pétition : vallée rive gauche stop !
pétition : vallée rive gauche stop !
Pétition mise en ligne le 07/03/2012 par : Le Collectif du Val de Seine Actions Environnement Boulogne Billancourt • ACTEVI • ADEC • Avenir forestois à Meudon • Association pour la protection de l’environnement durable à Sèvres •Avenir Val de Seine • Les Citoyens prennent leur place • Comité de défense du Quartier Rodin • Comité de Sauvegarde des Sites de Meudon • Défense du QuartierGalon-Croix du Val • Intégrer Billancourt • Issy l’Écologie • Le Parc du Val • Meudon Val de Seine • Riverains du quartier Rodin • Sèvres Écologie • Val de Seine Vert •Vivre à Meudon • Avec le soutien de Environnement 92, Ile-de-France Environnement, France Nature Environnement et l’Association des usagers des Transports (FNAUT Ile-de-France). Elle sera envoyée à : Patrick Deveidjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine.
Elle prendra fin le : 30/06/2012
fonctionnellement inadaptés, écologiquement nuisibles, financièrement irresponsables, les travaux de l’opération Vallée Rive Gauche du Conseil général des Hauts-de-Seine, consistant à généraliser les deux fois deux voies sur la RD 7, multiplier les feux et minéraliser les berges de Seine, doivent cesser. Cette pétition entend faire prendre conscience aux élus de l’étendue de l’opposition de la population à ce projet.
Plus d’infos
Plus d’infos :
L’histoire du combat du collectif du Val de Seine * avant Vallée Rive Gauche 2001-2007
L’enquête publique de 2001 restée sans suite
En 2001, la première enquête publique pour étendre les 4 voies de la route départemenatle 7 sur tout Issy les Moulineaux et Meudon (la ville de Sèvres n’était pas prête) a été conclue par trois réserves subtiles du commissaire-enquêteur : l’une portait sur le partage de la voirie avec des bus, une autre sur la conservation du bâti historique et la dernière sur l’accès aux berge. Après avoir prétendu les lever facilement, le président du Conseil général Charles Pasqua a pris la mesure de l’opposition du collectif et a attendu le renfort de la ville de Sèvres pour remettre le projet en chantier.
Le dialogue avec les politiques avait pourtant débouché dès 2002 sur un compromis: là où il n’y avait pas encore 4 voies, on restait à 2 voies et on créait une troisième voie en sens unique pour la desserte du quartier. L’élargissement, minime, préservait les berges.
Une nouvelle procédure et des premiers travaux
En 2004, le successeur de Charles Pasqua, Nicolas Sarkozy, ajoute au projet d’une RD 7 partout à 4 voies de Sèvres à Paris un espace vert linéaire entre route et Seine. L’opération sera alors copilotée par Patrick Devedjian, chargé des transports, et Odile Fourcade, chargée de l’environnement. Un dialogue formel s’établit avec les associations, très largement invitées. Loin de se disperser, le collectif se renforce. Il prend conseil d’experts en voirie urbaine, Yan Le Gal et Christian Collin : le scenario 2 fois 1,5 voies avec carrefours sans feux prend forme.
De sorte que lorsqu’arrive en novembre 2005 la concertation préalable, une opposition encore plus forte attend Patrick Devedjian. Le maire d’Issy les Moulineaux, André Santini, voit alors l’opportunité. Son projet de PLU densificateur arrive en fin de procédure : il prend langue avec nos experts et désarme l’opposition des associations de protection de l’environnement en inscrivant le voeu d’une RD7 à 2 fois 1,5 voies dans son PLU. La mesure est forte : à Issy les Moulineaux cela veut dire passer de 4 voies à 2. En décembre 2005, le PLU est approuvé sans aucune voix contre ! Le Conseil général est d’autant plus embarrassé qu’il vient d’ouvrir le vaste chantier de la place de La Résistance sur la base des 4 voies. Située au débouché d’un des deux grands ponts du tronçon, la place portait jusqu’à l’été 2005 un toboggan certes horrible mais seulement à 2 fois une voie. C’est du provisoire répète alors le Conseil général contre toute évidence. Notons au passage que André Santini a observé depuis un parfait mutisme alors même que, quai des Chartreux, les nouveaux riverains victimes des nuisances de la 4 voies du Conseil général s’accroissaient considérablement. Devenu président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris, que dira-t-il ?
Une concertation aussi improvisée que bafouée
La concertation préalable annoncée pour trente jours durera … 20 mois. La durée est mise à profit pour ouvrir d’autres options que la 4 voies, et pour intégrer à la concertation le choix de la maîtrise d’oeuvre du volet paysager. Des associations sont même appelées à participer à son pilotage. Le Conseil général comptait sur notre usure, mais ses ficelles étaient grosses. Ainsi, pour faire valoir la popularité des 4 voies, le Conseil général avait fait sonder des automobilistes sur la RD1 et la RD7 à l’heure des embouteillages.
La concertation se clot fin juin 2007 quand est choisi, par un comité de pilotage divisé, l’aménageur des berges, ILEX. Son projet extrêmement minéral et destructeur n’est pas du tout apprécié par les associations.
La décision permettant l’enquête publique est prise le 6 juillet 2007 sous la présidence de Patrick Devedjian. Outre l’aménagement paysager d’ILEX ce sera une route à 2 fois 2 voies avec feux.
Et pourtant fin 2006, celui-ci encore vice-président avait solennellement accepté devant les associations l’expérience d’un giratoire sans feux sur une section à 2 foisune voie au carrefour de Vaugirard à Meudon. Son effet sur la fluidité s’est avéré fulgurant dès juin 2007 et s’observe encore tous les jours.
Toutefois les fragilités juridiques de la décision (fragilités exploitées par des membres du collectif dans un recours gagné en décembre 2010) conduiront Patrick Devedjian à relancer une troisième fois la procédure mi-2008. Cette fois-ci le changement n’est que cosmétique : c’est le projet Vallée Rive Gauche.
Vallée Rive Gauche : un projet au forceps pas encore né
La nouvelle concertation préalable se déroule durant tout l’automne 2008. En dépit d’une campagne médiatique impressionnante, la solution des associations 2 fois 1,5 voies avec giratoires sans feux a été quasiment plébiscitée. Il est vrai que dans le même temps elle était validée avec éclat au carrefour de Vaugirard. Le Conseil général a contre attaqué : sondage par téléphone d’habitants ne connaissant ni la RD 7 ni les berges, étude prospective de trafic orientée par des hypothèses passéistes, mensonge sur la sécurité des giratoires sans feux. Le 27 mars 2009 sa majorité vote avec morgue les 4 voies, comme en 2007. L’enquête publique a suivi début 2010. Comme d’habitude, les conclusions des commissaires enquêteurs (ils étaient trois) sont favorables au projet du maître d’ouvrage. Leurs réticences, visibles tout au long de nos échanges, se sont effacées à l’issue du face à face final avec le Conseil général. Ils ont accepté sans expertise la prétendue incapacité des 2 fois 1,5 voies à écouler le trafic futur. Ils font tout de même une pluie de recommandations pour les berges, et une réserve sur le manque d’efficience des aménagements cyclables. D’apparence mineure, cette réserve remet en cause le dessin des 4 voies et donne encore plus d’excellence aux 2 fois 1,5 voies. Le Conseil général n’en a cure : après quelques vaines réunions avec les cyclistes, il fait approuver le projet par le préfet quasiment en l’état. Le préfet prend deux arrêtés : le 12 octobre 2010, il autorise l’opération au titre de la police de l’eau (ses nombreux impacts sur la Seine exigent en effet une autorisation). Le 20 décembre 2010, il la déclare d’utilité publique (la DUP est la clé de l’expropriation des propriétaires récalcitrants et de l’alignement des PLU des communes sur la volonté du conseil général). Les annulations de l’un et de l’autre ont été demandées au tribunal adminsitratif de Cergy Pontoise, chaque recours étant le fait d’une petite dizaine d’associations et d’une vingtaine de particuliers. Dépité, le préfet décline toute sollicitation de rencontre avec nous.
Aujourd’hui, en mars 2012, beaucoup de travaux préliminaires ont commencé. La reconstruction du pont du T2 sur la RD 7 à Sèvres est bien avancée. En revanche, les travaux d’élargissement de la voirie et de minéralisation des berges ne sont planifiés qu’à partir de fin 2012, avec toutefois une anticipation : le chantier de rétablissement des feux au carrefour deVaugirard est prévu s’ouvrir dès octobre.
◊Une nouvelle raison pour refuser Vallée Rive Gauche Coupure urbaine, saccage d’espace, confiscation de la Seine, bruit, pollution atmosphérique, embouteillages, maltraitance des cyclistes sont évoqués depuis 10 ans par les associations qui s’opposent à la généralisation des 4 voies de Sèvrres à Paris. La crise actuelle ajoute une raison qui devrait être déterminante.
Le projet a été conçu dans les années 2000 et son coût établi en 2006. Il a été inscrit tel quel en 2010 au titre du malheureux plan de relance. Entretemps : crise financière, faillites des banques et renflouage des survivantes par les Etats. Maintenant: surendettement des Etats et pain sec pour les citoyens.
Les pouvoirs publics ne tiendraient aucun compte de la nouvelle conjoncture économique et maintiendraient un projet prévu en temps de croissance et toujours fortement contesté ? Pire : ils décideraient du lancement des travaux sans même attendre que le tribunal se prononce ? Un telle outrecuidancedu Conseil général et des communes serait impardonnable en cette période de crise financière grave.
Réagissons ! Demandons l’interruption du projet d’aménagement de la route et des berges. Il lui faut une autre définition. Empêchons le retour des feux au carrefour de Vaugirard.
Texte de la pétition
Je, soussigné, demande AU PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL des Hauts-de-Seine d’interrompre les travaux d’aménagement de la route et des berges en rive gauche de Seine (du pont de Sèvres au périphérique parisien). Leur définition date d’un autre âge, leur impact sur l’environnement est négatif et leur légalité est contestée. Les associations de défense de l’environnement ont déposé des recours devant le tribunal administratif. Évalués à 200 millions d’euros en 2006, ces travaux sont financièrement irresponsables.