Cohn-Bendit veut « la proportionnelle » pour éviter les « accords exécrables » UMP-FN

(AFP) La figure de Mai 68 aurait souhaité un geste du PS pour François Bayrou, en difficulté dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques.

Le chef du groupe écologiste au Parlement européen Daniel Cohn-Bendit a plaidé mardi pour « imposer la proportionnelle » comme mode d’élection des députés en France, car « mieux vaut un FN à l’Assemblée avec la proportionnelle que des accords exécrables entre l’UMP et le FN ». « Il faut imposer la proportionnelle, et plus que les 100 (députés élus ainsi, NDLR) que proposent les socialistes. C’est le seul moyen d’avoir une Assemblée nationale à l’image du pays », a déclaré l’eurodéputé sur France Inter. « Je sais qu’il y aura le FN à l’Assemblée. C’est le prix de la démocratie. Mieux vaut un FN à l’Assemblée avec la proportionnelle que des accords exécrables entre l’UMP et le FN », a-t-il ajouté.

Sur la capacité d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) à obtenir un groupe à l’Assemblée nationale, Daniel Cohn-Bendit a dit : « Ça va être juste, mais c’est possible », « grâce à un accord (avec le PS, NDLR) qu’il fallait faire et qui est juste ». Il a toutefois ajouté que le score d’EELV au premier tour des législatives « n’est pas un bon score », et notamment dans les circonscriptions autonomes où les écologistes se présentaient sans l’appui des socialistes.

Jean-Luc Mélenchon a complètement déraillé

Rappelant le souhait qui était le sien que le PS fasse un geste pour François Bayrou, en difficulté dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques, il a aussi dit que les socialistes auraient dû faire de même pour Jean-Luc Mélenchon : « Pas à Hénin-Beaumont, là, je crois que Jean-Luc a complètement déraillé, mais donner une circonscription à Jean-Luc et dire : Oui, tu as ta place à l’Assemblée, parce que de toute façon, au Parlement européen, ça ne t’intéresse pas, il n’y est jamais, et ça ne l’intéresse pas. »

Interrogée sur la situation de Ségolène Royal, en difficulté face à un dissident PS dans la 1re circonscription de Charente-Maritime, la figure de Mai 68 a dit : « Visiblement elle a un rapport très désagréable avec les gens autour d’elle. » Il a aussi estimé que Mme Royal avait « toute sa place » à l’Assemblée.

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