu’aucun étiquetage sur la viande n’éclaire le choix du consommateur. Le 23 mai nous manifesterons notre volonté d’une agriculture écologique, relocalisée, respectueuse des travailleurs agricoles comme des écosystèmes, et d’une alimentation capable de garantir notre santé et celle de nos enfants. L’agriculture biologique, sans OGM ni pesticides toxiques, respectant les équilibres climatiques, ne doit pas devenir une niche commerciale réservée à un public averti ou privilégié, mais bien la solution pour offrir une alimentation saine pour TOUS. Une première étape serait le passage de toutes les cantines scolaires et restaurants collectifs à des menus « 100 % bio » afin de soutenir les transitions d’agriculteurs désireux de faire évoluer leurs pratiques.

Toutes et tous dans la RUE le 23 Mai 2015

http://www.combat-monsanto.org/

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La FNSEA, l’argent public et les paysans http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2014/11/10/la-fnsea-largent-public-et-les-paysans/ Mon, 10 Nov 2014 21:06:26 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=8891 La Rochelle, Le 9 Novembre 2014 La FNSEA, l'argent public et les paysans Les exactions perpétrées lors des manifestations du 5 novembre 2014 ont encore démontré le mépris de la FNSEA envers l'intérêt général et les biens publics. ...]]>

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La Rochelle, Le 9 Novembre 2014

La FNSEA, l’argent public et les paysans


Les exactions perpétrées lors des manifestations du 5 novembre 2014 ont encore démontré le mépris de la FNSEA envers l’intérêt général et les biens publics.

Plus de 35 000 euros de dégâts estimés à La Rochelle ! Et nous apprenons par la presse que les dégâts occasionnés coûteront 50.000 euros à la ville de Poitiers. Ces sommes sont sans doute à multiplier par le nombre de manifestations ce jour-là. Il y a quelques mois, un bâtiment de la MSA était incendié. Et l’on ne compte plus toutes les dégradations occasionnées par ce même syndicat depuis des années.

Pourtant, les présidents de Chambre d’agriculture, représentants de la FNSEA, s’étonnent et se scandalisent des restrictions budgétaires décidées par l’État envers les Chambres d’agriculture. Alors que toutes les chambres d’agriculture de France (à l’exception de cinq d’entre elles) sont tenues par la FNSEA. Qu’y a -t-il d’étonnant ou de scandaleux à ce que l’État demande cet effort à des structures dont le syndicat majoritaire qui les gouverne n’a que faire des biens publics et du coût de ses exactions?

Europe Écologie Les Verts La Rochelle Ré Aunis Rochefort déplore que de nombreux paysans confient leur destin à un syndicat dirigé par un magnat de l’agro-industrie, Xavier Beulin, représentant des gros céréaliers et des oléagineux, Président de Sofiprotéol, holding financier au chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros dont les activités se déploient aussi bien dans le commerce de la semence, de l’alimentation animale, que des agrocarburants ou l’industrie agro-alimentaire, et qui importe massivement des céréales ou du poulet brésilien au détriment des paysans français. Monsieur Beulin est également président du conseil de surveillance du Grand Port Maritime de La Rochelle où il favorise la stratégie de développement du tonnage quel qu’en soit le coût environnemental.

Comment les derniers paysans français, qui forment un secteur vital pour notre économie, notre milieu rural et notre alimentation présente et future, peuvent-ils espérer que la logique de la finance et de la spéculation sur les cours mondiaux des produits agricoles leur offre une quelconque perspective ?  Ne savent-ils pas que ce sont des lobbies FNSEA ou proches qui assaillent les ministères et les institutions européennes pour imposer des normes et des subventions profitables à l’agrandissement et à l’agro-industrie ?


Parce qu’Europe Ecologie Les Verts soutient les paysans et se scandalise de la disparition d’un nombre croissant d’exploitations au détriment de l’emploi et de la ruralité, elle demande à la FNSEA de cesser ce jeu de dupe et de payer les factures des dégradations qu’elle commandite.

EELV dit oui à une utilisation de l’argent public qui permettrait de faire évoluer notre agriculture vers un modèle plus responsable et plus respectueux de nos ressources communes et de notre santé, oui pour aider l’agriculture biologique et la conversion, oui pour venir en aide aux éleveurs à l’herbe, oui pour soutenir les systèmes aux assolements diversifiés (il faut réhabiliter l’agronomie trop souvent oubliée), oui pour favoriser les exploitations à taille humaine revitalisant nos territoires et créant des emplois, oui pour préserver la santé des agriculteurs et des populations et l’environnement, oui pour faire respecter le plan Ecophyto 2018.

Stéphane BEAUPOUX

Porte parole Groupe Local EELV La Rochelle – Ré – Aunis – Rochefort

06 99 36 61 84

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Rassemblement silencieux en hommage à Rémi Fraisse 🗓 🗺 http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2014/10/31/rassemblement-silencieux-en-hommage-a-remi-fraisse/ Fri, 31 Oct 2014 14:55:44 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=8882 Rassemblement silencieux en hommage à Rémi Fraisse Samedi 1 novembre à 15h La Grosse Horloge à La Rochelle ...]]>

Rassemblement silencieux en hommage à Rémi Fraisse

Samedi 1 novembre à 15h

La Grosse Horloge à La Rochelle

Les Jeunes Communistes, les Jeunes Écologistes, Europe Ecologie les Verts LR-Ré-Aunis-Rochefort et le Parti de Gauche , appellent à un rassemblement silencieux en hommage à Rémi Fraisse, opposant au barrage de Sivens (Tarn), décédé au cours de la lutte dans la nuit de samedi à dimanche dernier.

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Charente-Maritime : quelque chose de pourri dans le pertuis breton http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2014/10/21/charente-maritime-quelque-chose-de-pourri-dans-le-pertuis-breton/ Tue, 21 Oct 2014 20:33:02 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=8867 Publié le 21/10/2014  par luc bourrianne et Frederic Zabalza Sud-Ouest Mortalité des moules, des saint-jacques et des pétoncles, échouages massifs d’algues vertes... Il y a anguille sous roche autour de la baie de l’Aiguillon. ...]]>

Publié par  Sud-Ouest

Mortalité des moules, des saint-jacques et des pétoncles, échouages massifs d’algues vertes… Il y a anguille sous roche autour de la baie de l’Aiguillon.

On est encore loin des dix plaies d’Égypte mais, depuis le printemps, les phénomènes inquiétants se succèdent dans le pertuis breton. Après les mytiliculteurs de la baie de l’Aiguillon, les pêcheurs de saint-jacques (lire ci-dessous) déplorent à leur tour l’hécatombe du coquillage qui les fait vivre, sans qu’aucune explication scientifique ne permette d’en connaître l’origine.

À ces mortalités, il convient d’ajouter l’apport d’algues vertes, particulièrement massif cette année sur la côte nord de l’île de Ré. Hier, Léon Gendre, maire de La Flotte-en-Ré, est encore monté au créneau lors de la séance d’ouverture de la session d’automne du Conseil général (lire par ailleurs). Abordant ces diverses calamités qui frappent la baie de l’Aiguillon, le conseiller général a ciblé une nouvelle fois « la pratique céréalière intensive aux abords de la Sèvre niortaise et du Lay ».

La profession avait mal pris des accusations identiques du même élu, le 25 avril dernier. « Le président de la Chambre d’agriculture m’a rappelé dans un courrier du 16 mai qu’aucune analyse n’apportait la certitude quant aux origines des problèmes », a souligné hier le maire de La Flotte-en-Ré, avant de revenir à la charge : « Ce qui est certain, c’est que des analyses des eaux du pertuis Breton font état de la présence de sels nitriques issus des engrais azotés, ces sels provoquant la croissance rapide d’algues vertes. Ces dernières se sont échouées en masse sur les plages nord de l’île de Ré tout l’été et encore ce week-end. Sur la seule commune de La Flotte, nous avons dû faire retirer 850 tonnes d’algues vertes. Les eaux du pertuis breton sont-elles de bonne qualité ? J’en doute, Madame le préfet… »

Pesticides, bactérie…

Répondant aux déclarations de Léon Gendre, la préfète Béatrice Abollivier a évoqué une étude d’Ifremer imputant la mortalité des moules pour 80 % aux conditions météorologiques et pour 20 % à des facteurs bactériologiques.

« Certes, les conditions climatiques ont une part de responsabilité mais le premier problème réside dans la présence de ces bactéries », tranche le maire de La Flotte. Lionel Quillet, président de la Communauté de communes de l’île de Ré, se montrait plus réservé quant à la recherche des responsabilités. « On a tous besoin de comprendre le phénomène, qui a très certainement des origines diverses. Ce n’est pas forcément la faute de l’agriculteur d’en face. C’est plus compliqué que ça. » « Je ne comprends pas bien pourquoi les mytiliculteurs cassent des bateaux de plaisance, occupent le port des Minimes et ne se rendent jamais à la Chambre d’agriculture… », ironisait Léon Gendre.

Pour Pierre Le Gall, ancien océanographe et secrétaire général de Ré Nature Environnement, l’abondance inhabituelle des algues vertes ne fait aucun doute. « C’est lié aux effluents d’origine agricole, notamment les nitrates et les phosphates. C’est avéré partout, en Bretagne comme ailleurs. Le Centre d’étude et de valorisation des algues (CEVA, basé à Pleubian dans les Côtes-d’Armor) l’a démontré », remarque Pierre Le Gall, qui développe une autre hypothèse pour expliquer la mortalité des moules et des coquilles Saint-Jacques.

… ou particules fines

Pour lui, des charges de particules fines ont modifié le milieu de la baie de l’Aiguillon, et par conséquent diminué la nourriture des coquillages. « Au printemps 2013, après l’opération de déroctage au port de plaisance des Minimes, à La Rochelle, 500 000 mètres cubes de calcaire et de marne ont été rejetés dans la mer à la Repentie (non loin du pont de Ré), avant de remonter le long des côtes pour se déposer dans la baie. Un blanchiment du fond du pertuis a été constaté. Il faut aussi savoir que, dans le pertuis breton, l’eau se renouvelle lentement, du fait des courants qui tournent en boucle. En mai 2013, j’avais alerté les élus sur un risque de pollution particulaire et j’envisageais une mortalité des huîtres, des moules et des saint-jacques, qui sont les premiers indicateurs de la qualité des eaux. Ce qui arrive était parfaitement prévisible. »

En revanche, l’océanographe ne croit pas à la thèse des substances chimiques pour expliquer la mortalité des moules, encore moins à la bactérie évoquée par l’Ifremer au début de l’été. « Le vibrio splendidus, qui a été désigné, n’est pas un agent pathogène. C’est un opportuniste qui se développe sur les matières organiques, mortes ou vivantes. »

Aucun lien, donc, entre les phénomènes ? « Si, ils sont liés à la dégradation de la qualité des eaux. L’arrivée des pollutions ne fait qu’augmenter. Je crains que ces problèmes ne durent plus longtemps qu’on le croit… »

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Le coup de force des conchyliculteurs http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2014/07/21/le-coup-de-force-des-conchyliculteurs/ Mon, 21 Jul 2014 09:18:05 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=8785 ILE DE RE : Des conchyliculteurs en colère ont bloqué samedi l’accès au pont.   Publié le 21/07/2014 dans Sud-Ouest ...]]>

ILE DE RE : Des conchyliculteurs en colère ont bloqué samedi l’accès au pont.

 

Publié le 21/07/2014 dans Sud-Ouest

Les ostréiculteurs ont installé un barrage filtrant au péage du pont et ont distribué des tracts aux automobilistes.

© PHOTO PHOTO XAVIER LÉOTY

Environ 200 ostréiculteurs et mytiliculteurs ont bloqué samedi, de 7 h 30 à 14 heures, l’accès au pont de l’île de Ré afin d’alerter la population et les pouvoirs publics sur leurs difficultés. « Le milieu marin est en pleine dégradation. » C’est le constat amer fait par le président du Comité régional de la conchyliculture (CRC), Gérald Viaud, organisateur de cette manifestation. « Aujourd’hui, nous sommes là pour alerter les pouvoirs publics et les citoyens sur la contamination du milieu marin. Ce qui provoque d’énormes pertes sur notre production et contaminera demain nos plages », détaille-t-il.
Le barrage filtrant, installé avant le péage du pont, a entraîné des ralentissements importants dans le secteur. Face aux perturbations et aux températures encore très chaudes samedi, la préfecture a organisé la distribution de bouteilles d’eau pour les personnes bloquées dans leurs véhicules.

Des pertes considérables

Depuis 2008, les producteurs de coquillages, d’huîtres et de moules déplorent des pertes massives. « Cela a commencé avec les coques et les coquilles saint-jacques puis les pétoncles, les huîtres et les moules ont suivi », explique Gérald Viaud. En 2013, selon les chiffres de la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer), les ostréiculteurs ont perdu 10 000 tonnes d’huîtres. Un manque à gagner estimé à plus de 50 millions d’euros.

À Oléron, l’ostréiculteur Pierre Chemin fait état de 90 % de mortalité sur son élevage et se dit inquiet pour l’avenir de sa profession. « Quand mon père m’a cédé son entreprise, il m’a donné un avenir, une passion et le savoir-faire de cinq générations. Aujourd’hui, si je cède à mon tour l’entreprise, c’est un cadeau empoisonné que je fais, nous avons plus de coûts d’exploitation que de rentabilité. »

L’agriculture pointée du doigt

Impuissant face à cette situation, les producteurs demandent que des mesures environnementales fortes soient prises par les pouvoirs publics. « Il faut agir contre l’utilisation massive des produits phytosanitaires par les agriculteurs. Nous ne voulons pas attaquer l’agriculture en général, mais une certaine agriculture. »

Cette action leur permet également de « sensibiliser la population », explique le président du comité régional. « Il est important que les gens comprennent que la biodiversité et l’écosystème sont menacés. Bientôt les zones de baignade seront touchées et le tourisme aussi. »

Lucie Nolorgues

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200 « bassines » en projet ?… un modèle économique dépassé et injuste ! http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2013/08/14/200-bassines-en-projet-un-modele-economique-depasse-et-injuste/ Wed, 14 Aug 2013 11:50:52 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=8458           200 « bassines » en projet ?... un modèle économique dépassé et injuste ! ...]]>

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200 « bassines » en projet ?… un modèle économique dépassé et injuste !

L’annonce faite ces derniers jours par l’association des irrigants Aquanide suscite interrogations et inquiétudes. Notamment parmi les responsables de la santé publique en charge de l’alimentation en eau potable, qui interpellent régulièrement les acteurs politiques pour trouver des solutions aux problèmes posés par les pollutions diffuses issues de l’agriculture.

Ces retenues de substitution favorisent la poursuite de modèles agricoles de plus en plus consommateurs et dépendants des ressources naturelles, dominés par la monoculture de céréales et l’extension des agrocarburants. Or, ce modèle ne permet pas d’assurer la production d’eau potable dans des conditions sanitaires satisfaisantes. Il en est de même pour la protection des milieux aquatiques et de la biodiversité de la faune et de la flore, dont la surmortalité des abeilles est l’un des symboles les plus préoccupants.


Il faut rappeler que ces « bassines » sont financées à plus de 70 % par des fonds publics, ne sont jamais rentables, et sont surtout remplies par des prélèvements dans les nappes phréatiques, et donc dans des réserves qui alimentent les cours d’eau en période d’étiage. C’est une solution irresponsable pour les finances publiques et les milieux naturels, et nuisible à un développement équilibré des territoires ruraux.

Aujourd’hui, en Poitou-Charentes, plus de 95 % des linéaires des cours d’eau et plus de 60 % des nappes sont déjà pollués. La loi sur l’eau de 2006 et la Directive Eau de 2000 nous engagent vers un bon état écologique des cours d’eau pour 2015. La non atteinte de cet objectif contraindrait la France à payer des astreintes dont le montant serait faramineux… et bien sûr réglé une fois de plus par le contribuable !


En Poitou-Charentes, alors que toutes les études convergent pour proposer une très forte diminution des volumes d’eau consacrés à l’irrigation (de 40 à 80 % selon les endroits), ces ouvrages viendraient encore renforcer la main mise sur l’eau de quelques agro-industriels. De nombreux agriculteurs non irrigants ou utilisant beaucoup moins d’eau (polyculture-élevage) se verraient ainsi privés d’une partie supplémentaire de cette ressource si précieuse, ainsi que d’aides publiques toujours captées par une même catégorie d’agriculteurs non représentative de la profession.

Europe Écologie Les Verts propose un modèle économique d’avenir, basé sur une agriculture paysanne produisant des aliments sains, créatrice de nombreux emplois non délocalisables et respectueuse de la nature. Nos élus, à tous les niveaux, travaillent sans relâche à sa mise en œuvre.

 

 

Didier COUPEAU
Secrétaire Régional EÉLV
06.37.64.66.99
http://poitoucharentes.eelv.fr/
Stéphane TRIFILETTI – 06.58.53.66.25
Laurence MARCILLAUD – 06.16.09.76.42

Porte-parole EÉLV Poitou-Charentes

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Approvisionnement et stockage de méthanol à La Rochelle : où est l’intérêt collectif ? http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2013/02/12/approvisionnement-et-stockage-de-methanol-ou-est-linteret-collectif/ Tue, 12 Feb 2013 19:54:19 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=8039 Approvisionnement et stockage de méthanol : où est l'intérêt collectif ? Le Conseil municipal de La Rochelle du lundi 11 février a voté favorablement à la demande d'autorisation de la société SISP d'exploiter une logistique d'approvisionnement et de stockage de méthanol malgré l'opposition des élus EELV et l'argumentation développée en séance par Joëlle Laporte – Maudire ...]]>

Approvisionnement et stockage de méthanol : où est l’intérêt collectif ?

Le Conseil municipal de La Rochelle du lundi 11 février a voté favorablement à la demande d’autorisation de la société SISP d’exploiter une logistique d’approvisionnement et de stockage de méthanol malgré l’opposition des élus EELV et l’argumentation développée en séance par Joëlle Laporte – Maudire

 

Lors de l’examen du projet global Envirocat Atlantique le 25 juin dernier, les élu-e-s écologistes avaient déjà voté contre ce projet industriel qui prévoit de produire un catalyseur, le méthylate de sodium, pour convertir les huiles végétales en carburant, le biodiesel. Un projet qu’on ose même nous présenter comme un projet industriel innovant !

 

Où est l’innovation quand on se donne pour finalité de produire des agro-carburants qui confisquent des terres agricoles normalement destinées à l’alimentation des hommes et participent ainsi à l’élévation des cours des denrées agricoles ?

 

Où est l’innovation quand on sait que la France a été mise en demeure par l’Europe pour son retard dans la lutte contre la pollution de l’air, et notamment contre les particules fines en suspension, dont le principal contributeur est le diesel, considérées comme responsables de la mort prématurée de 42 000 personnes en France chaque année. Ce même diesel également considéré comme cancérigène par l’Organisation Mondiale de la Santé. A l’heure du lancement du débat national sur la transition énergétique, à quand une fiscalité moins avantageuse pour le diesel pour commencer d’inverser cette spécificité française malencontreuse pour la santé de la planète et celle de ses habitants ?

 

Où est l’innovation quand le projet présenté pour le déchargement du méthanol ne présente pas toutes les garanties de sécurité ? L’avis réservé proposé pour la canalisation est la moindre des choses : la canalisation de méthanol en aérien sur le viaduc du môle d’escale n’est guère rassurante. Un accident a déjà vu un bateau heurter cette passerelle il y a quelque temps. Le déchargement du méthanol à l’appontement pétrolier est au plus près de la zone de débarquement des bateaux de croisière. Le problème n’est d’ailleurs pas réglé puisqu’il doit faire l’objet d’une analyse dans l’étude de sécurité du Port.

 

Où est l’innovation quand ce projet fait de la SISP un nouveau site SEVESO seuil haut pour les riverains qui voient se multiplier les sites dangereux et polluants sur le port de La Pallice ?

 

La Rochelle mérite d’autres choix pour réussir sa transition énergétique que ce projet industriel ni innovant, ni écologique, ni durable.

 

Le groupe local EELV- La Rochelle Ré Aunis

Contacts :

B. Desveaux et JM Soubeste

Co- porte parole du groupe local

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Pour un autre modèle d’agriculture http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/10/18/pour-un-autre-modele-dagriculture/ Thu, 18 Oct 2012 19:12:15 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7710   COMMUNIQUÉ DE PRESSE EELV Région Poitou-Charentes LE 18 OCTOBRE 2012 Suite aux déclarations du Grand Port Maritime de La Rochelle, les élus régionaux tiennent à modérer l'enthousiasme qui s’en dégage. Peut-on se réjouir de voir 61 000 tonnes de maïs qui ont asséché nos cours d'eau partir en Corée ? (9 000 tonnes d'eau embarquées sur ce bateau, puisque le maïs est stocké à 15 % d'humidité). ...]]>

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE EELV Région Poitou-Charentes

LE 18 OCTOBRE 2012

Suite aux déclarations du Grand Port Maritime de La Rochelle, les élus régionaux tiennent à modérer l’enthousiasme qui s’en dégage. Peut-on se réjouir de voir 61 000 tonnes de maïs qui ont asséché nos cours d’eau partir en Corée ? (9 000 tonnes d’eau embarquées sur ce bateau, puisque le maïs est stocké à 15 % d’humidité).

Quand nous dénonçons l’agriculture intensive consommatrice d’eau, de pesticides et émettrice de gaz à effet de serre, on nous répond qu’elle est indispensable pour nourrir la planète et assurer notre autonomie alimentaire. « Il faut nourrir notre bétail » nous dit-on quand nous demandons le retour à des pratiques plus responsables. La communication du Port de La Rochelle met en évidence la fausseté de tous ces arguments.

Au lendemain de la diffusion du documentaire de Marie-Monique Robin qui dénonce cette agriculture d’exportation qui, grâce à des subventions met en danger les producteurs du sud nous ne pouvons que nous indigner de voir partir 61 000 tonnes de maïs subventionnés, traités et irrigués.

L’avenir de l’agriculture réside dans des pratiques agricoles adaptées aux territoires, génératrices d’emploi locaux, respectueuses de l’environnement et valorisées par des circuits courts. Seul ce modèle nous permettra d’atteindre la souveraineté alimentaire pour l’ensemble des populations et de développer l’emploi agricole dans notre région.

Ceci ne sera possible qu’avec une volonté politique affirmée. Alors que nous sommes en train de renégocier la PAC, nous voulons rappeler que la régionalisation des aides est le meilleur levier pour permettre, sur chaque territoire, la transformation écologique de l’agriculture et garantir un revenu digne à TOUS les agriculteurs.

Le seul élément positif de cette transaction franco-coréenne réside dans la démonstration que les filières non OGM ont de beaux jours devant elles…

LES ÉLUS RÉGIONAUX D’EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS DE CHARENTE MARITIME

MARIE-PAULE JAMMET

PATRICK LARIBLE

LAURENCE MARCILLAUD

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Pour une agriculture créatrice d’emplois http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/10/07/pour-une-agriculture-creatrice-demplois/ Sun, 07 Oct 2012 14:52:39 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7678 Le 3 octobre 2012 Préoccupés par la situation de l’agriculture sur leurs territoires, les conseillers régionaux écologistes du Grand Ouest se sont réunis le 3 octobre à Nantes. ...]]>

Le 3 octobre 2012

Préoccupés par la situation de l’agriculture sur leurs territoires, les conseillers régionaux écologistes du Grand Ouest se sont réunis le 3 octobre à Nantes.

Le contexte politique est historique : la gauche et les écologistes ont aujourd’hui tous les leviers, au niveau régional et national, pour transformer la politique agricole française. Dans le même temps, l’Union européenne prépare la nouvelle PAC.

Le contexte d’urgence est également historique : Entre 2009 et 2012 la France a perdu 195.000 emplois agricoles sur 611.000 emplois détruits tous secteurs confondus – un tiers des emplois perdus en France se situe donc dans l’agriculture. Et cette tendance va s’accélérer de par la situation démographique : 45% des paysans ont aujourd’hui plus de 55 ans, seulement 6 % moins de 35 ans. Combien restera-t-il d’exploitations et d’emplois agricoles demain ?

Pourtant, le secteur agricole a un vrai potentiel d’emplois : 500 000 emplois peuvent être créés si on enclenche rapidement la transformation écologique de notre politique agricole.

C’est pourquoi nous prenons nos responsabilités et serons forces de propositions pour l’élaboration de la loi cadre agricole et rurale annoncée par le ministre Stéphane Le Foll pour fin 2013. Le projet de loi devra ainsi :

  • étendre et adapter le contrat de génération voulu par François Hollande au secteur agricole, en intégrant la transmission de nombreux sièges d’exploitation ;
  • cesser l’artificialisation des terres agricoles, mettre en place une politique foncière reposant sur une gouvernance transparente et prioriser les dossiers d’installations intégrant des critères écologiques ;
  • réformer la formation initiale et continue en matière d’agriculture, en mettant l’accent sur l’agro-écologie.

Une réforme de la politique nationale qui doit être portée aussi à l’échelon européen. Il faut en finir avec la spéculation alimentaire et foncière, ainsi qu’avec l’attribution de 80% des aides de la PAC à 20 % des exploitants.

Au-delà de la baisse du budget agricole national en 2013 et de l’enveloppe globale de la nouvelle PAC, ce qui devrait être au cœur des débats, c’est bien leur orientation vers une politique non corporatiste, qui réponde au défi alimentaire, en prenant en compte les citoyens et notre environnement.

Jacques Cochy, élu EELV au Conseil Régional des Pays de la Loire
Sophie Bringuy, vice-présidente EELV du Conseil régional des Pays de la Loire
François Dufour, vice-président EELV du Conseil Régional de basse Normandie
René Louail, élu EELV au Conseil Régional de Bretagne
Serge Morin, vice-président EELV au Conseil Régional Poitou-Charentes

Pour une autre PAC, une vraie réforme !

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Les OGM Non Merci ! http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/09/30/les-ogm-non-merci/ Sun, 30 Sep 2012 21:21:53 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7669 Les OGM Non Merci !   Coup de tonnerre dans le monde des OGM : une étude scientifique* conclut au danger des Plantes Génétiquement Modifiées qu’elle a testées. Cette étude, qui porte sur un échantillon de 200 rats, met en évidence une surmortalité inquiétante des animaux nourris avec ces OGM durant deux années. ...]]>

Les OGM

Non Merci !

 

Coup de tonnerre dans le monde des OGM : une étude scientifique* conclut au danger des Plantes Génétiquement Modifiées qu’elle a testées. Cette étude, qui porte sur un échantillon de 200 rats, met en évidence une surmortalité inquiétante des animaux nourris avec ces OGM durant deux années.

  • Cette étude démontre également que les travaux réalisés par les fabricants d’OGM ne portent pas sur une période suffisamment longue (pas plus de 3 mois) pour être significatifs. Ces processus d’évaluation des OGM doivent donc être revus.
  • Les écologistes et EELV, conscients du très grand danger que les OGM font courir sur la santé publique, alertent de nouveau leurs concitoyens, alors même que ces derniers peuvent aujourd’hui consommer de la viande issue d’animaux nourris aux OGM sans même en être informés !

 

Les écologistes veulent :

  • L’application immédiate du principe de précaution et l’interdiction de la mise en culture et de l’importation des Plantes Génétiquement Modifiées.
  • en attendant leur interdiction,et comme les consommateurs le demandent, un étiquetage sur les produits issus de l’élevage (viande, œufs, lait…) indiquant la présence ou non d’OGM dans l’alimentation des animaux.
  • « il est urgent de revoir tous les processus d’évaluation des OGM. Les données fournies par Monsanto et autres multinationales sont biaisées. Les agences nationales et européennes de sécurité alimentaire doivent réaliser de nouvelles études financées par des fonds publics pour garantir aux consommateurs une alimentation saine ». (José Bové, député européen)
  • Un débat politique de fond sur les modèles d’élevage développés en France et en europe en lien avec le débat sur la politique agricole commune (PAc), et en particulier sur la dépendance de la production industrielle de viande et de lait aux OGM, ainsi que sur les politiques de soutien au développement des cultures de protéagineux en Europe..

* Une étude sur le maïs transgénique NK603 résistant au Roundup publiée par le Pr Gilles-Eric Séralini, Emilie Clair, Robin Mesnage, Steeve Gress, Nicolas Defarge, Manuela Malatesta, Didier Hennequin, Joël Spiroux de Vendômois : Long term toxicity of Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize. « Food and Chemical Toxicology. »

Télécharger le tract Les OGM Non Merci !

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OGM : Une découverte qui nous concerne http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/09/24/ogm-une-decouverte-qui-nous-concerne/ Mon, 24 Sep 2012 23:27:52 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7663 Europe Les Verts Poitou-Charentes et ses élus se félicitent de la publication de l’étude de l’équipe  du professeur Séralini qui remet en cause la non toxicité affichée du maïs OGM. Elle nous interroge à plusieurs niveaux. ...]]>

Europe Les Verts Poitou-Charentes et ses élus se félicitent de la publication de l’étude de l’équipe  du professeur Séralini qui remet en cause la non toxicité affichée du maïs OGM. Elle nous interroge à plusieurs niveaux.
La   consommation   régulière   des   OGM   augmenterait   donc   le   risque   de   cancer   et   affecterait l’espérance de vie de manière importante. Ceci justifie tous les moratoires et interdictions que nous avons toujours défendus et demandés. Les OGM ne sont pas une solution. Non seulement ils rendent les agriculteurs totalement dépendants des semenciers, mais ils représentent également un
vrai danger pour la santé animale et humaine.
La rapidité avec laquelle le protocole de recherche du laboratoire de Caen est remis en question est surprenante. Jamais des études préalables n’ont subi de telles attaques. C’est d’autant plus étonnant que l’étude du professeur Séralini a duré presque 2 ans, ce qui est bien plus fiable que les protocoles de 3 mois acceptés par l’Europe pour ses délivrances d’autorisation.. Qui peut croire que 3 mois
suffisent à l’évaluation d’impacts sur la santé … à part les zélateurs des pesticides ?
Par ailleurs, une réflexion sur les conditions dans lesquelles se pratique la recherche sur de tels sujets nous paraît importante. Est-il normal que des scientifiques se transforment en « agents secrets» pour assurer la confidentialité de leurs travaux pour ne pas subir de pression, ne pas être « mis au placard» et voir leur carrière de chercheur malmenée ? Ces travaux relèvent de l’intérêt général et doivent être conduits en toute indépendance. Les chercheurs et les lanceurs d’alerte doivent être protégés par un statut clair.
Pour notre région Poitou-Charentes où la culture du maïs est très développée et où les systèmes d’irrigation imposent d’énormes surfaces en quasi monoculture de maïs, les conséquences de cette étude sont très importantes. En effet, les OGM étant utilisés pour des exploitations en quasi monoculture, ces exploitants vont être obligés de réviser leurs protocoles agricoles, voire de songer à cultiver autre chose que du maïs. Cela sera positif en terme de qualité des eaux et de biodiversité.
Tous devront être concernés par les dérives et dangers des OGM. Agriculteurs, mais également chasseurs qui fuient les déserts faunistiques du maïs,  pêcheurs désespérés des assecs ou  simples promeneurs des campagnes…
Merci donc à l’équipe du Pr Séralini d’amener dans le débat public ces questions qui ont trait à notre santé, aux orientations de notre agriculture et à l’avenir de notre recherche.
POUR EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS POITOU-CHARENTES
Laurence Marcillaud, élue EELV au Conseil régional, spécialisée dans la Biodiversité
Stéphane Trifiletti, porte-parole régional d’EELV Poitou-charentes, 06 58 53 66 25
Didier Coupeau, secrétaire régional d’EELV Poitou-charentes tél. 06 37 64 66 99

Télécharger le pdf : communique eelv ogm

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EnviroCat va-t-il jouer les catalyseurs ? http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/06/27/envirocat-va-t-il-jouer-les-catalyseurs/ Wed, 27 Jun 2012 08:20:26 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7580 Le développement des agrocarburants à La Rochelle avec Envirocat Atlantique A défaut de développer des biocarburants, la Sica Atlantique se lance dans la production d'un composant du biodiésel. Le projet est soumis à enquête publique. ...]]>

Le développement des agrocarburants à La Rochelle avec Envirocat Atlantique

A défaut de développer des biocarburants, la Sica Atlantique se lance dans la production d’un composant du biodiésel. Le projet est soumis à enquête publique.

Au premier plan, l’ancien dépôt des essences des armées où EnviroCat Atlantique veut produire du méthylate de sodium. (PHOTO DOMINIQUE JULLIAN)

Après l’extension du dépôt d’hydrocarbures Picoty-SDLP, après Holcim et son unité de broyage de klinker, avant les futurs silos de l’ancien quai des grumes, voici donc EnviroCat Atlantique : une unité de production de méthylate de sodium qui sert de catalyseur dans la transformation d’huiles végétales en biodiésel.

Lire la suite dans Sud-Ouest…

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Intervention EELV Conseil municipal 25 juin 2012 au sujet de l’usine Envirocat Atlantique http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/06/26/intervention-eelv-conseil-municipal-25-juin-2012-envirocat-atlantique/ Tue, 26 Jun 2012 08:10:37 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7569 Intervention Conseil municipal 25 juin 2012 Envirocat Atlantique. Avis du Conseil Municipal demande d’autorisation d’exploiter un atelier de fabrication de méthylate de sodium ...]]>

Intervention Conseil municipal 25 juin 2012

Envirocat Atlantique. Avis du Conseil Municipal demande d’autorisation d’exploiter un atelier de fabrication de méthylate de sodium

 

M. le Maire, chers collègues,

Je m’arrêterai à la 1° phrase de la délibération : « La société Envirocat Atlantique envisage de produire un catalyseur, le méthylate de sodium, nécessaire à la conversion d’huiles végétales en carburant, le biodiesel (1)»

Et on ose appeler ça « biocarburant » ! J’emploierai le terme « agro-carburant »

L’huile végétale utilisée pour la fabrication de l’agro-diesel en France provient à 70% de cultures nationales, principalement du colza.
Le développement de la filière agro-carburant dont il est question ici implique donc le développement d’une agriculture intensive qui utilise beaucoup d’engrais azotés et beaucoup d’eau, le type même d’agriculture qui engraisse certes les gros céréaliers mais détruit l’environnement , épuise les sols et écrase les petits producteurs.

Ce n’est pas ce modèle de développement agricole que nous voulons.

Quant aux 30% importés, c’est pire encore ! Nous savons les ravages que font le développement des agro-carburants dans des pays comme le Brésil ou l’Indonésie : déforestation massive et chute des cultures vivrières.

La filière des agro-carburants de 1° génération qu’on veut développer ici va sans doute dans le sens des intérêts des industriels qui la portent, mais ce ne peut pas être une filière durable, et nous ne pouvons pas la cautionner.

Nous prenons acte que les études nécessaires ont été faites, étude d’impact , étude de dangers et même tierce expertise demandée par la DREAL vu la dangerosité des produits stockés méthanol et sodium, en un lieu déjà surchargé.

Pour être cohérents avec nos choix municipaux, nous préfèrerions que La Rochelle se positionne sur des secteurs économiques réellement innovants comme la production d’énergies « propres », issues de déchets de biomasse (agro-carburants dits de 2° génération), mais pas de produits agricoles directs, sans oublier bien sûr l’indispensable sobriété énergétique !

Pour toutes ces raisons, nous voterons contre cette délibération.

 

Joëlle Laporte-Maudire, porte-parole des élu-e-s EELV

 

 

(1) Rappelons que l’enquête publique se déroule du 25 juin au 25 juillet voir le détail dans le document ci-joint.

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Justice et mobilisation paysanne : Monsanto perd du terrain, l’agriculture paysanne et la population en gagnent http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/05/21/justice-et-mobilisation-paysanne-monsanto-perd-du-terrain-lagriculture-paysanne-et-la-population-en-gagnent/ Mon, 21 May 2012 12:22:19 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7444 Deux décisions de justice, l’une rendue au Brésil, l’autre en France, viennent d’infliger à la firme Monsanto, chantre des organismes génétiquement modifiés (OGM), deux sérieux camouflets. Le 4 avril 2012, la justice brésilienne, par une décision d’un tribunal de l’Etat du Rio Grande do Sul, a refusé à Monsanto le droit de prélever des royalties sur le soja OGM, lorsque ce dernier était replanté. Le juge a non seulement ordonné de suspendre la collecte des redevances (royalties) sur les semences de soja vendues pour Monsanto, mais il a également ordonné le remboursement par Monsanto des frais de licence déjà perçus, en soulignant que ces pratiques commerciales et financières violaient la loi brésilienne sur les variétés. ...]]>

Deux décisions de justice, l’une rendue au Brésil, l’autre en France, viennent d’infliger à la firme Monsanto, chantre des organismes génétiquement modifiés (OGM), deux sérieux camouflets. Le 4 avril 2012, la justice brésilienne, par une décision d’un tribunal de l’Etat du Rio Grande do Sul, a refusé à Monsanto le droit de prélever des royalties sur le soja OGM, lorsque ce dernier était replanté. Le juge a non seulement ordonné de suspendre la collecte des redevances (royalties) sur les semences de soja vendues pour Monsanto, mais il a également ordonné le remboursement par Monsanto des frais de licence déjà perçus, en soulignant que ces pratiques commerciales et financières violaient la loi brésilienne sur les variétés.

Dans un autre registre, le 18 mai dernier, c’est le Conseil d’Etat français qui a rejeté un recours en référé déposé par deux sociétés de Midi-Pyrénées contre l’arrêté d’interdiction du maïs transgénique Monsanto sur l’interdiction de cultiver le très controversé MON810. Les deux sociétés s’opposaient à l’arrêté pris mi-mars par le précédent gouvernement visant à interdire « temporairement » la culture du MON810 en France. Certes l’affaire n’a pour l’instant pas été jugée au fond, le Conseil d’Etat se prononcera ultérieurement, mais le rejet du référé permettra de passer la période des semis et de rendre effectif cette interdiction temporaire.

Europe Écologie Les Verts salue ces décisions de justice pour deux raisons principales. D’une part, sur le fond, elles rappellent à Monsanto que dans une société de droit, la finance et la puissance industrielle ne peuvent pas tout. La force de ses conseils et le lobbying organisé par Monsanto pour imposer partout dans le monde ses OGM dans le seul but d’augmenter ses profits au détriment de la souveraineté alimentaire, de la santé des consommateurs, de l’indépendance et du savoir-faire traditionnel des paysans ne peuvent pas outrepasser dans un état de droit, une justice indépendante.

D’autre part, EELV observe que ces deux décisions de justice sont le fait d’actions engagées soit en demande, soit en défense par des organisations syndicales et des associations de défense d’une agriculture paysanne ou biologique. C’est une nouvelle démonstration que des organisations syndicales, des associations et des ONG fortes et indépendantes sont des éléments indispensables au bon fonctionnement d’une démocratie vivante et protectrice des droits de la population.

EELV veillera dans le cadre de la future majorité parlementaire à maintenir l’interdiction de la culture des OGM, mais également au développement et à la protection d’une expertise indépendante et reconnue, ainsi qu’à la protection des lanceurs d’alerte.

Pascal DURAND,
Porte-Parole

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Soutien sans réserve à Patrick PICAUD http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/28/soutien-sans-reserve-a-patrick-picaud/ Sat, 28 Apr 2012 09:55:07 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/2012/04/28/soutien-sans-reserve-a-patrick-picaud/ Le président de Nature Environnement 17 a été victime d’une agression particulièrement grave et lâche. Le mot « Wanted», assorti du terme « nuisible », complètent sa photo sur un tract anonyme collé à de multiples exemplaires sur les panneaux électoraux. Certains n’hésitent donc pas à appeler à la haine la plus basse et la plus dangereuse.

Patrick Picaud est responsable d’une association agréée pour la protection de la nature et de l’environnement. Cet acte indigne doit donc être condamné par toutes celles et tous ceux qui, à quelque niveau que ce soit, sont en responsabilité publique.

Le motif de cette agression, ainsi que son mode opératoire, semblent bien liés à ses responsabilités associatives, notamment la lutte pour un partage équitable de l’eau entre tous les utilisateurs, et la protection de sa qualité, dans l’intérêt des consommateurs comme des milieux naturels.

Nous condamnons fermement cette agression. Nous espérons que d’autres soutiendront moralement ce responsable associatif, y compris dans un réflexe républicain parmi les adversaires qu’il côtoie régulièrement dans les instances et commissions en préfecture.

La sérénité doit s’imposer dans les débats sur l’eau et la protection de la nature.

Didier COUPEAU
Secrétaire Régional Europe Écologie Les Verts Poitou-Charentes
83 rue de la Gare – 79000 – Niort
06.37.64.66.99

Françoise COUTANT
Porte-parole des élu-e-s EEVL à la Région

Brigitte DESVEAUX, Jean-Marc SOUBESTE, Gérard GARDER, Laurence HENRY, Gabrielle JOLLY et Gilbert CAROFF
Secrétaires des Groupes Locaux EELV 17

 

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Le retour des bassines en Aunis http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/25/le-retour-des-bassines-en-aunis/ Wed, 25 Apr 2012 07:59:34 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7388 Par Pierre-Marie Lemaire Le retour des bassines Contestées pour leur impact et pour leur appétit en argent public, les réserves de substitution ressortent la tête de l'eau. ...]]>
Par Pierre-Marie Lemaire

Le retour des bassines

Contestées pour leur impact et pour leur appétit en argent public, les réserves de substitution ressortent la tête de l’eau.

Située au lieu-dit la Pincenelle, la réserve de Ferrières est quasiment achevée. (photo Dominique Jullian)

Retour à la case départ pour les irrigants d’Aunis. L’Association syndicale (ASA) autorisée de Benon, que préside Jean-Philippe Rousseau et dont Luc Servant, président de la Chambre d’agriculture, est membre, a déposé une nouvelle demande d’autorisation pour la réalisation de deux réserves d’eau, à Ferrières-d’Aunis et Benon. Le dossier est actuellement soumis à enquête publique, jusqu’au 10 mai (1).

Les deux précédentes autorisations accordées par la préfecture de la Charente-Maritime avaient été annulées par les juridictions administratives, l’une en 2006 pour absence d’étude d’impact, l’autre en 2009 pour vice de forme : l’avis favorable du commissaire enquêteur n’était pas motivé.

306 000 mètres cubesSituée au lieu-dit la Pincenelle, la réserve de Ferrières est quasiment achevée. Les travaux commencés en 2005 ont été interrompus après le « niet » de la justice. Sa capacité de 216 000 m3 doit assurer les besoins en eau de trois exploitations agricoles qui totalisent 600 hectares de grandes cultures (du maïs surtout) dont 187 irrigués. Celle de Benon, aux Justices, est plus modeste : 90 000 mètres cubes, destinés à arroser les cultures fourragères d’un seul élevage de la commune.

Critique récurrente des écologistes, ces réserves ne seront pas alimentées par l’eau tombée du ciel, mais par des prélèvements dans les ruisseaux et les nappes superficielles. L’ASA de Benon souligne toutefois que cinq des sept forages utilisés actuellement par les irrigants seront fermés, ce qui réduira leur ponction dans le milieu naturel. Selon un rapport du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), « les prélèvements hivernaux auront un impact faible sur le niveau des nappes comme sur le débit des rivières, même dans une année de faible pluviosité hivernale. »

« Pas d’incidence négative »Le précédent dossier avait été attaqué sur ses insuffisances environnementales. Le nouveau a donc musclé son argumentaire « vert ». Y figure l’expertise d’un « ingénieur écologue » sur la faune et la flore, ainsi qu’une évaluation de l’impact des ouvrages sur la zone Natura 2000. Conclusions : dans cette plaine céréalière « sans grand intérêt patrimonial », il n’y aura pas « d’incidence négative sur l’état de conservation des espèces et des habitats naturels » qui ont justifié leur classement.

« Nous avons répondu à tout ce qui nous était demandé, souligne Luc Servant. Si le dossier est soumis à enquête publique, c’est que l’administration l’a estimé complet. » Optimiste, alors ? Le président de la Chambre d’agriculture s’en garde bien. Cependant : « Je comprendrais mal que ce qui est autorisé en Charente ne le soit pas en Charente-Maritime. »

« Incohérences »Nature Environnement 17 va-t-elle saisir à nouveau le tribunal ? Son vice-président, Patrick Picaud se tâte. Il est allé consulter le dossier samedi, a rencontré le commissaire enquêteur et lui transmettra ses observations incessamment sous peu.

Lire la suite dans Sud-Ouest…

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Discours d’Eva Joly devant la FNSEA http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/03/30/discours-deva-joly-devant-la-fnsea/ Fri, 30 Mar 2012 19:45:32 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7009 Mesdames et Messieurs, Je veux tout d’abord vous remercier pour votre invitation. Je suis sincèrement heureuse d’être avec vous aujourd’hui pour m’exprimer sur ma vision de l’agriculture. ...]]>

Mesdames et Messieurs,

Je veux tout d’abord vous remercier pour votre invitation. Je suis sincèrement heureuse d’être avec vous aujourd’hui pour m’exprimer sur ma vision de l’agriculture.

Je veux vous parler en tout sincérité : j’en ai assez des caricatures, des postures. Il est de bon ton chez certains candidats, quand ils parlent au monde agricole, de fustiger les écologistes. De faire d’eux les boucs émissaires des difficultés du monde agricole. Chez certains candidats mais aussi, je dois le dire, chez certains agriculteurs. Mais je sais que dans l’isoloir, beaucoup de paysans utilisent à l’occasion le bulletin de vote écologiste. La caricature, je dois aussi le dire, fonctionne malheureusement dans l’autre sens. Il peut être de bon ton, dans le mouvement écologiste, d’assimiler agriculteurs et pollueurs. Mais là aussi, je sais que cela est derrière nous, notamment avec l’arrivée dans notre mouvement de nombreux paysans, à l’image de mon conseiller agriculture, René Louail, ou évidemment à l’image de José Bové.

Je souhaite que nous sortions des postures, que nous quittions un court instant le cirque politico-médiatique, pour analyser sereinement nos divergences et nos convergences. C’est pour cela que je suis venue ici : pour vous parler vrai, pour pointer nos divergences, pour montrer nos convergences.

J’ai lu attentivement vos positions, sur les 5 thématiques du jour : le défi alimentaire, le développement durable, les territoires, l’innovation et l’emploi. En abordant ces thèmes, je veux clarifier ce qui nous sépare et ce qui nous réunit.

Laissez moi commencer par le défi alimentaire.

Nous sommes d’accord sur le constat. La bataille de la satisfaction quantitative a été gagnée en Europe depuis longtemps. La très grande majorité des européens mangent à leur faim. C’est la bataille de la qualité qui s’ouvre désormais. Il faut répondre aux demandes des citoyens et des consommateurs. Pour de l’agriculture biologique ou des circuits courts, comme vous le mentionnez. J’ajouterais aussi la réduction des pesticides.

Aujourd’hui, certaines collectivités se retiennent de développer le bio dans les cantines pour ne pas « cristalliser » des circuits d’importation. Elles attendent avec impatience que la production bio augmente en France.

Nous sommes aussi d’accord sur un aspect invraisemblable de notre politique agricole : notre déficit chronique en protéines végétales. Il est important de profiter de la réforme de la PAC pour lancer un grand plan protéines qui tournera la page des accords de Blair House.

Comme vous, je dénonce les méfaits de la spécialisation mondiale, je veux mieux encadrer les marchés agricoles pour lutter contre la volatilité des cours.

Nous partageons la même analyse sur le commerce des produits agricoles car nous savons, vous et moi, que l’agriculture n’est pas un secteur comme un autre, qu’il ne peut être abandonné au marché. Parce qu’il produit le bien le plus essentiel pour l’humanité : la nourriture. Parce que ce que nous mangeons est partie intégrante de notre culture, à l’image de la viticulture française et de nos fromages.

Nous partageons la même analyse et pourtant vous n’allez pas au bout du raisonnement. Moi, je veux cheminer vers la souveraineté alimentaire de chaque grande région du monde.

Je ne partage pas du tout l’idée selon laquelle c’est un « devoir géopolitique » pour la France de produire plus, le sentiment que c’est notre « devoir » de nourrir les populations du continent africain et du moyen orient. Je partage les déclarations d’une personne que vous connaissez bien, Monsieur Luc Guyau, ancien président de la FNSEA et président aujourd’hui de la FAO : Non, « l’Europe n’a pas vocation à nourrir le monde ».

Ce n’est pas en exportant vers l’Afrique que nous réglerons vraiment les problèmes de malnutrition. C’est en menant des politiques fortes de développement, de justice, de lutte contre la pauvreté. C’est en développant l’agriculture locale, si nécessaire en la protégeant de la compétition sur le marché mondial, de la concurrence de pays avec niveaux de productivité et de subvention trop différents. C’est en augmentant les rendements grâce à une agriculture qui respecte les sols et les ressources en eau, l’agroécologie, et qui est là-bas plus performante que l’agriculture conventionnelle. Le défi alimentaire n’impose pas d’exporter plus vers l’Afrique mais de l’accompagner, par la recherche et l’innovation, vers une production agricole locale et durable.

Le défi alimentaire impose enfin de lutter contre un fait hallucinant : selon la FAO, un tiers de l’alimentation mondiale est gaspillée. Cela signifie que nous produisons déjà pour une population de près de 10 milliards d’habitants.

J’en viens à vos propositions sur le développement durable.

Soyez-en certains : moi non plus, je ne veux pas d’une écologie punitive. Mais les « tracasseries administratives » que vous dénoncez, c’est largement le fait du pouvoir en place. Moi, comme vous, je veux que vous ayez des règles claires, et qu’on arrête de les changer tous les ans.

Mais moi surtout, je ne veux plus que le paysan soit vu comme un pollueur. Je veux qu’il participe à un projet de société durable, dans un nouveau pacte avec la société. Car où est la fierté quand on doit cultiver sa terre en tenue de cosmonaute pour se prémunir d’une intoxication aux pesticides ? Quel dilemme quand on comprend l’impact de tous ces intrants chimiques sur nos rivières et nos plages.

Vous savez, j’ai rencontré beaucoup de paysans pendant ma campagne. Vous n’avez pas à me convaincre que vous avez le souci de la nature, car c’est votre outil de travail. Mais vous connaissez comme moi l’impact du modèle agricole conventionnel. Vous vivez cela. Et moi, je me souviendrai toujours de cet agriculteur malade des pesticides que j’ai rencontré lors d’une visite en Alsace.

Le développement durable implique un changement de modèle, et nous avons tous à y gagner. Les consommateurs, les agriculteurs, l’environnement. De nombreuses initiatives ouvrent la voie. C’est le fait d’associations de consommateurs, trop souvent caricaturées comme bobos, les AMAP, qui explorent de nouvelles formes de contrats entre les paysans et les clients. C’est aussi le fait de groupements d’agriculteurs, comme ces éleveurs, pionniers de l’agroécologie, qui font de l’élevage à l’herbe pour se passer de la monoculture du maïs, et réduisent aussi leurs émissions de gaz à effet de serre. Malgré des aides européennes plus faibles, ils dégagent des revenus satisfaisants et sont moins fragilisés par la volatilité des marchés mondiaux, qu’il s’agisse du pétrole, des engrais, ou des aliments pour bétail. Cette évolution, c’est aussi le fait de céréaliers qui réussissent à réduire fortement l’utilisation de pesticides en mettant en place une rotation des cultures, et améliorent la qualité des sols.

Ces précurseurs, peut-être vous ou votre voisin, démontrent jour après jour la pertinence économique et environnementale des solutions que les écologistes portent.

Ces précurseurs doivent être accompagnés. Par des règles différentes, notamment européennes, qui leurs permettent de s’épanouir. Mais aussi par nos efforts de recherche.

J’en viens donc à la recherche et l’innovation, votre troisième thème.

Et je crois que sur ce sujet, j’ai de grandes divergences avec votre position. Je ne crois pas que la France abuse du principe de précaution. Et je ne crois pas que ce principe soit une condamnation à l’inaction. C’est au contraire un principe d’action : chercher à comprendre, à évaluer les risques, à ne prendre que ceux qui sont raisonnables.

Moi aussi, je suis une femme de progrès. Mais ce n’est pas parce que j’aime voir des panneaux solaires sur les toits de vos hangars que j’aime voir une centrale nucléaire à côté. Le progrès, aussi, doit être questionné et soumis à un débat démocratique. Je ne fais pas une confiance aveugle à la science quand elle pense contrôler l’atome. Je ne lui fais pas une confiance aveugle quand elle manipule génétiquement des plantes.

Je ne partage pas la vision « techniciste » qui pense qu’on pourra toujours dépasser les limites naturelles de la planète grâce à des innovations techniques. Ma vision, c’est celle des précurseurs dont je vous parlais.

Or cela implique un système de recherche très différent de celui qui domine actuellement, très loin de celui des multinationales. Cela implique un système participatif, proche du terrain, et des innovations qui reposent largement sur le savoir faire agronomique, le savoir empirique des paysans. Cela implique un système dont le maître mot n’est pas « propriété intellectuelle » ou « brevet ».

Le modèle actuel n’a même pas un siècle et il a conduit à une très forte simplification des pratiques agricoles, transformant les agriculteurs en gestionnaires et leur faisant se perdre quantité de savoirs faires. En un siècle, ce modèle n’a fait qu’accroitre la dépendance des agriculteurs aux firmes productrices de semences, d’agrofournitures, d’agrochimie.

Ceci doit être une parenthèse de l’histoire. Les agriculteurs doivent retrouver leur autonomie.

Si nos différences peuvent être fortes sur la recherche et l’innovation, nous nous retrouvons sur votre quatrième thème, celui des territoires.

Comme vous, je sais que l’artificialisation de nos territoires, à commencer par les terres agricoles, est une menace bien réelle : il n’est plus acceptable de laisser disparaître l’équivalent d’un département tous les 7 ans. Je veux fixer l’objectif de zéro artificialisation nette d’ici 2025.

Comme vous, je ne peux me résigner à la mort lente des territoires ruraux. C’est pourquoi je porte, dans mon projet présidentiel, l’idée du bouclier services publics. Chaque territoire doit pouvoir avoir accès à chacun de ceux-ci dans des conditions satisfaisantes. Il peut y avoir des guichets uniques, le développement des nouvelles technologies… mais personne ne doit être privé de la possibilité de se former ou de se soigner.

La mort lente du monde rural est parfois masquée par ce que l’on nomme la rurbanisation, par l’arrivée d’urbains qui désirent un milieu de vie plus naturel. Je me réjouis de ces arrivées, mais beaucoup moins si c’est à côté de fermes vides de fermiers, de champs en monoculture.

Car il faut le dire, la désertification c’est aussi, surtout, la disparition de 200.000 emplois agricoles en 10 ans. Ce sont ces pertes d’emplois qui enclenchent le cercle vicieux : moins de gens, moins de services, donc encore moins de gens. Pour rompre ce cercle vicieux, il faut comprendre une chose : la chute de l’emploi et du nombre de fermes est surtout la conséquence des politiques agricoles tournées vers les productions de masse à destination de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution.

C’est en changeant de logique que l’on peut répondre au dernier enjeu que vous soulevez, celui de l’emploi.

Certes, il faut alléger les tracasseries administratives : nous avons suffisamment de militants et amis paysans pour comprendre cet agacement. Certes il faut continuer à combattre, comme je le fais au Parlement européen, le dumping social et environnemental. Je vous rejoins là-dessus. Mais ce n’est pas en rentrant nous mêmes dans cette concurrence vers le bas, pour faire baisser les coûts, que nous allons gagner face aux grands pays tels que l’Argentine, l’Ukraine, la Nouvelle Zélande, le Brésil qui ont des avantages comparatifs énormes en la matière… En revanche, nous pouvons nous distinguer, montrer l’exemple en termes d’agriculture de qualité et de pratiques durables.

Ce qu’il faut, c’est favoriser l’installation et arrêter la logique incessante d’agrandissement des exploitations en réformant la gestion foncière. Ce qu’il faut, c’est soutenir les petites fermes et les circuits courts.

Mesdames et Messieurs,

J’espère que pendant ces quelques minutes que vous m’avez accordées, j’aurai pu tordre le coup à certains préjugés. Les écologistes ne sont pas les ennemis de l’agriculture. Ils portent une vision différente du modèle agricole souhaitable. Une vision qui devient réalité, chaque jour un peu plus, grâce aux pionniers parmi vous.

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Un éleveur attaque Monsanto et son désherbant Roundup http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/03/03/un-eleveur-attaque-monsanto-et-son-desherbant-roundup/ Sat, 03 Mar 2012 08:12:48 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=5877 Par Thomas Villepreux Rochefort : un éleveur attaque Monsanto et son désherbant Roundup Jacques Maret, paysan bio de Saint-Laurent-de-la-Prée, va peut-être remporter une bataille contre le fabricant du Roundup express. ...]]>
Par Thomas Villepreux

Rochefort : un éleveur attaque Monsanto et son désherbant Roundup

Jacques Maret, paysan bio de Saint-Laurent-de-la-Prée, va peut-être remporter une bataille contre le fabricant du Roundup express.

Jacques Maret en est déjà à sa sixième plainte au sujet d’un produit qu’il juge dangereux. (photo T. V.)

Moustache fournie, chapeau de poète et veste en cuir. A priori, Jacques Maret n’est pas à la tête d’une multinationale agricole. Il le confirme et se dit « paysan »… Oui mais paysan bio, bien sûr. Éleveur d’un troupeau de bovins depuis seize ans, à Saint-Laurent-de-la-Prée, près de Rochefort, il s’est spécialisé dans le veau sous la mère. Une profession accaparante, qui n’empêche pas notre homme de mener son combat « pour la santé publique ».

Avec le soutien de Générations Futures (1), Jacques Maret s’est notamment lancé à l’assaut de Monsanto, le géant américain des produits phytosanitaires (voir le documentaire d’Arte, Le monde selon Monsanto). En ligne de mire : le Roundup express, un herbicide vendu au grand public dans les jardineries. Cette bataille, entamée en 2008, pourrait lui offrir un premier épisode victorieux d’ici quelques jours. Car voilà deux semaines, à la suite d’un dépôt de dossier auprès du Conseil d’État, le rapporteur public a enjoint le ministre de l’Agriculture à réaliser un nouvel examen du désherbant, considérant qu’il contient des substances « actives ».

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