Sels d’aluminium et vaccins : la grève de la faim est terminée

Communiqué de l’association E3M, du jeudi 20 décembre 2012

Le mouvement collectif de grève de la faim, initié par l’association « Entraide aux Malades de Myofasciite à Macrophages (E.3M.) », a pris fin le 19 décembre 2012, après 24 jours d’action menée place de la Bourse (Paris 2e) puis devant le Ministère de la Santé. Les dernières négociations se sont tenues au ministère de la santé dans la matinée de ce 19 décembre.

Le financement de la recherche menée par l’unité INSERM de l’hôpital Henri Mondor est maintenant acquis pour 2013, il s’agit d’un événement d’une portée considérable. Au-delà du montant qui ne sera certainement pas à la hauteur du problème de santé publique, pour la première fois au monde (à notre connaissance), un gouvernement accepte de financer une recherche sur l’utilisation des sels d’aluminium comme adjuvants vaccinaux. Il s’agit d’une décision forte.

L’équipe Inserm de l’hôpital Henri Mondor (Créteil) pourra poursuivre ses travaux, il s’agit d’une première étape. Un comité de pilotage sera mis en place, présentant toutes les garanties de neutralité.

Dans le même temps, la question de la remise à disposition du DTPolio sans aluminium n’est pas réglée, les agences sanitaires s’y étant particulièrement opposées.

Les avancées scientifiques, l’arrêt du Conseil d’État reconnaissant le lien entre la myofasciite à macrophages et la vaccination, la mise en œuvre par l’État d’une recherche sur ces sujets, impliquent pourtant que le risque soit appréhendé à sa juste mesure.

Nous avons obtenu que le sujet reste d’actualité avec les mesures suivantes :

  • De nouvelles données de pharmacovigilance concernant le DTPolio sans aluminium viennent d’être fournies par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), paraissant justifier la suspension de ce vaccin. Le contenu en sera analysé, l’ANSM s’étant engagée à fournir (à la demande) les sources ayant permis d’élaborer ces données. S’il se confirmait que ce vaccin présente un quelconque risque, il va de soi que la suspension serait justifiée. A contrario, si des erreurs manifestes étaient relevées, cela remettrait en cause le principe même de la suspension.
  • L’application du principe de précaution (mise en place d’une alternative à la vaccination aluminique en particulier pour les vaccins obligatoires, sans attendre la fin de la recherche) sera traitée par le comité de pilotage, qui tiendra sa première réunion mi-janvier.
  • L’association E.3M. a suggéré au ministère qu’il lance une commande publique, pour la commercialisation dans les plus brefs délais d’un DTPolio sans aluminium. Cette perspective paraît économiquement extrêmement intéressante pour certains fabricants de vaccins. En effet, 900 000 doses de DTP étaient vendues chaque année avant la suspension du DTPolio. Ce chiffre devrait augmenter très fortement tant en France qu’à l’étranger, du fait de la méfiance grandissante de la population vis-à-vis des vaccins aluminiques. Le ministère a accepté d’étudier sérieusement cette proposition.

L’association E.3M. a estimé que ces avancées étaient de grande importance, ce qui justifiait l’arrêt du mouvement. Pour autant, une grande vigilance sera de mise dans l’application des engagements pris par le ministère de la santé.

La question de la toxicité de l’aluminium vaccinal est dorénavant sortie de l’anonymat. Tant en France qu’à l’étranger, un mouvement puissant est engagé.

En savoir plus : http://myofasciite.fr/

Remonter