ANTENNES RELAIS: ATTENTION DANGER

antennes_relaisLe développement des nouvelles technologies (3G, WIFI, WIMAX..) a pour conséquence la multiplication des antennes relais sur les toits. Bron n’est évidemment pas épargnée.  Saviez-vous que sur le site www.cartoradio.fr, on peut dénombrer 25 implantations sur notre ville ? Elles sont souvent installées par « bouquets » de plusieurs antennes, de manière à couvrir toutes les directions.

Des études sérieuses ont amené l’OMS à classer les champs électromagnétiques des fréquences radioélectriques comme potentiellement cancérogènes. Des lanceurs d’alerte comme la Criirem ou Robin des Toits nous informent depuis longtemps des risques sanitaires d’une exposition prolongée aux ondes électromagnétiques, et recommandent l’application du principe de précaution par l’abaissement des seuils d’exposition.

Il ne s’agit pas de priver les habitants des services que leur offre la téléphonie mobile. Cependant les valeurs limites d’exposition autorisées en France oscillent entre  41 et 61 Volts/mètre alors que dans certains pays voisins les seuils sont bien inférieurs,  par exemple : 3V/m au Luxembourg et en Belgique ; 0,6 V/m à Salzbourg en Autriche. L’exposition active liée à l’utilisation d’un appareil sans fil peut donc être réduite sans nuire à son fonctionnement. Mais plus encore, l’exposition passive des riverains d’antennes relais doit pouvoir être prise en compte et contrôlée.

Il est clair que la législation française est inadaptée puisqu’elle autorise des normes d’émission 100 fois plus élevées que celles  préconisées au niveau européen (0,6 V/m  : résolution 1815 du Conseil de l’Europe).

Des questionnements et inquiétudes légitimes se manifestent au sein de la population, comme en témoigne le Collectif Brondillant « Roosevelt Sans Antenne », qui a vu s’installer une antenne Free sur le toit de l’immeuble Adoma, avenue F. Roosevelt.  Ce n’est évidemment pas la première fois que les brondillants se trouvent confrontés à une telle situation. Par exemple, une copropriété du centre ville a obtenu récemment la dépose d’une antenne, au terme d’un combat de 12 années contre son opérateur. Les copropriétaires avaient fait état de problèmes de santé divers : troubles du sommeil, maux de tête persistants… voire plus graves encore.

Mais si des copropriétaires peuvent agir, il n’en est pas de même pour les locataires des bailleurs sociaux, le simple droit à l’information prévu par la loi SRU ne leur étant bien souvent même pas appliqué.

Pour couronner le tout, les opérateurs ne sont soumis à aucune coordination nationale pour l’implantation de leurs antennes.

 

DES  SOLUTIONS ?

Au Plan local :

A minima la ville pourrait se doter d’une charte avec les différents opérateurs, encadrant l’ensemble du processus d’implantation. Il s’agirait de veiller au respect des principes de concertation, de transparence, d’information des citoyens, tout en garantissant la réalisation de mesures par des entreprises indépendantes. Des communes comme Mions, Corbas ou Feyzin l’ont déjà fait depuis 2004.

Au Plan national

Un projet de loi soutenu par les parlementaires écologistes a été présenté à l’Assemblée Nationale le 31 janvier dernier. Il visait en priorité la protection sanitaire des habitants par l’application du principe de précaution.

Le texte initial a tout d’abord été raboté, puis soumis à une motion de renvoi, ce qui a eu pour conséquence le blocage de toute discussion. Les puissants lobbies des opérateurs auront eu raison de ce débat.

Mais dans un appel récent, ce sont aujourd’hui les syndicats qui demandent aux pouvoir publics de limiter au maximum les expositions aux ondes électromagnétiques dans les espaces de travail. C’est bien à l’ensemble des citoyens, maintenant, d’imposer que ce débat revienne sur la place publique.

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