conseil régional de Bretagne – Bretagne / Breizh http://bretagne-old.eelv.fr Le site d'Europe Ecologie Les Verts Bretagne Tue, 25 Apr 2017 22:23:17 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.6 Enercoop, une coopérative à l’énergie positive http://bretagne-old.eelv.fr/enercoop-une-cooperative-a-energie-ecologiste/ http://bretagne-old.eelv.fr/enercoop-une-cooperative-a-energie-ecologiste/#comments Fri, 14 Dec 2012 14:44:23 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=9736 \"Enercoop est une entreprise de l'économie solidaire, de droit privé mais d'intérêt public, régit par des principes démocratiques et réunissant citoyens et Collectivités dans un même objectif : mettre en œuvre la transition énergétique. Cette participation de la Région à Enercoop est un acte fort et ambitieux. Il rappelle que les politiques écologistes ne pourront être menées qu'avec les citoyens.\" ...]]>

« Enercoop est une entreprise de l’économie solidaire, de droit privé mais d’intérêt public, régit par des principes démocratiques et réunissant citoyens et Collectivités dans un même objectif : mettre en œuvre la transition énergétique. Cette participation de la Région à Enercoop est un acte fort et ambitieux. Il rappelle que les politiques écologistes ne pourront être menées qu’avec les citoyens. »

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Sylviane Rault, au nom d’EELV, concernant la participation de la Région Bretagne à la Société Coopérative d’Intérêt Collectif Enercoop.

Au printemps 2004, face à l’urgence de la transition énergétique et à la libéralisation inéluctable du secteur de l’électricité par l’Union européenne et ses États membres,des acteurs de l’économie sociale et solidaire et des énergies renouvelables se réunissent pour réinventer un modèle éthique et responsable. L’ouverture du marché de l’énergie fait basculer la France d’un modèle où le service énergétique est assuré par une entreprise publique, vers un modèle libéral où des entreprises privées se partagent la fourniture d’électricité. La volonté de ces acteurs est alors de proposer une troisième voie, de forme privée mais d’intérêt public. Ainsi est née la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Enercoop.

Son objectif, engager la transition énergétique en s’appuyant sur trois axes : les économies, l’efficacité et la production d’énergie à partir de ressources renouvelables, tout en mobilisant citoyens et collectivités au plus près des territoires. Le statut de SCIC, créé en 2001, à la demande d’un grand nombre d’acteurs de l’économie sociale et solidaire, par le secrétaire d’État en charge de ce secteur à l’époque, un certain Guy Hascoët, permet de mettre en œuvre cette ambition.

Quelques années plus tard, Enercoop se porte bien et transforme son action de proximité en créant des coopératives régionales. Ainsi, nous avons à délibérer aujourd’hui de la création d’Enercoop Bretagne et de l’entrée de notre Région à son capital. L’État est actionnaire à 80 % d’EDF, il y a donc toute légitimité pour notre collectivité à devenir sociétaire d’un acteur local de l’énergie, qui plus est aussi vertueux. Nous votons donc cette délibération avec un grand enthousiasme.

A l’heure d’une économie financiarisée devenue folle, il s’agit en effet de soutenir une entreprise de l’économie solidaire, de droit privé mais d’intérêt public, réunissant citoyens et Collectivités dans un même objectif et au sein d’une structure régie par des principes démocratiques. C’est suffisamment rare pour être souligné. Le choix de ce statut rappelle que les politiques écologistes ne pourront être menées qu’avec les citoyens. Puisse donc cette forme de gouvernance se généraliser dans le cadre de nos missions de services publics.

A l’heure où la nécessité de la transition énergétique se fait plus forte, que l’on annonce des coûts astronomiques pour le développement d’une énergie nucléaire, dangereuse et polluante, l’investissement de notre Région dans une société qui a vocation à développer un autre modèle énergétique permet, nous en sommes convaincus, de préparer l’avenir. Les 2,5 milliards d’euros supplémentaires annoncés pour le réacteur EPR de Flamanville porte son coût à 8,5 milliards. C’est à dire que le prix du MWh produit devrait sortir autour de 140 euros. Le MWh éolien est lui racheté actuellement à 85 euros. Sans aucun doute EDF répercutera ce coût sur ses clients si l’EPR devait voir le jour. Dans un souci d’économie nous ne pouvons donc aujourd’hui que réitérer notre proposition que la Région, en plus d’être sociétaire d’Enercoop Bretagne, en devienne aussi progressivement client et même peut être fournisseur grâce, par exemple, à l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques qui seront installés sur les toitures des lycées.

Cette participation de la Région à Enercoop est acte fort et ambitieux. Nous ne pouvons qu’espérer qu’il amènera d’autres initiatives de ce type à l’avenir.

 

 

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Maladies chroniques et renoncement au soin : des épidémies qui se répandent à bas bruit http://bretagne-old.eelv.fr/maladies-chroniques-et-renoncement-au-soin-des-epidemies-qui-se-repandent-a-bas-bruit/ Thu, 29 Mar 2012 16:49:17 +0000 http://bretagne.eelv.fr/?p=6390 Session du Conseil régional de Bretagne du 29 mars 2012 Politique de santé du Conseil régional Intervention de Sylvaine Rault pour Europe Écologie Les Verts Bretagne ...]]>

Session du Conseil régional de Bretagne du 29 mars 2012
Politique de santé du Conseil régional
Intervention de Sylvaine Rault pour Europe Écologie Les Verts Bretagne

La santé est un bien commun et en la mettant au cœur de nos vies, nous pouvons, tous, vivre mieux .

La crise du système de santé est couplée d’une crise sanitaire : le taux de cancer a doublé en 25 ans, une femme sur trois et un homme sur deux est, ou sera, touché par la maladie. En France, en 6 ans, le nombre de cancers et de diabètes a augmenté de 36% quand dans le même temps la population n’a augmenté que de 9%.

Margaret Chan, directrice générale de l’OMS déclarait en 2011, lors de la première rencontre dédiée à l’épidémie de maladies chroniques, « nous assistons à une catastrophe éminente pour la santé et l’économie nationale ». Cette crise sanitaire est une expression majeure de la crise environnementale. Les principales causes de mortalité et de souffrance sont dûes à des maladies corrolées aux mode de vie et à la dégradation de notre environnement. Cette crise sanitaire est aussi l’expression des inégalités sociales et de la dégradation des conditions de travail.

A l’heure ou nous constatons chaque jour un peu plus le désengagement de l’État notre action en matière de santé se doit d’être transversale pour une plus grande efficacité.

Elle doit porter prioritairement sur la santé environnementale et au travail. Notre système de santé ne peut plus se limiter à réparer les conséquences de la dégradation de l’environnement. Nous devons mettre en œuvre une politique ambitieuse qui permette d’agir enfin sur les causes.

Cela passe, bien sur, par une amélioration de la connaissance et la prise en compte des données scientifiques. Dans ce sens, la prolongation du programme CIRCE, par la signature d’une convention de partenariat avec les quatre autres régions françaises et conduit par l’INERIS est souhaitable.

Mais d’ores et déjà, nous pouvons agir en prévenant les risques au quotidien. Cela peut passer par une information grand public basé sur des programmes courts, des brochures. Cela peut aussi passer par la mise en place d’une formation à la santé-environnement auprès des professionnels de santé

La promotion de la santé environnementale nous concerne à tous les niveaux : alimentation, éducation des enfants, qualité de vie. Par la modification de nos modes de vie, nous pouvons influencer la qualité de notre santé.

La région devra donc restée vigilante et être à l’écoute des lanceurs d’alerte

Elle doit favoriser une alimentation de qualité dans les lycées, en développant davantage les repas bio. En soutenant une métamorphose profonde de notre modèle agricole pour des productions de qualité, respectueuses de l’environnement.

Agir pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre et le transport routier pour améliorer la qualité de l’air. Agir pour retrouver une eau de qualité.

Il est un autre risque sanitaire majeur qui n’est toujours pas pris en compte aujourd’hui. Il pourrait pourtant être le scandale sanitaire de demain. Il s’agit de l’électro-hypersensibilité liée à la multiplication des ondes électromagnétiques. Nous devons soutenir les démarches des victimes en Bretagne, dont la pathologie n’est toujours pas reconnue. Nous pouvons aussi, à notre échelle, tout mettre en œuvre pour limiter l’exposition de nos concitoyens aux ondes.

Sur la santé de jeunes, nous redisons notre soutien au point d’accueil écoute jeunes. En ce qui concerne les espaces de santé, nous serons attentifs à ce qu’ils ne restent pas une coquille vide, aussi il nous apparaît primordial de travailler en amont avec les professionnels susceptibles d’intervenir dans ces lieux.

La santé au travail nous préoccupe aussi particulièrement. En Bretagne, la prévalence des troubles musculo-squelettiques (TMS) vient interroger les conditions de travail des victimes de ces troubles, essentiellement travailleurs de l’agro-alimentaire. A ce sujet, au-delà d’une étude sur les TMS, nous aurions pu dès à présent utiliser l’expérience du pôle pilote de prévention des TMS sur les bassins d’emploi de Loudéac, Pontivy et Ploermel.

Enfin, et pour lutter contre les déserts médicaux, le soutien de notre région aux maisons de santé doit être poursuivi.

Pour conclure, la question de l’accès au soin est aussi une question majeure qui nous demandera de l’innovation pour assurer à toutes et tous l’accès à des services de qualité et de proximité. Le renoncement aux soins est une épidémie qui se répand à bas bruit et, cette année, se sont plus de 15% des français qui ont renoncé à des soins faute de moyen. Ce renoncement est fortement corrélé aux limites du système de protection sociale, les personnes sans complémentaire santé renoncent deux fois plus que les autres aux soins moins bien pris en charge par le régime obligatoire. Ces chiffres ne peuvent que nous interpeller fortement quand aux politiques de santé à mettre en œuvre au plan national demain.

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