Syrie : sortir enfin de l’impuissance de la communauté internationale pour faire cesser la barbarie

Carte-de-Syrie

Communiqué de presse du 17 août 2012

En Syrie, le décompte macabre des milliers de morts et de blessés continue d’alimenter chaque jour nos journaux. Aucune action de la communauté internationale n’a encore réussi à stopper ou à freiner tout du moins les exactions du régime sanguinaire de Bachar El Assad à l’encontre de son propre peuple. Bachar El Assad et ses forces loyalistes, malgré les multiples désertions observées dans son propre camp ces derniers temps par des politiques ou des généraux ne supportant plus d’être complices de crimes odieux contre leur population, continuent sur le terrain de pilonner sans relâche des civils innocents, dont des enfants.

Les pays musulmans viennent de suspendre la Syrie de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) afin de dénoncer la répression sanglante contre la population syrienne et tenter d’isoler symboliquement le régime de Bachar El Assad. Cependant celui-ci est encore soutenu par des alliés de poids au Conseil de sécurité de l’ONU : la Chine et la Russie. Et cette dernière ne se contente pas de son droit de véto, mais continue de fournir en armes Damas. Le Conseil de sécurité s’est réuni le 16 août pour mettre fin formellement à la mission de ses observateurs en Syrie, dont le mandat arrive à expiration. Un futur médiateur international doit venir prendre la suite de Kofi Annan.

Pour Europe Ecologie Les Verts, il y a urgence et la médiation internationale semble bien dérisoire face à un régime criminel qui ne veut rien savoir. Une véritable protection des civils efficace doit d’urgence être enfin mise en œuvre comprenant exclusion aérienne, couloirs humanitaires sécurisés, sanctuarisation des hôpitaux, libre accès aux ONG, etc. La communauté internationale doit également refuser toute impunité pour le régime syrien et ses agents en engageant la saisine du TPI de La Haye par le Procureur de la Cour Pénale Internationale. Elle doit enfin adopter des sanctions économiques et financières suffisamment conséquentes pour permettre de paralyser la guerre menée contre la population et imposer un embargo total sur les armes délivrées au gouvernement syrien.

EELV rappelle que la France préside le Conseil de sécurité de l’ONU depuis le 1er août et pour un mois. Notre pays se doit d’être à l’initiative, avec tous ses partenaires européens, pour peser d’avantage sur la communauté internationale pour que cette barbarie du régime syrien cesse et pour enfin sortir de l’impasse.

Elise LOWY, Porte-parole

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