Revue de presse : Pascal Durand à Bordeaux (AQUI!)

Pascal Durand

Pascal Durand, successeur de Cécile Duflot au poste de premier secrétaire d’Europe-Ecologie Les Verts, était hier en déplacement en Gironde. S’il a axé sa venue sur les énergies renouvelables en visitant deux entreprises de la filière, le nouveau dirigeant du parti écologiste a du répondre aux questions des militants et sympathisants venus le rencontrer. Sans remette en cause la participation gouvernementale, Pascal Durand a épinglé le rapport Gallois, fustigé l’aéroport Notre-Dame-des-Landes et confirmé ses attentes envers la majorité sur la fiscalité écologique et la transition énergétique.

« L’Aquitaine a un grand potentiel dans les énergies vertes, a expliqué hier Pascal Durand à Bordeaux. La forêt des Landes, l’éolien, la biomasse sont autant d’alternatives à la centrale du Blayais pour laquelle un accident entraînerait des conséquences désastreuses sur les hommes, les villes, mais aussi le vignoble ». Pour le secrétaire national des écologistes, il faut mettre un terme à la logique des « grandes unités énergétiques » généralisées à tout l’Héxagone, « l’avenir ne peut reposer sur le même modèle dans les Alpes, qu’en Bretagne, ou dans le Nord-Pas-de-Calais. Il faut redonner la parole aux territoires ». C’est en suivant cette idée qu’il a consacré une partie de sa journée à la visite « passionnante » des entreprises de Valorem, à Bègles, et d’Exosun à Martillac, spécialisées dans le secteur renouvelable. « Ces sociétés sont créatrices d’emplois non-délocalisables et elles anticipent l’avenir avec des méthodes locales, commente Pascal Durand, elles n’existeraient plus aujourd’hui si le Conseil Régional ne les avait pas sauvées quand le gouvernement précédent cassait leur filière… »

La participation gouvernementale n’est pas remise en cause pour le moment

Aux militants et sympathisants qui l’ont questionné sur la participation gouvernementale, Pascal Durand a rétorqué que les écologistes ne pouvaient pas « se contenter d’attendre d’être majoritaire pour que les choses changent », expliquant qu’après « dix ans de droite dure, rester au bord du chemin était compliqué ». Et pourtant, un retrait des verts du gouvernement n’est pas à exclure à l’avenir. S’il insiste que « l’échec de la majorité signifierait le retour de la droite la plus droitière » voire « d’une certaine blonde antipathique », le premier secrétaire d’EELV précise que la question pourra se poser si rien n’est obtenu d’ici à octobre 2013 sur la loi de finance et le débat énergétique. En attendant, l’objectif, pour lui, est de  réussir à convaincre alors que son parti est minoritaire, tout en « reconstruisant une dynamique et une crédibilité de l’écologie sur les questions d’économie, d’emplois et de social ».

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