Charte du Grand Port Maritime de La Rochelle : Un code de bonne conduite

Grand raout, hier, pour la signature de la charte de développement durable.

« Préserver la sécurité des habitants en sélectionnant des activités nouvelles sur le domaine public portuaire ne générant pas sur l’habitat de contraintes supplémentaires liées aux risques technologiques. » Ou encore, « Développer au profit des salariés du port une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. » Ce ne sont que deux des 64 engagements couchés dans la charte de développement durable qui a été signée, hier après-midi, au Grand Port Maritime.

Mais ils rassemblent tout l’esprit de ce document qui, au fil de dix orientations sur l’éthique, la transparence, la qualité de l’air, de l’environnement sonore, du milieu marin, de l’approche architecturale, le lien social, etc., pose les règles du développement du port dans une perspective durable de la relation avec son environnement urbain (la ville de La Rochelle), et naturel (l’Ile-de-Ré).

Les vertus du dialogue

C’est là, l’une des conséquences positives des dossiers Picoty et Holcim – qui ont alimenté la dernière campagne des cantonales – que d’avoir déclenché l’ouverture de ce dialogue entre l’infrastructure gérée par l’État, et les collectivités territoriales intéressées par son économie, Communautés d’agglomération de La Rochelle et de l’Île de Ré, Conseil général, Conseil régional. Attentif au premier rang des invités, le conseiller général du canton, Gilles Gautronneau en conserve le souvenir.

Un engagement évalué

Une règle de bonne conduite a été posée que les représentants des associations de riverains et de protection de l’environnement, aux premières loges, eux aussi, ont pu amender durant cette phase de concertation à laquelle ils ont donc été associés.

Le ton de la concorde était donc celui qu’ont adopté, hier, tous les signataires de la charte, Nicolas Gauthier pour le port, Maxime Bono et Lionel Quillet, Ségolène Royal, Dominique Bussereau, et Mme le préfet de la Charente-Maritime, Béatrice Abollivier.

« C’est un engagement sur la durée, qui pourra être évalué », précise Nicolas Gauthier pour exprimer la possibilité d’adapter la copie dans le temps. Tandis que le Rétais Lionel Quillet, souligne que « c’est la qualité de la concertation qui nous amène à signer ». Maxime Bono se félicite de voir ainsi affichée « cette volonté nouvelle de bâtir la ville avec le port, et réciproquement ». Ce qui n’est pas anodin depuis que le Grand Port prend ses distances avec un ronronnement tranquille, en bordure du quartier de la Pallice, et accroît son activité. L’histoire des trafics a bien changé, celle du quartier aussi.

La charte est le point de rencontre entre ces deux évolutions. Dominique Bussereau s’en réjouit. Et Ségolène Royal, dans le climat politique que l’on sait à La Rochelle, prend soin de souligner en substance que cette « démarche participative » reprend les valeurs de « dialogue, d’écoute, d’éthique, et de transparence » auxquelles elle se montre attachée, à moins qu’on ait mal entendu la Dame de Poitiers.

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2 commentaires pour “Charte du Grand Port Maritime de La Rochelle : Un code de bonne conduite”

  1. Cette charte, c’est la lettre au « Père Bono »… Une pluie de bonnes intentions : on nous promet pas plus de risques industriels, pas plus de pollution, pas plus de bruit, un air plus pur qu’au centre ville de LR, et plus d’emplois !…

    L’effort pourrait être louable certes, mais là encore, on ne se donne pas les moyens. Comment évaluer sérieusement des résultats sur des objectifs d’améliorations non mesurés et non chiffrés ??

    En attendant, dans la hotte du « Père Bono », on trouve encore plus de bétonnage du littoral, avec toujours plus d’extension du port, qui apporte des industries polluantes, poussiéreuses, et défigurant un paysage portuaire remarquable, en bordure de zone Natura 2000 (cimenterie, silos, stockage d’engrais nitrate et d’hydrocarbures,…) bref que du bonheur, et demain, quoi d’autres ? de la production de méthylate de sodium – très inflammable – à côté des dépôts d’hydrocarbures !?! ben voyons !

    Alors petit « Papa Bono », dans nos souliers, tu ne nous apportes pas ce que l’on espérait….

  2. Bonjour,

    Pour votre information la qualité de l’air sur le quartier va faire l’objet d’une mesure permanente par le biais d’une station de mesure permanente prochainement installée par Atmo Poitou-Charentes.

    La qualité des eaux et du milieu Marin fait l’objet d’un suivi poussé déjà disponible intégralement en ligne sur le site Internet du port et qui sera augmenté dans les années qui viennent.

    des études de bruit on été réalisées sur le Boulevard Delmas et le Pot participe à la cartogaphie réalisé par la CDA. etc.

    Sur chacun de ces paramètres il existe des critères règlementaires, des normes de qualité bref ces référentiels sur lequel il est prévu de se caler.

    Donc oui le Port, les activités industrielle et l’activité humaine en général ont un impact. Mais oui aussi nous sommes capable de travailler à les maîtriser et à les réduire y compris dans une perspective de développement.

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