Le drame de Bretigny illustre l’urgence à rénover le réseau ferroviaire

La défaillance matérielle est aujourd’hui une certitude de l’avis même de la SNCF. Sans faire de lien direct de cause à effet, force est de constater que l’on est sur un faisceau de voies à Brétigny qui appartient à l’un des secteurs du réseau décrit comme « malade » par Guillaume Pepy lui-même il y a quelques mois encore.

Les (élus) écologistes que nous sommes ne peuvent que rappeler à quel point et depuis combien de temps ils appellent à un changement de priorité radical dans le ferroviaire : du pharaonique et du primat absolu de la grande vitesse vers les trains du quotidien et l’urgence du réseau existant, vieillissant et en perte sévère de robustesse.

Les investissements engagés par la région IDF et le STIF depuis quelques années notamment sous notre impulsion ont déjà permis un changement de perspective et l’on est en train de regagner du terrain. Mais malgré les sommes colossales dégagées, qui se comptent en milliards, et le consensus désormais autour de l’urgence du quotidien, les travaux prennent et prendront du temps, notamment parce que tout cela se fait en continuant à exploiter le réseau.

Hélas on ne rattrape pas en quelques mois ni même années, des décennies de sous-investissement. Les millions d’usagers franciliens doivent savoir que désormais non seulement le diagnostic sur l’urgence de la situation mais encore les solutions et leurs financements sont largement portés par la majorité régionale et au STIF.

Mais l’urgence s’est hélas vérifié et dramatiquement rappelée hier.

Pierre Serne
Vice-président à la region Ile-de-France
chargé des transports et des mobilités

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