AZF : le risque industriel monopolise les débats
Par armelle parion à toulouse |
AZF : le risque industriel monopolise les débats
TOULOUSE Alors que le réquisitoire est attendu le 9 mars, la question de la prise en compte du risque industriel reste au cœur des échanges au procès en appel d’AZF
La salle Jean-Mermoz, à Toulouse, où se déroule ce procès en appel. (photo armelle parion)
« Désinformation »Me Carrère a également critiqué les « campagnes de désinformation » menées par la défense pour écarter la piste de l’accident chimique. Il a évoqué l’article publié mardi dans « Le Figaro », qui révélait une explosion dans l’usine Saica Pack le 13 décembre dernier. Selon le journal, celle-ci « pourrait expliquer la catastrophe de 2001 ». L’entreprise de fabrication de carton, en partie détruite par un incendie, se situe dans la zone d’activités du Chapitre, à environ 1 kilomètre au sud du site AZF. On a retrouvé sur place de petits cylindres de nitrocellulose qui proviendraient de la poudrerie de Braqueville, selon le directeur de cabinet du préfet, Maurice Barate. « La dégradation lente de ces cylindres, pas plus gros que des mines de crayon, a pu provoquer la détonation », explique Maurice Barate. Mais, pour lui, « il n’y a pas de raison objective de faire le lien entre cet incident et AZF ». Pour de nombreux avocats des parties civiles, le parallèle esquissé entre les deux explosions n’est qu’une rumeur destinée à parasiter le procès. « Le site a été dépollué par Grande Paroisse. S’ils avaient trouvé quelque chose montrant qu’une cause extérieure pouvait être à l’origine du sinistre, ils l’auraient dit », a assuré jeudi Me Dunac, l’avocat d’Europe Écologie-Les Verts.