« La culture est un bien commun, elle ne dépend ni d’une industrie ni d’un ministère »

En déplacement à Nantes à l’occasion des Biennales internationales du spectacle, Eva Joly, candidate des écologistes à l’élection présidentielle, est allée à la rencontre des acteurs culturels.

« Comme l’eau, le climat, ou encore l’éducation, la culture est un bien commun. Elle permet aux citoyens de donner du sens à leur vie, de s’émanciper et d’inventer collectivement la société dans laquelle ils s’inscrivent.

Je veux construire avec les acteurs une nouvelle fiscalité culturelle, qui favorise la circulation des biens culturels « art et essai », en commençant  par appliquer le taux super-réduit de TVA aux oeuvres écrites littéraires, artistiques, et philosophiques et le préserver pour la billetterie de spectacles.

Je veux une culture vivante et ouverte. Elle ne saurait être sous la domination de l’industrie culturelle. C’est pourquoi je m’oppose par exemple à la création d’un Centre National de la Musique. Mais je refuse tout autant que la culture soit le fait du Prince, au niveau national comme au niveau local. Démocratie, transparence, éthique… la gouvernance du Ministère de la Culture et des institutions culturelles doit être rénovée. Travaillons tous ensemble à l’élaboration d’une charte éthique et démocratique pour la culture.

Comme le talent n’a pas de sexe, cette nouvelle gouvernance devra aussi résoudre la sous-représentation des femmes dans le milieu. À commencer par le respect de la parité pour toutes les nominations publiques.

Enfin, la nécessaire refondation du soutien à l’éducation artistique ne saurait être cantonnée au cadre de l’éducation nationale, et je souhaite pour cela encourager également le travail des associations d’éducation populaire et d’action culturelle, en nous appuyant sur les collectivités territoriales. Ce projet pour la culture doit enfin s’adresser à toutes les générations et dans toute sa diversité culturelle et linguistique. »

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