La transition énergétique ne peut attendre!

« De quoi avons-nous peur ?» C’est la question que se pose Corinne Rufet Vice-présidente énergie, environnement et agriculture suite à l’annonce de Philippe Martin de reporter l’examen de la loi transition énergétique à l’année prochaine.

 

« Le modèle énergétique actuel n’est plus soutenable, ni du point de vue environnemental, ni du point de vue social. Attendre n’est plus une option, il faut agir maintenant », rappelle l’élue. Les factures énergétiques des ménages qui explosent le montrent chaque jour. En effet, d’après l’Anah, l’agence nationale de l’habitat, en 2006, un francilien sur cinq (et un quart des habitants d’HLM) souffraient du froid. Et déjà, à l’époque, 300 000 franciliens n’avaient pas les moyens de se chauffer. Depuis, la situation a empiré.

 

La région Ile-de-France a commencé à agir contre la précarité énergétique en créant sous l’impulsion des écologistes une société d’énergie mixte dédiée à la transition énergétique. La SEM Energies Posit’if a ainsi pour mission d’accélérer la rénovation énergétique du million de logement collectifs énergivores en habitat collectif et de développer les offres d’énergies renouvelables.

 

« La région Ile-de-France est prête à faire converger ses politiques pour passer un palier dans la transition énergétique, nous avons besoin d’un cadre législatif ambitieux pour fixer les objectifs et les moyens » confirme Corinne Rufet. En effet, l’ensemble des acteurs régionaux impliqués dans la transition énergétique se sont réunis pour six mois de débats et discussions,aboutissant à leurs recommandations.

 

« Cette décision de repousser ces décisions aux calendes grecques est d’autant plus incompréhensible qu’il est désormais acquis que la transition énergétique va générer de l’emploi non délocalisable! », rappelle Mounir Satouri, président du groupe des élu/es écologistes du Conseil régional d’Ile-de-France.

En effet, selon le rapport CGDD, les « éco activités » sont en croissance[1] et porteuses d’emploi. La rénovation thermique, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, les réseaux intelligents… devraient générer plus de cent mille emplois dans les trois prochaines années.

Les élu/es écologistes régionaux continueront de faire pression pour que la transition énergétique devienne une réalité sur les territoires.

 

[1] Voir l’actualisation début 2013 du rapport CGDD « Les filières industrielles stratégiques de l’économie verte : enjeux et perspectives ». Voir aussi les travaux menés par le COSEI et par « l’Observatoire des métiers de l’économie verte » (CGDD) dans le cadre du «  plan national pour l’adaptation des emplois et des métiers à une économie verte »:http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Les-metiers-dans-l-economie-verte-.html

[2]  Observation et statistiques (CGDD/SoES) n°418 de mai 2013 : « Les éco-activités et l’emploi environnemental en 2011: 1ers résultats

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