Installation / Conseil Municipal du 5 avril 2014
Interventions du groupe Europe Écologie les Verts
Installation
Madame le maire, chers collègues,
Le groupe EELV avait choisi de rejoindre la liste EPB dès le premier tour de ces élections municipales, et cette décision d’offrir d’entrée aux électeurs le programme d’une gauche rassemblée a, nous le pensons, été décisif dans le résultat.
Les brondillants ont donc en majorité choisi de donner leur confiance à notre équipe, et nous voilà partis pour un nouveau mandat de 6 ans.
Mais de cette campagne, qui a été dure, dans un contexte national difficile, nous devrons tirer un certain nombre d’enseignements concernant nos choix et nos modes de fonctionnement pour les années à venir. Nous ne pouvons pas balayer les questions qui nous ont été posées. Cela va nous obliger à encore plus d’attention aux demandes de nos concitoyens, à l’évolution de notre ville, plus de transparence et de pédagogie dans nos décisions.
Mais je voudrais surtout rappeler ici les éléments de contexte essentiels qui vont marquer ce nouveau mandat :
1/ Tout d’abord, la crise économique et sociale, qui n’avait pas cette ampleur en 2008. On atteint aujourd’hui les 3,5 millions de demandeurs d’emploi dans notre pays, on sait que les jeunes sont particulièrement touchés (25% des moins de 25 ans, 45% des jeunes non qualifiés sont au chômage).
Alors, bien sûr, la ville ne crée pas des emplois par miracle. Par contre, elle en fait vivre à travers ses investissements. Et elle peut en susciter en soutenant le développement de l’EES, qui permet de créer à Bron des emplois de proximité, qui rendent des services aux brondillants, qui profitent aux brondillants et favorisent le vivre ensemble. Voilà une piste que nous devrons impérativement creuser.
2/ Ensuite la crise du logement accessible, c’est à dire le logement qui correspond aux revenus et aux besoins des 2/3 de nos concitoyens.
Depuis 2005, c’est-à -dire depuis bientôt dix ans, chaque année, la Fondation Abbé Pierre pousse son cri d’alarme sur la situation du mal logement en France.
Bron n’est pas à l’écart de cette demande, et doit prendre sa part des besoins de logements dans l’agglomération. C’est en effet à l’échelle de l’agglomération qu’est définie la politique du logement, tant pour la construction de logements neufs que pour la rénovation voire les démolitions. Le projet du nouveau quartier RABY en sera une illustration.
Alors oui, il faudra construire de nouveaux logements à Bron, des logements diversifiés, mais aussi des logements sociaux, parce qu’il y a besoin de logements accessibles au plus grand nombre, des logements avec des loyers bas et modérés, parce qu’en cette période de crise, le loyer ça pèse lourd dans les budgets.
3/ Enfin dernière réalité majeure qui s’impose à nous : la crise environnementale, c’est à dire à la fois la flambée du cout de l’énergie et le réchauffement climatique.
Concernant les enjeux climatiques, je vous rappellerai simplement les récents pics de pollution sur nos grandes agglomérations et leurs dangers pour la santé, et le rapport du GIEC publié la semaine dernière dénonçant l’accélération des phénomènes climatiques Personne aujourd’hui ne conteste l’ampleur des bouleversements à venir, et le fait qu’il ne nous reste que très peu d’années pour essayer de les freiner.
C’est donc, à notre petite échelle de conseil municipal, un défi majeur pour ce nouveau mandat.
Le prix de l’énergie (que ce soit le gaz, le fioul ou l’électricité), a augmenté de façon folle ces derniers années et pour certains, la facture de chauffage devient une charge insupportable. Les dépenses d’énergie représentent dès maintenant le premier poste de dépenses de fonctionnement de la ville.
Alors il faut mieux isoler les bâtiments, ceux de la ville déjà – parce que pour la commune aussi, diminuer la facture de chauffage c’est faire des économies – mais aussi mieux isoler les logements des brondillants, qu’ils soient locataires ou propriétaires. Il y a des solutions, des aides possibles, nous devrons les mettre en œuvre. Et tout ça, en plus, crée des emplois locaux, non délocalisables.
Il va là aussi falloir agir dans toutes les directions pour laisser une planète vivable à nos enfants. À notre niveau, cela devra se traduire dans la gestion de notre patrimoine, de nos espaces verts, dans les constructions nouvelles, les choix d’urbanisme et de transport… C’est tout l’enjeu d’un Agenda 21. Il a été élaboré dans le mandat précédent et est maintenant labellisé par l’État. Il reste à le mettre en œuvre.
Je vous remercie