Sauvons les urgences de l’hôtel dieu

Le personnel de l’Hôtel-Dieu à Paris est en lutte contre la décision de l’Assistance publique des hôpitaux de Paris de fermer les Urgences et répartir les patients sur les autres hôpitaux parisiens.

Après l’appel de l’AMUF en 2012 sur l’engorgement des Urgences parisiennes, après les débats nourris sur les difficultés d’accès aux soins d’une partie de la population, après tant d’alertes sur les conséquences d’une spécialisation excessive des établissements, comment comprendre ? Comment valider l’hypothèse que 45000 patients par an pourront, sans dommage aucun, être répartis sur les autres sites ?

L’opposition s’étend au-delà de l’Hôtel-Dieu : élus locaux et nationaux, associations d’usagers, syndicats, habitants, comités de soutien, représentants des centres de santé et de la médecine de ville se mobilisent. Mais malgré la décision, que nous saluons, de la Ministre de la Santé de reporter la fermeture,  la direction l’AP-HP a tenté un déménagement vendredi 2 août à l’aube afin de transférer les lits sur un autre hôpital. Ce transfert a été bloqué par les personnels et comités de soutien mais ce n’est qu’un sursis.

La seule logique comptable ne doit pas prévaloir. Nous réaffirmons que l’accès aux soins doit être prioritairement garanti. Les décisions gestionnaires et les grands projets ne doivent en aucun cas nous faire oublier l’hospitalité qui fonde notre vivre-ensemble.

L’impératif d’accueillir, d’accueillir dignement, devrait guider les projets hospitaliers aujourd’hui. Parce que nous plaçons l’humain au centre des enjeux de santé publique, cet impératif nous guide, nous, militants et élus écologistes.

Juliette Hosten
Porte-parole EELV IDF

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