Le 29 juin, une dizaine d’amateurs de vélos au nombre desquels des écologistes valdoisiens, se sont réunis rue de Buan, à Argenteuil, derrière une banderole portant l’inscription bien visible « Rendez-nous l’accès aux Berges ». Les membres des associations Mieux se Déplacer à Bicyclette, « MDB Bezons-Argenteuil » et Réseau vélo 78, protestent contre la fermeture de l’accès aux berges de la Seine à partir de la rue de Buan.

Il y a encore quelque temps, les cyclistes étaient tolérés et pouvaient traverser le port à sable prudemment. Depuis, le lieu a été entièrement privatisé par la société Fayolle qui exploite le port à sable et une unité de concassage sur un site appartenant à la société Port de Paris. Cette privatisation de l’accès à la Seine est intervenue alors qu’un projet d’aménagement global des rives de la Seine entre Bezons, Argenteuil puis Epinay est à l’étude depuis des années.

Comment a-t-il été possible de négliger la nécessité d’une continuité entre la future promenade des berges de Seine et le cheminement entretenu par la collectivité vers Epinay ? L’association locale de MDB n’a pas été consultée sur ce projet qui agrave une situation déjà dégradée par la D311 à quatre voies. Il serait pourtant, selon l’association, « très facile de créer pour les vélos un couloir de quelques mètres le long de la Seine dans l’enceinte du port, et pour les piétons, moyennant des aménagements de consolidation et de sécurisation, un passage, via le coteau ».

Les écologistes réaffirment que tout aménagement et intervention en voirie doit être pensé dans la continuité des déplacements pour tous, et ce message doit être particulièrement entendu concernant les aménagements de berge tant ils s’inscrivent dans l’objectif transversal de sensibilisation à l’environnement et de mise en valeur des territoires.