[Colombes] Fermeture du centre de santé ? Les Colombiens laissés pour compte

Les coûts humains et sociaux de la dégradation de l’environnement sur la santé sont considérables. L’augmentation des maladies chroniques non transmissibles, largement liée aux facteurs environnementaux et aux modes de vie, est reconnue aujourd’hui comme un défi majeur pour les systèmes de santé. Elle est déjà l’une des grandes crises écologiques actuelles. Il y a nécessité à poursuivre et à coordonner des véritables politiques de santé et de prévention à la hauteur des enjeux réels sur la multi-exposition aux effets « cocktail » dans des environnements professionnels ou domestiques parfois dégradés ou dangereux pour la santé : perturbateurs endocriniens, pesticides, pollution par les transports, substances chimiques, déchets, ondes électromagnétiques…

Il y a urgence à agir sur l’environnement pour réduire les inégalités territoriales et sociales, les difficultés d’accès aux soins. Ce n’est pas la direction prise par N. Gouéta et son équipe. Même si la municipalité estimait que la gestion antérieure n’avait pas été efficiente, elle pouvait s’atteler à une réorganisation des services et des plages horaires proposées aux colombiens. De même, elle pouvait engager la négociation d’une convention avec la Ville de Nanterre qui apportait une compensation financière au fait que le CMS accueille 20% de patients domiciliés à Nanterre. Une telle convention existait quand Dominique Frager et André Badis, maires-adjoints écologistes avaient eu successivement en charge la question de la santé dans les mandatures de Dominique Frelault.

La décision brutale de la municipalité de mettre un terme à une partie de l’activité médicale du Centre Municipale de Santé de Colombes (fermeture des soins dentaires alors qu’un praticien s’y proposait même d’y faire des implants, fermeture de la mammographie, du doppler et de l’échographe) est grave et scandaleuse. Ces fermetures, conjuguées au non renouvellement de postes de plusieurs agents municipaux employés au CMS (technicienne radio, agent de gestion) sont très graves.

C’est pourquoi une pétition est d’ailleurs en cours de signature :

https://www.change.org/p/nicole-gou…

Le choix de la municipalité se fait au détriment du droit à la santé pour tous.

La municipalité vient de renoncer au projet de centre médical regroupant des médecins libéraux de secteur 1 aux Fossés-Jean, comme Patrick Chaimovitch l’a indiqué au Conseil municipal du 13 novembre.

Rappelons aussi que les écologistes ont toujours milité pour la permanence des soins et la régulation des urgences hospitalières engorgées par la création d’une Maison médicale de garde prête à accueillir les patients ne relevant pas de l’hôpital.

L’offre de soins à Colombes, concentrée dans le centre ville, se réduit année après année, du fait du départ en retraite de nombreux praticiens libéraux, et de la disparition des médecins de secteur 1, ne permet plus de prendre en charge efficacement notre santé.

Alors que la crise sévit de plus en plus, que le nombre de chômeurs et de travailleurs pauvres augmente, que les revenus des familles diminuent, que leur pouvoir d’achat s’affaiblit, que leur capacité d’accès aux soins se réduit, il apparaît clairement que la municipalité se désintéresse de la question de la santé des Colombiens, en particulier celle des plus modestes, des plus fragiles, des plus précaires.

 

EELV Colombes

 

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