Joly campagne – Ancien EELV La Rochelle Ré Aunis http://larochellereaunis_old.eelv.fr L'écologie politique à La Rochelle Tue, 27 Mar 2018 10:34:08 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.6 http://larochellereaunis_old.eelv.fr/files/2013/02/cropped-logo-LRRA-copie-32x32.png Joly campagne – Ancien EELV La Rochelle Ré Aunis http://larochellereaunis_old.eelv.fr 32 32 Parc naturel des Calanques : « Ce parc, c’est la victoire des écologistes » http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/23/parc-naturel-des-calanques-ce-parc-cest-la-victoire-des-ecologistes/ Mon, 23 Apr 2012 12:17:24 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7367 Pour fêter l’officialisation du parc naturel des Calanques, Eva Joly est allée à la rencontre des associations locales, à Luminy, près de Marseille. Pour la candidate des écologistes : ...]]>

Pour fêter l’officialisation du parc naturel des Calanques, Eva Joly est allée à la rencontre des associations locales, à Luminy, près de Marseille. Pour la candidate des écologistes :

« Cette victoire revient aux associations et aux écologistes, qui se sont battus depuis longtemps pour créer ce parc périurbain. C’est la preuve que, avec de la persévérance, on peut préserver du bétonnage des lieux d’exceptions sans en faire des sanctuaires inviolables.

Évidemment, cette victoire n’est pas totale. Ce parc naturel aurait pu être plus grand, et j’espère que les lieux d’exception comme le village des Goudes ou la calanque de Port Miou ne pâtiront pas de leur exclusion du projet. Il faudra aussi se battre pour une gestion du parc qui donne toute sa place à la société civile.

Le combat n’est donc pas fini, mais prenons le temps de fêter cette victoire, qui est celle des écologistes. Ce n’est certainement pas celle de ce gouvernement et de son ministre de l’environnement intérimaire, François Fillon. Ce n’est pas en coupant un ruban qu’il fera oublier les bâtons mis dans les roues des environnementalistes. »

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Déclaration d’Eva Joly aux militants http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/23/declaration-deva-joly-aux-militants/ Mon, 23 Apr 2012 12:17:23 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7361 Chers amies, chers amis. Après les Françaises et les Français, c’est à vous que je veux maintenant m’adresser. Le temps du bilan de cette campagne viendra et nous devrons le tirer de manière approfondie. ...]]>

Chers amies, chers amis.

Après les Françaises et les Français, c’est à vous que je veux maintenant m’adresser. Le temps du bilan de cette campagne viendra et nous devrons le tirer de manière approfondie.

Mais d’ores et déjà, je veux vous dire mille fois merci. Je voudrais que mes mots puissent parler à chacun pour vous remercier individuellement.

L’écologie n’est pas une cause facile à défendre par temps de crise, avec en plus le vent mauvais de la calomnie et du mensonge.

Je n’étais peut être pas non plus une candidate facile.

Et pourtant vous avez défendu les deux avec courage et opiniâtreté.

Je sais que le score n’est pas à la hauteur de nos espérances. Mais je vous invite a garder la tête haute. Quand on défend la cause de la planète, il n’y a pas de honte à avoir. Le temps viendra, j’en suis sûre, où les électeurs et les électrices se tourneront vers nous pour changer de destin. Alors merci à vous, et dès demain, continuons le combat.

Premier combat, la mobilisation pour la défaite de Nicolas Sarkozy.

C’est une ardente obligation que de débarrasser notre démocratie d’un pouvoir exagérément tourné vers la défense des intérêts privés, un pouvoir qui n’a que faire des règles, un pouvoir qui n’a eu de cesse de diviser les Français. Chacune et chacun d’entre vous doit prendre toute sa place dans la mobilisation des quinze prochains jours. Je veux que les écologistes soient les fers de lance de la lutte pour le changement.

Deuxième combat, les élections législatives.

C’est un combat essentiel pour l’avenir de notre pays. Prenez-y toute votre part. Les écologistes doivent être présents en force dans la prochaine Assemblée pour peser sur la prochaine législature. Alors, nous devons aller chercher chaque voix. Je serai présente à vos côtés dans cette bataille. Débarrassés de la contrainte du vote utile, beaucoup d’électeurs chercheront à signifier à François Hollande quelles sont leurs priorités. A nous de tout faire pour que l’écologie y figure.

Troisième combat, le débat au sein de la majorité pour qu’émerge une nouvelle donne politique.

Je souhaite que ce soit une confrontation honnête et sérieuse basée non pas sur le rapport de force brut, mais sur la conception que l’on doit avoir d’une dynamique de transformation sociale : le PS ne réussira pas seul, sans partenaire d’une part, et surtout sans la mobilisation de la société pour construire le changement. Là encore, les écologistes devront être, aux côtés du mouvement social, la partie dynamique de la future majorité, à l’écoute des Françaises et des Français, mobilisés dans les mouvements associatifs ou syndicaux.

Je vous appelle à vous mobiliser pour réussir le troisième tour écologique, qui ne manquera pas de se produire parce que personne ne peut faire l’impasse sur le réchauffement climatique, la sortie du nucléaire ou la lutte pour la biodiversité.

La France a besoin de l’écologie, et L’écologie a besoin de vous. Alors, haut les cœurs, au boulot les écolos !

Vive l’écologie, vive la République, vive la France !

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Dans les coulisses du meeting du Cirque d’Hiver http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/23/dans-les-coulisses-du-meeting-du-cirque-dhiver/ Mon, 23 Apr 2012 12:17:23 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7363 Suivez l’installation du dernier meeting d’Eva Joly, les répétitions, l’entrée des intervenants depuis les coulisses… ...]]>

Suivez l’installation du dernier meeting d’Eva Joly, les répétitions, l’entrée des intervenants depuis les coulisses…

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Pour son dernier meeting de campagne, Eva Joly fend l’armure http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/19/pour-son-dernier-meeting-de-campagne-eva-joly-fend-larmure/ Thu, 19 Apr 2012 13:18:10 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7355 Pour son dernier meeting de campagne, Eva Joly fend l'armure Eva Joly, lors de son dernier meeting de campagne, le 18 avril 2012, à Paris. BERTRAND GUAY / AFP ...]]>

Pour son dernier meeting de campagne, Eva Joly fend l’armure

Eva Joly, lors de son dernier meeting de campagne, le 18 avril 2012, à Paris. BERTRAND GUAY / AFP

POLITIQUE – La candidate a terminé sa campagne en beauté, offrant à ses militants un véritable moment d’émotion ce mercredi soir…

De notre envoyée spéciale, Maud Pierron

Il fallait voir Eva Joly, ce mercredi soir au Cirque d’hiver à Paris, les larmes aux yeux, entourée de son équipe de campagne, de Daniel Cohn-Bendit et Cécile Duflot, danser sur le podium à la fin de son meeting pour comprendre combien la campagne a dû être éprouvante pour elle. Cette fois, les écologistes sont vraiment rassemblés et fiers de leur candidate. Les 2.000 militants sont débout et applaudissent à tout rompre, scandant «Eva, Eva» même après que la musique se soit tue.

Il fallait «finir dignement», avait prévenu Jean-Vincent Placé avant le meeting. Et l’événement s’est montré à la mesure de ses attentes. Si les chausse-trappes ont été nombreuses pendant la campagne, même de la part de ses amis, Eva Joly a reçu en échange beaucoup de chaleur des militants. Dès le début de soirée, le public conquis du Cirque d’hiver l’a ovationnée. «Les écologistes, je vous demande de vous lever dans cette élection et d’aller chercher les voix», lance en chauffeur de salle survolté, son ex-porte-parole Yannick Jadot, qui fait entrer la candidate et son équipe pour une première acclamation.

«La surprise du 22 avril, ça peut être Eva»

Cohn-Bendit, l’un de ces «tontons flingueurs», la soutient enfin pleinement. «Je ne vous demande pas où vous étiez hier, je vous demande simplement d’aller voter avec beaucoup de gens pour Eva Joly dimanche», lance-t-il. «Il est évident ce soir que Sarkozy a perdu cette élection», ajoute-t-il très applaudi. Il faut voter Joly pour peser dans «la nouvelle majorité», argue-t-il, parlant de «la campagne d’après». «Nous devons avoir l’intelligence de jouer non sur les rapports de force mais de jouer l’intelligence et la force de conviction», insiste-t-il, taclant en creux Mélenchon, et réclamant – déjà !- un référendum sur le nucléaire. «Voter pour Eva, c’est faire un pari sur un autre avenir, un autre monde, une autre République.»

Cécile Duflot, la chef de parti, prend la parole. Elle rappelle les glorieux souvenirs de la campagne de 2002 de Noël Mamère qui s’était achevée au Cirque d’hiver comme celle des régionales de 2008. «Rien n’est plié», conjure la patronne d’EELV, vantant sa «candidate différente» qui «dérange». Oui, le vote EELV, «c’est le vote secondaire, celui de la réflexion», assume-t-elle, mais «un vote qui va contribuer à changer les choses». C’est «un vote qui récompense la constance, le courage, la dignité et la loyauté», vante-t-elle, campant sa candidate comme la seule osant attaquer Sarkozy sur les affaires. «La surprise le 22 avril, ça peut être Eva Joly. Bougez-vous, faites changer les choses. Pour que le 6 mai, ce soit un vrai changement, un vote de cœur et de raison.»

Eva Joly, les larmes aux yeux

Evidemment, la salle chavire de bonheur. Cécile Duflot fait remonter Eva Joly et Cohn-Bendit sur l’estrade verte pour une nouvelle salve d’applaudissements. Le trio se rend dans une salle attenante pour parler aux militants qui n’ont pu rentrer dans l’hémicycle. «Rien n’est joué», répète Cécile Duflot. Et Eva Joly se paie, en savourant, une deuxième entrée de star dans la salle. «La bataille fut rude pour nos idées. La campagne fut rude pour ma personne», commence-t-elle. «On t’aime!» lance un sympathisant, entraînant une salve d’applaudissements, faisant monter les larmes aux yeux de l’écologiste. «Je ne suis pas une oratrice, je m’en excuse. Si je m’adresse davantage au cortex qu’aux tripes, c’est que le monde est complexe. Je ne suis pas la candidate du baratin et du blabla mais la candidate de l’écologie, du possible et du nécessaire», développe-t-elle. «Merci!» crie encore la foule.

Lire la suite dans 20 minutes…

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Louis Aliot (re)fait son coming out de la haine de l’autre http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/18/louis-aliot-refait-son-coming-out-de-la-haine-de-lautre/ Wed, 18 Apr 2012 22:32:23 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7338 Aujourd’hui, Louis Aliot a déclaré dans le journal Métro qu’Eva Joly était « l’héritière de la connerie humaine ». ...]]>

Aujourd’hui, Louis Aliot a déclaré dans le journal Métro qu’Eva Joly était « l’héritière de la connerie humaine ».

Je retiens qu’une fois de plus le Front national n’a rien à dire sinon à exprimer violence et dégoût. Une violence qui a toujours été présente dans ce parti. Rappelons-nous que Jean-Marie Le Pen avait agressé physiquement une candidate socialiste concurrente, Annette Peulvast-Bergeal, en 1997.

Les insultes proférées par Louis Aliot sont méprisables et ne sont qu’une illustration de plus que le Front national n’a pour programme que la haine de l’autre. Contrairement à la dynastie Le Pen, Eva Joly n’est l’héritière d’aucune fortune, d’aucune haine et surtout pas de cette culture dynastique qui fait croire aux Français « de souche » qu’ils disposent d’un privilège dont seraient dépourvus tous les autres.

Eva Joly n’est pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, mais elle est celle qui agrège ce que la démocratie, la France et l’Europe ont de plus beau : le métissage, le mérite d’un parcours exemplaire et l’éthique des convictions écologistes.

Je ne pourrais que féliciter monsieur Aliot pour avoir fait son coming out de la haine et de la vulgarité. Cet homme vole décidément aussi bas que ses idées. Pas de quoi impressionner une personnalité comme Eva Joly.

Sergio Coronado, directeur de la communication d’Eva Joly

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Bienvenue au Sarkotour ! http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/18/bienvenue-au-sarkotour/ Wed, 18 Apr 2012 22:32:23 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7336 Aujourd’hui, Eva Joly a guidé son bus « Sarkozy Tour » de l’Île de la Jatte à la Commission Nationale des Comptes de Campagne, sur les traces de la République « Irréprochable » de Nicolas Sarkozy qu’il a appelé de ses vœux en 2007 et bafoué pendant tout son quinquennat. ...]]>

Aujourd’hui, Eva Joly a guidé son bus « Sarkozy Tour » de l’Île de la Jatte à la Commission Nationale des Comptes de Campagne, sur les traces de la République « Irréprochable » de Nicolas Sarkozy qu’il a appelé de ses vœux en 2007 et bafoué pendant tout son quinquennat.

Cinq ans après l’élection de Sarkozy, les zones d’ombres se font effectivement de plus en plus épaisses sur ses comptes de campagne de 2007. Si l’obligation juridique nous oblige à mettre les informations abordées au conditionnel, il est intolérable que le président de la République en fonction ne répondent pas aux questions qui sont laissées en suspens par les actions et enquêtes de Médiapart, du Canard Enchaîné ou de collectif comme Jeudi Noir.

Ce tour était donc également une manière de rendre hommage à ces sentinelles de la démocratie qui n’ont cessé de décrypter les ficelles du pouvoir de Nicolas Sarkozy dont il convenait aujourd’hui de défiler la pelote pour le forcer à (enfin) réagir.

En effet, déjà en juin 2007, Eva Joly avait fait polémique avec cette affirmation pourtant pleine de bon sens : « Avec cette suspicion non élucidée, il (Sarkozy, ndlr) n’aurait jamais pu être élu ni en Angleterre, ni aux Etats-Unis ni dans les pays scandinaves. »

10h30, premier arrêt à l’île de la Jatte donc, où Nicolas Sarkozy s’est acheté en 1997 un appartement avec l’aide d’un prêt de 3 millions de francs à l’Assemblée Nationale, une somme illégalement acquise, puisque l’institution ne pouvait alors délivrer de prêt supérieur à 1,2 million de francs.
« Lorsqu’un maire, une personnalité de la République, souhaite s’acheter un bien immobilier auprès du principal développeur de sa ville, il relève du bon sens démocratique de réaliser cette transaction en toute transparence, d’autant plus lorsque ce bien lui assurera par la suite une plus value de 122%. C’est une question de respect envers les citoyens qui vous ont élu et délégué le pouvoir qui est le votre. »

Une seule question s’impose alors où Nicolas Sarkozy a-t-il trouvé les fonds pour acheter cet appartement puisque l’Assemblée Nationale nie avoir pu vous les fournir ?

S’ensuit un passage rue Delabordère, où se trouve la résidence de Martin Bouygues, le « frère » du président de la République, voisin de Liliane Bettencourt. Cette rue enclavée illustre avec force la connivence et l’étroitesse dans laquelle vivent les élites et puissants de ce pays. Ici, seules les bonnes détonnent et paient des impôts.

En passant devant le 21 avenue de la Grande Armée, on voit la banque BNP Paribas où a été retiré les 50 000 euros suspectés d’avoir financé la campagne de Sarkozy en 2007. Notre bus arrive directement au Fouquet’s, symbole parmi les symboles de la « République des potes » de Nicolas Sarkozy, à qui il a délivré et dévoyé à chacun d’entre eux l’ordre suprême de la République, la Légion d’Honneur. Il est 11h30.

Nous reprenons la route et, sur la plus belle avenue du monde, nous réservons une pensée à Bachar-el-Assad, qui était l’invité spécial du président de la République à l’occasion du défilé militaire du 14 juillet 2008.

Enfin, nous arrivons à la fin du parcours. Eva Joly se rend à la Commission Nationale des Comptes de Campagne et de Financements Publiques pour y déposer un recours afin d’obtenir la publication de l’ensemble des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, notamment les rapports intermédiaires entre la Commission et l’équipe de campagne afin d’enfin connaître la vérité sur cette histoire.

Aujourd’hui force est d’admettre qu’il est dommage que ce soit à une candidate d’assurer le travail que devrait réaliser toute démocratie où les pouvoirs sont réellement indépendants les uns des autres.

A ce titre, l’ensemble des comptes de campagnes des candidats à la présidence devrait être public. Une disposition législative évidente que l’on retrouve dans le programme d’Eva Joly.

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Discours d’Eva Joly au Cirque d’Hiver http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/18/discours-deva-joly-au-cirque-dhiver/ Wed, 18 Apr 2012 22:32:22 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7334 Chers amis, C’est ce soir le dernier meeting de ma campagne. Le dernier meeting de notre campagne. J’ai tellement de chose à vous dire… ...]]>

Chers amis,

C’est ce soir le dernier meeting de ma campagne. Le dernier meeting de notre campagne. J’ai tellement de chose à vous dire…

Je suis d’abord venue vous dire que ce n’est pas une fin de campagne mais un commencement. L’écologie a rendez vous avec l’histoire : dans les années qui viennent nous aurons à reconstruire l’espoir.

L’espoir n’est pas l’utopie : il en diffère car il n’indique pas seulement un but, mais aussi les moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre.

L’espoir n’est pas l’illusion : il s’en distingue par la force que nous mettons à le traduire en actes.

L’espoir n’est pas la nostalgie du monde passé : il est la projection vers l’avenir pour inventer un monde différent de celui qui nous oppresse.

Face à la violence de la crise sociale, la domination sans partage de l’argent,  l’épuisement des ressources naturelles, face à la crise énergétique, à la surconsommation  et à l’impasse du culte de la croissance, L’écologie est l’espoir de notre temps, L’espoir véritable, celui d’un changement de société pour mettre un terme au saccage de la planète et à l’exploitation des êtres humains, pour vivre mieux dans une société de partage et de justice.

Dans cette présidentielle j’ai porté le drapeau vert de l’espoir c’est à dire le triomphe de la vérité sur le mensonge, la victoire de la volonté sur la lâcheté, et la supériorité de la raison sur les fantasmes.

Pour défendre cet espoir,  qui n’est ni l’illusion, ni la pure utopie, ni la nostalgie, la bataille fut rude.

Rude d’abord pour nos idées. L’écologie a été constamment mise sous le boisseau. Et quand elle ne l’a pas été, c’était pour mieux moquer nos positions en les déformant. On a voulu faire croire aux françaises et aux français que l’écologie est un problème, alors même que l’écologie c’est la solution.

La campagne fut rude aussi pour ma personne. Ce n’est pas rien d’être scrutée sous toutes les coutures, observée sans cesse, critiquée sans nuances,  bousculée sans ménagement par nos adversaires.

Je veux aussi dire merci à celles et ceux qui se sont jetés dans la bataille et n’ont ménagé ni leur temps ni leurs efforts.

En particulier, je veux remercier les plus jeunes de mes soutiens : ces jeunes femmes et jeunes hommes d’une vingtaine d’années, plus jeune que mes propres enfants et qui on fait don de leur enthousiasme, non pas à ma seule personne, mais à la cause de l’écologie.

La nouvelle génération a porté la grand-mère que je suis : c’est le premier signe du vrai changement. Je sais que votre campagne a été dure, éprouvante, et vigoureuse. Mais grâce  à vous j’ai tenu bon.

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Une présidentielle, je le sais maintenant, c’est un exercice auquel rien ne prépare vraiment.

Aurais-je sollicité l’honneur de conduire les écologistes dans la bataille présidentielle si j’avais su quelle part de personnalisation demande cette compétition électorale ?

Ce n’est pas certain.

Est ce que je recommencerais maintenant que je connais la difficulté et les pièges de la route ?

Oui car c’est un immense honneur que vous m’ayez désignée pour vous représenter et un honneur plus grand encore, d’avoir défendu vos positions sous le feu nourri de la droite et de l’extrême droite.

Est ce que je regrette mes maladresses ? Seulement celle qui m’a fait chuter dans les escaliers.

Tout le reste, je l’assume.  Ma petite voix, mon débit lent, mon accent, mon incapacité à mentir. Mes défauts ont aussi fait de moi la femme que je suis et qui se tient devant vous avec modestie mais avec la fierté d’avoir été candidate de la plus noble des forces politiques.

Je ne suis pas une oratrice : je ne fais pas tanguer la foule sous la houle des mots qui roulent, je ne berce pas mon public par de belles paroles rassurantes. Je m’en excuse. Quelque chose en moi refuse de fonder la politique sur la tyrannie de l’émotion.

Slogan contre slogan, drapeaux contre drapeaux, simplification contre simplification, je n’aime guère cette manière de faire de la politique. Je crois que la politique à tout à voir avec la rigueur de l’exposition d’un argument et rien avec le talent de comédien.

Si je m’adresse davantage au cortex qu’aux tripes c’est parce que notre monde est complexe : mon devoir est d’éclairer les électeurs, pas de les mystifier. Oui je refuse d’être une architecte de l’illusion, une semeuse de promesses futiles, une menteuse en col blanc.

Nous en avons soupé des belles paroles et des promesses de lendemain qui chantent. Nous voulons des solutions précises et argumentées.

Voilà pourquoi j’ai présenté un contre budget basé sur une hypothèse de croissance sérieuse. J’ai chiffré mon programme. J’ai fait l’effort de parler vrai.

Je ne suis pas la candidate du baratin et du blabla. Je suis la candidate de l’écologie, c’est à dire la candidate du possible et du nécessaire.

Quand je parle de sortie du nucléaire c’est parce que c’est possible et que c’est nécessaire. Quand je parle de créer des centaines de milliers d’emploi par la conversion de l’économie c’est parce que c’est possible et que c’est nécessaire. Quand je parle d’un crédit formation à prendre tout au long de sa vie c’est parce que c’est possible et que c’est nécessaire. Quand je défends l’encadrement des loyers, une autre politique de transports, ou la baisse du coût des médicaments c’est parce que c’est possible, nécessaire et urgent.

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Mon sens éthique est plus développé que mon sens tactique, je le concède. Mon esprit de révolte est plus vif que mon esprit de discipline, je le confesse. Ma pugnacité au combat est plus forte que  ma capacité de soumission. J‘ai en horreur l’embrigadement et ce qu’il demande d’alignement sur la pensée de son  voisin.

Je suis donc venue à la politique sur le tard. Je n’ai donc pas l’habileté de ceux qui ont fait carrière dans les allées du pouvoir. Je n’ai ni leur prudence dans l’expression, ni leur virtuosité dans la manœuvre. Pour cela j’ai été moquée, raillée, tournée en ridicule, montrée du doigt, présentée comme une écervelée qui décidément n’était pas à sa place.

J’accepte les critiques sur ma personne.

Mais  je refuse qu’elles dessinent en creux le visage du politique idéal, qui serait  un homme blanc, bien né, passé par les bonnes écoles ou les bons réseaux au bon moment, un homme issu du système avec une pensée orthodoxe, un homme capable de dire aux marchés seulement ce qu’ils veulent entendre et de faire entendre au peuple seulement ce qu’il veut bien lui dire .

La politique n’est pas l’apanage d’une caste, elle n’est pas la propriété de quelques uns, elle est le droit du plus grand nombre à reprendre la maitrise de notre destin commun.

Voilà de quoi ma candidature est le symbole : d’une autre manière de faire de la politique.

Que ma petite voix trouble leur confort est une chose étrange : ils ont le monopole de la parole. A longueur d’édito ils nous commandent d’accepter le cours des choses. Ils ont d’ailleurs déjà écrit le récit du temps qui vient. La seule politique possible à leurs yeux c’est l’austérité. A savoir, les coupes dans les budgets sociaux, la réduction du nombre de fonctionnaires, le sacrifice de l’environnement.

Si demain, comme je le pense et comme je le souhaite François Hollande est élu, les responsables de la crise n’attendront pas 10 jours pour faire entendre leur voix comme une funeste chorale n’ayant qu’un refrain à entonner.

Et comme des attaques spéculatives se préparent déjà, encouragées par ceux la même qui dans les cinq dernières années ont vidé les caisses en faisant des cadeaux à leurs amis du premier cercle,   ce  qui va suivre risque d’être terrible.

Préparez vous à tenir bon. Voici venu le temps de la vérité et du courage.

Du courage, j’en ai vu pendant toute ma campagne, en traversant notre pays. J’ai vu le courage des habitants des quartiers nord de Marseille qui refusent qu’on abandonne leur quartier aux dealers, j’ai vu le courage des ostréiculteurs du bassin d’Arcachon qui résistent à la crise et ne veulent pas abaisser la qualité de leur production, j’ai vu le courage et la mobilisation des sages-femmes de la maternité des Lilas, qui se battent pour que l’accouchement des femmes soit protégé de la logique libérale et strictement comptable.  J’ai vu le courage digne des familles touchées par la folie meurtrière de Mohamed Merah et ont résisté à la tentation de la haine.

J’ai vu le courage et j’ai vu la beauté de notre nation, nation citoyenne que je veux débarrasser définitivement de la fiction infâme de la race. Voilà pourquoi dans cette campagne je rends coup pour coup à la représentante du parti de la haine.  Celle que j’ai choisi ce soir de ne pas nommer parce qu’au fond elle est innommable. Celle qui m’attaque devant les tribunaux non pas pour je ne sais quelle prétendue diffamation, mais bien en réalité parce qu’elle ne supporte pas la vision de la France que je porte.

A elle et à ses partisans je veux dire tranquillement : nous sommes chez nous. Nous sommes chez nous, nous les français et les françaises, métèques venus des quatre coins du monde  pour faire France, nous les métis et les métisses, nous les immigrés qui travaillons sur les chantiers et nous cassons le dos pour ériger des bâtiments. Nous sommes chez nous, nous les bretons, les corses, les occitans, nous les polak, les portos, les ritals et les espingouins, nous les youpins, les nègres, les bougnoules, nous les norvégiennes ménopausées, nous l’Europe nous le monde, nous la planète parce que nous sommes la liberté d’aimer, l’égalité devant la loi, et la fraternité dans la République. Nous sommes chez nous.

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Un nouveau cycle politique s’ouvre. Une question se pose à la gauche et aux écologistes : comment faire face à la crise ?

François hollande nous  dit, j’ai la réponse. C’est mon programme, tout mon programme, rien que mon programme.

Partout en Europe, le compromis social-démocrate classique s’est trouvé incapable de résister à la situation de pression maximale portée par la financiarisation à outrance de l’économie.

Alors je crois et j’affirme que nous devons inventer un modèle en rupture avec la logique productiviste. Nous devons sortir de la société de gaspillage pour inventer une société de modération écologique.

C’est le sens de la transition écologique que je propose dans cette campagne.

C’était le sens du pacte écologique porté par Nicolas Hulot en 2007, et qui a été trahi par ceux la même qui l’avaient signé. Le démantèlement du Grenelle de l’environnement a été un désastre. Alors, je pose la question à François Hollande veut il, sur ces questions se démarquer de Nicolas Sarkozy ?

Veut il rester dans l’histoire comme le syndic de faillite de l’espoir de la gauche ou comme celui qui aura réussi, par son intelligence et son audace a ouvrir une voie nouvelle basée sur l’écologie et la justice ?

Je veux que les choses soient claires : les écologistes feront tout pour qu’une nouvelle majorité remporte cette élection mais aussi tout pour empêcher cette majorité de retomber dans les ornières du passé, mélange de conformisme, de renoncement et d’absence de volonté qui ont causé tant de déception.

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Je veux que chacun et chacune d’entre vous se sente concerné personnellement par le combat qui vient.

L’acte de refuser le monde tel qu’il est procède toujours d’abord d’une prise de conscience individuelle.

Ensuite on essaye de faire nombre, entrainement à d’autres à partage nos vues. Ensuite seulement, on tente de se donner de la force en se trouvant des jumeaux en rébellion et des sœurs en insoumission.

Ensuite seulement, une fois qu’on s’est dressé seul face au désordre du monde, Il s’agit de prendre sa place dans une généalogie de la résistance, de s’inscrire dans une histoire, dans un mouvement, dans un souffle collectif capable de changer le cours des choses.

Ce mouvement, je l’ai trouvé avec les écologistes qui sont les porteurs de la remise en cause la plus profonde du fonctionnement de notre modèle de développement. C’est avec vous que je me sens bien, que je me sens capable de mieux résister aux forces de l’argent pour offrir une autre politique aux habitantes et aux habitants de ce pays.

Ici, je vois des incorruptibles, des lanceurs d’alerte, des éveilleurs de consciences, des vigies, des empêcheurs et des empêcheuses de bétonner en rond.

Ici, j’ai rencontré ces héros ordinaires que j’aime tant. Ceux pour qui désobéir est un risque bien moindre que se taire, ceux qui veulent que les choses changent, ceux qui pensent que la gauche est vraiment la gauche quand elle s’affronte à la loi de l’argent au lieu d’y céder, bref ceux qui veulent autre chose que la simple alternance par défaut et exigent que la transition écologique commence de toute urgence, bref celles et ceux qui veulent le vrai changement et soutiennent ma candidature pour bousculer l’ordre établi.

S’engager c’est se projeter vers le monde en disant « j’ai compris » et  partageant avec autrui ce qu’on a compris se sentir responsable d’une part du destin commun.

Alors laissez moi partager encore un peu avec vous, vous qui m’avez tant soutenu et qu je tiens à remercier avec chaleur.

Laissez moi vous dire ce que j’ai compris, ce que j’ai appris dans toute ma vie de juge, quand j’ai du affronter les forces dominantes pour démêler l’écheveau de mensonge et de corruption qui se présentait devant mes yeux incrédules.

C’est un secret terrible. Et une fois que vous l’avez regardé en face ce secret, votre vie ne peut en être que bouleversée.

Ce que j’ai appris tient en une phrase : « ils n’ont aucune limite »

Ils n’ont aucune limite et ne reculent devant rien.

Ceux qui pensent qu’une mallette de billets vaut plus qu’un  million de bulletins de vote sont prêt a tout : subornation de témoins, crimes divers et variés, déstabilisation d’états indépendants, menaces et coups de force sont leurs méthodes quotidiennes.

L’appât du gain les met en mouvement, le taux de change est le seul arbitre de leur choix, l’obsession du profit leur seule morale.

Au fond Nicolas Sarkozy n’aura été que leur jouet involontaire, leur meilleur allié, le zélé serviteur d’un monde qui le fascine,  prêt à tout pour en être.

Prêt à tout, même à tricher.

Je pèse mes mots, et je le dis en conscience : au final le Sarkozysme n’aura été qu’une vaste supercherie, une escroquerie réactionnaire, un abus de pouvoir basé sur un abus de faiblesse.

 

Le courage commande de dire que ce pouvoir est né d’un acte qui en dit long sur ceux qui l’ont commis. On a profité d’une vieille dame qui n’avait plus toute sa tête pour lui soutirer des fonds pour le financement d’une campagne électorale.

La vérité du Sarkozysme, n’en déplaise à Monsieur Woerth qui s’indigne  en 140 signes sur twitter mais n’est pas capable d’aligner deux  mots convaincants pour se défendre des accusations portées conte lui dans le dossier Bettencourt, c’est que les conditions du financement de la campagne de 2007 sont peu claires, douteuses, honteuses.

Quel étrange pays que le notre. On me voue aux gémonies parce que j’ose poser les questions qui dérangent. Mais je ne fais que mon devoir. Pourquoi ma bouche devrait demeurer close alors que mes yeux sont grands ouverts ?

Je suis contre la justice à deux vitesses, qui poursuit les voleurs de poule et absous d’avance les délits de ceux qui trompent le peuple.

Finissons-en avec les agissements d’une petite caste habituée à agir en toute impunité.  Si vous aimez la vérité et la justice, alors vous voterez pour les écologistes qui eux au moins, ont eu le courage de dire ce que chacun voyait mais que la plupart taisait.

Oui je suis résolument engagé dans un combat contre ce qu’a incarné Nicolas Sarkozy. Ce n’est pas une misérable question de détestation intime ou de méchanceté. La vérité, c’est que j’aime trop la France pour la laisser sans rien dire aux mains d’un homme qui étaît prêt à vendre le nucléaire français à Kadhafi, qui a traqué les enfants sans-papiers jusque dans les écoles, qui a tué le grenelle de l’environnement, qui a monté les français les uns contre les autres, qui a trompé les ouvriers, qui a fait du mensonge permanent le principe cardinal de sa politique  et qui a pu faire tout cela en ne respectant pas la règle du jeu dès son élection.

Nicolas Sarkozy au pouvoir, c’est le roman d’un  tricheur. Je vous invite à en écrire les dernières lignes en évitant que son bilan moral ne devienne notre héritage à tous. Je vous appelle  à défendre l’intérêt général contre les intérêts privés qui veulent cadenasser nos vies.

Ma candidature c’est bien sur la candidature de l’écologie. Mais c’est aussi une réponse à la dictature du conformisme, un appel à relever la tête, un encouragement à la lutte contre le cynisme triomphant qui fut la marque du Sarkozysme.

Ma candidature c’est la candidature de l’écologie et c’est aussi la candidature du refus du mépris de classe. Quelques uns pensent tout savoir parce que dans leurs grandes écoles on leur a dit depuis toujours qu’ils sont l’élite, la crème de la crème, la classe supérieure et infaillible.

Ils sont suffisants. Mais sont-ils vraiment nécessaires ?

Je lance un appel à  tous les esprits libres, a toutes les têtes raides, a tous les indignés, à toutes celles et à tous ceux qui refusent de croire que la politique est un métier et veulent que les citoyennes et les citoyens puissent décider de ce qui se fait dans leur pays. Ma campagne vous appartient, ma candidature vous appartient ma voix vous appartient. Alors donnez moi la votre.

Vous qui ne savez peut être pas pour qui voter,  comme dirait Nicolas Hulot, votez pour la planète.

Votez pour la planète en défendant  les trois zéros :

Zéro gaz de schistes, zéro OGM, Zéro autoraute nouvelle.

Votez pour la planète en votant contre l’épandage en plein air des pesticides qui vient d’être réautorisé alors même que les risques pour la santé sont connus.

Votez pour la planète en choisissant le grenelle de la consommation, pour favoriser les circuits courts et faire baisser les prix en établissant la transparence sur les marges de la grande distribution.

Votez pour la planète en défendant la biodiversité et la lutte contre le bouleversement climatique.

Votez pour la planète en faisant en sorte qu’après Fukushima la France sorte de la folie du nucléaire et fasse enfin le choix des énergies renouvelables.

Votez pour la planète et soyez fiers de le faire.  Vous serez alors des pionnières et des pionniers, des redresseurs d’espérance, des libérateurs d’avenir. Vous serez la meilleure part de notre pays qui est plus beau quand il parle pour la planète entière que quand il se recroqueville dans une posture de haine.

Votez pour la planète, votez pour l’écologie, votez pour Eva Joly. Votez pour moi pour que dès le 6mai, les écologistes pèsent sur la politique du nouveau gouvernement.

Votez pour moi pour battre la droite bling-bling et réveiller la vieille gauche. Votez pour le vrai changement.

Vive l’écologie, vive la République, vive la France !

 

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Eva Joly répond à l’UNEF et à l’UGICT CGT sur l’emploi des jeunes http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/14/eva-joly-repond-a-lunef-et-a-lugict-cgt-sur-lemploi-des-jeunes/ Sat, 14 Apr 2012 20:05:50 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7321

Monsieur le Président,

Dans une société de progrès, la jeunesse, comme les chercheurs ou les artistes, doivent faire preuve d’impertinence, inventer et ré-inventer le monde, le critiquer. Alors que la société française est plongée dans le doute, par la conjonction de multiples crises, nous avons besoin plus que jamais de ce regard décalé, nous avons besoin de nouvelles voies.

A l’heure où certains posent le débat en terme de devoirs et de droits, voilà pour moi quel est le devoir principal de la jeunesse : elle doit ouvrir le champ des possibles. Et pour cela, elle doit être libre. Son autonomie, c’est son droit. Son impertinence, son devoir.

Mais comment être autonome quand on est précaire, quand on cumule études, emplois, stages, logement précaires. Comment être autonome quand le système sélectionne très tôt une soi-disant élite, et sanctionne ceux qui ont connu des échecs ou on pris des voies détournées, et en subissent longtemps les conséquences. La jeunesse n’est pas une variable d’ajustement, c’est un  » investissement » pour notre société, notre avenir.

Face à cela, je pose deux principes fondamentaux : l’accès de toutes et tous à de bonnes conditions d’étude, et le droit inaliénable à l’erreur.

Depuis 10 ans la proportion d’une classe d’âge qui accède aux études supérieures a diminué en France alors qu’elle augmente en Allemagne. Alors pour renverser cette tendance, il faut donner les moyens financiers aux étudiants. Cela passe par une allocation d’autonomie.

Cette allocation d’autonomie doit bénéficier à tous les jeunes, et en particulier à ceux en difficulté d’insertion. Il n’est plus acceptable que 300 000 jeunes au chômage ne bénéficient d’aucune indemnisation ni minima social. Je veux une véritable politique de droit commun qui permette de prendre en compte tous les jeunes.

Mon souhait est que l’Etat et les collectivités locales se fixent un objectif clair, et évidemment débloquent les moyens nécessaires. L’objectif, c’est d’offrir à chaque jeune un suivi et une aide à l’orientation et l’insertion. « Un jeune = Un projet », le terme de projet étant pris au sens large : études supérieures, formation pro, alternance, réinsertion, service civique, etc. La formule doit être complétée : Un jeune = un projet et un revenu, avec l’introduction de l’allocation d’autonomie sans

Paris, le 13 avril 2012

UNEF 112 boulevard de la Villette 75019 Paris

conditions.

Pour lutter contre la précarisation des contrats de travail, je propose la suppression de tous les dispositifs incitant au travail précaire et l’encadrement strict des stages (droit du travail, protection sociale) et de leur rémunération (portée au minimum à 50% du
SMIC). Cette avancée contribuera à mettre fin à la précarisation de l’emploi des jeunes, et à refaire du stage et de l’alternance une étape vers un emploi stable.

L’émancipation de la jeunesse passe aussi par le logement. Véritable clé de voute des conditions de vie étudiantes, le logement étudiant ne doit pas être le grand oublié. En plus de l’encadrement des loyers, qui bénéficiera particulièrement aux petites surfaces, je souhaite la construction de 50 000 logements étudiants sur le quinquennat et la rénovation 70 000.

N’oublions pas également la problématique de la santé : les inégalités de soin qui touchent les jeunes, tout autant que les inégalités de prévention. Au-delà de la suppression des franchises médicales et d’un investissement fort en matière de prévention environnementale (pollution de l’air, pollution chimique, alimentation, etc), j’appelle au renforcement des centres de santé universitaires ou au développement de l’alimentation bio et de qualité dans les restaurants universitaires – à tarif constant.

Évidemment, un accès de tous aux études supérieures ne peut se concevoir que dans un système d’enseignement supérieur gratuit. Mais l’accès à tous signifie aussi une réforme en profondeur des méthodes pédagogiques. Nous devons adapter les méthodes pédagogiques à tous les publics. Ce n’est en effet pas qu’aux étudiants de s’adapter au système d’enseignement mais au système de prendre en compte la diversité de ses publics.

Compléter les cours magistraux, développer le travail en équipe, le monitorat, le tutorat… Les pistes sont nombreuses. Cela passe par une révision des taux d’encadrement. Cela passe aussi par un renouvèlement de la démocratie au sein des universités. Développons le référendum d’initiative étudiante, augmentons la place des étudiants et des élus des personnels dans les Conseils d’administration. Nos universités fonctionnaient sur un système d’auto-gestion, d’auto- determination, des immenses coopératives. Relançons cette dynamique. Cela implique évidemment de remplacer la loi LRU pour retrouver un mode de décision transparent et collégial. A ce titre, j’appelle à l’organisation des Etats Généraux de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour retrouver le chemin du dialogue et de la confiance.

Vous le savez, les jeunes français sont parmi les plus stressés du monde. Ce stress est lié à l’élistisme, à l’hyper sélection et à l’absence de droit à l’erreur. Je veux donner le droit à l’erreur, le droit de rater, le droit de recommencer, de partir de travailler et de revenir. C’est pourquoi je défends l’idée d’un crédit formation de 8 années. Un crédit qui donnera corps à l’objectif de formation tout au long de la vie et qui bénéficiera d’autant plus à ceux qui ont arrêté tôt leurs études.

Je ne suis pas opposée à l’excellence. Donner les moyens de leur art et de leur talent aux plus brillants d’entre nous, c’est aussi permettre l’exploration et la découverte de nouveaux horizons pour notre société. Mais l’excellence ne peut pas être l’alibi du pire.

Je refuse que l’excellence soit l’alibi de la ségrégation. Notre système d’excellence est aujourd’hui un système de reproduction des classes sociales qui exclut les classes populaires, les jeunes des banlieues et ceux issus de l’immigration. C’est un gâchis des intelligences, des talents et des volontés. Je refuse une excellence qui sert d’alibi à la pénurie. Un certain nombre de nos grandes écoles forment une jolie carte postale de l’enseignement supérieur français. Mais cette carte postale

cache mal une réalité plus triste. La réalité c’est que notre effort en la matière est inférieur à la moyenne de l’Union européenne. La réalité, c’est qu’un étudiant « coûte » moins qu’un lycéen et pratiquement deux fois moins qu’un élève de grande école. J’ai le sentiment là aussi d’un gâchis considérable.

Je veux en finir avec ce double système. Je veux fusionner les Grandes Ecoles et les Universités. Il faut être ouvert sur les modalités et le rythme de convergence, mais voilà le chemin que je trace.

Rendre effectif le droit de recommencer, de partir, de travailler et de revenir, c’est aussi pour moi développer les années de césure. Cette « gap year », cette année de transition, n’a pas sa place dans les traditions françaises, où l’école apparaît trop comme une course contre la montre où chaque année qui ne serait pas consacrée à engranger des « bonnes notes » est considérée comme un « retard ». Mais dans beaucoup de pays, il est d’usage que les jeunes interrompent leur scolarité durant une ou deux années, entre quinze et vingt ans, pour prendre du recul et vivre une expérience personnelle forte. Ce peut être un service civique, chantier humanitaire, un engagement associatif, un voyage ou une découverte du monde du travail.

Ces expériences, je veux les soutenir, car c’est aussi grâce à elles que les jeunes trouvent leur voie et ré-inventent notre société. C’est aussi grâce à elles qu’ils peuvent remplir leur vrai devoir : bousculer nos préjugés, élargir le champ des possibles.

En espérant avoir répondu à vos interrogations, je vous prie d’agréer mes salutations sincères. Eva Joly

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« Nous devons mobiliser tous les acteurs de l’éducation, dès l’été, pour engager le vrai changement à l’école » http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/14/nous-devons-mobiliser-tous-les-acteurs-de-leducation-des-lete-pour-engager-le-vrai-changement-a-lecole/ Sat, 14 Apr 2012 20:05:50 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7323 Ce vendredi après-midi, Eva Joly a visité l’école innovante Saint-Merri-Renard, à Paris, accompagnée des directeurs, d’enseignants et de parents d’élèves. Pour la candidate des écologistes :

« Cette école a fait tomber les murs entre les classes, avec l’extérieur et avec les parents. C’est la preuve qu’en redonnant de l’autonomie aux enseignants, on peut construire une école ouverte sur la société, et qui s’adapte aux besoins de tous les enfants.

L’équipe éducative de Saint-Merri-Renard est un symbole de résistance qui donne de l’espoir au regard des inégalités trop nombreuses entre les écoles, de la gestion centralisée et de la caporalisation des personnels. Notre école est malade de la concurrence, de la disparition des postes et de l’absence de formation des nouveaux enseignants. Résultat : le plus beau métier du monde n’attire plus les jeunes. Le nombre de candidats aux concours d’enseignement est en baisse de 40% en 2 ans.
Des nouveaux postes doivent être créés, mieux rémunérés, et avec une formation refondée. Il faut libérer la créativité et permettre aux innovations d’exister et d’inspirer l’ensemble du service public.

Pour redonner aux enseignants l’énergie et la capacité de mobilisation dont notre service public d’éducation a besoin. J’appelle à l’organisation de 200 universités d’été sur tout le territoire, dès 2012, rassemblant les enseignants, les parents d’élèves, les associations, les éducateurs ou encore les collectivités locales. L’Ecole française a besoin de ces moments de réflexion et de débat pour engager le vrai changement. Ces universités d’été témoigneront de la volonté du nouveau gouvernement de mobiliser l’ensemble de la société pour donner une nouvelle impulsion à notre système éducatif. »

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Handicapés : faites entendre votre voix avec Eva Joly http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/14/handicapes-faites-entendre-votre-voix-avec-eva-joly/ Sat, 14 Apr 2012 20:05:50 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7324 A l’instar du « journal en français facile » de Radio France Internationale, « un journal qui présente l’actualité avec des mots simples et explique les événements dans leur contexte. », Eva Joly a souhaité « traduire » son projet en language simple ainsi qu’en Langue des Signes Française.

Cette initiative s’inscrit dans la droite ligne du projet « d’inclusion » qu’Eva Joly a présenté au président de l’Association des Paralysés de France.

Le projet en français facile résume et simplifie le projet et la vision d’Eva Joly pour les présenter de la manière la plus accessible possible, que ce soit pour ceux qui ont des problèmes de compréhension du français ou pour les déficients intellectuels. Cette traduction comme celle en Langue des Signes Françaises signe l’engagement d’Eva Joly pour une véritable insertion des populations en situation de handicap.

Eva Joly tient tout particulièrement à remercier la commission Handicap d’Europe Ecologie – Les Verts pour leur travail ainsi que les sourds qui ont participé bénévolement à la traduction en LSF.

Retrouvez le communiqué de presse publié par Eva Joly à l’occasion à sa rencontre avec l’Association des Paralysés de France.

Textes et interprétations réalisés par des bénévoles et via la commission handicap d’EELV. Texte support pour la LSF.

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Eva Joly à Grenoble : « Je veux dire ce soir l’amour que j’ai pour les territoires de France » http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/14/eva-joly-a-grenoble-je-veux-dire-ce-soir-lamour-que-jai-pour-les-territoires-de-france/ Sat, 14 Apr 2012 20:05:50 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7325 Chers amis, Je veux vous parler ce soir de l’écologie, et de la France. La campagne du premier tour touche à sa fin. Je suis venue vous dire ce soir de ne pas perdre espoir. Même si les temps sont durs pour le pays, et durs pour les écologistes. ...]]>

Chers amis,

Je veux vous parler ce soir de l’écologie, et de la France.

La campagne du premier tour touche à sa fin. Je suis venue vous dire ce soir de ne pas perdre espoir. Même si les temps sont durs pour le pays, et durs pour les écologistes.

Chacun veut décrire ma campagne comme un calvaire. On a même parlé de chemin de croix. Je ne dis pas qu’elle n’est pas difficile. Mais c’est quand les choses sont difficiles que nous devons nous battre sans baisser les bras. J’ai coutume de le dire, c’est la nuit qu’il fait beau croire à la lumière. Et voyez vous, malgré toute les difficultés, je suis sereine.

Je suis fière d’être votre candidate.

L’histoire dira qui avait raison de ceux qui voulaient sortir du nucléaire ou de ceux qui glorifiaient l’atome français. L’histoire dira qui avait raison de lutter contre le réchauffement climatique ou de continuer à se voiler la face. L’histoire dira qui voulait débarasser l’agriculture des pesticides ou qui préférait produire toujours plus et toujours plus mal.

Ceux qui, avec beaucoup de morgue, nous donnent tort aujourd’hui, ne peuvent le faire que parce qu’ils tiennent tous les leviers du pouvoir. Le sentiment de leur propre importance passe avant la défense de l’intérêt général. Leur pensée n’a plus le gout de la liberté, plus le courage de l’invention, plus l’audace de la lucidité. Leurs yeux ne voient plus que leur reflet satisfait dans le miroir, ignorant l’état du monde. Leur bouches ne s’ouvrent que pour déverser en boucle le même discours de renoncement, paré des atours trompeurs du réalisme économique.

Ils sont confits de certitudes et ne voient pas leur monde s’écrouler. Ils ne savent pas que l’écologie est une sagesse, une morale en actes, une volonté d’harmonie, un espoir d’avenir fondé sur l’équilibre et la modération. L’écologie c’est la défense continue de l’intérêt général contre la logique du profit à courte vue. L’écologie c’est la priorité donnée au vivant. Si la société de consommation vous promet le pouvoir d’achat, que d’ailleurs elle ne vous donne pas, la société écologique, elle, vous redonne le pouvoir de vivre.

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On me reproche mon manque de charisme, et mon peu de gôut pour les effets de tribune. Je ne crois pas que la politique doive d’abord s’adresser aux tripes. Parce que la crise que nous traversons est telle que nous avons d’abord besoin d’un sursaut de l’intelligence.

Je pensais, et je le pense toujours que la politique à besoin de vérité. Alors tout au long de cette campagne, j’ai essayé de dire le monde tel qu’il est, dans sa complexité et ses contradictions.

Nous devons faire comprendre de quels grand changements la planète a besoin. Si je joue les troubles-fêtes, c’est que la fête est finie : nous ne pouvons plus gaspiller les ressources, nous ne pouvons plus continuer à produire plus sans chercher à produire mieux, nous ne pouvons plus créer des problèmes écologiques sans savoir comment les résoudre, aux dépends des écosystèmes.
Si je ne parviens pas à convaincre immédiatement, je cherche à ensemencer les consciences. Le temps court d’une élection ne sert pas forcément le temps long de l’enracinement des idées. Mais il faut bien commencer quelque part. Et j’ai la conviction que le temps de l’écologie n’est plus si lointain.

Oui, nous sommes le mouvement de la rupture avec la destruction de la planète et l’asservissement des êtres humains. Oui un jour viendra, et plus vite qu’on ne le pense, où l’écologie se fera définitivement sa place dans les idées qui mettent en mouvement l’humanité toute entière. Un jour viendra où on se demandera pourquoi les principaux dirigeants du pays ont préféré, persister dans la folie nucléaire plutôt que de chercher à utiliser les énergies renouvelables. Un jour viendra où nous serons majoritaires : et même si la route est semée d’embuches je vous promets de vous accompagner sur ce chemin.
Je travaille pour que la génération Duflot accède au pouvoir : c’est à la nouvelle génération de secouer les chaînes du vieux monde pour qu’enfin les choses changent vraiment. Demain les écologistes seront une force avec qui compter. Accordez moi votre vote, donnez moi votre confiance, insufflez moi votre énergie pour créer les conditions du vrai changement.
La crise écologique demande que nous inventions les bases d’une nouvelle société. Voilà en réalité l’enjeu de cette élection présidentielle. Mais de tout ceci, vous ne trouverez trace dans aucun édito, dans aucune chronique.

Cela ne m’étonne pas. Je n’attendais pas d’approbation de la part de ceux qui doivent leur carrière à leur soumission, leur statut à leur obéissance et leur confort à leur docilité. Je n’attendais pas d’acclamation de la part de ceux qui ont dressé une statue à Nicolas Sarkozy avant d’encenser puis de jeter au bûcher Dominique Strauss-Kahn.

Je n’attendais pas d’encouragement venant des éternelles girouettes qui suivent les modes pour mieux sembler les faire, qui moquent les naifs et vantent les cyniques. Je sais bien que je les dérange. Je le vois bien à leur manière de s’adresser à moi, guettant chacune de mes erreurs, espérant que chaque faux pas me sera fatal.

Il est vrai que je peux être maladroite. Mais si je peux parfois chuter, j’ai appris à me relever.
Je ne dépends d’aucun lobbie, ne cotise à aucune confrérie, n’appartiens à aucun club dont l’objet serait de cultiver la satisfaction de l’entre-soi. Peu m’importent les honneurs, c’est la justice que je recherche. Le sentiment du devoir accompli est la plus belle des décorations. Je suis juste une femme libre au service de mon pays.

****

Mon pays justement. Ce soir, je veux vous parler aussi de la France. Vous parler de notre France.

Ici même, à Grenoble, il y a bientôt deux ans, Nicolas Sarkozy a prononcé un discours qui déshonore la République. Un discours qui a donné une image désastreuse de la France, un discours qui a blessé vivement et profondément l’idée que des millions de françaises et de français se font de notre pays. En stigmatisant les Roms, et au delà l’immigration, Nicolas Sarkozy a mis dans sa bouche les mots des pires populistes.

Même à deux années d’intervalle, je veux ce soir lui répondre.

Qu’est-ce que la France ? Chacun à sa réponse à la question.

La France c’est le pays que j’ai choisi, aimé et servi toute ma vie.

La France, pour moi, c’est une idée magnifique, dans une géographie sublime.

L’idée magnifique d’abord. C’est celle de la nation citoyenne.

Nous sommes une nation citoyenne, c’est-à-dire une nation d’individus librement assemblés autour d’un projet commun que nous appelons République et dont la pierre de touche est l’égalité, dont l’outil d’émancipation est la liberté de chacun et dont l’horizon est fixé par l’idéal de fraternité entre tous.
L’égalité c’est la pierre de voûte de l’édifice républicain. L’égalité forme avec ses inséparables sœurs jumelles, la liberté et la fraternité, la plus belle devise du monde pour le plus beau pays du monde. L’égalité, c’est la fontaine de jouvence de la démocratie, celle qui permet de maintenir éternellement jeune et rebelle la promesse républicaine.
Et par temps de crise, davantage encore, l’égalité n’est pas seulement une boussole qui indique le chemin à suivre. Elle est le chemin lui même ! Peu importent nos origines, l’essentiel est de vouloir porter ce magnifique projet.

Celui d’une nation fondée non pas sur la fiction de la race, non pas sur le mythe d’un sang commun qui coulerait dans nos veines, mais sur l’idée que les hommes et les femmes naissent et demeurent libres et égaux en droit. Une nation fondée sur l’idée que, peut importe d’ou on vient ; pourvu que nous chérissions pareillement la fraternité et la liberté.

On a parlé de mon accent. Mais la France en a mille. Chaque accent a son histoire, individuelle ou collective, chaque inflexion de la langue française raconte une part de l’histoire du peuplement de notre pays, chaque langue régionale dit assez quelle multiplicité et quelle diversité ont convergé pour construire notre nation.
Notre France, c’est une France dont l’identité ne souffre pas de l’ouverture, puisque son identité c’est l’ouverture, le mouvement vers les autres, la quête de l’universalité, non pas l’exotisme et le relativisme, mais la curiosité vraie et le dialogue des cultures.
Notre France ne récuse pas ceux qui ont quitté leur pays pour la rejoindre pour des raisons politiques ou économiques, parce notre France se bat pour changer l’ordre du monde et accompagner la longue marche de l’humanité vers l’émancipation des individus.

Notre France a tiré toutes les leçons de l’esclavage et du colonialisme : elle sait que les races n’existent pas, que la prétendue supériorité de l’homme blanc est une folie et que défendre, comme monsieur Guéant, l’idée d’une civilisation supérieure est un crime contre l’esprit, une faute morale, une impasse politique, et au final, une menace pour notre civilisation.

N’en déplaise à Madame Le Pen, la chatelaine héritère du parti de la haine, l’identité de la France, ce n’est pas une couleur de peau, ce n’est pas une origine, ce n’est pas une religion. L’identité de la France, c’est la République.

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Et la nouvelle frontière de la république, c’est l’écologie : le droit pour tous d’avoir un environnement sain, c’est-à-dire la liberté, l’égalité et la fraternité dans une planète préservée.

Je me bats donc pour une république écologique : une république ou l’intérêt général compte davantage que les profits privés, une république où les droits des générations futures sont défendus avec vigueur, une république où la responsabilité est érigée en principe moteur de l’action publique.

Je veux donc inscrire le droit à un environnement sain et protégé, dans la constitution de notre république.

Je défends également, vous le savez une république exemplaire. En le faisant, c’est la France elle-même que je défends. L’impunité des puissants n’est pas seulement une injustice, elle est un défi jeté au visage du pays tout entier, une trahison de notre histoire et de nos valeurs.

L’impunité, c’est le retour en arrière, vers un ordre de castes et de privilèges que la révolution française est censée avoir aboli. Au fond, de ce point de vue, le sarkozysme n’a pas été seulement une régression : c’est bien une véritable contre-révolution qui s’est déroulée sous nos yeux pendant cinq années.

Notre pays doit retrouver l’esprit des Lumières.

Je ne supporte pas l’idée qu’il y aurait en France des droits à géométrie variable : je veux lutter contre la justice à deux vitesses en donnant enfin à la justice les moyens de faire son travail, en garantissant l’indépendance du parquet, en cessant d’encombrer les prisons pour des délits mineurs et en faisant en sorte que la condition carcérale soit digne d’un pays démocratique.

Même en prison, on reste un être humain. Se battre pour la condition des prisonniers, c’est se battre pour l’efficacité de la sanction, pour que la peine prononcée par un juge ait un sens, et que la réinsertion dans la société soit rendue possible.

Voilà ce que ne vous dira jamais monsieur Sarkozy qui s’agite sur les questions de lutte contre la délinquance mais a empiré la situation dans nos prisons en les transformant en véritables cocottes-minute.

Je veux rendre hommage ce soir au personnel de l’administration pénitentiaire qui gère l’ingérable. Si j’ai quelque influence sur la future majorité, croyez-moi, je vous le jure, j’agirai pour que notre système judiciaire et notre système carcéral retrouvent les moyens d’accomplir leur mission.

A la question « c’est quoi la France », je réponds : « c’est la passion de l’égalité ». C’est pourquoi je me sens tellement française, parce que toute ma vie j’ai poursuivi cet idéal d’égalité et de justice. Alors je ne supporte pas de voir la France défigurée par la haine de l’autre, la France amoindrie par le manque d’ambition universaliste, la France amputée par le repli chauvin, alors que la France est grande quand elle parle pour tous les opprimés de la terre et qu’elle éclaire les peuples en lutte pour leur liberté.

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Je le répète la France est une idée magnifique.

Mais la France ne se résume pas à une idée, aussi belle soit elle. La France est aussi et d’abord une réalité physique.

C’est une géographie sublime.

Moi qui chérit la nature depuis ma plus tendre enfance, je veux dire aussi ce soir l’amour que j’ai pour les territoires de France et leurs incroyables contrastes qui en font la chatoyante beauté. Et si aimer la France, c’était d’abord protéger les cours d’eaux de la pollution, préserver la biodiversité de la destruction, empêcher le bétonnage d’un littoral précieux, contester le tracé d’une autoroute qui défigure une vallée, toutes choses que les écologistes font depuis des années ?

Quand on aime la France, on ne la saccage pas, on la préserve on ne la pille pas, on la protège, on ne l’abime pas, on la conserve. Voilà pourquoi, l’écologie c’est le vrai parti de la France : celui qui défend au quotidien nos ressources naturelles, nos terroirs et notre patrimoine paysager que le monde entier nous envie.

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Dans les jours qui viennent, je vous demande de m’aider à tout faire pour que l’écologie réussisse le meilleur score possible.

Je veux bousculer les habitudes du monde politique. Oui je veux que Nicolas Sarkozy soit battu, et que la majorité change mais je veux aussi un vrai changement pour mon pays.

Pour cette raison, je veux éviter les deux maladies qui on fait tant de mal à nos idéaux lorsque la gauche était en responsabilités. La maladie de la gauche molle, et le syndrome de la gauche folle.

La gauche molle a, quand elle a gouverné, cherché le chemin du consensus mais trouvé celui du renoncement. En voulant être raisonnable elle est devenue conservatrice. Elle a attendu que les marchés lui donnent quitus de ses efforts pour devenir gestionnaire, et au final c’est le peuple qu’elle a perdu, à force de tant de génuflexions devant les forces qu’elle était censée combattre.

La gauche folle, elle, s’emballe dans l’opposition. Elle fait des grands discours et des belles promesses. Elle agite des drapeaux et convoque la mémoire des révolutions. Elle lève des espoirs immenses qui finissent en cendres et dégénèrent en frustrations inconsolables.

Alors, si demain une nouvelle majorité remporte les élections, elle devra naviguer entre ces deux écueils pour éviter de faire naufrage.
Quand on aborde la saison des tempêtes, peu importe le capitaine : le problème c’est de fixer le cap et d’avoir une bonne boussole. Le cap c’est la transformation de nos sociétés pour sortir de la crise. La boussole c’est l’écologie, qui à chaque instant nous indique le chemin à suivre pour défendre le développement humain et protéger la planète.

Voilà de quoi je veux débattre avec mes partenaires.

J’entends que Jean-Luc Mélenchon, à ma suite, propose une règle écologique. Très bien. Je lui dis encore un effort : Jean-Luc, demande la sortie du nucléaire, et oppose toi à la construction de l’aéroport de Notre-Dame des Landes. Ta planification écologique sera plus crédible et le vrai changement sera en marche.

J’entends que François Hollande se réveille aussi à l’écologie. Je lui dis bienvenu. Mais François, suit la boussole de l’écologie et suit la réellement : mets le cap sur les énergies renouvelables, le développement d’une agriculture sans pesticides, en refusant dès aujourd’hui l’épandage des pesticides et la lutte contre le réchauffement climatique.

Tu as une occasion unique de rentrer dans l’histoire comme le président de la transition écologique. Mets le cap sur le courage et la volonté et finissons en avec un vision obsolète du monde qui croit que l’écologie ce n’est qu’un supplément d’âme quand l’écologie est le vrai changement du siècle qui vient.
A vous tous qui êtes ici ce soir, je veux dire en définitive ceci : aidez-moi dépasser la maladie de la gauche molle et le syndrome de la gauche folle, aidez-moi à installer l’écologie au cœur des politiques publiques pour les cinq ans à venir, aidez-moi à renverser la donne, aidez-moi à donner à l’écologie la place qu’elle mérite, aidez-moi à construire une République écologique, aidez-moi à reconstruire une France ouverte, riche de sa diversité et de ses valeurs, aidez-moi dans mon combat contre la corruption et l’impunité, aidez-moi à faire mentir les sondages, aidez-moi à faire du 22 avril une surprise pour tous ceux qui veulent le vrai changement.

Ne laissez pas tout le pouvoir aux forces du passé. L’avenir est entre vos mains.

Vive l’écologie, vive la République, vive la France

Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle

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Meeting de Grenoble : « Le 22 avril, nous allons créer la surprise ensemble » http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/14/meeting-de-grenoble-le-22-avril-nous-allons-creer-la-surprise-ensemble/ Sat, 14 Apr 2012 20:05:50 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7326 Plus de 2 500 écologistes se sont réunis, jeudi 12 avril, à Grenoble à la Halle Clémenceau pour soutenir Eva Joly, candidate à la présidentielle. ...]]>

Plus de 2 500 écologistes se sont réunis, jeudi 12 avril, à Grenoble à la Halle Clémenceau pour soutenir Eva Joly, candidate à la présidentielle.

 

La nouvelle frontière de la république, c’est l’écologie : le droit pour tous d’avoir un environnement sain, c’est-à-dire la liberté, l’égalité et la fraternité dans une planète préservée.

Je me bats donc pour une république écologique : une république ou l’intérêt général compte davantage que les profits privés, une république où les droits des générations futures sont défendus avec vigueur, une république où la responsabilité est érigée en principe moteur de l’action publique.
Je veux donc inscrire le droit à un environnement sain et protégé, dans la constitution de notre république.
Je défends également, vous le savez une république exemplaire. En le faisant, c’est la France elle-même que je défends. L’impunité des puissants n’est pas seulement une injustice,  elle est un défi jeté au visage du pays tout entier, une trahison de notre histoire et de nos valeurs.
L’impunité, c’est le retour en arrière, vers un ordre de castes et de privilèges que la révolution française est censée avoir aboli. Au fond, de ce point de vue, le sarkozysme n’a pas été seulement une régression : c’est bien une véritable contre-révolution qui s’est déroulée sous nos yeux pendant cinq années.
Notre pays doit retrouver l’esprit des Lumières.

Revivez les moments importants de cette soirée, mis en ligne au fur et à mesure.

 

L’entrée d’Eva Joly dans la salle surchauffée

 

 

Fin du meeting et rencontre avec des militantEs

Meeting grenoble : sortie de scène et rencontre… par evajoly

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Vidéo : intervention d’Eva Joly devant la FCPE http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/12/video-intervention-deva-joly-devant-la-fcpe/ Thu, 12 Apr 2012 12:44:04 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7254 Retrouvez l’intégralité de l’intervention d’Eva Joly lors de la journée d’interpellation organisée par la FCPE. ...]]>

Retrouvez l’intégralité de l’intervention d’Eva Joly lors de la journée d’interpellation organisée par la FCPE.

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Réaction d’Eva Joly au décès de Raymond Aubrac http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/12/reaction-deva-joly-au-deces-de-raymond-aubrac/ Thu, 12 Apr 2012 12:44:04 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7255 J’ai appris ce matin avec une très vive émotion le décès de Raymond Aubrac, l’un des derniers résistants français.

Sa disparition doit nous inciter à réfléchir un instant aux leçons de l’histoire de France, à prendre la mesure de ce que cet homme et sa femme ont pu réaliser pour la France et nos droits universels. Le temps aussi de se recueillir et de commémorer un souvenir et un esprit de résistance qu’il ne faudra jamais oublier.

Ne jamais oublier notamment que nous devons nos libertés à des hommes qui, comme lui, ont fait de la résistance un acte d’existence collective.

Son engagement est une leçon de courage et de résistance pour tous.

Aujourd’hui, tout particulièrement, je souhaite adresser un message de sympathie à sa famille et ses proches.

Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle

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« C’est mon devoir de rappeler qui est Marine Le Pen » (i>TELE) http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/12/cest-mon-devoir-de-rappeler-qui-est-marine-le-pen-itele/ Thu, 12 Apr 2012 12:44:04 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7256 Eva Joly était l’invitée de la matine d’i>TELE, ce mercredi 11 avril 2012. Retrouvez ci-dessous l’interview de Christophe Barbier. ...]]>

Eva Joly était l’invitée de la matine d’i>TELE, ce mercredi 11 avril 2012. Retrouvez ci-dessous l’interview de Christophe Barbier.

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Le projet d’Eva Joly en quelques mots http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/12/le-projet-deva-joly-en-quelques-mots/ Thu, 12 Apr 2012 12:44:04 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7253 Voici un condensé du projet d’Eva Joly. Ce condensé très ramassé des priorités d’Eva Joly a notamment  servi de support à l’interprétation du projet en Langue des Signes Françaises. ...]]>

Voici un condensé du projet d’Eva Joly. Ce condensé très ramassé des priorités d’Eva Joly a notamment  servi de support à l’interprétation du projet en Langue des Signes Françaises.

 

A. Protégeons la planète, construisons l’avenir

 

Ni nucléaire, ni effet de serre

Pour protégerla Francedes dangers de l’atome et de la hausse des prix de l’énergie, il faut organiser la sortie du nucléaire en 20 ans et isoler un million de logement chaque année. Face à l’urgence climatique,la Franceréduira de 30% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020.

 

Préserver la nature et les paysages

Parce que l’environnement est accablé par les pollutions, un plan national d’éducation à sa préservation sera lancé, permettant à chaque enfant de bénéficier d’une sortie nature. Les Grands fleuves retrouveront leur état naturel et un nouveau statut de l’animal sera défini pour protéger leur bien-être.

 

Une loi d’urgence écologique

La Francese mettra sur les rails de l’excellence environnementale en votant une loi d’urgence écologique instaurant le « Triple zéro » : Zéro OGM, zéro gaz de schiste, zéro nouvelles autoroutes. Un moratoire sur les projets pharaoniques comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes sera posé.

 

 

B. Améliorer notre quotidien avec la transition écologique

 

Un million d’emplois de proximité et de qualité

La révolution industrielle écologique et le vivre mieux (construction de crèches, de logements, etc.), c’est un million d’emplois. L’Etat soutiendra les petites entreprises et l’économie sociale et solidaire. Pour des emplois de qualité, un plan d’action contre la souffrance au travail sera lancé et les personnes ayant exercé des métiers pénibles pourront partir en retraite avant 60 ans.

 

Redonner du pouvoir d’achat

Logement, énergie, automobile : le projet écologique permet de réduire ces dépenses. L’Etat instaurera une tarification progressive de l’électricité, du gaz et de l’eau et organisera une stratégie nationale contre le gaspillage pour garantir la durée de vie des produits ou leur réparation. Les minimas sociaux seront augmentés de 50% sur le quinquennat et le travail précaire pénalisé.

 

Une agriculture paysanne pour une bonne alimentation

Pour lutter contre la malbouffe et soutenir la conversion écologique de l’agriculture, les cantines de nos enfants seront 100% bio. Ce sera le cas dans les crèches et  les maternelles avant la fin du quinquennat. Les circuits courts et les AMAP seront développés.La Francedéfendra en Europe et dans le monde la régulation des marchés agricoles et la préservation des semences.

 

Santé : prévenir d’abord

La mal-bouffe, les pesticides, la pollution de l’air pèsent sur notre santé. 1% du budget de la santé sera dédié à la politique de prévention. Nous sortirons de la confusion entre les experts et l’industrie pour réduire l’addiction dela Franceà des médicaments trop chers. Des « Maisons de santé et de l’Autonomie » seront créées sur tout le territoire.

 

Un toit c’est un droit

Se loger, c’est un droit. Les loyers seront gelés pendant 3 ans avant d’être encadrés. Le préfet se substituera aux maires qui n’ont pas 25% de logements sociaux dans leur commune, et les logements vacants seront sur-taxés. Une loi foncière enrayera l’étalement urbain et développera les espaces naturels.

 

Une fiscalité plus simple, plus juste, plus écologique

Pour une fiscalité plus simple, l’impôt sera prélevé à la source et individualisé. Pour une fiscalité plus écologique, l’Etat stoppera ses aides quand elles sont néfastes pour l’environnement et appliquera le principe pollueur-payeur. Pour une fiscalité plus juste, les revenus supérieurs à 500.000€ par an seront taxés à 70%.

 

C. Une Europe fédérale, un monde plus juste

 

Une Europe politique pour sortir de la crise

Pour peser dans la mondialisation, nous avons besoin d’une Europe politique, nous devons sortir de la guerre des egos nationalistes.La Franceproposera une nouvelle Constitution soumise à un référendum européen. L’Europe de la solidarité mutualisera ses dettes, investira dans la transition écologique, et luttera contre le dumping social et environnemental.

 

En finir avec la fracture Nord-Sud et la Francafrique

La Francedoit redevenir un acteur majeur de la paix, pas un « sous-gendarme » dela Françafrique. Lesdroits de veto à l’ONU disparaîtront pour éviter des drames, comme en Syrie grâce au veto russe et chinois.La Francese retirera d’Afghanistan d’ici fin 2012 et stoppera ses investissements dans l’arme nucléaire pour faire progresser le monde vers le désarmement.

 

Une France ouverte et cosmopolite

Pour que l’étranger ne soit plus le bouc émissaire de la colère sociale, les questions migratoires ne seront plus traitées au Ministère de l’Intérieur. Terre d’enrichissement mutuel, la Francelèvera les obstacles imposés aux étudiantEs étrangers, et le droit de vote sera accordé à toute personne résidant dans le pays depuis plus de 5 ans.

 

Lutter contre la corruption, lever le secret bancaire, s’attaquer aux paradis fiscaux

Les paradis fiscaux sont des trous noirs démocratiques, qui entretiennent l’injustice sociale et la corruption. Seules les banques qui n’opèrent plus dans les paradis fiscaux auront le droit de vendre des services bancaires aux français. L’évasion fiscale sera combattue par la levée du secret bancaire, et une taxe sur les transactions financières sera instaurée.

 

 

D. Une République Exemplaire

 

Garantir les libertés publiques

En confondant sécurité et politique du chiffre, l’Etat a abandonné la prévention et la dissuasion. La police sera territorialisée pour être plus proche des citoyens, et l’usage du cannabis strictement encadré pour assécher les réseaux criminels. La délinquance financière sera poursuivie. Tournant le dos au tout sécuritaire, les peines planchers et HADOPI seront abrogées.

 

Une VIe République

Parce qu’une grande partie de la population ne se sent plus représentée, la parité femmes-hommes en politique deviendra une réalité et les élus ne pourront plus cumuler les mandats. Le Parlement comme les Régions auront plus de pouvoirs, et les langues régionales seront reconnues.

 

Un cinquième pouvoir citoyen

Face aux scandales d’Etat comme le Médiator, à la souffrance au travail, au dumping social, il faut donner plus de pouvoir aux citoyens, aux consommateurs, aux salariés. Comme au Canada et ailleurs, les « actions de groupe » (class action) seront autorisées. Les représentantEs des salariéEs auront 50% des sièges dans les conseils d’administration.

 

E. Une République de l’égalité

 

Priorité aux quartiers populaires

Malgré les promesses trahies, les habitants des quartiers ne sont pas résignés. C’est avec eux qu’il faut construire les solutions. Pour chaque euro dans la rénovation urbaine, un euro sera investi dans l’éducation, l’emploi, la santé. L’Etat encouragera financièrement et techniquement la création d’entreprises et d’associations par les habitantes. Seuls les professeurs motivés et expérimentés enseigneront en zone difficile.

Une école de l’émancipation et de la promotion sociale

L’école fonctionne sur des principes de sélection et d’exclusion quand les jeunes ont besoin d’apprendre les fondamentaux d’une citoyenneté commune. Les évaluations collectives et les unités de valeur remplaceront les notes classiques. Pour assurer un enseignement de qualité, 20.000 enseignants seront recrutés et auront à nouveau droit à une formation.

 

Culture et Science : des biens communs

La culture et les savoirs scientifiques enrichissent et construisent notre société. L’enseignement artistique sera développé et les taxes sur l’art baissées pour en faire un bien commun de première nécessité. Pour redonner aux scientifiques leur indépendance, ils n’auront plus à enchaîner les appels d’offre : leurs financements seront pérennisés.

 

Un bouclier des services publics

L’égalité d’accès aux services publics est essentielle à la cohésion de notre société, sur tout le territoire. La règle du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux sera abrogée et les franchises médicales supprimées. 400 000 places d’accueil pour les jeunes enfants seront ouvertes pendant le quinquennat, et les moyens d’accompagnement des chômeurs seront augmentés.

 

L’égalité femmes-hommes en marche

Parce que l’égalité entre les femmes et les hommes demeure largement inachevée, un Ministère y sera dédié. Les femmes victimes de violence seront protégées. Les entreprises qui n’assurent pas l’égalité salariale ne toucheront plus un euro public. Parce que l’accès à la contraception des jeunes filles demeure aléatoire, le Pass contraception sera élargi à tout le territoire.

 

Donner un avenir à la jeunesse

Les jeunes doutent de leur avenir mais veulent prendre leur vie en main. Etudes, formation professionnelle, insertion, service civique… Chaque jeune aura un projet. Et chaque jeune aura un revenu d’autonomie, que ce soit une allocation d’étude ou d’insertion. Les éco-campus seront développés et les stagiaires gagneront au moins 50% du SMIC.

 

Un « Pacte pour l’égalité »

Il faut redonner une pleine citoyenneté à tous ceux qui se sentent exclus dans leur propre pays. Un outil de mesure des discriminations, strictement encadré, permettra de faire un bilan annuel pour le Parlement. Les couples de même sexe pourront se marier et adopter. L’accès des enfants handicapés au système scolaire sera garanti.

 

 

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Eva Joly invitée de « Face à Bourdin » sur RMC et BFM TV http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/10/eva-joly-invitee-de-face-a-bourdin-sur-rmc-et-bfm-tv/ Tue, 10 Apr 2012 21:00:31 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7242 Eva Joly était l’invitée de « Face à Bourdin », ce mardi 10 avril 2012. Retrouvez ci-dessous l’interview de Jean-Jacques Bourdin. ...]]>

Eva Joly était l’invitée de « Face à Bourdin », ce mardi 10 avril 2012. Retrouvez ci-dessous l’interview de Jean-Jacques Bourdin.

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La lutte contre les forages en Méditerranée ne s’arrête pas ! http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/10/la-lutte-contre-les-forages-en-mediterranee-ne-sarrete-pas/ Tue, 10 Apr 2012 21:00:31 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7246 Dimanche 8 avril, Eva Joly s’est jointe à la manifestation contre les forages « off shore » en Méditerranée. Après un tour en bateau avec l’eurodéputé François Alfonsi, face au Fort de Brégançon, la résidence secondaire du candidat-président, elle a rejoint la plage et s’est exprimée face aux divers collectifs citoyens et associations qui ont organisé l’événement : Ligue pour la Protection des Oiseaux, Collectif 83, Greenpeace… ...]]>

Dimanche 8 avril, Eva Joly s’est jointe à la manifestation contre les forages « off shore » en Méditerranée. Après un tour en bateau avec l’eurodéputé François Alfonsi, face au Fort de Brégançon, la résidence secondaire du candidat-président, elle a rejoint la plage et s’est exprimée face aux divers collectifs citoyens et associations qui ont organisé l’événement : Ligue pour la Protection des Oiseaux, Collectif 83, Greenpeace…

« Je suis venue ici en tant que candidate à la présidentielle mais aussi en tant que citoyenne. On veut chercher les derniers barils d’hydrocarbures avec les risques que cela comporte en terme de marées noires et de pollutions, au mépris le plus complet de nos biens communs.

Si le président sortant s’est déclaré défavorable aux forages pétroliers en Méditerranée, c’est de façon in extremis : à croire qu’il a conditionné cette promesse électorale de plus à la formidable mobilisation citoyenne de ce dimanche. Nous ne pouvons nous permettre de manquer de vigilance.

Ce rassemblement est l’occasion de fêter une victoire militante et citoyenne. Les batailles écologistes n’en connaissent pas autant qu’il faudrait pour préserver notre magnifique territoire.

Certains permis de forage restent toujours d’actualité et la mobilisation ne doit s’essouffler sous aucun prétexte. Nicolas Sarkozy a le sens de l’opportunité, et ce qu’il appelle conviction s’apparente le plus souvent à un intérêt particulier. C’est le même homme qui a laissé Total se blanchir dans le procès Erika : on peut toujours s’attendre au pire. »

Eva Joly, candidate écologiste à l’élection présidentielle

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L’écologie en marche http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/08/lecologie-en-marche/ Sun, 08 Apr 2012 20:50:37 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7231 ]]> ]]> L’écologie, le vrai changement : l’affiche officielle http://larochellereaunis_old.eelv.fr/2012/04/07/lecologie-le-vrai-changement-laffiche-officielle/ Sat, 07 Apr 2012 23:29:43 +0000 http://larochellereaunis.eelv.fr/?p=7222 Découvrez l’affiche officielle et la profession de foi d’Eva Joly : l’écologie, le vrai changement. ...]]>

Découvrez l’affiche officielle et la profession de foi d’Eva Joly : l’écologie, le vrai changement.

 

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